Ευρετήριο 
 Προηγούμενο 
 Επόμενο 
 Πλήρες κείμενο 
Πληρη πρακτικα των συζητησεων
XML 140k
Τετάρτη 18 Οκτωβρίου 2023 - Στρασβούργο

14. Μια πραγματική γεωπολιτική Ευρώπη τώρα (συζήτηση επί επικαίρων θεμάτων)
Βίντεο των παρεμβάσεων
Συνοπτικά πρακτικά
MPphoto
 

  Presidente. – L'ordine del giorno reca la discussione su tematiche di attualità (articolo 162 del regolamento) riguardante una vera Europa geopolitica adesso.

Ricordo agli onorevoli deputati che per questa discussione non è prevista la procedura "catch the eye" né saranno accettati interventi "cartellino blu".

 
  
MPphoto
 

  Stéphane Séjourné, auteur. – Madame la Présidente, chers collègues, Monsieur le Haut Représentant, Renew propose d’engager ce débat car les dernières semaines ont montré l’urgence, pour l’Europe, de se ressaisir sur le plan géopolitique. Nos concitoyens sont inquiets: ils demandent une Europe qui parle fort, clairement et à l’unisson, une Europe-puissance.

Monsieur le Haut Représentant, mon groupe considère que ce que nous avons acquis comme capital politique, à l’intérieur comme à l’extérieur de notre Union, avec le soutien de l’Ukraine, nous pourrions le perdre par le fait d’une succession de cafouillages. «L’Europe qui protège» n’est maintenant plus un slogan depuis 2019, c’est une réalité: au niveau de l’Ukraine, des vaccins, ou de la protection de nos intérêts commerciaux et industriels. Il est temps que nous revenions à cette volonté, laquelle doit se décliner pour nous sur plusieurs plans. La puissance, c’est à la fois une méthode, des outils et des compétences.

Je commencerai par la méthode. L’Europe doit avoir une méthode: la méthode de la puissance. Et la cacophonie sur l’aide au peuple palestinien, l’échec de l’accord avec la Tunisie, notre apathie sur le Kosovo, ce n’est pas une question de traités, ce n’est pas une question législative, c’est une absence de coordination, une absence de travail communautaire. Il nous faut suivre un objectif, un continent, une voix. C’est un objectif, en soi, que nous avions également porté lors des débats de l’installation de la Commission: une commission géopolitique. Notre groupe ne demande pas qu’une seule personne soit responsable de la politique étrangère, il demande que nous ayons des intérêts collectifs, portés par une voix, par un message. De mémoire, sur l’Ukraine, nous avions réussi à avoir plusieurs messagers, mais un seul message. L’Europe n’a pas besoin d’un seul numéro de téléphone, comme certains le disent, mais elle a besoin que ses dirigeants s’appellent et – d’abord, peut-être – se coordonnent entre eux. Mon groupe a toujours eu un regard critique sur l’intergouvernementalisme. À nos institutions communautaires, aussi, de prouver qu’elles sont aussi efficaces, voire plus efficaces, que les États membres, qu’elles viennent compléter. Quand on déroge à cette méthode, il faut des rappels à l’ordre. Et M. Várhelyi aurait dû être – je pense – désavoué par la Commission. Mon groupe avait déjà demandé, à plusieurs reprises, qu’il y ait un rappel à l’ordre. C’est aussi cela la méthode qui doit avoir cours au sein de la Commission.

Deuxièmement, l’Europe doit disposer d’un outil: la puissance. Les politiques publiques sur la sécurité ou sur les affaires extérieures tardent souvent à s’unifier. Nous avons fait un pas de géant avec l’achat de la production commune d’armes et la mobilisation de la facilité européenne pour la paix. Toutefois, nous multiplions les projets sans véritable unité, en matière de défense. Je répertorie notamment quatre projets de chars et trois projets de bouclier antimissiles. Il faut de nouvelles capacités budgétaires pour renforcer notre autonomie stratégique. Cela peut se faire également – c’est notre avis – à traités constants.

Toutefois – et vous le savez –, nous avons aussi des problèmes structurels, et ce sera mon dernier point: l’Europe doit avoir des compétences en matière de puissance. Nos traités ne sont pas forcément équipés pour la prise de décision rapide – on le rappelle assez souvent dans cet hémicycle. La liste des sanctions contre le régime de Poutine et l’aide à ces populations dépendent encore du veto d’un certain nombre d’États. Certains, d’ailleurs, jouent le cheval de Troie pour d’autres puissances, comme c’est le cas à Budapest. Nous demandons des changements de traités pour que l’Europe puisse avoir une voix singulière dans le monde. À ce titre, mettre fin à la règle de l’unanimité demeure une demande à l’ordre du jour, de la part de mon groupe.

Madame la Présidente, avec une approche en trois temps – le court terme, le moyen terme, le long terme –, peut-être l’Europe trouvera-t-elle son chemin. Il n’y a aucune solution miracle, je pense, seulement du travail, de la constance et une grande humilité pour répondre aux demandes de nos concitoyens.

 
  
MPphoto
 

  Pascual Navarro Ríos, presidente en ejercicio del Consejo. – Señora presidenta, señorías, señor alto representante, les agradezco que hayan invitado al Consejo a este debate de actualidad. Europa se enfrenta hoy a una proliferación de crisis: la guerra de agresión ilegal de Rusia contra Ucrania, la situación en Oriente Próximo, la emergencia climática y otros importantes retos que no hacen sino contribuir a agudizar cada vez más las desigualdades mundiales.

En este contexto geopolítico rápidamente cambiante es cada vez más importante que la Unión Europea asuma un liderazgo proactivo y contundente, y algunas de sus señorías se han referido a esta cuestión en los dos debates que han precedido a las votaciones esta misma mañana.

En la Declaración de Versalles del año pasado, y más recientemente en la Declaración de Granada, los líderes de la Unión Europea se comprometieron a reforzar la preparación de la Unión en materia de defensa y a invertir en capacidades en ese ámbito mediante el desarrollo de nuestra base tecnológica e industrial. La Unión Europea ha demostrado su eficacia a la hora de ayudar a Ucrania a defenderse y salvaguardar los principios fundamentales del orden europeo en materia de seguridad. Estas actuaciones constituyen igualmente una muestra clara de nuestra disponibilidad y compromiso para cumplir los objetivos que se destacan en la Estrategia Global y en la Brújula Estratégica de la Unión Europea.

Entre otras, las comunicaciones conjuntas de la Comisión relativas al multilateralismo y a la seguridad económica son fundamentales para guiar a Europa hacia su objetivo de convertirse en un agente mundial y lograr una autonomía estratégica abierta. Esta semana, España acoge el primer ejercicio real de la nueva capacidad de despliegue rápido de la Unión Europea que ayudará a la Unión a mejorar su preparación y su capacidad para reaccionar rápidamente ante crisis fuera de sus fronteras, como se contempla en los principios rectores de la Brújula Estratégica de 2022.

En el ámbito de la energía, la Unión Europea ya ha reducido considerablemente sus dependencias y ha diversificado con éxito sus fuentes de energía. Nuestro objetivo es seguir reduciendo las dependencias de terceros países que aún mantiene Europa en otros ámbitos fundamentales como la salud, las tecnologías digitales y los alimentos.

Juntos debemos promover el desarrollo de industrias y tecnologías estratégicas en Europa, así como la expansión y la diversificación de las relaciones comerciales y las asociaciones con terceros países como demuestra la exitosa Cumbre UE-CELAC celebrada en julio.

Solo podremos hacer frente a los principales problemas que se plantean a escala mundial si trabajamos en colaboración con otros. El interés de la Unión reside en un sistema multilateral que se fundamente en normas y derechos, proteja el patrimonio común universal y aporte beneficios a los ciudadanos europeos. Si realmente aspiramos a una Europa geopolítica, debemos insistir en la importancia de la unidad de la Unión Europea. No siempre es fácil, pero no podemos dejar de trabajar en ese sentido si pretendemos que Europa desempeñe una función más importante en la escena mundial.

El Consejo ha demostrado sistemáticamente su capacidad para lograr la unidad, incluso cuando ha tenido que enfrentarse a cuestiones políticas complejas, como en el caso de las medidas restrictivas contra Rusia o en lo tocante a los principios fundamentales de nuestras relaciones pluridimensionales con China. La declaración de los miembros del Consejo Europeo sobre la situación en Oriente Próximo adoptada recientemente, este último fin de semana, constituye otra prueba. Tengan la seguridad de que el refuerzo del liderazgo mundial de Europa seguirá siendo una de las prioridades para el Consejo.

 
  
MPphoto
 

  Josep Borrell Fontelles, vicepresidente de la Comisión / alto representante de la Unión para Asuntos Exteriores y Política de Seguridad. – Señora presidenta, señores diputados al Parlamento Europeo.

Aujourd’hui est un moment très opportun pour discuter de la manière dont l’Union européenne est déjà, ou de la manière dont elle peut devenir, plus encore, un acteur géopolitique. Je pense que cette législature va être marquée, du point de vue de la politique internationale, par deux phrases.

La première, c’est celle de la présidente von der Leyen, disant qu’elle voulait une commission géopolitique, et la deuxième, excusez-moi, mais je vais dire que c’est la mienne, disant que l’Europe devait apprendre à utiliser le langage du pouvoir.

Les deux choses vont quelque peu ensemble, parce que la géopolitique a beaucoup à voir avec le pouvoir. Mais qu’est-ce que la géopolitique? Ce mot a été inventé, plus ou moins, par l’Allemagne nazie. La géopolitique a été utilisée pour justifier l’expansion vers l’Est de ce qu’elle appelait son «espace vital», avant de devenir par la suite une discipline académique. Maintenant, presque tout est géopolitique. On a la géopolitique de presque tout.

Mais, pour nous, la géopolitique a à voir avec le pouvoir, c’est-à-dire la capacité d’agir dans le monde en tenant compte des rapports de force. Jusqu’à présent, nous étions une puissance commerciale. Après, nous sommes devenus une puissance économique et technologique. Désormais, nous voulons devenir un acteur – ou dois-je dire une puissance? – géopolitique. Cela veut justement dire qu’il faut dépasser le rapport économique pour entrer de plain-pied dans des rapports de pouvoir.

Je reviens de Chine, où j’ai essayé de demander à nos amis chinois, à mon ami le ministre Wang Yi, de prendre l’Europe au sérieux et de ne pas nous regarder comme s’il regardait l’alliée de quelqu’un d’autre, car nous sommes une puissance autonome, avec notre propre capacité de réflexion et d’action.

Je continue en espagnol pour que ce soit plus facile pour moi, et surtout pour vous. Je pense que nous avons des interprètes magnifiques, qu’il faut utiliser.

Yo pienso que el despertar geopolítico de Europa ha sido la guerra de Ucrania, cuando, de repente, nos dimos cuenta de que teníamos a las puertas de nuestra casa una amenaza militar existencial; y decidimos algo, de alguna manera transformador, que fue armar a un país en guerra. En 2014, cuando Rusia invadió Crimea —o se la apropió—, los países europeos decidieron no armar a Ucrania para hacer frente a la situación en Crimea. Lo decidieron explícitamente.

En la Conferencia de Seguridad de Múnich, la canciller Merkel justificó por qué no había que armar a Ucrania para hacer frente a Crimea: porque no hubiera servido de nada, porque Ucrania hubiera sido incapaz de defenderse y la agresión ya estaba consumada. Pero decidimos no armar a Ucrania.

Entre la Europa que decide no armar a Ucrania y la Europa que decide hacerlo hay un cambio cualitativo. Reconocerán que hay un cambio cualitativo. Entre «no, no le quiero dar armas» y «sí, se las voy a dar. Y no solamente voy a pedir que se las den los Estados miembros, que son libres de hacerlo, sino que lo vamos a hacer con recursos comunitarios, no del presupuesto comunitario, pero sí de una comunidad intergubernamental.».

Eso ha marcado un antes y un después. Hay que seguir avanzando en este terreno. Los trágicos acontecimientos en Israel y Palestina de los que hemos estado hablando esta mañana nos ofrecen una segunda oportunidad para reafirmarnos como un actor geopolítico e impulsar un proceso que intente poner fin a esta violencia larvada que explota de cuando en cuando.

Hemos de desarrollar una cultura política que nos permita ser esa potencia geopolítica, una cultura política que nos haga entender que vivimos en un mundo mucho más conflictivo y peligroso.

Cuando presenté la Brújula Estratégica utilicé otra frase que marcará esta legislatura: «Europa está en peligro» —dije. Y algunos me dijeron que era una frase de marketing para llamar la atención sobre el producto que pretendía vender; «Nos presenta usted un papel que se llama Brújula Estratégica y para llamar la atención nos dice que Europa está en peligro.». No se tomaron muy en serio que lo estuviera hasta que pocos días después estalló la guerra. Creo que ahora sí la sociedad europea es consciente de que estamos frente a peligros que no se pueden resolver con tratados comerciales.

Ayer estaba en Sevilla en una reunión de los jefes de Estado Mayor de todos los ejércitos europeos. Fíjense, la Europa de la defensa progresa. Ayer, por primera vez, hicimos ejercicios militares conjuntos diez países europeos —entre ellos, Francia—; ejercicios militares conjuntos no en el marco de la OTAN, sino propios de la Unión Europea. Empezamos a crear una interoperabilidad de nuestras fuerzas que tardará tiempo en materializarse, pero hemos dado el primer paso.

Reunirse con todos los jefes de Estado Mayor de los ejércitos europeos también es un paso cualitativo importante, porque aparecemos allí como alguien que, con sus capacidades defensivas, se preocupa de cómo hacer frente a los desafíos que tenemos.

La lista es larga. Vamos a empezar por el Sahel, quizá, donde nuestra presencia se está reduciendo comme une véritable peau de chagrin, y donde tenemos que decidir qué hacemos con nuestra presencia. ¿Nos vamos? ¿O nos quedamos? Y, si nos quedamos, ¿para qué?

