Résolution du Parlement européen du 24 novembre 2022 sur le bilan de l’Année européenne de la jeunesse 2022 (2022/2953(RSP))
Le Parlement européen,
– vu l’article 165, paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE)(1),
– vu l’article 165, paragraphe 4, et l’article 166, paragraphe 4, du traité FUE,
– vu la décision (UE) 2021/2316 du Parlement européen et du Conseil du 22 décembre 2021 relative à l’Année européenne de la jeunesse (2022)(2),
– vu la feuille de route de Bratislava du 16 septembre 2016,
– vu la déclaration de Rome du 25 mars 2017,
– vu le plan d’action sur le socle européen des droits sociaux, du 4 mars 2021,
– vu la recommandation CM/Rec(2017)4 du 31 mai 2017 du Conseil de l’Europe relative au travail de jeunesse;
– vu la stratégie du Conseil de l’Europe pour le secteur jeunesse à l’horizon 2030, du 23 janvier 2020,
– vu la Charte européenne révisée du Conseil de l’Europe sur la participation des jeunes à la vie locale et régionale,
– vu la recommandation CM/Rec(2019)4 du Conseil de l’Europe relative à l’aide aux jeunes réfugiés en transition vers l’âge adulte;
– vu la résolution du Conseil de l’Union européenne et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, sur un cadre pour la coopération européenne dans le domaine de la jeunesse: la stratégie de l’Union européenne en faveur de la jeunesse 2019‑2027(3),
– vu le plan d’action de la Commission du 30 septembre 2020 pour l’espace européen de l’éducation,
– vu le plan d’action de la Commission en matière d’éducation numérique (2021‑2027),
– vu sa résolution du 25 mars 2021 sur le thème «Donner forme à la politique d’éducation numérique»(4),
– vu les conclusions du Conseil du 7 décembre 2017 sur l’animation socio-éducative intelligente(5),
– vu les conclusions du Conseil du 5 juin 2019 sur les jeunes et l’avenir du travail(6),
– vu les conclusions du 3 octobre 2019 du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil sur l’animation socio‑éducative dans le domaine numérique(7),
– vu la résolution du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, relative au cadre pour l’établissement d’un programme de travail européen sur l’animation socio-éducative(8) et sa mise en œuvre conformément au «processus de Bonn»,
– vu sa résolution du 8 octobre 2020 sur la garantie pour la jeunesse(9),
– vu sa résolution du 17 décembre 2020 sur une Europe sociale forte pour des transitions justes(10),
– vu sa résolution du 10 février 2021 sur l’incidence de la COVID‑19 sur la jeunesse et le sport(11),
– vu le discours sur l’état de l’Union prononcé le 15 septembre 2021 par la Présidente de la Commission,
– vu sa position du 18 octobre 2022 sur la proposition de décision du Conseil relative aux lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres(12),
– vu l’avis du Comité économique et social européen sur l’évaluation d’impact de l’UE du point de vue des jeunes,
– vu les conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe en ce qui concerne l’éducation et la jeunesse,
– vu l’article 132, paragraphes 2 et 4, de son règlement intérieur,
A. considérant que l’Année européenne de la jeunesse (ci-après l’«Année européenne») avait été annoncée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l’état de l’Union du 15 septembre 2021, soulignant l’importance des jeunes Européens dans la construction d’un avenir meilleur – plus vert, plus inclusif, durable et numérique – et leur offrant des possibilités plus nombreuses et plus intéressantes, en veillant à ce que leurs voix soient entendues et en les plaçant au premier plan après la pandémie de COVID‑19;
B. considérant que l’Année européenne a été conçue pour atteindre les quatre objectifs généraux, à savoir renouveler les perspectives positives pour les jeunes et les aider à surmonter les conséquences de la pandémie sur leur vie; soutenir les jeunes et leur donner les moyens de devenir des citoyens actifs et engagés; mieux informer les jeunes générations des possibilités que leur offrent les politiques publiques aux niveaux européen, national, régional et local; et intégrer la politique de la jeunesse dans tous les domaines d’action pertinents de l’Union;
C. considérant que ces objectifs s’appuient sur un certain nombre d’initiatives politiques de l’Union déjà en place, depuis la garantie européenne pour la jeunesse jusqu’à la stratégie européenne pour la jeunesse et son dialogue de l’UE en faveur de la jeunesse, en passant par le programme de travail européen sur l’animation socio‑éducative et les perspectives d’un espace européen de l’éducation, entre autres; que ces politiques ont défini des objectifs urgents et absolument nécessaires pour améliorer effectivement les conditions de vie, d’apprentissage et de travail de tous les jeunes, mais que leur mise en œuvre reste largement fragmentée et incomplète; que, par conséquent, l’Année européenne devrait servir d’accélérateur à la mise en œuvre intégrale de ces politiques, par le biais d’une approche coordonnée, d’une méthodologie et d’un processus solides, et donner aux jeunes des possibilités de participer davantage et plus efficacement en tant qu’acteurs du changement au sein de la société;
