Index 
Textes adoptés
Mercredi 4 mai 2022 - Strasbourg
Suivi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe
 Renforcement du mandat d'Europol: coopération avec des parties privées, traitement de données à caractère personnel et appui à la recherche et l'innovation***I
 Subventions étrangères génératrices de distorsions ***I
 Décharges 2020: Budget général de l’UE – Commission et agences exécutives
 Décharge 2020: Budget général de l’UE - Parlement européen
 Décharge 2020: Budget général de l’UE - Conseil et Conseil européen
 Décharge 2020: Budget général de l’UE - Cour de justice de l’Union européenne
 Décharge 2020: Budget général de l’UE – Cour des comptes
 Décharge 2020: Budget général de l'UE - Comité économique et social européen
 Décharge 2020: Budget général de l’UE - Comité des régions
 Décharge 2020: Budget général de l’UE – Médiateur européen
 Décharge 2020: Budget général de l’UE – Contrôleur européen de la protection des données
 Décharge 2020: Budget général de l'UE - Service européen pour l'action extérieure
 Décharge 2020: Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop)
 Décharge 2020: Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound)
 Décharge 2020: Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne
 Décharge 2020: Observatoire européen des drogues et des toxicomanies
 Décharge 2020: Agence européenne pour l’environnement
 Décharge 2020: Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA)
 Décharge 2020: Centre de traduction des organes de l'Union européenne
 Décharge 2020: Agence européenne des médicaments
 Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust)
 Décharge 2020: Fondation européenne pour la formation
 Décharge 2020: Agence européenne pour la sécurité maritime
 Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne
 Décharge 2020: Autorité européenne de sécurité des aliments
 Décharge 2020: Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
 Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA)
 Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer
 Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL)
 Décharge 2020: Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes
 Décharge 2020: Agence du GNSS européen (à compter du 1er janvier 2021, l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial)
 Décharge 2020: Agence européenne de contrôle des pêches
 Décharge 2020: Agence européenne des produits chimiques
 Décharge 2020: Agence d’approvisionnement d’Euratom
 Décharge 2020: Agence de l'Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol)
 Décharge 2020: Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes
 Décharge 2020: Autorité bancaire européenne
 Décharge 2020: Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles
 Budget 2020: Autorité européenne des marchés financiers
 Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie
 Décharge 2020: Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE)
 Décharge 2020: Institut européen d’innovation et de technologie
 Décharge 2020: Bureau européen d’appui en matière d’asile
 Décharge 2020: Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA)
 Décharge 2020: Entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion
 Décharge 2020: l’entreprise commune SESAR
 Décharge 2020: Entreprise commune Clean Sky 2
 Décharge 2020: Entreprise commune Bio-industries
 Décharge 2020: Entreprise commune "Initiative en matière de médicaments innovants 2"
 Décharge 2020: Entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2
 Décharge 2020: Entreprise commune Shift2Rail
 Décharge 2020: Entreprise commune ECSEL
 Décharge 2020 : Entreprise commune pour le calcul à haute performance européen
 Décharge 2020: Budget général de l'UE - 8e, 9e, 10e et 11e FED
 Décharge 2020: performance, gestion financière et contrôle des agences de l’Union
 Non objection à un acte délégué: dispositions transitoires applicables aux certificats d’inspection délivrés en Ukraine

Suivi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe
PDF 127kWORD 46k
Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 sur le suivi des conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe (2022/2648(RSP))
P9_TA(2022)0141B9-0228/2022

Le Parlement européen,

–  vu le règlement intérieur de la conférence sur l’avenir de l’Europe (ci-après la «conférence»), tel qu’approuvé par le conseil exécutif et publié sur la plateforme numérique multilingue de la conférence,

–  vu les conclusions des neuf groupes de travail thématiques de la conférence, approuvées le 30 avril 2022 par l’assemblée plénière de la conférence,

–  vu le rapport d’activité de la plateforme numérique multilingue de la conférence sur l’avenir de l’Europe, publié en février 2022,

–  vu les contributions par État membre sur la plateforme numérique multilingue de la conférence sur l’avenir de l’Europe, publiées en février 2022,

–  vu les rapports des panels de citoyens nationaux et des événements nationaux, tels que publiés sur la plateforme numérique multilingue de la conférence,

–  vu le rapport sur les idées des jeunes pour la conférence sur l’avenir de l’Europe, publié à l’issue de la Rencontre des jeunes européens des 8 et 9 octobre 2021,

–  vu les recommandations du panel de citoyens européen n° 1 «Une économie plus forte, justice sociale et emploi / Éducation, culture, jeunesse et sport / Transformation numérique»,

–  vu les recommandations du panel de citoyens européen n° 2 «Démocratie européenne / Valeurs et droits, état de droit et sécurité»,

–  vu les recommandations du panel de citoyens européen n° 3 «Changement climatique et environnement / Santé»,

–  vu les recommandations du panel de citoyens européen n° 4 «L’UE dans le monde / Migration»,

–  vu sa résolution du 15 janvier 2020 sur la position du Parlement européen concernant la conférence sur l’avenir de l’Europe(1),

–  vu ses résolutions du 16 février 2017 sur l’amélioration du fonctionnement de l’Union européenne en mettant à profit le potentiel du traité de Lisbonne(2), du 16 février 2017 sur les évolutions et adaptations possibles de la structure institutionnelle actuelle de l’Union européenne(3), du 13 février 2019 sur l’état du débat sur l’avenir de l’Europe(4) et du 26 novembre 2020 sur le bilan des élections européennes(5);

–  vu l’article 132, paragraphe 2, de son règlement intérieur,

A.  considérant que l’Union européenne connaît une situation sans précédent par rapport à celle qui prévalait au moment du lancement du processus de la conférence, et qu’il convient de donner un nouvel élan à l’intégration européenne et de renforcer encore l’action commune et la solidarité face au retour de la guerre sur le continent européen;

B.  considérant que l’Union sera jugée sur sa capacité à sortir des crises actuelles et qu’elle devrait donc s’efforcer de devenir plus forte;

C.  considérant que le Parlement européen s’est pleinement engagé en faveur de la conférence, estimant fermement que l’Union doit être réformée afin de pouvoir relever non seulement les défis actuels, mais aussi les défis futurs;

D.  considérant que les conclusions de la conférence devront également aborder toutes les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dans un contexte d’après-pandémie déjà très difficile;

E.  considérant que les propositions issues de la participation des citoyens, traduites dans les conclusions finales de la conférence, demandent que l’Union européenne devienne plus démocratique, plus sûre, plus efficace, plus prospère, plus juste, plus durable, plus capable d’agir et un acteur plus influent dans le monde;

F.  considérant que l’Union devrait être dotée de moyens suffisants et appropriés pour atteindre les objectifs susmentionnés, ce qui met en évidence une fois de plus la nécessité d’améliorer le fonctionnement des institutions;

G.  considérant que l’Union devrait dès lors être dotée d’outils lui permettant de relever d’importants défis transnationaux dans les domaines de la sécurité, de la santé, du changement climatique et de l’environnement, de la migration, de la numérisation, de la défense, de la fiscalité, de la lutte contre les inégalités, des politiques économiques et sociales et de la géopolitique;

H.  considérant qu’outre les propositions législatives, un processus de réformes institutionnelles doit être lancé pour mettre en œuvre les recommandations et les attentes formulées lors du processus de participation des citoyens;

I.  considérant que de nouvelles politiques et, dans certains cas, des modifications des traités sont nécessaires non pas en tant que moyens en soi, mais dans l’intérêt de tous les Européens, en visant à redéfinir l’Union de manière à garantir son autonomie stratégique ouverte, sa sécurité, sa durabilité et sa compétitivité, l’amélioration des conditions de vie et de travail et le respect de l’état de droit et des droits fondamentaux;

J.  considérant que la conférence montre, une fois de plus, que toute réforme de l’Union exige la pleine participation du Parlement, de la Commission, du Conseil et des parties prenantes concernées, ainsi qu’un dialogue direct avec les citoyens;

K.  considérant que l’expérience de la conférence confirme l’importance de renforcer toutes les voies possibles de dialogue et de coopération entre le Parlement européen et les parlements nationaux;

1.  se félicite des conclusions de la conférence approuvées par l’assemblée plénière de la conférence le 30 avril 2022;

2.  se déclare satisfait des propositions ambitieuses et constructives formulées par la conférence, sur la base des recommandations et des idées issues des panels de citoyens européens et nationaux, de la Rencontre des jeunes européens et de la plateforme en ligne; se félicite que les conclusions de la conférence aient été élaborées dans le cadre d’un processus axé sur les citoyens et souligne l’importance que revêt la participation des citoyens à la démocratie européenne;

3.  estime que la conférence a permis une participation innovante et fructueuse des citoyens européens et a offert aux institutions européennes une nouvelle occasion, ce qui a donné lieu à un dialogue global sur l’avenir de l’Union entre les citoyens, les parlements nationaux, les autorités régionales et locales, les partenaires sociaux et les organisations de la société civile;

4.  souligne l’importance de la dimension parlementaire du processus de la conférence et exprime son souhait d’encourager et de renforcer le dialogue et la coopération entre les parlements nationaux et le Parlement européen;

5.  estime qu’un rôle accru dans le processus décisionnel de l’Union va de pair avec des institutions de l’Union plus démocratiques, transparentes et responsables; soutient, en outre, le recours continu à la participation et à la consultation des citoyens dans le cadre de ce processus;

6.  souligne que les crises les plus récentes appellent des solutions européennes communes; estime que la conférence a constitué une occasion unique de présenter à l’Union des propositions tournées vers l’avenir à cet égard;

7.  estime que l’agression russe contre l’Ukraine démontre la nécessité d’une Union géopolitique plus forte, parlant d’une seule voix dans le monde et poursuivant des politiques communes dans les domaines de la sécurité, de la défense, de l’énergie et des migrations, fondées sur une action commune et une solidarité totale;

8.  rappelle qu’en réponse à la pandémie de COVID-19, l’Union a démontré sa capacité à agir et à promouvoir des solutions innovantes et communes en matière de santé, de croissance économique et de cohésion sociale; est d’avis que ces actions positives doivent être transformées en un nouveau cadre institutionnel et stratégique permanent;

9.  souligne que les conclusions de la conférence montrent qu’il est urgent que l’Union joue un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et la promotion de la durabilité;

10.  souligne la nécessité de donner suite aux conclusions de la conférence et aux attentes des citoyens en œuvrant à des changements ambitieux dans certaines de nos politiques les plus cruciales;

11.  estime qu’il est possible d’approfondir l’intégration politique et de parvenir à une véritable démocratie, comme le soulignent les conclusions de la conférence, en établissant un droit d’initiative législative pour le Parlement européen et en abolissant l’unanimité au Conseil;

12.  reconnaît que les conclusions de la conférence nécessitent des modifications du traité, notamment en ce qui concerne la simplification de l’architecture institutionnelle de l’Union, le renforcement de l’obligation de rendre des comptes et de la transparence dans le processus décisionnel et une nouvelle réflexion sur les compétences de l’Union;

13.  soutient, comme le soulignent les conclusions des groupes de travail de la conférence, une évolution vers un modèle de croissance durable, inclusif et résilient; le renforcement de la compétitivité et de la résilience de l’économie de l’Union, en accordant une attention particulière aux PME en tant qu’épine dorsale de notre économie, et un contrôle de la compétitivité; la mise en œuvre intégrale du socle européen des droits sociaux, y compris ses grands objectifs pertinents pour 2030; l’inclusion d’un protocole sur le progrès social; et la promotion d’investissements tournés vers l’avenir, axés sur les transitions juste, écologique et numérique et caractérisés par une forte dimension sociale, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes, en tenant également compte des exemples de NextGenerationEU et de l’instrument européen de soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence (SURE);

14.  estime qu’il est essentiel de se concentrer sur le suivi des propositions de la conférence afin de répondre aux demandes des citoyens; attend de la part de toutes les institutions européennes qu’elles s’engagent à adopter une approche constructive et ambitieuse, conformément à leurs rôles et compétences respectifs, à chaque étape du suivi, y compris en formulant des propositions législatives;

15.  se tient prêt à jouer son rôle et à assurer un suivi approprié des résultats de la conférence; appelle dès lors de ses vœux la convocation d’une convention, par le déclenchement de la procédure de révision des traités prévue à l’article 48 du traité sur l’Union européenne, et invite sa commission des affaires constitutionnelles à engager la procédure nécessaire en conséquence;

16.  charge sa Présidente de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres.

(1) JO C 270 du 7.7.2021, p. 71.
(2) JO C 252 du 18.7.2018, p. 215.
(3) JO C 252 du 18.7.2018, p. 201.
(4) JO C 449 du 23.12.2020, p. 90.
(5) JO C 425 du 20.10.2021, p. 98.


Renforcement du mandat d'Europol: coopération avec des parties privées, traitement de données à caractère personnel et appui à la recherche et l'innovation***I
PDF 136kWORD 61k
Résolution
Texte
Annexe
Résolution législative du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) 2016/794 en ce qui concerne la coopération d’Europol avec les parties privées, le traitement de données à caractère personnel par Europol à l’appui d’enquêtes pénales et le rôle d’Europol en matière de recherche et d’innovation (COM(2020)0796 – C9-0401/2020 – 2020/0349(COD))
P9_TA(2022)0142A9-0290/2021

(Procédure législative ordinaire: première lecture)

Le Parlement européen,

–  vu la proposition de la Commission au Parlement européen et au Conseil (COM(2020)0796),

–  vu l’article 294, paragraphe 2, et l’article 88 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, conformément auxquels la proposition lui a été présentée par la Commission (C9-0401/2020),

–  vu l’article 294, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’accord provisoire approuvé en vertu de l’article 74, paragraphe 4, de son règlement intérieur par la commission compétente, et l’engagement pris par le représentant du Conseil, par lettre du 11 février 2022, d’approuver la position du Parlement européen, conformément à l’article 294, paragraphe 4, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 59 de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (A9-0290/2021),

1.  arrête la position en première lecture figurant ci-après;

2.  prend note des déclarations de la Commission annexées à la présente résolution, qui seront publiées dans la série C du Journal officiel de l’Union européenne;

3.  prend note de la déclaration du Conseil annexée à la présente résolution, qui sera publiée dans la série C du Journal officiel de l’Union européenne;

4.  demande à la Commission de le saisir à nouveau, si elle remplace, modifie de manière substantielle ou entend modifier de manière substantielle sa proposition;

5.  charge sa Présidente de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la Commission ainsi qu’aux parlements nationaux.

Position du Parlement européen arrêtée en première lecture le 4 mai 2022 en vue de l’adoption du règlement (UE) 2022/... du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) 2016/794 en ce qui concerne la coopération d'Europol avec les parties privées, le traitement de données à caractère personnel par Europol à l'appui d'enquêtes pénales et le rôle d'Europol en matière de recherche et d'innovation

P9_TC1-COD(2020)0349


(Étant donné l'accord intervenu entre le Parlement et le Conseil, la position du Parlement correspond à l'acte législatif final, le règlement (UE) 2022/991.)

ANNEXE À LA RÉSOLUTION LÉGISLATIVE

Déclarations de la Commission sur le règlement (UE) 2022/991 du Parlement européen et du Conseil(1)

Déclaration de la Commission sur la mise en œuvre du mécanisme permettant à Europol de proposer d’introduire des signalements dans le système d’information Schengen

Dans le cadre de l’évaluation à laquelle la Commission procèdera au titre de l’article 68, paragraphe 3, du règlement (UE) 2016/794 trois ans après l’entrée en vigueur du présent règlement modifiant le règlement (UE) 2016/794, la Commission rendra compte de l’impact opérationnel du nouveau mécanisme prévu à l’article 4, paragraphe 1, point r), du règlement (UE) 2016/794. En vertu de ce mécanisme, Europol peut proposer aux États membres, sur la base d’informations reçues de pays tiers ou d’organisations internationales, d’introduire, dans le système d’information Schengen, des signalements pour information dans l’intérêt de l’Union à propos de personnes impliquées dans des activités terroristes ou dans la grande criminalité organisée. La Commission procèdera à cette évaluation en s’appuyant sur les rapports que fournira Europol sur les propositions de signalements dans le système d’information Schengen et sur les signalements introduits ensuite par les États membres dans le système d’information Schengen.

Déclaration de la Commission sur les relations entre Europol et le Parquet européen

De l’avis de la Commission, les dispositions concernant les relations entre Europol et le Parquet européen, énoncées à l’article 20 bis du règlement (UE) 2016/794, ne peuvent limiter les obligations qui incombent à Europol en vertu de l’article 24, paragraphe 1, du règlement (UE) 2017/1939 du Conseil, et doivent donc être interprétées et appliquées dans le respect de ce dernier article.

Déclaration de la Commission sur les dispositions relatives à la coopération d’Europol avec les pays tiers

En ce qui concerne les règles applicables à la coopération d’Europol avec les pays tiers, la Commission indique que tout transfert de données à caractère personnel d’Europol vers un pays tiers sur la base d’un “instrument juridiquement contraignant” nécessite un accord international conclu en vertu de l’article 218 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, comme le prévoit déjà l’article 25, paragraphe 1, point b), du règlement (UE) 2016/794. La Commission souligne également que tout transfert de données à caractère personnel d’Europol vers un pays tiers sur la base d’une évaluation, par Europol, des garanties appropriées doit satisfaire aux exigences définies par la jurisprudence(2) de la Cour de justice de l’Union européenne, ce qui nécessite qu’Europol parvienne à la conclusion que le niveau de protection des données dans le pays tiers est substantiellement équivalent à celui garanti dans l’UE. L'autorisation de transferts de données sur la base d’une telle évaluation, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir l’accord préalable du Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) prévu à l’article 25, paragraphe 6, du règlement (UE) 2016/794, entraînera des risques d’intervention ultérieure du CEPD en cas d’évaluation divergente des garanties en matière de protection des données, ce qui pourrait avoir une incidence négative sur la coopération en matière répressive.

Déclaration de la Commission sur le renforcement de la coopération entre Europol et Interpol

La Commission rappelle que, dans le cadre des négociations menées actuellement en vue d’un accord de coopération entre l’Union européenne et l’Organisation internationale de police criminelle (O.I.P.C.-INTERPOL), et conformément aux directives de négociation du Conseil(3), elle cherche à renforcer la coopération entre Europol et Interpol, compte tenu des dernières évolutions en date dans la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité organisée transfrontière et transnationale, ainsi que des besoins opérationnels actuels et du mandat d’Europol. La Commission s’efforce de garantir, conformément aux directives de négociation du Conseil(4), que l’accord fournira la base juridique permettant d’autoriser Europol à accéder aux bases de données d’Interpol utiles pour l’exécution de ses missions.

Déclaration du Conseil concernant les notices rouges d'Interpol, dans le cadre de l’adoption du règlement (UE) 2022/991 du Parlement européen et du Conseil(5)

Dans le contexte de la coopération en cours entre l'UE et Interpol, le Conseil se félicite des progrès accomplis par Interpol dans la mise en place de mécanismes internes permettant d'évaluer, avant la publication et la diffusion des notices rouges, toute violation du statut d'Interpol. Les États membres continueront à soutenir Interpol dans ces efforts et se félicitent qu'un représentant d'Interpol ait communiqué, au niveau d'un groupe de travail du Conseil, des informations concernant les efforts déployés au sein d'Interpol pour prévenir le recours abusif aux notices rouges pour des raisons politiques ou aux fins de violations des droits de l'homme, et ils appellent à un échange continu et régulier sur cette question entre Interpol et ses bureaux centraux nationaux, afin de mieux sensibiliser aux mesures à prendre par les États membres en coopération avec Interpol. Le Conseil continuera à soutenir Interpol dans la promotion des normes et procédures INTERPOL existantes en matière de qualité et de conformité des données et invitera Interpol à informer régulièrement le Conseil au niveau des groupes de travail.

(1) Règlement (UE) 2022/991 du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2022 modifiant le règlement (UE) 2016/794 en ce qui concerne la coopération d’Europol avec les parties privées, le traitement de données à caractère personnel par Europol à l'appui d'enquêtes pénales et le rôle d’Europol en matière de recherche et d’innovation (JO L 169 du 27.6.2022, p. 1).
(2)Avis 1/15 du 26 juillet 2017, Accord PNR UE-Canada, EU:C:2017:592; arrêt du 6 octobre 2015, Schrems, C‑362/14, EU:C:2015:650; arrêt du 16 juillet 2020, Schrems II, C‑311/18, EU:C:2020:559.
(3)Décision (UE) 2021/1312 du Conseil du 19 juillet 2021 autorisant l’ouverture de négociations en vue d’un accord de coopération entre l’Union européenne et l’Organisation internationale de police criminelle (O.I.P.C.-INTERPOL).
(4)Décision (UE) 2021/1312 du Conseil du 19 juillet 2021 autorisant l’ouverture de négociations en vue d’un accord de coopération entre l’Union européenne et l’Organisation internationale de police criminelle (O.I.P.C.-INTERPOL).
(5) Règlement (UE) 2022/991 du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2022 modifiant le règlement (UE) 2016/794 en ce qui concerne la coopération d’Europol avec les parties privées, le traitement de données à caractère personnel par Europol à l'appui d'enquêtes pénales et le rôle d’Europol en matière de recherche et d’innovation (JO L 169 du 27.6.2022, p. 1).


Subventions étrangères génératrices de distorsions ***I
PDF 230kWORD 74k
Amendements du Parlement européen, adoptés le 4 mai 2022, à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif aux subventions étrangères faussant le marché intérieur (COM(2021)0223 – C9-0167/2021 – 2021/0114(COD))(1)
P9_TA(2022)0143A9-0135/2022

(Procédure législative ordinaire: première lecture)

