Le rôle des agriculteurs en tant que facilitateurs de la transition verte et d'un secteur agricole résilient (suite du débat)
Anne Sander (PPE). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, enfin, ce matin, le rôle de premier plan que jouent les agriculteurs a fait l’objet d’un débat prioritaire. Et pourtant, chers collègues, depuis le début de notre mandat, et ce malgré des crises inédites auxquelles nous avons dû faire face, de très nombreuses propositions ont été mises sur la table, entrainant avec elles un nombre important de nouvelles contraintes, de nouvelles obligations sans aucune contrepartie pour le monde agricole, et surtout sans se préoccuper ni de la sécurité alimentaire, ni de la sécurité énergétique.
Règlements sur les pesticides, sur la restauration de la nature, inclusion des bovins dans la directive sur les émissions industrielles: autant de textes qui font la part belle à l’agri-bashing, et qui sont synonymes de punitions et de contraintes supplémentaires pour les filières agricoles. Comment donner envie à des jeunes de s’installer dans ces conditions?
Tous ces textes prônent la décroissance et essaient de nous faire croire que pour sauver la planète, il suffit d’arrêter de produire. Moi, je crois au contraire avec les élus de mon groupe politique, le PPE, que nous devons miser sur le «produire mieux». Nous devons miser sur des solutions qui valorisent le travail des agriculteurs pour la planète. Voilà pourquoi nous attendons des propositions concrètes et positives sur les NBT, dans le domaine du plan des protéines, sur la certification carbone. Il est temps d’aller dans un sens positif et d’arrêter ces initiatives totalement hors-sol.