L’influence turque dans les Balkans

27.5.2020

Question avec demande de réponse écrite E-003230/2020/rev.1
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Julie Lechanteux (ID)

Pendant que l’Union européenne donnait son feu vert à l’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord, la Turquie a profité de la crise de la COVID-19 pour apparaître plus efficace et solidaire vis-à-vis des pays des Balkans, avec une «diplomatie de l’aide médicale» destinée à redorer son blason dans les anciens territoires de l’Empire ottoman et à accroître son influence dans la région.

Ainsi, la Turquie a fourni en matériel médical la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie, le Monténégro, la Macédoine du Nord et le Kosovo.

Cette opération répond à une stratégie politique mise au point par le professeur Ahmet Davutoğlu, ancien ministre des affaires étrangères et ancien premier ministre, inspirateur de la politique étrangère turque des différents gouvernements d’Erdoğan.

Sa doctrine du «zéro problème avec les voisins» s’est vite transformée en «zéro voisin sans problèmes» à cause d’une politique interventionniste sur plusieurs fronts, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie centrale, qui contraste ouvertement avec les intérêts européens.

Étant donné que la Turquie est toujours officiellement candidate à l’intégration européenne, quelle est la position de la Commission en ce qui concerne l’influence turque dans les Balkans?