8.1. Verschlechterung der Lage im Hinblick auf die Menschenrechte in Ägypten, insbesondere der Fall der Aktivisten der Ägyptischen Initiative für persönliche Rechte (EIPR)
Die Präsidentin. – Als nächster Punkt der Tagesordnung folgt die Aussprache über sieben Entschließungsanträge zur Verschlechterung der Lage im Hinblick auf die Menschenrechte in Ägypten, insbesondere zum Fall der Aktivisten der Ägyptischen Initiative für persönliche Rechte (EIPR) (2020/2912(RSP))*.
Ich weise die Mitglieder darauf hin, dass es bei allen Aussprachen dieser Tagung keine spontanen Wortmeldungen gibt und dass keine blauen Karten akzeptiert werden.
Außerdem sind Zuschaltungen aus den Verbindungsbüros des Parlaments in den Mitgliedstaaten vorgesehen.
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*Siehe Protokoll.
Miguel Urbán Crespo, autor. – Señora presidenta, no recuento cuántas veces realmente en esta Cámara hemos condenado la dictadura de Egipto y las violaciones de los derechos humanos. Pero mientras condenamos esa dictadura, en Egipto se sigue reprimiendo, se sigue torturando, se hace desaparecer a todo aquel que piensa diferente.
Y mientras pasa esto, su presidente visita y se pasea por todas las alfombras rojas de Europa. Mientras asesinan a ciudadanos europeos, como Giulio Regeni, encarcelan a defensores, como Patrick Zaki, que por cierto cursaba estudios en Europa, Al-Sisi recibe las más altas distinciones de manos de Macron. No sé si le considerará un ejemplo o, simplemente, era una cuestión de negocios. Negocios como los que ha hecho Trump con su dictador favorito, Al-Sisi, que mata a su pueblo. Pero países como España, como Francia o como Italia ignoran las disposiciones internacionales y le siguen vendiendo armas y equipos para reprimir a su pueblo. Y esto es intolerable. Pero ojo, que luego decimos que somos los grandes defensores de los derechos humanos. Lo que somos es unos grandes hipócritas.
Exigimos la libertad de Patrick Zaki, Ramy Shaat y de todos los presos políticos, que la cooperación europea se dirija solo apoyar a la sociedad civil y que se cancelen los acuerdos con una dictadura como la de Egipto. Menos palabras, más hechos.
Thierry Mariani, auteur. – Madame la Présidente, le groupe «Identité et démocratie» a déposé une résolution alternative au sujet des droits de l’homme en Égypte. Au moment de composer cette résolution, nous étions sûrs que nous ne trouverions pas une résolution commune; nous savions que nous trouverions une forme d’ignorance, si ce n’est de mépris.
L’ignorance, d’abord, devant les dangers que les deux élections du président Sissi ont permis de combattre. Chers collègues, soyez-en certains, l’Égypte va beaucoup mieux avec le président Sissi à sa tête. Souvenez-vous de la situation quand M. Mohamed Morsi et les Frères musulmans dirigeaient le pays. D’ailleurs, nous avons appris que la Commission européenne avait financé des associations comme le Collectif contre l’islamophobie en France et nous sommes donc en droit de poser une question: quand l’Union européenne prendra-t-elle enfin conscience des dangers liés à l’organisation des Frères musulmans en Égypte, comme d’ailleurs dans certains pays de notre continent?
L’ignorance, ensuite, de ce qu’est la société égyptienne. L’analphabétisme, l’extrême pauvreté, le travail de sape effectué par certains prédicateurs islamiques sont les urgences réelles auxquelles l’État égyptien est confronté. Faire croire que l’obsession du président Sissi serait de réprimer les militants des droits de l’homme est à mon avis totalement mensonger.
L’ignorance, enfin, de l’importance de l’Égypte dans le combat contre l’islamisme. Pour contrer l’influence du Qatar et de la Turquie sur le monde méditerranéen et sur les musulmans, nous avons besoin de travailler en confiance avec Le Caire.
Chers collègues, cette résolution condamne un État qui essaie d’améliorer sa relation avec la communauté copte, qui combat l’islamisme sur son sol. Elle est choquante, déplacée, contre-productive et nous ne la voterons pas. J’en profite pour souhaiter un joyeux Noël à la communauté copte d’Égypte qui, grâce au président Sissi, peut le fêter en paix.
Mounir Satouri, auteur. – Madame la Présidente, chers collègues, après ce que je viens d’entendre, j’ai envie de dire à certains républicains en France que, quand on a les mêmes amis que l’extrême droite, ce n’est jamais très bon.
