Die Präsidentin. – Als nächster Punkt der Tagesordnung folgt die Anfrage zur mündlichen Beantwortung O—000035/2021 an den Vizepräsidenten der Kommission und Hohen Vertreter der Union für Außen— und Sicherheitspolitik – Einflussnahme aus dem Ausland auf demokratische Prozesse (B9-0025/21) (2021/2662(RSP)).
Raphaël Glucksmann, auteur. – Madame la Présidente, Monsieur le Haut représentant, qu’y a-t-il de commun entre le financement de la campagne du Brexit, des associations antiavortement, les cyberattaques contre l’autorité bancaire européenne ou contre des structures de santé, les campagnes de désinformation massive sur les réseaux sociaux, l’achat d’infrastructures stratégiques européennes comme le port du Pirée, Gerhard Schröder travaillant pour Gazprom, Yves Leterme travaillant pour le fonds d’investissement ToJoy, ou François Fillon pour Zaroubejneft?
Toutes ces actions et bien d’autres, légales ou illégales, sont menées par des puissances étrangères hostiles à nos principes et à nos intérêts, dans le but de déstabiliser nos démocraties. Elles répondent à une stratégie politico-militaire claire: la guerre hybride. Nous vivons dans un état étrange qui n’est ni une paix véritable, ni une guerre classique. Un entre-deux difficile à définir, où l’ennemi vise à vous corrompre, à vous diviser, à vous affaiblir plus qu’à vous détruire directement.
Bercée par le mythe de la fin de l’Histoire, croyant ne plus avoir d’ennemis, l’Union européenne a longtemps fait preuve de naïveté et de cécité. C’est pour mettre fin à cette naïveté et à cette cécité que nous avons créé cette commission spéciale. Depuis neuf mois, désormais, j’ai l’honneur de présider cette commission et nous avons consacré la première partie de nos travaux à établir un diagnostic précis de la situation. Après 30 réunions et 90 auditions, le constat est clair – et il est aussi alarmant. Vulnérables à ces attaques, perméables à ces ingérences, nos démocraties courent un risque majeur. La prévention de ces menaces comme la réponse à ces attaques revêtent une importance capitale.
Monsieur le Haut représentant, lors de votre audition en mars dernier, vous avez dit partager notre analyse sur la vulnérabilité de l’Union européenne et la nécessité d’intensifier nos actions contre les ingérences. Par sincérité, vous vous êtes aussi livré à un aveu d’impuissance. Le mandat dont vous disposez n’est pas assez étendu. Les budgets de vos services ne sont pas suffisamment dotés. Les ressources disponibles, par exemple, pour faire face à la désinformation en provenance de Chine sont, je vous cite, «très, très, très faibles».
L’échange d’aujourd’hui doit nous permettre d’évaluer les politiques mises en œuvre et de définir une stratégie ambitieuse. Nous nous adressons aujourd’hui à vous avec des demandes précises. Comment entendez-vous remédier aux failles, aux lacunes, au vide juridique qui rendent l’Union si vulnérable aux attaques? Les mentalités en silos permettent à ces attaques de ne pas être détectées. Pour y remédier, des structures horizontales sont-elles nécessaires? Comment coordonnez-vous l’action de tous les commissaires? Prévoyez-vous des structures supplémentaires? Comment comptez-vous élargir le mandat de vos services? Face au manque criant de ressources, pourquoi aucune demande d’augmentation budgétaire n’a-t-elle été formulée?
Pour être dissuasive, notre stratégie doit comporter un mécanisme efficace de sanctions. Les auteurs des attaques doivent payer le prix de leurs actions. Les sanctions ne peuvent se limiter aux hackers eux-mêmes. Elles doivent viser les commanditaires politiques, les États. Quelles mesures prendre pour modifier les procédures d’adoption des sanctions par le Conseil? Quel est l’impact de la règle de l’unanimité sur la capacité de l’Union à agir avec force contre les ingérences étrangères?
Ces questions sont cruciales et elles appellent des réponses. Nous pouvons être de droite ou de gauche, progressistes ou conservateurs. Notre responsabilité commune est de protéger nos démocraties, nos institutions, nos citoyens. Chers collègues, quelle est la principale menace qui pèse aujourd’hui sur nos démocraties? Non, ce ne sont pas les exilés qui meurent en Méditerranée ou les drapeaux arc-en-ciel qui sont chassés en Pologne et en Hongrie. Ces ennemis imaginaires désignés par l’extrême droite ne sont pas la menace. La véritable menace, je vais vous le dire, c’est d’abord ceux qui, au sein même de ces institutions, de nos institutions, se prêtent au jeu de la déstabilisation des démocraties européennes. Ce sont vous, les pseudo-patriotes inféodés à Vladimir Poutine, qui acceptez d’être les instruments d’un projet de déstabilisation de l’Union européenne.
C’est ensuite la corruption qui mine nos cités, à commencer par la corruption de nos dirigeants, qu’ils soient de droite ou de gauche, de dirigeants qui sont prêts à se vendre à des puissances étrangères comme la Russie, la Chine ou le Qatar. C’est l’inféodation, aussi, des grandes marques européennes à l’appareil productif chinois, ces multinationales qui pensent que tout s’achète et tout se vend, y compris la souveraineté des peuples et la dignité des personnes.
Chers collègues, si nous voulons continuer à respirer l’air de la démocratie, il nous faut apprendre à la défendre fermement, résolument. Alors défendons-la ensemble, Monsieur le Haut représentant. Nous vous attendons avec impatience et nous sommes à vos côtés pour rendre l’Europe plus puissante et plus sûre.
Josep Borrell Fontelles,VPC/HR. – Madame la Présidente, je salue l’attention que ce Parlement accorde à la désinformation, à la manipulation de l’information et à l’ingérence dans nos processus démocratiques. Certainement, aussi, les attaques cybernétiques dans nos États membres, les campagnes pour influencer notre espace informationnel, et même la manipulation de nos élections sont devenues un élément permanent de notre paysage politique – plus encore, pourrait-on dire, après la pandémie, qui a accentué cette bataille des discours, mais surtout la propagation d’informations fausses et truquées.
Il s’agit bien d’une campagne orchestrée qui est une menace pour nos démocraties et notre sécurité. C’est une tentative de manipuler la conscience des citoyens et de faire en sorte que nos politiques changent. C’est aussi une affaire de politique extérieure, parce que cela limite l’espace dans lequel l’Union européenne peut être influente, capable d’influencer le monde. Et pour cela, il faut travailler au niveau européen, mais aussi au niveau de chacun des États membres et avec nos partenaires dans le monde qui partagent les mêmes valeurs que nous.
Depuis 2015, nous avons commencé à y travailler. Nous avons commencé à créer des structures qui puissent, de façon systématique, détecter et dénoncer ces manœuvres de désinformation. C’est pour cela qu’a été créée la East Stratcom Task Force, à la suite d’un mandat confié par le Conseil. À ce moment-là, elle était seulement focalisée, comme son nom le dit bien, sur l’Est, sur les problèmes qui se posent dans la partie orientale de l’Europe. Ce mandat ne répondait pas à de nouvelles sources de désinformation qui sont apparues plus tard, comme c’est le cas de la Chine. Je fais référence à cela parce que le mandat que nous avons, celui de la East Stratcom Task Force, concerne les problèmes qui sont apparus dans la partie est de l’Europe.
Mais nous avons amélioré notre capacité, nous avons agi de façon proactive. Nous avons augmenté nos capacités pour faire face à des situations, à nouveau dans l’Est: l’Ukraine – ce n’est plus les Balkans, c’est l’Ukraine, la Géorgie. Nous avons créé un système d’alerte précoce qui nous permet d’échanger des informations avec les États membres d’une façon – comme son nom l’indique – rapide. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire en sorte que nos sociétés soient conscientes de cette dynamique de désinformation, en travaillant avec les médias et les chercheurs en sciences sociales. Nous travaillons aussi avec le G7 et l’OTAN. Nous avons établi des partenariats avec la société civile. Nous avons créé un nouveau cadre stratégique, que nous appelons, de façon explicite, le «plan d’action contre la désinformation» et le «plan d’action pour la démocratie européenne», qui nous permet de travailler au niveau international.
