L’enjeu stratégique du lupin comme engrais
27.2.2023
Question avec demande de réponse écrite E-000645/2023
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Catherine Griset (ID)
À la suite de la guerre en Europe et de décisions politiques contraires à nos intérêts, la production alimentaire européenne, et par là même notre souveraineté, est menacée. Est en cause notre capacité à nous fournir en engrais azotés afin d’assurer la fertilisation des terres.
Le lupin, plante très ancienne et très présente en Europe, qui est également un engrais azoté très riche, contenant du phosphore et du potassium et favorisant une bonne structure des sols, pourrait compenser en partie ces pénuries en faisant figure de substitut.
L’Europe a développé dans les années 1980 des procédés pour traiter la toxicité de la plante à l’état sauvage en ciblant les alcaloïdes, rendant possible la création d’une filière industrielle. Cependant, tous les projets ont été peu après mis à l’arrêt et les brevets cédés.
Or, il ne s’agit pas que de culture: le lupin peut également être substitué au soja (importé notamment des États-Unis) et donc alimenter nos élevages en protéines végétales.
Compte tenu de ce qui précède:
- 1.La Commission considère-t-elle le lupin comme une alternative crédible aux importations d’engrais azotés, et donc comme un élément de notre souveraineté alimentaire?
- 2.Dispose-t-elle d’informations pouvant expliquer le développement avorté d’une filière du lupin en Europe?
Dépôt: 27.2.2023