Élevages de visons testés positifs au SARS-CoV-2
28.5.2020
Question avec demande de réponse écrite E-003256/2020
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Caroline Roose (Verts/ALE), Francisco Guerreiro (Verts/ALE), Tilly Metz (Verts/ALE)
Plusieurs fermes d’élevage de visons ont été infectées par la COVID-19. Des études scientifiques indiquent que le vison d’Amérique (Neovison vison) pourrait être un hôte intermédiaire du SARS-CoV-2 [1] . Les scientifiques ont également découvert que le vison possédait des protéines de surface des cellules hôtes qui fonctionnent comme des récepteurs du SARS-CoV et qui sont semblables à 87 % aux récepteurs humains, ce qui signifie que le vison pourrait constituer un réservoir potentiel du virus de type SARS-CoV [2] .
En 2004, plusieurs études scientifiques réalisées à la suite de la pandémie de SARS-CoV-1 ont montré que les chiens viverrins, les civettes de palmier et les furets étaient porteurs du virus [3] . Aujourd’hui, un virologue allemand recommande d’étudier le chien viverrin comme source possible de la COVID-19 [4] .
- 1.La Commission convient-elle que les élevages de visons et de chiens viverrins peuvent présenter un risque pour la santé publique en étant porteurs de zoonoses, et que cela doit faire l’objet d’une enquête immédiate?
- 2.Quelles mesures la Commission engage-t-elle pour évaluer les risques zoonotiques liés aux élevages d’animaux à fourrure dans les États membres?
- 3.Comment la Commission entend-elle atténuer les risques liés à cette activité?
- [1] https://doi.org/10.1101/2020.01.21.914044
- [2] https://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2F978-0-387-33012-9_90.pdf
- [3] https://doc.oie.int/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=30359
- [4] https://www.theguardian.com/world/2020/apr/26/virologist-christian-drosten-germany-coronavirus-expert-interview