Question parlementaire - E-009565/2011Question parlementaire
E-009565/2011

Le rôle de la société BlackRock dans la gestion de la dette grecque

Question avec demande de réponse écrite E-009565/2011
à la Commission
Article 117 du règlement
Michail Tremopoulos (Verts/ALE)

Selon plusieurs analystes, la société de gestion d'actifs BlackRock est de réputation douteuse du fait de son activité aux EU et de son implication dans la crise des prêts hypothécaires[1]. Le sénateur américain Chuck Grassley a posé des questions sur le double rôle de la société en tant que conseiller du gouvernement en matière d'obligations et d'autres produits d'investissements et, en même temps, en tant qu'actionnaire de formules d'investissements qui gèrent des produits de ce type. Le gouvernement grec collabore déjà avec cette société, selon des termes qui sont critiqués pour leur manque de transparence, lui accordant la compétence exclusive de vérifier les portefeuilles de créances des banques grecques et d'avoir un accès privilégié à des informations confidentielles.

Outre son rôle de vérificateur, la société semble être liée, par l'intermédiaire de participations, avec des concurrents et/ou candidats acquéreurs de banques grecques: elle est le troisième investisseur institutionnel, par ordre d'importance, de Goldman Sachs, tandis que la société Neuberger Berman LLC est le septième investisseur institutionnel de BlackRock. Neuberger Berman était une des premières sociétés à avoir vendu massivement des actions de la Banque nationale de Grèce dans le dernier trimestre de 2009, provoquant indirectement l'écroulement de la Bourse grecque[2]. BlackRock est impliquée dans des formules d'investissement telles que celle de Noble Energy qui réalise des sondages à la recherche de gaz naturel dans une zone de la ZEE chypriote, ainsi que celle de «Ellinikos Hrysos S.A. »[3] qui a l'intention d'exploiter des gisements à faible teneur en or dans une étendue forestière qui couvre 10 % de la Chalcidique.

La Commission pourrait-elle répondre aux questions suivantes:

JO C 168 E du 14/06/2012