J’attends de cette résolution qu’elle soit prise en compte et qu’elle fasse avancer le droit humain, si lourdement mis à mal en Égypte, avec ses dizaines de milliers de prisonniers politiques, ces journalistes, avocats, militants des droits humains emprisonnés arbitrairement, avec cette répression impitoyable. Nous parlons ici de vies brisées, supprimées, de familles séparées et d’injustices insupportables. Qui nierait ici que l’Égypte est purement et simplement une dictature?
Et pourtant, impuissants, nous avons assisté en France à l’accueil en grande pompe du président al-Sissi. J’en suis outré. Je suis atterré que notre président français honore ainsi la violation du droit international. Je suis consterné qu’il refuse officiellement de conditionner l’accueil d’un chef d’État à son respect des droits humains. En agissant ainsi, M. Macron signale clairement que n’importe qui, quoiqu’il fasse, sera digne d’être reçu par la France et dénigre tout le travail effectué par l’Union européenne pour faire respecter les droits des Égyptiens. C’est une honte.
Je le disais, j’attends de cette résolution qu’elle fasse avancer les droits en Égypte. Mais j’attends aussi qu’elle nous fasse avancer, nous, Européens, car il est largement temps que nous mesurions les effets de nos politiques de financement et d’échanges commerciaux avec ce régime. Il est temps aussi que tombent les sanctions. Les rapports d’Amnesty International sont édifiants sur les violations des droits commises.
Pourquoi nos gouvernements tolèrent-ils ces crimes? Au nom des industries de l’armement française et allemande. Au nom des industries française et allemande, pour vendre 700 millions d’armes, le président Macron a décerné la semaine dernière à un dictateur notre Légion d’honneur et passé sous silence la souffrance de son peuple. Cet armement, de plus, finit dans les mains des forces de sécurité répressives. Quand cette industrie sera-t-elle contrôlée et transparente? M. Macron, là encore, s’organise pour ne pas avoir à répondre de ses responsabilités. C’est une honte, et l’Europe doit y remédier.
Pierfrancesco Majorino, autore. – Signora Presidente, onorevoli colleghi, da questo Parlamento oggi diciamo con molta chiarezza e determinazione che non tolleriamo più la continua violazione dei diritti umani in Egitto e, anche in virtù della nostra grande amicizia con il popolo egiziano, che non possiamo restare fermi a guardare.
Più di 60 000 persone sono detenute per motivi politici, in un clima di sistematica repressione di ogni forma di dissenso e libertà. E da qui diciamo basta! Pensiamo che la comunità internazionale, le istituzioni europee e gli Stati membri debbano reagire con grande compattezza. L'Unione europea deve chiedere l'immediata liberazione di Patrick Zaki, un giovane cittadino che ha fatto l'università a Bologna, in Europa, imprigionato senza alcuna spiegazione da più di 300 giorni, e con lui la liberazione di tutti coloro che, come lui, si trovano ingiustamente in carcere per le loro opinioni, per il loro lavoro, per l'espressione del loro pensiero, del loro orientamento sessuale.
Pretendiamo che si faccia giustizia sull'assassinio di Giulio Regeni, cittadino europeo, vittima di una violenza sconvolgente, insensata, e che si sostenga la giustizia italiana che ha avviato un processo a carico di quattro agenti dei servizi egiziani, nonostante i loro molti tentativi di depistaggio. Esprimiamo da qui, dal Parlamento europeo, la massima solidarietà con i genitori di Giulio Regeni e personalmente condivido totalmente anche la richiesta di richiamare l'ambasciatore italiano che loro hanno formulato.
L'Europa, in coerenza con i suoi principi e valori, non può permettersi titubanze. Questo riguarda anche i governi europei. Per questo diciamo che vanno applicate sanzioni mirate nei confronti dei funzionari egiziani colpevoli di violenze, vanno riviste profondamente le relazioni diplomatiche con l'Egitto, sospesa la vendita di armamenti ed evitato ogni atteggiamento pericolosamente ambiguo nei confronti di al-Sisi, come la scelta assurda, stupefacente del presidente Macron di conferirgli la Legione d'onore, che non c'entra niente con i nostri valori.