Podemos seguir con Ucrania, sobre la que los Estados Unidos han votado no continuar con su apoyo presupuestario, lo cual nos coloca en una situación mucho más comprometida.

Desde luego, la situación en Gaza, Palestina. Los ataques terroristas contra Israel —lo voy a repetir mil veces porque parece como si no se me oyera cuando lo digo— demuestran que lo que ha pasado allí es que hemos creído que el problema se resolvía congelándolo. Y los conflictos congelados algún día se descongelan, como en Nagorno Karabaj, donde 150 000 personas han abandonado sus hogares—150 000 personas se han ido en tres días de sus casas— ante el silencio de la comunidad internacional impotente. Y, si eso ha pasado en Nagorno Karabaj, ¿por qué no puede pasar en cualquier otro lugar del mundo, en cualquier otro momento?

Es el uso de la fuerza el que desgraciadamente está marcando hoy las relaciones internacionales —cada vez más. Y, cuando no es la fuerza bruta, es la fuerza de la interdependencia, es la fuerza de la capacidad de coerción que alguien tiene porque dependemos de él. Lo vimos con las vacunas, cuando descubrimos que no producíamos paracetamol. Lo vimos con el gas ruso, cuando nos dimos cuenta de que teníamos una dependencia excesiva. Lo vemos ahora, con dependencias críticas de otros minerales.

Esta Europa geopolítica tiene que entender que el mundo es hoy más multipolar y menos multilateral. Y eso es una paradoja, porque, en teoría de juegos, cuantos más jugadores hay, más necesarias son las reglas. De lo contrario, el sistema aumenta su entropía —es lo que decimos los ingenieros que analizamos sistemas. El sistema es más entrópico, porque hay más jugadores y menos reglas, y eso es lo que nos pasa a nosotros. Hay cada vez más polos y cada vez menos reglas que los polos respetan para jugar de acuerdo con ellas. Eso conduce a una multipolaridad desordenada en la que emergen países importantes que no existían cuando se creó este orden internacional porque todavía eran colonias, o tenían una importancia relativa mucho más pequeña.

El PIB de China equivalía al 1 % del PIB estadounidense cuando se inicia la apertura a finales de los años setenta y hoy equivale al 80 % del PIB estadounidense. Solo esta cifra ya demuestra la trascendental transformación de las relaciones geopolíticas en el mundo. La Unión Africana y la ASEAN están empezando con dinámicas regionales de integración que les permiten hablar con más fuerza que cada Estado en particular, como hacemos nosotros.

He vuelto de China, de los diálogos estratégicos para preparar la cumbre; están ellos celebrando su iniciativa Belt and Road, y nosotros celebraremos pronto nuestro Global Gateway. Son proyectos alternativos —no digamos competitivos, pero sí alternativos— a través de los cuales queremos influir en el mundo. Queremos presentar nuestras capacidades, porque en el mundo hoy vivimos una batalla de narrativas y de ofertas. Quién cuenta la mejor historia y quién ofrece más a países que están en una posición cambiante: un día estoy aquí, otro día estoy allí, depende de lo que se me ofrezca o de lo que esté más de acuerdo con mis intereses o mis valores. Estamos viendo a Colombia, por ejemplo, expulsando al embajador de Israel, por poner un ejemplo de que no solo es en el mundo árabe donde las cosas se perciben de una manera que representa una percepción completamente distinta de la realidad.

Y nosotros tenemos que preocuparnos más de qué ofrecemos, cómo nos presentamos, de qué manera garantizamos nuestra seguridad, una seguridad que no es solo militar, pero también es militar, que necesita desarrollar más capacidades autónomas: la famosa autonomía estratégica, que a veces suena como una expresión tóxica. Es el momento de darle forma y cuerpo y darle contenido, porque necesitamos cortar dependencias excesivas y este es el sentido del derisking y aparecer frente al resto del mundo no solamente como una gran potencia económica, sino también como alguien que es capaz de jugar en el tablero del poder.

Eso significa tener la capacidad de decidir rápido, más rápido de lo que nos permite la regla de la unanimidad y de tomar decisiones que comprometen más recursos de los que de hoy disponemos. Nuestra presencia en el Sahel, sin duda, no ha estado a la altura del desafío que la evolución de estos países representa. Y, aunque hemos hecho mucho por Ucrania, nuestras sociedades tienen que estar preparadas para hacer más y más rápido.

Espero que seamos capaces, porque a mí me gusta hablar de lo concreto, de que en 2024—2025 esté funcionando la Unidad de Planificación y Control de Capacidades Militares —no nos atrevemos a llamarlo «estado mayor», pero en el fondo es lo que es—, con sede en Bruselas, capaz de conducir operaciones autónomas en medios ambientes hostiles para defender situaciones en las que seguramente juntos —seguramente no, con total certeza— seríamos más efectivos.

Pero, con la guerra de Ucrania primero y con la situación en Israel y Palestina, el mundo se alinea de una forma multidimensional y poco multilateral. Y en ese terreno hemos de jugar. Yo les invito a que apoyen el trabajo. Esta mañana ha habido alguien que decía que lo mejor era suspender la existencia del Servicio Europeo de Acción Exterior. No me parece la mejor manera de construir una Europa geopolítica. Francamente, me parece la mejor manera de ir en dirección contraria.

Pero está claro y eso va a necesitar un debate que mi sucesor tendrá que afrontar, que la forma en la que se hace la política exterior común de la Unión Europea tiene que ser revisada y tiene que ser reforzada. La política exterior común es la comunidalidad, el común denominador de las políticas exteriores de los Estados miembros. Cada uno guarda la suya, celosamente, soberanamente. Los Estados miembros de este club son soberanos en su política exterior y de seguridad. Tienen su ejército y tienen sus intereses políticos y diplomáticos y los defienden. Y hacen bien. A mí me han encargado que busque los elementos comunes entre todos ellos. Y alguien tiene que hablar en nombre de todos ellos cuando hay algo común que decir. Y cuando no, tenemos que reconocer que no tenemos posición y por lo tanto nuestra influencia es escasa.

Tenemos dos polos: el comunitario y el intergubernamental. Tenemos la Comisión y tenemos el Consejo. Y así es la arquitectura de la Europa unida. El polo comunitario administra ciertas competencias, los Estados son dueños de sus políticas exteriores, algunas de las competencias comunitarias tienen una dimensión exterior. Cómo hacer compatibles las dimensiones exteriores de las políticas comunitarias con las políticas nacionales de cada Estado miembro es el rompecabezas que tenemos que articular.

Hay que saber quién puede hablar en nombre de quién y quién puede tomar decisiones en nombre de quién. Ese es el debate que tenemos que hacer. Espero que este debate de hoy sirva para eso.

 
  
MPphoto
 

  Sven Simon, im Namen der PPE-Fraktion. – Frau Präsidentin, meine sehr geehrten Damen und Herren, Herr Außenbeauftragter! Sie haben zwar die Redezeit um 14 Minuten überzogen, aber gesagt haben Sie nichts, außer ein bisschen Gefasel. Meine Damen und Herren, Anfang des 20. Jahrhunderts waren die Europäer 20 Prozent der Weltbevölkerung. Heute sind wir noch 7 Prozent. Anfang 2050 werden wir 5 Prozent sein. Der afrikanische Kontinent wächst fast jede Woche um eine Million Menschen. Die anderen werden mehr, und wir werden weniger.

Ökonomisch ist es auch nicht mehr so gut um uns bestellt. 90 Prozent des weltweiten Wachstums finden außerhalb Europas statt. Wir haben nur noch einen Anteil von 20 Prozent am globalen Bruttosozialprodukt. Deshalb hat der Kollege Stéphane Séjourné völlig recht: Es ist absolut dringlich, dass wir uns jetzt auf eine geopolitische Union verständigen.

Der ehemalige Außenminister Henry Kissinger hat einmal gefragt: Welche Telefonnummer muss ich eigentlich wählen, wenn ich Europa anrufen will? Ursula von der Leyen ist die erste Kommissionspräsidentin, der es gelungen ist, eine Antwort zu geben. Es ist klar: Man muss sie anrufen. Sie hat Europa ein Gesicht gegeben. Das ist auch gerade jetzt wieder im Umgang mit dem schrecklichen Angriff gegen Israel deutlich sichtbar geworden. Die Kommission muss politischer werden. Der Außenbeauftragte muss im Auftrag der Kommissionspräsidentin handeln und nicht zur eigenen Profilierung. Wir brauchen Mehrheitsentscheidungen im Rat, um nicht immer von einem Mitgliedstaat erpressbar zu sein. Wir müssen die Mittel in der Sicherheitspolitik deutlich erhöhen, um glaubwürdig agieren zu können.

Meine Damen und Herren, es brennt an unseren Grenzen, in der Ukraine, im Nordkosovo, in Bergkarabach und jetzt in Gaza. Wir Europäer müssen aufwachen, dass wir gemeinsam geschlossen als geopolitische Union wieder eine Rolle spielen in der Welt und nicht diese Situation verschlafen.

 
  
MPphoto
 

  Raphaël Glucksmann, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, chers collègues, Monsieur le Haut Représentant, guerre au Proche-Orient, guerre dans le sud du Caucase, guerre en Ukraine: l’histoire, nous le voyons chaque jour, n’est pas finie et reste tragique. La Terre n’est pas devenue plate, et le commerce n’apaise pas les mœurs. Tous les mythes des années 1990 sont en train de finir dans les poubelles de l’histoire. Or, ces mythes ont longtemps structuré nos institutions et notre vision du monde.

Aujourd’hui, le moment est venu de nous doter des instruments de la puissance, de devenir adultes et de sortir de l’enfance, de transformer ce vaste marché qu’est l’Union européenne en puissance politique. Le moment est donc venu de sortir des dépendances qui nous minent et qui nous empêchent d’être véritablement libres.

Nous sommes aujourd’hui un continent de consommateurs: consommateurs de sécurité produite aux États-Unis, consommateurs de biens – dans tous les secteurs stratégiques – produits en Chine, consommateurs d’énergie produite dans des tyrannies pétrogazières – pendant vingt ans la Russie de Poutine, mais aujourd’hui l’Azerbaïdjan d’Aliyev, le Qatar et tous ces joyeux régimes qui nous tiennent par la corde, simplement parce que nous sommes à ce point drogués aux hydrocarbures.

Alors l’enjeu, quel est-il? L’enjeu, c’est de devenir un continent de producteurs. Si vous voulez devenir une puissance géopolitique, il faut redevenir un continent de producteurs: producteurs de notre sécurité, d’où l’impératif de l’Europe de la défense, producteurs de biens, dans tous les secteurs stratégiques, producteurs, aussi, d’énergie, avec la transition écologique.

Fermez les yeux, faites juste un effort d’imagination. Nous sommes le 5 novembre 2024, Donald Trump est élu président des États-Unis et décide de balancer par-dessus bord l’architecture de sécurité euro-atlantique. Eh bien nous sommes seuls: nous sommes seuls face à Poutine, nous sommes seuls face aux dangers qui pèsent sur nos frontières, nous sommes seuls face aux menaces, externes et internes, qui pèsent sur nos démocraties.

Ce débat que nous avons aujourd’hui, les discussions que nous menons, ce n’est pas simplement un désir d’Européistes qui veulent que l’Europe s’affirme, c’est la nécessité absolue, si nous voulons survivre en tant que démocratie.

 
  
MPphoto
 

  Nathalie Loiseau, au nom du groupe Renew. – Madame la Présidente, Monsieur le Haut Représentant, Madame von der Leyen nous avait promis une commission géopolitique. Nous avions envie de la croire, car nous savions combien c’était nécessaire. La réponse européenne à la guerre en Ukraine a suscité de réels espoirs, tant tout a été mis en œuvre rapidement et de façon cohérente, que ce soient les sanctions, l’accueil des réfugiés, le soutien financier ou l’aide militaire.

Hélas, nous nous sommes peut-être réjouis un peu vite. L’Union européenne n’a pas encore marqué sa Zeitenwende. Entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le président du Conseil a voulu rester neutre, la présidente de la Commission a qualifié Ilham Aliev de «partenaire fiable», et l’envoyé spécial de l’Union européenne pour le Caucase n’a eu de cesse que Bakou ne soit pas contrarié. Le résultat? Un nettoyage ethnique a été commis, sous nos yeux, sans que nous puissions l’empêcher.

Entre Israël et les Territoires palestiniens, la Commission a perdu la boussole. Mme von der Leyen s’est rendue en Israël sans mandat, dans un rôle qui ne lui revient pas. Le commissaire Várhelyi a tenté de suspendre l’aide aux Palestiniens. Il n’en a pas le pouvoir et jette le discrédit sur une action dont il est pourtant responsable. Cette aide, qu’il a voulu interrompre, la présidente de la Commission a décidé de la tripler. M. Várhelyi n’en est pas à son coup d’essai: on l’a vu soutenir les séparatistes serbes en Bosnie ou conditionner le soutien à l’Ukraine au sort des minorités hongroises. On se demande pourquoi il est encore commissaire.

Une commission géopolitique? L’ambition est louable. Encore faut-il commencer à s’en donner les moyens.

 
  
MPphoto
 

  Jordi Solé, en nombre del Grupo Verts/ALE. – Señora presidenta, señor alto representante, señor presidente en ejercicio del Consejo, construir una Europa geopolítica ha sido uno de los grandes objetivos de esta Comisión. Un objetivo ineludible si queremos ser escuchados y respetados a nivel internacional. Pero debemos preguntarnos si estamos consiguiendo este objetivo.

