Cadre européen relatif à une identité numérique (débat)
Virginie Joron (ID). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, le QR Code, vous avez voulu l’inscrire dans le corps de nos concitoyens. Pas de transport, pas de soins médicaux, pas de discothèques, cafés debout, assis, couché ou plage dynamique. Le 12 juillet 2021 restera pour la France une journée noire pour nos libertés.
Cette tentation du QR Code et du crédit social à la chinoise, certains en rêvent ici. La tentation de la privation des libertés et de l’accès aux services publics et aux soins, la tentation d’identifier les citoyens obéissants et de punir les citoyens déviants en bloquant leurs comptes bancaires, comme au Canada, en Chine ou en Italie.
Évidemment, nous savons les facilités du numérique, et je n’aurais aucune crainte au sein d’un État respectueux de la démocratie. Mais nous avons vécu avec la COVID une dérive autoritaire sur des convictions qui se sont révélées erronées. Oui, l’identité numérique peut nous faire glisser vers un autre modèle de société. Et je finirai par ce passage de George Orwell, dans son livre «1984», qui prédisait la surveillance totale par les caméras de Big Brother: «Winston pouvait encore déchiffrer sur la façade l’inscription artistique des trois slogans du Parti: LA GUERRE, C’EST LA PAIX/ LA LIBERTÉ, C’EST L’ESCLAVAGE/ L’IGNORANCE, C’EST LA FORCE». Bienvenue en 2024!
(L’oratrice accepte de répondre à une question «carton bleu»)