Vous avez certainement raison, Monsieur le député. Et vous aurez raison pendant encore très longtemps, lorsque vous dites qu’il faut faire plus. Vous aurez raison pendant très longtemps parce qu’il faudra faire beaucoup plus et que cela va prendre du temps. C’est certainement le moment de mettre en place des cadres, des structures plus élaborées pour faire face à ces problèmes. Et nous travaillons à développer une approche européenne qui nous permette de faire face à cette menace au niveau européen.
Sans aucun doute, nous sommes très focalisés sur la désinformation qui vient de la Russie. Il faudra accorder plus d’attention à d’autres sources de désinformation. Mais pour l’instant, nous croyons que le but fondamental, c’est celui-ci; et pour cela, nous travaillons à développer nos capacités, sans oublier – je ne voudrais pas que vous croyiez que nous l’oublions – les nouveaux acteurs, les nouvelles tactiques, les nouveaux moyens de manipuler l’information. C’est pour cela que nous sommes en train de demander au Conseil de revoir et d’élargir le mandat que nous avons.
Il faudra aussi se pencher sur de nouveaux scénarios de la désinformation, dont certains qui, a priori, n’en seraient pas, comme l’Afrique subsaharienne, la République centrafricaine. C’est un grand scénario de désinformation et nous avons fait appel au gouvernement de la République centrafricaine pour lui montrer que si ça continue comme ça, l’Union européenne ne pourra pas continuer à soutenir ces gouvernements. Parce que c’est incroyable à quel point, dans une société qui n’est pas autant médiatisée que la nôtre, la désinformation est devenue une arme de guerre.
Donc, oui, il faut développer une approche plus coordonnée, avec plus de ressources. Il faut mieux équiper nos délégations, nos missions militaires et civiles. Nous avons envoyé dans chacune de nos délégations un expert de la lutte contre la désinformation, ainsi que dans toutes les missions PSDC qui sont déployées dans le monde. On va avoir des spécialistes dans ces domaines.
Je ne voudrais pas employer des mots vagues, je voudrais vous dire que nous avons obtenu une augmentation de nos ressources, modeste, mais qui nous permettra de mieux équiper nos équipes, ici comme dans les délégations et les missions, de nouer des partenariats plus efficaces, qui s’étendent à l’intérieur de l’Union ou à d’autres pays qui ont la même préoccupation que nous.
Mais pour cela, il faudra avoir l’aide de l’opinion publique, parce que parfois, quand on dit qu’on mène la bataille contre la désinformation, il y a aussi un certain soupçon, une certaine crainte qu’il puisse s’agir de limiter l’information. Ils disent: «Ah oui, mais vous voulez contrôler l’information!» Évidemment, pour lutter contre la désinformation, il faut voir l’information. Il faut savoir ce qu’on dit, pour déterminer si ce qu’on dit est en accord avec les paramètres de la vérité. Et parfois, il y a une ligne rouge fragile en matière de lutte contre la désinformation, qui peut être perçue comme un prétexte pour limiter la capacité à informer. Rien n’est plus éloigné de notre volonté. Au contraire, la démocratie, c’est un système qui fonctionne à l’information: le combustible des moteurs de la démocratie, ce qui fait que les citoyens sont capables de choisir, c’est qu’ils soient bien informés.
C’est pour cela que les ennemis de la démocratie font cet effort, qu’ils cherchent à faire que les combustibles de la démocratie soient incapables de la faire fonctionner parce qu’ils sont truqués, parce que les citoyens ne reçoivent pas l’information nécessaire pour se faire une idée de leurs intérêts, pour savoir qui les défend le mieux et quels sont leurs choix politiques.
Je voudrais, Mesdames et Messieurs les députés, vous encourager, pendant ce débat, comme vous le faites, à demander plus de moyens, mais surtout à utiliser mieux ceux que nous avons, dans une bataille qui sera cruciale pour le futur de la démocratie. Car aujourd’hui l’information est partout. Elle se développe à la vitesse de la lumière. Elle se propage comme n’importe quel virus. Et si cette information est entachée d’inexactitudes – ou plutôt de mensonges, de mensonges fabriqués pour être disséminés, qui touchent la fibre sensible des gens pour leur faire croire, parfois, ce qu’ils voudraient croire, alors le système démocratique ne sera qu’une simple formalité.
La démocratie, ce n’est pas les bulletins de vote, ce n’est pas seulement ça. C’est surtout des citoyens bien informés, qui puissent bien choisir. C’est une bataille à laquelle je tiens. J’ai souffert, personnellement, dans mon pays, de cette bataille de la désinformation. Je suis bien conscient du danger que cela représente pour la démocratie. Je suis sensible à vos propositions et à vos critiques constructives. Je ne pourrai que demander l’appui de tous les parlementaires pour mener à bien cette bataille.
ELNÖKÖL: KLÁRA DOBREV alelnök
Sandra Kalniete, on behalf of the PPE Group. – Madam President, the EU has been the target of numerous forms of hybrid warfare for several years. However, the EU is still at the beginning of a long path towards mitigating this threat and what is the most worrying is that the EU is still not determined and resourceful enough. The report of the European Court of Auditors states that the coordination and accountability of EU actions against disinformation should be significantly improved.
I would like to highlight the contribution of the EEAS StratCom Task Force in the fight against disinformation and foreign interference in EU democratic processes. I am proud that the first StratCom was launched, following the request of Parliament, back in 2015. Every year thereafter we persistently increased the StratCom budget, which reached four million during last year. We are convinced that StratCom needs a secure and long-term financing model if we are serious about defending our democracies. With great concern I learned that the EEAS has not asked for any extra resources for StratCom for next year. High Representative, why is this so? Do you expect that Parliament again will do the work which should fall to the services under your responsibility?
Pierfrancesco Majorino, a nome del gruppo S&D. – Signora Presidente, Alto Rappresentante, onorevoli colleghi, la nostra democrazia europea è un bene preziosissimo da difendere in tutti i modi, anche dai pericoli che vengono dall'esterno.
In questi anni sappiamo che vi sono stati numerosi tentativi da parte di attori stranieri, statali e non, di condizionare i processi democratici europei con l'obiettivo di indebolire il nostro progetto e i valori su cui si fonda.
Come diceva il presidente Glucksmann, tanti sono gli strumenti che sono messi in campo contro di noi, da forme più o meno dirette di finanziamento a partiti e fondazioni, cyber-attacchi, fino a campagne di disinformazione organizzata, magari attraverso l'uso distorto delle piattaforme. Questi tentativi hanno sempre due cose in comune: tendono a favorire sovranismi e nazionalismi e hanno come bersagli preferiti minoranze e soggetti più vulnerabili, migranti, donne, comunità LGBT.
Da diversi mesi nella commissione speciale INGE stiamo affrontando tutto questo e abbiamo intenzione di andare fino in fondo anche smascherando quei complici, pure presenti tra le forze di estrema destra d'Europa, che sventolano ipocritamente bandiere nazionali ma prendono ordini da Mosca, o penso a quelle forze che – alludo ad esempio alla Lega di Salvini – hanno intrattenuto relazioni ambigue e tutte ancora da chiarire con i vertici russi.
Ovviamente il rischio dell'interferenza esterna almeno potenziale è purtroppo assai vasto, e non riguarda solo Russia o Cina, ci sono regimi o sistemi antidemocratici che intrattengono rapporti con diversi esponenti politici europei – penso ad esempio all'Arabia Saudita – che cercano un continuo e pericoloso scambio politico.
L'Unione europea – è il senso del nostro lavoro – ha bisogno di mettere in campo una forte strategia di difesa della propria democrazia e ha bisogno di farlo da subito.
Nathalie Loiseau, au nom du groupe Renew. – Madame la Présidente, Monsieur le Haut représentant, j’ai une question à vous poser. Sommes-nous encore vraiment en paix quand la désinformation déferle chaque jour sur l’Europe, quand les cyberattaques se succèdent, quand, dans ce Parlement même, certains élus faussement patriotes récitent la propagande de Moscou ou de Pékin sans en changer une virgule?
On doit se rendre à l’évidence: nos démocraties sont harcelées par des régimes autoritaires qui ne supportent pas ce que représente l’Europe – un espace unique de liberté, de prospérité et de solidarité.
