Question parlementaire - P-0654/2004Question parlementaire
P-0654/2004

Axe du Brenner

QUESTION ÉCRITE P-0654/04
posée par Reinhold Messner (Verts/ALE)
à la Commission

La Commission sait-elle que la situation le long de l'axe du Brenner (pollution atmosphérique, concentration de poussières, nuisances sonores) entre Kufstein et Vérone est devenue insupportable pour les habitants de ces étroites vallées alpines? Les niveaux de pollution dépassent souvent largement les plafonds autorisés, au préjudice de la santé des personnes concernées. Avec la décision de la Suisse (après référendum) de ne pas construire un deuxième tunnel routier sous le Gothard et l'élargissement de l'Union européenne, le transit de poids lourds sur l'axe du Brenner augmentera à nouveau considérablement.

 

N'est-il pas urgent, dans ces circonstances, de prendre des contre-mesures ?

 

Une solution à court terme réside dans la vérité des coûts. Afin de diminuer le transport à vide ainsi que le transport des déchets, le prix des péages pour tous les poids lourds pourrait être augmenté dans ces régions vulnérables. Il s'agit en effet de choisir entre la santé des  personnes habitant le long des axes de transit et la circulation non maîtrisée des marchandises.

 

Pour remédier à long terme à cette situation actuellement inextricable, il convient, en mettant en oeuvre une conception orientée vers l'avenir (tunnel de base, logistique moderne), de transférer l'ensemble du transit de poids lourds de l'autoroute du Brenner vers des voies ferrées sous la montagne,  par une interdiction de transit imposée par la Commission. À cet égard, l'auteur de la question se permet de renvoyer une fois de plus au projet ATT 3 et de demander à la Commission pourquoi elle n'émet pas immédiatement, pour cette région sensible, des mesures dérogatoires en ce qui concerne le péage entre Kufstein et Vérone. Pour quelles raisons une partie des revenus générés au nord et au sud du col du Brenner ne peut-elle être affectée au tunnel de base, prévu dans le cadre des lignes directrices RTE adoptées en 1996, et pourquoi ce projet novateur s'appuie-t-il jusqu'à présent sur une logistique archaïque?