La peine de mort en Arabie saoudite, notamment les cas de Mustafa Hashem al-Darwish et d'Abdullah al-Howaiti
Dominique Bilde (ID), par écrit. – Les affaires pénales impliquant Mustafa Hashem al-Darwish et Abdullah al-Huwaiti soulignent d’une part l’application sévère de la peine capitale en Arabie saoudite, et en l’occurrence à des mineurs, et d’autre part la situation des chiites, aux prises avec une justice pénale sans concession. Les séances plénières du Parlement européen ont également été l’occasion d’évoquer successivement la condition féminine (illustrée par le procès intenté à Loujain al-Hathloul), ou encore le sort des migrants éthiopiens dans les geôles saoudiennes. Ces abus, qui perdurent dans le silence embarrassé de l’Occident, attestent un certain double discours en matière de droits de l’homme, caractérisé par exemple par la tenue du G20 en Arabie saoudite l’année dernière. Ce deux poids deux mesures est aussi évident en matière de droit du travail, puisque l’Occident ignore largement la pratique de la kafala dans les États du Golfe. L’octroi de l’organisation de la coupe du monde de football 2022 au Qatar le démontre amplement.