Nécessité d'une réforme immédiate des règles internes de la Commission pour assurer la transparence et la responsabilité à la lumière des allégations de conflits d'intérêts (débat)
Karima Delli, au nom du groupe Verts/ALE. – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, mes chers collègues, il y a une règle en démocratie: les citoyens nous font confiance, ils nous confient une partie de leur destin au nom d'un principe, la confiance. La confiance qu'on va servir leur intérêt commun et non pas des intérêts particuliers. On l'a vu avec le qatargate, nos institutions sont la cible de puissances étrangères. On l'a vu avec le dieselgate, nos institutions sont la cible d'intérêts privés et publics mélangés. Alors là, en cas d'attaque, on doit avoir des réponses appropriées.
Il me paraît pas approprié qu'un directeur de la Commission puisse voyager neuf fois tous frais payés au Qatar en pleine négociation d'accords aériens avec ce même pays. Il ne me paraît pas approprié que cette procédure ait été approuvée par lui-même. Il ne me paraît pas approprié que ces accords soient déjà en vigueur alors qu'ils n'ont pas été ni ratifiés par les États membres, ni adoptés par le Parlement.
Comment ne pas voir un conflit d'intérêts évident? Alors je demande deux choses, des explications. La Commission doit répondre à toutes nos interrogations. Celles des écolos qui ont fait un courrier. Celles de la Médiatrice européenne qui s'est saisie du problème. Avant même de réviser les règles de transparence et de voyage de ses fonctionnaires, je demande réellement que soient gelés les accords aériens entre l'Union européenne et le Qatar tant que tout le conflit n'a pas été écarté.