Convocation d'une convention pour la révision des traités (débat)
Pascal Durand (Renew). – Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, merci pour vos mots. Mon cher Guy, tu as dit tout à l’heure que l’Europe n’était pas prête à affronter le monde de demain. Pardon, mais je pense qu’on peut dire qu’elle n’est déjà pas prête à affronter le monde d’aujourd’hui. J’imagine – et nous devrions tous imaginer – ce que serait la situation au sein même de l’Europe et en Ukraine si, aux États—Unis, Donald Trump avait été réélu. Si, effectivement, les États-Unis avaient décidé de ne pas aider l’Ukraine, de ne pas aider l’Europe face à l’invasion de M. Poutine. Nous devons donc nous poser la question en conscience: quelle capacité l’Europe a-t-elle de défendre ses valeurs, ses intérêts et son territoire même?
J’ai entendu beaucoup de choses et je vais être très très rapide là-dessus. J’ai entendu des collègues parler d’une Europe plus socialiste, d’une Europe trop néolibérale, d’une Europe trop ci, trop ça… mais ce n’est pas la question. La question qui se pose aujourd’hui, c’est: est-ce que nous voulons une Europe forte, une Europe capable de défendre ses valeurs, une Europe capable de peser sur le monde qui l’entoure? Est-ce que nous voulons une Europe plus démocratique? Eh bien si c’est ce que nous voulons, alors, mes chers collègues, ne nous posons pas la question: votons l’ouverture de cette convention. À demain!