Texte proposé par la Commission   Amendement
Amendement 1
Proposition de règlement
Considérant 2
(2)  Dans le même temps, il se peut que des entreprises perçoivent des subventions de pays tiers qui octroient des fonds publics, lesquels sont ensuite utilisés, par exemple, pour financer des activités économiques dans le marché intérieur, quel que soit le secteur de l’économie, telles que la participation à des appels d’offres publics ou l’acquisition d’entreprises, y compris celles possédant des actifs stratégiques comme des infrastructures critiques et des technologies innovantes. À l’heure actuelle, ces subventions ne sont pas soumises aux règles de l’Union en matière d’aides d’État.
(2)  Dans le même temps, il se peut que des entreprises perçoivent des subventions de pays tiers, lesquelles sont ensuite utilisées, par exemple, pour financer des activités économiques dans le marché intérieur, quel que soit le secteur de l’économie, telles que la participation à des appels d’offres publics ou l’acquisition d’entreprises, y compris celles possédant des actifs stratégiques comme des infrastructures critiques et des technologies innovantes. À l’heure actuelle, ces subventions ne sont pas soumises aux règles de l’Union en matière d’aides d’État. Des préoccupations similaires valent pour les entreprises d’État.
Amendement 2
Proposition de règlement
Considérant 2 bis (nouveau)
(2 bis)  Même si le présent règlement doit couvrir tous les secteurs économiques, il convient que la Commission accorde une attention particulière aux secteurs présentant un intérêt stratégique pour l’Union ainsi qu’aux infrastructures critiques, telles que celles mentionnées à l’article 4, paragraphe 1, point a), du règlement (UE) 2019/452 du Parlement européen et du Conseil.
Amendement 3
Proposition de règlement
Considérant 5 bis (nouveau)
(5 bis)  Le présent règlement devrait être cohérent et coordonné avec les instruments existants, tels que le règlement (CE) nº 139/2004 du Conseil1 bis, la directive nº 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil1 ter, le règlement (UE) 2019/452 du Parlement européen et du Conseil1 quater ou le règlement (UE) 2022/. du Parlement européen et du Conseil1 quinquies. Dans son application des différents instruments, la Commission devrait veiller à assurer un partage efficace des renseignements nécessaires de manière à garantir une approche pluridisciplinaire.
__________________
1 bis Règlement (CE) nº 139/2004 du Conseil du 20 janvier 2004 relatif au contrôle des concentrations entre entreprises («règlement CE sur les concentrations») (JO L 24 du 29.1.2004, p. 1).
1 ter Directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 65).
1 quater Règlement (UE) 2019/452 du Parlement européen et du Conseil du 19 mars 2019 établissant un cadre pour le filtrage des investissements directs étrangers dans l’Union (JO L 79 I du 21.3.2019, p. 1).
1 quinquies Règlement (UE) 2022... du Parlement européen et du Conseil concernant l’accès des opérateurs économiques, des produits et des services des pays tiers aux marchés publics de l’Union et établissant des procédures visant à faciliter les négociations relatives à l’accès des opérateurs économiques, des produits et des services originaires de l’Union aux marchés publics des pays tiers (Instrument relatif aux marchés publics internationaux - IMPI) (JO L...).
Amendement 4
Proposition de règlement
Considérant 6
(6)  Il convient d’établir des règles et procédures pour enquêter sur les subventions étrangères qui faussent réellement ou potentiellement le marché intérieur et, le cas échéant, de remédier à ces distorsions. Une subvention étrangère pourrait fausser le marché intérieur si l’entreprise qui en bénéficie exerce une activité économique dans l’Union. Le présent règlement devra donc établir des règles pour toutes les entreprises exerçant une activité économique dans l’Union. Compte tenu de l’importance des activités économiques exercées par les PME et de leur contribution à la réalisation des principaux objectifs stratégiques de l’Union, une attention particulière est accordée à l’incidence du présent règlement sur ces activités.
(6)  Il convient d’établir des règles et procédures pour enquêter sur les subventions étrangères qui faussent réellement ou potentiellement le marché intérieur et, le cas échéant, de remédier à ces distorsions. Une subvention étrangère pourrait fausser le marché intérieur si l’entreprise qui en bénéficie exerce une activité économique dans l’Union. L’application et la mise en œuvre appropriées du présent règlement devraient contribuer à la résilience du marché intérieur face aux distorsions provoquées par des subventions étrangères et renforcer ainsi l’autonomie stratégique ouverte de l’Union. Le présent règlement devra donc établir des règles pour toutes les entreprises exerçant une activité économique dans l’Union. Compte tenu de l’importance des activités économiques exercées par les PME et de leur contribution à la réalisation des principaux objectifs stratégiques de l’Union, une attention particulière est accordée à l’incidence du présent règlement sur ces activités.
Amendement 5
Proposition de règlement
Considérant 7 bis (nouveau)
(7 bis)  Étant donné que les autorités compétentes des États membres jouent un rôle important dans l’application du présent règlement, les États membres devraient veiller à ce que leurs autorités coopèrent et se coordonnent efficacement avec la Commission dans l’application du présent règlement. À cette fin, la Commission devrait pouvoir mettre en place une coopération structurée afin de partager des renseignements et de se coordonner.
Amendement 6
Proposition de règlement
Considérant 9
(9)  Une contribution financière doit être fournie, directement ou indirectement, par les autorités publiques d’un pays tiers. La contribution financière peut être accordée par l’intermédiaire d’entités publiques ou privées. L’octroi éventuel d’une contribution financière par une entité publique devra être déterminé au cas par cas en tenant dûment compte d’éléments tels que les caractéristiques de l’entité concernée et l’environnement juridique et économique prévalant dans le pays dans lequel l’entité opère, y compris le rôle des pouvoirs publics dans l’économie. Des contributions financières peuvent également être octroyées par l’intermédiaire d’une entité privée si ses actions peuvent être attribuées au pays tiers.
(9)  Une contribution financière doit être fournie, directement ou indirectement, par un pays tiers. La contribution financière peut être accordée par l’intermédiaire d’entités publiques ou privées. L’octroi éventuel d’une contribution financière par une entité publique devra être déterminé au cas par cas en tenant dûment compte d’éléments tels que les caractéristiques de l’entité concernée et l’environnement juridique et économique prévalant dans le pays tiers dans lequel l’entité opère, y compris le rôle des pouvoirs publics de ce pays tiers dans l’économie. Des contributions financières peuvent également être octroyées par l’intermédiaire d’une entité privée si ses actions peuvent être attribuées au pays tiers. Des mesures de soutien économiquement équivalentes à une contribution financière devraient également être considérées comme une contribution financière. Une telle contribution financière pourrait couvrir une situation dans laquelle le bénéficiaire dispose d’un accès privilégié à son marché intérieur, notamment au moyen de droits exclusifs ou spéciaux ainsi que d’exceptions sélectives de droit ou de fait pour les règles applicables ou bien les mesures équivalentes, pour la fourniture de biens ou de services dans le pays tiers tels que conféré par le droit national ou le bénéfice d’un marché captif national en raison des conditions juridiques et économiques en vigueur. Cette situation pourrait donner lieu à un avantage concurrentiel artificiel qui pourrait s’exercer par effet de levier sur le marché intérieur et, partant, exacerber l’effet de distorsion de toute subvention.
Amendement 7
Proposition de règlement
Considérant 10
(10)  Une telle contribution financière devra conférer un avantage à une entreprise exerçant une activité économique dans le marché intérieur. Une contribution financière qui profite à une entité exerçant des activités non économiques ne constitue pas une subvention étrangère. L’existence d’un avantage doit être établie sur la base de critères de référence comparatifs, tels que les pratiques des investisseurs privés en matière d’investissement, les taux de financement pouvant être obtenus sur le marché, un traitement fiscal comparable ou la rémunération adéquate établie pour un bien ou un service donné. Si aucun critère de référence directement comparable n’est disponible, les critères de référence existants peuvent être ajustés ou d’autres critères de référence peuvent être déterminés sur la base de méthodes d’évaluation généralement admises.
(10)  Une contribution financière devra conférer un avantage à une entreprise exerçant une activité économique dans le marché intérieur. Une contribution financière qui profite à une entité exerçant des activités non économiques ne constitue pas une subvention étrangère. L’existence d’un avantage doit être établie sur la base de critères de référence comparatifs, tels que les pratiques des investisseurs privés en matière d’investissement, les taux de financement pouvant être obtenus sur le marché, un traitement fiscal comparable ou la rémunération adéquate établie pour un bien ou un service donné. Si aucun critère de référence directement comparable n’est disponible, les critères de référence existants peuvent être ajustés ou d’autres critères de référence peuvent être déterminés sur la base de méthodes d’évaluation généralement admises. L’établissement de prix de transfert est susceptible de conférer un avantage et d’être considéré comme équivalent à une contribution financière s’il n’est pas conforme aux conditions normales de marché.
Amendement 8
Proposition de règlement
Considérant 11 bis (nouveau)
(11 bis)  Une subvention étrangère est considérée comme accordée à compter du moment où le bénéficiaire dispose d’un droit à recevoir la subvention. Le versement effectif de la subvention n’est pas une condition nécessaire pour que celle-ci relève du champ d’application du présent règlement.
Amendement 9
Proposition de règlement
Considérant 14
(14)  Lors de l’application de ces indicateurs, la Commission pourra tenir compte de différents éléments, tels que le volume de la subvention en termes absolus ou par rapport à la taille du marché ou à la valeur de l’investissement. Par exemple, si dans le cadre d’une concentration, une subvention étrangère couvre une partie substantielle du prix d’achat de la cible, elle est susceptible de générer des distorsions. De même, les subventions étrangères couvrant une partie substantielle de la valeur estimée d’un marché à attribuer dans le cadre d’une procédure de passation de marché public sont susceptibles de provoquer des distorsions. Si une subvention étrangère est octroyée pour couvrir les coûts d’exploitation, elle semble davantage susceptible d’entraîner des distorsions que si elle est octroyée pour les coûts d’investissement. Les subventions étrangères aux petites et moyennes entreprises peuvent être considérées comme étant moins susceptibles de générer des distorsions que les subventions étrangères aux grandes entreprises. En outre, il convient de tenir compte des caractéristiques du marché, et en particulier des conditions de concurrence sur celui-ci, telles que les barrières à l’entrée. Les subventions étrangères qui entraînent une surcapacité parce qu’elles soutiennent des actifs non rentables ou encouragent des investissements dans des extensions de capacité qui, sans elles, n’auraient pas été réalisées, sont susceptibles de provoquer des distorsions. Une subvention étrangère accordée à un bénéficiaire qui enregistre une faible activité dans le marché intérieur, mesurée par exemple par le chiffre d’affaires réalisé dans l’Union, est moins susceptible de provoquer des distorsions qu’une subvention étrangère accordée à un bénéficiaire dont le niveau d’activité est plus important dans le marché intérieur. Enfin, en règle générale, il y a lieu de considérer les subventions étrangères ne dépassant pas 5 000 000 EUR comme peu susceptibles de fausser le marché intérieur au sens du présent règlement.
(14)  Lors de l’application de ces indicateurs, la Commission pourra tenir compte de différents éléments, tels que le volume de la subvention en termes absolus ou par rapport à la taille du marché ou à la valeur de l’investissement. Par exemple, si dans le cadre d’une concentration, une subvention étrangère couvre une partie substantielle du prix d’achat de la cible, elle est susceptible de générer des distorsions. De même, les subventions étrangères couvrant une partie substantielle de la valeur estimée d’un marché à attribuer dans le cadre d’une procédure de passation de marché public sont susceptibles de provoquer des distorsions. Si une subvention étrangère est octroyée pour couvrir les coûts d’exploitation, elle semble davantage susceptible d’entraîner des distorsions que si elle est octroyée pour les coûts d’investissement. Les subventions étrangères aux petites et moyennes entreprises peuvent être considérées comme étant moins susceptibles de générer des distorsions que les subventions étrangères aux grandes entreprises. En outre, il convient de tenir compte des caractéristiques du marché, et en particulier des conditions de concurrence sur celui-ci, telles que les barrières à l’entrée. Les subventions étrangères qui entraînent une surcapacité parce qu’elles soutiennent des actifs non rentables ou encouragent des investissements dans des extensions de capacité qui, sans elles, n’auraient pas été réalisées ou acquises, sont susceptibles de provoquer des distorsions. Une subvention étrangère accordée à un bénéficiaire qui enregistre une faible activité dans le marché intérieur, mesurée par exemple par le chiffre d’affaires réalisé dans l’Union, est moins susceptible de provoquer des distorsions qu’une subvention étrangère accordée à un bénéficiaire dont le niveau d’activité est plus important dans le marché intérieur. L’évolution de l’activité économique peut également être prise en compte pour permettre à la Commission de prendre des mesures lorsque le niveau d’activité d’une entreprise est faible, mais devrait, selon les attentes, croître fortement. La Commission devrait pouvoir, dans son évaluation d’une distorsion, apprécier si un pays tiers dispose d’un système efficace de contrôle des subventions qui est au moins équivalent au système de l’Union et qui rendrait les subventions octroyées par ce pays tiers moins susceptibles de fausser le marché intérieur au sens du présent règlement. La Commission devrait donc encourager les pays tiers à concevoir de tels systèmes de contrôle des subventions, y compris en concluant et en appliquant des accords bilatéraux prévoyant des dispositions de fond sur l’égalité des conditions de concurrence et en encourageant les pays tiers à se conformer aux obligations internationales en matière de subventions et à s’aligner sur l’Union en ce qui concerne les initiatives visant à améliorer les règles internationales en matière de subventions et de neutralité concurrentielle, notamment au sein de l’OMC. En règle générale, il y a lieu de considérer les subventions étrangères ne dépassant pas 4 000 000 EUR comme peu susceptibles de fausser le marché intérieur au sens du présent règlement. La Commission devrait élaborer et publier des lignes directrices détaillant l’appréciation de la nature génératrice de distorsions d’une subvention afin d’assurer la sécurité juridique de tous les acteurs du marché. Les lignes directrices devraient également fournir des exemples et des cas typiques de subventions génératrices de distorsions ou non.
Amendement 10
Proposition de règlement
Considérant 16
(16)  La Commission devra tenir compte des effets positifs de la subvention étrangère sur le développement de l’activité économique subventionnée en question. La Commission devra mettre ces effets positifs en balance avec les effets négatifs d’une subvention étrangère en termes de distorsion dans le marché intérieur afin de déterminer, le cas échéant, la mesure réparatrice appropriée ou d’accepter des engagements. La mise en balance peut également conduire à la conclusion qu’aucune mesure réparatrice ne devra être imposée. Les catégories de subventions étrangères considérées comme les plus susceptibles de fausser le marché intérieur risquent d’avoir moins d’effets positifs que d’effets négatifs.
(16)  La Commission devrait pouvoir tenir compte des effets positifs de la subvention étrangère sur le développement de l’activité économique subventionnée en question dans le marché intérieur et de sa contribution à la réalisation des objectifs des politiques publiques, y compris des objectifs sociaux et environnementaux. La Commission devra mettre ces effets positifs en balance avec les effets négatifs d’une subvention étrangère en termes de distorsion dans le marché intérieur afin de déterminer, le cas échéant, la mesure réparatrice appropriée ou d’accepter des engagements. La mise en balance devrait tenir compte des effets à court et à long terme et poursuivre l’objectif général de lutte contre les distorsions générées par les subventions étrangères. Lors de son analyse, la Commission devrait tenir compte des principes généraux appliqués lors de l’évaluation de la compatibilité de l’aide d’état avec le marché unique. La mise en balance peut également conduire à la conclusion qu’aucune mesure réparatrice ne devra être imposée. Les catégories de subventions étrangères considérées comme les plus susceptibles de fausser le marché intérieur risquent d’avoir moins d’effets positifs que d’effets négatifs. La Commission devrait également tenir compte des effets positifs des subventions accordées pour remédier à des perturbations graves de l’économie au niveau national ou mondial, comme celles dues aux crises sanitaires mondiales. La Commission devrait élaborer des lignes directrices sur l’application du critère de mise en balance, y compris sur les critères à utiliser.
Amendement 11
Proposition de règlement
Considérant 20 bis (nouveau)
(20 bis)  L’entreprise faisant l’objet d’une enquête pourrait proposer, ou la Commission pourrait exiger que les entreprises concernées notifient à la Commission leur participation à de futures procédures de passation de marché public dans l’Union dans un délai approprié. La soumission de telles notifications, ou la réponse ou bien l’absence de réponse de la Commission ne sauraient être constitutives d’attentes légitimes de la part de l’entreprise selon lesquelles la Commission n’ouvrira pas ultérieurement une enquête au sujet d’éventuelles subventions étrangères sur l’entreprise participant à la procédure de passation de marché public.
Amendement 12
Proposition de règlement
Considérant 21
(21)  La Commission doit avoir le pouvoir, de sa propre initiative, d’examiner tout renseignement sur les subventions étrangères. À cette fin, il est nécessaire d’établir une procédure en deux étapes, à savoir un examen préliminaire et une enquête approfondie.
(21)  La Commission doit avoir le pouvoir, de sa propre initiative, d’examiner tout renseignement sur les subventions étrangères. À cette fin, il est nécessaire d’établir une procédure en deux étapes, à savoir un examen préliminaire et une enquête approfondie. La Commission devrait publier des orientations au sujet des critères à remplir pour entamer une telle procédure. La Commission devrait être en mesure de donner suite aux renseignements reçus de toute source pertinente, y compris des États membres et des entreprises ou de leurs partenaires sociaux à l’échelle de l’Union. La Commission devrait, à cette fin, créer un point de contact.
Amendement 13
Proposition de règlement
Considérant 22
(22)  Il convient de conférer à la Commission les pouvoirs d’enquête adéquats pour recueillir tous les renseignements nécessaires. La Commission devra donc avoir le pouvoir de demander des renseignements à toute entreprise ou association d’entreprises tout au long de la procédure. En outre, la Commission devra avoir le pouvoir d’imposer des amendes et des astreintes en cas de défaut de communication des renseignements demandés dans le délai prescrit ou de communication de renseignements incomplets, inexacts ou dénaturés. La Commission pourra également poser des questions aux États membres ou aux pays tiers. En outre, la Commission devra avoir le pouvoir d’effectuer des visites d’enquête dans les locaux de l’UE de l’entreprise, ainsi que dans les locaux de pays tiers si l’entreprise et le pays tiers concerné l’acceptent. La Commission devra également avoir le pouvoir de prendre des décisions sur la base des données disponibles si l’entreprise en question ne coopère pas.
(22)  Il convient de conférer à la Commission les pouvoirs d’enquête et les ressources appropriés pour recueillir tous les renseignements nécessaires. La Commission devra donc avoir le pouvoir de demander des renseignements à toute entreprise ou association d’entreprises tout au long de la procédure. En outre, la Commission devra avoir le pouvoir d’imposer des amendes et des astreintes en cas de défaut de communication des renseignements demandés dans le délai prescrit ou de communication de renseignements incomplets, inexacts ou dénaturés. Afin de renforcer le caractère dissuasif du présent règlement, il devrait être possible d’appliquer simultanément des mesures réparatrices, des engagements, des amendes et des astreintes, si nécessaire. La Commission pourra également poser des questions aux États membres ou aux pays tiers. En outre, la Commission devra avoir le pouvoir d’effectuer des visites d’enquête dans les locaux de l’UE de l’entreprise, ainsi que dans les locaux de pays tiers si le pays tiers concerné l’accepte. La Commission devra également avoir le pouvoir de prendre des décisions sur la base des données disponibles si l’entreprise en question ne coopère pas.
Amendement 14
Proposition de règlement
Considérant 26
(26)  La Commission devra disposer d’instruments appropriés pour garantir l’efficacité des engagements et des mesures réparatrices. Si l’entreprise concernée ne se conforme pas à une décision relative aux engagements, à une décision imposant des mesures réparatrices ou à une décision ordonnant des mesures provisoires, la Commission devra avoir le pouvoir d’infliger des amendes et des astreintes.
(26)  La Commission devra disposer d’instruments appropriés pour garantir l’efficacité des engagements et des mesures réparatrices. Si l’entreprise concernée ne se conforme pas à une décision relative aux engagements, à une décision imposant des mesures réparatrices ou à une décision ordonnant des mesures provisoires, la Commission devra avoir le pouvoir d’infliger des amendes et des astreintes de caractère suffisamment dissuasif. La Commission devrait tenir compte des cas de non-conformité récurrente lorsqu’elle inflige de telles amendes et astreintes. La Commission devrait réexaminer l’efficacité de ces mesures.
Amendement 15
Proposition de règlement
Considérant 31
(31)  En dessous des seuils de notification, la Commission pourra exiger la notification des concentrations potentiellement subventionnées qui n’ont pas encore été réalisées ou la notification d’offres potentiellement subventionnées avant l’attribution d’un marché public, si elle estime que la concentration ou l’offre mériterait un examen ex ante compte tenu de leur incidence dans l’Union. La Commission devra également avoir la possibilité de procéder, de sa propre initiative, à l’examen de concentrations déjà réalisées ou de marchés publics déjà attribués.
(31)  En dessous des seuils de notification, la Commission devrait exiger la notification des concentrations potentiellement subventionnées qui n’ont pas encore été réalisées ou la notification d’offres potentiellement subventionnées avant l’attribution d’un marché public, si elle estime que la concentration ou l’offre mériterait un examen ex ante compte tenu de leur incidence dans l’Union. La Commission devra également avoir la possibilité de procéder, de sa propre initiative, à l’examen de concentrations déjà réalisées ou de marchés publics déjà attribués.
Amendement 16
Proposition de règlement
Considérant 32 bis (nouveau)
(32 bis)  Dans le cadre du mécanisme de contrôle ex ante des concentrations, les entreprises concernées devraient pouvoir demander, préalablement à la notification, à consulter la Commission, sur la base de la bonne foi et dans le seul but de recevoir des indications quant à un éventuel dépassement des seuils formels de notification.
Amendement 17
Proposition de règlement
Considérant 35
(35)  Il convient de veiller à ce que les principes régissant les marchés publics, notamment la proportionnalité, la non-discrimination, l’égalité de traitement et la transparence, soient respectés vis-à-vis de toutes les entreprises participant à la procédure de passation de marché public, indépendamment des enquêtes ouvertes et en cours au titre du présent règlement.
(35)  Il convient de veiller à ce que les principes régissant les marchés publics, notamment la proportionnalité, la non-discrimination, l’égalité de traitement et la transparence, soient respectés vis-à-vis de toutes les entreprises participant à la procédure de passation de marché public, indépendamment des enquêtes ouvertes et en cours au titre du présent règlement. Le présent règlement est sans préjudice des directives 2014/23/UE, 2014/24/UE et 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les obligations applicables dans les domaines du droit environnemental, du droit social et du droit du travail.
Amendement 18
Proposition de règlement
Considérant 36
(36)  Les subventions étrangères qui permettent à une entreprise de soumettre une offre indûment avantageuse pour les travaux, les fournitures ou les services concernés devront être considérées comme générant effectivement ou potentiellement une distorsion dans une procédure de passation de marché public. Ces distorsions devront donc être examinées sur la base de la liste non exhaustive d’indicateurs figurant aux considérants 13 et 14 ainsi que de la notion d’offre indûment avantageuse. Ces indicateurs devront permettre de déterminer comment la subvention étrangère fausse la concurrence en améliorant la position concurrentielle d’une entreprise et en lui permettant de présenter une offre indûment avantageuse. Il convient de donner aux entreprises la possibilité de justifier que l’offre n’est pas indûment avantageuse, y compris en invoquant les éléments visés à l’article 69, paragraphe 2, de la directive 2014/24/UE. L’interdiction de l’attribution ne devra s’appliquer que lorsque le caractère avantageux de l’offre bénéficiant de subventions étrangères ne peut être justifié, que l’offre se verra attribuer le marché et que l’entreprise soumettant l’offre n’a pas offert d’engagements jugés appropriés et suffisants pour éliminer pleinement et effectivement la distorsion.
(36)  Les subventions étrangères qui permettent à une entreprise de soumettre une offre indûment avantageuse pour les travaux, les fournitures ou les services concernés devront être considérées comme générant effectivement ou potentiellement une distorsion dans une procédure de passation de marché public. Ces distorsions devront donc être examinées sur la base de la liste non exhaustive d’indicateurs figurant aux considérants 13 et 14 ainsi que de la notion d’offre indûment avantageuse. Ces indicateurs devront permettre de déterminer comment la subvention étrangère fausse la concurrence en améliorant la position concurrentielle d’une entreprise et en lui permettant de présenter une offre indûment avantageuse. Il convient de donner aux entreprises la possibilité de justifier que l’offre n’est pas indûment avantageuse, y compris en invoquant les éléments visés à l’article 69, paragraphe 2, de la directive 2014/24/UE. L’interdiction de l’attribution ne devra s’appliquer que lorsque le caractère avantageux de l’offre bénéficiant de subventions étrangères ne peut être justifié, que l’offre se verra attribuer le marché et que l’entreprise soumettant l’offre n’a pas offert d’engagements jugés appropriés et suffisants pour éliminer pleinement et effectivement la distorsion. L’adoption d’une décision interdisant l’attribution du marché entraîne l’exclusion de l’entreprise concernée de la participation à la procédure de passation de marché public.
Amendement 19
Proposition de règlement
Considérant 37
(37)  Compte tenu de la nature du mécanisme d’examen ex ante des concentrations et des procédures d’octroi des marchés publics, et du besoin de sécurité juridique concernant ces opérations particulières, la Commission ne peut réexaminer de sa propre initiative une concentration ou une offre de marché public notifiée et examinée dans le cadre de la procédure concernée. Les contributions financières dont la Commission a été informée dans le cadre de la procédure de notification peuvent toutefois également présenter un intérêt en dehors de la concentration ou de la procédure de passation de marché. Afin de recueillir des informations sur les subventions étrangères, la Commission devra avoir la possibilité d’ouvrir des enquêtes concernant des secteurs spécifiques de l’économie, des types particuliers d’activité économique ou l’utilisation d’instruments de subventions étrangères particuliers.
(37)  Compte tenu de la nature du mécanisme d’examen ex ante des concentrations et des procédures d’octroi des marchés publics, et du besoin de sécurité juridique concernant ces opérations particulières, la Commission ne peut réexaminer de sa propre initiative une concentration ou une offre de marché public notifiée et examinée dans le cadre de la procédure concernée. Les contributions financières dont la Commission a été informée dans le cadre de la procédure de notification peuvent toutefois également présenter un intérêt en dehors de la concentration ou de la procédure de passation de marché. Afin de recueillir des informations sur les subventions étrangères, la Commission devra avoir la possibilité d’ouvrir des enquêtes concernant des secteurs spécifiques de l’économie, des types particuliers d’activité économique ou l’utilisation d’instruments de subventions étrangères particuliers. La Commission devrait pouvoir utiliser les informations obtenues au moyen de ces enquêtes sur le marché pour examiner certaines transactions dans le cadre des procédures prévues dans le présent règlement.
Amendement 20
Proposition de règlement
Considérant 43
(43)  La mise en œuvre du présent règlement par l’Union devra être conforme au droit de l’Union et à l’accord sur l’OMC et être compatible avec les engagements pris au titre d’autres accords de commerce et d’investissement auxquels l’Union ou les États membres sont parties.
(43)  La mise en œuvre du présent règlement par l’Union devra être conforme au droit de l’Union et à l’accord sur l’OMC et être compatible avec les engagements pris au titre d’autres accords de commerce et d’investissement auxquels l’Union ou les États membres sont parties. Le présent règlement ne devrait pas porter atteinte à l’élaboration de règles multilatérales visant à lutter contre les subventions qui faussent la concurrence.
Amendement 21
Proposition de règlement
Considérant 43 bis (nouveau)
(43 bis)   Afin d’encourager l’élaboration de règles multilatérales visant à lutter contre les subventions générant des distorsions et contre leurs causes profondes, il est nécessaire d’instaurer un dialogue avec les pays tiers. Lorsque la Commission découvre ou soupçonne l’existence de subventions étrangères systémiques générant des distorsions, elle devrait pouvoir engager un dialogue avec le pays tiers en question afin d’étudier les options visant à obtenir la cessation ou la modification des subventions générant des distorsions en vue d’éliminer leurs effets de distorsion dans le marché intérieur. Lorsqu’un accord bilatéral entre l’Union et un pays tiers prévoit un mécanisme de consultation qui couvre les subventions étrangères systémiques générant des distorsions relevant du champ d’application du présent règlement, ce mécanisme devrait être utilisé pour faciliter le dialogue avec les pays tiers. La Commission devrait également pouvoir s’efforcer d’obtenir la cessation ou la modification des subventions étrangères générant des distorsions en soulevant la question devant toute instance internationale compétente ou en coopérant avec tout autre pays tiers touché par les mêmes subventions systémiques générant des distorsions ou avec tout pays tiers intéressé. Ce dialogue ne devrait pas empêcher la Commission d’ouvrir ou de poursuivre des enquêtes au titre du présent règlement, ni constituer une alternative aux mesures réparatrices. La Commission devrait informer sans retard indu le Parlement européen et le Conseil des évolutions pertinentes.
Amendement 22
Proposition de règlement
Considérant 47
(47)  Afin d’assurer des conditions uniformes de mise en œuvre du présent règlement, il convient de conférer des compétences d’exécution à la Commission conformément à l’article 291 du traité. Ces compétences devront être exercées pour définir la forme et le contenu des notifications de concentrations ainsi que de contributions financières dans le cadre de procédures de passation de marché public, les modalités d’information, la forme et le contenu des exigences en matière de transparence, le calcul des délais, les conditions et les délais applicables aux engagements, ainsi que les règles détaillées des étapes de la procédure concernant les enquêtes relatives aux procédures de passation des marchés publics. Ces compétences devront être exercées en conformité avec le règlement (UE) no 182/2011.
(47)  Afin d’assurer des conditions uniformes de mise en œuvre du présent règlement, il convient de conférer des compétences d’exécution à la Commission. Ces compétences devront être exercées pour définir la forme et le contenu des notifications de concentrations ainsi que de contributions financières dans le cadre de procédures de passation de marché public, les modalités d’information, la forme et le contenu des exigences en matière de transparence, le calcul des délais, les conditions et les délais applicables aux engagements, ainsi que les règles détaillées des étapes de la procédure concernant les enquêtes relatives aux procédures de passation des marchés publics. Ces compétences devront être exercées en conformité avec le règlement (UE) no 182/2011. La Commission devrait exercer pour la première fois ces compétences d’exécution au plus tard un an après l’entrée en vigueur du présent règlement.
Amendement 23
Proposition de règlement
Considérant 47 bis (nouveau)
(47 bis)  La Commission devrait avoir la possibilité d’établir une procédure simplifiée dans le cadre de laquelle elle traite certaines concentrations de procédures de passation de marché public en supposant qu’elles sont moins susceptibles d’entraîner des distorsions de la concurrence dans le marché intérieur dues aux subventions étrangères.
Amendement 24
Proposition de règlement
Considérant 48
(48)  Afin de garantir des conditions de concurrence équitables dans le marché intérieur aussi sur le long terme, en vue d’assurer une couverture adéquate des cas examinés tant au moyen des notifications que des enquêtes d’office, il convient de déléguer à la Commission le pouvoir d’adopter des actes conformément à l’article 290 du traité en ce qui concerne la modification des seuils de notification pour les opérations de concentration et les procédures de passation de marché public, l’exemption de certaines catégories d’entreprises des obligations de notification prévues par le présent règlement, ainsi que la modification des délais pour les examens préliminaires et les enquêtes approfondies sur les concentrations notifiées ou les contributions financières notifiées dans le cadre de marchés publics. En ce qui concerne les contributions financières relevant d’une procédure de passation de marché public, le pouvoir d’adopter de tels actes devra être exercé d’une manière qui tienne compte des intérêts des PME. Il est essentiel que la Commission procède aux consultations appropriées lors des préparatifs de ces actes, y compris au niveau des experts, et que ces consultations soient menées conformément aux principes définis dans l’accord interinstitutionnel du 13 avril 2016 «Mieux légiférer»47. En particulier, pour assurer leur égale participation à la préparation des actes délégués, le Parlement européen et le Conseil devront recevoir tous les documents au même moment que les experts des États membres, et leurs experts devront systématiquement avoir accès aux réunions des groupes d’experts de la Commission traitant de la préparation des actes délégués.
(48)  Afin de garantir des conditions de concurrence équitables dans le marché intérieur aussi sur le long terme, en vue d’assurer une couverture adéquate des cas examinés tant au moyen des notifications que des enquêtes d’office, la Commission devrait évaluer le fonctionnement et l’efficacité du présent règlement, y compris des seuils de notification fixés aux articles 18 et 27, au plus tard deux ans après son entrée en vigueur, puis tous les trois ans, et présenter cette évaluation sous la forme d’un rapport au Parlement européen et au Conseil. Ce rapport devrait inclure une évaluation de l’opportunité de modifier le présent règlement. Lorsque le rapport propose de modifier le règlement, il peut être accompagné d’une proposition législative, en particulier en ce qui concerne la modification des seuils de notification pour les opérations de concentration et les procédures de passation de marché public, l’exemption de certaines catégories d’entreprises des obligations de notification prévues par le présent règlement, l’introduction de seuils de notification plus bas spécifiques à certains secteurs économiques ou de seuils différenciés pour différents types de contrats de marchés publics, ainsi que la modification des délais pour les examens préliminaires et les enquêtes approfondies sur les concentrations notifiées ou les contributions financières notifiées dans le cadre de marchés publics. En ce qui concerne les contributions financières relevant d’une procédure de passation de marché public, l’évaluation devrait être menée d’une manière qui tienne compte des intérêts des PME. La Commission devrait également faire usage de l’analyse coûts-bénéfices quantifiée et de l’analyse ex ante de l’incidence sur les investissements et sur le bien-être des consommateurs. Au cours de son évaluation, la Commission devrait envisager d’abroger le présent règlement si elle estime que l’élaboration de règles multilatérales visant à lutter contre les subventions génératrices de distorsions a rendu le présent règlement totalement redondant.
______________________
47 Accord interinstitutionnel entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne du 13 avril 2016, «Mieux légiférer» (JO L 123 du 12.5.2016, p. 1).
Amendement 25
Proposition de règlement
Article 1 – paragraphe 1
(1)  Le présent règlement établit les règles et les procédures applicables aux enquêtes sur les subventions étrangères qui faussent le marché intérieur et aux mesures visant à remédier aux distorsions qu’elles génèrent. Ces distorsions peuvent toucher toutes les activités économiques, en particulier en cas de concentrations et de procédures de passation de marché public.
(1)  Le présent règlement établit les règles et les procédures applicables aux enquêtes sur les subventions étrangères qui faussent le marché intérieur et aux mesures visant à remédier aux distorsions qu’elles génèrent, dans le but de garantir une égalité des conditions de concurrence. Ces distorsions peuvent toucher toutes les activités économiques, en particulier en cas de concentrations et de procédures de passation de marché public.
Amendement 26
Proposition de règlement
Article 2 – paragraphe 2 – point a – partie introductive
a)  une contribution financière peut prendre la forme:
a)  une contribution financière peut, notamment, prendre la forme:
Amendement 27
Proposition de règlement
Article 2 – paragraphe 2 – point a – sous-point i
i)  d’un transfert de fonds ou de passifs, tels que des apports en capital, des subventions, des prêts, des garanties de prêts, des incitations fiscales, des compensations de pertes d’exploitation, des compensations de charges financières imposées par les pouvoirs publics, des annulations ou des rééchelonnements de dettes;
i)  d’un transfert de fonds ou de passifs, tels que des apports en capital, des subventions, des prêts, des garanties de prêts, des incitations fiscales, des exonérations fiscales, des compensations de pertes d’exploitation, des compensations de charges financières imposées par les pouvoirs publics, des annulations ou des rééchelonnements de dettes;
Amendement 28
Proposition de règlement
Article 2 – paragraphe 2 – point a – sous-point ii
ii)  d’un abandon de recettes normalement exigibles; ou
ii)  d’un abandon de recettes normalement exigibles;
Amendement 29
Proposition de règlement
Article 2 – paragraphe 2 – point a – sous-point ii bis (nouveau)
ii bis)  de droits spéciaux ou exclusifs sous-rémunérés; ou
Amendement 30
Proposition de règlement
Article 2 – paragraphe 2 – point a – sous-point iii
iii)  de la fourniture ou de l’achat de biens ou de services;
iii)  de la fourniture ou de l’achat de biens ou de services, à moins que cette fourniture ou cet achat ne s’effectue à l’issue d’une procédure d’appel d’offres concurrentielle, transparente, non discriminatoire et inconditionnelle;
Amendement 31
Proposition de règlement
Article 3 – paragraphe 1 – partie introductive
(1)  Une distorsion dans le marché intérieur est réputée exister lorsqu’une subvention étrangère est de nature à renforcer la position concurrentielle de l’entreprise concernée dans le marché intérieur et lorsque, ce faisant, elle affecte réellement ou potentiellement la concurrence dans le marché intérieur. L’existence d’une distorsion dans le marché intérieur est déterminée sur la base d’indicateurs, parmi lesquels:
