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Procedura : 2021/2870(RSP)
Przebieg prac nad dokumentem podczas sesji
Dokument w ramach procedury : O-000060/2021

Teksty złożone :

O-000060/2021 (B9-0038/2021)

Debaty :

PV 05/10/2021 - 19
CRE 05/10/2021 - 19

Głosowanie :

Teksty przyjęte :


Pełne sprawozdanie z obrad
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Wtorek, 5 października 2021 r. - Strasburg Wersja poprawiona

19. Dezinformacja i rola platform społecznościowych (debata)
zapis wideo wystąpień
Protokół
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  Przewodnicząca. – Kolejnym punktem porządku dziennego jest debata nad pytaniem wymagającym odpowiedzi ustnej skierowanym do Komisji przez Raphaëla Glucksmanna w imieniu Komisji Specjalnej ds. Obcych Ingerencji we Wszystkie Procesy Demokratyczne w Unii Europejskiej, w tym Dezinformacji w sprawie dezinformacji i roli platform społecznościowych (O-000060/2021 - B9-0038/21) (2021/2870(RSP)).

 
  
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  Raphaël Glucksmann, auteur. – Madame la Présidente, chers collègues, Monsieur le Commissaire, le 22 février dernier, vous êtes venu échanger avec les membres de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation (INGE), pour discuter de l'avancée des travaux concernant la proposition législative sur les services numériques. Peu de temps auparavant, Mme Jourová avait présenté devant nous le plan d'action pour la démocratie européenne. Lors de ces échanges, nous avons partagé le même constat: une guerre hybride a été déclenchée contre notre démocratie. Des régimes autoritaires utilisent des moyens légaux et illégaux pour subvertir notre débat public et nos institutions. Nous n'avons simplement pas le droit d'être naïfs.

Depuis plus d'un an, la commission spéciale INGE analyse les attaques dont l'UE est la cible. Cyberattaques, financement d'acteurs politiques par des puissances étrangères, campagnes de manipulation de l'information, pénétration des secteurs universitaires et culturels, capture des élites et des anciens responsables politiques européens: face à de telles menaces, nous devons faire plus et mieux.

Monsieur le Commissaire, les plateformes en ligne sont devenues des lieux essentiels du débat démocratique européen. En vertu de modèles économiques fondés sur la recherche de l'attention, et en dépit de l'ouverture phénoménale qu'elles ont permise, elles sont un terrain de jeu extraordinaire pour les puissances étrangères qui cherchent à nous déstabiliser. Aujourd'hui, faute de disposer d'une réglementation adéquate au niveau européen, les questions relatives à la lutte contre la manipulation de l'information ou à toute autre forme d'ingérence en ligne relèvent de la compétence des plateformes elles-mêmes. Or, le principe d'autoréglementation a clairement montré ses limites. En élevant le niveau d'exigence vis-à-vis des plateformes, la proposition de législation sur les services numériques devrait au moins s'attaquer à une grande partie du problème.

Ensemble, Monsieur le Commissaire, veillons à ce que la future législation renforce notre arsenal dans la lutte contre les ingérences. Limitons la collecte des données personnelles, qui facilite le ciblage politique. Interdisons l'utilisation du microciblage pour la publicité politique. Régulons l'utilisation de faux comptes et de bots, qui permettent d'amplifier artificiellement la diffusion de la désinformation. Obligeons les plateformes à accroître la diversité dans les algorithmes de recommandation de contenus et à agir rapidement afin de respecter les droits fondamentaux. Démonétisons la désinformation sur tous les sites internet. Exigeons la transparence et garantissons le pluralisme des informations reçues par les utilisateurs. Régulons les contenus en ligne des médias étrangers. En clair, ne laissons pas Russia Today et les autres officines de propagande de régimes autoritaires relayer des fausses informations qui visent à manipuler notre opinion, sous prétexte qu'ils seraient soi-disant des médias.

Monsieur le Commissaire, l'ensemble des experts auditionnés et des études commandées disent la même chose: les outils actuellement déployés ne sont pas suffisamment efficaces pour répondre aux attaques, protéger nos citoyens et dissuader nos adversaires. Nous pouvons mieux cartographier ces attaques, leurs schémas, leurs méthodes. Nous pouvons mieux partager nos travaux et coordonner nos efforts.

Nous recommandons aussi d'avancer rapidement sur la question des sanctions: si une plateforme ne respecte pas ses engagements et se retrouve complice de campagne de désinformation, elle devrait en assumer le coût, c'est-à-dire être sanctionnée. Face aux dangers majeurs que courent nos démocraties et au nom de cette commission spéciale INGE, je vous adresse donc ces questions concrètes, Monsieur le Commissaire.

Quelle coordination transversale la Commission propose-t-elle pour combler les lacunes existantes? Comment compte-t-elle mieux coordonner les contremesures collectives? La Commission compte-t-elle inciter les États membres à interdire ou à limiter drastiquement les financements étrangers des activités politiques? Quels types d'instruments la Commission entend-elle proposer pour sanctionner les commanditaires des attaques hybrides? Comment la Commission évalue-t-elle la législation existante sur la désinformation et les discours de haine? Entend-elle avancer de nouvelles propositions pour que ces dispositifs soient assurés dans toutes les langues de l'UE? Quelle est l'évaluation de la Commission concernant la réglementation sur la transparence et l'utilisation des algorithmes et de la publicité politique sur Internet? Enfin, par quels programmes la Commission compte-t-elle concrètement promouvoir l'éducation aux médias et assurer un paysage médiatique diversifié et indépendant?

Monsieur le Commissaire, il ne s'agit pas ici d'un débat partisan, mais de la préservation du cadre commun dans lequel nous pouvons toutes et tous exprimer nos divergences. La défense de la démocratie, dont nous avons héritée, est notre mission la plus fondamentale ici. J'aimerais finir en citant un poète allemand, Hölderlin, qui écrit «Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve». Je pense que nous avons, dans les menaces qui pèsent sur nos démocraties, l'occasion aussi de les rendre plus solides, plus fortes et plus vivantes.

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Madame la Présidente, Monsieur le Président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation, Monsieur Glucksmann, Mesdames et Messieurs les Députés, tout d'abord, je voudrais saluer l’occasion qui m'est offerte aujourd'hui de présenter – à travers les réponses aux cinq questions, auxquelles je vais bien sûr répondre dans un instant – un panorama de l'ensemble de nos efforts. Nous partageons vraiment cette volonté à la Commission de lutter contre la désinformation, la manipulation de l'information et l'ingérence dans nos processus démocratiques – et vous en avez fort bien parlé.

Depuis 2017, la Commission s'est efforcée de renforcer la capacité de nos sociétés à comprendre, à détecter et à contrer les menaces liées à la désinformation. Évidemment, à mon tour, je veux être clair comme vous l'avez été: ces menaces hybrides, qu'elles viennent d'acteurs tiers ou internes, utilisent effectivement les plateformes comme agent de diffusion afin, il faut appeler un chat un chat, de déstabiliser nos sociétés.

Nous avons adopté plusieurs initiatives qui guident nos ambitions. Je les rappelle, si vous le permettez: le plan d'action contre la désinformation en 2018; aujourd'hui, le plan d'action pour la démocratie européenne, qui a été adopté à la fin de l'année dernière; plusieurs aspects ont déjà fait l'objet de propositions législatives, ou vont bientôt le faire.

Si les plateformes améliorent l'accès rapide à l'information, elles facilitent évidemment avec la même célérité un flot de désinformation, vous le savez toutes et tous. J'en appelle ainsi à une action résolue de leur part, à la hauteur de leurs responsabilités, pour endiguer le phénomène. Du reste, j’ai beaucoup interagi avec elles et je leur ai vraiment dit tout ça à de très nombreuses reprises, collectivement ou individuellement. Pour répondre à vos cinq questions, Monsieur le Président, permettez moi d'abord de rappeler le cadre et les structures d'une action coordonnée, avant de revenir sur certaines initiatives précises.

Venons-en déjà aux deux premières questions que vous avez posées sur la coopération et la coordination accrues et le lien avec les États membres. Je voudrais vous rappeler que nos mécanismes de coopération institutionnelle et de coordination au niveau de l'Union européenne et avec les États membres ont été renforcés au cours des dernières années, notamment grâce au système d'alerte rapide qui est sous la responsabilité, vous le savez, du Service européen pour l'action extérieure. À cet effet, les autorités des États membres et la Commission échangent régulièrement sur les menaces qui sont liées à la désinformation, à la manipulation, mais aussi à l'ingérence étrangère. Cet outil facilite désormais également de tels échanges avec nos partenaires internationaux, qu'il s'agisse du G7 ou de l'OTAN, et on travaille également en étroite coopération avec le SEAE – vous vous en doutez – à l'élaboration d'un protocole visant à renforcer davantage les structures de coopération.