D. considérant que les attentes les plus courantes des jeunes à l’égard de l’Année européenne en matière de démocratie sont que les décideurs écoutent davantage leurs demandes et y donnent suite (72 %) et qu’ils soutiennent leur développement personnel, social et professionnel (71 %)(13);
E. considérant que les organisations de jeunesse comptent parmi les principaux vecteurs de la participation des jeunes à la vie publique et de leur accès aux possibilités de développement grâce à la mobilité et aux possibilités d’apprentissage non formel et informel; que l’espace civique de nombreuses organisations de jeunesse se réduit dans plusieurs États membres de l’Union(14);
F. considérant que des disparités persistent entre les États membres et au sein de ceux‑ci, ce qui a souvent un impact négatif sur les jeunes moins favorisés des zones rurales ou reculées et sur ceux issus de tous types de minorités en ce qui concerne les possibilités d’éducation, d’acquisition de compétences et de travail; que trop de jeunes en Europe se trouvent dans des conditions de vie précaires et sont confrontés à des risques financiers importants pour poursuivre leurs études et acquérir les compétences et les expériences dont ils ont besoin pour prendre un bon départ dans la vie professionnelle;
G. considérant que les jeunes sont parmi les plus touchés par les répercussions économiques, psychologiques et sociales de la pandémie de COVID‑19 et les tensions économiques et politiques provoquées par la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, y compris l’augmentation des factures résultant de la grave crise énergétique et les perspectives inquiétantes liées à la dégradation croissante de l’environnement, ce qui met en péril leur bien‑être physique et mental;
H. considérant que les outils et les ressources disponibles pour les jeunes et leur inclusion dans l’élaboration des politiques ne sont souvent pas mis à la disposition de tous et sont peu visibles, ce qui a pour conséquence que de nombreux jeunes et organisations dirigées par des jeunes n’en ont pas connaissance, ou qu’ils ne sont pas suffisamment consultés ou impliqués par les décideurs dans les processus d’élaboration des politiques;
I. considérant, à cet égard, que le succès de l’Année européenne ne doit pas être mesuré uniquement à l’aune du nombre d’événements organisés ou de leur fréquentation, mais également au regard des mécanismes et politiques mis en place ou proposés pour exercer une action positive sur la position et le rôle des jeunes dans la société;
J. considérant que l’adoption extrêmement précipitée de la décision a rendu très difficile pour les institutions de l’Union et les parties prenantes de préparer l’Année européenne comme il convient et de manière à atteindre les objectifs fixés; que cela est d’autant plus regrettable qu’il est urgent d’améliorer la vie des jeunes en Europe; que, dans ces circonstances, le temps disponible n’a pas été suffisant pour mettre en œuvre une Année européenne significative et efficace; que des enseignements devraient être tirés de cette expérience pour les futures années européennes;
K. considérant que l’Année européenne touche déjà à sa fin et que des préparatifs sont en cours pour veiller à ce que ses retombées soient durables;
Conditions nécessaires à l’établissement et au déploiement des années européennes
1. se félicite de l’Année européenne de la jeunesse 2022, qui témoigne de l’engagement résolu de l’Union en faveur des jeunes et des générations futures; souligne que pendant la pandémie de COVID‑19, les jeunes ont été les plus affectés par les mesures sanitaires, qui ont entravé leur accès à une vie sociale et culturelle et nui à leur accès à l’éducation;
2. regrette profondément les conditions du lancement de l’Année européenne, en particulier la hâte avec laquelle le règlement a été adopté, retardant ainsi la mise en œuvre et le financement de nombreux projets; regrette, en outre, que cette situation ait nui aux actions de communication sur l’Année européenne dans les États membres et auprès des organisations de jeunesse et des jeunes eux‑mêmes; invite, dans ce contexte, la Commission à prolonger l’Année européenne jusqu’à la prochaine Journée de l’Europe, le 9 mai 2023, sans préjudice du lancement de l’Année européenne des compétences;
