Résolution du Parlement européen du 21 février 2008 sur l'importance des mesures destinées à renforcer la coopération scientifique internationale avec l'Afrique
Le Parlement européen,
— vu le récent sommet UE-Afrique des 8 et 9 décembre 2007, le partenariat stratégique UE-Afrique et le plan d'action UE-Afrique (2008-2010),
— vu sa résolution du 31 janvier 2008 sur l'Espace européen de la recherche: nouvelles perspectives(1),
— vu le rôle que jouent les technologies en matière d'énergie dans la lutte contre le changement climatique,
— vu l'article 103, paragraphe 2, de son règlement,
1. se félicite que les décideurs africains accordent de plus en plus souvent une haute priorité aux sciences et technologies, ainsi qu'à l'innovation, au service du développement;
2. reconnaît l'intérêt du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), du plan d'action consolidé en matière de sciences et technologies et des programmes de sciences et technologies de l'Union africaine et demande que la mise en œuvre de ces instruments soit améliorée, qu'ils soient développés plus complètement et que les mesures concernées soient améliorées;
3. souligne la nécessité de renforcer la participation des scientifiques africains aux travaux de recherche en collaboration internationaux et aux projets de recherche et de développement (R & D) afin de préserver et de développer les connaissances en Afrique, notamment dans des secteurs particuliers comme l'alimentation, la santé et l'énergie;
4. rappelle que le septième programme cadre de recherche pour des actions de recherche, de développement technologique et de démonstration(2), accorde une place particulière aux maladies négligées et, par conséquent, qu'un effort particulier doit être consenti en faveur de la recherche sur le VIH/sida dans les pays d'Afrique;
5. demande le renforcement des infrastructures de recherche actuelles, suivant les recommandations de l'Union africaine et de la communauté scientifique africaine, y compris le bureau du NEPAD pour la science et la technologie, les programmes de l'Union africaine, ainsi que les projets de R & D, notamment dans des secteurs spécifiques comme l'alimentation, la santé et l'énergie;
6. demande instamment aux États membres d'encourager la coopération scientifique et technologique avec l'Afrique afin d'assurer rapidement un développement véritable et général de la connaissance et des technologies dans les pays africains eux-mêmes;
7. relève que le progrès scientifique contribue au développement économique et social inscrit parmi les objectifs du millénaire pour le développement; invite en particulier l'Union à placer le changement climatique en tête de ses projets de coopération scientifique et technologique avec l'Afrique, en exploitant prioritairement l'énorme potentiel de l'Afrique en matière d'énergies renouvelables, en particulier l'énergie solaire;
8. demande instamment aux États membres d'encourager les transferts de connaissances et de technologies entre l'Union européenne et l'Afrique, ainsi que les projets de recherche et développement, dans un nouveau cadre cohérent afin d'atteindre les objectifs de développement durable à court et long termes, et mettre en place parallèlement les mesures et les ressources nécessaires;
9. invite l'Union européenne et ses États membres à renforcer la cohérence entre la politique internationale de l'Union en matière de sciences et de technologies et les besoins fondamentaux des pays africains, conduisant ainsi à la mise sur pied d'un nouveau cadre mondial pour la science et la diplomatie avec l'Afrique;
10. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux parlements des États membres et aux Nations unies.