Jan-Christoph Oetjen,Verfasser. – Hochverehrte Frau Präsidentin! Ägypten ist unfrei. Im Freiheitsindex steht das Land auf dem drittletzten Platz, verehrte Kolleginnen und Kollegen. Und die Situation für Menschenrechtsaktivisten, Journalisten und Anwälte ist schwierig. Diese Menschen werden einfach zu Terroristen erklärt und eingesperrt. Das ist nicht hinnehmbar, und hier im Europäischen Parlament fordern wir die ägyptische Regierung auf, alle, die wahllos einfach verhaftet werden, freizulassen. Und wir fordern insbesondere die Freilassung von Patrick Zaki, und wir fordern – da schließe ich mich den Kollegen von der S&D an –, dass der Fall von Giulio Regeni aufgeklärt wird und dass diejenigen vor Gericht gestellt werden, die diese Tat begangen haben.
Mais laissez-moi ajouter aussi très clairement une chose, chers collègues: quelqu’un qui bafoue les droits de l’homme, quelqu’un qui met en prison des personnes qui luttent pour leur liberté d’expression, quelqu’un comme ça n’a pas d’honneur.
Ryszard Czarnecki, autor. – Pani Przewodnicząca! Pani Komisarz! Byłem w Egipcie, także jako członek delegacji Komisji Spraw Zagranicznych Parlamentu Europejskiego. Jest to wielki kraj, a w naszym interesie leży jego stabilizacja, tak aby mieszkańcy Egiptu wybierali przyszłość właśnie w swojej ojczyźnie, a nie szukali szczęścia w Europie.
Oczywiście Unia Europejska ma instrumenty pozwalające wywierać presję, takie jak pomoc humanitarna i charytatywna czy Europejski Bank Inwestycyjny. Chodzi jednym słowem o presję finansową. Możemy ją stosować tak, aby przestrzegano tam praw człowieka, a także – o czym warto powiedzieć – praw chrześcijan, bo często bywało i tak, że władze przyglądały się dyskryminacji chrześcijan bez żadnej reakcji. Apeluję o solidarność z naszymi braćmi w wierze w tym kraju i przestrzeganie praw człowieka w Egipcie.
Christian Sagartz, Verfasser. – Frau Präsidentin, geschätzte Kolleginnen und Kollegen! Menschenrechte sind ein wichtiges Thema für das Europäische Parlament. Wer, wenn nicht wir, sollte die Stimme für diejenigen Menschen auf der ganzen Welt erheben, die sich selbst nicht verteidigen können, und für ihre Rechte einstehen? Ich möchte aber auch ganz deutlich sagen: Es geht bei der heutigen Aussprache um eine konkrete Initiative – um die Ägyptische Initiative für persönliche Rechte –, wo drei Aktivisten eingesperrt wurden, in Untersuchungshaft sitzen und offensichtlich an ihrer Arbeit – an ihrer wichtigen Arbeit für die Zivilgesellschaft, für ganz Ägypten – gehindert werden.
Und es ist unsere Aufgabe als Parlamentarier, heute einmal mehr darauf aufmerksam zu machen, dass wir solchen Initiativen den Rücken stärken. Ich möchte aber ganz deutlich für meine Fraktion zum Ausdruck bringen: Wir sehen auch die Bedeutung Ägyptens als Partner. Die Europäische Union sieht Ägypten als Partner, vor allem im Kampf gegen den Terrorismus. Und ich möchte das auch deutlich hier sagen: Neben den berechtigten kritischen Punkten, die meine Vorredner angemerkt haben, und der Schärfe der Entschließung möchte ich anmerken – diesen Aspekt hier ganz bewusst einbringen –, dass es auch positive Aspekte gibt in der Zusammenarbeit mit Ägypten.
In dieser Partnerschaft liegt der Schlüssel. Eine Partnerschaft darf aber nicht blind sein. Wir dürfen nicht blind sein auf einem Auge und sehend auf dem anderen. Das würde nicht passen, das passt auch nicht zur Europäischen Union, und deswegen ist es auch ganz klar, dass die EVP hier fordert, dass Menschenrechte geachtet werden, zu Unrecht Inhaftierte freikommen und die Rechte der Menschen in Ägypten auch durch die Machthaber gesichert werden.
Ich möchte aber nur anmerken: Auch wir haben immer wieder innerhalb Europas und an unseren Grenzen ähnliche Probleme. Ich denke nur an die Diskussionen, an die Demonstrationen in Belarus und glaube, dass es unsere Aufgabe und unsere Verpflichtung ist, hier ganz präzise zu sein. Was meine ich damit? Artikel 144, der Basis der heutigen Aussprache ist, spricht von Fällen von Verletzungen der Menschenrechte. Und ich möchte hier für meine Fraktion schon anmerken, dass die Länge der Entschließungen und auch die Balance der Entschließungen natürlich bedeutsam sind, wenn wir gemeinsam unsere Stimme erheben möchten, wenn wir hier überfraktionell – über alle Fraktionen gemeinsam hinweg – ein starkes Signal senden möchten. Und das hätte ich mir auch von dieser Entschließung gewünscht.