Y me pregunto —a excepción, ciertamente, de la respuesta a la invasión rusa de Ucrania, donde fundamentalmente sí que pareció que surgía una Europa resolutiva— dónde estaba la Europa geopolítica en el conflicto de Nagorno Karabaj. Respondimos tarde y mal. ¿Dónde está la Europa geopolítica cuando firmamos acuerdos migratorios con países como Túnez, cuando ni el contenido ni el método son compartidos por todos los Estados miembros? ¿Dónde ha estado la Europa geopolítica durante los primeros días del terrible conflicto entre Hamás e Israel? ¿Haciendo política en Twitter? ¿Tomando decisiones contradictorias y no alineadas entre instituciones?

No es posible construir una Europa geopolítica si somos incapaces de acordar cuáles son nuestros objetivos estratégicos y nuestras prioridades en materia de acción exterior, si las agendas de los Estados tienen prioridad por encima del interés europeo. No es posible hacerlo si somos incapaces de trasladar mensajes claros y coordinados y si seguimos teniendo mecanismos de toma de decisiones disfuncionales en el ámbito de la política exterior, la famosa unanimidad.

Y lo cierto es que, mientras el peso relativo de Europa en la economía mundial decae y mientras se construyen con fuerza polaridades alternativas al mundo —digamos— occidental, hoy nadie piensa en Europa como un actor geopolítico de primer nivel. Necesitamos desarrollar el proyecto de una Europa con soberanía estratégica en temas clave como industria, comercio, tecnología... Más Europa también en defensa.

Y debemos tener claro que, efectivamente, ser geopolítico implica tener un mínimo de hard power, pero el valor añadido que aporta Europa en el escenario internacional debe ser siempre la defensa de los derechos humanos, de la democracia y del Derecho internacional.

 
  
MPphoto
 

  Hermann Tertsch, en nombre del Grupo ECR. – Señora presidenta, la Europa geopolítica que estamos buscando tiene enfrente unos adversarios muy claros que saben lo que quieren. Y aquí tenemos una Europa geopolítica que no lo sabe. Y cuando salen propuestas, salen aquí propuestas alabando a la señora Von der Leyen y diciendo que ella es la solución y ese es el camino. Yo creo que el camino está claro, el camino es que jamás vuelva a haber un eje franco-alemán que dicte aquí la política para sus intereses, porque nos han llevado al desastre y nos han llevado a la vulnerabilidad y nos han llevado también, a través de la deriva ideológica que tenemos aquí y que tienen en los Estados Unidos, a una vulnerabilidad absolutamente increíble dentro de las sociedades.

Hemos abierto las fronteras sin ningún control. Está pasando todos los días, están entrando miles y miles de individuos que vienen de ciertas partes del mundo donde están adorando y están celebrando lo que se ha hecho, las salvajadas contra Israel, contra el representante de nuestro mundo en Oriente Próximo —a ver si lo reconocemos—, y los estamos dejando y lo están celebrando ya en las capitales españolas, en las capitales europeas en general; y en España lo está celebrando el Gobierno, parte del Gobierno al menos.

Al menos, en ese sentido, a ver si tenemos esa solidez que necesitamos para hacer una política o una geopolítica frente a Rusia, frente a China y frente a Irán, que es el eje del mal frente a nosotros, frente a nuestros valores. Y lo tenemos que hacer con los Estados Unidos y con Iberoamérica. A ver si lo hacemos con democracias y con quien comparte nuestros valores y no hacemos política antiamericana cuando hemos estado coqueteando, y haciendo política para sabotear a Washington, ayudando a Teherán. Y ahí tenemos a Teherán haciendo lo que está haciendo.

Por eso, recapacitemos, y jamás otra vez el eje franco-alemán que nos ha traído hasta aquí, a la dependencia de Rusia y a todo lo que ha pasado después.

 
  
MPphoto
 

  Anders Vistisen, for ID-Gruppen. – Fru formand! Så står vi her igen, for gud ved hvilken gang og diskuterer jeres og Kommissionens våde drøm om et Europas Forenede Stater med en fælles udenrigspolitik. Det nærmer sig jo det tragikomiske, når man ser på den "track record", som man har fra EU's side, når det kommer til det udenrigspolitiske. Jeg forstår godt, at vores udenrigsminister måtte bruge fem gange den tilladte taletid for bare at prøve at forklare, hvad han mener på udenrigsområdet. Lad os se på de store sager. Lad os se på Israel, Hamas. På fire dage havde Kommissionen fire forskellige holdninger til reaktionen over for terrorangrebet. Alt fra, at støtten til Palæstina skulle suspenderes, til den endte med at blive tredoblet. Vi har et EU, der har gjort mere end nogen anden i Vesten for at holde sig tæt på terrorstaten Iran. Vi har et EU, der år efter år tillader i hundredtusindvis, ja op mod en million illegale migranter, at komme ind i vores samfund. Og vi har et EU, som på den store geopolitiske scene, efter at Rusland var gået ind og havde annekteret Krim, efter at Rusland var gået ind i Georgien, alligevel øgede vores afhængighed af russisk gas. Imens verden stod i brand, imens Rusland var en aggressor, var EU's svar: Lad os handle mere med dem. Lad os lave Nord Stream 2, Nord Stream 1 var ikke nok. Sandheden er jo, at EU dur ikke til udenrigspolitik. EU dur til det, det er skabt til: et frihandelsområde. Efterlad nu udenrigspolitikken til dem, der har hånden på kogepladen. Til dem, der kan finde ud af det, til nationalstaterne.

 
  
MPphoto
 

  Emmanuel Maurel, au nom du groupe The Left. – Madame la Présidente, l’Europe géopolitique, ça commence par la cohérence du message et par la cohésion des dirigeants. Excusez-moi de vous le dire, mais c’est la pagaille! Vous avez d’un côté un commissaire qui annonce unilatéralement qu’il suspend l’aide aux Palestiniens, de l’autre une commissaire qui le dément dans la journée, et on attend deux jours pour avoir la position de la Commission qui, finalement, triple l’aide.

Mme von der Leyen se rend en Israël et tient un message totalement déséquilibré, et il faut que le président du Conseil, M. Michel, convoque une réunion aujourd’hui pour la rappeler à l’ordre. Je m’excuse, mais cela ne donne pas une impression de sérieux.

C’est pareil pour la cohérence du message et le double langage. D’un côté, on dit: dès qu’il y a un pays qui en agresse un autre, on arrête les relations diplomatiques et on fait des sanctions économiques, et Mme von der Leyen va en grande pompe en Azerbaïdjan pour célébrer un accord gazier, alors que le nettoyage ethnique a déjà commencé au Haut—Karabagh. Avec ce double langage, je m’excuse, mais l’Europe géopolitique, ça ne fait pas sérieux non plus.

La troisième chose, à mon avis la plus importante, c’est quand même notre indépendance. Or, très clairement, dans la Commission européenne, et singulièrement avec la Présidente de la Commission européenne, il y a un problème d’alignement systématique sur la position des Américains.

On peut donc dire tout ce qu’on veut sur l’Europe géopolitique, souveraine, indépendante, mais pour l’instant ce sont des mots qui ne sont pas suivis d'actes.

 
  
MPphoto
 

  Ivan Vilibor Sinčić (NI). – Poštovana predsjedavajuća, geopolitika se uvelike oblikuje migrantskim kretanjima.

Politika ove institucije jest naseljavanje migranata širom Europe, a na štetu građana Europe. Politika je medija, pak, da skrivaju probleme koje danas imaju države s najvećim brojem migranata poput Švedske, Belgije ili Njemačke. Švedska je od najsigurnije zemlje, kao što smo mogli čuti, postala zemlja, puna nereda, detonacija, ubijanja domicilnog stanovništva, a isti neredi počinju se događati i drugdje. Želim apelirati na sve građane moje Hrvatske, kojima su informacije o npr. silovanju 16-godišnje djevojčice od migranta kojem je hrvatska država dala sve zatajena, da se odupremo politici iseljavanja Hrvata i općem useljavanju ilegalnih migranata jer mnogi sigurno nisu došli raditi, asimilirati se i kulturno uzdignuti Europu. Došli su s ciljem destabilizirati, pokoriti, unijeti nered i sijati strah. Za mnoge uopće ne znamo niti kako se zovu niti koje im je pravo ime, a kamoli koji su im motivi. Pozivam hrvatske građane, informirajte se sami što se događa u Švedskoj. Šveđani umiru na svojim ulicama na dnevnoj bazi i to čeka nas u Hrvatskoj, ako nismo u stanju zaštititi svoje domove, svoju djecu.

Da bi netko imao, na koncu konca, geopolitičku snagu prvo mora moći urediti svoju kuću i uspostaviti vladavinu prava.

 
  
MPphoto
 

  Presidente. – Grazie collega. Vi inviterei a restare sull'oggetto del nostro dibattito, Lei ha parlato di Croazia e non dell'oggetto del nostro dibattito, quindi vi inviterei a rispettare il nostro ordine del giorno.

 
  
MPphoto
 

  Eugen Tomac (PPE). – Doamna președintă, domnule Înalt Reprezentant, stimați colegi, în acest Parlament am condamnat în termenii cei mai clari și duri atacurile teroriste orchestrate de Hamas, pentru că terorismul nu poate fi nicidecum justificat. În lumina ultimelor evenimente însă, nu trebuie să neglijăm tabloul geopolitic mai larg. Evenimentele tragice din Israel nu trebuie să distragă atenția lumii democratice de la războiul din Ucraina.

Distrugerea axei terorii începe cu înfrângerea lui Putin care, să ne amintim, nu a condamnat Hamas pentru atacul comis împotriva cetățenilor din Israel. Asta pentru că Kremlinul profită de pe urma proliferării crizelor regionale. Departe de a fi luat sfârșit, agresivitatea Rusiei și ambițiile imperialiste continuă să afecteze viețile cetățenilor europeni, economia și securitatea continentului nostru. De aceea, consider că trebuie să accelerăm procesul de integrare a Republicii Moldova și a Ucrainei în Uniunea Europeană și să apărăm aceste națiuni europene.

 
  
MPphoto
 

  Javi López (S&D). – Señora presidenta, señor alto representante, Europa atraviesa el tiempo geopolíticamente más convulso que ha vivido desde el final de la Guerra Fría. Competencia entre grandes poderes, gravísimos conflictos en nuestra vecindad que pudieran escalar, un futuro político incierto para Estados Unidos, una fuerza nuclear hostil en nuestras fronteras y una nueva realidad política disruptiva —China y su tamaño— que tenemos que aprender a gestionar.

Todo esto está significando un despertar estratégico para Europa; la voluntad de tener autonomía, posiciones propias, capacidades propias y procesos de decisión propios y eficaces en un mundo interdependiente, cada vez más guiado por la lógica de la fuerza y la guerra. Para eso tenemos que ser capaces de encontrar nuevos equilibrios en nuestra política; reducir dependencias al mismo tiempo que aceptamos un mundo globalizado que no podemos revertir; trabajar con nuestros socios y aliados a la vez que no queremos un mundo de bloques que es peligroso para nuestro futuro, y tener capacidades propias al mismo tiempo que nuestro pilar en términos de seguridad es la OTAN.

Coexistencia, diálogo, cooperación y normas. Vamos a tener que aprender a hacer todo esto porque el mundo en el que operamos es hoy el que es.

 
  
MPphoto
 

  Urmas Paet (Renew). – Madam President, dear colleagues, if the European Union is serious about being an influential geopolitical figure, it needs to step up its efforts on several issues.

The liberation of Ukraine and its future are of particular importance. The European Union must finally make the sanctions against Russia work, and this will only happen when the back doors are closed for Russia. And it is not acceptable that goods and services subject to sanctions still reach Russia through third countries. If in a few months exports to some country, for example Kyrgyzstan, increases by 2 000%, then it is clear that the goods are actually going to Russia. The European Union must be clear and tough on these Russian helpers.

It must also become fully clear how to use all the frozen Russian assets for the reconstruction of Ukraine. Also, how to launch an international trial on Russian genocide and war criminals. It is very important for the European Union to finally create a functioning link between the EU’s foreign policy, development policy, trade policy and defence policy.

The European Union’s policy towards Africa, unfortunately, also has largely failed. Successive coup d’états and the growing resentment towards the EU show that simply sowing EU money does not bring results.

Development cooperation must also clearly follow EU foreign policy goals, otherwise it is just a waste of money. So I mentioned just a few examples, but there is a lot to do to increase the EU’s international influence and this is largely a homework yet to be done by the EU itself. If not, it will be very difficult to balance China, Russia and other large authoritarian regimes.

 
  
MPphoto
 

  Sergey Lagodinsky (Verts/ALE). – Frau Präsidentin, sehr geehrte Kolleginnen, sehr geehrte Kollegen! Bisher haben wir Geostrategie gar nicht bedacht. Jetzt versuchen wir, Geostrategie im Analogen auszubuchstabieren. Was wir immer noch nicht machen, ist, eine Geostrategie für den digitalen Bereich zu erarbeiten. Denn ein wahres geostrategisches Europa versteht Digitalpolitik nicht bloß als eine technische Sache. Unsere Zukunft entscheidet sich daran. Es muss zu einer Technologie-Außenpolitik kommen.

Dazu müssen wir drei Ziele, drei Bereiche und drei Notwendigkeiten formulieren. Drei Ziele: Es muss um Handlungsfähigkeit, auch im digitalen Bereich, gehen. Es muss um unsere Kapazitäten gehen und zu einem Ausgleich zwischen Kapazitäten und Werten kommen. Die Werte sind ein grünes Europa und ein menschenzentriertes, digitales Europa. Und es muss um eine strategische Herangehensweise gehen, also eingebettet in unsere Außenpolitik.

Drei Bereiche sind notwendig: Wettstreit zwischen globalen Mächten müssen wir adressieren, gerade im technologischen Bereich. Wir müssen über Krieg und Friedensschaffung mit digitalen Mitteln reden. Und wir müssen über Freiheit und Unterdrückung mit den Mitteln der digitalen Technologie reden. Das sind die Ziele, die müssen wir ganz normal geostrategisch und außenpolitisch einbetten und bearbeiten.

