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Compte rendu in extenso des débats
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Jeudi 16 septembre 2021 - Strasbourg Edition révisée

Situation dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya
MPphoto
 

  Pierrette Herzberger-Fofana, auteure. – Madame la Présidente, aujourd’hui, nous voulons présenter une résolution commune qui met en lumière la situation désastreuse du camp de réfugiés de Kakuma, au nord du Kenya. Je souhaite souligner certains points essentiels qui montrent à quel point la situation du camp de Kakuma est également complexe.

Déjà, la fermeture prévue du camp, qui a été ouvert en 1992 comme solution temporaire, est un énorme défi en soi. En effet, actuellement, le camp compte aujourd’hui une génération d’enfants nés et grandis dans ce camp avec un avenir plus ou moins sombre.

Le fait que ce camp soit situé dans une zone déjà défavorisée, affectée par le changement climatique, l’insécurité alimentaire et le manque d’accès aux services de base, à l’eau et aux services de santé rend la situation encore plus désastreuse, en particulier pour la population des réfugiés. Bien sûr, les effets secondaires de la pandémie ainsi que le faible taux de vaccination au Kenya et plus encore au sein de la population réfugiée aggravent la situation.

Certes, nous saluons le travail des autorités kényanes qui accueillent des réfugiés de tout bord. Nous apprécions qu’ils aient ouvert une enquête sur les récentes attaques contre les membres de la communauté LGBTQI qui vivent au sein du camp. Nous encourageons l’enquête et aussi le fait que nos délégations européennes sur place soutiennent les efforts du gouvernement en ce qui concerne la situation des groupes marginalisés et vulnérables au sein de la population réfugiée, à savoir les enfants qui ne jouissent pas toujours d’une éducation appropriée, les femmes victimes de violences domestiques et sexuelles et aussi les membres de la communauté LGBTQI qui subissent des attaques comme celle du 15 mars dernier. La situation de cette communauté-là est particulièrement déplorable et les droits humains de ses membres doivent être respectés.

À ce stade, je voudrais souligner que lorsque nous demandons au gouvernement kényan de maintenir les camps de réfugiés de Kakuma et de Dadaab jusqu’à ce que la région soit plus stable et de respecter vraiment les droits humains des personnes réfugiées.

Nous réfléchissons également à la responsabilité de l’Union européenne. Soutenir le Kenya pour l’accueil des réfugiés ne signifie pas que l’Union européenne puisse se soustraire à sa propre responsabilité d’accueillir et de réinstaller une part équitable des personnes ayant besoin d’une protection internationale. Cela semble évident, mais il faut peut-être le rappeler: si nous nous adressons ici à un partenaire, comme nous l’avons toujours dit, sur un même pied d’égalité – et cela, nous l’avons non seulement dit, mais aussi répété – dans le contexte de nos accords et de nos relations avec l’Afrique, nous devons agir, nous devons nous engager afin que tous les réfugiés, particulièrement les LGBT, soient soutenus. Notre crédibilité pourrait être en danger si nous ne mettons pas en pratique ce que nous prêchons.

 
Dernière mise à jour: 16 novembre 2021Avis juridique - Politique de confidentialité