Ägypten hat das Potenzial, als Brücke zu dienen zur arabischen Welt und zu Afrika, und es ist an uns gelegen, eine funktionierende Zivilgesellschaft, ein funktionierendes Miteinander der Wirtschaftssysteme anzustoßen und als europäische Institutionen immer weiter nach unseren Möglichkeiten voranzutreiben. Und ich glaube, dass wir hier den Blick ganz scharf auf die Einhaltung der Menschenrechte richten müssen – vor allem als Parlamentarier ist das unsere Verpflichtung. Wir dürfen aber die Balance auch hier nicht vergessen. Und ich glaube, es ist hochnotwendig, auch die Partnerschaft in gemeinsamen Interessen mindestens ähnlich in den Fokus zu stellen wie alle anderen Bemühungen und alle anderen Probleme, die heute berechtigt und sehr deutlich zur Sprache gekommen sind.
Seán Kelly, on behalf of the PPE Group. – Madam President, overall, the EU has very good relationship with our southern neighbour, Egypt. The EU has displayed a strong commitment to continue its common work with Egypt in areas of crucial importance for the Egyptian people such as environment, energy and water management. Nevertheless, it is because of this common work that we must express our concern over the deteriorating situation of human rights in Egypt. The Egyptian government must comply with all national and international legislation when it comes to the protection and advancement of human rights.
Without the impartial rule of law, you cannot have well-functioning civil society, especially in countries where we hear of repeated reports of intimidation and prosecution of civil rights activists, journalists and other NGOs. I join the calls on the Egyptian government to pursue domestic reforms to protect civil right activists, journalists, as well as their families. This is clearly needed, as is evidenced by Egypt’s poor record of media freedom and the high number of imprisoned journalists. The fact that the director and several senior managers of the Egyptian Initiative for Personal Rights have been arrested in Cairo are of significant concern. Therefore, the EU and this House will strongly convey a message to the Egyptian authorities that this is unacceptable. Egypt is an important neighbour and partner but our friendship cannot be sustained if the significant and legitimate human rights concerns are not addressed. For that reason, we appeal to Egypt today to heed our petition and to address these immediately so that our good relationship can continue, otherwise it will go backwards.
Maria Arena, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, lorsqu’en janvier 2011 la jeunesse égyptienne s’était mobilisée pendant des semaines sur la place Tahrir, elle cherchait à se libérer d’un État policier, d’un régime d’oppression qui ne laissait aucun espoir, aucune perspective à cet avenir.
Dix ans plus tard, malheureusement, seul le visage du régime égyptien a changé alors que la réalité, elle, se détériore de jour en jour en matière de droits de l’homme. Alors que le président al-Sissi a reçu les honneurs de certains États européens, la population égyptienne fait l’objet d’une répression sans précédent dans l’histoire de l’Égypte moderne. Détentions, exécutions, disparitions forcées, tortures sont aujourd’hui monnaie courante en Égypte.
Depuis l’arrivée au pouvoir de M. al-Sissi en 2013, le pays a plongé dans une répression totale. Journalistes, avocats, syndicalistes, activistes, défenseurs des droits de l’homme: les ONG estiment que les prisons égyptiennes détiennent plus de 60 000 prisonniers d’opinion. Récemment, de hauts fonctionnaires de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels ont été incarcérés, tout simplement parce qu’ils ont rencontré des diplomates européens au Caire.
L’Union européenne et les États membres doivent réagir de manière unie et résolue pour combattre les violations des droits de l’homme en Égypte. Le récent outil de sanction qui a été accepté doit pouvoir être activé contre les personnes qui, aujourd’hui, violent les droits de l’homme en Égypte. L’Union européenne doit être avec le peuple égyptien et non pas avec le régime égyptien.
María Soraya Rodríguez Ramos, en nombre del Grupo Renew. – Señora presidenta, «perdí la oportunidad de tomar mis exámenes del segundo semestre. Honestamente es uno de los problemas que más me preocupan. Quiero enviar un cariño a mis compañeros de la Universidad de Bolonia, de Granada y de Sevilla». Esto no ha sido escrito desde un hogar, desde una casa, sino desde una cárcel, desde la cárcel de Tora. Es Patrick Zaki, estudiante de Erasmus, que lleva trescientos días en prisión. Fue detenido cuando iba a ver a sus padres. Podría ser mi hijo; podría ser mi hija, la hija de cualquiera de ustedes.
