Force de gendarmerie européenne
23.1.2008
QUESTION ÉCRITE E-0363/08
posée par Ashley Mote (NI)
à la Commission
Est-il correct que le Traité de Velsen, signé le 18 octobre 2007, permet à la Force de gendarmerie européenne de recruter du personnel dans des pays qui pourraient à l'avenir devenir membres de l'UE?
Est-il également correct de déduire de ce traité que la FGE sera en temps voulu basée au Royaume‑Uni pour opérer dans les rues britanniques et que des citoyens européens et non européens seront impliqués?
Si, dans une réponse écrite au Parlement, le secrétaire d'état britannique aux affaires étrangères avait raison en affirmant que la FGE est «en dehors des structures de l'UE», pourquoi la signature du traité de Velsen a-t-elle été annoncée sur le site web de la présidence portugaise de l'UE? Et pourquoi cette annonce mentionnait-elle de manière positive l'implication de personnel turc dans la FGE? Cela ne signifie-t-il pas que la FGE est — en réalité — l'aile paramilitaire de l'UE?
Cependant, si la FGE est effectivement «en dehors des structures de l'UE», pourquoi utilise-t-elle comme emblème le cercle d'étoiles de l'UE en même temps qu'une grenade à main dégoupillée?
La vérité n'est-elle pas plus simple? Il est certain que le développement de la FGE en tant qu'organisation paramilitaire de l'UE reflète les craintes institutionnelles des États membres de moins en moins enthousiastes? Cela ne montre-t-il pas un nouveau genre d'application des décisions de l'UE? Cela ne prouve-t-il pas aux États membres que la gestion partagée de l'UE dont on a tant vanté les mérites touche à sa fin?
Est-ce là le début du jeu final? Avec le développement de la FGE, doit‑on comprendre que le Traité de Lisbonne sera ratifié par les 27 États membres et que le pouvoir militaire est déjà saisi par l'élite dirigeante?
JO C 291 du 13/11/2008