La Commission s'est ainsi dotée d'un réseau interne, qui rassemble différents services, afin de pouvoir définir une réponse rapide et appropriée. La Commission et le SEAE examinent la manière d'élargir encore, à l'heure où je vous parle, l'éventail de l'ensemble des interventions possibles, comme notre boîte à outils pour lutter contre l'ingérence étrangère, par exemple. Des options telles que l'attribution publique des campagnes de désinformation sont également sur la table.

Venons-en à votre troisième question sur la mise en œuvre des propositions législatives et des codes de bonne conduite qui sont associés. Comme vous le savez, notre proposition de législation sur les services numériques introduit des règles harmonisées pour lutter contre les contenus illégaux, en particulier contre les discours haineux. Elle crée aussi des obligations susceptibles de changer la donne en termes de désinformation, par exemple en garantissant que les utilisateurs sont correctement informés de la provenance des publicités qui s'affichent en ligne, ou qu'ils peuvent définir les paramètres des systèmes de recommandation qui déterminent bien souvent les contenus.

Les très grandes plateformes auront aussi l'obligation d'évaluer et de remédier aux risques systémiques concernant notamment la manipulation intentionnelle de leurs services ayant un effet sur la santé, le discours civique, les processus électoraux et, d'une façon plus générale, la sécurité publique. Un moyen d'atténuer ces risques sera l'adhésion à ces codes de conduite. Par ce biais, la législation créera donc une sorte de filet de sécurité, si l’on peut dire, corégulé. La Commission facilite actuellement le travail des signataires du code et nos attentes sont très claires: elles ont été explicitées dans nos orientations de mai dernier et nous souhaitons donc un code robuste d'ici la fin de cette année, avec des engagements vérifiables et uniformes, cela va sans dire, dans tous les États membres et dans toutes les langues de l'Union. Cela concerne une série de domaines: démonétisation de la désinformation, intensification des efforts contre les comportements manipulateurs, mais aussi les robots logiciels, ce qu’on appelle les bots, et coopération accrue avec la communauté des chercheurs, qui doivent avoir en permanence accès à ces informations, car ils font un travail absolument essentiel.

Venons-en, si vous le voulez bien, à la transparence des algorithmes et à la publicité politique, que vous avez évoquées dans votre quatrième question. Comme vous le dites, la question se pose bien entendu: c'est un point très important que la transparence des algorithmes. La législation sur les services numériques introduit à ce sujet plusieurs mesures autour des systèmes algorithmiques de modération de contenu et de recommandation ou de publicité. Je voudrais vous le dire clairement, Mesdames et Messieurs les Députés: il n'est absolument pas tolérable que les algorithmes – on le voit trop souvent – poussent à la viralité des contenus de désinformation pour créer du trafic, et donc de la monétisation. Cette monétisation doit prendre fin, évidemment, et avec la législation sur les services numériques et les autres actions en cours, on va s'en donner les moyens.

Nous partageons par ailleurs évidemment toutes vos préoccupations concernant la collecte et la combinaison de données personnelles provenant de diverses sources. C'est pourquoi la législation sur les marchés numériques, cette fois-ci, interdit aux contrôleurs d'accès, aux gatekeepers, de combiner les données personnelles collectées à partir de leurs services de plateforme et d'autres services.

Enfin, en ce qui concerne la transparence en matière de publicité politique, la Commission présentera prochainement une proposition législative spécifique, parce que les défis à traiter sont très nombreux et très importants. Ils concernent notamment le microciblage politique, le profilage comportemental basé sur des données personnelles obtenues de manière incorrecte – on a beaucoup d'exemples, hélas – et la fausse représentation du financement et de l'origine de messages politiques.

Votre cinquième question concerne l'éducation aux médias et la diversité des médias, si je résume ainsi. C’est un aspect absolument essentiel que le rôle de l'éducation aux médias et d'un écosystème médiatique diversifié. Je pense qu'il faut vraiment l’apprendre dès le plus jeune âge. Il s'agit là de piliers fondamentaux de notre résilience, que la Commission continuera de promouvoir par le biais de divers programmes et initiatives. Nous finançons à cet effet de nombreuses actions d'éducation aux médias. Au niveau national, on travaille en étroite collaboration avec les États membres au sein d'un groupe d'experts dédié. Dans le cadre du plan d'action pour l'éducation numérique, la Commission élaborera, d'ici à l'automne 2022, des lignes directrices communes pour les enseignants afin de lutter contre la désinformation.

Le soutien à un paysage médiatique diversifié et de qualité passe évidemment par le financement de projets, mais pas uniquement. L'information est un bien public, dont les journalistes sont les garants, et ils ne doivent pas en être les victimes. Pour rendre leur travail plus sûr, avec ma collègue Vera Jourová, nous avons proposé récemment une recommandation aux États membres afin qu'ils prennent des mesures pour rendre le travail des journalistes plus sûr, en ligne comme hors ligne. Malheureusement, on a des exemples tragiques dans les deux cas. D'autres initiatives suivront, notamment pour protéger les journalistes et les défenseurs des droits contre les litiges abusifs, pour accroître également la transparence, l'indépendance et la responsabilité concernant les actions affectant le contrôle et la liberté de la presse. C'est notamment ce que l'on veut faire dans la législation sur la liberté des médias.

Mesdames et Messieurs les Députés, l'Union avance sur plusieurs fronts dans la lutte contre la désinformation, et notre capacité à mettre en œuvre un ensemble d'actions cohérentes repose sur une coopération efficace au niveau politique, mais aussi au niveau opérationnel. La Commission est pleinement engagée dans ce sens et je sais évidemment que nous pouvons compter sur votre soutien; mais je ne pouvais pas parler de plateforme sans évoquer l'actualité entourant l'une d'entre elles. Tout d'abord, les révélations de Mme Haugen concernant les pratiques d'une plateforme sont importantes. Elles ne sont cependant pas une surprise. J’ai pu le dire en début d'année: nous ne pouvons pas laisser une entreprise privée décider seule qui peut parler et qui peut être réduit au silence, ce qu'on peut voir et ce qui doit être retiré ou tout simplement caché, tout cela du fait d'un algorithme mystérieux et sans aucun processus démocratique de contrôle.

Le but de la législation sur les services numériques est précisément d'ouvrir cette boîte noire, de remettre de la légitimité démocratique et de faire en sorte que la recherche du profit ne mette pas en danger tout simplement nos sociétés de démocratie et nos enfants. Les plateformes, on ne cesse de le dire – donc, on va travailler là-dessus par le biais des législations sur les services numériques et les marchés numériques – ont une responsabilité sociétale très forte sur les acteurs systémiques.

En ce qui concerne par ailleurs l'incident qui a touché hier soir l'ensemble des services de cette plateforme, même si une erreur de réseau peut arriver évidemment à tout le monde dans l'espace numérique et informatique, cet incident met lui aussi en évidence que la résilience est clé. De cette infrastructure dépendent des milliards d'utilisateurs et des millions d’entreprises. De par leur taille et leur stratégie d'intégration de services, certaines plateformes sont devenues, pour le dire en anglais, too big to crash. Notre rôle est de soutenir une plus grande résilience numérique au travers de la diversification de l'ensemble des acteurs, de la réglementation, de la concurrence juste et aussi, on y revient, des aspects technologiques et techniques, d'une plus grande connectivité, d’une redondance en matière de connectivité, mais aussi d’un plus grand intérêt pour tout ce qui concerne la cybersécurité.

 
  
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  Vladimír Bilčík, za skupinu PPE. – Vážená pani predsedajúca, dnes budem veľmi pozorne počúvať každé jedno slovo, ktoré zo strany Európskej komisie odznie. Otázky, ktoré sme vám položili, sú vecné a konkrétne. Pevne verím, že také budú aj vaše odpovede, pán komisár. Problém, ktorému v dnešnom online svete čelíme, je obrovský. Nie je to nič, čo sa vyrieši jednou iniciatívou, jedným, hoci šikovne nastaveným kódexom. Online priestor ozdravíme len, ak spojíme sily a na sociálne platformy prenesieme rozhodujúcu zodpovednosť za obsah, ktorý šíria. Potrebujeme úprimné presvedčenie hlavných politických hráčov a zákonodarcov, že regulácia online priestoru je jediná rozumná cesta, ako chrániť fakty, vedecké poznanie a fungujúcu demokraciu v Európe. Vieme, že veľké sociálne platformy uprednostňujú lacný, krátkodobý zisk, ktorý získavajú na konflikte, na perfídnom pútaní pozornosti, často aj na úkor demokratickej spoločnosti. A vďaka pandémii vieme, ako vyzerajú dôsledky ich podnikania. Európa je plná lekárov, ktorým ľudia nedôverujú, zažívajú každodenné hádky v ambulanciách či obťažovanie obetavého zdravotníckeho personálu. Lebo nepravdy na sociálnych sieťach si našli cestu doslova do útrob našich životov. Vieme, že sociálne platformy nie sú len bezbrannými aktérmi. Vieme, že o svojich vlastných problémoch vedia. Veľmi dobre vedia, aký vplyv majú ich algoritmy na sebaobraz tínedžerov. Vieme, ako antivaxeri našli v online priestore mimoriadne živnú pôdu a doslova ochromujú naše zdravie. Vidíme, že náš online priestor je unášaný klamstvami každý deň. Vidíme, aký veľký vplyv má na naše zdravotníctvo, školstvo či bezpečnosť. Prestaňme sa tváriť, že zdravie nášho informačného priestoru sa nás netýka. Dámy a páni, našou základnou povinnosťou je starať sa o to, ako online priestor vplýva na skutočný život Európanov.