 
  
MPphoto
 

  Geert Bourgeois (ECR). – Voorzitter, collega’s, deze Commissie wou een geopolitieke Commissie zijn. Dat zien we. Vier jaar later vraagt onze hoge vertegenwoordiger aan China om de EU als een geopolitieke speler te erkennen. Dit is toch vrij vernederend, dacht ik. Je vraagt het niet, je handelt als een geopolitieke actor. De balans na vier jaar is negatief.

Waterdichte sancties tegen Rusland laten op zich wachten. Na jarenlange dumping wordt nu pas een onderzoek ingesteld naar de Chinese auto-industrie. Het was dit Parlement dat tot handelen moest oproepen tegen unfaire concurrentie door de Chinese visserij. Na vier jaar is er slechts één handelsakkoord geratificeerd. Geopolitiek is de EU een dwerg die geen ontzag afdwingt.

De top van Granada bracht geen uitzicht voor Armenië. Evenmin slaagde de Unie erin om Servië en Kosovo aan de tafel te brengen. De eerste reactie van de Unie op de terroristische aanval van Hamas op Israël was een pure kakafonie. De EU moet haar geopolitieke schroom afwerpen, verantwoordelijkheid nemen voor de eigen buitenring en tegelijk een wereldspeler zijn op het vlak van vrede, stabiliteit en handel. De EU moet met unanimiteit een buitenlandse strategische visie bepalen om dan binnen dat kader met gekwalificeerde meerderheid te beslissen, te handelen en sancties te nemen. De EU mag geen empire zijn, maar moet wel dringend werk maken van een defensiesamenwerking, onlosmakelijk verbonden met de NAVO.

Nu de wereld in brand staat, hebben we meer dan ooit een snelle-interventiemacht nodig. En zoals de EU vrede bracht op dit continent, moet de EU ook wereldwijd een actor zijn van vrede en stabiliteit.

 
  
MPphoto
 

  Jordan Bardella (ID). – Madame la Présidente, Monsieur le Haut Représentant, «l’Histoire est tragique», écrivait Raymond Aron. Et c’est bien au retour du tragique de l’histoire que nous assistons. Partout, nous voyons les convulsions d’un monde lourd de conflits. Partout, les braises de haines anciennes se rallument et menacent d’emporter dans le feu les équilibres précaires qui maintiennent encore un semblant d’ordre international.

Dans ce contexte, la tentative de la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, de s’emparer de la diplomatie et de s’exprimer à la place des États membres sur les sujets brûlants de l’actualité internationale relève du scandale et, dans ce contexte, je dirais même du sabotage.

L’Union européenne n’est pas un État fédéral, qui aurait vocation à couvrir de sa voix les diplomaties des États membres. Mme von der Leyen n’a jamais reçu mandat de quiconque pour s’arroger, précisément, cette mission. Ce sont les nations et leurs représentants, élus par une majorité de citoyens, qui sont les seuls habilités à s’exprimer sur des sujets de cette nature.

Nous refusons que la voix singulière de la France disparaisse, remplacée par une diplomatie de technocrates sans aucune légitimité démocratique ou populaire. Parce que la souveraineté des États ne se partage pas, il n’y a aucune raison valable pour que la Commission européenne étende sans fin le champ de sa compétence et s’arroge ainsi des pouvoirs que personne ne lui a conférés. Restez à votre place et laissez les États à la leur.

 
  
MPphoto
 

  Helmut Scholz (The Left). – Frau Präsidentin, Herr Hoher Vertreter! Wir haben jetzt seit 2019 eine geopolitische Kommission, und ich glaube, die Debatte müssten wir eigentlich vom Kopf auf die Füße stellen. Wir reden über Äpfel, Birnen, wir werfen außenpolitische Interessen und weltwirtschaftliche Fragestellungen in einen Topf. Worüber wollen wir aber eigentlich reden? Wie wollen wir Geopolitik und Geowirtschaft einer Europäischen Union gestalten, die sich heute immer noch als Zollunion und Binnenmarkt versteht und nicht als ein gemeinsames Gebilde, das außenpolitische Interessen hat? Indem wir darum ringen: Wie muss eine außenpolitische Union, eine Verteidigungsunion aussehen, und wo sind dann die Aufgabenstellungen, die vor uns stehen?

Der Weltklimarat hat gesagt, wir haben 30, maximal 40 Jahre, um über das Bestehen der menschlichen Zivilisation selbstständig mit zu verfügen. Das heißt, wir sollten nicht gucken: Was machen jetzt die Russen, was machen die Chinesen, was machen die Amerikaner, die Afrikaner? Was sind die eigentlichen Aufgaben, um den Planeten Erde und die menschliche Zivilisation zu erhalten und in dem Sinne die Europäische Union als geopolitischen Akteur aufzustellen?

Konzentrieren wir uns auf diese Fragestellung. Ringen wir darum, Instrumente zu entwickeln, wo wir mit anderen gemeinsam genau diese zentrale Herausforderung bewältigen. Und was Kollegen schon gesagt haben: Jawohl, es geht um die Frage der Eindämmung der Klimakatastrophe. Es geht um die Bewältigung der Zukunftsherausforderungen. Es geht um den Schutz der Ärmsten und die Umsetzung der 17 Nachhaltigkeitsziele der Vereinten Nationen. Die Bilanz des Gipfels im September in den Vereinten Nationen war ja so erbärmlich, dass es eigentlich tragisch ist. Deshalb glaube ich: Nicht Militarisierung, nicht Erhöhung von Verteidigungsfähigkeiten sollte der Maßstab für eine geopolitische Kommission und Geopolitik sein, sondern die gemeinsame Verantwortung für das Überleben unserer Zivilisation.

 
  
MPphoto
 

  Nicolas Bay (NI). – Madame la Présidente, si vous voulez une Europe qui a la géopolitique de sa civilisation et de ses intérêts, commencez par cesser vos discours creux, vos leçons de morale à la Terre entière, vos innombrables résolutions hautaines et suffisantes qui font que nous nous aliénons le reste du monde.

Arrêtez de nous humilier auprès de ceux qui nous méprisent ou nous menacent, car aujourd’hui la liste est interminable, votre servilité vis-à-vis de Biden, qui sert les intérêts américains et n’hésite pas à nous mener une guerre commerciale, votre lâcheté face à la Turquie d’Erdoğan, qui menace la Grèce, occupe Chypre et agite l’islamisme sur notre sol, votre hypocrisie et votre complaisance avec l’Azerbaïdjan, une authentique dictature qui nous revend du gaz russe tout en menant l’épuration ethnique des Arméniens, nos frères de civilisation, votre agressivité envers des pays comme la Tunisie ou l’Égypte, alors que nous avons comme intérêt commun de maîtriser les flux migratoires du Sud vers le Nord, votre timidité face à la Chine et à la concurrence déloyale qu’elle nous mène depuis des années, vos largesses financières et votre aveuglement en faveur d’un islamisme qui assume le fait de vouloir détruire notre civilisation.

Pensons enfin à nous, dans un monde qui redevient multipolaire et dangereux. Définissons-nous autrement que par de fausses valeurs, abstraites, désincarnées ou larmoyantes, loin de ce qui fait spécifiquement la grandeur de la civilisation européenne.

 
  
MPphoto
 

  Angelika Winzig (PPE). – Frau Präsidentin, liebe Kolleginnen und Kollegen! Geopolitik ist eine Weltanschauung bzw. eine realistische Sicht der Welt, die seit 2020 das Denken und auch das Handeln der Europäischen Union immer mehr prägt. Im Nachhinein erscheint es naiv, dass viele geglaubt haben, dass gegenseitige wirtschaftliche Abhängigkeit wie von russischem Gas und Öl auch Sicherheit in Europa schafft. Mit einem gemeinsamen Gaseinkauf auf europäischer Ebene, der im Mai gestartet wurde, zeigt die EU nicht nur, dass wir auf dem Weg Richtung Unabhängigkeit und gemeinsamer Zusammenarbeit sind, sondern auch, dass unsere Versorgung diversifizierter wurde und erneuerbare Energien eine größere Rolle im Energiemix spielen.

Man sieht, wir geben unsere Werte nicht auf – ganz im Gegenteil. Wir korrigieren nur allzu optimistische Annahmen, bewerten Risiko neu und müssen künftig auch unsere Interessen in der Welt stärker vertreten.

 
  
MPphoto
 

  Victor Negrescu (S&D). – Doamna președintă, dragi colegi, Europa nu își permite să se retragă și să se izoleze de problemele globale, pentru că ceea ce ignorăm astăzi poate deveni mâine o problemă. Lipsa unui răspuns ferm în cazul Federației Ruse, absența unei strategii coerente privind China, strategia deficitară din Africa și Orientul Mijlociu sau amânarea extinderii Uniunii Europene arată limitele noastre comune. Avem nevoie de decizii clare, de unitate la nivel european, de instrumente de intervenție precise și de răspunsuri extrem de categorice.

O adevărată Europă geopolitică va începe negocierile de aderare cu Republica Moldova și cu Ucraina, va clarifica procesul de integrare a țărilor din Balcanii de Vest, va susține calea păcii în Orientul Mijlociu și va găsi soluții pentru combaterea migrației în parteneriat cu statele de origine. Avem nevoie de o politică externă mai curajoasă, de o mai bună coordonare și de asumarea unui rol activ la nivel global. Pentru asta trebuie să arătăm o poziție clară privind atacul terorist comis de Hamas în Israel. Trebuie să respingem ferm și clar terorismul, antisemitismul și discursul care incită la ură. Să trecem peste jocurile de imagine și să restabilim rolul serios și coerent al Uniunii Europene.

 
  
MPphoto
 

  Petras Auštrevičius (Renew). – Gerbiama posėdžio pirmininke, gerbiamas aukštasis atstove, Tarybos pirmininke, kolegos ir kolegės. Europa neturi privilegijos gyventi ignoruodama kardinaliai pasikeitusią geopolitiką. Vakarų politinei ir saugumo sistemai mesti tiesioginiai ir pavojingi iššūkiai, kurie reiškia pasikeitusias žaidimo ir gyvenimo sąlygas. Europos atsakas turi remtis ne pavienių valstybių narių iniciatyvomis ir kvietimu kurti koalicijas, bet vieningu ir savalaikiu Europos Sąjungos atsaku. Sutikime, kvalifikuotos daugumos balsavimo pritaikymas saugumo ir užsienio politikoje yra neišvengiamas ir būtinas. Europos Sąjungos minkštoji ir ekonominė galia turi pasipildyti politine ir kietąja galia. Europiečiai privalo jaustis saugūs ir mūsų partneriai turi jausti tiesioginę paramą. Gilindami Europos Sąjungos integraciją ir priimdami naujas nares į savo tarpą, mes kuriame naują ir suverenią Europos Sąjungos geopolitinę erdvę, kuri darniai papildo transatlantinę ašį ir mūsų bendradarbiavimą. Gerbiami kolegos, pasirinkimas yra paprastas: arba mes kartu kursime geopolitiką, arba geopolitika užvaldys mus.

 
  
MPphoto
 

  Niklas Nienass (Verts/ALE). – Madam President, ladies and gentlemen, I have heard a lot of debates here now about what to do if we have geopolitical power. But the fact is that we need to discuss how we get geopolitical power.

The answer to that is quite simple: unity. We need European unity throughout foreign policy and geopolitical questions. Every single country in this Union will fail, will weaken itself if it stands alone. From the smallest but even up to the bigger ones, even France and Germany: they will be irrelevant if we don’t stand together. We need unity.

And you, Mr Ríos, said it very precisely in the beginning: we need precise political leadership. So we need one person, one President to be followed. And it is important that if we have one President – Ms von der Leyen – that this person then does not sit at a couch next to the Council President, but instead sits at the table, and that the Council sits in the back.

We need a Commission that also sends responsible people that are not there to bore our respective counterparts into surrender, but instead are engaging in political debate. And the big answer to this is to make sure that we get rid of the unanimous vote, and then we can continue the discussion also about, for example, how to speak softly and carry a big stick. I think all of this, the discussion about a European army, it needs to be coming afterwards, it needs to follow, the question of unity needs to prevail. Then we can see where to go forward.

Let me say one last thing about the question of Nord Stream that has been mentioned. Since I come from this region, I can tell you that, with a European Union aspect, Nord Stream 2 would have never been built.

Therefore there’s a lot of benefits for everybody if European unity prevails.

 
  
MPphoto
 

  Beata Kempa (ECR). – Pani Przewodnicząca! Szanowni Państwo! Żyjemy w zmieniającym się świecie. Jest coraz więcej punktów zapalnych blisko Europy. Wojna na Ukrainie, rosnąca presja ze strony Chin, Stany Zjednoczone, które są hegemonem globalnego bezpieczeństwa, to wszystko wymusza na Unii Europejskiej dzisiaj debatę o własnej sile politycznej, geopolitycznej. Także nasze wewnętrzne błędy sprawiają, że dziś nie jesteśmy w stanie odpowiednio utrzymać potencjału rozwojowego Europy. Unia była wewnętrznie najsilniejszą organizacją przed Traktatem z Lizbony. Była wspólnotą interesów tworzoną przez wolne i suwerenne kraje.

Dzisiaj, po lizbońskiej zmianach, okazuje się, że jeden kraj dyryguje, a reszta ma grać w jego orkiestrze. Oderwaliśmy się jako wspólnota europejska od naszych korzeni. Dlatego, aby powrócić na drogę budowy silnej Europy, musimy nasze zjednoczenie oprzeć znowu na suwerennych państwach członkowskich i na kolektywnej decyzyjności państw, na wzajemnym szacunku. Nie ma dalszej zgody na narzucanie decyzji przez jedną całą Komisję Europejską dla wszystkich krajów. Siła Europy musi być składową siłą państw ją tworzących.

