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Tuesday, 21 November 2023 - Strasbourg

17. Question Time with Commissioners - The state of implementation of the EU’s commitment to provide 1 million rounds of artillery ammunition to Ukraine until March 2024
Video of the speeches
Minutes
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  President. – The next item is Question Time with the Commission. We very much welcome the Commissioner, who is coming straight from a trilogue, as I learned, into the plenary. So please, Commissioner, take a breath – but not too long because we have precious time we would like to really use properly.

We are starting right now our Question Time and, again, I repeat: just 1 minute for everybody, for all Members speaking, 2 minutes for the Commissioner, 30 seconds for follow-up questions and then the Commissioner.

And I start with our colleague from the European Parliament, Mr Kubilius.

 
  
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  Andrius Kubilius (PPE). – Commissioner, really, it is good to see you, but the problems we know very well. The EU is not delivering what it promised, 1 million shells are not here. My question will be very simple.

You know, the EU economy is ten times stronger or bigger than the Russian economy – maybe more. So why are we not able to produce enough weapons for Ukraine? What is missing? Do you agree that political will is the biggest problem on the EU side? And do you have the plans how the EU will really start to produce what it promised, either investing into military production on the EU side or in production on Ukraine? For example, even drones can be produced in Ukraine. So what is the plan?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Merci pour cette question. Tout d’abord, je ne sais pas sur quelles informations vous vous basez pour dire que nous ne produisons pas ce que nous nous sommes engagés à produire. Moi, ce que je sais, c’est que l’engagement que j’ai pris, en ce qui concerne la fabrication des munitions, c’est qu’au printemps nous aurons une capacité de produire un million de munitions – essentiellement 155, 152 – et évidemment avec la volonté de les fournir à l’Ukraine.

Et je le redis devant ce Parlement, cet engagement sera tenu. Il y a par ailleurs un engagement qui a été pris par les États membres, de fournir, d’abord sur leurs stocks, et ensuite par rapport à des achats communs, des munitions, entre le moment où nous montons la base industrielle et le moment où ils sont aujourd’hui à la manœuvre. Ces informations, c’est eux qui les ont. On va attendre effectivement le printemps pour voir ce qu’il en est, mais je ne peux prendre à mon compte ce que vous dites.

Vous posez une question importante. Purquoi aujourd’hui n’avons nous pas une capacité industrielle en matière de défense suffisante? C’est ce qu’on appelle les dividendes de la paix. On a maintenu notre outil industriel, mais on a abaissé nos capacités. Et tout le travail que je fais, dans la responsabilité qui m’a été confiée, c’est grâce à ASAP de commencer à pouvoir fournir les moyens nécessaires pour augmenter très vite notre capacité de munitions. Et je vous le dis: au printemps, nous aurons dépassé le million et à la fin de cette année, sans doute 1,3 million, 1,4 million. Nous sommes donc en mouvement.

 
  
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  Andrius Kubilius (PPE). – Commissioner, things are moving, but Ukraine is not able to achieve the victory immediately and it depends on our deliveries. That’s very clear.

Second, really, you know, of course, this is not only your responsibility. It’s good that, you know, production capacities are increasing, but can we look into possibilities really that, you know, the EU will start to invest, for example, into drones production in Ukraine because General Zaluzhnyi recently has said that, you know, what is missing really is electronics, drones, antidrones, and things like that. And that is what Ukrainians can produce. So I have the sense that you are not, you know, keeping money in your pocket.

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Monsieur le député, juste un mot pour compléter ma réponse. Vous avez parfaitement raison: il faut qu’entre temps nous fournissions au maximum ce que nous pouvons fournir de ce que nous produisons à l’Ukraine. Et aujourd’hui, le représentant estime, avec ses propres systèmes d’information, que près de 40 % de la production aujourd’hui en Europe part à l’étranger – en dehors d’Europe.

Il faut donc demander, et que les ministres de la Défense de chacun des États membres demandent de façon très ferme à leurs entreprises de défense d’avoir une priorisation pour l’Ukraine, en tout cas pendant les mois qui viennent. C’est la demande que je fais devant vous, au sein du Parlement, à l’ensemble des ministres de la Défense, pour qu’ils interviennent sur leur propre industrie de défense, pour que l’on puisse prioriser.