 
  
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  Pierfrancesco Majorino, a nome del gruppo S&D. – Signora Presidente, onorevoli colleghi, i tentativi di interferenza straniera nei nostri processi democratici assumono diverse forme e usano strumenti molteplici.

Le piattaforme social sono strumenti che sono diventati fondamentali per la circolazione di informazioni e comunicazioni. Sono però anche il luogo in cui trovano terreno fertile la disinformazione e l'incitamento all'odio, armi forti utilizzate spregiudicatamente da chi vuole attaccare l'Unione e i nostri valori democratici.

Oggi questi spazi di evidente ed enorme utilità pubblica sono di fatto di proprietà privata e come tali rispondono a strategie commerciali perfettamente legittime, ma spesso confliggenti con l'interesse pubblico generale. Siamo di fronte a modelli di business che spesso favoriscono, benché indirettamente, il proliferare di notizie false e con queste di messaggi estremi che veicolano paura e odio. Il risultato è un ambiente informativo che tende al caos, in cui le notizie vere rischiano di perdere credibilità.

In questo quadro non basta appellarsi alla buona volontà e a meccanismi di autoregolamentazione delle piattaforme, ma servono misure precise, vincolanti. La Commissione europea ha presentato un nuovo codice di condotta sulla disinformazione che contiene delle linee guida che consideriamo positive, assai ambiziose per le piattaforme che ci auguriamo vedano la luce, ma c'è anche in questo caso da chiedersi come si può andare oltre il volontarismo.

Con le sue proposte sul Digital Service Act, il Parlamento chiederà passi avanti significativi che penso andranno sostenuti dalla Commissione e dai governi. Serve una legislazione efficace, ma occorre inserirla in un approccio strategico ampio di cui devono far parte percorsi ampi di alfabetizzazione mediatica e un vero supporto al giornalismo libero e indipendente.

 
  
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  Anna Júlia Donáth, a Renew képviselőcsoport nevében. – Elnök Asszony! Párkeresés, kapcsolattartás, szórakozás, tájékozódás életünk fontos aspektusai, melyeket az online térben igen bonyolult algoritmusok határoznak meg. Az algoritmus azonban nem tud különbséget tenni valós és valótlan, helyes és helytelen, jó és rossz között, hiszen az algoritmus kapitalista logikát követve, csak a profitot látja maga előtt. Ha a profithoz az kell, akkor választásokat dönt el. Ha a profithoz az kell, akkor fiatalokat láncol a telefonjaikhoz nem törődve, hogy ezzel tönkreteszi a mentális egészségüket. Ha a profithoz az kell, akkor álhírekkel és összeesküvés elméletekkel mérgezi meg a felhasználók tudatát, és végeredményben polarizálja a társadalmat. Ma már ott tartunk, hogy algoritmusok határozzák meg, hogy miről olvasunk és miről gondolkodunk.

A rosszindulatú szereplők pedig nem haboznak kihasználni ezt, és személyre szabott álinformációkkal terjesztik el, öntik el a felhasználók különböző közösségi média felületeit. Képviselőtársaim, nem nézhetjük tétlenül, ahogy a közösségi médiából kiveszik a közösség, hogy az emberek helyett a profit és a pénz kerül a középpontba. Itt az ideje, hogy az Európai Unió tényleges és azonnali lépéseket tegyen az óriásplatformok szabályozása érdekében, az álhírekkel szembeni küzdelem területén is. Itt az ideje, hogy keményebben fellépjünk a dezinformáció terjesztővel szemben, függetlenül attól, hogy ezek Európán belüliek vagy kívüliek, magánszemélyek vagy kormányok, mert a dezinformáció jelenti jelenleg a legnagyobb veszélyt az egységes Európára. Az erős Európára, és legfőképpen a demokratikus Európára.

 
  
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  Markéta Gregorová, za skupinu Verts/ALE. – Paní předsedající, pane komisaři, výjimečně se budu dnes na plénum i na vás obracet v češtině. Chystané zákony o digitálních službách a digitálním trhu jsou světýlkem naděje, že se podniknou dílčí kroky v tématu dezinformací, nemůže to ale nahradit komplexní přístup, který potřebujeme.

Debatu o dopravních omezeních bychom také nezačali tím, zda se má po dálnicích jezdit 130 km/h nebo 180 km/h, pokud bychom zcela postrádali definici toho, co to dálnice je a jak se liší od chodníku. Můžeme si sice říct, že to přeci vidíme – ale neměli bychom žádný nástroj k postihu těch, co po chodníku jezdí. Mé otázky na Komisi, pane Bretone, jsou poměrně konkrétní, potřebovala jsem však, aby zde tento nedostatek v naší debatě zazněl.

Nyní k tomu, co celý internet včera řešil: výpadek Facebooku a jeho přidružených služeb, jako je WhatsApp či Instagram. Nemusel to být ani kybernetický útok, ale interní problém, který mnohým ukázal, jak moc je naše společnost závislá na oligopolech velkých společností. Absence soutěže mezi těmito technologickými giganty má za následek závislost na omezeném počtu poskytovatelů a takové závislosti i mimo online svět vedou k jedinému: snazšímu ohrožení uživatele, například zneužitím jeho informačního prostoru.

Jak se tomu bráníme u jiných strategických sítí, třeba plynu? Decentralizací a diverzifikací. A to samé je potřeba i pro sítě informační. Jednoduchá a uživatelsky přívětivá interoperabilita mezi různými platformami a aplikacemi ochrání uživatele nejen při výpadcích či útocích na platformy samotné, ale i před tím, aby se stali snadnými terči informačních útočníků. Nakolik se Komise soustředí na to, aby se taková interoperabilita stala realitou?

Včera se lidé nepřesunuli jenom na Twitter. Mnoho konverzací, které oněměly na vypadlých platformách, se přesunulo třeba na americký Signal. Signal je open source a používá koncové šifrování na vysoké úrovni. Uživatelé se tam přesunuli, jelikož tento model podněcuje důvěru v jeho bezpečnost i kód. Jak můžeme podporovat evropské společnosti, které chtějí napodobit tento přístup? Kde je evropský Signal? A jak můžeme všeobecně pomoci open source společnostem, aby se mohly poměřovat se světovými giganty?

 
  
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  Gilles Lebreton, au nom du groupe ID. – Madame la Présidente, chers collègues, faut-il réformer le droit pour rendre les plateformes numériques comme Facebook et Twitter responsables des contenus qu’elles diffusent? Oui, mais à condition de rester raisonnable.

Oui, il faut rendre les plateformes numériques responsables lorsque les contenus qu’elles diffusent constituent des infractions précises et clairement définies. Il en va ainsi de l’incitation au terrorisme. Le règlement que nous avons adopté le 28 avril dernier les contraint, à juste titre, à retirer les incitations au terrorisme dans un délai d’une heure à compter de la réception d’un ordre de retrait de l’autorité nationale compétente. Une précaution de bon sens est ainsi prise pour éviter la réalisation d’attentats du genre de celui qui a coûté la vie à Samuel Paty.

Un autre exemple d’infraction précise à combattre est le harcèlement en ligne, d’autant plus dangereux qu’il concerne souvent des mineurs. La législation sur les services numériques, à propos de laquelle la commission des affaires juridiques a voté un avis le 30 septembre, devrait permettre d’y faire face.

Je suis en revanche beaucoup plus circonspect quand j’entends qu’on veut censurer les plateformes sous prétexte de lutter contre la désinformation. Je pense que vous aurez du mal à vous borner à combattre les cyberattaques de grande ampleur. Insensiblement, vous glisserez vers l’intolérance, en entravant le débat d’idées au nom d’une vérité officielle, alors même que la Cour européenne des droits de l’homme souligne que la liberté d’expression vaut aussi, et peut-être surtout, pour les idées qui heurtent, choquent ou inquiètent.

J’espère donc que le Parlement européen saura garder le sens de la mesure. Rien ne serait plus désolant que de le voir subir le sort du Parlement français, dont la loi Avia sur les prétendus discours de haine a été censurée par le Conseil constitutionnel pour violation de la liberté d’expression.

Plutôt que de vouloir supprimer la désinformation, je suggère aux États de développer l’éducation et l’esprit critique de leurs citoyens, afin de leur permettre de trier eux-mêmes les informations.

 
  
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  Dace Melbārde, ECR grupas vārdā. – Cienītā sēdes vadītāja! Labvakar, kolēģi! Facebook bijušās darbinieces tikko publiskotie dokumenti skaidri parāda, ka Facebook mums gadiem melo, sakot, ka tas cīnās pret dezinformāciju. Facebook skaidri zina, ka tā algoritmi pavairo naida runu, melus, konspirācijas teorijas un viltus ziņas. Facebook zina, ka šo platformu izmanto autoritāras valstis, lai manipulētu ar vēlēšanām gan savās mājās, gan mūsu demokrātijās. Facebook rīcībā ir līdzekļi, lai to novērstu. Taču sabiedrības veselības un drošības vietā Facebook vadība acīmredzami izvēlas peļņu.