 
  
  

VORSITZ: NICOLA BEER
Vizepräsidentin

 
  
MPphoto
 

  Maximilian Krah (ID). – Frau Präsidentin, Herr Kommissar, meine Damen und Herren! Ich wundere mich bei der Debatte, dass wir über Geopolitik sprechen, aber niemand sich die Mühe macht, zu erklären, was er unter Geopolitik versteht. Zumindest das Lexikon versteht unter Geopolitik eine Methode, die berücksichtigt, dass die Politik von Raum und Ort abhängig ist – man spricht vom Geodeterminismus. Der Begründer wäre dann unter anderem auch kein Nazi, lieber Herr Borrell, sondern Halford Mackinder mit seiner Heartland-Theorie.

Und wenn wir die Heartland-Theorie auf den Ukrainekonflikt anwenden, kommen wir zu ganz anderen Ergebnissen als die Mehrheit der Vorredner. Ein geopolitischer Ansatz ist es, wenn Sie bei dem Gazakonflikt zum Golfkooperationsrat fahren und damit nämlich klarmachen, dass die Regionalmächte gefordert sind zu vermitteln, und nicht raumfremde Mächte wie die Vereinigten Staaten oder die EU.

Geopolitik bringt die Realität – die Geografie – in die Außenpolitik zurück. Sie bringt eine Verortung zurück gegen eine EU, die bislang eine völlig entortete und nicht verortete Außenpolitik gemacht hat, und ist damit das Gegenteil von wertebasierter und feministischer Außenpolitik.

 
  
MPphoto
 

  Fabio Massimo Castaldo (NI). – Signora Presidente, Alto rappresentante Borrell, onorevoli colleghi, per troppi anni abbiamo accettato passivamente quell'etichetta affibbiataci dall'ex Segretario di Stato americano Kissinger, ossia quella di un gigante economico, ma di un nano politico.

Dai tempi di questa celebre citazione molto è migliorato, ma non abbastanza. Lo dimostra anche quello che è accaduto – la nostra irrilevanza – nella tragedia del Nagorno-Karabakh.

Il sempre più complesso e instabile scenario internazionale con il quale ci troviamo a fare i conti è stato il nostro risveglio geopolitico, ha ragione l'Alto rappresentante Borrell su questo. Abbiamo quindi bisogno di un'Europa forte e unita, capace di dare quelle risposte comuni che ci permettano di navigare in queste acque burrascose, non di un club di Stati vagamente coordinati in ordine sparso.

Per raggiungere questo obiettivo vanno superate definitivamente l'ipocrisia e l'opportunistica ricerca di consensi elettorali nell'immediato. Serve una visione strategica di lungo periodo e – lo dico con chiarezza – è improcrastinabile l'adozione del voto a maggioranza qualificata sui temi di politica estera, è imprescindibile un bilancio comune adeguato anche per gli investimenti di difesa e tecnologie critiche, ed è irrinunciabile mantenere un'agenda sui diritti umani.

Intraprendere questi passi è un imperativo strategico, perché questa è la vera sfida della nostra generazione di europei.

 
  
MPphoto
 

  Francisco José Millán Mon (PPE). – Señora presidenta, en este mundo globalizado e interconectado en el que crecen las rivalidades y los conflictos, la Unión Europea no puede limitarse a ser un poder económico, una potencia en materia de regulación y líder en ayuda al desarrollo. Tenemos que ser un verdadero actor global, también en el plano político y de seguridad.

Europa vive hoy —se ha dicho— una situación insólita y gravísima en su vecindad. Al este, la terrible agresión de Rusia contra Ucrania. En la vecindad meridional, el salvaje asalto del grupo terrorista Hamás a Israel supone un grave riesgo de escalada. Y añado las dificultades que atraviesan varios países del Mediterráneo, la preocupante inestabilidad en el Sahel. Desgraciadamente está muy lejos el espacio de prosperidad y de buena vecindad del artículo 8 del Tratado. Necesitamos una acción política más eficaz, no solo reactiva.

La Unión Europea no puede aspirar a ser un actor global si en su propia vecindad no es capaz de defender activamente sus intereses y valores, actuar de forma unitaria y cohesionada y contribuir de forma eficaz a su estabilidad. Hablando de cohesión y de unidad, vaya espectáculo el del Gobierno español que, ¡oh, sorpresa!, ejerce la Presidencia de la Unión Europea.

 
  
MPphoto
 

  Kathleen Van Brempt (S&D). – Madam President, Commissioner, dear colleagues, in the last 10 years, the European Union has come a long way since it has been brutally awakened by the notions of war, the pandemic, and great power politics have also not disappeared. And this has led us to deeply reflect about security, about dependencies and about no longer being naive in the new world. And I think that’s a good thing.

And I want to remind you of what Mrs Ursula von der Leyen said in the beginning of this term. She said: ‘we want multilateralism, we want fair trade, we want to defend the rules-based order because we know it is better for all of us’. And she continued: ‘if we are going to do it the European way, we must first rediscover our unity. If we are united on the inside, nobody will divide us on the outside’.

We did that in the response to the Ukrainian war. We didn’t do that the last couple of days in our response to the terrorist attacks by Hamas on Israel. And I think that is really a disgrace. And I think it’s really very important that we adjust the way we organise our foreign policy.

 
  
MPphoto
 

  Nicola Danti (Renew). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, l'improvviso ritiro degli Stati Uniti dall'Afghanistan, l'aggressione russa all'Ucraina, la pressione di Pechino su Taiwan e infine l'attacco di Hamas contro Israele sono avvenimenti tragici che ci consegnano una realtà evidente: il mondo bipolare non c'è più e gli Stati Uniti non riescono più a giocare il ruolo di garante dell'ordine internazionale.

Si è affermato il ruolo della Cina, si sono affacciati sulla scena India, Brasile, Arabia Saudita e Sudafrica, che vogliono ritagliarsi sempre più il proprio spazio. Chi è rimasto fermo invece è l'Europa, un'Europa che non c'è da un punto di vista militare, dove ognuno dei 27 paesi gioca la partita in proprio, e non c'è da un punto di vista politico, con l'Alto rappresentante che parla solo a nome di sé stesso.

E certamente non ne guadagniamo in credibilità quando piccoli leader, come ieri Orbán, scattano foto con Putin nel silenzio totale delle istituzioni comunitarie. Cari colleghi, la via dell'integrazione economica ci ha consegnato un continente prospero, ma alle sfide di oggi non basterà rispondere con la potenza economica e commerciale.

Tre sono le cose da fare, se non vogliamo perdere l'appuntamento con la Storia. La prima, una riforma dei trattati, con l'abolizione del voto all'unanimità, che ormai non può più attendere. La seconda, la creazione di un esercito europeo, senza il quale le nostre parole sono lettera morta. La terza, una politica estera veramente delegata all'Alto rappresentante, per far sentire la voce dell'Europa.

Questa è la sfida su cui si misurerà chi crede o meno al futuro e alla prosperità del nostro continente.

 
  
MPphoto
 

  Anna Zalewska (ECR). – Pani Przewodnicząca! Europa będzie silna globalnie wtedy, kiedy przestanie być słaba wewnętrznie, kiedy będzie szanować traktaty, szanować kraje członkowskie, szanować Europejczyków. Bo przecież musi pamiętać, że trzeba zadbać o bezpieczeństwo granic, przestać brnąć w absurdalny pakt imigracyjny, który spowoduje, że będziemy mieć jeszcze więcej terroryzmu właśnie w Unii Europejskiej, troszcząc się o terroryzm na całym świecie. Musi zadbać o bezpieczeństwo energetyczne, tak żeby kolejne pokolenia nie popadały w ubóstwo energetyczne, i pamiętać o tym, że myśląc o energii odnawialnej, nie może uzależniać się od całego świata, szczególnie od Chin. O tym przecież jest sprawozdanie sprzed kilku tygodni. I wreszcie musi zadbać o bezpieczeństwo żywnościowe. Nie można dać się oligarchom, którzy handlują ukraińskim zbożem, między innymi. Trzeba zadbać, by Europejczycy czuli się bezpieczni, żeby poszczególne kraje członkowskie mogły niezależnie podejmować decyzje razem i w zgodzie z Unią Europejską.

 
  
MPphoto
 

  Alessandro Panza (ID). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, la vera geopolitica europea adesso – speriamo mai – visto che quello che è stato fatto fino ad oggi si può riassumere con una sola parola: fallimento.

Negli ultimi anni ne abbiamo viste di tutti i colori, dal Sofa Gate, dove la vostra geopolitica non è riuscita a capire chi si doveva sedere dove, al Qatar Gate, dove siete stati abilissimi a nascondere la polvere sotto il tappeto. Per non parlare della schizofrenia nelle dichiarazioni fatte all'inizio del conflitto israelo-palestinese, dove ognuno ha detto la sua facendo a gara a chi la sparava più grossa.

Ma quale Europa geopolitica? Avevate il dovere di occuparvi attivamente nel fermare la guerra russo-ucraina, attivando negoziati per far cessare le bombe, salvare dei civili... Niente. Persino la Turchia ha provato a fare di più. Niente sul conflitto armeno-azero, niente sul Medio Oriente. Anzi no, qui una cosa l'avete fatta: avete spedito a fare il vostro rappresentante speciale nel Golfo Persico uno come Di Maio che, quando era ministro degli Esteri nel mio paese, ha causato la più grande crisi diplomatica con gli Emirati. Geniale.

Basterebbe questo per certificare il fallimento della vostra visione geopolitica, una visione miope, debole e, nella migliore delle ipotesi, improvvisata. Ma, visto che le cose stanno così, fate una bella cosa: lasciate perdere. La vostra geopolitica ha causato solo instabilità e debolezza in Europa, portando a una immigrazione incontrollata con annesse infiltrazioni jihadiste di cui sono i cittadini a pagare le conseguenze.

Per fortuna, l'anno prossimo si voterà e saranno i cittadini europei a spiegarvi che cosa ne pensano dei vostri mirabolanti risultati.

 
  
MPphoto
 

  José Manuel Fernandes (PPE). – Senhora Presidente, nós precisamos de uma Europa forte, competitiva, inclusiva, uma Europa segura, uma Europa geopolítica e, para isso, é necessário a União da Energia, as interconexões, a União do digital, a União da defesa, da proteção civil, da saúde...

E, para além disso, nós não nos podemos fechar. E, aqui, são importantes os acordos comerciais com a África e com a América Latina, nomeadamente o Mercosul. E pergunto: como é que está o acordo do Mercosul? Era importantíssimo que fosse aprovado. Era urgente a sua ratificação.

E este bloco, baseado em valores de 800 milhões de pessoas e mais de 21 % do PIB, poderia ajudar à estabilidade global, à paz e à estabilidade também em África. Espero que esta união geopolítica avance, se concretize, a bem da União Europeia e de todo o cidadão mundial.

 
  
MPphoto
 

  Matjaž Nemec (S&D). – Gospa predsednica! Spoštovani visoki zbor! Naša odgovornost je jasna: mora, mora biti mir, prva naša beseda in dejanje. Posledice konfliktov sežejo v vsak kotiček sveta, zato mora Evropska unija postati močnejši globalni akter s politiko, ki temelji na mednarodnem pravu, človekovih pravicah in multilateralizmu.

V danih geopolitičnih razmerah se mora Unija odzvati hitreje, močneje in predvsem pa enotneje. Neenotnost odzivov ruši našo kredibilnost, spoštovani! Ta se nenazadnje kaže tudi pri vprašanju širitve na Zahodni Balkan, ki je ključna za našo blaginjo in varnost. Zato podpiram uvedbo glasovanja s kvalificirano večino na vseh pomembnih področjih zunanjega delovanja, vključno v procesu širitve.

Konflikti, ki jih opazujemo, ne smejo biti razlog za pasivnost. Nasprotno. Evropa se mora zavzeti za njihovo odločno reševanje. Ne pozabimo, da je EU mirovni projekt. Tako moramo delovati tudi v svetu.

 
  
MPphoto
 

  Jordi Cañas (Renew). – Señora presidenta, señor alto representante, Europa será política o no será, pero la pregunta que nos tenemos que formular es si es geopolítica. Bueno, usted creo que es el único de la Comisión que se lo ha creído. Y creo que ha predicado en el desierto. Porque algunos confunden la geopolítica con la egopolítica; se parecen, tienen las mismas letras, pero son diferentes. La señora Von der Leyen parece que se creyó en la egopolítica. Y, no, esto es geopolítica. Claro, y la geopolítica requiere una serie de instrumentos. La geopolítica es una forma, es un mecanismo, es un método de estudio; no es un fin, es un método de estudio.

Entonces, ¿cómo es uno geopolítico? ¿cómo entiende la geopolítica? Pues la tiene que entender como se tiene que entender la geopolítica, asumiendo cuáles son los costes y estando dispuestos a hacer lo necesario para conseguir los objetivos. Qué queremos, qué nos falta y si estamos dispuestos a conseguirlo.

La verdad es que yo decía muchas veces que la geopolítica odia el vacío, pero sobre todo lo que odia es la retórica vacua y la incapacidad para tomar decisiones y, sobre todo, el coro de voces disonantes. Porque ya no es que haya una falta de estrategia, es que lo que hay es una falta de asunción de responsabilidades.

Miren, estamos en un gran juego global en el que se están repartiendo las cartas y tenemos que decidir si queremos jugar o seguir al margen de la partida. Pero, cuidado, porque en este juego las reglas no son solo las nuestras y, por lo tanto, tenemos que estar dispuestos, si nos sentamos a la mesa a jugar, a asumir las reglas, que no son nuestras pero nos exigen los demás, para, simple y llanamente, tener no solo pasado como Europa, sino, especialmente, futuro.

 
  
MPphoto
 

  Ladislav Ilčić (ECR). – Poštovana predsjedavajuća, poštovani kolege, jesmo li realni u ocjeni svojeg geopolitičkog značaja?