Alors, si nous sommes d’accord sur le constat, j’ai une autre question à vous poser, Monsieur le Haut représentant: face aux attaques contre nos démocraties, quel est votre plan de bataille pour exposer l’ampleur de la désinformation importée? Et en paraphrasant Staline: l’Europe, combien de divisions? Pour contrer les cyberattaques, comment proposez-vous d’organiser la solidarité entre les États membres, cette solidarité que permettent les traités européens? Comment comptez-vous imposer des représailles à ceux qui harcèlent nos démocraties et se livrent pour le moment à une guerre low cost?
Monsieur le Haut représentant, ne nous dites pas ce que vous faites déjà, car nous le savons, nous l’apprécions, mais nous sommes convaincus qu’il faut faire plus. Si c’est une question de moyens humains et matériels, dites-le-nous; si c’est une question d’outils juridiques, dites-le-nous. Ce Parlement sert à cela, et ce Parlement, en tout cas l’écrasante majorité de ses membres, a pour première mission de protéger nos démocraties.
Viola Von Cramon-Taubadel, on behalf of the Verts/ALE Group. – Madam President, for far too long, the EU has watched idly while malicious foreign actors spread disinformation and interfere in our elections. They went on with co—opting our civil servants, buying up our strategic infrastructure and spreading hate, so they gradually erode our democracy. In the digital era, malicious actors have learned fast how to weaponise algorithms and manipulate social media with impunity.
But how did we respond to this growing hybrid threat? Instead of active coordination, the EU is stuck in a silo mentality. We need stronger oversight on the political advertisement. Instead of mapping the threats and facilitating effective countermeasures, we ignore foreign funding that aims to destabilise our society. The time for watching is over. We need to act now. Creating the EU structures where Member States can synchronise their policies is important. We must build our resilience in our societies.
But raising awareness and media literacy is not enough. We need to invest in the countering infrastructure, and expand the skills and mandates. We cannot continue to surrender our strategic infrastructure to malicious actors for short—term gains, while endangering the future of this continent. More coordination on critical infrastructure is vital. We need to look beyond the EU and assist our European neighbours in the Western Balkans, as well as in the Eastern Partnership countries, in countering disinformation and anti—EU propaganda. Often these are the testing grounds for Russian, Chinese and Turkish hybrid operations.
Most importantly, all of our efforts will be in vain if we do not raise the cost for perpetrators of this interference. The targeted sanctions on disinformation outlets and the states behind them are the right way to go. The budget question was already mentioned by Ms Kalniete, and we hope that in the next year we will see that there is a significant increase in the budget for the East StratCom Unit.
Marco Dreosto, a nome del gruppo ID. – Signora Presidente, Alto Rappresentante, onorevoli colleghi, le azioni di interferenza e disinformazione che provengono da paesi terzi sono state a lungo analizzate dalla commissione INGE.
È innegabile che vi siano alcuni paesi che, usando le nuove tecnologie, cercano di destabilizzare alcuni Stati nazionali o anche le stesse istituzioni europee. Per questo è necessario collaborare – o sarebbe meglio collaborare – tutti assieme in quest'Aula per dare all'Europa gli strumenti necessari per contrastare tali azioni, invece di venire qui a prendere lezioni da chi ha origine nel Partito Comunista Italiano che per oltre cinquant'anni è stato finanziato da Mosca, e questo è documentato.
La posizione della Lega invece è molto chiara: noi stiamo dalla parte delle democrazie occidentali senza se e senza ma. Non abbiamo nessun timore di criticare chi viola questi principi, sia esso a Mosca o a Pechino. Proprio su Pechino Lei, signor Alto Rappresentante, in commissione ci disse che il Servizio europeo per l'azione esterna non ha gli strumenti per contrastare gli attacchi provenienti dalla Cina.
Bene, ora ci dica in quest'Aula di cosa ha bisogno e come noi eurodeputati possiamo venirle incontro. Certamente non possiamo rimanere inermi verso gli attacchi alle nostre democrazie provenienti in particolare da uno Stato gestito dal più grande partito comunista che massacra gli uiguri, perseguita i cristiani e minaccia militarmente Taiwan e calpesta le libertà civili a Hong Kong.
Per contrastare le interferenze esterne però l'Unione europea non può fare da sola. Serve rafforzare sempre di più la sinergia anche con altri attori, mi riferisco alla NATO e all'alleato principale del nostro continente, gli Stati Uniti d'America. Non facciamo l'errore di non coinvolgere i nostri alleati d'oltreoceano in questa battaglia, battaglia che deve rivolgersi anche alle piattaforme online affinché ci sia collaborazione ma mai censura.
Troppo spesso vediamo i social media bloccare o censurare non solo estremisti, ma anche chi, come giornalisti o politici, esprime idee non conformi al politicamente corretto, minando il principio fondamentale della libertà di espressione.
Sì allora alla lotta alla disinformazione, no alla censura, questo deve essere estremamente chiaro.
Dace Melbārde, ECR grupas vārdā. – Labdien, priekšsēdētājas kundze! Kolēģi! Godātais Borela kungs! Tādu valstu kā Krievijas un Ķīnas dezinformācijas kampaņas, politiskā un ekonomiskā iejaukšanās ir mūsu un mūsu kaimiņvalstu ikdiena. Tāpēc mums ir būtiski jāstiprina Eiropas Arējā dienesta operatīvo grupu un visu Eiropas institūciju kapacitāte.
Kā Baltijas valstu pārstāve vēlos uzsvērt, ka Austrumu stratēģiskās komunikācijas operatīvās grupas resursi joprojām ir nepietiekami, bet arī ar to mums nepietiek. Mums ir jāvairo visas sabiedrības sektoru drošumspēja, īpašu uzmanību veltot demokrātiskajam atbalstam, ko sniedz mums brīvie mediji. Medijus Eiropā ir smagi skārusi Covid-19 krīze, un tiem ir nepieciešams būtisks mūsu atbalsts.
Jāatzīmē, ka mediji Krievijā un Baltkrievijā papildus saskaras arī ar brutālu varas spēku. Putina un Lukašenko īstenotā neatkarīgo mediju iznīcināšana likusi daudziem Krievijas un Baltkrievijas profesionālajiem žurnālistiem, pat veselām mediju redakcijām, meklēt patvērumu Eiropas Savienībā. Šobrīd šo žurnālistu un mediju organizāciju atgriešanās savā dzimtenē nav iespējama, žurnālistiem draud vajāšanas, sodi un aresti. Autoritārie vadoņi turpina apdraudēt šos medijus, viņiem atrodoties pat drošajās Eiropas Savienības valstīs, nogriežot šo mediju finanšu plūsmas un pieeju informācijai.
Tāpēc mums ir jāievieš jauni atbalsta pasākumi, kas palīdz Krievijas un Baltkrievijas žurnālistiem un mediju redakcijām turpināt savu darbu no drošās Eiropas Savienības telpas, lai viņi var turpināt autoritārās varas noziedzīgās darbības atmaskošanu un neļaut savu valstu iedzīvotājiem zaudēt cerības. Tāpēc mums ir arī jāturpina atbalstīt vēl atlikušie neatkarīgie mediji uz vietas Krievijā un Baltkrievijā.
Tā kā neatkarīgā vietējā žurnālistika Krievijā un Baltkrievijā tiek ar spēku apklusināta, mums ir būtiski jāpalielina arī Eiropas Savienības reportieru klātesamība šajās valstīs, nodrošinot viņiem aizsardzību. Mums ir pēdējais brīdis būt proaktīviem, lai nezaudētu pieeju objektīvai informācijai par šajās kaimiņvalstīs notiekošo.
Clare Daly, on behalf of the The Left Group. – Madam President, I have to say these discussions are becoming increasingly posed as democracy against authoritarianism, the goodies against the baddies, truth versus disinformation – but of course it’s more complicated than that.
In reality what we have is a geopolitical confrontation in Eastern Europe and both sides are trying to advance their own version of the truth. When the EU strategic communication challenges biased Russian narratives in the eastern neighbourhood, it’s not out of disinterest and commitment to the truth, but it too is defending and advancing its own strategic interests. So there’s something quite troubling about the way in which this Parliament is embracing a hawkish attitude to foreign interference.