Tāpēc mums ir jāpilnveido Digitālo pakalpojumu akts tā, lai pētniekiem un žurnālistiem būtu pieejami dati, lai regulatoriem ir tiesības uzlikt sodus, ja globālie spēlētāji apzināti turpina vairot dezinformāciju, un lai ļoti lielajām tiešsaistes platformām uzliktu par pienākumu paredzēt adekvātus resursus satura moderēšanai un nodrošināt saziņu ar lietotājiem ikvienā Eiropas Savienības oficiālajā valodā.

 
  
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  Clare Daly, on behalf of the The Left Group. – Madam President, disinformation is, of course, a social ill, but it’s not new. For years, we’ve had billionaire-owned tabloids peddling lies, and nobody particularly cared about this. So if there is a threat to our societies, it’s certainly not from online disinformation, and it’s not from abroad. It’s actually from right here in the creeping authoritarianism and intolerance of the political mainstream. We see this in the securitised language in the question, which I have to say is very dangerous.

The question talks about social media platforms facilitating espionage. I mean, seriously, when we say this, it’s actually an abuse of language. Is it any wonder, then, that we have the scandal of journalists like Algirdas Paleckis being prosecuted for espionage in Lithuania without a shred of evidence and without a chance to meet his accusers? And we’ve never even mentioned his name in here. We have Julian Assange facing 175 years in a maximum security prison for espionage, but actually for revealing US war crimes, and we say nothing.

We claim to be defending democracy, but the question calls for sanctions. Aren’t we forgetting the two distinguished guests who came before the foreign interference committee and warned us against this, who warned us about the potential illegality of such a move? In actual fact, sanctions are an instrument of international law. They should only be used within the framework of the United Nations in order to protect human rights.

 
  
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  Ivan Vilibor Sinčić (NI). – Poštovana predsjedavajuća, temeljno pitanje koje se postavlja kod društvenih mreža je sljedeće: Jesu li društvene mreže igralište korporacija, pojedinaca, vlasnika, milijardera ili su javno dobro? Kako su se društvene mreže razvijale zadnjih 15 godina i širile u sve kutke svijeta gdje postoji internet, tako su u jednom trenutku osjetile da su dovoljno moćne da ne samo prate procese, kao mediji, nego da se u procese uključe i da ih same stvaraju. Tada je to prestao biti samo posao, biznis i društvene mreže, odnosno, društvene platforme su se uključile u političke procese. Ušli su u politiku, što bi rekli. Sve je to politika sada, odnosno geopolitika jer je njihov utjecaj kapilaran i globalan. Te korporacije su bogatije od pojedinih država, a pojedinci koji iza njih stoje bogatiji su od milijarda ljudi zajedno - i kraj se tome ne nazire. Stvorio se kartel, nedemokratski Big Tech kartel. Da stvar bude gora, COVID kriza ojačala je tu oligarhiju. Države tu moraju reći: Dosta je! U društvene mreže treba uvesti reda i ograničiti im moć i utjecaj. Korporacije ne smiju pojesti slobode i demokraciju, cenzura se mora strogo kažnjavati, one ne smiju postati Ministarstvo istine iz Orwellovih knjiga. Drugačiji politički stavovi se moraju poštovati, da odgovorim na pitanje ispočetka: moraju biti servis građanima.

 
  
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  Sunčana Glavak (PPE). – Poštovana predsjedavajuća, potpredsjednice, povjereniče, vi to vjerojatno dobro znate: 57 % Europljana u dobi od 16 do 74 godine koristi društvene mreže kao izvor vijesti. Međutim, ono što ne znamo - koliko njih doista vjeruje u te vijesti i koliko njih, ako je to samo polovica, nije dovoljno medijski pismeno da bi znalo jesu li one lažne ili nisu lažne, jesu li dezinformacija ili su informacija, tako da slobodno mogu reći da nikada nećemo informaciju učiniti da bude prva ispred dezinformacije.

Međutim, ne smijemo u tom procesu nikako odustati. I naravno da moramo vidjeti koji je najbolji put i onom legislativnom smislu. Društvene mreže s jedne strane dale su nam snažan demokratski zamah, a s druge strane otvorile prostor za štetna djelovanja. Stoga želim reći da ovom neograničenom prostoru za širenje dezinformacija moramo pristupiti sustavno, sustavnije nego što je to bilo danas, pružiti punu potporu kolegama iz medija, novinarima i jednako tako snažnije dati ne samo potporu već i konkretne pokazatelje na koji način ćemo uključiti naše mlade generacije u medijsku pismenost.

 
  
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  Andreas Schieder (S&D). – Frau Präsidentin, sehr geehrte Damen und Herren! Der gestrige Tag war wohl ein besonderer in der Welt des Online und der Apps. Der Ausfall von Facebook, von Instagram und von WhatsApp sollte allerdings Mark Zuckerbergs geringstes Problem sein. Viel wichtiger wäre es doch schon länger, die Öffentlichkeit nicht mehr so in die Irre zu führen, wie es bislang getan worden ist. Dieser Tage ist auch eine Anhörung im US-Parlament, und Frances Haugen, die Whistleblowerin, sagt doch dort, wie sehr Profite mit Fake News, mit hasserfüllten Inhalten gemacht werden. Sie sagt dort: „Schadet den Kindern und schadet der Demokratie.“ Sie hat recht damit – leider hat sie recht.

Es ist nicht nur ein Beispiel, Facebook. Google und andere gehören ebenfalls dazu. Diese Entwicklungen sind gefährlich für unsere Demokratie, und besonders gefährdet sind Jugendliche, und wie Studien belegen, insbesondere auch junge Frauen und Mädchen.

Was wir ganz, ganz eindeutig sehen, ist: Der Weg der freiwilligen Selbstkontrolle funktioniert nicht. Er ist gescheitert. Er ist nicht der richtige Weg. Was wir jetzt brauchen, ist ein System, das genau diese Logik durchbricht, dass nämlich Algorithmen so gestaltet werden, dass mit hate content mehr Aufmerksamkeit und damit auch mehr Profit erzeugt wird. Diese Logik müssen wir durchbrechen, und wir brauchen nicht zu erwarten, dass das Herr Zuckerberg machen wird, denn Herr Zuckerberg möchte einfach nur Profit maximieren. Daher müssen wir all diese Mechanismen abstellen. Wir müssen daher auch schauen, dass nicht nur reguliert wird, und darauf vertrauen, dass Selbstkontrolle und Beiräte diese Frage regeln, sondern wir müssen Regulatorien schaffen, dass das abgestellt wird.

Wir müssen auch darüber reden, ob nicht auch diese Monopole, die hier entstanden sind, zerschlagen werden müssen. Denn eine Trennung all dessen, dieser Macht, der wirtschaftlichen und der Informationsmacht, ist notwendig, weil schädlich und ungesund für unsere Demokratie. Und das dürfen wir nicht zulassen. Das müssen wir schnellstens bekämpfen.

 
  
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  Maite Pagazaurtundúa (Renew). – Señora presidenta, señor Breton, el presidente de la comisión que se ocupa de la desinformación ha planteado —yo creo que muy correctamente— la pregunta y él ha terminado citando a un poeta alemán. Yo venía hacia aquí, hacia el Pleno, pensando más bien que es la tercera vez que voy a clamar en este Parlamento esta semana contra la desinformación. Y me he acordado de Catón el Viejo, el de «Carthago delenda est», porque ciertamente somos cada vez más conscientes de que la desinformación dañosa, intencionada y masiva representa el riesgo de corrosión desde dentro de los sistemas democráticos. Por eso, tiene sentido este debate y los que hemos tenido esta semana sobre el complejo papel, en este caso, de las plataformas sociales.

Las futuras leyes europeas para el sector digital deberán involucrar a las plataformas, si bien no solo a estas, porque existen plataformas que albergan actividad muy dañosa: granjas de trolls, de bots para la difusión masiva de narrativas polarizadoras, conspiranoicas o abiertamente contrarias a la ciencia y a los criterios de validez. La validez y la ciencia —bien lo sabe el comisario— evitan el puro nihilismo y el caos social y político.

Muchas plataformas se sirven del anonimato del emisor fuente. Y los indicios señalan que muchas están ligadas a la injerencia extranjera.

Señor Breton, dos preguntas concretas dentro de la pregunta del presidente.

¿Nos puede señalar alguna línea concreta acerca de cómo tienen previsto abordar la falta de transparencia sobre el origen, los responsables y la financiación de aquellas plataformas que publican para la difusión industrial el contenido desinformativo y de odio?

Dentro de que necesitamos legitimidad política y seguridad jurídica —eso está claro— para poder desmantelar operaciones delictivas, ¿cómo abordar los procedimientos de verificación de identidad?

