La reprise du commerce des macaques à longue queue en provenance de Maurice capturés à l’état sauvage
15.6.2021
Question avec demande de réponse écrite E-003128/2021
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Manuela Ripa (Verts/ALE), Günther Sidl (S&D), Marie Toussaint (Verts/ALE), Anja Hazekamp (The Left), Francisco Guerreiro (Verts/ALE), Martin Buschmann (NI), Eleonora Evi (Verts/ALE)
Lors de la révision de la directive 2010/63/UE relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, il a été reconnu que la capture de primates non humains à l’état sauvage pose des problèmes en matière de bien-être animal. La directive arrête à 2022 la date d’application à partir de laquelle seuls les primates issus de primates qui ont été élevés en captivité ou de colonies entretenues sans apport d’effectifs extérieurs pourront être utilisés. L’évolution récente de la situation à Maurice, l’un des principaux fournisseurs de l’Union européenne en macaques à longue queue, montre que le commerce d’animaux prélevés dans la faune sauvage à des fins d’élevage et d’exportation a repris. Le gouvernement mauricien a approuvé l’extension d’une ferme d’élevage de primates et autorisé, à cette fin, la capture d’un millier de macaques sauvages. Il s’agit là d’un immense recul en matière de bien-être animal.
- 1.Sachant que l’Union européenne a arrêté la date à laquelle il est désormais interdit d’utiliser des primates sauvages et où il n’est plus possible d’utiliser que des descendants de première génération à des fins de recherche, n’est-il pas incongru que l’Union continue d’importer des primates en provenance d’un pays qui non seulement tolère le commerce d’animaux sauvage, mais va jusqu’à autoriser son expansion?
- 2.Comment l’Union veillera-t-elle à ce que les primates importés de Maurice soient réellement élevés en captivité et ne proviennent pas de fermes pratiquant l’exportation ou le piégeage de macaques à longue queue à des fins d’élevage?