(1)  Une distorsion dans le marché intérieur est réputée exister lorsqu’une subvention étrangère est de nature à renforcer la position concurrentielle de l’entreprise concernée dans le marché intérieur et lorsque, ce faisant, elle affecte réellement ou potentiellement la concurrence dans le marché intérieur. L’existence d’une distorsion dans le marché intérieur est déterminée sur la base d’indicateurs, parmi lesquels, notamment:
Amendement 32
Proposition de règlement
Article 3 – paragraphe 1 – point c
c)  la situation de l’entreprise et des marchés concernés;
c)  la situation de l’entreprise, y compris sa taille, et des marchés concernés et en particulier une évaluation permettant de déterminer si l’entreprise concernée appartient aux autorités du pays tiers ou opère sous leur contrôle, supervision stratégique ou autorité;
Amendement 33
Proposition de règlement
Article 3 – paragraphe 1 – point d
d)  le niveau d’activité économique de l’entreprise concernée dans le marché intérieur;
d)  le niveau et l’évolution de l’activité économique de l’entreprise concernée dans le marché intérieur et dans son marché national;
Amendement 34
Proposition de règlement
Article 3 – paragraphe 2
(2)  Une subvention étrangère est peu susceptible de fausser le marché intérieur si son montant total est inférieur à 5 000 000 EUR sur une période de trois exercices consécutifs.
(2)  Une subvention étrangère est peu susceptible de fausser le marché intérieur si son montant total est inférieur à 4 000 000 EUR sur une période de trois exercices consécutifs.
Amendement 35
Proposition de règlement
Article 3 – paragraphe 2 bis (nouveau)
(2 bis)  La Commission peut examiner si le pays tiers dispose d’un système de contrôle des subventions, dont elle a constaté qu’il offrait des garanties, en droit et en pratique, que le niveau de protection contre les interventions indues de l’État dans les forces du marché et la concurrence déloyale est au moins équivalent au niveau de protection au sein de l’Union, si la subvention a été autorisée dans le cadre de ce système et si cette autorisation semble également pertinente pour les effets sur le marché intérieur.
Amendement 36
Proposition de règlement
Article 3 – paragraphe 2 ter (nouveau)
(2 ter)  Dans un souci d’efficacité et de transparence, la Commission publie des lignes directrices sur l’application du présent article au plus tard 24 mois après l’entrée en vigueur du présent règlement, y compris des explications et des exemples de la manière dont chaque indicateur doit être appliqué. La Commission, en étroite coopération avec les États membres, met régulièrement à jour ces lignes directrices et tient le Parlement européen et le Conseil informés.
Amendement 37
Proposition de règlement
Article 4 – paragraphe 1– point 2 bis (nouveau)
(2 bis)  une subvention de financement des exportations accordée par un pays tiers qui n’est pas signataire de l’arrangement de l’OCDE sur les crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public;
Amendement 38
Proposition de règlement
Article 4 – paragraphe 1– point 2 ter (nouveau)
(2 ter)  une subvention étrangère à une entreprise active dans un secteur caractérisé par une surcapacité structurelle;
Amendement 39
Proposition de règlement
Article 5 – paragraphe 1
(1)  Lorsque cela se justifie, la Commission met en balance les effets négatifs d’une subvention étrangère en termes de distorsion dans le marché intérieur et les effets positifs de celle-ci sur le développement de l’activité économique concernée.
(1)  Lorsque cela se justifie, la Commission peut mettre en balance les effets négatifs d’une subvention étrangère en termes de distorsion dans le marché intérieur et les effets positifs de celle-ci sur le développement de l’activité économique concernée dans le marché intérieur.
Amendement 40
Proposition de règlement
Article 5 – paragraphe 2 bis (nouveau)
(2 bis)  Au plus tard 24 mois après l’entrée en vigueur du présent règlement, la Commission publie des lignes directrices sur l’application du présent article, y compris sur les critères utilisés pour la mise en balance. La Commission, en étroite coopération avec les États membres, met régulièrement à jour ces lignes directrices et tient le Parlement européen et le Conseil informés.
Amendement 41
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 1
(1)  La Commission peut imposer des mesures réparatrices pour remédier à la distorsion réelle ou potentielle générée par une subvention étrangère dans le marché intérieur. L’entreprise concernée peut également proposer des engagements.
(1)  Sans préjudice de l’article 5, la Commission impose des mesures réparatrices afin de remédier à la distorsion réelle ou potentielle générée par une subvention étrangère dans le marché intérieur, à moins qu’elle n’ait accepté les engagements offerts par l’entreprise concernée conformément au paragraphe 1 bis.
Amendement 42
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 1 bis (nouveau)
(1 bis)  La Commission peut accepter des engagements proposés par l’entreprise concernée, lorsque ces engagements remédient pleinement et effectivement à la distorsion dans le marché intérieur. En acceptant ces engagements, la Commission les rend obligatoires pour l’entreprise dans une décision comportant des engagements conformément à l’article 9, paragraphe 3. La Commission contrôle le respect par l’entreprise des engagements convenus.
Amendement 43
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 2
(2)  Les engagements ou les mesures réparatrices remédient pleinement et effectivement à la distorsion générée par la subvention étrangère dans le marché intérieur.
(2)  Les engagements ou les mesures réparatrices remédient pleinement et effectivement à la distorsion réelle ou potentielle générée par la subvention étrangère dans le marché intérieur.
Amendement 44
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 3 – partie introductive
(3)  Les engagements ou les mesures réparatrices peuvent prendre les formes suivantes:
(3)  Les engagements ou les mesures réparatrices peuvent prendre, notamment, les formes suivantes:
Amendement 45
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 3– point a
(a)  l’octroi d’un accès, à des conditions équitables et non discriminatoires, à une infrastructure qui a été acquise grâce aux subventions étrangères à l’origine de la distorsion, ou qui ont bénéficié de ces dernières, à moins qu’un tel accès équitable et non discriminatoire ne soit déjà prévu par la législation en vigueur dans l’Union;
(a)  l’octroi d’un accès, à des conditions équitables et non discriminatoires, à une infrastructure ou à une installation qui a été acquise grâce aux subventions étrangères à l’origine de la distorsion, ou qui ont bénéficié de ces dernières, à moins qu’un tel accès équitable et non discriminatoire ne soit déjà prévu par la législation en vigueur dans l’Union;
Amendement 46
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 3– point b
(b)  une réduction de capacités ou de la présence sur le marché;
(b)  une réduction de capacités ou de la présence sur le marché, y compris au moyen d’une restriction temporaire de l’activité commerciale dans le marché intérieur;
Amendement 47
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 3 – point h bis (nouveau)
(h bis)  l’obligation, pour les entreprises concernées, de notifier à la Commission toute participation à de futures procédures de passation de marchés publics dans l’Union pendant une période appropriée lorsque la valeur estimée du marché public est inférieure aux seuils fixés à l’article 27.
Amendement 48
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 3 – point h ter (nouveau)
(h ter)  l’obligation, pour les entreprises concernées, d’adapter leur structure de gouvernance.
Amendement 49
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 4
(4)  La Commission peut imposer des obligations d’information et de transparence.
(4)  La Commission impose des obligations d’information et de transparence.
Amendement 50
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 5
(5)  Si une entreprise propose des engagements qui remédient pleinement et effectivement à la distorsion dans le marché intérieur, la Commission peut les accepter et les rendre contraignants pour l’entreprise en adoptant une décision relative aux engagements en vertu de l’article 9, paragraphe 3.
supprimé
Amendement 51
Proposition de règlement
Article 6 – paragraphe 6
(6)  Lorsqu’une entreprise concernée propose de rembourser la subvention étrangère assortie d’un intérêt approprié, la Commission accepte ce remboursement en tant qu’engagement si elle peut établir que ce remboursement est transparent et effectif, tout en tenant compte du risque de contournement.
(6)  Lorsqu’une entreprise concernée propose de rembourser la subvention étrangère assortie d’un intérêt approprié, la Commission accepte ce remboursement en tant qu’engagement uniquement lorsqu’elle peut établir que ce remboursement est transparent et remédie de manière efficace et adéquate aux effets de distorsion, tout en tenant compte du risque de contournement.
Amendement 52
Proposition de règlement
Article 7 – alinéa 1
La Commission peut, de sa propre initiative, examiner des informations, quelle qu’en soit la source, concernant de présumées subventions étrangères générant des distorsions.
La Commission peut, de sa propre initiative, examiner des informations, quelle qu’en soit la source, y compris des États membres et des entreprises ou des partenaires sociaux à l’échelle de l’Union, concernant de présumées subventions étrangères générant des distorsions.
La Commission établit un point de contact par l’intermédiaire duquel ces informations peuvent être communiquées de manière confidentielle.
La Commission informe l’autorité publique de toute suite donnée.
Les autorités publiques compétentes collectent et échangent des données avec la Commission.
La Commission publie des lignes directrices sur les critères d’ouverture d’un examen d’office au plus tard 24 mois après l’entrée en vigueur du présent règlement.
Amendement 53
Proposition de règlement
Article 8 – paragraphe 2 – point b
(b)  en informe l’entreprise concernée; et
(b)  en informe l’entreprise concernée et, le cas échéant, les États membres; et
Amendement 54
Proposition de règlement
Article 8 – paragraphe 3
(3)  Lorsque, à l’issue d’une évaluation préliminaire, la Commission conclut qu’il n’existe pas de motifs suffisants pour ouvrir l’enquête approfondie, en raison de l’absence soit de subvention étrangère soit d’indications d’une distorsion réelle ou potentielle dans le marché intérieur, elle clôt l’examen préliminaire et en informe l’entreprise concernée.
(3)  Lorsque, à l’issue d’une évaluation préliminaire, la Commission conclut qu’il n’existe pas de motifs suffisants pour ouvrir l’enquête approfondie, en raison de l’absence soit de subvention étrangère soit d’indications d’une distorsion réelle ou potentielle dans le marché intérieur, elle clôt l’examen préliminaire et en informe l’entreprise et les États membres concernés, ainsi que le Parlement européen.
Amendement 55
Proposition de règlement
Article 9 – paragraphe 2
(2)  Lorsqu’elle constate qu’une subvention étrangère fausse le marché intérieur conformément aux articles 3 à 5, elle peut imposer des mesures réparatrices («décision relative aux mesures réparatrices»).
(2)  Lorsqu’elle constate qu’une subvention étrangère fausse le marché intérieur conformément aux articles 3 et 4 et sans préjudice de l’article 5, elle impose des mesures réparatrices («décision relative aux mesures réparatrices»), à moins qu’elle n’accepte des engagements conformément au paragraphe 3.
Amendement 56
Proposition de règlement
Article 10 – alinéa 1 – partie introductive
La Commission peut prendre des mesures provisoires:
La Commission peut prendre des mesures provisoires, y compris au cours de la période d’examen préliminaire:
Amendement 57
Proposition de règlement
Article 10 – alinéa 1 bis (nouveau)
Les mesures provisoires sont limitées dans le temps et peuvent être prolongées si les éléments indiquant les effets de distorsion ou le risque sérieux de préjudice substantiel et irréparable pour la concurrence dans le marché intérieur demeurent.
Amendement 58
Proposition de règlement
Article 12 – paragraphe 1
(1)  La Commission peut procéder aux inspections nécessaires auprès des entreprises.
(1)  Afin de s’acquitter des tâches qui lui incombent en vertu du présent règlement, la Commission procède, si nécessaire, à des inspections auprès des entreprises.
Amendement 59
Proposition de règlement
Article 12 – paragraphe 2 – point a
(a)  accéder à tous les locaux et terrains de l’entreprise concernée;
(a)  accéder à tous les locaux, terrains et moyens de transport de l’entreprise concernée;
Amendement 60
Proposition de règlement
Article 13 – alinéa 1
Pour accomplir les tâches qui lui sont assignées par le présent règlement, la Commission peut mener des inspections sur le territoire d’un pays tiers, pour autant que l’entreprise concernée ait donné son accord et que le gouvernement du pays tiers ait été officiellement informé et ait approuvé l’inspection. L’article 12, paragraphes 1 et 2, et l’article 12, paragraphe 3, points a) et b), s’appliquent par analogie.
Pour accomplir les tâches qui lui sont assignées par le présent règlement, la Commission peut mener des inspections sur le territoire d’un pays tiers, pour autant que le gouvernement du pays tiers ait été officiellement informé et ait approuvé l’inspection. L’article 12, paragraphes 1 et 2, et l’article 12, paragraphe 3, points a) et b), s’appliquent par analogie.
Amendement 61
Proposition de règlement
Article 15 – paragraphe 1 – partie introductive
(1)  La Commission peut, par voie de décision, infliger des amendes et des astreintes lorsqu’une entreprise concernée ou une association d’entreprises, volontairement ou par négligence:
1.  La Commission, par voie de décision, inflige des amendes et des astreintes lorsqu’une entreprise ou une association d’entreprises concernée, volontairement ou par négligence:
Amendement 62
Proposition de règlement
Article 15 – paragraphe 5 – partie introductive
(5)  Lorsqu’une entreprise concernée ne se conforme pas à une décision relative aux engagements en vertu de l’article 9, paragraphe 3, à une décision ordonnant des mesures provisoires en vertu de l’article 10 ou à une décision imposant des mesures réparatrices en vertu de l’article 9, paragraphe 2, la Commission peut infliger, par voie de décision:
(5)  Lorsqu’une entreprise ou une association d’entreprises concernée ne se conforme pas à une décision relative aux engagements en vertu de l’article 9, paragraphe 3, à une décision ordonnant des mesures provisoires en vertu de l’article 10 ou à une décision imposant des mesures réparatrices en vertu de l’article 9, paragraphe 2, la Commission peut infliger, par voie de décision:
Amendement 63
Proposition de règlement
Article 18 – paragraphe 3 – point a
(a)  l’entreprise acquise ou au moins une des entreprises parties à la concentration est établie dans l’Union et génère un chiffre d’affaires total d’au moins 500 000 000 EUR dans l’Union; et
(a)  l’entreprise acquise ou au moins une des entreprises parties à la concentration est établie dans l’Union et génère un chiffre d’affaires total d’au moins 400 000 000 EUR dans l’Union; et
Amendement 64
Proposition de règlement
Article 18 – paragraphe 3 – point b
(b)  les entreprises concernées ont reçu de pays tiers une contribution financière totale de plus de 50 000 000 EUR au cours des trois années civiles précédant la notification.
(b)  toutes les entreprises concernées se sont vu accorder par des pays tiers une contribution financière totale de plus de 50 000 000 EUR au cours des trois années civiles précédant la notification.
Amendement 65
Proposition de règlement
Article 18 – paragraphe 4 – point a
(a)  l’entreprise commune elle-même ou une de ses entreprises mères est établie dans l’Union et génère un chiffre d’affaires total d’au moins 500 000 000 EUR dans l’Union; et
(a)  l’entreprise commune elle-même est établie dans l’Union et génère un chiffre d’affaires total d’au moins 400 000 000 EUR dans l’Union; et
Amendement 66
Proposition de règlement
Article 18 – paragraphe 4 – point b
(b)  l’entreprise commune elle-même ou ses entreprises mères ont reçu de pays tiers une contribution financière totale de plus de 50 000 000 EUR au cours des trois années civiles précédant la notification.
(b)  l’entreprise commune elle-même ou ses entreprises mères se sont vu accorder par des pays tiers une contribution financière totale de plus de 50 000 000 EUR au cours des trois années civiles précédant la notification.
Amendement 67
Proposition de règlement
Article 19 – paragraphe 4
(4)  Si les entreprises concernées manquent à leur obligation de notification, la Commission peut examiner une concentration soumise à une telle obligation conformément au présent règlement en demandant la notification de cette concentration. Dans ce cas, la Commission n’est pas tenue par les délais indiqués à l’article 23, paragraphes 1 et 4.
(4)  Si les entreprises concernées manquent à leur obligation de notification, la Commission examine une concentration soumise à une telle obligation conformément au présent règlement en demandant la notification de cette concentration. Dans ce cas, la Commission n’est pas tenue par les délais indiqués à l’article 23, paragraphes 1 et 4.
Amendement 68
Proposition de règlement
Article 19 – paragraphe 5
(5)  La Commission peut demander la notification préalable de toute notification non soumise à l’obligation de notification au sens de l’article 18 à tout moment avant sa réalisation si elle soupçonne les entreprises concernées d’avoir bénéficié de subventions étrangères au cours des trois années précédant la concentration. Cette concentration est réputée constituer une concentration soumise à l’obligation de notification aux fins du présent règlement.
(5)  La Commission peut demander la notification préalable de toute notification non soumise à l’obligation de notification au sens de l’article 18 à tout moment avant sa réalisation si elle soupçonne les entreprises concernées de s’être vu accorder des subventions étrangères au cours des trois années précédant la concentration. Cette concentration est réputée constituer une concentration soumise à l’obligation de notification aux fins du présent règlement.
Amendement 69
Proposition de règlement
Article 27 – paragraphe 2
(2)  Aux fins de l’article 28, une contribution financière étrangère soumise à l’obligation de notification dans une procédure de passation de marché public de l’UE est réputée survenir lorsque la valeur estimée dudit marché public est égale ou supérieure à 250 000 000 EUR.
(2)  Aux fins de l’article 28 du présent règlement, une contribution financière étrangère soumise à l’obligation de notification dans une procédure de passation de marché public de l’UE est réputée survenir lorsque la valeur totale estimée dudit marché public, calculée conformément aux dispositions de l’article 5 de la directive 2014/24/UE et de l’article 16 de la directive 2014/25/UE, est égale ou supérieure à 200 000 000 EUR.
Amendement 70
Proposition de règlement
Article 28 – paragraphe 2
(2)  L’obligation de notifier les contributions financières étrangères prévue au présent paragraphe s’étend aux opérateurs économiques, aux groupements d’opérateurs économiques visés à l’article 26, paragraphe 2, de la directive 2014/23/UE, à l’article 19, paragraphe 2, de la directive 2014/24/UE, et à l’article 37, paragraphe 2, de la directive 2014/25/UE, aux principaux sous-traitants et aux principaux fournisseurs. Un sous-traitant ou un fournisseur est considéré comme principal lorsque sa participation porte sur des éléments clés de l’exécution du marché et, en tout état de cause, lorsque la part économique de sa contribution est supérieure à 30 % de la valeur estimée du marché.
(2)  L’obligation de notifier les contributions financières étrangères prévue au présent paragraphe s’étend aux opérateurs économiques, aux groupements d’opérateurs économiques visés à l’article 26, paragraphe 2, de la directive 2014/23/UE, à l’article 19, paragraphe 2, de la directive 2014/24/UE, et à l’article 37, paragraphe 2, de la directive 2014/25/UE, aux principaux sous-traitants et aux principaux fournisseurs. Un sous-traitant ou un fournisseur est considéré comme principal lorsque la part économique de sa contribution est supérieure à 20 % de la valeur estimée du marché.
Amendement 71
Proposition de règlement
Article 28 – paragraphe 3
(3)  Pour les groupements d’opérateurs économiques, les principaux sous-traitants et les principaux fournisseurs, l’opérateur économique chef de file se charge de la notification.
(3)  Pour les groupements d’opérateurs économiques, les principaux sous-traitants et les principaux fournisseurs, l’opérateur économique chef de file se charge de la notification. L’opérateur économique chef de file n’est pas responsable des informations fournies par ses principaux sous-traitants ou fournisseurs.
Amendement 72
Proposition de règlement
Article 28 – paragraphe 6
(6)  Lorsque la Commission soupçonne qu’une entreprise a pu bénéficier de subventions étrangères au cours des trois années précédant la soumission de l’offre ou la demande de participation à la procédure de marché public, elle peut demander la notification des contributions financières étrangères reçues par cette entreprise dans toute procédure de passation de marché public qui ne sont pas soumises à l’obligation de notification prévue à l’article 27, paragraphe 2, ou qui relèvent du champ d’application du paragraphe 5 du présent article, à tout moment avant l’attribution du marché. Une fois que la Commission a demandé la notification d’une telle contribution financière, celle-ci est considérée comme une contribution financière étrangère soumise à l’obligation de notification dans une procédure de passation de marché public.
(6)  Lorsque la Commission soupçonne qu’une entreprise a pu se voir accorder des subventions étrangères au cours des trois années précédant la soumission de l’offre ou la demande de participation à la procédure de marché public, elle peut demander la notification des contributions financières étrangères reçues par cette entreprise dans toute procédure de passation de marché public qui ne sont pas soumises à l’obligation de notification prévue à l’article 27, paragraphe 2, ou qui relèvent du champ d’application du paragraphe 5 du présent article, à tout moment avant l’attribution du marché. Une fois que la Commission a demandé la notification d’une telle contribution financière, celle-ci est considérée comme une contribution financière étrangère soumise à l’obligation de notification dans une procédure de passation de marché public.
Amendement 73
Proposition de règlement
Article 29 – paragraphe 2
(2)  La Commission procède à un examen préliminaire au plus tard 60 jours après réception de la notification.
(2)  La Commission finalise un examen préliminaire au plus tard 40 jours après réception de la notification.
Amendement 74
Proposition de règlement
Article 29 – paragraphe 4
(4)  La Commission peut adopter une décision clôturant l’enquête approfondie au plus tard 200 jours après réception de la notification. Dans des circonstances exceptionnelles, ce délai peut être prolongé après consultation du pouvoir adjudicateur ou de l’entité adjudicatrice concernés.
(4)  La Commission peut adopter une décision clôturant l’enquête approfondie au plus tard 120 jours après réception de la notification. Dans des circonstances exceptionnelles, ce délai peut être prolongé de 20 jours après consultation du pouvoir adjudicateur ou de l’entité adjudicatrice concernés.
Amendement 75
Proposition de règlement
Article 31 – paragraphe 3
(3)  Le marché peut être attribué à une entreprise qui présente une déclaration en vertu de l’article 28 avant que la Commission ne prenne l’une des décisions visées à l’article 30 ou avant l’expiration du délai fixé à l’article 29, paragraphe 4, uniquement s’il ressort de l’évaluation de l’offre que l’entreprise en question a de toute manière soumis l’offre économiquement la plus avantageuse.
(3)  Le marché peut être attribué à une entreprise qui présente une déclaration en vertu de l’article 28 avant que la Commission ne prenne l’une des décisions visées à l’article 30 ou avant l’expiration du délai fixé à l’article 29, paragraphe 4, du présent règlement, uniquement s’il ressort de l’évaluation de l’offre que l’entreprise en question a de toute manière soumis l’offre économiquement la plus avantageuse au sens de l’article 67, paragraphe 2, de la directive 2014/24/UE et de l’article 82, paragraphe 2, de la directive 2014/25/UE. Les informations relatives aux subventions étrangères qui génèrent des distorsions, y compris tout soupçon qu’une fausse déclaration a été faite, peuvent être communiquées à la Commission.
Amendement 76
Proposition de règlement
Article 31 – paragraphe 6
(6)  Dans tous les cas, le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice informe la Commission de toute décision relative à l’issue de la procédure de passation de marché public.
(6)  Dans tous les cas, le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice informe la Commission sans retard indu de toute décision relative à l’issue de la procédure de passation de marché public.
Amendement 77
Proposition de règlement
Article 31 – paragraphe 7
(7)  Les principes régissant les marchés publics, y compris la proportionnalité, la non-discrimination, l’égalité de traitement et la transparence, sont respectés à l’égard de toutes les entreprises participant à la procédure de passation de marché public. L’enquête sur les subventions étrangères menée sur la base du présent règlement n’a pas pour effet que le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice traite l’entreprise concernée d’une manière contraire à ces principes.
(7)  Les principes régissant les procédures de passation des marchés publics, y compris la proportionnalité, la non-discrimination, l’égalité de traitement et la transparence, ainsi que le respect des obligations relatives au droit environnemental, social et du travail applicable et aux normes applicables dans l’exécution du marché, sont respectés à l’égard de toutes les entreprises participant à la procédure de passation de marché public. L’enquête sur les subventions étrangères menée sur la base du présent règlement n’a pas pour effet que le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice traite l’entreprise concernée d’une manière contraire à ces principes.
Amendement 78
Proposition de règlement
Article 32 – paragraphe 2
(2)  En outre, la Commission peut, par voie de décision, infliger aux entreprises concernées des amendes n’excédant pas 1 % de leur chiffre d’affaires total réalisé au cours de l’exercice précédent lorsque lesdites entreprises, de propos délibéré ou par négligence, fournissent des renseignements inexacts ou dénaturés dans une notification effectuée sur la base de l’article 28 ou dans un complément à cette notification.
2.  En outre, la Commission peut, par voie de décision, infliger aux entreprises concernées des amendes n’excédant pas 1 % de leur chiffre d’affaires total réalisé au cours de l’exercice précédent lorsque lesdites entreprises, de propos délibéré ou par négligence, fournissent des renseignements inexacts ou dénaturés dans une notification et des déclarations effectués sur la base de l’article 28 ou dans un complément à cette notification.
Amendement 79
Proposition de règlement
Article 33 – paragraphe 1
(1)  Une contribution financière notifiée dans le cadre d’une concentration au titre de l’article 19 peut être pertinente et évaluée à nouveau dans le contexte d’une autre activité économique.
(1)  Une contribution financière notifiée dans le cadre d’une concentration au titre de l’article 19 peut être pertinente et évaluée à nouveau au titre du présent règlement dans le contexte d’une autre activité économique.
Amendement 80
Proposition de règlement
Article 33 – paragraphe 2
(2)  Une contribution financière notifiée dans le cadre d’une procédure de passation de marché public au titre de l’article 28 peut être pertinente et évaluée à nouveau dans le contexte d’une autre activité économique.
(2)  Une contribution financière notifiée dans le cadre d’une procédure de passation de marché public au titre de l’article 28 peut être pertinente et évaluée à nouveau au titre du présent règlement dans le contexte d’une autre activité économique.
Amendement 81
Proposition de règlement
Article 34 – paragraphe 1
(1)  Lorsque les informations disponibles donnent des motifs raisonnables de penser que des subventions étrangères dans un secteur particulier, pour un type particulier d’activité économique ou reposant sur un instrument de subvention particulier sont susceptibles de fausser le marché intérieur, la Commission peut mener une enquête sur le marché concernant ce secteur, ce type d’activité économique ou l’utilisation de l’instrument de subvention concerné. Dans le cadre de cette enquête sur le marché, la Commission peut demander aux entreprises ou associations d’entreprises concernées de fournir les renseignements nécessaires et effectuer les inspections nécessaires à cette fin. La Commission peut également demander à l’État membre ou au pays tiers concerné de fournir des renseignements.
(1)  Lorsque les informations disponibles donnent des motifs raisonnables de penser que des subventions étrangères dans un secteur particulier, pour un type particulier d’activité économique ou reposant sur un instrument de subvention particulier sont susceptibles de fausser le marché intérieur, la Commission mène une enquête sur le marché concernant ce secteur, ce type d’activité économique ou l’utilisation de l’instrument de subvention concerné. Dans le cadre de cette enquête sur le marché, la Commission demande aux entreprises ou associations d’entreprises concernées de fournir les renseignements nécessaires et effectuer les inspections nécessaires à cette fin. La Commission peut également demander à l’État membre ou au pays tiers concerné de fournir des renseignements.
Amendement 82
Proposition de règlement
Article 34 – paragraphe 1
(2)  La Commission peut publier un rapport sur les résultats de son enquête sur le marché portant sur des secteurs particuliers, des types particuliers d’activité économique ou des instruments de subvention particuliers et inviter les parties intéressées à présenter leurs observations.
(2)  La Commission publie, le cas échéant, un rapport sur les résultats de son enquête sur le marché portant sur des secteurs particuliers, des types particuliers d’activité économique ou des instruments de subvention particuliers et inviter les parties intéressées à présenter leurs observations.
Amendement 83
Proposition de règlement
Article 34 bis (nouveau)
Article 34 bis (nouveau)
Dialogue avec les pays tiers
1.   Lorsque, à la suite d’une enquête sur le marché menée en vertu de l’article 34, la Commission découvre l’existence de subventions étrangères générant des distorsions systémiques, ou lorsque d’autres informations disponibles donnent des motifs raisonnables de supposer que de telles subventions existent, la Commission peut, au nom de l’Union, engager un dialogue avec le pays tiers en question afin d’étudier les options visant à obtenir la cessation ou la modification des subventions en vue d’éliminer leurs effets de distorsion dans le marché intérieur.
2.   Ce dialogue n’empêche pas la Commission de prendre d’autres mesures au titre du présent règlement, y compris l’ouverture ou la poursuite d’enquêtes ou l’application de mesures provisoires ou réparatrices.
3.   La Commission peut également chercher à obtenir la cessation ou la modification des subventions générant des distorsions systémiques en soulevant la question devant toute instance internationale compétente.
4.   La Commission peut engager des consultations ou coopérer, au nom de l’Union, avec tout autre pays tiers touché par les mêmes subventions générant des distorsions systémiques ou avec tout pays tiers intéressé, en vue d’obtenir la cessation ou la modification de ces subventions. Il peut s’agir, le cas échéant, d’une coordination au sein des enceintes internationales compétentes et d’une coordination en réponse aux subventions générant des distorsions systémiques.
5.   La Commission informe sans délai le Parlement européen et le Conseil des évolutions pertinentes.
Amendement 84
Proposition de règlement
Article 35 – paragraphe 1
(1)  Le pouvoir de la Commission prévu à l’article 9 est soumis à un délai de prescription de dix ans, à compter du jour où une subvention étrangère est octroyée à l’entreprise concernée. Toute mesure prise par la Commission sur la base des articles 8, 11, 12 ou 13 à l’égard d’une subvention étrangère interrompt ce délai. Chaque interruption ouvre un nouveau délai de prescription.
(1)  Le pouvoir de la Commission prévu à l’article 9 est soumis à un délai de prescription de dix ans, à compter du jour où une subvention étrangère est octroyée à l’entreprise concernée. Toute mesure prise par la Commission sur la base des articles 8, 11, 12, 13 ou 34 à l’égard d’une subvention étrangère interrompt ce délai. Chaque interruption ouvre un nouveau délai de prescription.
Amendement 85
Proposition de règlement
Article 40 – paragraphe 3 bis (nouveau)
(3 bis)  Le présent règlement est sans préjudice de l’application du règlement (UE) 2022/... du Parlement européen et du Conseil1 bis.
__________________
1 bis Règlement (UE) 2022... du Parlement européen et du Conseil concernant l’accès des opérateurs économiques, des produits et des services des pays tiers aux marchés publics de l’Union et établissant des procédures visant à faciliter les négociations relatives à l’accès des opérateurs économiques, des produits et des services originaires de l’Union aux marchés publics des pays tiers (Instrument relatif aux marchés publics internationaux - IMPI) (JO L...).
Amendement 86
Proposition de règlement
Article 40 – paragraphe 7
(7)  Une enquête en application du présent règlement ne sera pas effectuée ni des mesures imposées ou maintenues lorsqu’une telle enquête ou de telles mesures seraient contraires aux obligations découlant pour l'Union de tout accord international pertinent qu’elle aurait conclu. En particulier, aucune mesure n’est prise en application du présent règlement qui équivaudrait à une action particulière contre une subvention au sens de l’article 32.1 de l’Accord relatif aux subventions et aux mesures compensatoires. Le présent règlement ne fait pas obstacle à ce que l’Union exerce ses droits ou s’acquitte des obligations qui lui incombent en vertu d’accords internationaux.
(7)  Une enquête en application du présent règlement ne sera pas effectuée ni des mesures imposées ou maintenues lorsqu’une telle enquête ou de telles mesures seraient contraires aux obligations découlant pour l'Union de tout accord international pertinent qu’elle aurait conclu. En particulier, aucune mesure n’est prise en application du présent règlement qui équivaudrait à une action particulière contre une subvention au sens de l’article 32.1 de l’Accord relatif aux subventions et aux mesures compensatoires et accordée par un pays tiers membre de l’Organisation mondiale du commerce. Le présent règlement ne fait pas obstacle à ce que l’Union exerce ses droits ou s’acquitte des obligations qui lui incombent en vertu d’accords internationaux.
Amendement 87
Proposition de règlement
Article 42 – paragraphe 1– point a
(a)  la forme, la teneur et les modalités procédurales des notifications de concentrations en application de l’article 19;
(a)  la forme, la teneur et les modalités procédurales des notifications de concentrations en application de l’article 19, y compris une éventuelle procédure simplifiée;
Amendement 88
Proposition de règlement
Article 42 – paragraphe 1– point b
(b)  la forme, la teneur et les modalités procédurales des notifications de contributions financières étrangères au cours de procédures de passation de marché public en application de l’article 28;
(b)  la forme, la teneur et les modalités procédurales des notifications de contributions financières étrangères au cours de procédures de passation de marché public en application de l’article 28, y compris une éventuelle procédure simplifiée;
Amendement 89
Proposition de règlement
Article 42 – paragraphe 1 bis (nouveau)
(1 bis)  Le ou les premiers actes d’exécution, couvrant tous les éléments mentionnés au paragraphe 1, sont adoptés au plus tard un an après l’entrée en vigueur du présent règlement.
Amendement 90
Proposition de règlement
Article 44
Article 44
supprimé
Actes délégués
(1)  La Commission est habilitée à adopter des actes délégués aux fins suivantes:
a)  modifier les seuils de notification fixés aux articles 18 et 27, à la lumière de la pratique de la Commission au cours des cinq premières années d’application du présent règlement et compte tenu de l’efficacité de cette application;
b)  exempter certaines catégories d’entreprises concernées de l’obligation de notification prévue aux articles 19 et 28, à la lumière de la pratique de la Commission au cours des cinq premières années d’application du présent règlement, dans le cas où une telle pratique permet d’identifier des activités économiques pour lesquelles des subventions étrangères sont peu susceptibles de fausser le marché intérieur;
c)  modifier les délais prévus aux articles 24 et 29 pour les examens et les enquêtes approfondies.
(2)  Les actes délégués visés au paragraphe 1 sont publiés conformément à l’article 45.
Amendement 91
Proposition de règlement
Article 45
Article 45
supprimé
Exercice de la délégation
(1)  Le pouvoir d’adopter des actes délégués conféré à la Commission est soumis aux conditions fixées au présent article.
(2)  Le pouvoir d’adopter des actes délégués visé à l’article 44 est conféré à la Commission pour une durée indéterminée commençant deux ans après la date d’entrée en vigueur du présent règlement.
(3)  La délégation de pouvoir visée à l’article 44 peut être révoquée à tout moment par le Parlement européen ou le Conseil. La décision de révocation met fin à la délégation de pouvoir qui y est précisée. La révocation prend effet le jour suivant celui de la publication de ladite décision au Journal officiel de l’Union européenne ou à une date ultérieure précisée dans ladite décision. Elle ne porte pas atteinte à la validité des actes délégués déjà en vigueur.
(4)  Avant l’adoption d’un acte délégué, la Commission consulte les experts désignés par chaque État membre, conformément aux principes définis dans l’accord interinstitutionnel «Mieux légiférer» du 13 avril 2016.
(5)  Aussitôt qu’elle adopte un acte délégué, la Commission le notifie au Parlement européen et au Conseil simultanément.
(6)  Un acte délégué adopté en vertu de l’article 44 n’entre en vigueur que si le Parlement européen ou le Conseil n’a pas exprimé d’objections dans un délai de deux mois à compter de la notification de cet acte au Parlement européen et au Conseil ou si, avant l’expiration de ce délai, le Parlement européen et le Conseil ont tous deux informé la Commission de leur intention de ne pas exprimer d’objections. Ce délai est prolongé de deux mois à l’initiative du Parlement européen ou du Conseil.
Amendement 92
Proposition de règlement
Article 46 – alinéa 1
Dans un délai de cinq ans à compter de l’entrée en vigueur du présent règlement, la Commission présente au Parlement européen et au Conseil un rapport sur l’application du présent règlement, accompagné s’il y a lieu de propositions législatives pertinentes.
1.   Dans un délai de deux ans à compter de l’entrée en vigueur du présent règlement, et tous les trois ans par la suite, la Commission examine et évalue le fonctionnement et l’efficacité du présent règlement et présente au Parlement européen et au Conseil un rapport sur son application. Cet examen comprend une évaluation des seuils de notification fixés aux articles 18 et 27 et de leurs effets sur la capacité de la Commission à mettre en œuvre le présent règlement de manière efficace.
Amendement 93
Proposition de règlement
Article 46 – paragraphe 1 bis (nouveau)
1 bis.   Lorsque le rapport recommande des modifications du présent règlement et que la Commission le juge approprié à la lumière de sa pratique au cours de l’application du présent règlement et compte tenu de l’efficacité de cette application, le rapport peut être accompagné de propositions législatives pertinentes, notamment:
a)   de modifier les seuils de notification fixés aux articles 18 et 27;
b)   d’exempter certaines catégories d’entreprises concernées, telles que les fonds souverains de bonne foi ou les fonds de pension, de l’obligation de notification prévue aux articles 19 et 28, particulièrement lorsque la pratique de la Commission permet d’identifier des activités économiques pour lesquelles des subventions étrangères sont peu susceptibles de fausser le marché intérieur;
c)   d’établir des seuils de notification spécifiques pour certains secteurs économiques ou des seuils différenciés pour différents types de marchés publics, en particulier lorsque la pratique de la Commission permet d’identifier des activités économiques pour lesquelles les subventions étrangères sont plus susceptibles de fausser le marché intérieur, y compris en ce qui concerne les secteurs stratégiques et les infrastructures critiques;
d)   de modifier les délais prévus aux articles 24 et 29 pour les examens et les enquêtes approfondies;
e)   d’abroger le présent règlement si la Commission estime que des règles multilatérales visant à lutter contre les subventions génératrices de distorsions ont rendu le présent règlement totalement redondant.
Amendement 94
Proposition de règlement
Article 47 – paragraphe 1
(1)  Le présent règlement s’applique aux subventions étrangères octroyées pendant les dix années précédant la date d’application du présent règlement, lorsque ces subventions étrangères faussent le marché intérieur après le début de l’application du présent règlement.
(1)  Le présent règlement s’applique aux subventions étrangères octroyées pendant les sept années précédant la date d’application du présent règlement, lorsque ces subventions étrangères faussent le marché intérieur après le début de l’application du présent règlement.