Disinformation delenda est, señor comisario.

 
  
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  Alexandra Geese (Verts/ALE). – Madam President, two weeks ago I met a very special woman. Her name is Frances Haugen and she is the Facebook whistle-blower who spoke out Sunday night on CBS. She did this because in the past she lost a friend to online conspiracy theories and did not want anyone to feel the pain that she had felt.

Tonight, I want to honour her courage and her moral high ground by lending my voice to her words in this high House, hoping she will soon be able to speak to us herself.

I quote, ‘The thing I saw at Facebook over and over again was that there were conflicts of interest between what was good for the public and what was good for Facebook. And Facebook, over and over again, chose to optimise for its own interests, like making more money.

One of the consequences of how Facebook is picking out that content today is that it is optimising for content that gets engagement, or reaction. But its own research is showing that this is content that is hateful, that is divisive, that is polarising – it’s easier to inspire people to anger than it is to other emotions.

When we live in an information environment that is full of angry, hateful, polarising content, it erodes our civic trust, it erodes our faith in each other, it erodes our ability to want to care for each other. The version of Facebook that exists today is tearing our societies apart and causing ethnic violence around the world.

Facebook has realised that if they change the algorithm to be safer, people will spend less time on the site, they’ll click on less ads, they’ll make less money.

Facebook, over and over again, has shown it chooses profit over safety.

I’m hoping that this will have had a big enough impact on the world that they get the fortitude and the motivation to actually go put those regulations into place. That’s my hope.’

Those are Frances’ words. I feel gratitude and I share her hope.

Colleagues, she has done her bit. Now let’s do ours. Let’s approve a Digital Services Act with real teeth.

 
  
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  Nicolaus Fest (ID). – Frau Präsidentin! Nichts gegen diese Debatte, aber heute ist sie wirklich absurd, und man fragt sich: Hinter welchem Mond lebt eigentlich dieses Parlament, und vor allem, hinter welchem Mond lebt eigentlich Herr Glucksmann? Am 26. September – das mag Ihnen nicht aufgefallen sein – war nicht nur die Wahl zum Deutschen Bundestag, es fand auch die Wahl des Berliner Landesparlaments statt. Diese Wahl war eine einzigartige staatlich verursachte Manipulation des Wählerwillens. Wähler mussten bis zu viereinhalb Stunden warten, um ihre Stimme abgeben zu können. Im Berliner Bezirk Wilmersdorf wurden 77 Stimmen mehr abgegeben, als es überhaupt Wahlberechtigte gab. In anderen Wahlbezirken lag die Wahlbeteiligung sogar bei 150 % der Wahlberechtigten. Minderjährige durften abstimmen, obwohl das Mindestalter für die Stimmabgabe 18 Jahre ist. Wer ein bisschen clever war, konnte nicht nur per Briefwahl wählen, sondern danach auch noch mal persönlich im Wahllokal. Viele Bezirke erhielten Stimmzettel mit Kandidaten, die in anderen Bezirken kandidierten. Wer also in dem Glauben, das sei der richtige Stimmzettel, seine Stimme abgab, wählte ungültig. Da den verantwortlichen Wahlleitern zuweilen erst am Mittag oder Nachmittag auffiel, dass sie nicht die richtigen Stimmzettel hatten, haben wir in einigen Wahlkreisen 30, 50 oder sogar 60 % ungültige Stimmen. Noch vier Tage nach der Wahl lag aus 22 Berliner Wahlkreisen lediglich eine Schätzung vor, die – April, April! – in allen 22 Fällen identisch war.

Verantwortlich für dieses Chaos, für diese vorsätzliche Verfälschung des Wählerwillens: die Berliner Regierung aus Linken, Grünen und Sozialisten, also die Parteifreunde von genau jenen hier, die sich immer über die angebliche Manipulation des Wählerwillens durch Social Media echauffieren.

Jetzt die große Frage: Warum ist das hier kein Thema? Ganz klar, weil natürlich die hiesigen Sozialisten, Grünen und Linken ihren Parteifreunden in Berlin nicht gegens Bein treten wollen. Und auch die EVP wird dieses Thema nicht aufgreifen, weil sie sich gerade auf Bundesebene in Koalitionsverhandlungen mit eben diesen oder mit den meisten dieser Parteien befindet.

Ganz offen – wir können uns diese Debatte hier sparen. Für massive Wahlmanipulation braucht es gar nicht Social Media, es braucht nur die vorsätzliche Wahlverhinderung durch Grüne, Sozialdemokraten und Linke. Darüber und über die manipulierten Wahlen in Berlin, darüber sollten wir dringend sprechen und nicht so sehr über ein Gaga-Thema wie die Desinformation durch Social Media.

 
  
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  Hermann Tertsch (ECR). – Señora presidente, es muy cierto que existe una desinformación masiva en las redes sociales, es muy cierto que hay una serie de Estados que han convertido las redes en un arma muy utilizada para ejercer influencia y dañar a los enemigos y socavar las democracias, pero también es muy cierto que la desinformación de algunos en las redes la utilizan como pretexto ciertas fuerzas, los dueños de las redes y las fuerzas políticas afines, para ejercer una sistemática censura, siempre con sectarismo y maniqueísmo y siempre en la misma dirección: contra las fuerzas conservadoras y nacionales. Me alegra oír ahora que se quieren romper los monopolios, pero en este momento los monopolios actúan todos en la misma dirección.

La mayor desinformación que ha habido en los pasados cuatro años en el mundo no ha estado solo en las redes, sino en las televisiones y en los medios, y han sido parte los periodistas en toda Europa y en los Estados Unidos: se trata de la supuesta conspiración de Trump con Rusia, totalmente falsa. Collusion, collusion! Era falso, y aquí mismo se hicieron eco de ello y nadie lo ha desmentido, y el mayor escándalo que ha sido censurado en las redes han sido los hábitos depravados del hijo de Biden y la ocultación por su padre, lo que hubiera podido cambiar las elecciones y los resultados y al menos ciertos votos; no ha salido nunca en las redes, precisamente por esa censura: ahí es donde tenemos que mirar qué es lo que está pasando en estas redes de las que hablamos.

 
  
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  Mislav Kolakušić (NI). – Poštovana predsjedavajuća, poštovani kolege, poštovani građani, ograničavanje slobode govora je kazneno djelo, kako u Republici Hrvatskoj, tako i u ostalim državama Europske unije. Pravo na utvrđivanje istine u modernim i demokratskim državama isključivo je dano u ruke sudova. Danas je utvrđivanje istine na društvenim mrežama predano u ruke sumnjivim organizacijama. Podnošenjem kaznene prijave protiv Faktografa, GONG-a i Facebooka te odgovornih osoba radi kaznenog djela ograničavanja slobode govora i javnih nastupa iz članka 127. Kaznenog zakona Republike Hrvatske ostvarujem svoju građansku dužnost.

Obećavam da će svi oni koji su provodili cenzuru biti kazneno procesuirani. Održao sam svako svoje obećanje pa ću tako održati i ovo obećanje, makar trebalo 20 godina ili više.

 
  
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  Eugen Tomac (PPE). – Doamnă președintă, domnule comisar, cred că avem un cod roșu de dezinformare în Uniunea Europeană și trebuie să ne trezim, pentru că vă recomand un lucru pe care îl fac în mod regulat: să citiți, domnule comisar, revista presei din Federația Rusă în fiecare săptămână și veți vedea cum un stat încurajează dezinformarea și deformarea realității în mod constant.

Aici nu vorbim doar de instituții media, nu vorbim doar de platforme, vorbim de politicieni care încurajează discursul urii și încearcă să prezinte Uniunea Europeană altfel decât o cunoaștem noi. Și tocmai aceste realități ne obligă să acționăm cu foarte multă responsabilitate și curaj pentru a ne duce mai departe obiectivele pentru care a fost creată Uniunea Europeană. Și tocmai de aceea cred că avem nevoie de instrumente moderne pentru a combate dezinformarea.

 
  
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  Christel Schaldemose (S&D). – Fru formand! Hr. Kommissær, kolleger. Det er en utrolig vigtig debat, vi har i aften, og jeg vil gerne takke INGE-udvalget for at få rejst dette spørgsmål igen her i Parlamentet. For vi er i en situation, hvor vi bliver nødt til at gøre noget for at få reguleret de sociale platforme.

Men lad mig lige starte et andet sted, for kan I huske dengang, vi kaldte de sociale platforme ’vores virtuelle forsamlingshus’? Vi håbede, at de ville være med til at styrke den demokratiske samtale og bringe borgerne tættere på beslutningstagerne. Man kan sige, at det digitale har gjort os mere forbundne. Der er mere information tilgængelig. Vi kan også diskutere mere med hinanden. Det er sådan set godt nok. Men det er også som om, at det digitale skaber en form for afstand, hvor man i øvrigt meget hurtigt glemmer, at det er et rigtigt menneske, man skriver til. Det skaber blandt mange mennesker en hård tone, og det forhindrer rigtig mange i at ville deltage i den demokratiske debat. Samtidig med det spredes både misinformation og desinformation nærmest som mælkebøttefrø i sommervinden.