3. déplore que les décisions relatives aux futures années européennes puissent encore faire l’objet d’annonces tardives et invite la Commission à associer pleinement les institutions compétentes et la société civile concernée bien avant la date de lancement de toute future année européenne, afin d’en maximiser l’impact; souligne que l’annonce des années européennes quelques mois seulement avant leur démarrage prévu ne saurait devenir une nouvelle norme, car cela compromet la réussite du projet dans son ensemble; invite la Commission à veiller à l’avenir à ce que les années européennes puissent être préparées en temps utile pour toutes les parties prenantes;
4. se félicite de la conférence interinstitutionnelle finale sur l’Année européenne intitulée «Claim the future» (l’avenir est à toi), organisée le 6 décembre 2022; salue également le fait que le contenu ait été proposé et coorganisé par des jeunes; reconnaît que les thèmes choisis étaient axés sur une Europe de l’inclusion par l’éducation, une Europe numérique par l’éducation, le bien‑être européen par la généralisation des soins de santé mentale et le bien‑être européen par des soins de santé mentale accessibles; invite à cet égard la Commission à inclure et à refléter ces thèmes et conclusions dans le bilan de l’Année européenne;
5. demande à la Commission de proposer une communication définissant le suivi à donner à l’Année européenne en vue d’atteindre ses quatre objectifs, de soutenir les nouvelles initiatives et leur permettre de grandir, de parvenir à l’intégration complète des politiques de l’Union en faveur de la jeunesse dans tous les domaines d’action, de procéder à une évaluation et de rendre compte au Parlement de la contribution concrète de l’Année à la mise en œuvre de la stratégie de l’Union en faveur de la jeunesse 2019‑2027 et du programme de travail européen sur l’animation socio‑éducative;
6. souligne qu’un suivi tangible et concret devrait consister, d’une part, en la mise en œuvre d’une méthodologie sur la manière d’impliquer et d’écouter les jeunes dans l’ensemble de l’Union et, d’autre part, en la mise en œuvre de nouvelles politiques européennes et nationales découlant directement des conclusions de l’Année européenne;
7. se félicite de la contribution financière et des initiatives des différentes directions générales de la Commission; note toutefois que certaines des activités décrites auraient eu lieu de toute façon ou n’ont que peu de rapport avec les objectifs de l’Année européenne; invite la Commission à préciser quels sont les projets nouvellement créés dans le cadre de l’Année et ceux qui existaient déjà et ont été requalifiés pour les besoins de l’Année européenne; insiste sur la nécessité d’avoir une idée claire du financement exact de l’Année européenne par la Commission et les États membres;
Veiller à ce que les jeunes participent et soient associés de manière significative à l’élaboration des politiques et à la prise de décision
8. souligne qu’un tiers des participants au panel de citoyens de la conférence sur l’avenir de l’Europe étaient des jeunes âgés de 16 à 25 ans; soutient les propositions formulées par la plénière de la conférence sur l’avenir de l’Europe le 9 mai 2022, en particulier celles qui appelaient directement ou indirectement à la promotion de politiques axées sur la jeunesse;
9. invite la Commission à mettre en place une véritable «évaluation d’impact de l’UE du point de vue des jeunes» afin de garantir l’engagement, la participation et l’implication réels des jeunes dans la préparation de toutes les politiques de l’Union, de procéder à une évaluation systématique de l’impact de ses propositions afin de s’assurer qu’elles promeuvent et reflètent les besoins des jeunes et de prendre des mesures d’atténuation en cas d’impact négatif; estime qu’une telle évaluation d’impact de l’UE du point de vue des jeunes est essentielle pour prendre en compte l’avis des jeunes, améliorer l’impact positif des politiques de l’Union sur eux et rendre ces dernières clairement visibles pour eux, car la prochaine génération est directement concernée par les politiques élaborées aujourd’hui; souligne que l’évaluation d’impact de l’UE du point de vue des jeunes ne doit pas devenir une simple liste bureaucratique de cases à cocher, mais qu’elle doit impliquer tous les acteurs concernés de manière transversale afin d’atteindre son objectif; considère que les résultats de ladite évaluation d’impact devraient alimenter et compléter les processus déjà existants, tels que le dialogue entre les jeunes de l’Union;