Ursula von der Leyen smatra da je Europska unija svjetionik i svjetski lider, a ovaj parlament, kao neki svjetski moralni policajac donosi hrpu rezolucija u kojem osuđujemo i ocjenjujemo sve zemlje svijeta. Znate li i jedan drugi parlament u svijetu koji toliko soli pamet drugima? Imamo li mi zaista moć to činiti? Naše trgovinske odnose s trećim zemljama europski birokrati opterećuju svojom ideologijom, pobačajem, homoseksualnim brakovima, a te države koje ne žele prihvatiti tu ideologiju okreću se Kini, Rusiji, Indiji. Mi postajemo sve slabiji i to je realnost.

Mi smo svjetionik koji sve manje naroda gleda i iako je Europa kolijevka današnje svjetske civilizacije, čini se da smo i demografski i ekonomski sve slabiji i jedini način da se vratimo je povratak kršćanskim vrijednostima koje garantiraju slobodu i prosperitet i život i bolji geopolitički položaj.

 
  
MPphoto
 

  Andrius Kubilius (PPE). – Madam President, the European Union is hit by two geopolitical crises: Russia’s war against Ukraine and Hamas’ attack against Israel. The reason of the first crisis is our geopolitical mistakes in the past. Ukraine was left in the grey zone of geopolitical security without clear perspective of integration towards the West. If the EU wants really to play an important geopolitical role worldwide, first of all, it needs to effectively realise its most important strategic responsibility to take care of stability, democracy and the spread of prosperity in its own neighbourhood. That can be achieved first of all by enlargement of the EU. This is the most powerful instrument for neighbourhood transformation, but unfortunately, quite often the EU forgets how powerful it can be. From another side, the EU can become geopolitically strong. We shall get rid of our impotence and we shall start to really defend our external borders, and we shall start to decisively fight international terrorism without the difference whom they are attacking Arabs, our citizens or Israeli. Let us make the European Union great again.

 
  
MPphoto
 

  Κώστας Μαυρίδης (S&D). – Κυρία Πρόεδρε, κύριε Borrell Fontelles, καταλήξατε την ομιλία σας με ένα ζητούμενο. Πώς μπορούμε να είμαστε πιο αποτελεσματικοί, και δη, να προσθέσω, σε ένα περιβάλλον υπαρκτών απειλών, τρομοκρατίας και πολέμων, από τον Καύκασο μέχρι τη Μέση Ανατολή και την Ανατολική Μεσόγειο.

Η περίπτωση της Ουκρανίας καταδεικνύει ότι η σύγκλιση λόγω πολιτικής βούλησης απέδωσε σωστά αυστηρές κυρώσεις. Στην περίπτωση της Κύπρου, όπου η Τουρκία κατέχει έδαφος της Ευρωπαϊκής Ένωσης, δεν υπάρχει τέτοια βούληση. Ακούγοντας τις απόψεις εδώ, διερωτώμαι αν υπάρχει βούληση σήμερα για ομοφωνία, η οποία είναι προφανώς πολύ δύσκολη. Θα τελειώσει άραγε ποτέ αυτή η υποκρισία;

Η οικοδόμηση κοινής ασφάλειας και άμυνας για τον γεωπολιτικό ρόλο της Ευρωπαϊκής Ένωσης μπορεί να προχωρήσει από όσα κράτη μέλη είμαστε πρόθυμοι. Επίσης, χρειαζόμαστε κοινούς κανόνες, δηλαδή να τεθούν στο επίκεντρο το διεθνές δίκαιο και ο σεβασμός των κυριαρχικών δικαιωμάτων των κρατών μελών, και φυσικά, κοινούς μηχανισμούς. Εάν το θέλουμε.

 
  
MPphoto
 

  Marie-Pierre Vedrenne (Renew). – Monsieur le Haut Représentant, vous semblez prêt à devenir une Europe géopolitique et à agir en tant que telle. Nous, nous y sommes prêts et nous en avons le devoir pour les Européens et pour tous ceux qui comptent sur nous. Monsieur le Haut Représentant, soyons fiers de dire au monde qui nous sommes: des démocrates et des Européens. Monsieur le Haut Représentant, soyons fermes face à toutes les offensives belliqueuses et obscurantistes.

Se proclamer géopolitique ne suffit pas pour l’être. Pour l’être, il faut devenir souverain et puissant. Pour l’être, il faut demeurer courageux et crédible. Pour l’être, il faut agir de manière cohérente, agir pour défendre des valeurs démocratiques, humanistes et universalistes, agir pour défendre le respect de l’ordre international fondé sur la règle de droit, agir pour défendre ses principes et ses intérêts quand ils sont menacés et attaqués.

En matière commerciale, nous dessinons le chemin de cette Europe géopolitique, en façonnant progressivement une mondialisation régulée, juste et durable. Par nos initiatives, nous avons renforcé notre arsenal juridique, pour devenir une Europe plus fiable et plus audacieuse. Avec deux nouvelles initiatives, nous devons consolider ces acquis, pour et avec une stratégie sur la sécurité économique, et avec une initiative législative, nous renforcerons l’unité européenne quand nous sortirons de l’unanimité. Monsieur le Haut Représentant, avançons!

 
  
MPphoto
 

  Ангел Джамбазки (ECR). – Г-н Комисар, под Вашето ръководство външната политика на Европейския съюз в сферата на геополитиката меко казано превръща Европейския съюз в геополитическо джудже. Когато изобщо успявате да формулирате каквато и да била позиция, тя обикновено е закъсняла, мекушава, политически импотентна и винаги е ехо на някакви позиции на външни сили. Не можете да формулирате нито една позиция на Европейския съюз по отношение на събитията в Тихия океан, в Средна Азия, в Близкия изток, в Африка или където и да било. Европейският съюз и Комисията, която представлявате, потребява политика и резултатът от това потребление е, че големите държави, външните държави водят своята политика – такива като Съединените щати, Израел, Турция, ако искате Китай, ако искате, а Европейският съюз само е потребител и плаща сметка за всички тези неща. Не може да се води политика, без да сте формулирали нито една външнополитическа цел.

Не може да се води политика, когато сте само огледало и само ехо на нещо, което се случва. Преди малко един от колегите каза „Да направим Европейския съюз велик отново!“. Колко жалък цитат на истински водена добра политика. Забележете какво правят нашите приятели. Нашите приятели дават държавна помощ. Г-жо Председател, дадохте минути на останалите колеги от левицата. Ще ме изчакате още малко. Дават държавна помощ, имат европейските бизнеси, ние си мълчим. Тази политика ни превръща в геополитическо джудже. Европейската комисия е много „Мики Маус“ комисия. Съжалявам за което.

 
  
MPphoto
 

  Juan Ignacio Zoido Álvarez (PPE). – Señora presidenta, señor Borrell, señor presidente en ejercicio del Consejo, nuestro vecindario vuelve a estar en llamas. A la cruenta invasión de Ucrania sumamos ahora la guerra en Israel provocada por los terroristas de Hamás. Un conflicto que ha desbordado Oriente Próximo y ha llegado hasta nuestras calles, como trágicamente hemos podido comprobar con los atentados yihadistas en Francia y Bélgica. Europa, más que nunca, debe actuar como una potencia geopolítica cohesionada, dentro y fuera.

Pero, precisamente cuando la hora es más grave, hay algunos extremistas que están tratando de sabotear desde dentro la acción diplomática de la Unión Europea. Es el caso de los ministros de extrema izquierda en España, que no han dudado en hacer gala de su rabioso antisemitismo, se han alineado con el terrorismo de Hamás y han causado un conflicto diplomático sin precedentes. Y todo ello ante un presidente, Sánchez, cómplice, sin inmutarse; con tal de seguir aferrado a su silla, está dispuesto a permitir cualquier barbaridad. Estos radicales incendiarios deberían ser cesados inmediatamente.

 
  
MPphoto
 

  Łukasz Kohut (S&D). – Pani Przewodnicząca! Żyjemy w bardzo niepewnych czasach – wojna w Ukrainie, zmiany klimatyczne i rosnący na całym świecie populizm. Musimy budować silniejszą i bardziej zintegrowaną Unię – Unię, która da radę, a ma ku temu wszelkie predyspozycje! Ale to wcale nie oznacza utraty suwerenności czy własnej tożsamości. Ja sam jestem przedstawicielem śląskiej mniejszości etnicznej, mniejszości, którą w ostatnim Spisie Powszechnym zadeklarowało 600 tysięcy osób. I czekam na uznanie przez Polskę Ślązaków za mniejszość etniczną i zalegalizowanie tym samym naszej ślonskij godki. Bo to się nie wyklucza. Silna, federalna Unia Europejska i silna tożsamość regionalna czy narodowa. To się łączy. Bądźmy zjednoczeni w różnorodności. Budujmy strategiczną autonomię europejską i wzmacniajmy integrację europejską. I dbajmy o nasze hajmaty.

 
  
MPphoto
 

  Klemen Grošelj (Renew). – Gospa predsednica! Spoštovani! Čeprav se je Komisija razglasila za geopolitično, pa nas dejanja in predvsem nedavno javno objavljanje različnih mnenj in stališč komisarjev glede ene največjih kriz, kateri smo priča na Bližnjem vzhodu, žal utrjuje v prepričanju, da gre vse prej kot pa za resnično geopolitično Komisijo.

Kakofonija stališč in pogledov, o katerih smo bili priča in smo še priča ob bližnjevzhodni tragediji, grozi, da bo EU kot celota potisnila v irelevantnost, čeprav dogajanje na Bližnjem vzhodu lahko usodno vpliva na varnostni položaj Evropske unije kot celote in na vsako izmed držav članic.

Če nas je enoten odziv na rusko agresijo na Ukrajino navdal z upanjem, da je EU začela izvajati skupno premišljeno zunanjepolitično in varnostno držo, pa smo ob dogodkih, ki so se zvrstili v Gorskem Karabahu, lahko samo obnemeli in se spraševali, kako je takšna pasivnost ob etničnem čiščenju sploh možna.

Zdi se, da niti institucije EU, kaj šele države članice in institucije EU skupaj, ne zmorejo jasno identificirati niti načel niti vrednot, kaj šele interesov, ki naj bi vodili naše globalno geopolitično delovanje. Zdi se, da za vsak primer, s katerim se soočamo, iščemo vedno nove, edinstvene rešitve, ki nas potem privedejo v slepo ulico.

EU se nekako ne zaveda, da kateri so tisti strateški atributi oziroma vzvodi moči, če hočete, s katerimi lahko sooblikuje moderni svet kot kredibilni geopolitični akter. Vojaška moč to gotovo ni. So pa to gotovo vrednote in načela, na katerih temelji EU, njena mehka moč, ki izvira iz povezanosti 27 držav članic in enega najmočnejših gospodarstev sveta, ter zavezanost globalnemu sodelovanju in multilateralizmu.

 
  
MPphoto
 

  Vincenzo Sofo (ECR). – Signora Presidente, signor Alto rappresentante, ho ascoltato con interesse il Suo discorso, e alcuni punti li condivido, ma se siamo ancora oggi a dibattere sulla necessità di avere una vera Europa geopolitica è perché l'Unione europea ha fallito la sua missione.

Mi domando, infatti, che cosa avrebbe dovuto essere secondo voi l'Europa se non, innanzitutto, una potenza geopolitica e che cosa è stato fatto per far sì che ciò avvenisse: nulla. Ci siamo occupati di agende green e LGBT, ma non abbiamo fatto nulla, ad esempio, in Ucraina, lasciando che si precipitasse fino a una guerra con conseguenze mondiali, nulla nel Mediterraneo, lasciando implodere l'Africa e scatenando una bomba migratoria epocale, nulla per i cristiani d'Oriente, lasciando popoli come gli armeni in balia di campagne di pulizia etnica, e nulla in Terrasanta, lasciando ribollire uno scontro di civiltà per noi fatale.

Invece di consolidare le nostre frontiere, le abbiamo abbattute, facendo sì che tutte queste guerre ci arrivassero dentro casa a colpi di terrorismo. Lei ha parlato di autonomia strategica, esercito europeo eccetera, ma per essere una vera forza geopolitica bisogna innanzitutto avere una missione, e quella naturale dell'Europa è fare da ponte tra Occidente e Oriente, tra Nord e Sud del mondo.

Finché rinunceremo a questo ruolo saremo condannati non solo a essere spettatori impotenti del caos, ma anche a essere terra di conquista delle ambizioni geopolitiche altrui.

 
  
MPphoto
 

  Ελένη Σταύρου (PPE). – Κυρία Πρόεδρε, έχω ζήσει προσωπικά την κτηνωδία του πολέμου της Χαμάς στα εδάφη του Ισραήλ και μπορώ να σας πω ένα πράγμα με σιγουριά: η τρομοκρατική αυτή οργάνωση πρέπει να εξαφανισθεί από προσώπου γης και μαζί με αυτή να εξαλειφθούν όλες οι κτηνωδίες που διαπράττει εις βάρος της ανθρωπότητας. Οφείλω όμως να αναφερθώ στον άξονα του κακού, που αυτή τη στιγμή είναι η συνεργασία μεταξύ της Ρωσίας, της Τουρκίας και του Ιράν. Η επίθεση της Χαμάς κάθε άλλο παρά τυχαία είναι· είναι μέρος μιας συντεταγμένης προσπάθειας από τον άξονα του κακού για αντιπερισπασμό από τα υπόλοιπα ανοικτά μέτωπα, τον πόλεμο της Ρωσίας κατά της Ουκρανίας, το ιρανικό πυρηνικό πρόγραμμα, την εθνοκάθαρση που διαπράττει το Αζερμπαϊτζάν κατά των Αρμενίων του Ναγκόρνο Καραμπάχ. Είμαστε θεατές της προδοσίας από τον Erdogan που στηρίζει τη Χαμάς με πολιτική και οικονομική βοήθεια, όπως το πράττει και με τον πόλεμο της Ρωσίας, υποστηρίζοντας τον Putin. Εάν επιθυμούμε να είμαστε μια παγκόσμια και πολιτική δύναμη βασισμένη στις αρχές και τις αξίες μας, οφείλουμε να έχουμε μια ενιαία στρατηγική συνεργασία.