Hablo de Patrick Zaki porque es la mejor forma de que veamos hoy el rostro del régimen de Al-Sisi, un régimen cada vez más oscuro, más cruel, que utiliza la represión y que considera enemigos del Estado a estudiantes Erasmus de cuestiones de género, como Patrick Zaki, blogueros, cantantes, periodistas, defensores de los derechos humanos...
Esto tiene que parar: no es aceptable.
Lars Patrick Berg, im Namen der ID-Fraktion. – Frau Präsidentin! Um zum konkreten Thema zu kommen, mit dem wir uns heute befassen: Die Führungskräfte der Egyptian Initiative for Personal Rights sind freigelassen worden. Wie es scheint, sind sie zu jedem Zeitpunkt im Einklang mit ägyptischem Recht behandelt worden. Ich stelle mir deshalb die allgemeinere Frage, worauf die Feindseligkeit gegenüber Ägypten in diesem Parlament beruht. Wird an Ägypten ein viel strengeres Maß angelegt als an andere Länder oder liegt hier eine grundlegende Ablehnung des ägyptischen Staates vor? Ägypten stellt sich dem Extremismus entgegen, der uns alle bedroht – ein Extremismus auch, der die koptische Gemeinde in Ägypten gefährdet.
Während die Türkei weiterhin im Nahen Osten und darüber hinaus für Instabilität sorgt, zählt Ägypten zu den wenigen standhaften Staaten, die sich dem türkischen Expansionsdrang tatsächlich entgegenstellen. Ägypten spielt eine entscheidende Rolle in Libyen, und es sind ägyptische Streitkräfte, die die von der Türkei eingeschleusten syrischen Milizen bekämpfen.
Ganz besonders Ägypten hat der islamistische Extremismus, der weltweit Tod und Zerstörung sät, tiefe Wunden zugefügt. Die Muslimbrüderschaft hat Ägypten beinahe in die Knie gezwungen. Gegen all diese Bedrohungen stemmt sich der ägyptische Staat, während er zugleich Fortschritte auf den Gebieten Wirtschaft und Bildung für seine Bürger vorantreibt, und er bildet Allianzen mit gleichgesinnten Ländern, um etwas mehr Stabilität in der gesamten Region zu erreichen.
Wir hier führen aber endlose Diskussionen, um Ägypten kritisieren zu können. Ein Gerichtsverfahren ist uns nicht genug. Wir ermutigen die Opposition zur ägyptischen Regierung, einer Regierung, die in unserem Interesse handelt, im Interesse unserer Sicherheit. Und diese ununterbrochene Kritik belastet unsere Beziehungen zu Kairo, und das ist ganz sicher nicht in unserem Interesse. Deswegen müssen wir realistisch und pragmatisch denken. Ägypten ist ernsten Bedrohungen seiner Sicherheit durch Extremismus ausgesetzt – von innen wie von außen.
Deshalb gilt es für uns alle, Ägypten konstruktiv kritisch – auch bei unterschiedlichen Meinungen – zu begleiten, anstatt es konstant abzuweisen.
Hannah Neumann, on behalf of the Verts/ALE Group. – Madam President, dear colleagues, today, exactly 10 years ago, Mohamed Bouazizi set himself on fire starting what has long been called the Arab Spring, but was actually smashed with violence in so many places including in Egypt. In Egypt that is today run by a dictator – Mr Berg – a dictator that brands human rights’ defenders as terrorists, who puts people in jail for years for having not more than Whatsapp on their phones. And this dictator was received by President Emmanuel Macron last week who then officially announced that he will continue to supply this dictator with arms irrespective of his human rights record.
Dear colleagues, that is carte blanche for Macron to do even worse and it is a slap in the face of each and every one who has been fighting for freedom and democracy in the Middle East for the last 10 years, because we all know the arms of France, the arms of Germany and of so many other countries, have been used against the protesters. I don’t want us to go down this road. That is why we need a real arms embargo. We need to suspend any budget support to this regime, and we need to see all the political prisoners freed.
Adam Bielan, on behalf of the ECR Group. – Madam President, fundamental rights, such as freedom of expression and the right to a fair trial, must always be respected. I would like to express my concerns over the arrest and targeting of the Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR) and, generally, over the systemic targeting of human rights defenders by the Egyptian authorities. As many of my colleagues have done, I call for the release of all EIPR staff.