Et on le voit avec la montée de la capacité, on a augmenté nos capacités déjà depuis le mois de février de 20 à 30 %, que si, pendant les mois qui viennent on priorise nos productions pour l’Europe et pour l’Ukraine, bien sûr, le montant que vous avez indiqué au début sera atteint. Donc, encore une fois, chacun doit assumer ses responsabilités.

Pour le reste, vous parlez effectivement de drones. Il y a des tas d’autres éléments que nous pourrions faire. C’est dans un programme que nous avons lancé, un programme plus général de réflexion et de sensibilisation que j’ai engagé avec les ministres de la Défense, avec les États membres et avec le Parlement, sur la façon de voir comment on pourrait, en apprenant de ce qu’on a fait sur ASAP, élargir à d’autres secteurs de la défense notre capacité à augmenter notre production, y compris dans les domaines que vous indiquez, par exemple les drones ou autres types de produits, de tout ce dont on aura besoin, nous en Europe, mais aussi pour l’Ukraine.

 
  
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  Nathalie Loiseau (Renew). – Monsieur le Commissaire, l’Union européenne a été exemplaire au début de la guerre d’invasion russe en Ukraine. Elle a fait sa révolution culturelle à la fois en adoptant des sanctions, en envoyant du matériel militaire à l’Ukraine, et vos propres efforts ont permis de mettre en œuvre le plan munitions. Je veux les saluer ici, mais c’est un déluge de feu qui s’abat sur l’Ukraine aujourd’hui. Et alors que notre objectif est de un million de munitions d’ici au printemps, la Russie a obtenu de la Corée du Nord un million de munitions entre le mois d’août et le mois de novembre.

Nous sommes donc loin du compte. Je vous ai entendu dire que c’est une question à poser au ministre de la Défense. Vous confirmez ce que dit Josep Borrell sur le fait que nous augmentons la production mais qu’elle ne va pas forcément en Ukraine. Donc, quand, et comment, aurons-nous enfin une priorisation de nos productions vers ce qui est notre priorité stratégique, c’est-à-dire aider l’Ukraine à gagner cette guerre?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Madame la députée, comme vous le savez, on avait proposé une priorisation et un ASAP. Et comme vous le savez, c’est le Conseil lui-même qui ne l’a pas retenu. Donc il va falloir vraiment qu’on réfléchisse à toutes nos futures propositions, pour être vraiment très fermes sur cette question. Je voudrais peut-être ajouter par rapport à ce que vous venez de dire, qu’il y a la nécessité de la priorisation, mais il y a aussi la nécessité de passer les contrats.

Car aujourd’hui, nous estimons que les États membres ne passent pas assez de contrats. Ils ont la possibilité de le faire et je le redis, il faut passer des contrats pas uniquement pour leur propre industrie de défense nationale. Nous sommes en train de globaliser, de construire pas à pas un véritable marché européen de la défense. Vous n’êtes pas obligés de passer un contrat uniquement à votre industrie de défense si vous savez que dans un pays voisin il y a des capacités de production, on ne le voit pas assez. Donc, je le dis aujourd’hui, les contrats qui pourraient être passés permettront d’accélérer très sensiblement notre capacité de livraison à l’Ukraine. Je crois qu’il faut qu’on en parle.

Du reste, je tiens à le dire, j’étais moi-même au Conseil de défense il y a quelques jours. Je l’ai rappelé avec force au ministre de la Défense. C’est une nécessité maintenant. Mais si je peux me permettre, nous voyons ce qui se passe, nous voyons la montée en cadence de la production, et fort de ce que de ce que je vois, si cette volonté politique et cette discipline prennent le dessus, bien sûr que nous pourrons tenir nos engagements pour faire face à ce que vous avez qualifié de déluge de feu.

J’ai lu dans la presse et vous avez vu ces chiffres, on dit souvent de 1 à 5 d’un côté ou de l’autre de la ligne de front au Donbass. Nous devons continuer à fournir tout ce dont l’Ukraine a besoin dans cette guerre, qui nous engage.

 
  
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  Nathalie Loiseau (Renew). – Toujours sur la question des munitions qui ne vont pas nécessairement directement en Ukraine: confirmez-vous une information selon laquelle certaines munitions produites en Europe seraient achetées par les États-Unis qui eux-mêmes les enverraient en Ukraine, ce qui serait un destinateur final souhaitable, mais montrerait une forme d’absurdité dans notre propre système?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Je n’ai pas d’informations précises à mon niveau à partager avec vous ce soir sur cette question. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que dans les visites que j’ai effectuées dans une quinzaine d’États membres pour prendre connaissance de l’ensemble de notre base industrielle, et lors des discussions que j’ai pu avoir, j’ai pu constater que certains éléments clés importants de la chaîne de valeur étaient achetés par des industries et des industriels américains. C’est en tout cas ce que l’on m’a dit lorsque j’étais sur le terrain.