Algoritmer hjælper til at sprede dette, fordi konflikt skaber klik, og algoritmerne tolker klik som interesse. Så sender de i øvrigt historien ud til endnu flere. Hvorfor gør de det? Fordi der er tale om big business. Der er så mange penge i dette for platformene, at de ikke er interesserede i at gøre tilstrækkeligt. Det har vi hørt her forleden fra Facebooks whistleblower, og vi har jo også set konsekvenserne af denne form for misinformation og desinformation den 6. januar i Washington. Vi bliver nødt til at gøre noget mere. Og ja, vi har heldigvis noget lovgivning, vi arbejder med. Jeg sidder med den digitale service-lov. Her kan vi gøre noget, men det er ikke nok, og jeg er heller ikke sikker på, at det, vi har i den, egentlig er godt nok. Vi skal også bruge denne lov til at få strammet gevaldigt op på reglerne. Vi skal stille platformene til ansvar. Vi kan ikke acceptere, at de fuldstændig kører deres eget løb. Så tak for debatten. Jeg håber, at vi i fællesskab vil gøre en indsats for at få løst dette, for det skal vi - for demokratiets skyld.

 
  
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  Sandro Gozi (Renew). – Madame la Présidente, la désinformation passe avant tout par les réseaux sociaux. C’est un fait et c’est aussi une menace pour nos démocraties. Les pratiques telles que les financements étrangers occultes et autres interférences en ligne sont aussi un fait, sauf pour les représentants de l’extrême gauche et de l’extrême droite de cet hémicycle, on les a entendus encore ce soir.

De plus, les plateformes elles-mêmes semblent choisir de protéger toujours leurs intérêts plutôt que l’intérêt public. Protéger toujours leurs revenus plutôt que la démocratie.

Par conséquent, nous devons cesser de fermer les yeux face aux risques de déviance de ces plateformes. Elles connaissent bien le problème, mais refusent tout simplement de le régler. Elles disposent de paramètres pour réduire la diffusion de la désinformation, mais elles les utilisent très peu, car elles donnent la priorité à la croissance plutôt qu’à la sécurité – vous l’avez rappelé très justement ce soir, Monsieur le Commissaire. L’autorégulation, les mesures volontaires et les stratégies unilatérales ont toutes montré leurs limites.

Nous avons besoin d’un règlement avec des instruments efficaces assurant plus de transparence et des sanctions dissuasives. Il faut une réglementation qui s’attaque efficacement à la désinformation, quelle que soit la langue dans laquelle elle est diffusée. Il faut démultiplier nos efforts pour développer l’éducation numérique et les médias indépendants et permettre ainsi à nos citoyens d’avoir une meilleure capacité de discernement.

À cet égard, la législation sur les services numériques présente un grand potentiel. Elle peut représenter un modèle nouveau pour le reste du monde et doit devenir le fer de lance de la lutte contre la désinformation.

 
  
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  Kim Van Sparrentak (Verts/ALE). – Madam President, for years, platforms have been profiting from the large—scale spread of disinformation and hate, and their decisions are driven by profit, image and shareholder value. Any impact on society or democracy is just collateral damage. And as the courageous whistle—blower Frances Haugen revealed in the past weeks, Facebook’s algorithms are programmed to promote and spread content that feeds anger such as hate, fake news and shocking content. People with many followers were exempted from all of Facebook’s rules and could post whatever they liked, including fake news. And this while Instagram is worsening one in three teenage girls’ body issues and impacting a generation’s mental health.

And they know the impact of their algorithm but refuse to do anything about it. These same big corporations are acting as guardians of our online space and miserably failing, and this is why we shouldn’t look at them to fix the problem for us. Incentivising platforms to delete even more only reinforces their power over our free speech. We have to tackle the root causes, which are a small number of very large and powerful platforms controlling our public debate and amplifying fake news and hate on a large scale specifically targeting certain people for profit.

What we get to see online should not be up to CEOs and shareholders. We need to break big tech’s power over internet users. Let us ban manipulation by toxic algorithms, microtargeting and dark patterns and give people more meaningful control over recommender algorithms.

How we regulate today’s tech companies can only protect and strengthen our future society if we make bold choices. We need to take the power over what we see online out of the hands of private companies and place it firmly back in the hands of the people.

 
  
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  Maximilian Krah (ID). – Frau Präsidentin, liebe Kolleginnen und Kollegen! In der Silvesternacht 2015/2016 ereignete sich in Köln ein massiver Übergriff von frisch eingewanderten Migranten auf dort feiernde Frauen. Der Polizeipräsident von Köln gab eine Presseerklärung heraus, dass es keine Vorkommnisse gegeben hat, und alle öffentlichen etablierten Medien haben dies weiterverbreitet. Erst durch Berichte in den sozialen Netzwerken, auf Facebook und Twitter, ist dieses Vorkommen bekannt geworden und hat zu einer massiven öffentlichen Debatte über die Einwanderung geführt. Nach Ihren Maßstäben von Desinformation und Propaganda waren die Augenzeugenberichte über die Vorkommnisse an der Kölner Domplatte Lügen und hätten unterdrückt werden müssen.

Die Wahrheit ist: Nur durch diese sozialen Medien wurden die Lügen der Polizeiführung und des öffentlich-rechtlichen Rundfunks aufgedeckt. Es gibt kein Zurück mehr zum Monopol des Staatsfunks. Ich bin sofort mit Ihnen, Herr Kollege Schieder, einer Meinung, dass wir Gruppen wie Facebook und Monopolisten zerschlagen müssen. Da können Sie auf uns zählen. Aber solange diese Leute ein Monopol haben, werden wir uns für die Meinungsfreiheit der Nutzer einsetzen. Damit sie sehen, dass wir nicht Facebook auf den Leim gehen: Zumindest unsere Wähler sind bereits sehr häufig auf Telegram, und gegen jede Schließung und jede staatliche Repression werden wir mit den Mitteln der Technik antworten.

Meinungsfreiheit ist mittlerweile eine Realität durch die sozialen Plattformen. Das bleibt so, egal wie viele Gesetze sie dagegen erlassen wollen.

 
  
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  Ангел Джамбазки (ECR). – Г-жо Председател, колеги, социалните мрежи са бойно поле и дезинформацията е оръжие в тази война. Хубаво е, че най-сетне го проумяхте този факт и пак, отново, както всичко тук, е половинчато и не се казва всичко, което трябва да бъде казано. Цяло едно правителство, това на Северна Македония, води война на дезинформация срещу своите граждани, срещу хората в тази държава, които имат български корени и български произход. Фалшифицира история, подменя, подменя паметници, надгробни плочи, води пълномащабна война. Тук обаче това нито се чува, нито се вижда и част от вас се правят на ни чули, ни видяли, ни лук мирисали, както е казал мъдрият български народ, и после някой се оплаква, че имало дезинформация. Има, да, и тя е държавно спонсорирана и държавно организирана от такива държави, с помощта на техните помощници — Белград, Кремъл, който още искате. Това е истинската дезинформация, която тук не се вижда и не се чува.

От друга страна чувам, че искате регулации. Прекрасно е това, само че под регулации вие разбирате да се заглуши всеки глас, който е в защита на национални ценности, национално самоопределение, на национално самосъзнание, на традиционно семейство. Това вие наричате борба с дезинформацията. Докато е така, докато има този двоен стандарт, ще загубите тази война, водена от много по-силни враждебни на нас сили.

 
  
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  Андрей Ковачев (PPE). – Г-жо Председател, всеки има право на собствено мнение, но никой няма право на собствени факти, на собствени факти. Свободата на изразяване не означава да допускаме координирани действия на хиляди анонимни профили или фабрики за тролове, координирани от трети държави, да влияят на нашите демократични процеси или да поляризират нашите общества.

Независимо дали ни харесва или не, големите социални медии се превърнаха в доминираща арена за обществения дебат. Ужасяващо е да видим как уж образовани хора, политици, цитират какво са прочели в интернет и цитират конспиративни теории и фалшиви новини и се опитват да променят общественото мнение. От онлайн платформите трябва да се изисква прозрачност на алгоритмите по отношение на модерирането на съдържанието. Защо една публикация се премахва, а друга – не? Но също така и прозрачност по отношение на ресурсите за проверка на фактите и противодействието на дезинформацията. Не трябва малки езикови пазари, като българският например, да бъдат игнорирани поради липса на търговска рентабилност за компаниите и да стават лесна плячка на трети държави като Китай, Русия и други подобни. Това се случва също и с тайно финансиране на организации и политически партии в моята страна, срещу България Русия финансира достатъчно много такива.

Каквото е нужно, г-н Комисар, Вие го казахте: възпитание, критично мислене, образование, медийна грамотност. И това трябва да се случва още от училище.

 
  
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  Alex Agius Saliba (S&D). – Illum ngħixu f’dinja fejn il-pjattaformi diġitali saru l-kamp tal-battalja għad-demokraziji tagħna. Għexna l-effetti negattivi illi forzi antidemokratiċi ħallew fuq id-demokraziji tagħna wara attakki ta’ diżinformazzjoni.