 
  
MPphoto
 

  Nacho Sánchez Amor (S&D). – Señora presidenta, ser un actor global requiere bastante más que la mera voluntad política. Se requiere una revisión a fondo de los actores y los instrumentos de esa política exterior, porque saltamos de crisis en crisis y no hay mucho tiempo para reflexionar sobre ello. ¿Quién representa a la política exterior de la Unión Europea? Decía el colega del PPE que la solución a la pregunta era la señora Von der Leyen. No, la señora Von der Leyen ha creado la pregunta con un hiperactivismo mal dirigido que está poniendo a la Unión Europea en una situación a veces incómoda.

Con la misma regulación jurídica, esta pregunta nunca se ha hecho en el pasado y hoy sí se hace. Kissinger tenía un problema y Blinker lo sigue teniendo porque hay todavía muchos teléfonos a los que llamar y la señora presidenta de la Comisión está siempre comunicando, porque lo ha dicho hoy: estaba hablando con Jordania, con Egipto y con los Emiratos. ¿Qué hace la presidenta de la Comisión hablando en este conflicto con esos países? ¿Bajo qué mandato puede hacerlo?

Y ahora, además, se suma la presidenta Metsola a este cortejo confuso de egos, para el cual la única receta que yo recomiendo es que dejen trabajar al señor Borrell, porque al menos el señor Borrell no está en una campaña personal. Y financiemos adecuadamente el Servicio Europeo de Acción Exterior para que no tenga que negociar cada mes los fondos para llevar adelante una política exterior de la Unión Europea.

 
  
MPphoto
 

  Abir Al-Sahlani (Renew). – Fru talman! Herr kommissionär! Det är svårt att förklara för mina tre barn vad världen håller på med just nu. Bilderna från alla våldsamheter etsar sig fast på näthinnan och det är svårt att sova.

Men där finns också EU, en hoppets ledstjärna. Där finns också EU; när vi står enade kan vi förändra världen för alltid. Vi kan lämna avtryck, bli globalt relevanta, tillsammans. Frihet är inte gratis. Nu är det dags att släppa på prestigen, för enigheten mellan oss, det är den som gör oss relevanta och gör oss till en global spelare, där EU är demokratins, frihetens och öppenhetens sista försvarare, där EU är en god stormakt.

I mitt EU, där är ingen ensam; i mitt EU är ensam inte stark. I mitt EU viftar inte ledare med sin vetorätt för att hota stödet till Ukraina. I mitt EU åker inte EU:s ledare till Kina för att gå på konferenser med talibanerna eller gulla med sin sugar daddy Vladimir Putin. Ja, jag pratar om dig, Viktor Orbán. Dina dagar där du kan använda din vetorätt för att hindra vårt stöd till Ukraina är nu räknade.

Frihet är inte gratis. Ensam är inte stark. Bara tillsammans kan vi vara en global spelare som inger respekt. Bara tillsammans kan vi vara EU som en god stormakt.

 
  
MPphoto
 

  Jorge Buxadé Villalba (ECR). – Señora presidente, señor comisario, si queremos que Europa sea relevante hay que salir a ganar espacios. Desde hace décadas la Comisión y el Parlamento han querido ser los árbitros del mundo, pero los árbitros no ganan los partidos. Se ha apostado por la Agenda 2030, pero eso sabemos que es desmantelar el sector primario, desempleo y dependencia de China y del gas ruso. Se ha apostado por el multiculturalismo, pero sabemos que eso son los guetos, la violencia y la sharía en el centro de Europa.

Por eso somos irrelevantes, porque jugamos la partida de otros. Nos han declarado la guerra y tenemos una oleada de golpes de Estado en el Sahel que ha abierto en canal todas las rutas de las mafias, la invasión de Ucrania, el terrorismo de Hamás y el narcotráfico en América. ¿Y qué ofrecemos? Ideología de género, planificación familiar, cancelación cultural y miles de millones de ayuda al desarrollo que gestiona el adversario.

El mundo real no es una simulación. El multiculturalismo, ¡ay!, perdón, multilateralismo, es un fracaso. Hay que reforzar los acuerdos bilaterales, exigir los compromisos en materia de control, de persecución de mafias, tráfico de drogas e inmigración ilegal, inversión masiva de nuestras empresas en el extranjero y protección de nuestros productores. Solo haciéndonos respetar podremos salir adelante.

 
  
MPphoto
 

  Tomislav Sokol (PPE). – Poštovana predsjedavajuća, svijet sve više podsjeća na razdoblje neposredno prije Prvog svjetskog rata.

Rat u Ukrajini sa svojim gospodarskim posljedicama, globalno geopolitičko preslagivanje na štetu Zapada i zbivanja na Bliskom istoku učinili su Europsku uniju ranjivijom nego ikad. Europski udio u svjetskom BDP-u pao je na manje od 15 %, a samo Nigerija će sredinom 21. stoljeća imati više stanovnika od cijele Europske unije. Ukratko, nemamo dovoljno prirodnih resursa, nekonkurentni smo, sve nas je manje i uz to smo još razjedinjeni. EU mora jasno definirati ključne vlastite interese i djelovati zajednički. Strateška autonomija u proizvodnji temeljnih resursa i energetici jedan je od prioriteta, pri čemu nuklearna energija mora igrati važnu ulogu, a sjetimo se samo kakve su greške na tom pitanju napravljene u prošlosti. Čvrsta zaštita vanjskih granica, uz deportaciju ilegalnih imigranata koji nemaju pravo boraviti u EU-u, od ključne je važnosti za našu sigurnost. Dugoročno, bez snažne demografske politike, sveobuhvatnih poticajnih mjera koje će podići sadašnju katastrofalnu stopu fertiliteta na 2,1 do kraja stoljeća naprosto nas neće biti.

Na kraju, moramo se jasno postaviti u odnosima s Rusijom, Kinom, islamskim svijetom imajući isključivo naše zajedničke interese na prvome mjestu.

 
  
MPphoto
 

  Beatrice Covassi (S&D). – Signora Presidente, Alto rappresentante, siamo su un crinale della Storia.

La pandemia, il conflitto in Ucraina, i fenomeni migratori, la rivoluzione digitale e la crisi ambientale trasformano costantemente il nostro vivere. Citando Papa Francesco: "Oggi non viviamo un'epoca di cambiamenti, ma un cambiamento d'epoca".

Essere all'altezza di questo tempo significa dare corpo e anima a un'Europa geopolitica che si affermi come attore globale, una potenza al servizio dei nostri valori fondamentali: democrazia, rispetto dei diritti umani, sicurezza, sostenibilità e giustizia sociale, geopolitica e politica commerciale e di sviluppo, diplomazia, ma anche politica industriale e autonomia strategica, ma non basta, resta da costruire l'Europa della difesa e della sicurezza.

La guerra in Ucraina ci ha messi di fronte ai nostri limiti e i fatti drammatici di questi giorni, con l'attacco di Hamas a Israele e la crisi umanitaria a Gaza, ci obbligano a scegliere. Se continuiamo a parlare con tante voci nazionali contraddittorie ci condanniamo alla debolezza e all'irrilevanza. Solo se sapremo essere uniti potremo contribuire a una Storia nuova.

 
  
MPphoto
 

  Sandro Gozi (Renew). – Madame la Présidente, dans la pièce Six personnages en quête d’auteur, de Luigi Pirandello, chaque personnage expose sa vérité, ce qui rend l’histoire impossible à mettre en scène. Cela vous rappelle quelque chose? Oui, cela ressemble fortement aux différents présidents, présidentes, commissaires et représentants de l’Union dès lors qu’une crise géopolitique advient. Pourquoi cela arrive-t-il? En raison de la recherche, parfois frénétique, de visibilité ou de la possibilité de se faire prendre en photo? Sans aucun doute. En raison de l’absence d’une stratégie commune et de moyens communs? C’est certain. En raison des faiblesses institutionnelles? Encore plus.

Dans la pièce de Pirandello, il revient au spectateur de combler les lacunes et les flous du texte. Mais nous, chers collègues, nous savons comment modifier la pièce: nous devons changer de méthodes, nous devons éliminer les vetos, nous devons réformer les institutions pour avoir un seul représentant de l’Union européenne au lieu de trois, ou quatre. Arrêtons cette cacophonie politique et institutionnelle, trop peu efficace.

Nous devons donc réformer notre Union, en révisant aussi les traités, pour unifier notre continent. Réforme de l’Union et unification continentale doivent aller de pair. Nous devons réformer pour faire face aux menaces géopolitiques et pour peser dans les affaires du monde.

Pour nous, c’est clair: nous voulons une Europe-puissance. C’est une nécessité et c’est une urgence.

 
  
MPphoto
 

  Андрей Слабаков (ECR). – Г-жо Председател, много евродепутати казват, че трябват още повече и по-строги мерки срещу Русия. Те явно не виждат, че след всичките мерки и санкции Русия продължава войната, а гражданите на Европейския съюз са тези, които са най-много ощетени. Истината е, че външната политика е един от компонентите, които доведе Европейския съюз до тежка икономическа криза. Ако за ЕС беше толко важен мира не само между Украйна и Русия, но и този между Палестина и Израел, то те трябваше да положат повече усилия да предотвратят войната, а не след нейното избухване да говорят, че трябва да сме единни и да се подкрепяме. Първият и най-важен приоритет на Европейския съюз трябва да бъдат нашите граждани. Никаква помощ към трети страни не трябва да ги ощетява. И ако след всичките тези пропилени средства мирните договори между Русия и Украйна продължават да бъдат в ръцете на Ердоган, това ще докаже за пореден път липсата на външна политика на ЕС. Приличаме на сополиво сираче, на който вече никой не обръща внимание.

 
  
MPphoto
 

  Leszek Miller (S&D). – Pani Przewodnicząca! Koleżanki i Koledzy! Bez wątpienia Unia Europejska posiada potencjał pozwalający na odgrywanie dużo większej roli w globalnym świecie niż obecnie. Słabym ogniwem są nie tylko zdolności obronne i strategiczna autonomia, ale także sprawna i konsekwentna polityka zagraniczna. Główną szansą na przezwyciężenie słabości naszej wspólnoty jest pogłębianie integracji europejskiej, która w ważnych i wrażliwych obszarach może usprawnić i wzmocnić proces decyzyjny i skończyć zawstydzający proces kakofonii. 50 lat temu Henry Kissinger ironicznie pytał, do kogo ma zadzwonić, jeśli chce rozmawiać z Europą. Niestety, przez półwiecze niewiele się zmieniło. Unia Europejska dalej ma zdolności, ale nie ma woli, by stać się supermocarstwem. A wola w tej sprawie jest najważniejsza. Chciałbym dodać, że dzięki wynikom wyborów w Polsce istnieje duża szansa, że wkrótce będziemy mieli proeuropejski rząd w Warszawie, co znacząco wpłynie na wzmocnienie wschodnich granic Unii Europejskiej i międzynarodowej pozycji Europy.

 
  
MPphoto
 

  Billy Kelleher (Renew). – Madam President, this topical debate comes at a very apt point in time. We have seen over the last 11 days that the European Union is failing to live up to its ambitions of being a relevant, political, powerful geopolitical player.

Last week’s diplomatic disaster by President von der Leyen and Commissioner Várhelyi demonstrated how ineffective the EU can be on the global stage. They made the Union look weak and ineffective, they embarrassed us by going on solo runs and ignoring long-standing rules and separation of powers. I had hoped that the Union would play a more active role as an honest broker in the Middle East. Sadly, the events of the last couple of weeks have undermined that.

If we are truly to be a global geopolitical player, we also have to define ourselves. We had a Conference on the Future of Europe that would require fundamental treaty change, something that I believe we would have to think very long and hard about if we want to move from unanimity to qualified majority voting on certain key areas.

But there is one thing that sits at the heart of Europe today that undermines the very essence of what we are trying to achieve as well in terms of support for Ukraine, and that is Prime Minister Viktor Orbán. There has been no criticism of the fact that he has been playing footloose and fancy-free with the lives of Ukrainian citizens by supporting President Putin. He has not hidden his support for him, which has been very public in recent times, yet we have done nothing to address this particular issue, Mr. Borrell.

Prime Minister Orbán will be the President of the Council from July next year. It is shameful.

 
  
MPphoto
 

  Carlos Zorrinho (S&D). – Senhora Presidente, Senhor Alto Representante, uma Europa geopolítica é aquela que consegue afirmar no mundo os valores partilhados e a filosofia multilateral que faz parte do seu ADN. Uma Europa de paz, de liberdade, de democracia deve reforçar a sua parceria com a Organização do Tratado do Atlântico Norte, mas não pode descurar as fortes relações com o Atlântico Sul e com o Sul Global.

No dia 15 de novembro, será assinado, em Samoa, o Acordo de pós—Cotonu. É um acordo que envolve 106 países de quatro continentes e que assume os eixos da modernidade, da sustentabilidade, do diálogo multicultural, da cooperação entre os povos, sendo fundamental para o sucesso do Global Gateway, num quadro de economia estratégica aberta. Tem também uma forte dimensão parlamentar.

A Comissária para as Parcerias Internacionais e V. Exa., Sr. Alto Representante, em conjunto com o Parlamento, tudo fizeram para desbloquear o pós—Cotonu. Uma Europa geopolítica tem que o saber valorizar e, por isso, num sinal político inequívoco, apelo, Sr. Alto Representante, a que a Europa esteja representada ao mais alto nível na assinatura de 15 de novembro, em Samoa.