 
  
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  Viola von Cramon-Taubadel (Verts/ALE). – Frau Präsidentin, Herr Kommissar! Auch von mir die Frage, die ein bisschen in die Richtung meines Kollegen Andrius Kubilius geht. Wir haben in dem Papier von General Saluschnyj im Grunde alles gelesen, was gebraucht wird, damit die Ukraine am Ende diesen furchtbaren Krieg gewinnen kann. Wir haben aber von den ukrainischen Analysten und Expertinnen und Experten auch gehört, dass man an vielen Stellen flexibel sein muss. Auf der russischen Seite wird das getan. Da werden sehr flexibel, sehr kurzfristig, auch von unten werden Dinge neu entwickelt.

Und da ist auch meine Frage: Inwiefern können wir das hier in Europa leisten? Inwiefern können wir schneller, adaptiver werden, flexibler werden? Was macht die EU dafür? Das ist das eine.

Und Sie haben gesagt, dass die Militärplanung am Ende am Rat gescheitert ist. Könnten Sie da etwas mehr ins Detail gehen? Gab es einige Länder, einige Nationalstaaten, die dezidiert dagegen waren, die nicht liefern konnten, nicht wollten?

Wir wissen: Zwei Millionen Schuss stellt derzeit Russland pro Jahr her; und sie sind noch dabei, ihre Kriegswirtschaft weiter voranzutreiben. Und wir haben noch nicht mal 15 % des Volumens bislang produzieren können. Also wie wollen wir diese Lücke schließen –einmal qualitativ und einmal quantitativ?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Oui, alors peut-être un petit point: j’ai fait référence uniquement au fait qu’en ce qui concerne les discussions qu’on a eues au Conseil de défense et notamment les positions des conseils sur le programme ASAP, nous avions demandé une priorisation et celle-ci n’a pas été retenue par le Conseil. C’est uniquement pour le programme ASAP, pour les munitions. Je voulais le corriger.

Je voudrais juste rappeler quand même quelques chiffres, le soutien militaire de l’Union européenne est massif à l’Ukraine. C’est aujourd’hui près de 27 milliards d’euros de matériel, d’équipement, de munitions qui ont été transférés, dont 14 milliards d’euros pour la seule facilité de la paix.

Mais effectivement, et je tiens à le dire, on sait tout faire en Europe en matière d’armement, on a gardé ce savoir-faire dans tous les domaines. On sait faire des porte-avions, des porte-avions nucléaires, des missiles hypersoniques, des chars, on sait faire les avions de combat les plus perfectionnés au monde. On sait tout faire. Mais il faut qu’on augmente notre base de données industrielle parce que c’est effectivement aujourd’hui la nécessité, bien sûr, par rapport à ce que nous pouvons fournir pour l’Ukraine, mais aussi pour nous.

Parce que je le rappelle, pour tous les États membres – et c’est l’écrasante majorité qui sont membres de l’OTAN, alliés de l’OTAN – nous avons cette obligation, cet engagement qui a été pris, de dépenser 2 % du PNB par État membre pour la défense. On en est loin.

Donc, si on monte tous les engagements qui ont été pris, d’être à 2 %, ce qui est une nécessité, alors c’est 140 milliards d’euros de plus par an qui vont être investis en défense, et tout notre travail, c’est de faire en sorte que les industries européennes de défense montent en capacité de production pour faire face à une logique très importante: produire plus, produire plus vite et être prêts en permanence. C’est tout le travail que nous faisons.

 
  
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  Viola von Cramon-Taubadel (Verts/ALE). – Gut, dann noch mal ganz kurz: Mir ist es wichtig, dass wir vor allen Dingen auch in den Bereichen, wo die Ukraine derzeit unterlegen ist – im elektronischen Bereich, im Kommunikationsbereich –, dort schneller, dort besser werden und dort mehr unterstützen. Ist das möglich?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – C’est un sujet qui est important en soi, on le sait, et peut-être faites-vous référence aussi à l’utilisation qui a pu être faite, à un certain temps, d’une constellation américaine qui fournissait précisément ses capacités électroniques. En tout état de cause, c’est un sujet qui est tout-à-fait différent du sujet des munitions, sur lequel vous m’interrogez aujourd’hui.