(1) La question a été renvoyée à la commission compétente, aux fins de négociations interinstitutionnelles, conformément à l’article 59, paragraphe 4, quatrième alinéa, du règlement intérieur (A9-0135/2022).


Décharges 2020: Budget général de l’UE – Commission et agences exécutives
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Décision
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Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission (2021/2106(DEC))
P9_TA(2022)0144A9-0127/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(2),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel 2020 de la Commission sur la gestion et la performance du budget de l’UE (COM(2021)0301),

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3), le rapport de la Cour des comptes sur la performance du budget de l’Union européenne - Situation fin 2020, accompagné des réponses des institutions(4), ainsi que les rapports spéciaux de la Cour des comptes,

–  vu la déclaration d’assurance(5) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner à la Commission pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06001/2022 – C9-0061/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(6), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge à la Commission sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Conseil, à la Commission, à la Cour des comptes ainsi qu’aux parlements nationaux et aux institutions de contrôle nationales et régionales des États membres, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence exécutive «Éducation, audiovisuel et culture» (désormais Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture) pour l’exercice 2020 (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(7),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(8),

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence exécutive «Éducation, audiovisuel et culture» pour l’exercice 2020(9),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(10),

–  vu la déclaration d’assurance(11) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(12), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(13), et notamment son article 14, paragraphe 3,

–  vu le règlement (CE) n° 1653/2004 de la Commission du 21 septembre 2004 portant règlement financier type des agences exécutives en application du règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(14), et notamment son article 66, premier et deuxième alinéas,

–  vu la décision d’exécution 2013/776/UE de la Commission du 18 décembre 2013 instituant l’Agence exécutive «Éducation, audiovisuel et culture» et abrogeant la décision 2009/336/CE(15),

–  vu la décision d’exécution (UE) 2021/173 de la Commission du 12 février 2021 instituant l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique, l’Agence exécutive européenne pour la recherche, l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, et abrogeant les décisions d’exécution 2013/801/UE, 2013/771/UE, 2013/778/UE, 2013/779/UE, 2013/776/UE et 2013/770/UE(16),

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu les avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et la résolution qui fait partie intégrante de ces décisions, au directeur de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence exécutive pour les petites et moyennes entreprises (désormais Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME) pour l’exercice 2020 (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(17),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(18),

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence exécutive pour les petites et moyennes entreprises pour l’exercice 2020(19),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(20),

–  vu la déclaration d’assurance(21) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(22), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(23), et notamment son article 14, paragraphe 3,

–  vu le règlement (CE) n° 1653/2004 de la Commission du 21 septembre 2004 portant règlement financier type des agences exécutives en application du règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(24), et notamment son article 66, premier et deuxième alinéas,

–  vu la décision d’exécution 2013/771/UE de la Commission du 17 décembre 2013 instituant l’Agence exécutive pour les petites et moyennes entreprises et abrogeant les décisions 2004/20/CE et 2007/372/CE(25),

–  vu la décision d’exécution (UE) 2021/173 de la Commission du 12 février 2021 instituant l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique, l’Agence exécutive européenne pour la recherche, l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, et abrogeant les décisions d’exécution 2013/801/UE, 2013/771/UE, 2013/778/UE, 2013/779/UE, 2013/776/UE et 2013/770/UE(26),

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu les avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et la résolution qui fait partie intégrante de ces décisions, au directeur de l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

4. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation pour l’exercice 2020 (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(27),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(28),

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation pour l’exercice 2020(29),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(30),

–  vu la déclaration d’assurance(31) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(32), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(33), et notamment son article 14, paragraphe 3,

–  vu le règlement (CE) n° 1653/2004 de la Commission du 21 septembre 2004 portant règlement financier type des agences exécutives en application du règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(34), et notamment son article 66, premier et deuxième alinéas,

–  vu la décision d’exécution 2013/770/UE de la Commission du 17 décembre 2013 instituant l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé et l’alimentation et abrogeant la décision 2004/858/CE(35),

–  vu la décision d’exécution 2014/927/EU de la Commission du 17 décembre 2014 modifiant la décision d’exécution 2013/770/UE afin de transformer l’«Agence exécutive pour les consommateurs, la santé et l’alimentation» en «Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation»(36),

–  vu la décision d’exécution (UE) 2021/173 de la Commission du 12 février 2021 instituant l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique, l’Agence exécutive européenne pour la recherche, l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, et abrogeant les décisions d’exécution 2013/801/UE, 2013/771/UE, 2013/778/UE, 2013/779/UE, 2013/776/UE et 2013/770/UE(37),

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu les avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et la résolution qui fait partie intégrante de ces décisions, au directeur de l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

5. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche pour l’exercice 2020 (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(38),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(39),

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche pour l’exercice 2020(40),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(41),

–  vu la déclaration d’assurance(42) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(43), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(44), et notamment son article 14, paragraphe 3,

–  vu le règlement (CE) n° 1653/2004 de la Commission du 21 septembre 2004 portant règlement financier type des agences exécutives en application du règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(45), et notamment son article 66, premier et deuxième alinéas,

–  vu la décision d’exécution 2013/779/UE de la Commission du 17 décembre 2013 instituant l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et abrogeant la décision 2008/37/CE(46),

–  vu la décision d’exécution (UE) 2021/173 de la Commission du 12 février 2021 instituant l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique, l’Agence exécutive européenne pour la recherche, l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, et abrogeant les décisions d’exécution 2013/801/UE, 2013/771/UE, 2013/778/UE, 2013/779/UE, 2013/776/UE et 2013/770/UE(47),

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu les avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et la résolution qui fait partie intégrante de ces décisions, au directeur de l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

6. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence exécutive pour la recherche (désormais Agence exécutive européenne pour la recherche) pour l’exercice 2020 (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(48),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(49),

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence exécutive pour la recherche pour l’exercice 2020(50),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(51),

–  vu la déclaration d’assurance(52) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(53), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(54), et notamment son article 14, paragraphe 3,

–  vu le règlement (CE) n° 1653/2004 de la Commission du 21 septembre 2004 portant règlement financier type des agences exécutives en application du règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(55), et notamment son article 66, premier et deuxième alinéas,

–  vu la décision d’exécution 2013/778/UE de la Commission du 13 décembre 2013 instituant l’Agence exécutive pour la recherche et abrogeant la décision 2008/46/CE(56),

–  vu la décision d’exécution (UE) 2021/173 de la Commission du 12 février 2021 instituant l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique, l’Agence exécutive européenne pour la recherche, l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, et abrogeant les décisions d’exécution 2013/801/UE, 2013/771/UE, 2013/778/UE, 2013/779/UE, 2013/776/UE et 2013/770/UE(57),

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence exécutive européenne pour la recherche sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et la résolution qui fait partie intégrante de ces décisions, au directeur de l’Agence exécutive européenne pour la recherche, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

7. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux (désormais Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement) pour l’exercice 2020 (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(58),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(59),

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux pour l’exercice 2020(60),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(61),

–  vu la déclaration d’assurance(62) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(63), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(64), et notamment son article 14, paragraphe 3,

–  vu le règlement (CE) n° 1653/2004 de la Commission du 21 septembre 2004 portant règlement financier type des agences exécutives en application du règlement (CE) n° 58/2003 du Conseil portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(65), et notamment son article 66, premier et deuxième alinéas,

–  vu la décision d’exécution 2013/801/UE de la Commission du 23 décembre 2013 instituant l’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux et abrogeant la décision 2007/60/CE modifiée par la décision 2008/593/CE(66),

–  vu la décision d’exécution (UE) 2021/173 de la Commission du 12 février 2021 instituant l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’Agence exécutive européenne pour la santé et le numérique, l’Agence exécutive européenne pour la recherche, l’Agence exécutive pour le Conseil européen de l’innovation et les PME, l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, et abrogeant les décisions d’exécution 2013/801/UE, 2013/771/UE, 2013/778/UE, 2013/779/UE, 2013/776/UE et 2013/770/UE(67),

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et la résolution qui fait partie intégrante de ces décisions, au directeur de l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

8. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes du budget général de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020, section III – Commission (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(68),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9 0258/2021)(69),

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et les réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement,

–  vu le rapport annuel 2020 de la Commission sur la gestion et la performance du budget de l’UE (COM(2021)0301),

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge concernant les audits internes réalisés en 2020 (COM(2021)0292) et le document de travail des services de la Commission qui l’accompagne (SWD(2021)132),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(70), et les rapports spéciaux de la Cour des comptes,

–  vu la déclaration d’assurance(71) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner à la Commission pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06001/2022 – C9-0061/2022),

–  vu la recommandation du Conseil du 15 mars 2022 sur la décharge à donner aux agences exécutives pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06004/2022 – C9-0103/2022),

–  vu les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(72), et notamment ses articles 69, 260, 261 et 262,

–  vu le règlement (CE) nº 58/2003 du Conseil du 19 décembre 2002 portant statut des agences exécutives chargées de certaines tâches relatives à la gestion de programmes communautaires(73), et notamment son article 14, paragraphes 2 et 3,

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

1.  approuve la clôture des comptes du budget général de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution qui fait partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au Conseil, à la Commission, à la Cour de justice de l’Union européenne, à la Cour des comptes et à la Banque européenne d’investissement, ainsi qu’aux parlements nationaux et aux institutions de contrôle nationales et régionales des États membres, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

9. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante des décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission et agences exécutives (2021/2106(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section III – Commission,

–  vu ses décisions concernant la décharge sur l’exécution des budgets des agences exécutives pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 99 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement, de la commission de l’emploi et des affaires sociales, de la commission de l’environnement, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0127/2022),

A.  considérant que le budget de l’Union est un instrument important pour réaliser les objectifs stratégiques communs et qu’il représente, en moyenne, 1,1 % du revenu national brut de l’Union ou 2,4 % des dépenses publiques des États membres et des dépenses publiques totales dans l’Union;

B.  considérant que, lorsque le Parlement octroie la décharge à la Commission, il vérifie et détermine, après des audits internes et externes, si les ressources ont été utilisées correctement et si les objectifs stratégiques ont été atteints, confirmant ainsi la régularité des dépenses de la Commission et leur performance du point de vue du rapport coûts-avantages;

Priorités politiques

1.  réaffirme qu’il est fermement résolu à respecter les principes fondamentaux inscrits dans le traité sur l’Union européenne (traité UE) et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE), notamment la bonne gestion financière, énoncée à l’article 317, et la lutte contre la fraude, énoncée à l’article 325;

2.  souligne l’importance du budget de l’Union pour réaliser les priorités politiques de l’Union, ainsi que son rôle en matière d’aide aux États membres lors de situations imprévues comme la pandémie de COVID-19 et ses conséquences; souligne qu’une exécution saine et rapide du budget contribue à répondre de manière plus efficace et efficiente aux besoins et aux défis dans les différents domaines politiques; avertit que l’exécution du budget sous la pression du temps peut entraîner une augmentation des erreurs et des irrégularités;

3.  souligne l’importance du rapport sur l’efficacité des programmes du budget de l’Union pour la procédure de décharge; attire l’attention sur le fait que la valeur ajoutée des revenus des placements est étroitement liée aux résultats obtenus et à leur contribution à l’amélioration de la vie quotidienne des citoyens de l’Union;

4.  reste vivement préoccupé par la situation de l’état de droit dans une série d’États membres, laquelle est particulièrement inquiétante en soi et entraîne, en fin de compte, de graves pertes pour le budget de l’Union, et souligne qu’il a demandé à la Commission d’utiliser tous les instruments dont elle dispose pour mettre un terme aux graves violations de l’état de droit qui se poursuivent et pour limiter le risque que de telles pertes n’aient lieu. souligne que ces instruments devraient comprendre l’application intégrale et immédiate du règlement (UE, Euratom) 2020/2092 relatif à un régime général de conditionnalité pour la protection du budget de l’Union (ci-après le «règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit»)(74), en envoyant une notification écrite au titre de l’article 6, paragraphe 1, du règlement aux États membres concernés;

5.  souligne que, dans sa résolution sur le rapport 2020 de la Commission sur l’état de droit, le Parlement a déjà demandé à la Commission de prendre des mesures immédiates en vertu du règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit et d’utiliser pleinement et sans plus tarder ses outils d’investigation existants afin de remédier aux carences de l’état de droit dans les États membres qui affectent ou risquent sérieusement d’affecter la bonne gestion financière du budget de l’Union; relève l’arrêt récent de la Cour de justice, qui confirme que le règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit est conforme aux traités de l’Union et, en particulier, souligne que le respect des valeurs communes sur lesquelles l’Union européenne est fondée ne saurait être réduit à une obligation à laquelle un État candidat est tenu en vue d’adhérer à l’Union et dont il pourrait s’affranchir après son adhésion; note avec une profonde inquiétude que, en dépit du récent arrêt de la Cour de justice, et des nombreux appels du Parlement, la Commission n’a pas encore appliqué le règlement sur la conditionnalité liée à l’état de droit; note que la Commission a finalement annoncé, en avril 2022, le déclenchement, pour la première fois, du mécanisme de conditionnalité, et rappelle qu’il importe de protéger les droits des destinataires et bénéficiaires finaux des financements de l’Union; est d’avis que, en n’appliquant pas ce règlement, la Commission tarde à remplir sa mission de gardienne des traités;

6.  estime que le rapport annuel de la Commission sur l’état de droit est un outil utile pour suivre et évaluer la situation de l’état de droit dans tous les États membres et sur des bases similaires; se déclare toutefois préoccupé par le fait que le rapport ne permettra pas d’améliorer la situation dans les États membres, à défaut de recommandations claires et spécifiques à l’intention des gouvernements de l’Union; souligne également que les rapports annuels doivent établir une distinction claire entre les lacunes isolées et les défaillances systémiques de l’état de droit; invite la Commission à mettre en œuvre les recommandations contenues dans la résolution du Parlement du 24 juin 2021 concernant le rapport 2020 sur l’état de droit de la Commission;

7.  insiste pour que la Commission veille à ce que toutes les organisations (de l’Union ou internationales) qui fournissent une aide extérieure respectent l’état de droit et les droits de l’homme dans les pays bénéficiaires de cette aide; souligne en particulier la nécessité de veiller à ce qu’aucun fonds de l’Union, accordé par des tiers et/ou des personnes physiques, ne soit alloué ou associé à toute cause ou forme de terrorisme ou de radicalisation religieuse ou politique;

8.  souligne que de nouvelles initiatives destinées à protéger le budget de l’Union sont devenues plus essentielles que jamais avec l’entrée en vigueur de l’instrument NextGenerationEU, grâce auquel le total des décaissements du budget de l’Union sera bien plus important au cours des années à venir; souligne que, dans ces circonstances, la Commission devrait également faire en sorte que l’OLAF, la Cour des comptes européenne et le Parquet européen disposent des moyens et du personnel suffisants pour enquêter sur d’éventuels cas de fraude au budget de l’Union; constate que l’OLAF a transféré 9 membres du personnel en 2020 et 9 membres du personnel supplémentaires en 2021 au Parquet européen; est préoccupé par le fait que cette réduction significative du personnel pourrait compromettre la capacité de l’OLAF à s’acquitter de son mandat de manière efficace en raison d’un manque de personnel et de surcharge de travail; demande dès lors une augmentation du tableau des effectifs (notamment d’experts légistes et d’experts en technologies de l’information) de l’OLAF afin de compenser le transfert de personnel au Parquet européen;

9.  note que, sur la base de l’article 22 du règlement sur la facilité pour la reprise et la résilience(75) (règlement FRR), les États membres sont responsables de la protection des intérêts financiers de l’Union; note que la Commission joue un rôle important en veillant à ce que les systèmes d’audit nationaux fournissent des informations crédibles, fiables et pertinentes; souligne que les capacités administratives des États membres et de la Commission doivent être renforcées pour assurer une bonne gestion financière, ce qui inclut la prévention, la détection et la correction efficaces de la fraude, de la corruption et des conflits d’intérêts, ainsi que la prévention du double financement; note que la Commission est chargée de fournir une assistance technique et des services consultatifs pour améliorer les capacités administratives respectives des États membres; invite la Commission à fournir à l’autorité de décharge un aperçu des mesures spécifiques qui ont été prises pour assurer une dotation en personnel appropriée à la Commission et dans les institutions pertinentes (à savoir la Cour, l’OLAF, le Parquet européen, Europol et Eurojust) afin de leur permettre d’exercer leurs responsabilités respectives; invite la Commission à fournir une déclaration d’assurance concernant les données de performance relatives à la mise en œuvre de la facilité dans son rapport annuel sur la gestion et la performance;

10.  invite instamment la Commission à utiliser rapidement les moyens à sa disposition, tels que des instruments de suspension dans les cas où il a été confirmé qu’il existe de graves lacunes dans les systèmes de gestion et de contrôle;

11.  souligne que le fait que la Commission, après des demandes répétées du Parlement, ne soit toujours pas en mesure de présenter une liste des principaux bénéficiaires des fonds de l’Union en gestion partagée constitue un obstacle majeur tant à l’évaluation des risques liés aux dépenses de l’Union qu’à la transparence globale de ses dépenses; estime que les réponses et explications fournies au Parlement par la Commission sur cette question sont inadéquates et que les efforts de la Commission pour établir une telle base de données sont inefficaces et infructueux;

12.  considère que le long différend sur le conflit d’intérêts entre la Commission et l’ex-Premier ministre tchèque Andrej Babis est inefficace et excessivement long; réaffirme qu’aucune mesure décisive n’a été prise concernant le conflit d’intérêts du Premier ministre Babis et que le fait que les élections aient finalement mis fin à son conflit d’intérêts ne donne pas une image positive de la Commission; souligne le fait que le Premier ministre Babis a entre-temps négocié le CFP et la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) au nom de la République tchèque;

13.  souligne que le montant des engagements restant à liquider (RAL) risquait fort de continuer à augmenter à la fin de 2020 et qu’il a atteint un nouveau record de 303,2 milliards d’euros; admet qu’un certain niveau d’engagements restant à liquider est une conséquence naturelle de la structure du budget de l’Union, composé de crédits d’engagement et de crédits de paiement, mais souligne que des engagements restant à liquider d’un montant équivalent aux crédits de paiement de deux exercices complets créent un risque pour le bon fonctionnement du budget à l’avenir, qui serait soumis à une forte pression, et pourrait éventuellement faire peser un risque majeur sur la liquidité du budget de l’Union; invite la Commission à suivre de près l’évolution de la mise en œuvre dans les États membres, en particulier dans les cas de sous-application et de faibles taux d’absorption, et à fournir une analyse par pays à l’autorité de décharge, en identifiant les problèmes récurrents, ainsi que les mesures prises pour optimiser la situation; compte tenu de l’augmentation annuelle régulière des engagements restant à liquider, à la lumière de l’instrument NextGenerationEU à venir et de l’augmentation considérable des dépenses de l’Union, il est prioritaire pour la Commission de préparer un plan d’action détaillé pour réduire le montant des engagements restant à liquider; invite la Commission à présenter ce plan à l’autorité de décharge;

14.  déplore que fin 2020, en dépit de l’expérience acquise lors du précédent CFP et de l’aide et de la coopération fournies par la Commission dans le cadre de l’assistance technique, que le taux d’absorption cumulé des Fonds structurels et d’investissement européens (Fonds ESI) reste inférieur de 7 % environ à celui qui était enregistré lors du CFP 2007-2013; encourage la Commission à poursuivre sa collaboration avec les États membres, notamment en leur fournissant une assistance technique, en vue d’améliorer la capacité des États membres à utiliser les crédits qui leur sont accordés et à redoubler d’efforts pour augmenter le taux d’absorption des Fonds ESI sans nuire à la qualité des projets et aux efforts visant à éviter l’utilisation abusive et la fraude liées aux fonds de l’Union; invite la Commission à aider, si nécessaire, les pays à trouver des projets éligibles, en particulier ceux qui présentent une valeur ajoutée européenne évidente; invite la Commission à relancer le groupe de travail sur l’amélioration de la mise en œuvre afin d’augmenter le taux d’absorption et de définir de bonnes pratiques entre les États membres;

15.  souligne qu’il n’a cessé de demander expressément à la Commission et aux agences exécutives d’assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques automatisés de communication d’informations, de suivi et d’audit; fait observer que ces systèmes devraient comprendre la mise en place d’une base de données unique et interopérable obligatoire répertoriant les bénéficiaires des fonds de tous les programmes de l’Union; admet que la Commission a proposé de rendre obligatoire l’utilisation d’un outil unique d’exploration des données et de notation des risques pour les fonds en gestion partagée et la FRR; constate que cela n’a pas été retenu dans les textes adoptés; souligne que ce système devrait se fonder sur l’attribution d’un identifiant unique à tous les bénéficiaires et comporter des informations sur les bénéficiaires finaux de ces derniers et qu’il devrait également garantir d’office l’utilisation de systèmes comprenant, mais non limité à l’outil d’exploration de données ARACHNE afin d’assurer la meilleure protection possible des finances de l’Union; souligne que ce système intégré et interopérable doit permettre d’agréger tous les montants des différents paiements reçus par un même bénéficiaire ou ayant droit économique en une seule somme totale; souligne que cette numérisation a pris du retard et qu’elle est indispensable étant donné le caractère transfrontalier de l’utilisation abusive des fonds, de la fraude, des détournements de fonds publics, des conflits d’intérêts, des doubles financements et d’autres problèmes systémiques; souligne que cet outil unique d’exploration de données devrait être facile à consulter et mis à la disposition de l’OLAF, du Parquet européen et de la Commission afin d’améliorer la protection du budget de l’Union et de NextGenerationEU contre les irrégularités, la fraude et les conflits d’intérêts;

16.  souligne qu’il faut élargir les domaines où le système de détection rapide et d’exclusion (EDES) est utilisé au-delà de la gestion directe et demande à la Commission à l’utiliser pour tous les fonds de l’Union, y compris les fonds en gestion partagée; fait observer qu’EDES doit être utilisé de manière systématique pour que les entreprises et les bénéficiaires effectifs qui ont été reconnus coupables de fraude, de corruption ou d’autres activités économiques criminelles graves ne puissent pas bénéficier de fonds de l’Union; souligne la nécessité d’harmoniser les indicateurs d’ARACHNE avec les motifs d’exclusion d’EDES afin de garantir que les opérateurs économiques exclus soient également visibles dans ARACHNE; demande une interopérabilité maximale entre ARACHNE, EDES et d’autres logiciels afin de réduire l’obligation de saisir des informations de manière répétée dans divers systèmes informatiques, avec le travail administratif que cela implique;

17.  demande à la Commission de donner suite aux rapports d’initiative du Parlement sur la révision du règlement financier(76), et le rapport d’initiative législative du Parlement (INL) sur la numérisation du système européen d’information, de suivi et d’audit(77), qui contient des suggestions spécifiques de révision du règlement financier;

18.  se félicite de la publication de l’orientation sur la prévention des conflits d’intérêts dans le cadre du règlement financier en avril 2021 - après la distribution aux États membres en août 2020 - qui favorise l’interprétation uniforme des règles dans tous les modes de gestion; demande une nouvelle fois à la Commission de veiller à ce que les mesures préventives prises par les États membres pour éviter les conflits d’intérêts fassent l’objet d’une évaluation appropriée; souligne que toutes les formes de conflits d’intérêts doivent être traitées de manière efficace et effective, y compris au sein des institutions de l’Union européenne;

19.  rappelle que les rapports d’audit de la Commission, y compris pour les cas de conflits d’intérêts, doivent être publiés dans un délai raisonnable, ce qui contribue à garantir que les actions correctives et de suivi recommandées sont mises en œuvre par les contrôlés; rappelle la position de la commission du contrôle budgétaire selon laquelle, même avant la finalisation d’un audit, la Commission doit partager les informations avec le Parlement européen sur demande, afin de permettre au Parlement d’exercer sa fonction de contrôle politique;

20.  souligne qu’en raison de la pandémie de COVID-19, des modifications considérables ont été apportées au budget 2020 sous la forme de virements de crédits et de budgets rectificatifs afin que l’Union puisse fournir une contribution importante permettant de surmonter les difficultés dues à la pandémie de COVID-19, notamment par le développement rapide de vaccins; fait en outre observer qu’en raison de la pandémie de COVID-19, la majorité des audits ont dû se faire à distance. se félicite de la numérisation croissante des procédures d’audit, des gains d’efficacité et des économies réalisées grâce aux audits à distance, mais souligne que ces derniers ne peuvent pas se substituer entièrement aux contrôles sur place; note également que la Commission, sur la base de son évaluation spécifique des risques liés à la COVID-19 réalisée en 2020, considère que le niveau d’assurance a été préservé et que ses taux d’erreur estimatifs au paiement et du risque à la clôture sont représentatifs du niveau d’erreur dans les transactions financières;

