Der Präsident. – Zu den Beschlüssen mehrerer Ausschüsse über die Aufnahme interinstitutioneller Verhandlungen gemäß Artikel 71 Absatz 1 GO, die bei der Eröffnung der Sitzung am Montag, dem 22. November 2021, bekannt gegeben wurden:
Ich habe von der PPE—Fraktion und anderen Mitgliedern, durch die mindestens die mittlere Schwelle erreicht wird, einen Antrag auf Abstimmung gemäß Artikel 71 Absatz 2 über den Beschluss des EMPL—Ausschusses zur Aufnahme von Verhandlungen über den Vorschlag für eine Richtlinie über angemessene Mindestlöhne in der Europäischen Union erhalten. Die Abstimmung findet morgen in der ersten Abstimmungsrunde von 9.30 Uhr bis 10.45 Uhr statt.
Zu dem anderen Beschluss über die Aufnahme interinstitutioneller Verhandlungen habe ich keine Anträge auf Abstimmung im Parlament von Mitgliedern oder einer oder mehreren Fraktionen erhalten, durch die mindestens die mittlere Schwelle erreicht wird. Der Ausschuss kann daher die Verhandlungen auf der Grundlage dieses Berichts aufnehmen.
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Bevor wir zu den Aussprachen kommen und im Vorfeld der heutigen Abstimmungsrunde, die um 12.30 Uhr eröffnet wird, möchte ich Herrn Pierre Larrouturou das Wort erteilen, der beantragt hat, zu seinen Berichten über die Entwürfe der Berichtigungshaushaltspläne Nr. 5/2021 und Nr. 6/2021 zu sprechen.
Ich erteile Herrn Larrouturou für vier Minuten das Wort.
Pierre Larrouturou, rapporteur. – Monsieur le Président, bonjour chers collègues, bonjour Monsieur le Vice-Président de la Commission européenne. Le Parlement européen va approuver aujourd’hui ces deux budgets complémentaires. Le budget 5, qui permet une aide humanitaire pour les réfugiés syriens qui vivent en Turquie, et le budget 6, qui va permettre d’acheter 200 millions de doses de vaccin pour aider les pays du Sud à lutter contre le fléau du COVID.
Le Parlement approuve ces deux budgets, évidemment, mais nous sommes très, très inquiets de la suite des événements, car pour financer ces deux budgets, nous avons dû racler tous les fonds de tiroirs disponibles. Il ne reste aucune marge de manœuvre pour les six prochaines années du cadre pluriannuel négocié il y a un an seulement. Pour financer ces deux budgets, nous avons épuisé toutes les ressources prévues pour faire face à des crises inattendues. Or, ces deux crises étaient attendues. On savait, il y a un an, qu’il y avait 2 millions de réfugiés syriens qu’il faudrait aider. On savait, il y a un an, qu’il y avait un virus qui faisait des centaines de milliers de morts et qu’il faudrait financer des doses de vaccin. On le savait et on n’a rien anticipé.
Quand on voit ce qui se passe à Kaboul, à Taïwan ou ailleurs, est-ce que nous sommes sûrs que, dans les six années qui viennent, il n’y aura pas besoin d’aide pour de nouveaux réfugiés? Quand on voit la nouvelle vague épidémique qui frappe tous nos pays, est-ce que nous sommes sûrs que, pendant six ans, il n’y aura plus besoin de financer de nouvelles doses de vaccin? Quand on voit le dérèglement climatique qui s’aggrave, sommes-nous sûrs qu’il n’y aura pas besoin d’aide massive pour aider telle ou telle population frappée par telle ou telle catastrophe? Là aussi, il est vraiment inquiétant d’avoir épuisé toutes les marges de manœuvre prévues pour sept ans dès la première année. Ce n’est pas sérieux.
Voilà pourquoi le Parlement européen demande instamment au Conseil des chefs d’État et à la Commission de reprendre immédiatement les négociations pour relever le plafond de la rubrique 6 et pour avancer sur de nouvelles ressources propres. On sait tous qu’une négociation doit bientôt commencer pour permettre la création du Fonds social climat annoncé en juillet par la Commission. On sait tous que le financement du plan de relance est complètement à trouver. Donc, le Parlement demande solennellement et instamment au Conseil de négocier sur la création de nouvelles ressources propres qui augmentent notre capacité d’action sans taxer M. et Mme Tout-le-Monde.
Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, chers collègues, nous avons tous conscience de l’urgence climatique. L’été dernier, il y a eu 700 morts au Canada à cause de la canicule. Il y a eu 200 morts en Belgique, en Allemagne, à cause des inondations. Pour éviter le chaos qui vient, il faut éviter le blabla. Il est temps de déclarer la guerre au dérèglement climatique et à la précarité. Oui, déclarer la guerre! C’est la seule guerre qui ne fera aucune victime et qui évitera des millions de morts. C’est la seule guerre qui peut rassembler les peuples au lieu de les opposer.
Mais le nerf de la guerre, c’est l’argent. Et si on n’a pas d’argent, on reste dans le blabla. Et là, j’ai une mauvaise nouvelle, je viens de le dire: pour le moment, on n’a pas d’argent. Si on tient compte de l’inflation, le budget 2022 sera plus petit que le budget 2019. Et pour financer les budgets complémentaires 5 et 6, on vient d’anéantir toutes les marges de manœuvre disponibles pour les six prochaines années. Donc, si on ne dégage pas très vite de nouveaux moyens, d’ici un an ou deux, quand il y aura une nouvelle crise – crise de réfugiés, crise climatique, crise sanitaire –, à chaque fois qu’on cherchera de l’argent, nous devrons dire «désolé». Désolé, mais l’Europe est à sec. Désolé, nous n’avons pas d’argent. Est-ce cela que nous voulons?
Mes amis, les solutions existent. Il y a un an, le 13 novembre, le Parlement a approuvé un rapport – je vais vous le redonner, Monsieur le Vice-Président – proposant des solutions pour financer un vrai plan climat. Cinq solutions ont été mises en avant et, parmi elles, la solution la plus efficace – l’une des plus efficaces en volume et la plus mûre –, c’est la taxation de la spéculation, qui pourrait rapporter jusqu’à 57 milliards par an – 57 milliards par an! Et trois semaines plus tard, dans le paquet du budget pluriannuel, la Commission européenne rajoutait dix lignes, validait notre analyse et affirmait qu’il était souhaitable d’arriver à un accord sur la taxe sur les transactions financières avant la fin de 2022. Il y a un an, la Commission européenne affirmait: «Il est souhaitable d’arriver à un accord sur la TTF avant la fin de 2022». Un an plus tard, les marchés financiers sont à un niveau jamais vu, mais la négociation est bloquée – par la France, hélas!
Mes amis, que dirons-nous à nos enfants? Nous vous laissons un monde invivable parce que nous n’avons pas eu le courage de taxer la spéculation? Nous avons laissé le climat partir en vrille parce que nous n’avons pas voulu nous opposer à quelques milliardaires? Nos enfants vont nous détester et ils auront raison. Mes amis, réveillons-nous!
Der Präsident. – Wir kommen nun zu den Aussprachen.