Clearview
28.1.2020
Question avec demande de réponse écrite E-000507/2020
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Sophia in 't Veld (Renew), Moritz Körner (Renew), Michal Šimečka (Renew), Fabienne Keller (Renew), Jan-Christoph Oetjen (Renew), Anna Júlia Donáth (Renew), Maite Pagazaurtundúa (Renew), Olivier Chastel (Renew)
Le 18 janvier 2020, le New York Times a révélé [1] comment Clearview AI, une application de reconnaissance faciale disposant d’une base de données de plus de trois millions de photos collectées à partir des réseaux sociaux et d’autres sites internet, était utilisée par plus de 600 autorités répressives dans le monde. Cette application permet à ces services d’utiliser la photo d’une personne, de la mettre en ligne et d’obtenir des liens vers des images publiques de cette personne.
- 1.La Commission sait-elle si des services répressifs ou des services de renseignement de l’Union européenne utilisent Clearview, ou si Clearview utilise aussi des images de citoyens de l’Union?
- 2.La Commission estime-t-elle que cette utilisation d’une application commerciale par les services répressifs ou de renseignement pour leurs besoins de reconnaissance faciale est compatible avec la législation de l’Union en matière de protection des données et de respect de la vie privée ainsi qu’avec l’ensemble des accords conclus entre l’Union et les États-Unis sur la coopération en matière répressive?
- 3.L’interdiction temporaire de l’utilisation de la reconnaissance faciale dans la sphère publique sur le territoire de l’Union européenne, annoncée par la Commission, va-t-elle s’appliquer à l’utilisation de Clearview et d’autres applications similaires par les services répressifs et à la coopération en matière répressive avec les États-Unis?
- [1] https://www.nytimes.com/2020/01/18/technology/clearview-privacy-facial-recognition.html