21.  note que les rapports annuels de la Cour des comptes pour 2019 et 2020 attestent d’une «erreur généralisée dans les dépenses» et émet un avis défavorable sur la légalité et la régularité des dépenses; rappelle que la Cour des comptes a constaté à plusieurs reprises que les mécanismes de contrôle de la Commission et des États membres ne sont tout simplement pas assez fiables;

22.  prend acte de la transition progressive des règles de dégagement pour la période de programmation 2021 2027 de n+3 (2021-2026) à n+2 (2027) pour les fonds à gestion partagée dans le cadre du règlement portant dispositions communes (RPC)(78), tel que soutenu par le Parlement. invite la Commission à aider les États membres et à coopérer avec eux afin de mettre en œuvre leurs programmes en temps voulu; souligne que les règles n+3 actuelles ne devraient pas être utilisées pour ralentir ou retarder la mise en œuvre, mais pour garantir un délai suffisant pour la réalisation des projets;

23.  invite la Commission et l’autorité budgétaire à prévoir un financement suffisant pour les audits et les contrôles des fonds de l’Union étant donné l’augmentation gigantesque du volume des fonds qui seront décaissés au cours des années à venir dans le cadre du CFP et de l’instrument NextGenerationEU; note que la Commission évaluera les systèmes de contrôle des États membres et fournira des orientations pour mettre en place des systèmes de suivi et de contrôle solides; invite la Commission à fournir à l’autorité de décharge des évaluations détaillées des systèmes d’audit et de contrôle pour chaque État membre;

24.  exprime une nouvelle fois sa préoccupation quant au fait que la Commission ne contrôle que la réalisation des étapes et des objectifs avant de verser les fonds de la FRR, tout en laissant aux États membres le soin de s’assurer que les règles relatives aux marchés publics ou aux aides d’État ont été respectées; note que la Commission effectuera des audits de systèmes pour s’assurer que les États membres ont mis en place des contrôles solides pour la protection des intérêts financiers de l’Union contre les conflits d’intérêts ou les irrégularités graves; estime toutefois que la Commission, en tant que gardienne des traités, ne devrait pas seulement se fier aux audits des États membres sur le respect des règles applicables pour garantir l’égalité des conditions de concurrence pour les investissements dans le cadre de la FRR; invite donc la Commission à étendre ses activités d’audit au-delà des audits de systèmes pour y inclure des contrôles des règles relatives aux marchés publics et aux aides d’État, conformément à son approche fondée sur le risque; rappelle à cet égard les graves lacunes de la législation nationale de certains États membres en matière de contrôles efficaces et de prévention des conflits d’intérêts;

25.  souligne qu’il faut mieux équilibrer une simplification plus poussée des règles et des procédures avec un renforcement des contrôles sur les domaines les plus répétés de dépenses irrégulières, organiser des séances de formation et définir des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et améliorer l’assistance et les lignes directrices pour les PME, les entreprises issues de l’essaimage, les jeunes pousses, les organismes d’administration et de paiement et toutes les autres parties prenantes concernées; prend acte des progrès accomplis grâce à la révision du règlement financier de 2018 et les améliorations introduites pour les programmes de dépenses 2021-2027;

26.  souligne l’importance croissante des indicateurs de performance, notamment la sélection des indicateurs, la définition de valeurs cibles et de valeurs intermédiaires, le suivi et la communication d’informations, à la lumière des nouveaux modèles de mise en œuvre de la FRR et de la politique agricole commune réformée; se félicite à cet égard des travaux de la Commission visant à améliorer le suivi et le compte rendu de l’exécution du budget de l’Union au moyen d’indicateurs plus rationalisés et plus qualitatifs, comme en témoignent les actes de base adoptés des programmes de dépenses 2021-2027; note que les valeurs intermédiaires et les objectifs ainsi que les indicateurs de résultats sont de nature différente; note que la FRR établit une distinction supplémentaire entre les investissements et les réformes; souligne que l’audit de performance est un nouvel outil pour les autorités d’audit respectives; invite la Commission à fournir une vue d’ensemble du cycle complet d’audit au sein des États membres, de la Commission ainsi que de la coopération avec les autorités d’audit respectives, y compris la Cour des comptes, l’OLAF et le Parquet européen;

27.  encourage la Commission, la Cour des comptes et le Conseil à agir pour accélérer la procédure de décharge et faire en sorte qu’elle ait lieu au cours de l’exercice n+1, en leur rappelant que cela ne doit pas nuire à la qualité du processus;

28.  invite la Commission à continuer de promouvoir l’équilibre hommes-femmes et la prise en compte de la dimension de genre, de manière concise et concrète, dans l’établissement du budget dans tous les domaines de dépenses de l’Union; se félicite des progrès réalisés par la Commission en ce qui concerne la méthode d’intégration de la dimension de genre et l’élaboration d’une méthodologie pilote pour le suivi des dépenses liées au genre dans le cadre du CFP 2021-2027; demande à la Commission d’informer le Parlement de son test de faisabilité sur les programmes de financement de l’Union dans le cadre du projet de budget 2023;

29.  réaffirme la nécessité de redoubler d’efforts dans la lutte contre la fraude tant au niveau de l’Union qu’au niveau des États membres, en étroite coopération avec le Parquet européen et l’OLAF; apprécie les efforts remarquables et souligne le rôle du Parquet européen dans les enquêtes et les poursuites dans les affaires de fraude et d’autres infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union; rappelle qu’il importe de doter le Parquet européen et l’OLAF de ressources financières et humaines suffisantes;

30.  salue la mise en place de nouvelles recettes propres destinées à rembourser, à partir de 2028, les prêts accordés au titre de NextGenerationEU (quelque 15 milliards d’EUR par an jusque 2050), et ce afin d’assurer une meilleure protection du budget de l’Union; fait observer que, ce faisant, le poids de la dette de l’Union ne sera pas supporté par les générations futures et qu’il ne faudra pas réduire les crédits de programmes essentiels de l’Union tels qu’Horizon Europe, FSE+ ou Erasmus+;

31.  est particulièrement préoccupé par les constatations répétées de la Cour des comptes selon lesquelles les travaux de certaines autorités d’audit nationales ou de certains organismes de certification sont considérés comme trop sujets aux erreurs et donc peu fiables, ce qui compromet la fiabilité des données servant à la Commission pour l’élaboration de son rapport annuel sur la gestion et la performance; regrette que la Commission n’ait pas donné suite à ce commentaire figurant dans la résolution sur la décharge de la Commission pour 2019; attend de la Commission qu’elle fournisse des clarifications sur cet aspect;

Déclaration d’assurance fournie par la Cour des comptes et gestion budgétaire et financière

32.  salue le fait que la Cour des comptes ait conclu, conformément au règlement financier, que les comptes de l’Union européenne pour l’exercice 2020 sont fiables et que les recettes du budget sont exemptes d’erreur significative;

33.  déplore que la Cour des comptes ait à nouveau émis, pour l’exercice 2020, un avis défavorable sur la légalité et la régularité des dépenses du budget tout en reconnaissant que le niveau d’erreur à 2,7 % en 2020 est au niveau identique à celui de l’exercice 2019, ne peut être que le niveau minimal d’erreur en raison du risque de détection lié au fait que la Cour n’a pas été en mesure d’effectuer des vérifications sur place en raison des restrictions imposées par la COVID-19; souligne toutefois qu’un taux d’erreur n’équivaut pas automatiquement à une fraude et relève qu’en 2020, six cas de fraude possibles ont été signalés par la Cour à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), contre neuf en 2019; réaffirme la nécessité de redoubler d’efforts dans la lutte contre la fraude tant au niveau de l’Union qu’au niveau des États membres, en étroite coopération avec le Parquet européen et l’OLAF;

34.  note que la valeur des opérations contrôlées par la Cour des comptes était de 147,8 milliards d’EUR, alors que les dépenses réelles ont été de 173,3 milliards d’EUR, et que les dépenses à haut risque, qui sont majoritairement fondées sur des remboursements, représentaient 87,2 milliards d’EUR de la population contrôlée tandis que les dépenses à faible risque, qui sont avant tout des dépenses fondées sur des droits, représentaient 60,6 milliards d’EUR;

35.  note, avec inquiétude, que sur la base de 728 opérations vérifiées par la Cour des comptes, le taux d’erreur estimatif pour les dépenses à haut risque continue d’être supérieur au seuil de signification, à savoir 4,0 %, tandis que le taux d’erreur estimatif est inférieur à ce seuil pour les dépenses à faible risque;

36.  réitère les demandes adressées par le Parlement à la Cour des comptes dans les résolutions de décharge de ces dernières années, à savoir définir le taux d’erreur également pour les paiements à faible risque et pour chaque dépense du CFP, étoffer le chapitre «Administration» afin de disposer d’une analyse plus approfondie de toutes les institutions et qualifier l’incidence des mesures correctives sur le niveau global d’erreur;

37.  note, avec une inquiétude croissante, que le bilan de l’Union indique que, fin 2020, le total du passif s’élevait à 313,5 milliards d’EUR, ce qui représente une hausse de 62,0 milliards d’EUR, soit 24,7 %, par rapport à l’exercice précédent (251,5 milliards d’EUR);

38.  note que le Royaume-Uni a quitté l’Union le 1er février 2020 et que les comptes de l’Union au 31 décembre 2020 faisaient apparaître que le Royaume-Uni lui devait une somme nette de 47,5 milliards d’EUR découlant des obligations définies dans l’accord de retrait;

39.  fait observer que 2020 correspondait à la dernière année du CFP 2014-2020; souligne que le budget pour 2020 et les budgets rectificatifs représentaient un volume total de 173,9 milliards d’EUR en engagements, dont 172,9 milliards d’EUR ont effectivement été engagés, tandis que le budget et les budgets rectificatifs représentaient un volume de 164,1 milliards d’EUR en paiements, dont 161,8 milliards d’EUR ont été effectivement dépensés; relève en outre qu’en tenant compte des paiements de 9,9 milliards d’EUR de recettes affectées et de 1,6 milliard d’EUR de reports, les paiements ont atteint un montant total de 172,4 milliards d’EUR;

40.  note avec l’inquiétude qu’il semble y avoir peu de progrès dans le domaine du taux d’absorption annuel des fonds de l’ESIF cumulé, qui n’est encore que de 55 % (7 % de moins qu’à la fin de la dernière année du CFP précédent), bien que le taux d’absorption annuel en 2020 correspondait au taux de la dernière année du précédent CFP (2007-2013) (15 %); constate qu’à la fin de 2020, 45 % du total des engagements pris au titre des fonds ESIF pour la période 2014-2020, soit 209 milliards d’EUR, n’avaient pas été versés et que ceux-ci constituent la majeure partie du total des engagements restant à liquider (RAL), qui s’élève à 303 milliards d’EUR;

41.  prend acte des réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement en complément du rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405 final);

Circonstances particulières liées à la pandémie de COVID-19

42.  note que la pandémie de COVID-19 a entraîné un assouplissement des règles applicables visant à mettre à disposition des liquidités supplémentaires ainsi qu’à offrir une flexibilité exceptionnelle et nécessaire pour les dépenses liées à la COVID-19, y compris au niveau des règles et contrôles administratifs dans l’intérêt d’une action rapide; s’inquiète du fait que cela augmente le risque de procédures opaques, d’abus et de fraude par des structures criminelles qui tentent d’abuser de la situation de crise; note des informations de l’OLAF sur les activités criminelles concernant les équipements de santé et de sécurité individuels et les fausses offres de vaccins; souligne la nécessité de contrôles et d’audits ex post à cet égard;

43.  relève qu’en 2020, selon les informations non publiées communiquées à la Cour des comptes, la Commission a fourni 12,9 milliards d’EUR en engagements relevant des gestions directe et indirecte et 34,2 milliards d’EUR en engagements relevant de la gestion partagée à des fins liées à la pandémie de COVID-19; déplore que la Commission n’a pas encore publié de rapport sur les dépenses relatives à la COVID-19.

44.  déplore que la pandémie de COVID-19 ait rendu beaucoup plus difficile la réalisation de contrôles et d’audits sur place; note toutefois que la Commission, sur la base de son évaluation des risques spécifique à la COVID-19 réalisée en 2020, considère que le niveau d’assurance a été préservé et que ses estimations du risque au moment du paiement et du risque à la clôture sont représentatives du niveau d’erreur dans les transactions financières; souligne la nécessité de multiplier les visites d’audit en personne au cours de la période à venir afin de garantir une bonne gestion des audits;

Circonstances particulières liées à l’instrument NextGenerationEU

45.  note que l’instrument NextGenerationEU ainsi que le CFP 2021-2027 augmenteront considérablement les dotations financières combinées, qui seront portées à plus de 1 800 milliards d’EUR;

46.  relève en outre qu’une grande partie du règlement relatif aux programmes de dépenses sous-jacents pour la période du nouveau CFP a été adoptée plus tard que pour les CFP précédents, ce qui entraînera inévitablement des retards dans la programmation et la mise en œuvre;

47.  souligne que l’effet combiné du nouvel instrument NextGenerationEU et des retards dans l’adoption de la législation risque de faire peser une forte pression sur les capacités administratives des États membres et de la Commission, ce qui pourrait à nouveau entraîner davantage d’erreurs, une baisse des contrôles et des pertes potentielles pour le budget de l’Union;

48.  note que le recours à des instruments d’exploration de données et d’évaluation des risques tels qu’ARACHNE peut contribuer à prévenir les conflits d’intérêts, la fraude, la corruption et le double financement; observe que les informations sur les bénéficiaires du programme ainsi que les données sur les bénéficiaires effectifs doivent être collectées par les États membres; rappelle que la directive anti-blanchiment exige une plateforme centrale de l’Union, qui a été mise en place, mais que tous les États membres ne s’y sont pas encore connectés; note que des registres centraux de données sur les bénéficiaires existent dans les États membres, mais que tous ne contiennent pas de données sur les bénéficiaires effectifs;

49.  note que les outils de suivi sont essentiels au contrôle de la mise en œuvre des valeurs intermédiaires et des valeurs cibles; note que les États membres sont tenus d’utiliser le système FENIX développé et rendu disponible par la Commission; se félicite du tableau de bord de la reprise et la résilience mis en place par la Commission afin de fournir un aperçu visuel et convivial des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la facilité pour la reprise et la résilience, ce qui favorise la transparence, le contrôle public et la responsabilité de la facilité;

50.  note que, conformément au considérant 60 du règlement établissant la FRR, la Commission devrait communiquer, sous réserve de l’élimination des informations sensibles ou confidentielles, ou d’accords de confidentialité appropriés si nécessaire, les documents et les informations pertinents de manière simultanée et sur un pied d’égalité au Parlement européen et au Conseil;

51.  note que le Parlement européen a créé un groupe de travail sur la FRR, qui permet d’établir un dialogue entre les membres des commissions respectives et la Commission; note que l’implication du Parlement européen et du Conseil est cruciale pour assurer le contrôle et l’examen démocratiques; souligne que la transmission rapide et complète des documents au Parlement et au Conseil sera un élément important et décisif de la procédure de décharge;

52.  note que, conformément au considérant 31 du règlement établissant la FRR, la Commission devrait présenter au Parlement et au Conseil, pour le 31 juillet 2022, un rapport annuel sur la mise en œuvre de la facilité;

53.  note que, selon les estimations de la Cour des comptes, l’exposition totale du budget de l’Union liée à l’instrument NextGenerationEU augmentera considérablement au cours des prochaines années et pourrait atteindre 940 milliards d’EUR à la fin 2023, ce qui représente une augmentation massive par rapport aux 132 milliards d’EUR de la fin 2020;

54.  demande à la Commission d’indiquer des possibilités supplémentaires pour renforcer les capacités d’absorption des États membres en investissant dans les capacités administratives, les formations et la numérisation de la gestion des fonds;

Recommandations

55.  invite la Commission:

   a. à procéder, pour chaque État membre, à l’analyse des fonds reçus et de l’état de la mise en œuvre, au plus tard en mai pour l’exercice budgétaire précédent, dans le cadre du rapport annuel prévu au considérant 31 du règlement FRR; attend de la Commission qu’elle publie le rapport annuel pour la première fois au début du deuxième semestre de 2022 et qu’elle informe rapidement l’autorité de décharge de ses conclusions;
   b. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit, ainsi qu’à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants, dans le contexte des prochaines révisions du règlement financier; à développer le tableau de bord de la reprise et de la résilience afin de garantir la transparence de la description des valeurs intermédiaires et des valeurs cibles ainsi que des résultats de l’évaluation; à veiller à ce que tous les États membres utilisent les systèmes et les registres centraux pour rendre compte des bénéficiaires effectifs et des bénéficiaires finals;
   c. à effectuer une série de vérifications et de contrôles ex post sur place des marchés publics nationaux utilisant des fonds de l’Union et à prendre note des audits déjà réalisés ou des informations en provenance des médias faisant état de risques notables pour la légalité de ces procédures;
   d. à communiquer, sous réserve de l’élimination des informations sensibles ou confidentielles, ou d’accords de confidentialité appropriés si nécessaire, les documents pertinents tels que le résumé des audits et des informations en temps utile à l’autorité de décharge;
   e. à simplifier les règles et les procédures, à mettre au point des sessions de formation obligatoires et des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et à améliorer l’assistance et les lignes directrices pour les PME, les entreprises issues de l’essaimage, les jeunes pousses, les agences administratives et de paiement et toutes les parties prenantes concernées; à fournir à l’autorité de décharge un aperçu des formations dispensées;
   f. à assurer le suivi des recommandations formulées par la Cour des comptes, y compris par le biais de rapports complets et normalisés sur les dépenses liées à la pandémie de COVID-19;
   g. à partager avec l’autorité de décharge les contenus tirés du contrôle budgétaire à la lumière du rapport d’examen en organisant une réunion avec le comité concerné;
   h. à redoubler d’efforts afin de faire en sorte que les fonds mis à disposition au titre de la FRR soient utilisés pour des projets qui conduisent à des réformes structurelles et à des investissements qui apportent une valeur ajoutée à l’Union et d’éviter le double financement des projets; invite instamment la Commission à ne pas s’appuyer seulement sur les audits de conformité réalisés par les États membres concernant les règles applicables, telles que les règles relatives aux marchés publics et aux aides d’État, mais à étendre son activité de contrôle au-delà des audits de systèmes dans le cadre d’une approche fondée sur les risques;
   i. à veiller à ce que ses rapports sur l’exposition financière totale du budget de l’Union soient clairs et publiés en temps utile afin que les autorités d’audit et le grand public aient une idée claire de la manière dont l’exposition évolue dans les années à venir;
   j. à élaborer une méthode et à multiplier les contrôles ex post ainsi que les missions de terrain en ce qui concerne l’utilisation des fonds de NextGenerationEU et leur incidence sur la reprise des États membres;
   k. à accroître les capacités administratives de la Commission et des États membres et à proposer des lignes budgétaires adéquates pour la Cour des comptes, le Parquet européen et l’OLAF en ce qui concerne l’exécution des nouvelles tâches à venir liées à l’instrument NextGenerationEU afin de protéger les finances de l’Union;
   l. à finaliser une méthode pour intégrer de manière concise et concrète la dimension de genre dans l’ensemble du budget au plus tard pour la fin 2022 par des incitations ciblées et efficaces, et à suivre les recommandations formulées par la Cour des comptes dans son rapport spécial sur l’intégration de la dimension de genre dans le budget de l’Union;

Rapport annuel sur la gestion et la performance et performance du budget de l’Union

56.  fait observer que la Cour des comptes fonde son rapport annuel sur la gestion et la performance sur des informations extraites de plusieurs rapports de la Commission; constate que la Cour des comptes complète ces informations par des constatations récentes tirées de ses propres travaux d’audit et de contrôle; observe qu’elle examine les informations relatives à la performance de la Commission du point de vue de la plausibilité et de la cohérence avec ses constatations, mais pas du point de vue de leur fiabilité;

57.  prend acte du fait qu’onze des 51 directeurs généraux (ou équivalents) ont émis dix-neuf réserves au total pour 2020 et que l’incidence financière totale des réserves s’élevait à 1,219 millions d’EUR;

58.  souligne que l’audit de la performance du budget de l’Union est tout aussi important que l’audit de la conformité pour obtenir une vue d’ensemble non seulement de la légalité ainsi que de l’efficacité, de l’efficience et de l’économie des dépenses, mais aussi des résultats obtenus et des priorités et objectifs atteints; rappelle les nombreuses recommandations émises par la Cour des comptes ainsi que par l’autorité de décharge, selon lesquelles la Commission devrait accorder beaucoup plus d’attention à l’évaluation des résultats, des effets et des impacts de ses politiques et programmes (efficacité) et non de présenter simplement le nombre de fonds dépensés ou de personnes impliquées dans les différents programmes (efficience);

59.  note que l’approche «mieux légiférer» aide la Commission à dégager les enseignements tirés de la mise en œuvre passée des politiques et des programmes; souligne que tous les programmes de dépenses devraient être examinés par la Commission, fait observer que l’analyse coût-efficacité et l’analyse coût-avantages sont des outils importants du contrôle budgétaire pour examiner les dépenses; invite la Commission à inclure davantage d’informations qualitatives montrant la valeur ajoutée européenne des programmes de dépenses; se félicite que le comité d’examen de la réglementation contribue à améliorer la qualité des évaluations et des analyses d’impact; invite la Commission à appliquer les recommandations formulées par le comité d’examen de la réglementation et à se justifier de façon satisfaisante lorsqu’il n’a pas été tenu compte des remarques;

60.  note qu’aucune analyse d’impact n’a été réalisée en ce qui concerne le règlement portant dispositions communes (RDPC) relatives aux sept fonds en gestion partagée pour la période 2021-2027, étant donné que le RDPC établit des règles communes et un mécanisme de réalisation pour d’autres politiques; se félicite que les règlements relatifs aux fonds soient accompagnés de leurs propres analyses d’impact; note que d’importantes évaluations de la PAC n’ont pas été disponibles avant que soit menée l’analyse d’impact sur la réforme de la PAC;

61.  souligne qu’il est important que la Commission continue de tirer les enseignements de la performance des programmes, y compris après la fin de la période couverte par le CFP, car certains résultats et incidences peuvent n’apparaître que plusieurs années après la fin de la période du CFP, en particulier pour les programmes présentant des montants élevés d’engagements restant à liquider, et qu’elle inclue ces observations et conclusions dans ses rapports à partager avec l’autorité de décharge;

62.  prend note du fait que, dans son rapport annuel de cette année, la Cour des comptes a examiné les rapports de la Commission sur les corrections financières et les recouvrements, et s’inquiète de les trouver complexes et pas toujours clairs; demande à la Commission de veiller à ce que ses rapports donnent une idée claire du montant des dépenses irrégulières corrigées et reversées au budget de l’Union;

63.  invite la Commission à assurer un suivi plus précis des recommandations formulées par la Cour des comptes et à collaborer avec le Parlement dans le cadre des procédures fiables de contrôle et de décharge menées par ce dernier, afin de mieux contrôler la mise en œuvre des nouveaux modèles opérationnels ainsi que de la FRR et de la réforme de la politique agricole commune;

64.  continue à s’inquiéter de l’évaluation de la Cour des comptes selon laquelle les données de suivi des États membres, qui servent de base au rapport annuel sur la gestion et la performance de la Commission et aux déclarations de programmes, ne sont pas entièrement fiables; regrette en particulier que la Cour des comptes ait réitéré son évaluation du rapport annuel sur la gestion et la performance dans les domaines de la cohésion, en raison des insuffisances des travaux des autorités d’audit et des problèmes relevés concernant les taux d’erreur résiduels signalés dans les rapports annuels d’activité (RAA) de la DG EMPL et de la DG REGIO;

65.  prend note de la déclaration de la Commission selon laquelle elle n’est pas tenue d’aligner sa méthodologie sur celle de la Cour, mais regrette que cela conduise à des chiffres très différents, en particulier dans le domaine de la compétitivité, où l’estimation par la Commission du risque au moment du paiement pour cette rubrique du CFP est même inférieure à la fourchette de niveau d’erreur estimatif de la Cour; demande à la Commission de ne pas s’en tenir à une exigence strictement juridique et de s’engager sérieusement dans un processus de réflexion sur sa méthodologie afin que les chiffres de la Cour et de la Commission puissent être plus comparables;

66.  souligne qu’il a fermement demandé à plusieurs reprises que soit assurée la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit; demande instamment à la Commission de mettre en place un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;

Recettes

67.  constate que les recettes s’élevaient à 174,3 milliards d’EUR en 2020: sur ce montant, 123 milliards d’EUR (70,6 %) correspondaient aux ressources propres fondées sur le revenu national brut, 19,9 milliards d’EUR (11,4 %) aux ressources propres traditionnelles (RPT), 17,2 milliards d’EUR (9,9 %) aux ressources propres fondées sur la taxe sur la valeur ajoutée, 8,2 milliards d’EUR (4,7 %) aux contributions et restitutions liées aux accords et programmes de l’Union, 3,2 milliards d’EUR (1,8 %) à l’excédent de l’exercice précédent et 2,8 milliards d’EUR (1,6 %) à d’autres recettes;

68.  relève que la Cour des comptes a examiné un échantillon de 55 ordres de recouvrement de la Commission, conçu pour être représentatif de l’ensemble des sources de recettes, ainsi que les systèmes de la Commission, la comptabilisation des RPT dans trois États membres et les RAA de la direction générale du budget (DG BUDG) et d’Eurostat; se félicite qu’aucun des éléments de l’échantillon n’ait fait l’objet d’une erreur quantifiable; se félicite qu’en ce qui concerne les recettes, la Cour des comptes ait constaté que le niveau d’erreur n’était pas significatif et que les systèmes liés aux recettes étaient généralement efficaces;

69.  souligne que l’opinion d’audit de la Cour des comptes sur les recettes ne couvre pas les montants éludés qui échappent aux systèmes de comptabilisation des RPT des États membres; prend acte du fait que, compte tenu de l’incidence potentielle de la différence entre le niveau théorique des droits à l’importation qui devraient être perçus pour l’économie dans son ensemble et les droits à l’importation effectivement perçus (le «manque à gagner sur les droits de douane») sur les montants des droits fixés par les États membres, la Cour des comptes a évalué pour la deuxième année consécutive les mesures prises par l’Union afin de réduire ce manque à gagner et d’atténuer le risque que les RPT ne soient pas perçues en totalité;

70.  relève avec grande inquiétude que, selon les observations de la Cour des comptes, la Commission a clôturé son cycle de vérification des données RNB relatives aux ressources propres de l’exercice 2010 en 2020, soit avec un retard de dix ans; souligne qu’à la suite de la clôture du cycle de vérification, la Commission a émis un grand nombre de réserves RNB concernant certaines procédures d’établissement des données dans les États membres dont l’amélioration était nécessaire; observe que cela accroît considérablement l’incertitude budgétaire dans les budgets nationaux en ce qui concerne la contribution fondée sur le RNB; est préoccupé par la constatation de la Cour des comptes selon laquelle l’incidence de la mondialisation sur le RNB n’est pas correctement prise en compte et les recettes de l’Union pourraient être touchées;

71.  constate avec inquiétude que les systèmes de contrôle ne sont pas suffisamment harmonisés pour protéger les intérêts financiers de l’Union, ce qui est principalement dû aux faiblesses qui permettent une mise en œuvre très différente de ces systèmes selon les États membres; relève que la Cour des comptes a constaté des faiblesses persistantes dans l’efficacité des systèmes de contrôle, tant au niveau de la Commission que des États membres, et que les plus graves de ces faiblesses concernent la clôture du cycle de vérification du RNB de la Commission et la fiabilité des relevés de RPT dans un État membre;

72.  s’inquiète du fait qu’en dépit des améliorations, le nombre de réserves TVA et de points ouverts concernant les RPT reste élevé et que la comptabilisation et la gestion des RPT par les États membres continuent de présenter des faiblesses; relève avec inquiétude que la Cour des comptes a constaté une absence de contrôle systématique des données relatives aux importations et une harmonisation insuffisante des contrôles douaniers au niveau de l’Union;

73.  constate avec inquiétude que, pour la cinquième année consécutive, la DG BUDG a maintenu la réserve concernant l’inexactitude des montants de RPT mis à la disposition du budget de l’Union causée par la sous-évaluation de produits textiles et de chaussures importés de Chine de 2011 à 2017; prend acte de l’arrêt de la Cour du 8 mars 2022 déclarant que le Royaume-Uni a manqué à ses obligations en n’appliquant pas de mesures de contrôle douanier efficaces et en ne mettant pas le montant correct de ses ressources propres traditionnelles à la disposition de la Commission, en ce qui concerne les importations concernées;

74.  constate que la Cour a partiellement rejeté le calcul effectué par la Commission en raison d’importantes incertitudes quant à l’exactitude des montants des ressources propres que la Commission réclame, cette institution n’ayant pas démontré à suffisance de droit l’intégralité de ces montants; constate que la Cour a validé le mode d’estimation utilisé par la Commission pour le montant de pertes de RPT pour une partie de la période d’infraction et a précisé qu’il appartient à la Commission de recalculer les pertes des ressources propres de l’Union qui sont encore dues; invite la Commission à expliquer à l’autorité de décharge en quoi consistaient les erreurs de calcul, comment elle entend corriger l’erreur de calcul des pertes à suffisance de droit et informer l’autorité de décharge du résultat des nouveaux calculs;

Recommandations

75.  invite la Commission:

   a. à garantir une application uniforme des contrôles douaniers ainsi qu’à développer et à mettre en place une véritable capacité d’analyse et de coordination au niveau de l’Union;
   b. à revoir et à actualiser son approche en matière de vérification des données RNB des États membres pour les cycles pluriannuels à venir, afin de rationaliser davantage le processus et de réduire la durée pendant laquelle les données RNB restent modifiables après la fin du cycle;
   c. à continuer, en coopération avec les États membres, à améliorer la prise en compte de la mondialisation dans les comptes nationaux afin de répondre à la réserve RNB relative à cette question pour les exercices 2018 et suivants et, si nécessaire, à réévaluer la qualité des données RNB des années précédentes, en vue d’informer l’autorité budgétaire des implications possibles de la révision des statistiques qui en découle pour le volet «recettes» du budget depuis 2010;
   d. à veiller à ce que tous les États membres présentent des relevés mensuels et trimestriels de RPT fiables, en remédiant aux faiblesses de leur système informatique douanier, dont résultent l’absence de piste d’audit, le risque de double inscription et la ventilation incorrecte des paiements partiels;
   e. à prendre des mesures pour lutter contre la fraude dans le domaine du commerce électronique et de la perception de la TVA, notamment en utilisant pour le suivi des factures et des paiements de TVA les avantages supplémentaires des moyens numériques disponibles;
   f. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit, ainsi qu’à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;