Il-pjattaformi soċjali huma mibnija minnhom infushom sabiex jimmassimizzaw l-attenzjoni u l-ħin illi jqattgħu fuqhom dawk illi jużawhom. Sfortunatament, ħafna drabi dak illi jżommna mwaħħlin mal-istess pjattaformi huwa kontenut falz, xokkanti jew wieħed sensazzjonali.

Id-demokraziji huma mibnija fuq il-preżunzjoni illi ċ-ċitaddini jkollhom aċċess għal informazzjoni veritiera, informazzjoni ta’ min wieħed jafda sabiex jipparteċipa b’mod sħiħ fit-teħid tad-deċiżjonijiet ċiviċi u governattivi. Sfortunatament, il-mudell ekonomiku tal-pjattaformi qed ikollu impatt negattiv fuq is-soċjetajiet tagħna fejn l-informazzjoni spiċċat tintuża bħala arma teknoloġika kontra d-demokraziji, b’theddida għal mudelli ta’ governanza tagħna.

Nistgħu nagħmlu ħafna sabiex negħlbu dawn l-isfidi. L-ewwel ħaġa illi rridu nagħmlu hija li ninfatmu mill-mudell ta’ reklamar bħala s-sors ekonomiku ewlieni illi minnu qed jgħixu dawn il-pjattaformi. Sors illi qed jiffanga fuq l-isfruttament u l-intrużjoni fil-ħajja privata tagħna.

 
  
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  Barry Andrews (Renew). – Madam President, democratic backsliding is at a crisis point, as Freedom House has pointed out. According to their democracy index, 2020 is the 16th consecutive year of the decline in global freedom. It is astonishing to record that less than 20% of people across the globe live in free countries in 2021.

Commissioner Breton, as you yourself said, ‘Reforming the digital space is a matter of survival for our democracies’, and I don’t believe that is hyperbole. Putin’s Russia has been seeking to poison our democracy, both literally and figuratively. This evening our focus is on social media platforms. As many other speakers have pointed out, Facebook has once again messed up, and the Senate heard today that, with the flick of a switch, Facebook could stop the weakening of our democracies. Facebook could make the internet safer for our children. With the flick of a switch, it could stop hate, but it chooses profit over people. As Mr Glucksmann has pointed out, our tools are woefully inadequate to meet these challenges.

 
  
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  Kosma Złotowski (ECR). – Pani Przewodnicząca! Panie Komisarzu! Dezinformacja to nie tylko ogromne wyzwanie społeczne i polityczne, ale przede wszystkim broń, która codziennie jest wymierzana w Europejczyków. Każdy kontakt z mediami społecznościowymi oznacza ryzyko kontaktu z fake newsami i manipulacjami dotyczącymi zwłaszcza kwestii politycznych. Platformy, które dzisiaj są głównym źródłem informacji, nie chcą lub nie potrafią sobie z tym zagrożeniem poradzić. Tę sytuację chętnie wykorzystują służby wielu państw, które włączyły dezinformację w internecie do arsenału wojny hybrydowej przeciwko takim państwom jak Polska. Widać to wyraźnie w trakcie obecnego kryzysu migracyjnego na wschodniej granicy Unii Europejskiej.

Czy Komisja ma zamiar podjąć zdecydowane działania przeciwko tym podmiotom, zwłaszcza mediom internetowym, ale także tradycyjnym, które bezmyślnie powielają tezy białoruskiej i rosyjskiej propagandy, które atakują Unię Europejską?

 
  
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  Jiří Pospíšil (PPE). – Paní předsedající, já vítám tuto dnešní rozpravu. Jsem velkým příznivcem svobody projevu, ale bohužel žijeme v době, kdy jsme svědky cíleného šíření dezinformací, hybridních válek, snahy ovlivňovat, manipulovat s veřejným míněním, a tím oslabovat naše demokracie. Ta doba je jiná, přeborníkem v tomto je putinovské Rusko. Vidím to u nás v České republice, jak se snaží ovlivňovat dezinformace ve veřejném mínění, a my na to musíme reagovat, my na to musíme reagovat zpřísněním pravidel a zpřísněním pravidel u jednotlivých online platforem, které musí být mnohem více odpovědny za obsah svých zpráv.

Je to pro ně nutností, a toto je věcí Komise, věcí Vaší, pane komisaři, abyste našli řešení, jak na jedné straně ochránit svobodu projevu a na druhé straně zamezit, aby fake news ohrožovaly naše demokracie.

 
  
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  Evin Incir (S&D). – Fru talman! Vänner, kunskap är makt och kunskapens makt måste tillhöra alla i fullfjädrade demokratier. De nya digitala verktygen och sociala medieplattformarna har möjliggjort tillgång till kunskap på ett sätt som aldrig tidigare varit möjligt. Det är inte bara de få men de många som i dag har tillgång till information.

Men med nya möjligheter ser vi även nya utmaningar. Därför krävs det att vi steppar upp arbetet för respekten för demokratin i vårt samhälle och vår integritet som individer, och att lögner, hat, hot och våld bekämpas. Vi ser nämligen i dag att demokratin är på tillbakagång i vissa länder i EU, samtidigt som vi ser försök till alltmer utländsk inblandning i EU, genom manipulation av information och i en hel del fall även rent ut sagt innehållande lögner och påhitt som sprids via sociala medier. Vi ser parallellt med det hur hat och hot och våld sprids på nätet utan att de sociala medieplattformarna tar sitt ansvar. Detta samtidigt som kvinnors och flickors kroppar censureras. Vi ser också hur vår integritet kränks när information säljs till tredje part.

Allt kan sammanfattas med ekonomiska intressen för de sociala medieplattformarnas ägare. Men folket är de som blir drabbade av konsekvenserna. Det är dags för EU att ställa sig på vanligt folks sida och inte låta plattformarna leka vilda västern. I går när Facebook, Instagram och WhatsApp låg nere var det en indikation på hur plattformarna är i händerna på några få aktörer. Det betyder alltså att några få aktörer just nu leker vilda västern med vår demokrati och vårt liv.

 
  
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  Joachim Stanisław Brudziński (ECR). – Pani Przewodnicząca! Panie Komisarzu! Europejska jedność i spójność wysiłków komunikacyjnych jest bardzo potrzebna do zapobiegania dalszym negatywnym skutkom kryzysu w przestrzeni informacyjnej oraz do budowy narracji o konieczności przeciwdziałania wrogim działaniom o charakterze hybrydowym, szczególnie na wschodniej granicy Unii Europejskiej. Pilnie potrzebne są systematyczne i systemowe, odpowiednio finansowane, pragmatyczne działania na poziomie unijnym mające na celu ujawnienie i przeciwdziałanie sponsorowanej przez wrogie państwa dezinformacji.

Coraz wyraźniej w ostatnich dniach widzimy intensyfikację działań wrogich państw autorytarnych, zwłaszcza Białorusi i Rosji, które próbują wykorzystać kryzys migracyjny na wschodniej zewnętrznej granicy Unii Europejskiej do jej osłabienia poprzez rozprzestrzenianie dezinformacji uderzającej szczególnie w wybrane państwa członkowskie, takie jak Polskę czy też kraje bałtyckie, w jedność samej Unii i wspólnoty państw demokratycznych. Coraz wyraźniej widzimy, jak Łukaszenka instrumentalnie wykorzystuje kwestię praw człowieka w kontekście kryzysu migracyjnego na granicy polsko-białoruskiej do szkalowania Polski przy pomocy, niestety, różnych użytecznych idiotów, jak mawiał Lenin, kiedyś pod adresem lewicowej inteligencji. Szanowni Państwo, Unia Europejska ma instrumenty i ma takie możliwości, aby przed tą dezinformacja się bronić.

 
  
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  Tomislav Sokol (PPE). – Poštovana predsjedavajuća, povjereniče, kolegice i kolege, paralelno s izbijanjem pandemije svijet je pogodila infodemija, odnosno poplava netočnih informacija plasiranih ciljem stvaranja panike među građanima.

Nažalost, svakodnevno svjedočimo sustavnoj kampanji koja se protiv cijepljenja provodi na društvenim mrežama širenjem lažnih informacija, što izravno utječe na broj cijepljenih i oboljelih. Znajući da je cijepljenje najbolje javnozdravstveno oružje protiv COVID-a 19, moramo stvoriti protokole koji će omogućiti filtriranje netočnih i uklanjanje ilegalnih sadržaja s društvenih mreža.

Pozdravljam zato akt o digitalnim uslugama kao važan, ali ne i dovoljan instrument za suzbijanje lažnih informacija na internetskim platformama. Radi se o dubokom problemu čije rješavanje obuhvaća i kazneno pravo, medijsko zakonodavstvo, odnose s trećim državama, ali i obrazovni sektor koji mora oblikovati nove generacije koje će biti u stanju razlučiti točne informacije od dezinformacija, što bi dobrodošlo i nekim našim kolegama ovdje.