Increasingly we see the legitimate concern of EU foreign policy being defined as disinformation, and the space for dissent is narrowing inside of our democracies. ‘This is my truth, tell me yours’ said the great Welsh socialist Nye Bevan. He was describing a situation, a fundamental commitment in any democracy where we arrive at the truth through a radical tolerance of – and openness to – opposing views. The moment we close the door on that, we have a step towards authoritarianism.
The EU shouldn’t be in the business of defining an official truth. Speaking about certain opinions using the language of national security should appal us. Stigmatising criticism of our own foreign policy is an anathema to a free and open society. And using any regime of sanctions to combat perceived disinformation is a drastic mistake whether by unanimity or qualified majority.
Vladimír Bilčík (PPE). – Madam President, I welcome this debate with the High Representative, but, frankly, I find it rather overdue. We are wagging the dog’s tail when it comes to effective and credible European action in fighting foreign interference and manipulative disinformation. Our own institutions are raising red flags. Last month, the European Court of Auditors published a special report on disinformation, which clearly states that our foreign service institutions are not ready to face the growing problem of malicious campaigns from abroad.
Mr Borrell, it is high time to walk your own talk in the fight against targeted influence operations and massive disinformation. The pandemic, with its accompanying infodemic, has merely served as a wake—up call to the longstanding problem of the EU’s weak coordination, accountability and resources in the face of widespread and often very sophisticated foreign propaganda.
Mr High Representative, the fight against disinformation must become a priority for the second part of your mandate, especially in relation to both Russia and China, where most malign campaigns originate. The European Union must focus on preventive measures. This means clear political responsibility and much better coordination of EU action against foreign interference and disinformation in the Commission. It also means proper financial and personal resources in StratCom and more active and decisive engagement in the Western Balkans and Eastern Partnership, including support for independent and professional journalism and public broadcasters.
Mr Borrell, I look forward to watching closely your action in our common struggle against those who want to destroy our European way of life.
Andreas Schieder (S&D). – Frau Präsidentin, Herr Vizepräsident! Desinformation ist eine Gefahr für die Demokratie in Europa und auch für die Stabilität. Oft ist das Ziel, einfach Anti—EU—, Anti—Demokratie—Stimmung zu verbreiten – außerhalb und innerhalb der Europäischen Union, außerhalb und innerhalb Europas. Aus Russland und aus China gehen Desinformationskampagnen von außen aus. Es gibt aber auch ernsthafte Bedrohungen aus dem Inneren, z. B. dem Westbalkan und seinen Nachbarländern.
Besonders problematisch sieht das die Studie, aus der wir auch hier zitieren: Serbien und Ungarn. In Ungarn ist zum Beispiel zu sehen, dass es zunehmende Investitionstätigkeit von ungarischen Medien, die dem ungarischen Premierminister Orbán besonders nahestehen, am mazedonischen Medienmarkt gibt. Ungarische Medienhäuser, die gewachsen sind, weil die Regierung ihnen einen Auftrag nach dem anderen zugeschanzt hat, investieren jetzt in Nordmazedonien, um dann dieses zu benutzen, um zahlreiche Desinformationskampagnen gerade dort zu machen – gegen die Regierung z. B., gegen das Prespa—Abkommen z. B., aber auch gegen die euro—atlantischen Bemühungen des Landes.
Daher, sehr geehrter Herr Vizepräsident der Kommission, muss die Kommission Mittel und Wege finden, mit diesen Praktiken Schluss zu machen. Es ist nicht zu akzeptieren, dass EU—Mitgliedstaaten auf Nachbarländer einwirken und eine Anti—EU—Stimmung erzeugen. Wir müssen hier klar Stellung beziehen.
Bart Groothuis (Renew). – Madam President, what do hybrid threats, new threats, have in common, such as state driven disinformation campaigns, cybersabotage, election interference, economic coercion or large-scale intellectual property theft? What is it they have in common? Well, they are foreign policy objectives of both the Russian and also often the Chinese state. Their calculus of such operations is still low risk, low cost and high reward.
Countering exactly that calculus, is at the centre of the current thinking in the European Parliament. But, that is only possible through an adequate response mechanism. So after a cyberdiplomacy toolbox – which I fully support – and a 5G toolbox, we believe it is time for a fully-fledged counter hybrid toolbox. Part of that toolbox must be that not only the injured state can respond, but also non-injured Member States. Collective countermeasures, acting in solidarity, will actually influence that Russian and Chinese calculus.
Markéta Gregorová (Verts/ALE). – Madam President, I would like to welcome Mr Borrell and thank him for joining us. The EEAS has proven to be a very valuable asset when addressing disinformation, Mr Borrell, however, I need to raise several issues.
First and most important, in my view, is the brain-drain which has been going on in the StratCom Task Force over the past year. If we do not have motivated, adequately valued experts, dedicated to the topic and cause, we can pour more money into it, double the amount of reports and screenings, but – we won’t have results. We won’t have a deterrent. How are you addressing this, or are you planning to address it?
Secondly, we talk today about resources a lot. You told us in March in the Special Committee on Foreign Interference in all Democratic Processes in the European Union, including Disinformation (INGE Committee), that you have very few resources to fight disinformation coming from China. However, the EEAS is not asking for more resources for its StratCom division. So which is it? Do you want more resources but won’t support steps to get them? Or do you want to avoid the issue of Chinese interference?
Last but not least, developing effective countermeasures to raise the cost for perpetrators is a key part of fighting foreign interference. Which steps will the EEAS take in this regard to demonstrate to adversaries that we are willing to react credibly to their interference? What is the status of the developments of instruments for this purpose as foreseen in the European Democracy Action Plan?
Thierry Mariani (ID). – Madame la Présidente, chers collègues, il est une influence dont nous ne parlons jamais en ces murs, une influence que chacun connaît, mais dont personne ne parle. Cette influence dans notre vie parlementaire, c’est celle d’une série d’ONG très politiques qui prônent la transparence pour les autres et dissimulent leurs intérêts bien concrets derrière une cosmétique de droits de l’homme.
Les interférences étrangères sont indissociables de la vie internationale. Nos voisins européens le savent bien, qui n’ont eu de cesse, sous Louis XIV ou sous Napoléon, sous de Gaulle ou sous la Troisième République, d’interférer dans le processus politique français. Ce fut justement la force de nos grands dirigeants de leur résister. C’est la faiblesse de nos dirigeants actuels d’avoir renoncé à ce que nous soyons une grande puissance. Qu’il semble loin le temps où Jacques Chirac et la France pouvaient refuser de participer à l’invasion de l’Irak. Si un président de la République agissait à nouveau de la sorte, je me demande s’il ne serait pas condamné par ce Parlement.
Oui, Monsieur Glucksmann, il y a des ingérences étrangères que vous avez dénoncées. Mais je pense que vous avez oublié un pays dont l’ingérence est permanente dans nos institutions. Un pays qui est officiellement à la manœuvre et qui est pourtant à des milliers de kilomètres de nos frontières. Un pays qui n’a aucun intérêt à ce que l’Union européenne devienne, comme le rêvaient ses fondateurs, une véritable puissance économique mondiale. Ce pays, c’est bien sûr les États-Unis d’Amérique. Ils cooptent les élites, financent les bourses et les programmes à destination du personnel politique de nations européennes, ils émettent leur opinion sur le résultat des élections au cœur même de l’Europe, ils s’immiscent même dans l’élection présidentielle en France, où Barack Obama avait indiqué officiellement qu’il appelait à voter pour Emmanuel Macron. Leur action est d’ailleurs redoublée par des groupuscules idéologiques financés par des milliardaires. Et si l’on appelle cela des ONG, ce sont en réalité des groupes de pression politiques qui essayent d’imposer leur agenda à nos institutions.
Alors, ce que je demande, tout simplement, c’est aussi la même exigence de transparence pour ces ONG qui, aujourd’hui, ont pris tant de place dans le Parlement. Si vous le faites, Monsieur le Commissaire, alors je croirai à votre volonté de lutte contre les ingérences.