10. propose d’assurer le suivi de l’Année européenne par un dialogue structuré régulier avec les jeunes au sein de sa commission de la culture et de l’éducation, dans l’idée de proposer une plateforme démocratique pour la participation ouverte et inclusive des jeunes au processus d’élaboration des politiques au niveau de l’Union;
11. demande une nouvelle fois à la Commission et aux États membres d’élaborer et de déployer des modules de citoyenneté mondiale et européenne dans le cadre des cursus nationaux et des expériences de mobilité à des fins d’apprentissage, afin de contribuer à une citoyenneté plus active et participative, à un système politique plus ouvert aux jeunes et à la lutte contre le racisme sous toutes ses formes, la discrimination et la violence à caractère sexiste, dans le but de déconstruire les préjugés et de construire des sociétés inclusives, exemptes de racisme structurel, qui encouragent la tolérance, la diversité et l’égalité entre les genres; invite la Commission à fournir aux enseignants les outils et les moyens nécessaires pour qu’ils s’engagent activement dans la création d’un cadre commun de l’Union en matière d’éducation à la citoyenneté, par exemple par le biais de l’académie Erasmus + des enseignants ou de la formation Jean Monnet des enseignants;
12. considère que la tenue d’événements décentralisés peut grandement contribuer à rapprocher l’Union des jeunes et propose de mettre en place un festival européen annuel de la culture et des idées afin d’encourager les débats et les activités culturelles à l’échelle locale sur des questions d’actualité choisies par les jeunes autour de la date symbolique du 9 mai;
Renforcer les mesures en faveur du bien‑être des jeunes
13. souligne le lien entre le bien-être des jeunes, d’une part, et les possibilités et capacités d’apprentissage et de travail, ainsi que le niveau de vie, dont ils disposent dans leur pays de résidence, d’autre part; constate avec inquiétude que les jeunes éprouvent une anxiété et une détresse mentale croissantes causées, entre autres, par l’impact de la pandémie de COVID‑19, la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, l’augmentation du coût de la vie et de la précarité énergétique, ainsi que l’urgence climatique;
14. demande une nouvelle fois à la Commission et aux États membres d’élaborer un plan européen pour la protection de la santé mentale dans l’éducation et la formation, y compris l’apprentissage informel et non formel, afin de veiller au bien‑être de notre jeune génération sous toutes ses formes; insiste sur l’importance de fournir un soutien psychologique régulier aux apprenants, aux enseignants et aux éducateurs dans le cadre du système éducatif; encourage le renforcement des liens entre les établissements d’enseignement et les organisations culturelles, de jeunesse et sportives ainsi que les réseaux de conseillers psychologiques afin de proposer des activités extrascolaires permettant d’accroître l’engagement social des jeunes;
15. est préoccupé par les graves répercussions de l’inflation, de la flambée des prix du logement et des services d’utilité publique et de la pénurie de logements dans certains pays de destination sur la mobilité des jeunes, qui entravent en particulier les personnes moins favorisées; souligne qu’il importe de veiller à ce que les programmes de l’Union apportent un soutien financier suffisant aux jeunes et aux organisations dirigées par des jeunes pour leur permettre de vivre des expériences de mobilité, que ce soit à des fins d’apprentissage, de formation ou de solidarité; invite, à cet égard, la Commission et les États membres à adapter avec diligence le niveau de l’aide financière accordée aux jeunes pour les expériences de mobilité afin de présever la dimension d’inclusion sociale des programmes de l’Union;
Lutter contre la précarité des jeunes et leur assurer un bon départ dans la vie professionnelle
16. demande une nouvelle fois aux États membres de mettre en œuvre la garantie pour l’enfance afin de veiller à ce que chaque enfant dans le besoin ait accès à des services gratuits et efficaces d’éducation et d’accueil de la petite enfance, à une éducation de qualité, y compris à des activités à l’école, et aux soins de santé, ainsi qu’un accès effectif à une alimentation saine et à un logement décent; invite en outre les États membres à mettre en œuvre la garantie renforcée pour la jeunesse afin que chaque jeune reçoive une offre d’emploi, de formation continue, d’apprentissage et de stage de bonne qualité, en fonction de ses besoins; se félicite des actions de la Commission visant à faciliter l’échange de bonnes pratiques et la coordination des plans d’action nationaux à cet égard, et l’encourage à poursuivre ses efforts jusqu’à ce que les objectifs soient pleinement atteints;