Compétitivité pour la croissance et l’emploi

76.  constate que la sous-rubrique 1a «compétitivité pour la croissance et l’emploi» du CFP représente 13,9 %, soit 24,1 milliards d’EUR, du budget de l’Union; note que sur ce montant, 13,6 milliards d’EUR (56,4 %) sont consacrés à la recherche, 3,1 milliards d’EUR (12,8 %) à l’éducation, à la formation, à la jeunesse et au sport, 2,4 milliards d’EUR (10,2 %) aux transports et à l’énergie, 1,6 milliard d’EUR (6,5 %) aux programmes spatiaux et le reste à d’autres actions et programmes; rappelle que le total des dépenses prévues au titre de cette sous-rubrique du CFP 2014‑2020 s’élève à 142 milliards d’EUR, dont 104,6 milliards avaient été versés à la fin de l’année 2020;

77.  reconnaît que les petites et moyennes entreprises (PME) doivent être au cœur de toute considération concernant la compétitivité pour la croissance et l’emploi, étant donné qu’elles pourvoient 6 emplois sur 10, 8 apprentis sur 10 dans certains États membres, et sont responsables de près de 60 % de la valeur ajoutée créée dans l’Union;

78.  relève que la Cour des comptes a examiné un échantillon de 133 opérations, conçu pour être représentatif de tout l’éventail des dépenses relevant de cette sous-rubrique du CFP; relève que la Cour des comptes a également examiné la régularité des informations qui figurent dans les RAA de la direction générale de la recherche et de l’innovation (DG RTD), de la direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies (DG CNECT) et de l’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux (INEA), et que la Commission a ensuite reprises dans son rapport annuel sur la gestion et la performance;

79.  constate avec inquiétude que la Cour des comptes a estimé le niveau d’erreur à 3,9 %, principalement en raison d’erreurs liées à des coûts inéligibles, à l’absence de pièces justificatives essentielles ou à des problèmes liés aux avis de marché figurant dans les documents d’appel à la concurrence; souligne que la Cour des comptes a constaté que les dépenses relevant du 7e PC et du programme Horizon 2020 restaient exposées à un risque élevé et constituaient la principale source d’erreur;

80.  constate avec inquiétude que les frais de personnel demeurent la principale source d’erreur, notamment pour les dépenses de recherche; regrette que les règles d’Horizon 2020 en matière de déclaration des frais de personnel restent complexes, malgré des efforts de simplification; se félicite d’un certain nombre de simplifications visant spécifiquement les PME dans le cadre d’Horizon 2020, telles qu’un taux forfaitaire unique pour les coûts indirects, y compris les frais de personnel;

81.  note que les bénéficiaires ne peuvent réclamer les coûts de personnel que pour les prestations effectuées par les personnes physiques travaillant sous contrat direct, tandis que les coûts pour les prestations sous-traitées ne sont pas éligibles; prend note de l’observation de la Cour des comptes selon laquelle les PME, qui ne disposent pas d’un personnel propre suffisant, sont particulièrement sujettes à l’erreur en ce qui concerne la réclamation de coûts de services de consultants extérieurs ou de travailleurs indépendants comptés dans les coûts de personnel;

82.  note que la Commission a renforcé sa campagne d’information ciblant les bénéficiaires sujets aux erreurs, tels que les PME et les nouveaux demandeurs dont l’expérience en matière de procédure de demande et les ressources à cette fin sont limitées; note que la Commission a organisé six webinaires en 2020, qui ont touché environ 7500 participants directs; est d’avis que la Commission peut encore étendre ses activités d’information; souligne l’importance de fournir aux candidats potentiels des informations dans leur langue maternelle, en particulier en ce qui concerne les règles complexes telles que celles relatives aux coûts de personnel et aux coûts de sous-traitance;

83.  rappelle que la Commission s’est employée à établir le rôle de premier plan de l’Union dans le secteur spatial au cours du CFP 2021-2027; souligne l’importance des petites et moyennes entreprises (PME) et des jeunes pousses sur tous les aspects de la politique de l’espace, en particulier pour les infrastructures de lancement, les fusées, les satellites, ainsi que pour les services en amont et en aval; s’inquiète des appels d’offres lancés dans le domaine de la politique de l’espace, en particulier à propos du système de connexion satellitaire qui a exclu les PME en introduisant des charges exceptionnellement élevées impossibles à remplir par les petites PME; demande à la Commission de fournir une vue d’ensemble a) des résultats pour tous les appels offres en 2020, b) du nombre d’appels d’offres partiellement ou totalement remportés par des PME ou des jeunes pousses, c) du nombre d’appels d’offres remportés sans aucune participation de la part de PME ou de jeunes pousses, d) du nombre d’appels d’offres remportés par de grandes entreprises et e) d’une vue d’ensemble de tous les appels d’offres en 2020 qui ont écarté les PME dès la conception de l’appel d’offres;

84.  attire l’attention sur le fait qu’environ 20 % des audits ex post de tous les services intervenant dans la gestion d’Horizon 2020 sont effectués par le service commun d’audit (SCA) de la DG RTD, les autres 80 % étant réalisés pour son compte par des cabinets d’audit privés; relève avec inquiétude que la Cour des comptes a constaté que l’échantillonnage au niveau des déclarations de coûts examinées n’était pas toujours conforme aux procédures établies; souligne que, malgré les améliorations apportées par la Commission, il se peut que le taux d’erreur représentatif soit sous-estimé; s’inquiète de la persistance de faiblesses dans les audits ex post du SCA;

85.  regrette que le niveau d’excellence dans le domaine de la recherche continue de différer sensiblement d’un État membre à l’autre; note que des études ont recommandé que les chercheurs, les experts et les autres acteurs nationaux venant d’institutions dont le niveau d’excellence est moins élevé soient incités à participer activement à des équipes de recherche conjointes comprenant des chercheurs et des institutions dont le niveau d’excellence est le plus élevé; est conscient du fait que la responsabilité principale incombe aux États membres et à leurs investissements dans la formation, mais souligne que la Commission peut contribuer à la promotion de l’excellence; se félicite de l’augmentation du budget consacré à l’élargissement des activités dans le cadre d’Horizon Europe;

86.  prend acte du fait que les travaux d’audit relatifs au 7e PC sont terminés; déplore que les RAA de la DG RTD et de la DG CNECT confirment que le taux d’erreur résiduel cumulé pour le 7e PC est supérieur à 2 %; constate qu’en raison du seuil de minimis introduit en 2019 pour les réserves financières, aucune des DG n’a formulé de réserves quantifiées;

87.  relève avec inquiétude que pour ce qui est d’Horizon 2020, la DG RTD a fait état d’un taux d’erreur représentatif escompté de 2,95 % pour l’ensemble des DG et autres organes de l’Union gérant les dépenses de l’Union en matière de recherche; prend acte du fait que le taux d’erreur résiduel s’établit à 2,24 % pour la DG RTD et à 2,20 % pour la DG CNECT; constate avec inquiétude que la Commission estime qu’il n’est pas nécessaire de formuler une réserve pour les dépenses d’Horizon 2020; prend acte du fait que les organes d’exécution s’efforcent de fournir des assurances raisonnables quant au fait que le risque d’erreur se situe entre 2 et 5 %;

88.  salue le rapport de la Cour des comptes sur la performance d’Erasmus+, qui représente 13,3 % du total des paiements effectués à la fin 2020 pour cette rubrique du CFP, sur la base du rapport annuel 2020 sur la gestion et la performance, des fiches de programme pour le projet de budget 2022, ainsi que des évaluations clés et d’autres rapports;

89.  se félicite de l’évaluation de la Cour des comptes, qui estime que l’ampleur et la portée d’Erasmus+ ont créé une valeur ajoutée et que la simplification du programme a permis d’améliorer son efficacité par rapport aux programmes précédents; note l’avis de la Cour des comptes que la Commission n’a pas tenu compte de la dimension de genre dans tous les volets d’Erasmus+ et que la fiche de programme d’Erasmus+ ne contenait pas d’estimation financière de la contribution du programme à l’égalité entre les femmes et les hommes; rappelle que, bien qu’il existe des différences significatives entre les hommes et les femmes dans les domaines d’études, 58 % du nombre total de participants au programme sont des femmes;

90.  note avec inquiétude que les femmes chercheurs sont sous-représentées dans Horizon 2020, où elles représentent seulement 36 % des chercheurs (28 % dans les projets du Conseil européen de la recherche (CER), 42 % dans les subventions Marie-Skłodowska Curie et 31 % dans les autres parties du programme);

91.  se félicite que le prix Nobel de chimie 2020 ait été décerné à un chercheur financé par Horizon 2020, qui est, à ce jour, le dixième bénéficiaire de ce programme à recevoir le prix Nobel;

92.  note qu’en 2020, 1 173 projets ont été financés par le programme du CER dans le cadre d’Horizon 2020 et que 1 255 chercheurs principaux ont reçu un financement; note également qu’actuellement, les institutions d’accueil comptent des institutions de 25 États membres et que les chercheurs principaux sont originaires de 23 États membres; note également que depuis 2014, les actions Marie Skłodowska-Curie ont soutenu la mobilité et la formation d’environ 69 000 chercheurs, dépassant ainsi l’objectif de 65 000 chercheurs du programme;

93.  se félicite que le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) ait déployé des infrastructures de services numériques qui garantissent l’interopérabilité transfrontalière des services en ligne pour les citoyens, les entreprises et les administrations publiques de l’Union; souligne que près de 630 millions d’EUR ont été investis dans l’interopérabilité, à l’échelle de l’Union, de services numériques spécifiques tels que la santé en ligne, l’ouverture des données publiques, l’identification électronique et la cybersécurité;

94.  souligne qu’il importe d’investir dans des réseaux de transport durables afin de permettre la nécessaire transition vers des modes de transport plus durables; plaide pour s’efforcer de reproduire avec le MIE 2021-2027 les excellents résultats du MIE; prend acte de la nécessité d’améliorer les connaissances des bénéficiaires sur les règles d’éligibilité du MIE;

95.  se félicite qu’au cours de la période 2014-2020, le MIE, dans son volet Transports, d’un montant de 23,03 milliards d’euros, ait été alloué à 959 actions, et souligne que ce programme, bien qu’il englobe les infrastructures le long du réseau central et du réseau global du réseau transeuropéen de transport (RTE-T), a concentré son soutien sur le réseau central, avec plus de 170 tronçons concernés;

Recommandations

96.  invite la Commission:

   a. à élargir la portée des certificats relatifs aux états financiers pour qu’ils couvrent également les catégories de coûts unitaires du nouveau programme-cadre de recherche, Horizon Europe, de manière à augmenter le niveau de détection et de correction des erreurs concernant les coûts unitaires; à simplifier les règles relatives aux frais de personnel dans le cadre d’Horizon Europe;
   b. à mettre en place des actions, notamment l’examen périodique des principales causes d’erreur dans les états financiers, à fournir des orientations sur les questions complexes telles que celle des règles de sous-traitance et à organiser des campagnes d’information afin de réduire le taux d’erreur pour Horizon 2020;
   c. à améliorer encore la qualité des audits ex post en remédiant aux faiblesses relevées dans les procédures d’échantillonnage au niveau des déclarations de coûts et à appliquer les corrections à la méthode de calcul du taux d’erreur pour Horizon Europe;
   d. à poursuivre les efforts visant à atteindre un niveau d’erreur inférieur à 2 % dans ce domaine des dépenses;
   e. à simplifier les règles et les procédures, à mettre au point des sessions de formation obligatoires et des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et à améliorer l’assistance et les lignes directrices pour les PME, les entreprises issues de l’essaimage, les jeunes pousses, les agences administratives et de paiement et toutes les autres parties prenantes concernées; à développer à l’intention des PME et des entreprises de taille moyenne européennes un recueil numérique d’informations réglementaires sur le soutien aux possibilités d’emploi et de croissance dans le cadre du CFP et du FRR similaire à l’assistant commercial Access2Markets;
   f. à adopter une meilleure approche en matière d’équilibre entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les bénéficiaires des fonds d’Horizon Europe ainsi qu’en matière d’équilibre géographique des États membres sous-représentés, et à mieux soutenir la recherche et la coopération dans les universités de tous les États membres; à rendre compte au Parlement de la proportion de chercheurs hommes et femmes qui participent au programme;
   g. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit; et à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;
   h. à canaliser les attentes en fixant des objectifs et des valeurs cibles réalistes et réalisables; estime que la nouvelle garantie renforcée de l’Union pour la jeunesse devrait produire de meilleurs résultats en ce qui concerne l’accès des jeunes au marché du travail; invite la Commission à mieux coopérer avec les États membres afin de développer le programme Erasmus+ pour la formation professionnelle, en particulier pour certaines professions techniques, les artisans, etc.; invite la Commission à encourager le Royaume-Uni à participer à nouveau au programme Erasmus; invite également au développement des échanges d’étudiants et de recherches pour les pays du Partenariat oriental, en particulier pour l’Ukraine. à accroître encore ses activités d’élargissement pour améliorer l’accès à l’excellence dans toute l’Union, et à faire rapport à l’autorité de décharge;
   i. à créer une nouvelle ligne budgétaire pour le tourisme, afin de soutenir la reprise d’un secteur durement touché par la crise de la COVID-19 en le rendant numérisé, durable et à l’épreuve de l’avenir;
   j. à poursuivre son action en matière d’achat groupé de vaccins protégeant contre la COVID-19, qui permet de réaliser des économies et renforce l’autonomie souveraine de l’Union dans le domaine de la santé et qui peut être étendue à d’autres domaines tels que l’énergie, les semi-conducteurs ou les terres rares;
   k. veiller à ce que des ressources suffisantes soient disponibles pour Horizon Europe et ses piliers, les PIIEC et les autres instruments et projets de financement également en relation avec la création d’emplois, en assurant des synergies avec les plans de relance nationaux afin de promouvoir la recherche et d’élaborer une stratégie de croissance, et de lancer de nouveaux partenariats de l’Union dans des domaines tels que l’hydrogène propre, les piles à combustible, l’énergie éolienne, la traction électrique, l’énergie photovoltaïque, la robotique, les drones, les batteries d’impression 3D, l’aviation propre, le rail, la mobilité connectée et automatisée, le transport routier et par voie d’eau à émissions nulles et un éventail de technologies numériques à l’étranger, en particulier pour le programme de travail 2021-2022, et se félicite des progrès accomplis en ce sens par Horizon Europe; insiste sur la nécessité de soutenir des projets qui contribuent notamment à la réalisation d’un réseau de transport européen pérenne, durable, intelligent, compétitif, économique et respectueux du climat;
   l. à proposer un nouveau mécanisme axé sur les résultats, qui comprenne la planification à court, moyen et long termes et l’assistance technique, ainsi qu’un lien renforcé entre le financement et la réalisation des étapes du projet, de manière à accroître la valeur ajoutée des fonds européens et à veiller à ce que les États membres remplissent les objectifs d’achèvement pour 2030 et 2050, en ce qui concerne respectivement le réseau central et le réseau global du RTE-T;

Cohésion économique, sociale et territoriale

97.  constate que la sous-rubrique 1b «cohésion économique, sociale et territoriale» du CFP représente 34,3 %, soit 59,5 milliards d’EUR, du budget de l’Union; note que sur ce montant, 32,4 milliards d’EUR (54,5 %) sont consacrés au Fonds européen de développement régional (FEDER), 10,2 milliards d’EUR (17,1 %) au Fonds de cohésion (FC), 14,7 milliards d’euros (24,7 %) au Fonds social européen (FSE) et 2,2 milliards d’EUR (3,7 %) à d’autres actions;

98.  rappelle le rôle important des dépenses relevant de la rubrique 1b, «cohésion économique, sociale et territoriale», du CFP, qui visent essentiellement à réduire l’écart entre les niveaux de développement des différents États membres et régions de l’Union ainsi qu’à consolider la compétitivité de l’ensemble de ces dernières;

99.  relève que la Cour a examiné un échantillon de 227 opérations, conçu pour être statistiquement représentatif de tout l’éventail des dépenses relevant de cette sous-rubrique du CFP; note que la Cour a également examiné la régularité des informations qui figurent dans les rapports annuels d’activité de la direction générale de la politique régionale et urbaine (DG REGIO) et de la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion (DG EMPL), ainsi que dans le rapport annuel sur la gestion et la performance de la Commission;

100.  constate avec inquiétude que, compte tenu des erreurs précédemment relevées par les autorités d’audit ainsi que des corrections appliquées par les autorités responsables des programmes, la Cour a estimé que le niveau d’erreur s’élevait à 3,5 %, ce qui est nettement supérieur au seuil de signification; se félicite que ce chiffre corresponde néanmoins à une diminution par rapport au taux d’erreur de 4,4 % communiqué lors de l’exercice 2019; prend acte du fait que les erreurs détectées concernent des coûts inéligibles, des marchés publics, des erreurs comptables et de calcul, des aides d’État et l’absence de pièces justificatives;

101.  prend note avec inquiétude des données présentées dans le tableau d’affichage du marché intérieur pour 2020 concernant les marchés publics, qui montrent que la proportion de marchés attribués à un seul soumissionnaire est particulièrement alarmante: 19 États membres ont atteint ou dépassé le seuil des 20 % et six États membres (Tchéquie, Grèce, Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovénie) ont atteint un niveau de 39 à 51 %; note que la proportion de marchés publics négociés avec une entreprise sans appel d’offres a atteint ou dépassé le seuil des 10 % dans 8 États membres, quatre d’entre eux (Bulgarie, Chypre, Roumanie, Slovénie) atteignant des niveaux de 22 à 29 %; note que la proportion de contrats attribués après un appel d’offres dont le nom et les conditions n’étaient pas clairs était supérieure au seuil de 3 % dans dix États membres, avec des niveaux compris entre 8 et 9 % dans quatre États membres (Belgique, Bulgarie, Malte et Slovénie);

102.  est profondément préoccupé par ces observations, car elles révèlent des faiblesses graves et systémiques dans les procédures de passation de marchés publics de plusieurs États membres qui ont probablement aussi une incidence sur la gestion et la dépense des fonds de l’Union; prend note, à cet égard, de l’observation de la Cour concernant un audit préventif précoce du système relatif aux vérifications de la gestion des marchés publics en Hongrie, qui a donné lieu à une correction forfaitaire de 10 % pour tous les contrats concernés couvrant une période de quatre ans et représentant un montant d’environ 770 000 000 EUR;

103.  est préoccupé par le fait que 72 % des erreurs résultent de projets et de coûts inéligibles, et 27 %, d’infractions aux règles du marché intérieur (en particulier le non-respect des règles relatives aux aides d’État); note que cinq projets ont enfreint les règles de l’Union relatives aux aides d’État; prend note du fait que la Cour est d’avis que deux projets n’auraient pas dû obtenir de financement public de l’Union et/ou de l’État membre; souligne que ces projets représentaient 1,0 point de pourcentage du niveau d’erreur estimé;

104.  salue le fait qu’en 2020, l’appel à propositions pluriannuel de 2019 au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe s’est achevé avec succès par la sélection de 125 projets pour une contribution globale de plus de 2 milliards d’EUR; relève que plus de 90 % de la contribution du MIE a été affectée à des projets destinés à accomplir des objectifs liés au climat, et notamment aux infrastructures ferroviaires, fluviales et maritimes et au déploiement d’infrastructures pour carburants alternatifs;

105.  prend acte du fait que la DG REGIO a communiqué un taux d’erreur moyen pondéré de 2,1 % et un «taux maximal» de 2,6 %, et que la DG EMPL a fait état d’un taux d’erreur moyen pondéré de 1,4 % et d’un «taux maximal» de 1,9 %; souligne que, selon la Cour, la DG EMPL n’a pas pleinement tenu compte des éventuelles erreurs autres que celles détectées, auquel cas le taux maximal aurait été de 2,1 %; insiste sur la conclusion de la Cour selon laquelle le taux d’erreur résiduel global communiqué par la Commission devrait être considéré comme un taux minimum; souligne que les corrections futures pourraient ne pas suffire à garantir que le niveau d’erreur ne sera plus significatif à la clôture;

106.  fait part de son inquiétude quant au fait que le nombre et l’incidence des erreurs détectées démontrent que les contrôles mis en place ne permettent pas encore d’atténuer suffisamment le risque inhérent d’erreur dans ce domaine, qui est élevé; s’inquiète du fait que ce constat concerne en particulier les autorités de gestion dont les vérifications sont inefficaces pour prévenir ou détecter les irrégularités dans les dépenses déclarées par les bénéficiaires; constate avec inquiétude que la Cour considère également que d’autres erreurs résultent de décisions prises par les autorités de gestion elles-mêmes;

107.  constate avec inquiétude que la Cour a conclu que les taux d’erreur résiduels communiqués par les autorités d’audit n’étaient pas toujours fiables et que la manière dont les autorités d’audit réalisent et documentent leurs travaux restait perfectible; souligne la conclusion de la Cour selon laquelle les autorités d’audit doivent assurer un meilleur suivi du risque de fraude dans leurs audits des opérations;

108.  réitère sa profonde désapprobation de la pratique de certains États membres consistant à surréserver systématiquement des programmes et à faire passer des projets problématiques ou illégaux dans le budget national après que la Commission ou l’OLAF ont détecté des irrégularités ou des abus; condamne le fait que les contribuables nationaux aient à supporter la charge du paiement de projets entachés de conflits d’intérêts, de fraude ou d’autres irrégularités;

109.  prend acte du fait que la Cour, dans son rapport spécial no 07/2020 intitulé «Mise en œuvre de la politique de cohésion: coûts relativement faibles, mais manque d’informations pour pouvoir évaluer les économies liées à la simplification», a constaté que le coût global de la mise en œuvre des fonds relevant de la politique de cohésion qui a été communiqué était relativement faible, mais qu’il s’appuyait sur des données incomplètes et incohérentes; constate avec inquiétude que la Cour a constaté que les informations disponibles sur les coûts ne permettaient pas d’évaluer l’impact de la simplification des règles de l’Union;

110.  prend acte du fait que la Cour, dans son rapport spécial nº 24/2021 intitulé «Financement fondé sur la performance dans le cadre de la politique de cohésion: des ambitions louables, mais des obstacles ont subsisté au cours de la période 2014-2020», a constaté que le RPDC pour la période 2014-2020 prévoyait un «cadre de performance» explicite pour les programmes opérationnels des États membres, qui comprenait des valeurs intermédiaires et des valeurs cibles à atteindre en ce qui concerne les investissements liés aux fonds ESI;

111.  souligne la réserve de performance prévue par le nouveau cadre de performance, qui prévoit le gel de 6 % des ressources et leur affectation, sur la base d’un examen des performances après le rapport annuel de mise en œuvre de 2019, aux programmes qui ont atteint les objectifs fixés, afin d’inciter les États membres à optimiser l’utilisation de leurs fonds; regrette que, selon des données récentes, la Commission et les États membres n’aient que partiellement réussi à rendre le financement de la politique de cohésion davantage axé sur la performance; s’inquiète du fait que les États membres se soient montrés très peu intéressés par l’utilisation de certains des nouveaux modèles de financement fondés sur la performance, à savoir les «plans d’action communs» et les «financements non liés aux coûts»; encourage une utilisation plus large des options de coût simplifiées qui, selon la Cour des comptes, sont susceptibles de réduire la charge administrative des bénéficiaires et sont considérées comme étant moins exposées aux erreurs;

112.  rappelle que la politique de cohésion a contribué à fournir un soutien aux États membres pour atténuer les incidences négatives de la pandémie de COVID-19 et permettre une réorientation rapide du financement disponible pour 2014-2020 vers les secteurs les plus gravement touchés, en proposant des simplifications considérables (initiatives CRII et CRII+ pour 2020); constate en outre que 179 programmes opérationnels ont utilisé ces initiatives afin de soutenir les soins de santé, les petites entreprises et les travailleurs à hauteur de 12,9 milliards d’EUR (6,2 milliards d’EUR en 2020 et 6,7 milliards d’EUR en 2021); prend acte du fait que les initiatives CRII et CRII+ ont accéléré la mise en œuvre des fonds ESI et contribué à réduire le RAL;

113.  prend acte du fait que la Cour, dans son rapport spécial nº 26/2021 intitulé «Régularité des dépenses de la politique de cohésion de l’UE: la Commission publie chaque année un niveau d’erreur estimatif minimal qui n’est pas définitif», a constaté que les nouvelles dispositions juridiques pour la période de programmation 2021-2027 remédiaient à certaines insuffisances dans l’approbation des comptes; déplore néanmoins que la Cour ait constaté que certains risques subsistaient au moment de débloquer la retenue de garantie;

114.  prend note des constatations de la Cour selon lesquelles les contrôles documentaires de la Commission ne sont pas conçus pour détecter d’autres dépenses inéligibles, ce qui limite leur contribution à la confirmation de la régularité des transactions sous-jacentes et de la validité du taux d’erreur total résiduel signalé par les autorités d’audit; note en outre que, pour les programmes dont le faible taux d’erreur est confirmé, ces contrôles documentaires sont un outil efficace pour confirmer les taux d’erreur signalés et les opinions des autorités d’audit; constate avec inquiétude que tant les audits de conformité de la Commission que ceux de la Cour ont révélé des erreurs significatives que les contrôles documentaires n’auraient pas pu détecter;

115.  prend note du fait que la Cour a constaté que la Commission n’avait pas toujours suivi son approche fondée sur les risques pour sélectionner les autorités d’audit présentant les risques les plus élevés en vue des audits de conformité et que, si la Commission détecte des dépenses irrégulières dans ses audits de conformité, elle révise souvent leurs résultats définitifs lors de la phase de suivi avec les États membres;

116.  est profondément préoccupé par les rapports faisant état de corruption et de détournement graves et systématiques des fonds de cohésion de l’Union dans le cadre de l’instrument ITI Delta du Danube en Roumanie, pour un montant de 1,1 milliard d’EUR provenant de 8 programmes roumains; observe que ces fonds sont destinés à des projets de réduction de la pauvreté, de conservation de la nature et de protection de l’environnement le long du delta du Danube en Roumanie, financés par 5 différents fonds ESI; note que les allégations d’irrégularités sont concentrées dans un programme, le programme opérationnel régional, qui concerne 3 appels à projets au titre d’un axe prioritaire soutenant principalement les PME et les micro-entreprises pour un montant de 104 000 000 EUR destinés à financer 347 projets; note qu’en mai 2021, l’OLAF a ouvert une enquête concernant des allégations de fraude et d’autres irrégularités liées à un projet spécifique financé par l’ITI Delta du Danube en Roumanie;

117.  est préoccupé par les révélations des médias selon lesquelles une autorité nationale roumaine était corrompue et a contribué à l’autorisation de projets avec des politiciens impliqués dans un conflit d’intérêts et qui ne résidaient pas dans le delta du Danube;

118.  constate qu’à la suite d’articles de presse faisant état de graves allégations de fraude, de conflits d’intérêts et de détournement de fonds, la Commission a décidé, en juin 2021, d’interrompre les paiements, bloquant tout remboursement de l’Union concernant les 347 projets à risque dans l’attente des résultats des vérifications effectuées par les autorités roumaines; constate que les autorités roumaines ont sélectionné 73 projets pour vérification, ce qui a conduit à la notification de 35 de ces projets à l’organisme national de lutte contre la fraude ou au bureau du procureur pour enquête complémentaire en raison de soupçons de fraude; constate que les autorités de gestion roumaines ont effectué des contrôles sur 22 opérations supplémentaires afin de vérifier leur régularité et leur contribution au développement de la région du Danube, ce qui a permis de déceler une irrégularité potentielle supplémentaire;

119.  constate que la Commission a convenu avec les autorités roumaines que l’autorité de gestion fournit les résultats de ses vérifications à l’autorité d’audit pour un examen indépendant de l’adéquation de la méthode d’évaluation des risques afin de sélectionner les opérations à examiner et les contrôles à effectuer, et pour confirmation des résultats; constate que ces conclusions alimenteront la préparation de l’audit ciblé que la Commission envisage de réaliser également au début de l’année 2022 afin de vérifier sur place l’efficacité des actions entreprises par les autorités roumaines; insiste auprès de la Commission afin qu’elle tienne l’autorité de décharge informée de tout nouveau développement, et notamment de toute correction financière;

120.  s’inquiète du fait qu’une fois de plus, les informations sur des allégations aussi graves ont été révélées par des journalistes et non par un audit de la Commission; rappelle que les journalistes ont souligné les graves faiblesses et lacunes de la législation roumaine en matière de conflits d’intérêts; souligne qu’il est urgent de mettre ces lois en conformité avec les exigences du règlement financier de l’Union; rappelle qu’une législation claire et sans ambiguïté contre les conflits d’intérêts au niveau national est une condition préalable importante pour prévenir, détecter et combattre les abus, la corruption et la fraude;

121.  regrette que, comme indiqué dans le rapport spécial nº 10/2021 de la Cour intitulé «Intégration de la dimension de genre dans le budget de l’UE: il est temps de joindre l’acte à la parole», le fort potentiel des Fonds structurels et d’investissement de l’Union reste inexploité pour ce qui est de contribuer à l’égalité entre les femmes et les hommes et que la perspective de genre ne soit pas suffisamment intégrée à tous les niveaux du processus budgétaire; est d’avis que l’intégration de la dimension de genre doit être abordée de manière non bureaucratique et concise par le biais d’incitations ciblées et efficaces;

122.  salue le rapport de la Cour sur la performance du FSE, qui représentait 25,9 % de l’ensemble des paiements effectués à la fin 2020 au titre de la politique de cohésion pour la période 2014-2020; relève que les dépenses au titre du FSE sont passées de 11,2 milliards d’EUR en 2019 à 13,7 milliards d’EUR en 2020 en raison de l’accroissement de la mise en œuvre; prend acte du fait que les travaux de la Cour se fondent sur les informations relatives à la performance fournies par la Commission, qui comprenaient, en particulier, le rapport annuel 2020 sur la gestion et la performance, les fiches de programme pour le projet de budget 2022 et les évaluations clés de la Commission, ainsi que le 7e rapport sur la cohésion;