Enfin, je m’inquiète du climat de ce Parlement, où quand on a le tort d’avoir une opinion différente de la majorité, on est immédiatement taxé d’être un agent de l’étranger. Je me demande si on n’est pas en train de revoir surgir une période d’intolérance que le maccarthysme a symbolisée dans les années 1950.
Dominik Tarczyński (ECR). – Madam President, what a festival of hypocrisy again in the European Parliament. We have this discussion, Madam President and Mr High Representative, if you have a moment, about foreign interference and we can hear again another accusation against Poland, against Hungary, from liberals and from the left. It’s the same thing which happened in America when Mr Trump was accused of Russian collusion. The whole world knows that this is not true. The whole world knows that was fake news, there was no collusion and now Poland and Hungary are called Putin’s friends.
At the same time, liberals and the left who are accusing us, are inviting those who are financed by post-Soviet states, and recently arrested in Poland, Mr K – his name has to be withheld from the Polish media according to Polish privacy law. He had been arrested because he was the one who is accused of money laundering and he was the one who was the representative of Open Dialogue Foundation invited to the European Parliament by liberals. So if we do not want these kind of accusations and discussions, please do not invite people like Mr K, who is from the Open Dialogue Foundation.
Javier Zarzalejos (PPE). – Señora presidenta, señor alto representante, en relativamente poco tiempo hemos adquirido conciencia del desafío que supone la desinformación, pero también hemos adquirido conciencia de los medios limitados que tiene la Unión Europea para hacer frente a este problema. Por eso, todos los puntos que ha suscitado el Parlamento son pertinentes y son relevantes, tanto la definición del mandato del StratCom como la suficiencia de sus recursos y la coordinación más eficaz entre las estructuras administrativas.
Pero se nos han olvidado las sanciones. La Comisión tuvo el coraje y el acierto de designar por su nombre a los países que son origen de las principales estrategias más agresivas de desinformación. Pues bien, hay que seguir por ese camino. No se trata solamente de detectar, de denunciar, de neutralizar, de atribuir. Necesitamos también dar el paso y hablar el lenguaje de las sanciones a los actores, estatales o no, que utilizan esas estrategias para desestabilizar la democracia e intoxicar el debate político.
No se trata de definir la verdad, se trata de señalar lo que es mentira. Y, aunque sabemos que puede haber dificultades en la atribución, tampoco debemos caer en la ingenuidad de pensar que en China, en Rusia o en Irán existen actores no estatales que tienen libertad para operar. Por tanto, es preciso que caiga el velo sobre esta realidad y que se pongan al descubierto sus responsabilidades y se actúe con el lenguaje de las sanciones, que debe figurar en el conjunto de medios de que la Unión dispone.
Włodzimierz Cimoszewicz (S&D). – Pani Przewodnicząca! Ingerencja w sprawy obcych państw była zawsze elementem rywalizacji. Dawniej gdy zwykle chodziło o zdobycie kontroli nad obcym terytorium, intrygi, oszustwa i korupcja były narzędziami pomocniczymi. Dzisiaj gdy chodzi o kontrolowanie świadomości obcych społeczeństw, stały się główną bronią nieustającej konfrontacji. Internet stworzył unikalną okazję do skutecznego działania na wielką skalę.
Państwa demokratyczne są atrakcyjnym celem, ponieważ manipulacja świadomością wyborców przekłada się na ważne decyzje polityczne. Jednocześnie demokracjom trudno jest z tym walczyć bez naruszania własnych zasad i wartości. Demokracje muszą być bardziej odporne i bardziej skuteczne w odstraszaniu sprawców, między innymi przez stosowanie bolesnych sankcji. Dezinformacja, korupcja, pozyskiwanie agentów, wpływów w krajach Unii to jedne ze źródeł wzrostu popularności populizmu, nietolerancji i autorytaryzmu. Parlament Europejski powinien stworzyć trwały mechanizm zajmowania się tą kwestią, ponieważ obca ingerencja nie ustanie.
Morten Løkkegaard (Renew). – Fru formand! Det står i dag pinagtigt klart, at når det gælder cyberangreb og hybride trusler, så står vi pinagtigt hjælpeløse i det europæiske fællesskab. Vi har ingen mulighed i dag for at reagere effektivt på det konstante angreb på vores demokrati, blandt andet desinformation eller cyberangreb mod centrale IT-infrastrukturer. Derfor giver det mening, som det er blevet sagt af flere talere – og det synspunkt deler jeg – at udvikle de nødvendige instrumenter, så vi kan straffe lande, så vi kan gribe ind over for lande, der forbryder sig mod os i cyberspace. Og vi bør i den forbindelse nok overveje, om det ikke skulle være muligt at vedtage sanktioner med kvalificeret flertal i Rådet. Enkelte medlemslande må ikke kunne blokere for de nødvendige sanktioner, sådan som det desværre er sket i flere tilfælde. Er det er noget, som den høje repræsentant vil kunne billige, er det noget, der arbejdes med?
Nicolaus Fest (ID). – Frau Präsidentin! Die Qualität dieser Debatte zeigt sich schon am Eingangsbericht des Berichterstatters Glucksmann. Er nennt drei Beispiele für die illegale Einflussnahme von fremden Mächten. Das seien die Brexit-Kampagne, Nord Stream und Piräus. Herr Glucksmann, die Brexit-Kampagne kann man unterstützen, das ist von der Meinungsfreiheit gedeckt. Und wenn Athen Piräus an China verkauft, dann kann man darüber unglücklich sein. Aber sie sagen selber: Ja, das war vielleicht legal oder illegal. Was denn nun? Wenn es legal war, dann ist es legal. Und dann ist es keine illegale Einflussnahme fremder Mächte. Haben Sie an Sciences Po eigentlich nicht gelernt, dass man die Begriffe auseinanderhält und es einen klaren Unterschied zwischen legal und illegal gibt? Darüber sollten Sie vielleicht nachdenken.
Wenn China wirklich die große Bedrohung ist – was ich in Teilen auch so sehe –, dann fragt man sich natürlich, warum die EU gerade ein Handelsabkommen mit China abgeschlossen hat? Das passt alles nicht zusammen.
Vor allem fragt man sich auch, warum eigentlich die Türkei nie erwähnt wird? Die Türkei hat vor der letzten Bundestagswahl bewiesenermaßen in Deutschland spioniert und selbst Deutsche mit türkischen Wurzeln massiv unter Druck gesetzt. Dies findet allerdings überhaupt keine Erwähnung. Wahrscheinlich will man den Flüchtlingsdeal nicht gefährden.
Als Mitglied des zuständigen INGE-Ausschusses habe ich leider noch kein einziges einwandfrei beweisbares Beispiel für eine illegale Einflussnahme ausländischer Mächte auf europäische Wahlen erlebt. Alles war immer nur Vermutung, schwache Indizienketten und angebliche Geldströme, aber nicht ein einziger Beweis. Die foreign interference ist die Paranoia der Europäischen Union, um die Völker in Angst zu halten und damit immer neue Überwachungsmöglichkeiten zu rechtfertigen.
Michiel Hoogeveen (ECR). – Voorzitter, we spreken vandaag over de buitenlandse beïnvloeding van het democratisch proces. En dat is terecht. Het maakt onze democratieën kwetsbaar. Echter, hoe beïnvloedt de EU het democratisch proces in de lidstaten zelf? Bijvoorbeeld de structurele steun voor pro-EU-denktanks. Neem het Jacques Delorsinstituut. Dat ontvangt 350 000 EUR per jaar. European Movement International: 400 000 EUR per jaar. Het European Policy Centre: 250 000 EUR per jaar.
Die laatste twee hadden bij de plenaire vergadering van de Conferentie over de toekomst van Europa “burgervertegenwoordigers” aanwezig. Dus, hoe zit het met de beïnvloeding van het eigen democratische proces? In hoeverre stuurt de EU dit zelf?
Samenvattend, laten wij inderdaad waakzaam zijn voor buitenlandse invloeden, maar ook kritisch blijven op het beleid van de EU zelf.