Je le redis, les demandes de l’Ukraine sont grandes. Et lorsqu’elles nous reviennent à nous par les États membres, nous essayons de les traiter au mieux des besoins dans toutes les catégories qui sont concernées, y compris dans celles que vous venez d’évoquer.

 
  
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  Zdzisław Krasnodębski (ECR). – Moje pytanie zmierza w tym samym kierunku. To jest jednak niezwykle rozczarowujące, że Unia Europejska nie jest w stanie dotrzymać zobowiązań, które podjęła. Mam pytanie do Pana Komisarza: czy zanim rzuciliśmy taką piękną liczbę, milion sztuk amunicji, jednostek amunicji, to ktoś sprawdzał, czy jesteśmy w stanie to wykonać? I Pan mówi o swojej wizycie, odwiedzał Pan fabryki amunicji w wielu krajach.

I teraz jest pytanie zasadnicze czy nasz przemysł jest tak słaby, że nie jest w stanie tego wyprodukować i nie jesteśmy w stanie pomagać efektywnie Ukrainie, czy też są inne tego powody?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Je l’ai dit tout à l’heure, monsieur le député, je ne sais pas sur quel chiffre vous vous basez pour dire qu’on ne tient pas les engagements. Moi, je ne les ai pas.

Les engagements, c’est au printemps. On est encore au début de l’hiver. J’ai visité moi-même tous les sites de production, un par un. Et c’est fort de cette visite que j’ai pu prendre l’engagement, au nom de la Commission, qu’au printemps, nous aurons la capacité de produire plus d’un million de munitions par an sur les sites européens.

Alors si toute cette production arrive, on l’alloue, avec tout ce qui a déjà été donné (plus de 300 000, il y en a encore 180 000 qui sont dans les tuyaux) à l’Ukraine, en particulier sur les stocks. Bien entendu que la capacité est là. À partir du moment où on sera à plus d’un million au printemps, si effectivement toute cette production – parce qu’on met la discipline et que les ministres de la Défense en Pologne, en Allemagne, en France, en Italie, en Bulgarie, en Roumanie, mettent la pression sur leurs industries de défense – si effectivement cette production pendant un certain temps part en Ukraine, oui, bien sûr, la réponse est oui, monsieur le député.

Avant de prendre cet engagement d’augmenter de plus d’un million de capacité de production par an en Europe, j’ai fait le tour et c’est fort de ce tour et de cette connaissance que j’ai pu prendre cet engagement et qu’il sera tenu.

 
  
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  Zdzisław Krasnodębski (ECR). – Tak, ale z tego, co Pan Komisarz mówi, to wynika, że bariery są polityczne. A może psychologiczne? No bo nie chodzi o zdolności. Psychologiczne, bo wszyscy wiemy, że w niektórych krajach panuje ciągle jeszcze nastrój pacyfizmu. A polityczne? Być może niektórzy nie chcą tak naprawdę wspierać Ukrainy w tej kontrofensywie, którą obecnie Ukraina przeprowadza.

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Encore une fois, le problème, ce n’est pas la capacité de production, c’est la contractualisation. Il faut contractualiser. Ce n’est pas moi qui peut le faire, ce n’est pas nous qui pouvons le faire, ce sont évidemment les États membres.

Et deuxièmement, c’est la priorisation. Il faut, encore une fois, pendant un certain temps, que cette capacité (il y a peut-être des engagements commerciaux qui sont pris, mais on peut peut-être les rediscuter) parte en Ukraine.

Il ne m’appartient pas de dire pourquoi les États membres font ceci ou ne font pas cela. Ce que je peux vous dire, en tant que responsable de l’industrie de défense à la Commission, c’est que la capacité est là, et elle va s’accroître. On sera à 1,3, peut-être 1,4 million de capacité de production d’ici à à la fin de l’année.

Donc, vous voyez bien que si cette capacité est priorisée pour l’Ukraine – parce que je partage votre sentiment, je pense que c’est notre responsabilité, c’est l’urgence absolue et que c’est quelque chose que l’ensemble des États membres doit faire – parce que cette guerre, je l’ai dit tout à l’heure, elle nous engage, mais chacun doit prendre ses responsabilités.