123.  rappelle l’importance vitale du FSE, d’Erasmus+, du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) et du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), principaux instruments dont dispose l’Union pour accroître le taux d’emploi et la mobilité de la main-d’œuvre, soutenir l’éducation et la formation professionnelle pour l’acquisition de compétences et l’apprentissage tout au long de la vie ainsi que pour favoriser l’inclusion sociale et appuyer la lutte contre la pauvreté et la discrimination; se félicite que la Cour ait constaté que le cadre de performance pour le FSE est bien développé et que la Commission établit un «taux de réalisation» pour les indicateurs assortis d’objectifs; regrette que la Cour ait constaté que, bien que le cadre de performance pour le FSE ait accru la disponibilité des informations sur la performance, l’accent est resté sur les intrants financiers et sur les réalisations et n’est pas suffisamment mis sur les résultats, et que, bien que les évaluations couvrent la plupart des domaines du FSE, des efforts méthodologiques supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la capacité des politiques à atteindre les personnes déconnectées du marché du travail;

124.  prend acte du fait que les indicateurs montrent que les États membres progressent de manière satisfaisante par rapport aux objectifs fixés, que la Commission a débloqué 85 % de la réserve de performance pour les programmes du FSE et que la proposition relative au FSE+ pour la période 2021-2027 vise à poursuivre la simplification et à augmenter les synergies;

125.  regrette qu’en raison des données limitées et du fait que de nombreuses opérations étaient toujours en cours au moment de l’audit de la Cour, celle-ci n’ait pas été en mesure de tirer une conclusion globale sur la performance réelle des dépenses du FSE au cours de la période 2014-2020;

126.  constate avec satisfaction qu’à la fin de 2020, 45,4 millions de participants ont été soutenus par le FSE et l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) et que 5,4 millions de personnes ont trouvé un emploi (y compris les travailleurs indépendants) dans le cadre de ces deux programmes, comme l’a indiqué la Commission;

127.  se félicite de l’impact du soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence (SURE), comme l’indique la Commission dans son deuxième rapport; constate que SURE a réussi à amortir le grave impact socio-économique résultant de la pandémie de COVID-19; constate qu’en 2020, SURE a soutenu environ 31 millions de personnes dans les 19 États membres bénéficiaires, dont 22,5 millions de salariés et 8,5 millions de travailleurs indépendants, et qu’environ 2,5 millions d’entreprises touchées par la pandémie de COVID-19 ont bénéficié de SURE, ce qui leur a permis de conserver leurs travailleurs;

128.  se félicite de l’augmentation de la mise en œuvre des instruments financiers dans le cadre de tous les fonds ESI en 2020 conduisant à des paiements cumulés de 10,3 milliards d’EUR aux bénéficiaires finaux (4,7 milliards d’EUR en 2019);

129.  constate que la construction du pont de Peljesac en Croatie, financée par des fonds de cohésion, a été réalisée par une entreprise d’État chinoise, qui pourrait avoir bénéficié du soutien du gouvernement chinois et de normes de travail inférieures et inadéquates, ce qui impliquerait un avantage concurrentiel par rapport aux entreprises de l’Union soumissionnant pour le même appel d’offres; est d’avis que la Commission, en tant que gardienne des traités, doit garantir des conditions de concurrence équitables entre les entreprises de l’Union et celles des pays tiers lors des appels d’offres publics; est donc d’avis que des dispositions fortes sur les normes de l’Union en matière de droits sociaux et de droits du travail devraient figurer dans les appels d’offres pour les marchés publics et la construction;

130.  s’inquiète des informations selon lesquelles le gouvernement hongrois aurait l’intention de nationaliser l’aéroport «Ferenc Liszt», près de Budapest, et aurait déclaré son intention d’utiliser les fonds de cohésion de l’Union pour développer les infrastructures afin de diminuer la valeur de l’aéroport dans le but de réduire le coût de son expropriation, portant ainsi préjudice à ses propriétaires actuels; est profondément préoccupé par l’insécurité que ces menaces représentent pour les investisseurs internationaux; rappelle que les fonds de cohésion de l’Union ont été utilisés afin de cofinancer l’aéroport, ce qui profiterait aux structures oligarchiques en cas de vente forcée ou involontaire de l’aéroport; constate que le gouvernement a imposé des obstacles extrêmement bureaucratiques et des exigences supplémentaires à l’opérateur aéroportuaire; s’étonne des offres d’achat inférieures de l’aéroport présentées par des oligarques en contact direct et étroit avec le Premier ministre;

131.  s’inquiète de ce que la hausse des prix des matériaux de construction et des matières premières pourrait modifier le budget total de nombreux projets et entraîner une sous-budgétisation, le non-respect des échéances et des impossibilités de mises en œuvre et, par conséquent, compromettre l’achèvement du réseau central du RTE-T;

132.  constate avec inquiétude l’acquisition de 88 % d’actions d’Euronews par l’entreprise de capital-risque portugaise Alpac Capital, qui aurait des liens étroits avec le Premier ministre hongrois; constate que le comité de rédaction d’Euronews comporte désormais trois personnes choisies par Alpac et s’inquiète donc des incidences que cela pourrait avoir sur sa totale indépendance éditoriale; constate qu’en 2020, Euronews a reçu 18,12 millions d’EUR du budget de l’Union; invite instamment la Commission à s’assurer que cet argent est bien utilisé pour une couverture de l’information fondée sur les faits par des journalistes indépendants;

Recommandations

133.  invite la Commission:

   a. à fournir un taux d’erreur au moment du paiement plutôt qu’un taux d’erreur résiduel, afin d’améliorer l’évaluation du contrôle réalisée;
   b. à poursuivre sa coopération avec la Cour afin d’harmoniser davantage encore les normes concernant les données et l’interprétation des textes juridiques;
   c. à encourager les États membres qui utilisent son barème standard de coûts unitaires et à les surveiller de près, étant donné qu’une plus grande simplification des règles et procédures peut contribuer à une utilisation plus efficace des fonds et à un taux d’erreur réduit, tout en veillant à ce que le régime n’entraîne pas de déséquilibres excessifs en faveur des États membres;
   d. à encourager explicitement les autorités d’audit à ajouter, dans leurs listes de vérification, des questions spécifiques sur les risques de fraude et à documenter les mesures prises pour remédier aux risques de cette nature décelés au cours d’un audit; à accorder plus d’attention et à allouer un plus grand soutien technique aux États membres dont les systèmes de gestion et de contrôle ne sont fiables qu’en partie ou ne le sont pas du tout, lorsqu’il existe un risque accru de fraude et de corruption en lien avec les fonds;
   e. à utiliser systématiquement et obligatoirement des outils informatiques tels qu’EDES et Arachne pour tous les fonds de l’Union, y compris les fonds en gestion partagée, et à assurer une meilleure utilisation des nouvelles technologies afin de renforcer les contrôles et de protéger le budget de l’Union contre la fraude et le détournement de fonds;
   f. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit, ainsi qu’à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;
   g. à veiller à ce que les États membres prennent en considération et promeuvent la mise en œuvre du principe de partenariat et l’égalité entre les femmes et les hommes tout au long de la préparation, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de l’ensemble des programmes, comme prévu dans le règlement (UE) nº 1303/2013 et le règlement (UE) 2021/1060;
   h. à garantir une bonne gestion financière dans l’utilisation des fonds, y compris le respect de l’état de droit et des droits fondamentaux, qui constituent des conditions préalables essentielles à une bonne gestion financière et à un financement efficace;
   i. à veiller à ce que les États membres fassent figurer, dans leur résumé annuel, suffisamment d’éléments concernant leurs conclusions et le suivi des opérations pour lesquelles ils ont retiré des montants des comptes dont la régularité est toujours en cours d’évaluation;
   j. à présenter une proposition législative liée à la prochaine révision du règlement financier afin de garantir une protection adéquate de la retenue de garantie avant que celle-ci ne soit débloquée, d’améliorer son travail d’audit, la documentation des audits et la procédure d’examen, de renforcer les principaux éléments relatifs à la régularité des informations fournies dans les RAA et de veiller à ce que le collège des commissaires fournisse des informations pertinentes et fiables dans le cadre du rapport annuel sur la gestion et la performance; souligne que la proposition devrait avoir un champ d’application limité et clairement défini, afin de ne pas avoir d’incidence négative sur la performance des fonds;
   k. à améliorer l’approche suivie pour les études concernant les coûts administratifs en annonçant ce qui sera examiné et à quel moment, et à évaluer dans quelle mesure les économies réalisées en matière de coûts administratifs sont conformes aux estimations;
   l. dans le contexte du financement fondé sur la performance dans le cadre de la politique de cohésion, à tirer le meilleur parti des conditions favorisantes au cours de la période 2021-2027, à préparer le terrain en amont pour un examen à mi-parcours efficace et à clarifier les règles et l’approche à suivre pour fournir une assurance sur les financements de l’Union octroyés dans le cadre du modèle de financement dit «financement non lié aux coûts»;
   m. à simplifier les règles et les procédures, à encourager les États membres à mettre au point des sessions de formation obligatoires et des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et à améliorer l’assistance et les lignes directrices pour les PME, les entreprises issues de l’essaimage, les jeunes pousses, les agences administratives et de paiement et toutes les autres parties prenantes concernées;
   n. à fournir des orientations et des contrôles qui garantissent que des normes minimales adéquates en matière de droits sociaux et de droits du travail soient exigées dans les appels d’offres pour les marchés publics, en particulier pour les appels d’offres dans le domaine de la construction, afin d’éviter que les entreprises de l’Union ne pâtissent d’un désavantage concurrentiel par rapport aux soumissionnaires des pays tiers; demande à la Commission de veiller à ce que seules les entreprises des pays tiers qui autorisent les entreprises de l’Union à participer à leurs appels d’offres publics puissent participer aux appels d’offres publics européens, afin de garantir des conditions de concurrence équitables et l’égalité d’accès entre les entreprises de l’Union et celles des pays tiers;
   o. à faciliter l’adoption du mécanisme transfrontalier européen, qui est susceptible d’avoir une incidence positive sur le rythme de mise en œuvre des projets de transport transfrontaliers et, à terme, d’accroître l’efficacité des services de transport dans ces domaines;

Ressources naturelles

134.  constate que la rubrique 2 «ressources naturelles» du CFP représente 35 %, soit 60,6 milliards d’EUR, du budget de l’Union; note que sur ce montant, 41,6 milliards d’EUR (68,7 %) sont consacrés aux paiements directs au titre du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA), 2,6 milliards d’EUR (4,3 %) aux dépenses relatives au marché dans le cadre du FEAGA, 14,6 milliards d’EUR (24,1 %) au Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), 0,9 milliard d’EUR (1,4 %) au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) et le reste à d’autres domaines;

135.  relève que la Cour a examiné un échantillon de 218 opérations provenant de 19 États membres et du Royaume-Uni, conçu pour être représentatif de tout l’éventail des dépenses relevant de cette rubrique du CFP; note que la Cour a également examiné les RAA de la direction générale de l’agriculture et du développement rural (DG AGRI) et de la direction générale de l’environnement (DG ENV) de la Commission européenne, ainsi que le rapport annuel sur la gestion et la performance de la Commission;

136.  constate avec satisfaction que les travaux de la Cour soutiennent la conclusion selon laquelle les paiements directs étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative et représentaient 69 % des dépenses relevant de cette rubrique du CFP; constate que les paiements directs aux agriculteurs sont fondés sur des droits et que ces paiements présentent un risque d’erreur moins élevé lorsque les conditions fixées ne sont pas complexes; prend acte du fait que, selon la Cour, les principaux outils de gestion des paiements directs, le système intégré de gestion et de contrôle (SIGC) et le système d’identification des parcelles agricoles (SIPA), constituent un système efficace de gestion et de contrôle; fait observer que la réforme de la PAC post-2022 ne devrait plus être fondée sur la conformité mais sur la performance; espère que ce changement fondamental aura une incidence positive sur le taux d’erreur des paiements directs;

137.  relève avec inquiétude les erreurs détectées par la Cour dans les domaines du développement rural et des mesures de marché et dans les autres domaines de dépenses relevant de la rubrique «ressources naturelles», qui représentent 31 % des dépenses; s’inquiète de l’évaluation de la Cour selon laquelle des conditions d’éligibilité plus complexes accroissent le risque d’erreur; déplore que le niveau d’erreur soit considéré comme significatif dans ce domaine;

138.  prend acte du fait que, selon les calculs de la DG AGRI, le risque au moment du paiement était d’environ 1,9 % pour l’ensemble des dépenses relevant de la PAC en 2020; relève que la Cour estime le niveau d’erreur à 2 %, ce qui représente une augmentation de 0,1 % par rapport à 2019; regrette que le niveau d’erreur dans les dépenses relevant de la rubrique «ressources naturelles» soit proche du seuil de signification;

139.  se félicite de l’utilisation des nouvelles technologies, notamment dans le cadre des contrôles de suivi qui appliquent des processus automatisés utilisant les données issues des satellites (Sentinelles) du programme Copernicus de l’UE afin de vérifier si certaines règles de la PAC sont respectées; se félicite que ces changements aient également été approuvés pour la PAC post-2022 et encourage les États membres à tirer le meilleur parti de ces possibilités;

140.  se félicite que la Commission se soit engagée à aider les États membres à élaborer une nouvelle approche en ce qui concerne les contrôles de suivi; constate que, depuis 2018, les organismes payeurs des États membres peuvent effectuer ce type de contrôles, mais regrette sa couverture limitée en 2020; soutient la recommandation de la Cour à la Commission de promouvoir les contrôles de suivi comme l’un des principaux systèmes de contrôle pour la PAC post-2020;

141.  regrette vivement que l’incapacité de la Commission à recueillir des données fiables sur les bénéficiaires finaux des fonds de la PAC laisse de nombreux cas non résolus concernant le recouvrement des fonds par les États membres; constate avec inquiétude que l’utilisation d’outils de rapport et de suivi, tels que ARACHNE, n’est que facultative;

142.  regrette les faiblesses récurrentes relevées par la Cour en ce qui concerne le risque de paiement affectant les dépenses relatives aux «ressources naturelles», liées aux contrôles effectués par les États membres et reflétées dans leurs statistiques de contrôle;

143.  rappelle la faiblesse relevée par la Cour concernant les politiques et procédures antifraude de la PAC, tant par la Commission que par les États membres; rappelle la recommandation faite à la Commission dans le rapport annuel de l’année dernière et prend note que la DG AGRI a mis à jour sa stratégie antifraude en 2020; attend le rapport spécial de la Cour sur la PAC et les mesures antifraude, reporté au deuxième trimestre de 2022, pour une analyse approfondie de la situation actuelle;

144.  constate avec inquiétude l’existence de 29 cas de l’OLAF concernant les fonds structurels et agricoles en Bulgarie; est préoccupé par les conclusions de l’étude sur l’impact de la criminalité organisée sur les intérêts financiers de l’UE, selon lesquelles la plupart des violations en Bulgarie ont été recensées dans le domaine du financement de l’agriculture, notamment en ce qui concerne les subventions aux cultures agricoles, ainsi que la construction de «fausses» maisons d’hôtes qui sont en fait utilisées comme des maisons privées; est conscient que le problème des «fausses» maisons d’hôtes cofinancées par l’UE ne se limite pas à la Bulgarie, car des problèmes similaires ont également été détectés en Slovaquie et en Tchéquie; constate que la Commission suit la situation et attend de la Commission qu’elle prenne des mesures rapides et décisives contre ce type de fraude aux subventions; relève en outre que les autorités bulgares n’ont pas inclus de financement pour des mesures similaires dans la période de programmation actuelle (2021-2027);

145.  constate avec inquiétude que, selon le rapport spécial nº 16/2021 de la Cour intitulé «Politique agricole commune et climat – La moitié des dépenses de l’UE liées au climat relèvent de la PAC, mais les émissions d’origine agricole ne diminuent pas», la PAC n’a pas permis de réduire les émissions liées au bétail, que les émissions provenant des engrais et des effluents d’élevage répandus sur les sols augmentent, que les mesures de la PAC n’ont pas mené à une augmentation globale de la teneur en carbone stockée dans les sols et les plantes, et que les modifications apportées à la PAC pour la période 2014-2020 ne cadraient pas avec sa nouvelle ambition climatique;

146.  déplore que, selon les conclusions de la Cour dans son rapport spécial nº 20/2021 intitulé «La PAC et l’utilisation durable de l’eau dans l’agriculture: des fonds davantage susceptibles d’encourager à consommer plus qu’à consommer mieux», les paiements directs réalisés dans le cadre de la PAC n’encouragent pas de manière significative une utilisation efficace de l’eau, et que les fonds de développement rural et les mesures de marché ne favorisent pas de manière significative une utilisation durable de l’eau;

147.  constate avec inquiétude que, selon le rapport spécial nº 13/2020 de la Cour intitulé «Biodiversité des terres agricoles: la contribution de la PAC n’a pas permis d’enrayer le déclin», la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité présente des lacunes au niveau de sa conception, de sa coordination avec la PAC et de son suivi; regrette que la Cour ait conclu que la plupart des financements relevant de la PAC n’ont que peu d’effets positifs sur la biodiversité;

148.  rappelle l’importance d’une allocation équitable de la PAC, qui devrait, d’une part, éviter toute utilisation abusive des fonds, en particulier par des personnalités politiques, des élites et des grands conglomérats, et d’autre part, se concentrer sur les agriculteurs actifs; souligne que l’étude(79) sur la mise en œuvre des fonds de la PAC a révélé que le décaissement des fonds agricoles de l’Union posait de sérieux problèmes dans au moins cinq États membres(80) et qu’il existait une inégalité marquée entre les fonds alloués aux grands et aux petits agriculteurs, le système actuel favorisant les grandes exploitations, dont les exploitants entretiennent parfois des liens étroits avec les partis politiques au pouvoir dans leur pays ou en font eux-mêmes partie(81);

149.  relève avec inquiétude que la Cour a constaté que les informations sur la performance de la Commission se concentraient sur les intrants, les réalisations et les contributions financières plutôt que sur les résultats; se félicite de l’augmentation de la viabilité économique de la pêche; regrette que les données sur l’aquaculture soient moins concluantes;

150.  prend acte du fait que la Commission rend compte des dépenses du FEAMP consacrées aux objectifs environnementaux; regrette que le lien entre ces dépenses et les indicateurs environnementaux clés ne soit pas bien défini; déplore le fait que l’objectif de conservation de la politique commune de la pêche (PCP) ne sera probablement pas atteint;

151.  prend note qu’à la fin de 2020, les fonds ESI ont soutenu plus de 2 millions de projets dans le secteur agricole et les zones rurales et ont contribué à maintenir 31 500 emplois et à créer 4 000 nouveaux emplois dans le secteur maritime et de la pêche; constate, en outre, que plus de 54 000 nouveaux emplois ont été créés grâce à des projets soutenus par les programmes de développement rural et que 131 000 jeunes agriculteurs ont bénéficié de l’aide à la création d’entreprise;

Recommandations

152.  invite la Commission:

   a. à simplifier les règles et les procédures, à encourager les États membres à mettre au point des sessions de formation obligatoires et des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et à améliorer l’assistance et les lignes directrices pour les jeunes agriculteurs, les PME, les entreprises issues de l’essaimage, les jeunes pousses, les agences administratives et de paiement et toutes les autres parties prenantes concernées;
   b. à mieux utiliser et encourager l’utilisation de l’IA et les données des nouvelles technologies telles que les satellites Copernicus Sentinel appartenant à l’Union pour surveiller et contrôler que les fonds de la PAC sont utilisés correctement;
   c. à rendre l’utilisation des outils informatiques Arachne et EDES obligatoire et systématique pour les organismes payeurs, car il s’agit d’un outil important qui permet de repérer les projets, les bénéficiaires et les contractants exposés à un risque de fraude;
   d. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit, ainsi qu’à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;
   e. à axer ses informations relatives à la performance sur les résultats et à établir un lien clair entre les contributions au programme et les réalisations déclarées afin d’évaluer l’efficacité des programmes;
   f. à encourager à faire de l’approche des contrôles de suivi l’un des principaux systèmes de contrôle pour les organismes payeurs; à recourir de manière générale et systématique aux nouvelles technologies pour assurer le suivi des objectifs en matière d’environnement et de biodiversité et des exigences en matière de climat dans le cadre du pacte vert; à doter de moyens financiers et humains suffisants les agences exécutives telles que l’Agence européenne des médicaments, l’Agence européenne pour l’environnement et l’Agence européenne des produits chimiques, qui sont confrontées à un accroissement de leur charge de travail en raison de la pandémie de COVID-19 et du programme d’action du pacte vert;
   g. à prendre des mesures pour que la PAC réduise les émissions provenant de l’agriculture ainsi que de la culture des sols organiques drainés et rende compte régulièrement de sa contribution à l’atténuation du changement climatique; se félicite qu’entretemps, la nouvelle réforme de la PAC et la communication intitulée «De la ferme à la table» aient été adoptées;
   h. à demander des justifications pour les dérogations à la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau dans l’agriculture, à faire dépendre les paiements au titre de la PAC du respect des normes environnementales et à utiliser les fonds de l’Union pour améliorer l’état quantitatif des masses d’eau;
   i. à améliorer la coordination et la conception de la stratégie en faveur de la biodiversité pour l’après-2020 et à suivre les dépenses de manière plus précise, à renforcer la contribution des paiements directs et du développement rural à la biodiversité des terres agricoles et à démontrer l’incidence des mesures de la PAC sur cette biodiversité;
   j. à poursuivre le développement des exploitations biologiques; à souligner que 8 % seulement des terres agricoles européennes sont consacrées à l’alimentation biologique, et que seuls 303 000 des 7 millions d’agriculteurs qui bénéficient des fonds de la PAC pratiquent l’agriculture biologique;
   k. à veiller à ce que l’accessibilité des terres soit une priorité afin de maintenir un modèle agricole familial et de permettre aux jeunes agriculteurs de développer leurs activités;
   l. à augmenter l’efficacité de la PAC en concentrant son soutien aux agriculteurs actifs dont l’activité principale est l’agriculture;
   m. à promouvoir les investissements qui contribuent à une reprise économique plus résiliente et plus numérique, conformément au pacte vert, et qui sont essentiels au développement social et économique des zones rurales;

Sécurité et citoyenneté

153.  constate que la sous-rubrique 3 «sécurité et citoyenneté» du CFP représente 3,7 %, soit 6,3 milliards d’EUR, du budget de l’Union; note que sur ce montant, 2,6 milliards d’EUR (40,5 %) sont consacrés à l’instrument d’aide d’urgence au sein de l’Union européenne, 1,6 milliard d’EUR (25,3 %) à la migration et à la sécurité, 1,2 milliard d’EUR (18,5 %) aux agences décentralisées, 0,2 milliard d’EUR (3,7 %) aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux, 0,2 milliard d’EUR (3,8 %) au programme «Europe créative» et le reste à d’autres domaines d’action;

154.  prend acte du fait que le principal domaine de dépenses concerne l’instrument d’aide d’urgence, créé en avril 2020 pour aider les États membres à faire face à la pandémie de COVID-19 en finançant, entre autres, le transfert et le transport transfrontaliers de patients, de personnel médical et d’articles médicaux essentiels, la recherche et la production de vaccins et de traitements, ainsi que la mise au point, l’acquisition et la distribution de matériel de dépistage;

155.  s’inquiète du fait que, dans son rapport spécial nº 10/21, la Cour ait constaté que la Commission n’avait pas dûment intégré la dimension de genre dans le budget de l’Union; invite la Commission à définir d’urgence une méthode d’intégration de la dimension de genre afin d’intégrer une perspective d’égalité hommes-femmes dans tous les domaines d’action, notamment en utilisant des données ventilées par genre et des indicateurs liés au genre; rappelle qu’il est de plus en plus urgent d’intégrer les questions d’égalité entre les hommes et les femmes dans les différentes politiques étant donné que la pandémie de COVID-19 a des conséquences différentes selon le genre;

156.  déplore que les secteurs de la culture et de la création aient été parmi les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19 en 2020; constate que, bien que des mesures souples aient été mises en place et que le sous-programme MEDIA ait apporté un soutien supplémentaire aux membres d’Europa Cinemas qui ont été touchés par des fermetures forcées (équivalant à un montant de 16 millions d’EUR), le sous-programme n’a pas atteint les résultats escomptés au regard de certains indicateurs, notamment en ce qui concerne la taille du public présent lors des événements;

157.  relève que la Cour a examiné un échantillon de 27 opérations, conçu pour contribuer à la déclaration d’assurance globale et non pour être représentatif des dépenses relevant de cette rubrique; note que la Cour a examiné les rapports annuels d’activités de la direction générale de la migration et des affaires intérieures (DG HOME) et de la direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies (DG CONNECT), ainsi que ceux qui figurent dans le rapport annuel sur la gestion et la performance de la Commission;

158.  note que la Cour n’a pas été en mesure d’estimer le taux d’erreur; constate avec inquiétude que sur les 27 opérations examinées par la Cour, 8 (30 %) étaient affectées par des erreurs; souligne que la Cour a également relevé des cas de non-respect des dispositions juridiques et financières, mais qui n’ont eu aucun impact financier sur le budget de l’Union; relève que les erreurs concernent la sélection des projets et l’application des règles en matière de marchés publics, la présentation de documents incomplets étayant les dépenses déclarées et le fonctionnement défectueux d’un système informatique;

159.  regrette que l’échantillon limité à 27 opérations pour 2020 n’ait pas permis à la Cour de comparer les résultats de son audit avec les informations communiquées par la DG HOME et la DG CONNECT concernant la régularité des dépenses; invite la Cour à élargir son échantillon et à le rendre plus représentatif de ce secteur de dépenses, afin de procéder à une évaluation plus approfondie de cette rubrique;

160.  salue le rapport de la Cour sur la performance du Fonds pour la sécurité intérieure – Frontières extérieures et visas (FSI-Frontières et visas), qui représente 8,1 % du total des paiements effectués jusqu’à la fin 2020 pour cette rubrique du CFP, sur la base du rapport annuel 2020 sur la gestion et la performance, des fiches de programme pour le projet de budget 2022, des évaluations clés et d’autres rapports;

161.  relève avec inquiétude que la Cour a constaté des différences marquées dans la mise en œuvre des programmes nationaux et que les informations sur la performance du FSI-Frontières et visas sont incomplètes; souligne que la contribution du FSI-Frontières et visas à une gestion efficace des frontières dépend de la saisie par les États membres d’informations fiables, pertinentes et actualisées dans les systèmes informatiques; est préoccupé par le fait que la gestion efficace des frontières est entravée par la qualité insuffisante des données et de la formation des gardes-frontières; constate que les indicateurs de performance publiés dans le rapport annuel sur la gestion et la performance dressent un tableau optimiste de la performance du FSI-Frontières et visas;

162.  relève que la Cour a conclu que le programme n’avait pas contribué de manière suffisante à l’application cohérente de l’acquis par le biais de la formation; prend note des constatations de la Cour selon lesquelles le FSI-Frontières et visas a contribué à l’efficacité du traitement des visas en finançant la mise à niveau de 2 680 consulats (290 % de l’objectif de 2020); relève toutefois que 4 322 agents (38 % de l’objectif de 2020) ont été formés à la politique commune des visas à ce jour, ce qui, selon la Cour, pourrait accroître le risque que les demandes de visa Schengen ne soient pas traitées de manière harmonisée;

163.  se félicite du succès remporté par le volet «intégration effective et migration légale» du fonds «Asile, migration et intégration» et relève avec satisfaction que l’objectif de 2,6 millions de personnes pour la période 2014-2020 a été largement dépassé, puisque près de 6 millions de personnes du groupe cible ont reçu une aide à l’intégration;

164.  souligne que, notamment dans le domaine de la sécurité et de la citoyenneté, les ONG sont des partenaires de mise en œuvre importants et précieux de la Commission; constate que les fonds peuvent être versés à des organisations centrales qui distribuent et transmettent les fonds aux organisations membres ou aux ONG partenaires sur le terrain; s’inquiète du fait que la Commission n’ait qu’un aperçu limité des bénéficiaires finaux du financement; est profondément préoccupé par le fait que les fonds de l’Union puissent involontairement finir par bénéficier à des organisations qui incitent au terrorisme ou à l’extrémisme; est d’avis que des règles sont nécessaires pour les organisations centrales qui transmettent des fonds de l’Union à leurs organisations membres ou à des ONG partenaires, et qu’elles doivent être similaires aux dispositions relatives à la transparence des bénéficiaires finaux, des bénéficiaires effectifs et des sous-traitants, comme convenu dans l’annexe XVII du nouveau RPDC;