Lukas Mandl (PPE). – Frau Präsidentin, sehr geehrter Herr Vizepräsident der Kommission und Hoher Vertreter der Union für Außen- und Sicherheitspolitik, liebe Kolleginnen und Kollegen! Es gibt Teile der Welt, die suchen die Konfrontation mit Europa. Denen passt das europäische Lebensmodell nicht in den Kram. Die Motive dafür sind sehr, sehr unterschiedlich. Das können ideologische Motive sein, politische Motive. Es können auch wirtschaftliche Motive sein. Sie sind aber immer sehr, sehr kurzsichtig. Und dennoch wird diese Konfrontation gesucht – von staatlichen Akteuren und von nichtstaatlichen Akteuren.
Wir als Europäische Union verteidigen uns konsequent gegen diese Konfrontation, die sich in Desinformation ausdrückt und die sich in der Beeinflussung unserer liberalen Demokratien in Europa von außerhalb Europas ausdrückt, aber von innerhalb Europas vielfach unterstützt wird. Und das müssen wir heute sehen, dass wir durch Bewusstseinsbildung ein Verständnis dafür schaffen, was es bedeutet, wenn Hass und Zwietracht in Social—Media—Kanälen gesät wird, wenn zwischen Institutionen, die demokratisch legitimiert und rechtsstaatlich sind, Zwietracht gesät wird, und dass das Europa schwächt. Denn die Spaltung ist es, die gesucht wird von denen, die die Konfrontation gegen Europa versuchen. Weil die Einigkeit Europas eine große Stärke ist, ist Spaltung das Mittel, um Europa zu schwächen. Das lassen wir nicht zu!
Und ein letzter Punkt: Wir suchen nicht die Konfrontation. Der europäische Weg ist der Weg der Kooperation. Wir wissen nach innen, dass das für Wohlstand und Frieden sorgt, und wir wissen es geopolitisch. Langfristig ist es die Kooperation.
Juan Fernando López Aguilar (S&D). – Señora presidenta, señor alto representante, este Parlamento Europeo ha puesto en marcha una Comisión Especial sobre Injerencias Extranjeras en Todos los Procesos Democráticos de la Unión Europea, en particular la Desinformación, porque la democracia nos importa. Y porque nos importa, le hemos dirigido esta pregunta oral. Porque es el Servicio Europeo de Acción Exterior, bajo su responsabilidad, el que ha proporcionado hasta ahora la definición operativa de la desinformación, que no es la difusión de opiniones desagradables, sino de hechos falsos con la intención de manipular y de alterar el proceso de formación de la voluntad democrática. Y porque el Servicio Europeo de Acción Exterior de la Unión Europea es el único que hasta ahora ha proporcionado una herramienta, que son los grupos de trabajo StratCom, cuyo mandato necesita ser reforzado.
Y queremos saber también qué debemos hacer para reforzar el régimen de imposición de sanciones, no solamente a los Estados, sino también a los actores no estatales que están detrás de la manipulación de la voluntad democrática, y para que esas sanciones puedan ser impuestas de manera más eficaz, superando las limitaciones de la unanimidad, por mayoría cualificada.
Maite Pagazaurtundúa (Renew). – Señora presidenta, señorías, señor Borrell, en todo caso, no puede convertirse en un cisne negro. Desde 2018, las medidas europeas en el ámbito cibernético suponen una respuesta diplomática conjunta frente a las actividades malintencionadas en el ciberespacio. Ahora bien, no hay asignación de responsabilidad a ninguno de los países de la nacionalidad de los ciberatacantes. Incluso en los casos que tenemos demostrados de nacionales chinos, norcoreanos y rusos, las sanciones no afectan a sus Estados ni Gobiernos.
No hay atribución de responsabilidad a un Estado, ni siquiera en el caso del Centro Principal de Tecnologías Especiales del Mando Principal del Estado Mayor de la Defensa de las Fuerzas Armadas de la Federación Rusa, también conocido por el código 74455 ⸺es más fácil⸺, a quien se considera responsable de diversos ciberataques. El FBI, en cambio, asocia a Irán y China con actividades de este tipo.
Los europeos jugamos con una mano en la espalda y una venda en los ojos ante el verdadero lenguaje del poder, que es también el de las sanciones. Lavrov, Putin y Xi Jinping sonríen, sin duda, por las sanciones que hemos impuesto en los ciberataques que sí hemos sufrido.
Ahora bien, ¿los Estados miembros van a considerar el riesgo híbrido real? ¿Cómo pretenden mejorar las sanciones para alcanzar a los verdaderos cerebros de estos ciberataques?
Sunčana Glavak (PPE). – Poštovana predsjedavajuća, povjereniče, kolegice i kolege, europski izbori, izbori u državama članicama, središte su demokratskih procesa u Europskoj uniji.
Strano uplitanje i širenje dezinformacija posebna su prijetnja našim demokracijama a integritet izbornog procesa potkopan je brzim rastom dezinformacijskih i remetilačkih internetskih kampanja. Dezinformiranje destabilizira i ugrožava europsku demokraciju i moramo razumjeti da to nije kratkoročna prijetnja. Radne skupine STATCOM-a Europske službe za vanjsko djelovanje pokazale su se vrlo vrijednim alatom. Međutim, provjera i suprotstavljanje da, ali i koordinacija, koja nam je možda izostala, jednako tako moramo pružiti potporu i u ljudskim kapacitetima ali i onu stvarnu financijsku potporu za njihovo djelovanje.
Želim osobito naglasiti važnost usmjeravanja fokusa i na susjedstvo Europske unije kako bismo mogli adekvatno i sveobuhvatno odgovoriti na izazove i prijetnje s kojima se suočavamo. Šest zemalja zapadnog Balkana dijeli perspektivu europske budućnosti i na njih ne smijemo zaboraviti. I završit ću ako znamo da legitimitet Europske unije počiva na demokratskim temeljima onda ih moramo sačuvati suzbijanjem nedemokratskih metoda a to znači učiniti više za one o kojima demokracija ovisi a to su informirani građani.
Evin Incir (S&D). – Madam President, democracy is under attack right now, both by internal forces in our Union as well as by foreign forces, and both offline and online.
Offline we see Erdoğan and Turkish authorities spreading their tentacles into our Union in their aim to pursue dissidents, many times Kurdish dissidents. And Xi Jinping and Chinese authorities send threatening emails to EU journalists like the freelance journalist Jojje Olsson at the Swedish newspaper Expressen.
Online we constantly see how Putin in Russia, but also Chinese authorities, spread fake news about the EU, elections in Member States and parties that are not pro-Putin. Even worse is that some of the foreign dictators link arms with their like-minded in the EU: Orbán in Hungary and Kaczyński in Poland.
I now ask Mr Borrell: how is the Commission ensuring that the policies that aim to combat foreign interference also lead to consequences for those EU government leaders who link arms with foreign leaders that attack our democracies?
Sandro Gozi (Renew). – Madame la Présidente, en 2016 au Royaume-Uni et en Italie, en 2017 en France, pendant la crise de la COVID-19 dans plusieurs pays, nous avons assisté à de graves ingérences qui fragilisent notre vie démocratique et soutiennent des forces nationalistes et populistes d’extrême gauche et d’extrême droite. Et les interventions de certains collègues dans cet hémicycle aujourd’hui, d’ECR, d’ID, de la Gauche, ne font que confirmer tout cela.
Pourtant, le constat est très clair: la Russie joue depuis trop longtemps un jeu dangereux. Elle a été rejointe par d’autres pays, comme, avant tout, la Chine et le Venezuela. L’Europe doit être au rendez-vous. Nous devons pleinement intégrer la désinformation dans la politique étrangère commune et décider à la majorité les sanctions en cas d’ingérence. Les financements avérés des partis politiques en provenance de l’étranger doivent être constamment repérés et bloqués. Pour reprendre ce que vous disiez, Monsieur le Haut représentant: même si avoir raison, pendant un certain temps, c’est bien, agir c’est encore mieux.
Eugen Tomac (PPE). – Doamnă președintă, eu cred că ne aflăm în plin război, un război cu arme non-militare, pentru că ceea ce se întâmplă în prezent, știm foarte bine, ei creează știri false, ei dezinformează, ei manipulează, Putin suspendă oricând drepturile omului atunci când interesele dictează, subminează democrația și răspunsul nostru trebuie să fie foarte dur, domnule Înalt Comisar, pentru că eu cred că trebuie regândită întreaga arhitectură a Uniunii în ceea ce privește apărarea în fața dezinformării.