However, I would also like to note that Egypt remains an important partner for the EU in many areas. Unfortunately, the joint motion for a resolution neither recognises this, nor considers the severe terrorist threat from radical Islamist organisations that the authorities are trying to tackle. Additionally, the joint motion calls for sanctions that are too harsh, imposing monitoring measures coordinated by the EU, as well as for a complete review of all our existing relations. Thus I believe it goes beyond its original purpose. Therefore, my group won’t be able to vote in favour of the joint motion for a resolution.
Özlem Demirel, im Namen der GUE/NGL-Fraktion. – Frau Präsidentin! Herr Berg von der AfD: Nein, das Regime in Ägypten vertritt mitnichten meine Interessen, denn ich stehe an der Seite der Menschenrechte, und die Menschenrechtssituation in Ägypten ist besorgniserregend.
Deshalb lassen Sie mich ohne Umschweife sagen: Die Zusammenarbeit mit dem Putschisten al-Sisi ist ein Verrat an jenen, die infolge der sozialen Aufstände monatelang für demokratische und soziale Grundrechte und Freiheiten demonstriert haben. Al-Sisi ist ein Vertreter der ägyptischen Oligarchie, der es geschafft hat, über die berechtigte Empörung über die Muslimbrüderschaft die soziale und demokratische Volksbewegung zu unterdrücken.
Es ist zynisch, dass Präsident Macron diese Menschenrechtsverletzungen relativiert und weiterhin Waffen an das Regime aus der Europäischen Union verkauft werden. Es ist heuchlerisch, dass Ägypten auch ein Partner der EU in der Flüchtlingsabwehr ist. Nein, elementare Menschenrechte sind mitnichten eine Frage von Meinungsverschiedenheiten. Dies ist nicht nur zynisch, sondern auch ein typisch unverfrorener Akt zur Legitimierung imperialer Interessen.
Fabio Massimo Castaldo (NI). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, "ho visto Regeni in quell'ufficio 13 e c'erano anche due ufficiali e altri agenti. Entrando nell'ufficio ho notato delle catene di ferro con cui legavano le persone. Lui era mezzo nudo nella parte superiore, portava dei segni di tortura e stava blaterando nella sua lingua, delirava. Era steso a terra, con il viso riverso. L'ho visto ammanettato con delle manette che lo costringevano a terra". Questi, secondo il principale testimone oculare, sono stati gli ultimi fotogrammi della vita barbaramente spezzata di Giulio Regeni, cittadino italiano e cittadino europeo.
Questi i trattamenti subiti ogni giorno da migliaia di attivisti, in un paese in cui negli ultimi anni sono state condannate a morte 3 000 persone, più di 60 000 arrestate e incarcerate sulla base di prove inconsistenti e processi di massa, tra cui Patrick Zaki e gli operatori di EIPR.
Quanto a lungo volete restare silenti, mentre un paese con il quale abbiamo legami politici e commerciali si trasforma in un regime del terrore? È in gioco la nostra credibilità. Al-Sisi deve rispettare i nostri principi, non esibire le nostre medaglie. Abbiamo un regime sanzionatorio da innescare in caso di violazioni severe dei diritti umani. Non possiamo permettere doppi standard. Se non ora quando? Verità e giustizia per Giulio Regeni!
Domènec Ruiz Devesa (S&D). – Señora presidenta, ciertamente Europa no puede tolerar represalias contra aquellos que mantienen reuniones legítimas con diplomáticos europeos ni contra aquellos que luchan por la defensa de los derechos humanos o hacen uso de la libertad de expresión precisamente ahora —como ha dicho la diputada Neumann—, cuando se cumplen diez años de las primaveras árabes, que fueron precisamente una reclamación de libertad y de democracia.
Quiero expresar mi solidaridad con Patrick Zaki y con su familia, y unir mi voz a la llamada de este Parlamento para exigir —y usted lo tiene que hacer junto con la Comisión y el alto representante— su liberación inmediata, señora comisaria. Es inconcebible que un estudiante de Erasmus Mundus sea encarcelado y torturado por su trabajo de investigación.
