Accord de libre-échange entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande (débat)
Lydie Massard (Verts/ALE). – Madame la Présidente, l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande semble marquer une avancée positive. Pour la première fois, des mesures écologiques contraignantes et un respect envers les peuples autochtones sont inscrits dans cet accord. C’est un signal fort.
Il est indéniable que l’Union européenne a été fondée sur la promesse de paix et de prospérité. Cependant, les événements récents soulignent la nécessité pour l’Europe d’acquérir son autonomie alimentaire. Prétendre que les denrées alimentaires sont un simple bien comme les autres est une illusion. Exiger des agriculteurs qu’ils produisent moins pour promouvoir la polyculture et qu’ils produisent mieux pour favoriser une agriculture paysanne, tout en encourageant simultanément les importations de produits alimentaires, est contradictoire. Promouvoir une alimentation moins centrée sur les protéines animales tout en important des ovins et des bovins de Nouvelle-Zélande semble également incohérent.
Cet accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ne devrait pas seulement reproduire un modèle commercial existant, mais favoriser une approche exceptionnelle en matière d’alimentation. Il ne s’agit pas de mettre de côté l’entièreté du commerce international, mais de réorienter ce commerce en faveur de la diversité et de l’autonomie alimentaire des territoires.