 
  
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  Bernhard Zimniok (ID). – Sowohl in den USA als auch bei uns wird heftig über die Fortsetzung der Ukraine-Hilfe gestritten. Angesichts der katastrophalen Entwicklungen der Wirtschaftslage – vor allem in Deutschland –, aber auch wegen des Kriegsverlaufs ist diese Frage nur folgerichtig.

Stichwort: gescheiterte Sommeroffensive; und es zeichnet sich immer deutlicher ab, dass dieser Krieg nicht gewonnen werden kann. Selbst die Befürworter dieser irrsinnigen Finanzhilfen, Waffen- und Munitionslieferungen müssen doch mittlerweile einsehen, dass ein anderes Problem viel vordringlicher und wichtiger ist: der massive Personalmangel der Ukraine, nachdem Zehntausende Soldaten für nichts in den Tod geschickt wurden.

Herr Kommissar, wie wollen wir denn mittelfristig sicherstellen, dass der Mangel an wehrfähigen Männern in der Ukraine ausgeglichen wird? Soll die NATO eingreifen, und soll ein Dritter Weltkrieg riskiert werden, oder wie soll die Zukunft des Landes ohne all diese Männer aussehen?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – J’entends votre question, monsieur le député, même si elle est un tout petit peu plus éloignée du sujet qui devait nous occuper ce soir, c’est-à-dire, madame la Présidente, celui des munitions. Mais j’entends votre question.

Alors, évidemment, je n’ai pas tous les éléments pour y répondre, vous l’imaginez, mais, comme vous, je constate l’incroyable réaction du peuple ukrainien. C’est vrai que l’Ukraine est un pays qui a trois fois moins d’habitants que la Russie. Ce n’est pas dix fois moins non plus, c’est trois fois moins, mais malgré tout l’Ukraine a su résister de façon héroïque à cette agression – cette agression terrible, illégale, qui a été voulue par Vladimir Poutine – d’envahir un pays libre, comme ça, parce qu’il a estimé qu’il voulait le faire.

L’Ukraine a résisté et elle résiste depuis maintenant des mois. Et si elle résiste, c’est parce que ses soldats, ses troupes, son armée est vaillante, elle est héroïque, mais aussi parce que les munitions dont elle a besoin, les armes dont elle a besoin, eh bien, elles sont fournies, pas uniquement par l’Union européenne du reste, mais par un nombre très important d’alliés qui ont décidé de fournir à l’Ukraine ce dont elle avait besoin pour se battre.

J’ai pu constater, comme vous du reste, en lisant les journaux pas plus tard que ce matin, que les armées ukrainiennes continuaient de reconquérir le terrain qui leur a été volé.

 
  
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  President. – Before I give you the opportunity to ask a follow-up question, I simply would like to remind you that we have a topic, and it really is a debate that’s focused on a topic. So please stick to that.

 
  
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  Bernhard Zimniok (ID). – Frau Präsidentin! Ich möchte gerne am Thema bleiben. Herr Kommissar, Sie haben gerade auf eine Frage von Renew geantwortet, dass wir auch Hyperschallraketen produzieren könnten. Also, mir ist davon nichts bekannt, und da sind wir in so einem frühen Stadium der Forschung eigentlich, und frühestens in drei Jahren könnten wir den ersten Schuss setzen, einen Probeschuss, wohlgemerkt. Haben Sie neuere Informationen dazu?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Non, Monsieur le député, je n’ai pas d'information récente concernant votre question.

 
  
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  Jiří Pospíšil (PPE). – Paní předsedající, pane komisaři, to je velmi zajímavá debata. Dovolte mi ještě jednu otázku. Analytici často uvádějí, že jedním z důvodů, proč nechtějí evropští zbrojaři vyvážet takové množství nábojů na Ukrajinu, je jejich obchodní politika. Mají své odběratele. Bojí se toho, že Ukrajina není dlouhodobý trh.

Ptám se tedy, jestli neuvažuje Komise o nějakém dalším balíčku pobídek pro evropské zbrojaře, aby se pro tyto firmy, které se rozhodují v tržním hospodářství, stalo více ekonomicky atraktivní dodávat zboží – náboje – právě na Ukrajinu. My nejsme naštěstí řízená ekonomika jako Rusko. Nemáme tady válečnou výrobu, kdy šéf Ruska Putin rozhodne a výroba se nasměruje na náboje. My se musíme s výrobci domluvit. Tedy: Je nějaká alternativa, jak posílit atraktivitu vývozu zbraní a hlavně nábojů na Ukrajinu?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Le programme ASAP, dont je m’occupe et qui, je le rappelle, a été conçu et voté par les co-législateurs (dont bien entendu le Parlement européen) dans un temps record, a pour vocation d’accroître la base industrielle de toutes les industries qui fournissent l’ensemble des composants, mais aussi les obus eux-mêmes.

