Presidente. – L'ordine del giorno reca la breve presentazione della relazione dell'on. Stéphane Bijoux, a nome della commissione per lo sviluppo regionale, Verso un rafforzamento del partenariato con le regioni ultraperiferiche dell'Unione (2020/2120(INI)) (A9-0241/2021).
Stéphane Bijoux, rapporteur. – Monsieur le Président, Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chère Elisa Ferreira, chers collègues, hier encore à la même heure, j’étais chez moi sur l’île de la Réunion, dans l’océan Indien, avec le ministre français de l’Europe. Nous avons donné le coup d’envoi de la Conférence régionale sur l’avenir de l’Europe. Nous avons rencontré beaucoup de citoyens et ils nous ont confié une question. Elle ressemble à de la géométrie, mais c’est bien une question politique fondamentale: comment faire pour être à la fois à la périphérie et dans le cœur de l’Europe?
En ce moment même, 5 millions d’Européens vivent dans l’océan Indien, dans les Caraïbes et dans l’Atlantique. Ils attendent notre réponse à leurs espoirs et à leurs urgences. Notre réponse, c’est ce rapport que je défends devant vous aujourd’hui. Je réclame une nouvelle stratégie européenne pour les régions ultrapériphériques (RUP). Ce sont neuf territoires français, espagnols et portugais: La Réunion, Mayotte, la Guyane, la Guadeloupe, Saint-Martin, la Martinique, Madère, les Açores, les Canaries. Je veux toutes les citer, parce que je veux redire ici que chacune de ces régions est une chance pour l’Europe.
Elles sont en première ligne des grands défis européens: le climat, la cohésion, la santé et bien évidemment l’environnement, puisque les RUP concentrent 80 % de la biodiversité européenne. Ce rapport est un appel à l’action, à l’action urgente pour construire ensemble un nouveau modèle de développement pour les outre-mer, pour les régions ultrapériphériques. Je veux d’ailleurs remercier ici tous mes collègues et leurs équipes.
Nous avons coconstruit cette stratégie en trois axes, protéger, développer, valoriser. Cette nouvelle stratégie, il faut qu’elle soit plus verte, bien évidemment, plus bleue, plus juste aussi. Il reste encore tellement de retard à rattraper; la pauvreté, le chômage, la précarité qui font que nos jeunes disent que leur horizon est cassé. Nous avons impérativement besoin d’un nouvel engagement européen volontariste et efficace. Alors, comment faire pour être efficace? C’est d’abord respecter l’article 349 du traité FUE et instaurer un véritable réflexe RUP dans toutes les institutions européennes. Je vais vous dire, nous oublier, c’est oublier que nous faisons partie des solutions européennes. Nous oublier, c’est oublier l’engagement qui est le nôtre de ne laisser personne sur le bord du chemin.
Ce réflexe RUP, c’est faire la preuve de l’intelligence collective face aux défis communs qui sont les nôtres. À l’urgence climatique qui exige la réconciliation de l’humain et de la nature, s’ajoutent aussi les urgences sociales et économiques. Face à ces fragilités, l’Europe agit avec sa politique de cohésion, son soutien aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux éleveurs, ainsi qu’avec ses programmes de mobilité Erasmus. Notre nouvelle stratégie RUP appelle à consolider les acquis, à respecter les spécificités et surtout, à ouvrir de nouvelles perspectives pour nos jeunes.
Cela signifie créer des campus d’excellence, développer le numérique pour trouver des emplois. Cela signifie aussi faire de nos RUP des territoires moteurs de l’innovation, de la transition énergétique ou de la recherche.
Alors oui, je le redis ici, l’Europe est une chance pour les RUP. Mais chacun de nos territoires ultramarins est une chance pour l’Europe. Il faut de l’audace et de la détermination. C’est l’ambition que je porte ici dans cette nouvelle stratégie changer votre regard, changer notre regard. Parce que les RUP sont des territoires de solutions, des territoires avec des atouts géostratégiques, avec nos forces et avec nos faiblesses, avec nos fragilités et avec nos atouts, avec nos exigences et avec nos espoirs.