Avem nevoie de un comisar pentru combaterea dezinformării și apărarea democrației. Avem nevoie de un fond de un miliard de euro pentru a apăra presa liberă din statele asociate și statele membre.
Trebuie să luptăm, pentru că, mă uit, pe 11 iulie sunt alegeri în Republica Moldova – un stat asociat Uniunii Europene. Putin, personal, a creat partide și 20 de instituții media prin care încearcă să țină acest stat în zona sa de influență. Trebuie să facem mai mult și fac apel pe această cale către cetățenii Republicii Moldova să iasă duminică la vot pentru a scăpa de influența Moscovei.
Nacho Sánchez Amor (S&D). – Señora presidenta, hablamos, señor Borrell, de injerencias en procesos democráticos, y no hay proceso democrático más trascendente que las elecciones. Por eso, mi propuesta en esta comisión y a usted es que hay que individualizar y tratar específicamente los riesgos de las injerencias en las elecciones, en las elecciones en sentido lato: en el proceso electoral. Por su trascendencia y también por la existencia de una mayor vulnerabilidad.
Muchos ciudadanos conectan con la política en período electoral, desconectan y vuelven a conectar, y en ese momento son mucho más vulnerables, con una mayor avidez por la información política y con una mayor exposición a esa desinformación.
El objetivo de estas injerencias —lo hemos dicho muchas veces— no es cambiar las cifras del voto emitido. Eso es muy difícil. Es deslegitimar el proceso electoral en sí. La única cifra que interesa a quienes interfieren en las elecciones es la cifra de una creciente abstención, porque les servirá para deslegitimar a democracias maduras.
Y por eso, señor Borrell, también hay que cambiar la forma de hacer observación electoral. Antes y después de una votación están los nuevos riesgos para la integridad electoral y por eso tenemos que estudiarlos y plantear nuevas formas de defendernos en las elecciones frente a estas injerencias extranjeras.
Barry Andrews (Renew). – A Uachtaráin, a Ardionadaí Borrell, tá an díospóireacht seo dírithe ar idirghabháil ón iasacht in oibriú daonlathach an Aontais Eorpaigh. Creidim, áfach, go gcaithfimid iarrachtaí intíre a thabhairt chun cruinnis.
Chun an smaoineamh seo a chur os do chomhair, ba mhaith liom dul ar ais go dtí eachtra a tharla san Fhochoiste um Shlándáil agus Cosaint i bParlaimint na hEorpa, i mí Aibreáin seo caite.
I rith an chruinnithe coiste, tá náire orm a rá gur bhain beirt d’Feisirí Eorpacha na hÉireann, úsáid as a n-ardán chun a dteoiric chomhcheilge a chur chun chinn, ag rá go ndearna na Clogaid Bhána ionsaí ceimiceach ar shibhialtaigh chathair Douma sa tSiria.
A Uasail Borrell, mar fhocal scoir ba mhaith liom a rá go n-oibríonn Feisirí Eorpacha na hÉireann le chéile go minic ar líomháin thábhachtacha ach, ba mhaith liom mo dhéistin maidir leis an eolas contráilte seo a chur os do chomhair.
Go dtí anois, bhí mé ciúin ach seasaim in aghaidh an luchta ionsaithe ar ár ndaonlathas ón taobh istigh. Ba mhaith liom a rá – nach bhfuilim ar a son.
Isabel Santos (S&D). – Senhora Presidente, a constante panóplia de novos desafios que a interferência estrangeira e a desinformação colocam à saúde das democracias da União Europeia obriga-nos a repensar a nossa estratégia de defesa relativamente a tais ameaças e a nossa postura face a tais ataques. Estes problemas não se resolvem com declarações inflamadas em direção a Moscovo ou a Pequim. É necessário estabelecer mecanismos cada vez mais robustos de defesa da integridade dos nossos processos eleitorais, reforçar o controlo do financiamento externo dos partidos políticos europeus e, sublinho, responder com sanções aos ataques às nossas democracias e aos nossos valores.
A assertividade com que a União souber lidar com estes fenómenos, num momento em que os poderes iliberais mostram cada vez maior agressividade e desfaçatez nos seus ataques, determinará o nosso futuro comum.
Cabe à União Europeia, aos Estados—Membros, à sociedade civil e às plataformas online, em estreita articulação, travar este combate.
Heidi Hautala (Verts/ALE). – Madam President, for too long, this Parliament has endured unauthorised election observations and dubious friendship groups. Staff members with ties to foreign authorities pose a serious risk of an internal security breach. Accreditation of foreign delegations and their lobbyists to the European Parliament requires more transparency. It’s necessary to take action.
Recently, Parliament’s Democracy Support and Election Coordination Group (DEG) set sanctions on several MEPs who have observed elections on their own, but giving the impression that they were sent by Parliament. Recently, I wrote a letter, together with Raphaël Glucksmann, Chair of the Special Committee on Foreign Interference in all Democratic Processes in the European Union, including Disinformation (INGE Committee) to the President. We asked for tougher action. We want to have a dedicated advisory group that would contribute to a more effective response overall. The only way to stem foreign interference is to increase transparency and combine that with effective sanctions.
Josep Borrell Fontelles,vicepresidente de la Comisión / alto representante de la Unión para Asuntos Exteriores y Política de Seguridad. – Señora presidenta, gracias a todos los diputados que han participado en este debate apasionante, que a mí, particularmente, más que interesarme, me apasiona, porque comparto lo que muchos de ustedes han dicho sobre la amenaza existencial que esto representa para la democracia. Pero también habrán observado, tal como les había anticipado, que se han oído aquí voces denunciando un nuevo macartismo o la voluntad de controlar e impedir que la información fluya libremente.
Lo hemos oído. Ha habido diputados aquí que han dicho: «No, no, no, esto es un nuevo macartismo, una nueva caza de brujas, una nueva voluntad de controlar desde el poder». Hemos oído hablar mucho de injerencias extranjeras: «La culpa es de Rusia y de China». Pero también ha habido diputados que han señalado certeramente que el problema también lo tenemos dentro, que la desinformación también la fabricamos en el interior de nuestras sociedades y que muchas decisiones políticas se han tomado sobre la base de una intensa campaña de desinformación, que es una forma educada de decir «mentira»: sobre la base de una intensa campaña de mentiras.
Y alguien ha citado el Brexit. Y es verdad, y es verdad. Uno de los grandes argumentos utilizados por los defensores del Brexit, que hace poco estaban aquí, y sin el cual seguramente ⸺y ellos mismos lo han reconocido⸺ el resultado de la votación hubiera sido distinto, fue la historia de que, fuera de la Unión Europea, los británicos recibirían no sé cuántos miles de millones de libras con los cuales podrían mejorar su sistema de salud y, en vez de que los europeos les quitaran el dinero, podrían mejorar los sistemas públicos en el Reino Unido. Y los mismos que contaron este cuento, al día siguiente de la votación, fueron a la televisión, con todo el descaro del mundo, a decir: «No, eso no era cierto, fue un error de cálculo, me equivoqué. No, no, los números no eran estos».
Entonces, ¿qué hacemos? ¿Les sancionamos? ¿Se dan ustedes cuenta de cómo una decisión trascendental también para Europa puede haberse tomado sobre la base de una intensa campaña de desinformación, que no la hizo ni Putin ni Xi, que la hicimos nosotros en el interior de nuestras propias sociedades? ¿Cuántas veces no se han contado cuentos a la gente, y en mi país ⸺el país que conozco mejor, pero no quiero entrar en ello⸺ hemos vivido recientemente casos como estos, de flautistas de Hamelín que cuentan cuentos de hadas? Eso es desinformación también. O sea, que no miremos solo lo que nos viene de afuera. Hagamos también un poco de autocrítica y preguntémonos cuánto en nuestro propio debate político utilizamos la desinformación sistemáticamente. Y eso, naturalmente, necesita medios de control. Pero, cuidado, sobre el medio de control, alguien ha alertado: «macartismo y voluntad de control...». No, voluntad de contraste, voluntad de contraste, de que el ciudadano pueda saber si cuando le dicen algo es cierto o no lo es, porque puede decidir en función de que se lo crea o no se lo crea.