17. insiste sur le rôle essentiel de l’animation socio-éducative pour relever les défis auxquels les jeunes sont confrontés, en particulier en ce qui concerne sa contribution au développement personnel, au bien‑être et à l’épanouissement personnel; invite les États membres à mieux reconnaître la valeur de l’animation socio‑éducative et à reconstruire et renforcer durablement les structures de l’animation socio‑éducative chaque fois que cela est nécessaire;
18. invite la Commission et les États membres à proposer un cadre juridique commun pour assurer une rémunération équitable des stages et des apprentissages; insiste sur le fait que des conditions de travail décentes et une rémunération équitable devraient être garanties à tous les stagiaires afin d’éviter les pratiques d’exploitation;
19. souligne que la transition de l’école au monde du travail dépend dans une large mesure de la reconnaissance des diplômes, des qualifications ou des périodes d’apprentissage acquis par les jeunes à l’étranger; regrette que des obstacles persistent dans ce domaine et invite instamment la Commission et les États membres à rendre cette reconnaissance automatique, en tirant notamment parti des possibilités offertes par la numérisation; encourage les États membres à valider et reconnaître également les compétences et les aptitudes acquises grâce aux expériences d’apprentissage non formel et informel et à l’animation socio‑éducative parallèlement à l’éducation formelle dans l’ensemble de l’Union et en dehors de celle‑ci; réaffirme que cela ne doit pas porter atteinte au droit à un enseignement supérieur de qualité;
Investir dans la prochaine génération par le biais de l’éducation
20. souligne qu’investir dans les possibilités d’apprentissage des jeunes a un impact direct non seulement sur la vie future des jeunes en tant qu’individus, mais aussi sur la santé économique et la cohésion de la société dans son ensemble; insiste sur la nécessité de lutter contre les difficultés que rencontrent les jeunes qui sont victimes de discrimination ou qui sont moins favorisés pour accéder aux différents niveaux des cadres éducatifs formels, informels et non formels, notamment les jeunes femmes, les jeunes membres des communautés LGBTIQ+, les jeunes migrants, les jeunes demandeurs d’asile et réfugiés et les apprenants souffrant de handicaps et de déficiences; invite dès lors les États membres à augmenter considérablement les dépenses publiques consacrées à l’éducation, y compris l’éducation numérique, la formation professionnelle et éducative, le perfectionnement et la reconversion professionnels; invite la Commission à promouvoir des indicateurs communs afin d’évaluer l’incidence des investissements, y compris NextGenerationEU, et des réformes visant à faire progresser les politiques spécifiques en faveur de la jeunesse et de l’éducation;
21. demande à nouveau aux États membres de mettre pleinement en œuvre l’espace européen de l’éducation d’ici 2025; salue dès lors les progrès déjà réalisés à cet égard dans certains États membres; invite les États membres à prendre les mesures adéquates nécessaires pour renforcer leurs infrastructures numériques, leur connectivité et leurs programmes éducatifs, à former de manière adéquate les enseignants et les éducateurs et à formuler des lignes directrices pour favoriser l’habileté numérique afin d’améliorer les nouvelles méthodes d’enseignement et de donner aux jeunes les moyens d’accéder efficacement à l’information, de combattre la désinformation et de lutter contre la violence en ligne, telle que l’incitation à la haine, le racisme, les abus sexuels commis contre des enfants en ligne, la violence fondée sur le genre, le cyberharcèlement et l’effet fantôme; rappelle l’écart existant en matière d’éducation entre les hommes et les femmes dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques (STIAM) et la nécessité de prendre des mesures correctives pour combler cet écart; attend avec intérêt l’examen à mi-parcours, par la Commission, du plan d’action en matière d’éducation numérique (2012‑2027);
o o o
22. charge sa Présidente de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres.
Réduction de l’espace dévolu à la société civile:l’incidence sur les jeunes et leurs organisations Resolution on Combating shrinking space with expanding opportunities for youth organisations, national youth councils and international non-governmental youth organisations (résolution sur la lutte contre la réduction de l’espace grâce à l’élargissement des possibilités offertes aux organisations de jeunesse, aux conseils nationaux de la jeunesse et aux organisations internationales non gouvernementales de jeunesse) Voicify: Part of Europe,