Nous sommes en quelque sorte le miroir de votre relation avec les plus éloignés, les plus fragilisés, les plus résilients aussi. Alors, je vous le dis, face aux défis climatiques et sociaux, peut-être aussi que nous sommes votre futur. Alors voilà, Madame la Commissaire, chers collègues, chers présidents, la balle est dans votre camp et partout, nous savons que nous pouvons compter sur vous.
Elisa Ferreira,Member of the Commission. – Mr President, honourable Members, ladies and gentlemen, I start with very sincere thanks to Mr Stéphane Bijoux and to all the Members who have contributed to this report.
We in the Commission share the Parliament’s commitment to the outermost regions and we welcome this timely report, which actually arrives just as the Commission is running consultations on a new strategic approach for the outermost regions. This is part of our closer look to our territories. The need to be more aware of that diversity, endogenous assets and challenges, opportunities as well of course.
We need to constantly remember that our policies are not territorially neutral and that it is incumbent upon us to make sure that they promote the long-term development of all our regions. This is what we wish to do with our revised strategy of the outermost, to consider and discuss how we can be more relevant and supportive in the areas of social matters, health, education, training, but also taking a fresh look at agriculture and fisheries and energy transition, thinking anew about the role of administration.
At this critical juncture of recovery we need to deepen the reflection and adjusted approach for solutions to be adequate, to be fit for purpose. Let me assure you that we in the Commission are carefully examining your detailed suggestions set out in this report, and we will take them into account in shaping the new strategic approach.
We are very aware that COVID has fallen particularly hard on the outermost regions. We have commissioned a study on this topic, which will be ready by the end of October, as you know. But available data suggest already that in many outermost regions, GDP, so the wealth, fell between 15% and 30% in the last year, and that in 2020, in the previous year, tourism in the outermost was at just 30%. So a fall of 70% of its normal level. You will find more details in the report in October.
The Commission welcomes the focus of your report on investing in training and job creation, on generating opportunities for young people and on promoting a sustainable green and digital transition. We endorse completely this vision.
We also endorse your position on the need to protect biodiversity and on the need to promote the circular economy and renewable energy while still supporting traditional sectors such as agriculture, fisheries, tourism and culture.
We in the European Commission stand ready to support the outermost regions through the new cohesion programmes, through other European Union programmes and whatever instruments we can muster in line with Article 349 of the Treaty.
We look forward to working with the Parliament as we shape together the new strategic approach and lay foundations for a sustainable long-term recovery. For this, we want to hear your views and those of your constituents. Please encourage as many of them as possible to reply to our public consultation launched in July and open until November.
I believe the future holds many opportunities for the outermost regions, from renewable energy to sustainable tourism, to the blue economy. They can be leaders and pioneers, and we in the European Commission are ready to be their supporters. So thank you very much, et on doit travailler ensemble, trabalhamos juntos para o bem de todos.
On doit travailler ensemble.
Trabalhamos juntos para o bem de todos.
Presidente. – La discussione è chiusa.
La votazione si svolgerà martedì 14 settembre 2021.
Dichiarazioni scritte (articolo 171)
Sara Cerdas (S&D), por escrito. – A aplicação do artigo 349.º do Tratado deverá ter em conta os desafios sociais, demográficos, económicos e climáticos adicionais que as regiões ultraperiféricas enfrentam. As transições verde e digital encontram nas RUP dificuldades acrescidas que importa superar, sendo fundamental elaborar um plano de ação para estas Regiões, envolvendo as autoridades nacionais, regionais e locais, e parceiros. O posicionamento geográfico destas regiões requer a promoção de uma efetiva coesão territorial, apostando em políticas de mobilidade marítima e aérea que aproximem estes territórios e garantam a conetividade, minimizando os custos dos transportes de passageiros e mercadorias e diminuindo os seus impactos ambientais. Exige-se que a concretização do Pacto Ecológico inclua um pacto azul que proteja os recursos oceânicos e desenvolva o potencial marítimo, que a PAC atente às especificidades dos métodos agrícolas, à salvaguarda da biodiversidade e ao desenvolvimento integral e sustentável das zonas rurais. A promoção do turismo sustentável, apoiando projetos-piloto para soluções ecológicas e digitais, é o melhor caminho para o desenvolvimento económico. As novas gerações exigem melhores oportunidades de formação, através da integração da realidade das RUP no Erasmus+, e emprego digno, com políticas que atentem às especificidades económicas locais.