Détérioration de la démocratie en Israël et conséquences pour les territoires occupés (débat)
Ilana Cicurel (Renew). – Monsieur le Président, j'ai souvent rappelé dans cet hémicycle la nécessité de préserver la complexité du conflit israélo-palestinien, combattu l'idée inique consistant à parler d'apartheid dans un pays où nombre de citoyens arabes sont médecins, professeurs, policiers, députés, juges, y compris à la Cour suprême.
Aujourd'hui, face à la tentative de mise au pas du système judiciaire, je veux m'adresser au premier ministre d'Israël, comme députée européenne représentant des puissances amies, l'Europe et la France, et comme femme politique viscéralement attachée à la démocratie et au destin d'Israël. Ne fermez pas les yeux devant la mobilisation la plus massive de l'histoire d'Israël. Ne perdez pas vos plus grand alliés en restant sourd à leurs appels à la raison. Ne trahissez pas les principes fondateurs de l'État d'Israël et le message biblique dont il est porteur et qui a contribué à l'idée européenne de démocratie en posant dans la Torah elle-même le principe de séparation des pouvoirs et l'obligation d'ériger des tribunaux pour limiter les dérives du pouvoir politique.
Il est encore temps de renoncer à ce projet dangereux pour la démocratie israélienne, qui a toujours su, et c'est remarquable, maintenir l'État de droit malgré l'état de guerre. Le président Herzog vous montre la voie.