Y por eso tenemos que tener sistemas que contrasten; que contrasten lo que se dice con la realidad. Y, cuando uno dice eso, le acusan de querer crear ⸺como se ha dicho a veces⸺ una especie de «ministerio de la verdad», un órgano público que decide lo que es cierto o lo que no lo es. No es eso, pero luchar contra la desinformación, sustancialmente, es decidir cómo informar a la gente sobre lo que es cierto y lo que no lo es. Y eso requiere técnicos especializados, un control permanente, continuo, y un contraste delicado.
Y han hablado ustedes de sanciones. Sí, sin duda, es importante no dejar impune al que desinforma. No basta con la sanción política de que «la próxima vez no le voy a votar», porque la próxima vez es demasiado tarde. ¿Qué hacemos? ¿Cómo sancionamos al que cuenta cuentos chinos, sobre la base de los cuales la gente toma decisiones trascendentales, y que al día siguiente reconoce que mintió o que se equivocó, que viene a ser lo mismo? Hay que imponer sanciones, necesitamos un régimen de sanciones, pero tenemos que tener bien claro de qué manera lo implementamos, cómo definimos «desinformacion», cómo la medimos, dónde están las líneas rojas con respecto a la libertad de información. Y todas estas cuestiones tienen que ser cuidadosamente medidas para asegurarnos de que los instrumentos que pongamos en marcha son instrumentos perfectamente compatibles con la legalidad y con el sistema democrático.
Sí, hoy no lo tenemos. Lo necesitamos, pero sabemos —y no quisiera que ustedes piensen que es tan fácil como establecer un régimen de sanciones contra los violadores de los derechos humanos en Nicaragua— que hay que definir bien conceptualmente a qué nos referimos cuando hablamos de desinformación. Porque hoy manipular la información no es ilegal. Esto es un aspecto sustantivo sobre de qué manera afrontamos un sistema de sanciones para defender a la vez el derecho a la verdad y la libertad de información, el derecho a la verdad y la libertad de información. Estamos trabajando en ello y no es nada fácil, créanme. Estamos buscando de qué manera podemos concebir instrumentos —que no tenemos— que permitan actuar, junto con los Estados miembros, —repito— junto con los Estados miembros, porque al nivel de la Unión Europea no podremos hacerlo solo, para encontrar definiciones legales que permitan definir sistemas de sanción que —insisto— defiendan a la vez el derecho a conocer la verdad y el derecho a la información. Y las fronteras no son fáciles de definir.
Sobre el informe del Tribunal de Cuentas, pues tampoco es tan malo como algunos de ustedes han dicho. Al contrario, apoya mucho el trabajo que estamos haciendo y tiene alguna carencia como, por ejemplo, que acaba analizando el plan de acción contra la desinformación en 2018 y no ha podido tomar en consideración los acontecimientos posteriores, que son muy ricos, como la Comunicación conjunta sobre la lucha contra la desinformación acerca de la COVID-19 que hemos lanzado, porque, anda que no hubo desinformación sobre la COVID-19, anda que el ciudadano no fue bombardeado con información falsa, que incluso podía poner en peligro su salud, sobre qué era el virus y cómo se podía y debía luchar contra él. Bien, este plan de acción no ha podido ser evaluado y creo que es una importante contribución a la lucha contra la desinformación.
¿Tenemos más medios? Sí, tenemos más medios. Hemos empezado a desarrollar actividades fuera de nuestro mandato inicial, que ya les he explicado que se limitaba a los aspectos de Europa del Este y de Rusia. Hemos incorporado a nuestros equipos más personal, en particular especialistas en la desinformación proveniente de China. Tenemos más recursos financieros, los hemos distribuido entre nuestras delegaciones. No les quiero abrumar con cifras, pero vamos a alcanzar un número de cuarenta personas y algunas de ellas ⸺como les digo⸺ están especializadas en áreas geográficas en las que teníamos muy poca capacidad. Pero no busquen la solución al problema únicamente a nivel europeo. Si los Estados miembros, cada uno de ellos, no se comprometen con sus propias capacidades, no hay forma de resolver el problema.
Y por eso hemos creado el sistema de alerta rápida y una red que nos comunica a todos. Y por eso necesitamos, sí, una mejor coordinación entre el trabajo del pilar intergubernamental y el pilar comunitario, entre las actividades que desarrolla la Comisión orientadas a la desinformación interna y las que hace el SEAE orientadas a la desinformación externa, sabiendo que la frontera entre lo interno y lo externo en este mundo de la comunicación cibernética es algo a veces imposible de delimitar: «No, esto viene de dentro; no, esto viene de fuera...». Miren, viene de donde viene, y muchas veces no se sabe de dónde viene.
De manera que sí, acepto el desafío y las preguntas que ustedes hacen: «¿Y cómo lo va a hacer?» Pues haciéndolo. Aumentando nuestra capacidad to trace and track, saber de dónde viene y seguirle la pista; crear sistemas más eficientes y más resilientes en nuestras sociedades; equipar mejor nuestras delegaciones y nuestras misiones: aumentar nuestro partenariado internacional. Y, sin duda, trabajar para ofrecer un sistema que imponga costes a los que generan desinformación, a los actores de la desinformación, sabiendo dos cosas: que muchos de estos actores escapan a nuestro control, porque están fuera y nunca podremos alcanzarles y sancionarles eficientemente, y que otros están dentro y forman parte de nuestro juego político. Y ya verán ustedes que el día en que empecemos a decir que impondremos sanciones a los que sesgan el debate político diseminándolo con la mentira nos encontraremos con las reacciones que se han visto aquí también hoy, diciendo: «Cuidado, un momento, usted es un macartista».
De manera que estamos pisando un terreno minado al que habrá que dedicar mucha atención política, no solamente recursos materiales y humanos, que también, no solamente ordenadores que filtran la información, detectan de dónde viene y señalan lo que no es cierto y lo diseminan. Porque, ¿saben ustedes una cosa? La mentira circula a una velocidad mil veces mayor que la verdad ⸺mil veces mayor⸺. Lancen ustedes una mentira y verán qué rápidamente se propaga. Desmientan la mentira al día siguiente y verán las dificultades que tienen para conseguir que se disemine a igual velocidad y alcance al mismo número de personas que han sido contaminadas por la mentira.
Créanme que este es un problema al que hay que dedicar algo más que un debate ocasional. Es algo más que tener tres analistas más. Es un problema esencial al que la Unión Europea sola —sola a escala de la Unión— no va a poder hacer frente, pero cuya acción es imprescindible para coordinar la respuesta de los Estados miembros. Y por eso yo doy la bienvenida a este debate. Los medios de los que disponemos son mayores hoy que el año pasado. Podemos hacer más, haremos más. Trabajaremos en un sistema que imponga costes a los actores de la desinformación y trataremos de conseguir que nuestras sociedades sean tan capaces de luchar contra el virus de la falsedad como contra el virus de la enfermedad biológica. Porque en ello nos va la supervivencia de nuestro sistema político. Y yo les agradezco a la vez su exigencia crítica y su voluntad de apoyo.
Elnök asszony. – A vitát lezárom.
Írásos nyilatkozatok (171. cikk)
Kinga Gál (NI), írásban. – A tagállamokban zajló választások jelentik demokráciáink legfontosabb alkotóelemét. Az Uniós intézmények állítása szerint e demokratikus folyamatba való külföldi visszatérő és szisztematikus beavatkozás tapasztalható. Az álhírek és a propagandakampányok valóban alááshatják demokráciáink stabilitását, ezért az EP különbizottsága a jelenséget és annak leküzdését vizsgálja.
Ugyanakkor sajnálatos, hogy figyelmen kívül hagyja a szándékosan politikai útra lépett civil szervezetek beavatkozási és befolyásolási akcióit. Sok esetben ezek az NGO-k minden demokratikus elszámoltathatóság nélkül befolyásolnak választásokat vagy szuverén államok döntéshozatalát, álhíreket terjesztve. Például a magyar kormányt évek óta nyíltan vagy burkoltan csúsztatásokkal és félreértelmezésekkel támadó jelentéseket ugyanaz a néhány civil szervezet terjeszti.