Pero vamos a ver, oíamos a los señores de la ultraderecha felicitar a Al-Sisi, están encantados con Al-Sisi porque lucha contra el terrorismo islámico. Y yo les diría: señores de la ultraderecha, ustedes nos tienen acostumbrados a decir muchas barbaridades, pero realmente, ¿qué tiene que ver el señor Patrick Zaki con la lucha contra el terrorismo islámico? ¿Qué tiene que ver Gulio Regeni, que fue asesinado por las fuerzas de seguridad del señor Al-Sisi, con la lucha contra el terrorismo islámico? ¿Cómo pueden decir estas cosas? ¿Cómo puede el presidente de la República francesa, al que consideramos un líder europeísta y, por tanto, defensor de la Ilustración y los derechos humanos, darle la Gran Cruz de la Orden de la Legión de Honor al señor dictador Al-Sisi?
Katalin Cseh (Renew). – Madam President, civil liberties are under systemic government crackdown in Egypt. The senior members of a highly respected human rights group, Karim Ennarah, Mohammed Basheer and Gasser Abdel—Razek, were arbitrarily detained and continue to be harassed by the authorities. Patrick Zaki is an Erasmus student, a participant in our very own flagship programme. He was tortured and continues to be in police detention. Giulio Regeni was an Italian journalist, tortured and murdered, and justice has not been served until this day. And there are so many more cases. We are way past the point of deep concerns.
We have just rolled out the EU Magnitsky Act. It’s time for High Representative Borrell to finally put targeted sanctions on the table.
Let’s review our EU aid programmes to make sure that no human rights abuser is propped up with EU taxpayers’ money but that we support civil society directly.
Finally, every time we sit down to talk to Egypt over any issue, these people’s stories and their human rights belong right there at the negotiating table.
Dominik Tarczyński (ECR). – Madam President, what a festival of hypocrisy from all of those coming from the left, from the liberals! You support Mr Macron and then you are the first to shout out that he’s selling arms to the Egyptian regime. So why do you support leftist ideology? Why do you support Mr Macron, who calls himself a liberal? Where are you liberals? First, you create a problem, and then you try to solve it.
First of all, when discussing human rights in Egypt, the main problem is the rights of the Christians – when people are killed, when priests are hanged and beheaded. This is what is happening now in Paris. This is what is happening now in Egypt. So, first you create a problem, then you’re the first to shout about wanting to solve that problem.
The main group facing prosecution is the Christians. So, I’m shouting in the name of the Christians in Egypt. Protect us! Protect us! Do not sell arms, or fight it with the political tools. Christianity and the Christmas season come from Christ, so Merry Christmas not ‘happy season’. Happy Christmas to you all.
Manu Pineda (GUE/NGL). – Señora presidenta, nos dicen los colegas de la extrema derecha que hay que felicitar al dictador Al-Sisi porque lo que está practicando es la lucha antiterrorista.
No podemos aceptar, no podemos permitir que se camuflen los crímenes como una lucha heroica, que se esté utilizando eso como una cortina de humo para encubrir detenciones masivas, torturas y asesinatos.
Señores, ¿qué tenía que ver Giulio Regeni con el terrorismo? Y fue detenido y torturado, y su cuerpo apareció en una cuneta seis días después, con una hemorragia cerebral, porque se pasaron con la tortura.
¿Qué tiene que ver el activista por los derechos de las personas LGTBI con el terrorismo?
Y lleva detenido y siendo torturado desde febrero.
¿Qué tiene que ver la señora Mahienur al-Masri, abogada defensora de los derechos humanos, con el terrorismo? Y ha sido detenida tres veces en los dos últimos años por ese al que el señor Macron le da la medalla de la Legión de Honor. Menos hipocresía, señores, hay que romper lazos con esas... (la presidenta retira la palabra al orador).
Dorien Rookmaker (NI). – Voorzitter, “Ik ga zaken van defensie en economische samenwerking niet afhankelijk maken van deze meningsverschillen.” Dat was het antwoord van Macron, de kleine Napoleon in het Elysée op vragen over de verkoop van wapens aan Egypte. Macron verkoopt wapens aan een dictator die niet zou aarzelen deze tegen zijn eigen mensen in te zetten. Ondertussen maakt het Europees Parlement zich druk over de strapatsen van de leiders in Hongarije en Polen en dat is klein bier in vergelijking met de ondermijnende acties van Macron.
Een deplorabele economische situatie in Frankrijk dwingt de kleine Napoleon op de knieën. Gedwongen door oplopende schulden verkwanselt hij onze Europese waarden. Welke hoop kunnen de politieke gevangenen in Egypte nog hebben als Macron wapens verkoopt aan al-Sisi? Welke hoop kan Nasrin, de Iraanse mensenrechtenactiviste die al jaren vastzit hebben als ze hoort van de corrupte opstelling van Macron? De economische situatie als gevolg van de COVID-19-pandemie is zorgelijk. Maar de hypocrisie en het cynisme van Europese politieke leiders zijn desastreus.
