Révision du statut de protection des loups et d’autres grands carnivores dans l’Union (débat d'actualité)
Anne Sander (PPE). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, aujourd’hui, je crois, est un grand jour, parce que non seulement la présidente de la Commission européenne parle d’agriculture pour la première fois dans son discours sur l’état de l’Union, mais en plus, nous avons aujourd’hui l’occasion de remettre sur la table le statut du loup.
Cela, Madame la Commissaire, je voudrais vous en remercier, parce que nous ne pouvons pas continuer à ignorer la colère et le désarroi des éleveurs. Cela fait des années que nous appelons un moratoire sur le loup en Europe en vue de son déclassement. Les populations de loups ont prospéré en Europe et leur territoire s’est accru de 25 % en dix ans, augmentant ainsi les interactions avec l’homme, de même que la prédation des élevages européens. En dix ans, le nombre d’attaques a doublé, décimant un certain nombre d’élevages.
Le statu quo actuel de la protection du loup est une punition qui s’étend bien au-delà de l’aspect financier pour les éleveurs. Comment donner aux jeunes agriculteurs l’envie de s’installer, en particulier dans les zones de montagne, mais, bien au-delà, dans les zones dont l’économie et les paysages souffriront aussi de la perte progressive du pastoralisme? La biodiversité elle-même pourrait être remise en cause, victime directe du loup.
C’est pourquoi je vous remercie vraiment d’avoir ouvert la discussion. Nous devons maintenant passer des paroles aux actes. C’est urgent et nous attendons avec impatience une proposition de la Commission européenne.