Pri tome naravno moramo spriječiti cenzuru i korištenje društvenih mreža u svrhu promoviranja jedne ideološke opcije.

 
  
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  Adam Bielan (ECR). – Madam President, the global phenomenon and challenge of online disinformation gained visibility over the recent years. The 2016 US presidential elections, Brexit and Russia’s hybrid war against Ukraine are only examples of this growing trend.

New serious cases of foreign interference and disinformation are being revealed every month. For instance, there is now the migration crisis from Belarus, which aims at weakening our community of democratic countries, and especially Poland and the Baltic states. Indeed, Lukashenko’s regime is instrumentally using human rights issues in the context of the migration crisis on the border to defame Poland and other Member States. All these events highlight the crucial role that online platforms play in spreading conspiracy theories and disinformation.

I believe this issue is especially relevant today as we are legislating on the Digital Services Act. Against these growing threats the DSA should be designed to improve content moderation on social media platforms and to stop illegal content and disinformation from spreading. At the same time, we need to protect citizens’ freedom of speech and different views which fuel our democratic debate. As the shadow rapporteur of this legislation, I believe we should find the right balance between freedom of speech and fighting disinformation, while preventing over-removal of content online.

 
  
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  Magdalena Adamowicz (PPE). – Pani Przewodnicząca! Panie Komisarzu! „Trzeba czynić niezgodę między obywatelami atakowanego kraju” – tak pisał starożytny chiński strateg i tak postępuje Putin. Finansuje farmę trolli, ale także organizacje i partie polityczne, które kontestują demokrację i prawa człowieka.

Ale jak mamy zwalczać „demokrację” Putina skoro rządom unijnym na dezinformację pozwalamy? Pozwalamy, żeby za pomocą państwowego kłamstwa i siania nienawiści władzę utrzymywali antydemokraci. Zapominamy, że demokracja to nie tylko brak oszustw przy urnie wyborczej, że systemowe pranie mózgów nigdy nie będzie demokracją. To dzięki dezinformacji autokraci nie muszą fałszować wyborów, bo fałszują obraz świata przed wyborami.

I powiem wprost: Putin będzie mógł zaoszczędzić kilka kopiejek na swoich trollach tak długo, jak będziemy pozwalać, aby władza któregokolwiek państwa Unii okradała swoich obywateli z prawa do informacji i dawała sobie prawo do państwowego siania nienawiści.

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Président de la commission INGE, d’abord, je voudrais vous remercier beaucoup pour cette discussion, pour ce débat que j’ai personnellement trouvé très intéressant, à la hauteur des enjeux très importants auxquels nous sommes confrontés et auxquels nous devons faire face, notamment dans le cadre de la réglementation qui va nous permettre d’organiser notre espace informationnel.

Je crois que le débat l’a démontré: la question du rôle des plateformes dans la diffusion de la désinformation est essentielle. Elles peuvent se retrouver agents de stratégies, de menaces hybrides ou de déstabilisation. Mais la réponse à ce fléau n’est pas simple – le débat vient de le démontrer une fois de plus –, car il s’agit bien entendu de préserver l’ensemble des libertés qui fondent notre démocratie, mais aussi d’être intransigeants.

Je crois cependant qu’en Europe, nous sommes sans doute les mieux placés pour trouver les bons équilibres – car c’est de cela qu’il s’agit. Du fait d’abord de nos systèmes politiques plus démocratiques, avec les checks and balances qui y sont associés. Nous sommes les premiers à nous confronter réellement à ce fléau. Je n’ai pas peur de le dire et je crois qu’il faut qu’on en soit conscients: le monde nous regarde. Je le remarque du reste sur l’ensemble de mes voyages, comme vous tous certainement, notamment les derniers aux États-Unis ou en Asie du Sud-Est. Le cadre réglementaire, le DSA, sur lequel nous travaillons sera en fait la réglementation des plateformes pour les 20 prochaines années. On se souvient que la dernière réglementation date d’il y a 20 ans. Donc c’est l’horizon de temps qui doit être le nôtre dans ce travail très important que nous menons collectivement. Nous devons donc être ambitieux. En tout cas, moi, je serai toujours à vos côtés. Il faut être ambitieux. Certains ont parlé d’un DSA à fort enjeu. Je trouve que c’est une bonne formule et je soutiens évidemment cette ambition. Je considère que notre proposition, avec les sanctions qui y sont associées – il faut bien évidemment des sanctions – porte bien cette ambition. Donc, je le redis, je serai toujours aux côtés de celles et ceux qui voudront être ambitieux dans cet hémicycle. Car comme certains l’ont déjà dit, certaines plateformes sont devenues – en fait, cela a été repris par plusieurs d’entre vous – des sortes d’espace public, sans en prendre ou en assumer les moindres responsabilités. Au contraire, et vous l’avez rappelé, elles en tirent un profit toujours plus grand, et ce – car il faut bien dire les choses – contre l’intérêt général. Dans ce contexte, la Commission est déterminée à assurer le respect des obligations qui sont introduites par les colégislateurs dans la législation sur les services numériques et dans la législation sur les marchés numériques, tout en garantissant – et je vous invite à y être attentifs et je sais que vous l’êtes – le respect de la liberté d’expression. On va donc faire le nécessaire pour y arriver, Monsieur le Président, whatever it takes, parce que c’est vraiment notre responsabilité collective et qu’on nous regarde et qu’on nous attend.

Je voudrais donc remercier l’ensemble de celles et ceux qui travaillent à ce sujet et qui ont participé à ce débat. Je vous remercie pour votre engagement dans les négociations de ces propositions. Vous l’avez tous dit – je l’ai retenu car c’était vraiment une constante –, il est urgent d’agir, il faut faire vite. Donc je vous incite à aller vite parce que chaque jour qui passe, c’est une actualité nouvelle.

Au-delà du DSA, je dirais que nous avons besoin d’une action plus spécifique encore contre la désinformation qui touche, au-delà des plateformes, le rôle des sociétés de publicité, des grandes marques et des civils. C’est le but – j’en ai parlé dans mon introduction – du code contre la désinformation qui doit, lui aussi, être ambitieux, mais également très concret.

Enfin, je voudrais redire la nécessité de renforcer l’éducation de nos enfants. Cela a été redit par beaucoup d’entre vous, mais je voudrais le reprendre avec mes mots, si vous me le permettez. On disait, quand j’étais jeune, que l’école c’était fait pour apprendre à lire, à écrire, à compter. Sans doute. Mais maintenant, il faut apprendre aussi à choisir. Il faut apprendre à nos jeunes à choisir dans cet espace informationnel, dans ce flux d’informations. Et apprendre à choisir, cela veut dire les valeurs, l’histoire, nos références, cela veut dire ce qui fera une honnête femme ou un honnête homme du XXIe siècle: apprendre à naviguer dans cet espace informationnel tout en pouvant mener son propre chemin. C’est un enjeu absolument majeur, essentiel et c’est, je crois, ce à quoi il faut que nous travaillions tous ensemble. En tout cas, là aussi, je serai à vos côtés.

Pour conclure, vous l’avez compris et je le redis, nous sommes pleinement engagés pour nous attaquer au problème de la désinformation en ligne et dans toutes ses dimensions, évidemment. C’est un contexte d’environnement polymorphe: réglementaire, technologique, économique, éducatif, sécuritaire, avec les menaces hybrides, géopolitiques, évidemment – beaucoup d’entre vous en ont parlé et à juste titre, avec la notion de capacité d’attribution qui est réelle – institutionnel, politique. Et en fait, face à ce phénomène multidimensionnel, notre action doit être une combinaison de tous nos instruments pour pouvoir y apporter une réponse efficace. Vous pourrez donc, dans ce contexte – je le redis – compter sur moi, sur ma détermination à faire en sorte que ces plateformes prennent enfin leurs responsabilités et ne se cachent pas derrière une approche qui a été un peu arrogante du too big to care.

 
  
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  Przewodnicząca. – Zamykam debatę.

Oświadczenia pisemne (art. 171)

 
  
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  Pedro Marques (S&D), por escrito. – Senhor Presidente, Senhores Deputados e Senhoras Deputadas, são de variada ordem as ameaças à democracia. Assédio, desinformação com evidente dolo, recurso a publicidade manifestamente enganosa. São problemas evidentes e que constatamos existirem todos os dias, cada vez que "visitamos" as redes sociais. Mas há pior: a promoção do discurso de ódio, o silenciamento de opositores políticos, a espionagem e até interferência em atos eleitorais. É esta a realidade atual que, não tenhamos dúvidas, temos de combater. Nesta realidade fica patente que a autorregulação não existe, não funciona. Resta-nos agir. Espero que o pacote do Ato dos Serviços Digitais possa ser um passo para combatermos este problema. Uma legislação clara e eficaz, uma abordagem estratégica a nível institucional com coordenação política e instrumentos credíveis e pesados para os prevaricadores são a única alternativa.

 
Ostatnia aktualizacja: 7 grudnia 2021Informacja prawna - Polityka ochrony prywatności