Réduction de la consommation de sel pour lutter contre l'hypertension et les maladies cardiovasculaires connexes
4.5.2010
QUESTION ÉCRITE E-3428/10
posée par Elena Oana Antonescu (PPE)
à la Commission
La Société européenne de cardiologie recommande de ne pas dépasser un volume quotidien de sel de 5 grammes. Des études épidémiologiques ont permis de démontrer qu'une consommation élevée de sel contribue à l'augmentation de la pression sanguine et à la prévalence de l'hypertension. Selon une étude récente[1], le fait de réduire de 3 grammes la consommation quotidienne de sel permettrait de faire baisser de 120 000 le nombre de maladies cardiaques, de 64 000 le nombre d'accidents cérébrovasculaires et de 100 000 celui des infarctus du myocarde. Selon ces estimations, réduire de 3 grammes la consommation quotidienne de sel aurait le même effet sur la diminution des problèmes cardiaques que la baisse de 50% du tabagisme ou la baisse de 5% de l'indice de masse corporelle d'adultes obèses. En outre, ce type de prévention pourrait permettre de réduire de plus de 18 milliards d'euros le montant des dépenses de santé.
Une analyse récente d'autres études réalisées au cours des 40 dernières années[2] confirme qu'une consommation élevée de sel est liée à une croissance significative des risques d'accidents cardiovasculaires et de maladies cardiaques.
À l'heure actuelle, la consommation moyenne de sel par personne dépasse 10 grammes par jour dans certains États membres de l'Union européenne, selon un sondage effectué dans quelques pays.
1. Quelle initiative la Commission entend-elle prendre pour informer les consommateurs sur les risques auxquels ils s'exposent en absorbant trop de sel? Envisage-t-elle d'élaborer une proposition de recommandation destinée aux États membres concernant la définition d'un niveau harmonisé de doses de sel quotidiennes au niveau de l'Union?
2. La Commission s'est engagée à établir des profils nutritionnels spécifiques que les produits alimentaires devraient respecter pour pouvoir faire usage d'indications nutritionnelles et de santé. Où en est cette proposition, et que compte entreprendre la Commission pour y inclure le sel?
- [1] Bibbins-Domingo K, Glenn CC, Coxson PG et al. Projected Effect of Dietary Salt Reductions on Future Cardiovascular Disease, New Engl J Med., volume 362:590-599, février, numéro 7.
- [2] Pasquale Strazzullo, Lanfranco D'Elia, Ngianga-Bakwin Kandala et Francesco P Cappuccio. Salt intake, stroke, and cardiovascular disease: meta-analysis of prospective studies. British Medical Journal, 2009;339:b4567, deux: 10.1136/bmj.b4567.
JO C 138 E du 07/05/2011