Charles Goerens (Renew). – Madame la Présidente, je voterai bien entendu cette résolution, avec son lot de mises en garde, de protestations et de condamnations. Je le fais, comme la plupart de mes collègues, avec conviction, compassion et solidarité avec les victimes des exactions qui viennent d’être évoquées.
Malheureusement, trop souvent, les autorités politiques responsables de l’arbitraire et des souffrances infligées à leurs victimes se sentent à l’abri de toute sanction parce qu’il y a les impératifs de la Realpolitik. Et puis il y a de nombreux partenaires qui autorisent les mêmes pratiques chez eux. Je vois Mme Arena acquiescer, ce qui me conforte dans mon propos.
Le monde libre est encore trop divisé parce que chacun suit, la plupart du temps, ses propres intérêts. C’est pourquoi je terminerai quand même sur une note d’optimisme: le sommet mondial sur la démocratie annoncé par Joe Biden devrait être l’occasion d’ouvrir la voie à une meilleure structuration de la réponse du monde libre aux dirigeants responsables de toutes ces exactions.
Helena Dalli,Member of the Commission. – Madam President, we pay close attention to human rights developments in Egypt and address them in various ways.
Arrests and prosecution of civil society organisations, and people expressing themselves on social media remain a cause for concern.
In September 2020 at the 45th United Nations Human Rights Council in Geneva, the EU raised various human rights issues in Egypt, under item 4, including a call to release human rights defenders.
The recent arrests of the director and staff members of the Egyptian Initiative for Personal Rights, the EIPR, underlined once more the worrying situation in this regard.
We consider that the EIPR provides a critical service to the Egyptian people. We expressed our concern in a statement by the spokesperson of the European External Action Service on 21 November. We welcome as a first step, the release of the three EIPR staff members on 3 December, while reiterating our call for the release of Mr George Patrick Zaki, an EIPR researcher who has remained in detention since February 2020.
We have also noted that the challenges mentioned take place against positive developments in social and economic rights, such as the protection of women amid the COVID pandemic, as highlighted in the latest UNDP UN Women report that shows Egypt is the best performer in the region.
Further, on 25 November the Egyptian Government approved the implementing regulations of the 2019 NGO Law, which is an improvement from previous legislation and gives more predictability to charity organisations.
The protection and promotion of human rights, democracy and the rule of law are guiding principles of our external action and policies. The new action plan on human rights and democracy 2020—2024, approved in November, reaffirms the EU’s strong commitment to further advancing universal values for all.
These commitments also have a central place in the framework of our political engagement and cooperation with Egypt. This was also discussed during High Representative Borrell’s latest visit to Cairo on 3 September of this year, as well as that of the President of the European Council, Mr Michel, in November. The EU Special Representative for Human Rights, Mr Gilmore, is also in regular contact with the relevant Egyptian counterparts.
The EU has a clear interest in Egypt’s long—term stability and security. This can only be achieved if human rights are fully implemented and upheld. This remains the guiding torch in our bilateral dialogue with Egypt within the framework of our partnership.
Die Präsidentin. – Die Aussprache ist geschlossen.
Die Abstimmung über die Änderungsanträge findet heute statt, die Schlussabstimmung hingegen am Freitag, 18. Dezember 2020.
Schriftliche Erklärungen (Artikel 171)
Dominique Bilde (ID), par écrit. – Il est consternant que d’aucuns, en France, se soient indignés de la visite à Paris du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, puisque ce dernier a été élu à la suite du renversement de son prédécesseur Mohamed Morsi, proche des Frères musulmans. Par ailleurs, Abdel Fattah al-Sissi a grandement contribué à l’amélioration de la condition des coptes égyptiens. En témoigne l’inauguration en janvier 2019 d’une impressionnante cathédrale de la Nativité dans la nouvelle capitale administrative égyptienne, ou encore la forte augmentation du nombre de candidats coptes aux élections parlementaires de 2020.
Ces symboles forts d’œcuménisme ne sauraient être ignorés, à l’heure où, au Proche et Moyen-Orient, et même en Afrique subsaharienne, les communautés chrétiennes semblent être progressivement rayées de la carte. Au point que, dans un rapport remis à l’ex-ministre britannique des affaires étrangères, le terme de «génocide» n’était plus tabou. Ces actes doivent donc être pris en compte dans l’appréciation de ce régime, alors que la lutte contre l’islamisme occupe tous les esprits.