 
  
MPphoto
 

  Izaskun Bilbao Barandica (Renew). – Señora presidenta, las crisis que han marcado esta legislatura me animan a reconocer y aplaudir la labor que hemos realizado para hacer crecer nuestra Unión como actor global.

Hay que seguir así. Profundizar en una acción exterior común y mejorar nuestra acción en África o en América y en otros continentes. Hemos sido referencia mundial en la pandemia, prestigiando nuestra ciencia y nuestro modelo social; logrando una vacuna y alentando una distribución ejemplar, y poniendo en marcha un plan de recuperación transformador que debe llevarnos al top mundial en materia de sostenibilidad.

La respuesta a la invasión de Ucrania ha completado este círculo virtuoso, certificando que somos la región del mundo que mejor encarna el respeto a los valores y a los derechos fundamentales.

Hoy, ante una nueva crisis, actuar de nuevo respetando valores humanos y derechos fundamentales es la clave para aportar paz y soluciones a la crisis desatada por el execrable acto terrorista de Hamás el pasado 7 de octubre. Frente a la barbarie nos une la convicción de que la crueldad, la inhumanidad y la ignominia de otros ni justifican ni disculpan la propia.

Esa base alumbró la Unión Europea y señala las claves de lo que podemos hacer para desescalar este drama: condenar el terrorismo de Hamás, desenmascarar a sus cómplices y sus intereses —que no son otros que impedir la convivencia árabe-israelí, apoyar el derecho de Israel a defenderse y exigir y controlar que esa respuesta respete el Derecho internacional humanitario que protege a los civiles en zonas de conflicto.

Atacar a la población civil, privarla de los suministros o bloquear la ayuda humanitaria es sin duda una violación de la legislación. Apoyando unidos principios y valores es como podremos hacer una verdadera Europa geopolítica... (la presidenta retira la palabra a la oradora).

 
  
MPphoto
 

  Cyrus Engerer (S&D). – Madam President, the time is now. We have three wars on our borders and the European voice is fragmented. Our decision-making process leads us to be fragmented and agree only on the lowest common denominator, and then it leads our presidents to act unilaterally, without mandates to act, as we have seen recently also in Israel.

We have seen, as history shows us even recently, that we are so much stronger when we work together. We need to amplify our influence in the global stage. As you said, High Representative, we are the Union of values. We are the values of peace, the Union of democracy, the Union of human rights, the Union of the protection of minorities, the Union of the protection of journalists. We need to be a strong voice in the global world in order to make sure that our values are transmitted across the globe, because the world needs Europe, and not only for our know-how, but the world needs Europe to lead the way.

 
  
MPphoto
 

  José Ramón Bauzá Díaz (Renew). – Señora presidenta, señor Borrell, lamentablemente, en su viaje a China parece que ha pasado desapercibido, y no ha sido culpa suya, porque ha tenido que estar controlando los mensajes que salen de la Comisión geopolítica.

La Unión aspira a convertirse en un actor mundial, y sin duda tiene la riqueza económica para serlo y para forzar—y forjar— una estrategia y ejercer su influencia internacional. Pero, en este momento, el más decisivo de la legislatura, se han dejado ver las costuras. La diferencia entre una política internacional efectiva y la política europea es que, en una, lo que está en un papel se ejecuta y, en la otra, nos conformamos con brújulas y con conclusiones. Parecimos y fuimos realmente efectivos defendiendo a Ucrania, pero hoy empezamos a flaquear. Y no es precisamente porque usted no esté encima de esta situación, señor Borrell.

Hoy nos plantamos en Israel para defenderla de la barbarie terrorista de Hamás. Pero nadie se da cuenta de que las dos únicas autoridades que han ido son las dos únicas personas sin capacidad ejecutiva en política exterior de la Unión Europea. Y yo me pregunto: ¿dónde está el Consejo? E incluso iba a preguntar: ¿dónde está la Presidencia española del Consejo? Pero mejor, sinceramente, que se quede en casa con el discurso de algunos de sus ministros, con un discurso justificador del terrorismo y del antisemitismo.

La diferencia entre una política internacional efectiva y la europea es que hace dos semanas se iba a firmar un acuerdo entre Israel y Arabia Saudí. La diferencia entre una política internacional efectiva y la Unión Europea es que se está negociando la liberación de los secuestrados y ganando tiempo para la evacuación de civiles. Esa es la verdadera diferencia, y lamentablemente en Europa aún nos queda mucho.

 
  
MPphoto
 

  Christophe Clergeau (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Haut Représentant, chers collègues, avons-nous fait une croix sur 1,5 milliard de femmes et d’hommes, qui seront bientôt près du double? Avons-nous décidé de rayer de notre horizon un continent entier?

Quand nous évoquons une Europe géopolitique, nous devrions nous tourner vers l’avenir et affronter une évidence: l’Afrique, l’Afrique, l’Afrique. Tout nous rapproche de ce continent, et nos destins sont liés. Mais voulez-vous, voulons-nous à nos frontières des partenaires ou un baril de poudre prêt à nous exploser à la figure? Avons-nous décidé de laisser l’Afrique à son chaos, de la laisser en proie à la Russie et à la Chine?

Alors la question qui nous est posée, Monsieur le Haut Représentant, c’est celle que vous avez évoquée tout à l’heure: qu’avons-nous à offrir? Après le mauvais feuilleton de la signature de l’accord post-Cotonou, avec notre politique d’aide au développement contestée – parce qu’elle ne sert plus que nos intérêts –, avec la faillite française au Sahel, la question qui est posée, c’est de savoir comment l’Europe peut reprendre le flambeau de ce combat de partenariat avec l’Afrique et affirmer une nouvelle politique euro-africaine.

 
  
MPphoto
 

  Engin Eroglu (Renew). – Frau Präsidentin, sehr geehrter Herr Kommissar, sehr geehrter Herr Staatssekretär! „Es wird Zeit für ein wirklich geopolitisches Europa“ – die Überschrift entlarvt das Versagen von Frau von der Leyen, und, sehr geehrter Herr Borrell, es tut mir leid, dass Sie sich meinen Frust heute anhören müssen, denn Sie sind nicht alleiniger Verursacher dieses Versagens. Ja, wenn man nach außen außenpolitisch sein möchte, Herr Borrell, dann muss man ja nach innen funktionieren. Wenn man nach innen funktionieren will, dann muss man sich anschauen, was in der Europäischen Union los ist.

Liebe Kolleginnen und Kollegen, wir müssen doch schauen, dass wir in der Europäischen Union unsere Probleme lösen. Es kann doch nicht sein, dass wir den Landwirten in Europa das Leben schwermachen, dass wir weniger Lebensmittel produzieren. Es kann doch nicht sein, dass wir in einer Europäischen Union leben, in der Mitgliedstaaten über weit eine Dekade eine Jugendarbeitslosigkeit weit über 10 Prozent haben. Es kann doch nicht sein, dass wir in einer Europäischen Union leben, in der wir abhängig sind von medizinischen Importen, wenn es zu großen Krankheitsfällen oder Pandemien kommt. All das sind doch unsere Kernprobleme.

Herr Borrell, wenn Sie Ihren Nachfolgern irgendetwas Gutes tun möchten, sorgen Sie dafür, dass wir nach innen handlungsfähig werden. Erst dann werden wir von Drittstaaten ernst genommen. Deswegen ist es mir klar, dass Sie nach China reisen und darum bitten, ernst genommen zu werden. Wenn wir ernst genommen werden wollen, Herr Borrell, dann müssen wir erst einmal die Probleme der Europäischen Union lösen. Und das heißt auch, dass wir in der Kommission aufräumen müssen. Es kann doch nicht sein, dass jeder Mitgliedstaat einen Kommissar schickt. Eine Parlamentsmehrheit muss sich auch in der Kommission wiederfinden.

 
  
MPphoto
 

  Brando Benifei (S&D). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, i tragici avvenimenti di queste settimane ci consegnano nuove crisi dai risvolti imprevedibili e globali, dai flussi migratori alle guerre, alle questioni della sicurezza. Tutte ci chiedono un'Europa che sia davvero un attore geopolitico efficace, ma per realizzare tutto questo serve fare un passo in avanti nell'unità politica europea.

Voglio usare questo momento e questo nostro dibattito per ribadirlo: non risolveremo con fragili accordi politici o con scelte dettate dalle crisi la nostra debolezza; la risolveremo se sapremo costruire l'unità politica dell'Europa, superando i meccanismi dei veti e dando un vero assetto federale alla Commissione europea, alle istituzioni come questo Parlamento e al Consiglio, che deve diventare un vero Senato degli Stati, in grado di decidere con la rapidità necessaria di fronte a un mondo che cambia velocemente.

Non basta essere i primi nel decidere delle norme – penso ai temi digitali – dobbiamo essere i primi a costruire una capacità di azione globale.

 
  
MPphoto
 

  Tonino Picula (S&D). – Madam President, Mr High Representative, dear colleagues, we are again witnessing severe geopolitical turmoil leading to horrible atrocities with political consequences.

There are several reasons why the European Union has to live up to its geopolitical ambitions. The division of power is clear: unlike last week’s statement on the attacks on Israel by the Commission’s representatives, we need political coherency. We also need continued efficiency, and we need to rebuild trust among our partners. Dynamic times call for vigorous reaction, particularly when adopting decisions. Our decisions on Ukraine have proven we can.

We need to work on credibility: our most significant leverage is in our immediate neighbourhood with the countries that aspire to join the European Union. Most importantly, we have institutional limitations that we need to overcome, as our decisions can be vetoed and blackmailed by one hand. It is high time to make our foreign, security and defence policies truly common, and not the weakest link in our integration.

 
  
MPphoto
 

  Josep Borrell Fontelles, Vice-President of the Commission / High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy. – Mr President, thank you. You were not here when I was speaking at the beginning. I want to present my excuses because I have been talking too long, and thank you to the Presidency for allowing me to take so much time. In compensation I am going to be very short so I can save now the time that I spent in excess during my introduction, among other things, because there are not many Members here ready to receive an answer to the many questions that you have been raising and, secondly, because it would be impossible to try to answer in a coherent manner to almost 70 interventions from the honourable Members.

One thing is important: we have to continue discussing what kind of role Europe wants to play. Who can and will are two different things, but in any case you have to put together our ambition and our capacities, because one strategy is not to express wishful thinking about what one would like to do, but it is the relationship between your purposes and your capacities.

This is a strategy. What do you have? What do you want to do? Which are the objectives and which are your capacities? And this is what we have to continue working on. It’s impossible to try to answer all of you, but I took good note of your comments and it will be an inspiring force for continuing to work on building the geopolitical Europe that we need. Europe will be geopolitical or it will not be.

 
  
MPphoto
 

  Pascual Navarro Ríos, presidente en ejercicio del Consejo. – Señora presidenta, señor vicepresidente y alto representante, señorías, el debate de hoy pone de manifiesto que compartimos el compromiso de conseguir que la Unión Europea sea capaz de hablar con firmeza en la escena mundial y en los foros multilaterales.

Al igual que el alto representante, hemos tomado buena nota de sus numerosas intervenciones y comentarios al respecto. La Unión Europea seguirá ejerciendo un liderazgo mundial y fortaleciendo su papel en la consolidación de la seguridad internacional a través de la prevención de conflictos, la mediación, el mantenimiento de la paz y la gestión de crisis.

El Consejo está resuelto a seguir reforzando la capacidad de la Unión Europea de actuar como proveedor de seguridad y de actuar de forma autónoma en consonancia con las conclusiones del Consejo pertinentes, y en particular también teniendo en cuenta la última declaración de los líderes en Granada.

Tengo el convencimiento de que los Estados miembros no cesarán de trabajar para conseguir estos objetivos en el Consejo, en particular durante este semestre de la Presidencia española.

Únicamente quería reaccionar a una de las cuestiones que numerosos miembros de esta Cámara han señalado sobre la cuestión de la mayoría cualificada en política exterior. Confirmo que el Consejo está llevando a cabo estudios al respecto para reforzar la cohesión y hablar con una sola voz en el mundo, pero no se les oculta a ustedes que hay diversas posiciones al respecto entre los Estados miembros; seguimos trabajando en este sentido. La Presidencia española desea continuar con estos trabajos de aquí a fin de año.

 
  
  

IN THE CHAIR: MARC ANGEL
Vice-President

 
  
MPphoto
 

  President. – Thank you, State Secretary. The debate is closed.

Written statements (Rule 171)

 
  
MPphoto
 
 

  Mihai Tudose (S&D), în scris. – Lumea ia foc în tot mai multe puncte nevralgice și Europa e chinuită de dileme existențiale. Așa aș defini eufemistic această dezbatere, ce face parte dintr-o serie interminabilă de căutări ale locului UE în peisajul global.

De la începutul mandatului actualei Comisii Europene, ni s-a promis că vom avea o „Comisie geopolitică”. L-am ascultat acum pe Înaltul Reprezentant pentru Politică Externă clamând profetic: „Europa va fi geopolitică sau nu va fi”. Nu știu dacă-i chiar așa, dar cu siguranță dl Borrell are dreptate când spune că Europa trebuie să învețe să folosească limbajul puterii. Iar acest proces nu poate fi nici simplu, nici rapid. Crizele din Israel și Gaza, Ucraina, Nagorno-Karabah, Kosovo și Sahel sunt revelatoare pentru locul UE în lumea de azi.

Uniunea Europeană e legată de mâni și de picioare de o sumă de dependențe în planurile fundamentale: apărare, energie, materii prime critice. Oricâtă ambiție ar avea, Europa nu poate fi un actor geopolitic până nu va reuși să stea pe propriile picioare. Iar până atunci ar face bine să prețuiască mai mult singura alianță pe care s-a dovedit că se poate baza, aceea cu Statele Unite ale Americii.

 
Τελευταία ενημέρωση: 7 Μαΐου 2024Ανακοίνωση νομικού περιεχομένου - Πολιτική απορρήτου