VP/HR - La résilience, priorité stratégique de l'action extérieure de l'Union
27.4.2017
Question avec demande de réponse orale O-000034/2017
à la Commission (Vice-Présidente / Haute Représentante)
Article 128 du règlement
Linda McAvan, au nom de la commission du développement
Selon la stratégie globale de 2016 pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne (SGUE), la résilience des États et des sociétés dans notre voisinage oriental et méridional est l’une des cinq priorités de l’action extérieure de l’Union. Cette priorité fera l’objet d’une communication commune intitulée «La résilience en tant que priorité stratégique de l’action extérieure de l’Union». L’Union européenne a déjà défini sa conception de la résilience dans plusieurs documents stratégiques, notamment la communication de la Commission intitulée «L’approche de l’UE sur la résilience» (2012), le plan d’action 2013-2020 pour la résilience des pays exposés aux catastrophes, qui lui est associé, et les conclusions du Conseil relatives à la résilience (2013). La promotion de la résilience s’inscrit également dans d’importants accords internationaux auxquels l’Union a souscrit, tels que le programme de développement durable à l’horizon 2030, le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, l’accord de Paris sur le changement climatique ou le Sommet humanitaire mondial. À la lumière de ce qui précède, la vice-présidente de la Commission et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (VP/HR) pourrait-elle clarifier les points suivants?
1. La nouvelle initiative fera-t-elle progresser les politiques de l’Union dans ce domaine en veillant à en assurer la continuité (notamment en ce qui concerne le plan d’action)? Comment les enseignements tirés de la mise en œuvre de ces politiques et les conclusions de l’évaluation de la résilience (initialement prévue pour 2018) seront-ils pris en compte dans le nouveau document?
2. Comment l’Union entend-elle faire en sorte que la nouvelle initiative en matière de résilience soit en accord avec ses engagements internationaux, tels que les objectifs de développement durable, le cadre de Sendai, l’accord de Paris et le sommet humanitaire mondial, et avec les actions qu’elle mène dans ce contexte? Comment la nouvelle initiative respectera-t-elle les principes d’efficacité du développement, notamment celui de l’appropriation démocratique?
3. Comment la nouvelle initiative entend-elle promouvoir une approche cohérente de l’Union en matière de résilience ainsi que la complémentarité de ses politiques humanitaire, étrangère, de développement et de sécurité, tout en respectant le mandat et les objectifs spécifiques de chaque domaine, et notamment les principes humanitaires?
4. La stratégie globale de 2016 pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne évoque la résilience des États et des sociétés, alors que les politiques actuelles se concentrent clairement sur les personnes, les ménages et les collectivités. Comment cette nouvelle communication va-t-elle garantir que les actions menées par l’Union dans ce domaine continuent de cibler les populations les plus vulnérables en mettant l’accent sur le rôle des acteurs locaux et de la société civile? Comment le rôle essentiel des femmes dans la promotion de la résilience sera-t-il pris en compte?
5. Comment la nouvelle communication conciliera-t-elle le caractère global des initiatives en matière de résilience dans des pays fragiles et touchés par des crises avec l’intention affirmée d’inclure une proposition adaptée aux régions voisines de l’Union?