Je vais vous donner quelques informations sur ce programme. Nous avons lancé un appel à candidatures le 18 octobre, qui se clôt le 13 décembre. Nous avons identifié 70 projets dans la phase préliminaire, et on pense en retenir entre 20 et 25. Dans les critères que nous allons retenir, il y a effectivement ce que vous dites, c’est-à-dire qu’on va favoriser toutes les entreprises qui vont reprioriser, y compris leur production actuelle, pour l’Ukraine. Ce sera précisément l’un des critères incitatifs, par rapport à ce que vous appeliez de vos vœux, pour effectivement faire en sorte que cet effort-là soit en priorité dirigé vers l’Ukraine.

Pour être un peu plus précis, nous avons prévu de soutenir la filière «explosifs» à hauteur de 190 millions d’euros, la filière «poudre propulsive» à hauteur de 144 millions, la filière «obus» à proprement parler à hauteur de 90 millions, et les missiles à hauteur de 40 millions, et enfin une enveloppe pour le reconditionnement.

Donc tout ceci aujourd’hui est en place, et c’est la raison pour laquelle nous sommes confiants dans notre capacité à monter très significativement notre base de déploiement et de développement industriel en matière de production de munitions pour atteindre 1,3 à 1,4 millions à la fin 2024.

 
  
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  Fabio Massimo Castaldo (NI). – Madam President, Commissioner, thank you for being here today for discussing a very urgent matter, such as the capacity to provide Ukraine with the ammunition it needs to defend itself. I believe it is paramount that we keep up with our promises, also in light of the fact that other countries, such as North Korea, have already supported the replenishment of the Russian stockpiles consistently.

At the same time, the possibility to achieve our goal came under question, as we have only provided 30% of the pledges. While it is true that our production capacity has increased by around 30% in the latest month, there is still a gap to close. Some analysts pointed out that one of the main problems is linked to the difficulties encountered by defence industries in accessing credit from European banks, since their products have been declared unsustainable by the European taxonomy.

While, on the one hand, we are equipping ourselves with complementary funds for the scale-up of defence-related production, with EDIRPA and ASAP, on the other, we are somehow obstructing the production cycle of these products. How can we combine the need for more sustainable economic and production models with the one of reinforcing our defence capabilities?

 
  
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  Thierry Breton, membre de la Commission. – Monsieur le député, il faut bien voir que lors de mes visites de terrain de toute la base industrielle européenne, j’ai pu constater que la quasi-totalité des sites existent. Donc je dirais qu’il n’y a pas besoin d’avoir des autorisations supplémentaires pour créer de nouveaux sites. On sait que ces sites de production nécessitent des précautions particulières, compte tenu de la dangerosité des produits qui y sont fabriqués et y compris en relation avec l’environnement.

L’intérêt, c’est que nous avons préservé la quasi-intégralité de notre base industrielle et qu’on peut développer très rapidement les capacités supplémentaires, puisqu’encore une fois les autorisations auxquelles vous faisiez référence ont déjà été accordées pour la quasi-totalité de ces sites, y compris, du reste, en Italie.

Dans ASAP, nous avons également mis une petite enveloppe, je n’en ai pas parlé tout à l’heure, de 30 millions d’euros (ce qu’on appelle un Ramp-up Fund), c’est-à-dire un fonds destiné à fournir des prêts bonifiés pour pouvoir donner les financements nécessaires à l’industrie de défense. Et puis, vous le savez, vous m’avez souvent entendu le dire, la BEI, la Banque européenne d’investissement, doit désormais être mobilisée pour pouvoir fournir ces prêts dont nous avons besoin.

C’est l’ensemble de ces paquets qui me rendent confiant concernant notre capacité à atteindre et dépasser les objectifs que j’ai pris devant vous en matière de capacité de production industrielle des obus et des produits de défense.

 
  
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  President. – Thank you very much, Commissioner, for all your answers and for participating, and of course thanks to everybody who took part in Question Time.

That concludes Question Time.

 
Last updated: 10 December 2024Legal notice - Privacy policy