Recommandations

165.  invite la Commission:

   a. à améliorer la coopération avec tous les États membres, tout en rappelant que les défis liés à la sécurité et à la gestion des migrations constituent une priorité pour l’Union; reconnaît les efforts consentis par la Commission en la matière;
   b. à publier une orientation juridique claire afin de garantir que les informations fournies par les États membres concernant la gestion des frontières soient transparentes, précises et complètes; rappelle la nécessité d’établir des règles contraignantes et de publier davantage d’orientations sur les systèmes informatiques de gestion des frontières afin de garantir une gestion rapide et efficace des frontières; à faire régulièrement rapport à l’autorité de décharge sur les améliorations en matière de qualité des données actualisées et de formation suffisante dans chacun des États membres respectifs;
   c. à simplifier les règles et les procédures, à mettre au point des sessions de formation obligatoires et des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et à améliorer l’assistance et les lignes directrices pour toutes les parties prenantes et les agences administratives et de paiement;
   d. à vérifier soigneusement l’éligibilité des coûts présentés par les bénéficiaires des mesures relevant de l’instrument d’aide d’urgence, en particulier la régularité des procédures de marchés;
   e. à fournir des orientations aux autorités des États membres responsables de la mise en œuvre des fonds de la DG HOME, dans le cadre des CFP 2014-2020 et 2021-2027, en ce qui concerne la manière de documenter l’exhaustivité et la qualité des services lorsque le financement est fondé sur des coûts unitaires standard;
   f. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit, ainsi qu’à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;
   g. à proposer des règles sur la transparence des organisations centrales ou des ONG partenaires qui transmettent des fonds de l’Union à leurs organisations membres, qui soient similaires aux dispositions relatives aux bénéficiaires finaux, aux bénéficiaires effectifs et aux sous-traitants de l’annexe XVII du règlement portant dispositions communes;
   h. à accroître les ressources consacrées à la prévention de la violence fondée sur le genre et à la lutte contre celle-ci au titre du programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs», en particulier compte tenu de l’escalade de la violence à l’égard des femmes;
   i. à soutenir les projets pilotes du Parlement qui répondent aux besoins des jeunes et garantissent la justice intergénérationnelle;
   j. à encourager les États membres à mettre au point des initiatives spéciales qui rendent possible et facilitent l’accès des jeunes européens à la culture et à la mobilité, et à rechercher des solutions innovantes pour rendre les moyens de transports respectueux de l’environnement plus abordables dans toute l’Union;
   k. à déterminer à quoi ont servi exactement les fonds de l’Union investis dans le cadre des programmes relevant du FAMI et quelles améliorations spécifiques ils ont permises; demande à la Commission de présenter un rapport à ce sujet pour chacun des États membres concernés;
   l. à mettre en œuvre des mesures pour assurer une complémentarité et une meilleure coordination entre les actions relevant du FAMI et celles de l’EASO/de Frontex (par exemple dans le domaine des retours forcés ou du soutien aux autorités compétentes en matière d’asile);
   m. à recourir à l’aide au développement pour faciliter une meilleure coopération avec les pays d’origine des migrants;
   n. à vérifier de manière exhaustive l’utilisation des fonds de l’Union par les entités tierces, leurs filiales ou les personnes physiques afin de s’assurer qu’aucun fonds ne soit alloué ou associé à quelque cause ou forme de terrorisme ou de radicalisation religieuse ou politique que ce soit; à veiller à ce que les personnes ou groupes affiliés ou liés à des organisations terroristes ou soutenant ce type d’organisations soient exclus du financement de l’Union; à faire en sorte que ces fonds de l’Union soient récupérés de manière proactive et que les bénéficiaires impliqués soient exclus des futurs financements de l’Union;
   o. à geler immédiatement et à placer une partie des fonds de l’Union dans une réserve au cas où l’Union découvrirait une irrégularité concernant une entité, une société affiliée et/ou une personne physique éligible liée à une cause ou une forme de terrorisme et/ou de radicalisation religieuse et politique, et à ne libérer ces fonds de l’Union de la réserve que lorsque l’Union aura rassemblé des preuves suffisantes permettant de garantir le respect des règlements de l’Union;
   p. à fournir une information et une transparence accrues sur toutes les enquêtes qu’elle-même ou ses entités, telles que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), mènent à la suite d’irrégularités concernant le financement de l’Union, en particulier lorsque ces enquêtes concernent le financement de l’Union lié à une cause ou à une forme de terrorisme et/ou de radicalisation religieuse et politique;

L’Europe dans le monde

166.  constate que la rubrique 4 «l’Europe dans le monde» du CFP représente 6,6 %, soit 11,4 milliards d’EUR, du budget de l’Union; note que sur ce montant, 3 milliards d’EUR (26,7 %) sont consacrés à l’instrument de coopération au développement (ICD), 2,7 milliards d’EUR (23,2 %) à l’instrument européen de voisinage (IEV), 1,9 milliard d’EUR (16,9 %) à l’instrument d’aide de préadhésion (IAP), 1,9 milliard d’EUR (16,8 %) à l’aide humanitaire et le reste à d’autres actions et programmes;

167.  relève que la Cour a examiné un échantillon de 75 opérations, conçu pour contribuer à la déclaration d’assurance globale et non pour être représentatif des dépenses relevant de cette rubrique; note que la Cour a également examiné la régularité des informations qui figurent dans les RAA de la direction générale des partenariats internationaux (DG INTPA) et de la direction générale de la politique de voisinage et des négociations d’élargissement (DG NEAR), ainsi que dans le rapport annuel sur la gestion et la performance de la Commission;

168.  note que la Cour n’a pas contrôlé suffisamment d’opérations pour estimer le niveau d’erreur pour cette rubrique du CFP; s’inquiète du fait que sur les 75 opérations contrôlées, 28 (soit 37,3 %) présentaient des erreurs; constate avec inquiétude que certaines organisations internationales n’ont accordé qu’un accès limité aux documents et que certaines ont mis en question le mandat de la Cour;

169.  relève avec inquiétude que, pour «L’Europe dans le monde», les grandes catégories de constatations sont les coûts inéligibles, les coûts non supportés, les erreurs en matière de marchés publics et l’absence de pièces justificatives; s’inquiète du fait que la Cour a de nouveau relevé plusieurs facteurs importants qui ont faussé l’étude de la DG NEAR sur le taux d’erreur résiduel (TER); critique en outre le fait que le cadre réglementaire régissant l’étude sur le TER et le contrat conclu entre la DG NEAR et le contractant chargé de cette étude ne mentionnent pas le risque de fraude et n’en tiennent pas compte; s’inquiète qu’aucune procédure n’impose au contractant de signaler à la Commission les cas de fraude présumée portant atteinte au budget de l’Union qu’il détecte dans le cadre de ses travaux relatifs au TER;

170.  salue le rapport de la Cour sur la performance de l’instrument d’aide de préadhésion II (IAP II), qui représente 12,6 % (5,6 milliards d’EUR) du total des paiements effectués jusqu’à la fin 2020 pour cette rubrique du CFP, sur la base des informations relatives à la performance fournies par la Commission, dont le rapport annuel 2020 sur la gestion et la performance, les fiches de programme pour le projet de budget 2022 et le RAA 2020 de la DG NEAR, ainsi que sur la base d’évaluations clés et d’autres rapports;

171.  constate avec une grande inquiétude que la plupart des indicateurs ne sont pas en bonne voie ou que les progrès accomplis n’apparaissent pas clairement; souligne que l’approche sectorielle a constitué un choix stratégique en vue de l’amélioration des performances de l’IAP II; regrette qu’elle n’ait pas pu être appliquée de manière cohérente; regrette que la gestion indirecte par les pays bénéficiaires ait parfois eu un effet négatif sur l’efficacité opérationnelle;

172.  se félicite de la réaction souple de l’IAP II, qui a contribué à atténuer les crises; constate avec inquiétude que les informations sur la performance de l’IAP II sont incomplètes; souligne l’observation de la Cour selon laquelle la mise en œuvre des réformes politiques est généralement lente ainsi que sa conclusion selon laquelle leur évolution dépend non seulement du soutien de l’IAP II, mais également d’autres facteurs contextuels tels que la volonté politique du bénéficiaire de l’IAP II concerné; relève avec inquiétude que, comme l’a constaté la Cour, le soutien de l’Union a été plus efficace pour ce qui est de promouvoir les réformes fondamentales que pour ce qui est de garantir leur mise en œuvre;

173.  rappelle que les politiques de développement et de coopération visent à éradiquer la pauvreté et à réduire les inégalités, et que les fonds devraient uniquement parvenir à leurs bénéficiaires attendus;

174.  précise qu’il importe que le Parlement participe activement à l’élaboration des accords de partenariat et de coopération avec des pays tiers; souligne que les futurs accords de partenariat devraient être soumis à un contrôle parlementaire et reposer sur les principes de solidarité, de responsabilité partagée, de respect des droits de l’homme, de l’état de droit et du droit humanitaire international;

175.  déplore que le contenu problématique et haineux présent dans des manuels scolaires palestiniens n’ait toujours pas été supprimé et s’inquiète de l’incapacité persistante à agir efficacement contre les discours de haine et de violence dans les manuels scolaires et, en particulier, dans les fiches d’apprentissage nouvellement créées; réaffirme sa position selon laquelle l’ensemble des manuels et du matériel scolaires financés par des fonds de l’Union et utilisés dans les écoles doivent respecter les normes de paix, de tolérance, de coexistence et de non-violence de l’UNESCO; demande en outre instamment que les salaires des enseignants et des fonctionnaires du secteur de l’éducation financés par des fonds de l’Union tels que PEGASE soient employés à élaborer et à enseigner des programmes scolaires conformes aux normes de l’UNESCO en matière de paix, de tolérance, de coexistence et de non-violence, ainsi qu’il en avait été décidé lors de la réunion des ministres de l’éducation de l’Union européenne à Paris le 17 mars 2015, et dans les décisions du Parlement concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour les exercices 2016, 2018 et 2019; demande par conséquent à la Commission de veiller attentivement à ce que l’Autorité palestinienne et les experts compétents modifient rapidement le programme scolaire;

Recommandations

176.  invite la Commission:

   a. à prendre des mesures pour que les organisations internationales offrent à la Cour, en temps utile, un accès complet et illimité aux documents nécessaires à l’accomplissement de sa mission, comme le prévoit le TFUE;
   b. à établir une procédure garantissant que les organisations partenaires fondent leur répartition des coûts partagés sur les dépenses réellement encourues;
   c. à développer les contrôles ex post en améliorant la mise en œuvre des nouvelles technologies et des nouveaux outils informatiques et en prévoyant davantage de missions de terrain;
   d. à assurer la protection du budget de l’Union en recourant de manière générale et systématique à des systèmes numériques et automatisés pour l’établissement de rapports, le suivi et l’audit, ainsi qu’à mettre en place d’urgence un système intégré et interopérable en s’appuyant, entre autres, sur les outils et les bases de données existants;
   e. à prévoir l’obligation, pour le contractant chargé de l’étude sur le TER, de signaler à la Commission toute fraude présumée au détriment du budget de l’Union, détectée lors des travaux qu’il réalise dans le cadre de l’étude;
   f. à encourager la poursuite du développement d’accords commerciaux équilibrés et à rester attentif aux investissements réalisés par des puissances étrangères;
   g. à accorder une attention particulière à la situation complexe en Biélorussie; à souligner qu’il faut réexaminer le financement de l’Union et veiller à ce qu’il ne bénéficie pas au régime Loukachenko, mais qu’il soit destiné à soutenir la société civile en Biélorussie;
   h. à mettre pleinement en œuvre le principe de conditionnalité ainsi que des contrôles ex ante et ex post réguliers portant sur la régularité et la performance des fonds de l’Union soutenant les pays tiers et à mettre en place un cadre juridique prévoyant que ces instruments de soutien permettent le recouvrement intégral des fonds en cas de constatation d’irrégularités;
   i. à continuer de soutenir le programme COVAX afin d’accélérer la vaccination contre la COVID-19 dans les pays en développement;
   j. à veiller à ce que la mise à disposition de l’aide extérieure soit subordonnée à l’état de droit et au respect des droits de l’homme dans les pays bénéficiaires;
   k. à simplifier les règles et les procédures, à mettre au point des sessions de formation obligatoires et des informations pratiques pour les demandeurs, en particulier les nouveaux demandeurs, et à améliorer l’assistance et les lignes directrices pour les PME, les universités, les ONG, les entreprises issues de l’essaimage, les jeunes pousses, les agences administratives et de paiement et toutes les autres parties prenantes concernées;
   l. à veiller à ce que les dispositions applicables de la conditionnalité liée à l’état de droit soient strictement appliquées aux nouveaux fonds de l’IAP III et au plan économique et d’investissement pour les Balkans occidentaux, en tant qu’élément indispensable à la distribution des fonds pour la période 2021-2027;
   m. à préparer un plan de soutien pour l’Ukraine qui lui permettra de se reconstruire après l’agression illégitime par le régime de Vladimir Poutine;

Administration

177.  note que les paiements au titre de la rubrique 5 «administration» du CFP se sont élevés à 10,3 milliards d’EUR en 2020, soit 6,0 % du CFP, et que la Commission représente 6,3 milliards d’EUR, soit 60,0 % des paiements au titre de cette rubrique, les dépenses en ressources humaines correspondant à 68 % de ce montant;

178.  relève que la Cour n’a examiné que 48 opérations, conçues pour être représentatives de tout l’éventail des dépenses relevant de cette rubrique, réalisées dans diverses institutions, ainsi qu’une sélection de systèmes de contrôle et de surveillance du Médiateur européen et du Conseil;

179.  souligne que la Cour étudie également la régularité des informations figurant dans les rapports d’activité annuels de la Commission, notamment ceux de ses directions générales et bureaux qui assument la responsabilité première des dépenses administratives; souligne avec satisfaction que la Cour estime que les dépenses relevant de la rubrique «administration» ne sont pas affectées par un degré d’erreur significatif;

180.  constate que la Cour a relevé cinq erreurs dans son échantillon pour la Commission, dont quatre concernaient des indemnités versées au personnel et une autre concernait un paiement indu d’un montant mineur pour des licences de logiciels;

181.  rappelle que l’Office de gestion et de liquidation des droits individuels de la Commission (PMO) est chargé, sur la base d’un accord de niveau de service, de vérifier les conditions juridiques de l’indemnité d’installation et de l’autorisation de paiement de l’indemnité d’installation et de l’indemnité de résidence des titulaires de fonctions publiques de haut niveau de l’Union européenne prévues par le règlement (UE) 2016/300 du Conseil du 29 février 2016 portant fixation du régime pécuniaire des titulaires de fonctions publiques de haut niveau de l’Union;

182.  se déclare préoccupé par le taux d’approbation très élevé de demandes de transfert vers des postes dans le secteur privé pour les anciens agents de la Commission, ce qui accroît le risque de conflits d’intérêts; invite instamment la Commission à revoir sa politique dans ce domaine;

183.  souligne qu’en 2020, la Commission a reçu 8 001 demandes initiales et 309 demandes de confirmation d’accès aux documents, et que l’accès total ou partiel a été accordé dans 81 % des cas initiaux, et qu’un accès plus large, voire total, a été accordé dans plus de 37 % des cas examinés au stade confirmatif;

184.  souligne que les institutions de l’Union appliquent des règles différentes pour l’utilisation des véhicules de service; est d’avis que ces règles devraient être harmonisées et que la contribution propre des utilisateurs devrait être augmentée de manière adéquate par rapport aux coûts et pour refléter correctement l’avantage monétaire de cette utilisation;

185.  invite la Commission à prendre des mesures appropriées pour mettre en œuvre l’ensemble des recommandations de la Cour et à tenir le Parlement informé des progrès réalisés au plus tard le 30 juin 2022;

186.  relève avec préoccupation le manque de compréhension au sein des forums décisionnels et d’approbation du Régime commun d’assurance maladie (RCAM) en ce qui concerne les nouveaux traitements, les tendances médicales et les médicaments qui ne sont pas encore approuvés, en particulier ceux liés aux nouvelles manifestations de maladies du système nerveux, de maladies auto-immunes et de maladies cancéreuses; demande que les organismes concernés au sein du RCAM prennent dûment et régulièrement en considération les progrès de la médecine et les gains de connaissances récents lorsqu’ils mettent à jour la liste de traitements et de médicaments admissibles; demande au RCAM de faire preuve de plus de souplesse au moment d’évaluer les tableaux cliniques, ainsi que le traitement et les thérapies ultérieurs pouvant aider un patient; recommande l’introduction de groupes d’experts pouvant évaluer et approuver des traitements, des médicaments pharmaceutiques et des médicaments qui ne sont pas encore approuvés afin d’améliorer la qualité du traitement des demandeurs, de réduire la charge administrative et de tenir compte des informations médicales les plus récentes lors du traitement des dossiers de remboursement; souligne que l’Union est à la pointe de l’innovation et de la technologie médicales et est donc d’avis que cette norme devrait également être appliquée pour le traitement médical des personnes couvertes par le RCAM;

187.  est toutefois préoccupé par le grave manque de transparence de la Commission concernant l’achat et la distribution des vaccins dans l’Union pendant la pandémie de COVID-19 en 2020; déplore le refus de la Commission d’accorder au public l’accès aux messages textuels échangés entre la présidente de la Commission et le directeur général d’une entreprise pharmaceutique relatifs à l’achat d’un vaccin contre la COVID-19; signale le fait que, sur la base de ses conclusions lors de l’enquête sur cette affaire, le Médiateur considère qu’il s’agit d’un cas de mauvaise administration;

188.  prend note du fait qu’en raison de la pandémie de COVID-19, la Commission a dépensé moins de crédits budgétaires pour des missions, des conférences et des réunions ainsi que pour la formation en 2020 que les montants prévus à cet effet dans le budget 2020; prend note du fait qu’une partie des économies ainsi que des crédits provenant d’autres domaines de dépenses administratives ont été réorientés vers les besoins liés à la pandémie, tels que les équipements informatiques, notamment pour la fourniture d’équipements de bureau à domicile à l’ensemble du personnel, et les dépenses du service médical pour la campagne de vaccination COVID, y compris les mesures sanitaires dans les centres d’accueil pour enfants;

189.  souligne que toutes les institutions de l’Union, et en particulier la Commission, doivent respecter les critères les plus élevés en matière de protection des données, tant dans le traitement des appels d’offres publics que dans le bien ou le service à acquérir, ce qui exige des connaissances spécialisées de la part des fonctionnaires responsables;

Écoles européennes

190.  constate avec satisfaction que la Cour n’a pas relevé d’erreurs significatives dans les comptes annuels consolidés définitifs pour 2020; observe en outre avec satisfaction que, selon les observations de la Cour, la qualité des comptes des écoles s’est améliorée par rapport aux années précédentes, même si l’auditeur externe continue de relever des problèmes;

191.  est toutefois préoccupé par le fait que la Cour constate encore des faiblesses dans les systèmes de contrôle interne, tant dans le domaine du recrutement que dans celui des marchés publics;

192.  demande d’urgence aux Écoles européennes de donner rapidement suite aux observations de la Cour relatives à la faiblesse spécifique relevée au niveau de la passation des marchés publics et du recrutement;

193.  souligne, en ce qui concerne les écoles européennes, l’importance du respect du principe d’annualité et du respect des délais de paiement, des règles de passation des marchés et de la transparence des procédures de recrutement;

Ressources humaines

194.  se félicite des initiatives prises par la Commission pour garantir l’égalité entre les femmes et les hommes et rappelle que la présidente de la Commission s’est engagée à parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux d’encadrement d’ici la fin du mandat en cours de la Commission, engagement qui bénéficie du plein soutien du Parlement;

195.  souligne qu’il a demandé à la Commission de garantir un juste équilibre géographique en ce qui concerne les membres de son personnel à tous les niveaux, en particulier aux niveaux d’encadrement intermédiaire et supérieur où de forts déséquilibres persistent, tout en satisfaisant aux exigences du statut en ce qui concerne les compétences et les mérites des candidats;

196.  se fait l’écho des difficultés rencontrées par les institutions de l’Union installées au Luxembourg pour recruter du personnel en fonction de leurs besoins et rappelle l’étude d’Eurostat montrant que la disparité de pouvoir d’achat entre Luxembourg et Bruxelles (25,4 %) dépasse le seuil de 5 % même lorsque le logement est exclu des calculs;

197.  insiste pour que la Commission mette en place une procédure de nomination plus transparente pour tous les postes, en particulier ceux liés à la gestion, notamment dans le cadre de la nouvelle stratégie en matière de ressources humaines;

198.  rappelle à la Commission les risques potentiels de voir des commissaires s’engager dans de nouvelles activités et demande à la Commission de surveiller de près ces cas;

199.  note que, durant l’année 2020, la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur le fonctionnement interne et la gestion du budget de la Commission;

200.  reprend la conclusion de la Cour selon laquelle «tout comportement contraire à l’éthique de la part du personnel et des membres des institutions et organes de l’Union européenne est inacceptable. De tels comportements, même si les faits ne sont que présumés, suscitent un niveau élevé d’intérêt de la part du public et sapent la confiance dans l’Union. Les comportements contraires à l’éthique sont également liés au risque de corruption et de fraude»;

201.  réitère sa préoccupation quant à la résiliation du contrat avec le prestataire de service de restauration, qui a conduit au licenciement de 400 travailleurs;

202.  rappelle les préoccupations du Parlement concernant le nombre croissant d’agents contractuels engagés à la Commission, et les risques liés au transfert puis à la perte de connaissances à l’expiration de leur contrat, sans oublier la perspective et la sécurité d’emploi des agents contractuels;

Recommandations

203.  invite la Commission:

   a. à donner suite à la recommandation de la Cour l’invitant à améliorer son système de gestion des allocations familiales statutaires, notamment en renforçant les contrôles de cohérence relatifs aux déclarations des agents concernant les allocations perçues par ailleurs;
   b. à revoir le mécanisme de vérification des conditions légales de l’indemnité d’installation pour demander d’autres documents à titre de preuve, dans toute la mesure du possible dans le respect de la proportionnalité et de la vie privée, sur la base de l’avis qu’un contrat de location ou un contrat d’achat d’un bien immobilier n’est pas considéré comme une preuve suffisante au sens de l’article 4 du règlement (UE) 2016/300 du Conseil, étant donné que ce bien peut être destiné à d’autres usages que la résidence principale;
   c. à poursuivre ses travaux afin de garantir l’égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux d’encadrement d’ici la fin du mandat en cours de la Commission et à communiquer des données ventilées par sexe;
   d. à continuer d’œuvrer à garantir un juste équilibre géographique au sein de son personnel à tous les niveaux, tout en satisfaisant aux exigences du statut en ce qui concerne les compétences et les mérites des candidats;
   e. à continuer à instaurer une culture et des conditions de travail plus diverses et plus inclusives en prenant des mesures en faveur des personnes handicapées et à évaluer les possibilités de renforcer encore et d’intégrer le principe d’égalité des chances dans les conditions de recrutement, de formation, d’évolution de carrière et de travail et à sensibiliser le personnel à ces aspects;
   f. à assurer le suivi des éventuelles améliorations et modifications raisonnables qui pourraient être apportées aux bâtiments des institutions (accès, équipement de bureau approprié) pour les personnes à mobilité réduite ou porteuses d’autres handicaps;
   g. à proposer un ensemble harmonisé de règles relatives à l’utilisation des véhicules officiels pour toutes les institutions, tous les organes et tous les organismes de l’Union, y compris une augmentation adéquate de la contribution propre des utilisateurs par rapport aux coûts, qui reflète correctement l’avantage monétaire de cette utilisation;
   h. à mettre en place la recommandation du Médiateur dans l’affaire du refus de la Commission d’accorder au public l’accès aux messages textuels échangés entre la présidente de la Commission et le directeur général d’une entreprise pharmaceutique sur l’achat d’un vaccin contre la COVID-19 (affaire 1316/2021/MIG);
   i. à s’attaquer au problème grave et ancien de l’indexation des salaires au Luxembourg en adoptant un acte délégué pour corriger la disposition pertinente du statut;
   j. à faire en sorte que le RCAM fournisse une explication cohérente et individuelle lorsqu’il refuse une demande de remboursement; déplore la culture consistant à refuser une demande de remboursement par PDF sans possibilité de contester la décision en personne; invite l’Office de gestion et de liquidation des droits individuels de la Commission à introduire la possibilité pour les médecins responsables du traitement d’un demandeur de s’adresser à l’unité ou au groupe d’experts compétent du RCAM afin d’expliquer le traitement et les vertus thérapeutiques; déclare par ailleurs souhaiter améliorer la facilité d’utilisation de l’application permettant un suivi plus rapide et direct des demandes individuelles;
   k. à intégrer pleinement dans sa stratégie de gestion interne les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 en ce qui concerne la continuité des activités et les approches de gestion de crise, la réactivité du service informatique, la résilience de l’organisation, le devoir de sollicitude à l’égard de son personnel, l’efficacité de la communication interne et la flexibilité des processus de travail;
   l. à être en première ligne de la protection des lanceurs d’alerte en ouvrant la voie à une réglementation plus uniforme entre toutes les institutions, fondée sur les meilleures pratiques et sur des normes plus élevées;
   m. à prévoir une révision, vivement recommandée par le Parlement, des procédures de nomination et de désignation des institutions et organes de l’Union en vue de renforcer et de respecter à la fois les avis exprimés par la Commission et le Parlement, et la participation démocratique des parties prenantes concernées;
   n. à renforcer et à optimiser la collaboration avec le Contrôleur européen de la protection des données dans le domaine des marchés publics, notamment en ce qui concerne la formation des responsables des marchés publics;
   o. à rendre le statut de conseiller spécial de la Commission plus transparent en définissant clairement ses tâches et missions après révision des règles actuelles sur les conseillers spéciaux;

204.  invite le Bureau central des écoles européennes à donner suite aux recommandations de la Cour.

(1) JO L 57 du 27.2.2020, p. 1.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 458 du 12.11.2021, p. 21.
(5) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(6) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(7) JO L 57 du 27.2.2020.
(8) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(9) JO C 459 du 12.11.2021, p. 10.
(10) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(11) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(12) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(13) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(14) JO L 297 du 22.9.2004, p. 6.
(15) JO L 343 du 19.12.2013, p. 46.
(16) JO L 50 du 15.2.2021, p. 9.
(17) JO L 57 du 27.2.2020.
(18) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(19) JO C 459 du 12.11.2021, p. 23.
(20) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(21) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(22) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(23) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(24) JO L 297 du 22.9.2004, p. 6.
(25) JO L 341 du 18.12.2013, p. 73.
(26) JO L 50 du 15.2.2021, p. 9.
(27) JO L 57 du 27.2.2020.
(28) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(29) JO C 459 du 12.11.2021, p. 7.
(30) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(31) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(32) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(33) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(34) JO L 297 du 22.9.2004, p. 6.
(35) JO L 341 du 18.12.2013, p. 69.
(36) JO L 363 du 18.12.2014, p. 183.
(37) JO L 50 du 15.2.2021, p. 9.
(38) JO L 57 du 27.2.2020.
(39) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(40) JO C 459 du 12.11.2021, p. 30.
(41) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(42) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(43) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(44) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(45) JO L 297 du 22.9.2004, p. 6.
(46) JO L 346 du 20.12.2013, p. 58.
(47) JO L 50 du 15.2.2021, p. 9.
(48) JO L 57 du 27.2.2020.
(49) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(50) JO C 459 du 12.11.2021, p. 48.
(51) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(52) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(53) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(54) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(55) JO L 297 du 22.9.2004, p. 6.
(56) JO L 346 du 20.12.2013, p. 54.
(57) JO L 50 du 15.2.2021, p. 9.
(58) JO L 57 du 27.2.2020.
(59) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(60) JO C 459 du 12.11.2021, p. 47.
(61) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(62) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(63) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(64) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(65) JO L 297 du 22.9.2004, p. 6.
(66) JO L 352 du 24.12.2013, p. 65.
(67) JO L 50 du 15.2.2021, p. 9.
(68) JO L 57 du 27.2.2020.
(69) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(70) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(71) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(72) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(73) JO L 11 du 16.1.2003, p. 1.
(74) Règlement (UE, Euratom) 2020/2092 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 relatif à un régime général de conditionnalité pour la protection du budget de l’Union (JO L 433 I du 22.12.2020, p. 1).
(75) Règlement (UE) 2021/241 du Parlement européen et du Conseil du 12 février 2021 établissant la facilité pour la reprise et la résilience (JO L 57 du 18.2.2021, p. 17).
(76) Résolution du Parlement européen du 24 novembre 2021 sur la révision du règlement financier en amont de l’entrée en vigueur du cadre financier pluriannuel 2021-2027(P9_TA(2021)0469).
(77) Résolution du Parlement européen du 23 novembre 2021 contenant des recommandations à la Commission sur la numérisation de la communication d’informations, du suivi et de l’audit au niveau européen (P9_TA(2021)0464).
(78) Règlement (UE) 2021/1060 du Parlement européen et du Conseil du 24 juin 2021 portant dispositions communes relatives au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen plus, au Fonds de cohésion, au Fonds pour une transition juste et au Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture, et établissant les règles financières applicables à ces Fonds et au Fonds «Asile, migration et intégration», au Fonds pour la sécurité intérieure et à l’instrument de soutien financier à la gestion des frontières et à la politique des visas (JO L 231 du 30.6.2021, p. 159).
(79) Sabeb et al. 2021: Where does the EU money go? An analysis of the implementation of CAP funds in Bulgaria, the Czech Republic, Hungary, Slovakia and Romania
(80) Bulgarie, République tchèque, Hongrie, Slovaquie et Roumanie
(81) Rapport d’initiative sur «Le CFP 2021-2027: lutte contre les structures oligarchiques, protection des fonds de l’Union contre la fraude et les conflits d’intérêts» CONT 2020/2126 (INI)


Décharge 2020: Budget général de l’UE - Parlement européen
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section I — Parlement européen (2021/2107(DEC))
P9_TA(2022)0145A9-0044/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9-0259/2021)(2),

–  vu le rapport sur la gestion budgétaire et financière pour l’exercice 2020, section I — Parlement européen(3),

–  vu le rapport annuel de l’auditeur interne pour l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(4),

–  vu la déclaration d’assurance(5) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et l’article 318 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(6), et notamment ses articles 260, 261 et 262,

–  vu la décision du Bureau du 10 décembre 2018 sur les règles internes relatives à l’exécution du budget du Parlement européen, et notamment son article 34,

–  vu l’article 100, l’article 104, paragraphe 3, et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0044/2022),

A.  considérant que le Président a adopté, le 9 juin 2021, les comptes du Parlement européen pour l’exercice 2020;

B.  considérant que le secrétaire général, en tant qu’ordonnateur délégué principal, a certifié, le 25 juin 2021, qu’il disposait de l’assurance raisonnable que les ressources du budget du Parlement avaient été utilisées aux fins prévues et conformément au principe de bonne gestion financière et que les procédures de contrôle mises en place offraient les garanties nécessaires quant à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes;

C.  considérant que la Cour a indiqué dans son audit que, dans son évaluation spécifique des dépenses administratives et autres dépenses effectuées en 2020, elle n’a mis en évidence aucune faiblesse significative dans les rapports annuels d’activité des institutions et organes qu’elle a examinés en vertu du règlement (UE, Euratom) 2018/1046;

D.  considérant que l’article 262, paragraphe 1, du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 dispose que chaque institution de l’Union est tenue de mettre tout en œuvre pour donner suite aux observations accompagnant la décision de décharge du Parlement;

1.  donne décharge à sa Présidente sur l'exécution du budget du Parlement européen pour l'exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section I — Parlement européen (2021/2107(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section I — Parlement européen,

–  vu l’article 100, l’article 104, paragraphe 3, et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0044/2022),

A.  considérant que, dans sa certification des comptes définitifs, le comptable du Parlement européen (ci-après le «Parlement») a déclaré avoir l’assurance raisonnable que les comptes présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière, les résultats des opérations et les flux de trésorerie du Parlement;

B.  considérant que, conformément à la procédure habituelle, 191 questions ont été envoyées à l’administration du Parlement et que les réponses écrites reçues ont été examinées publiquement en commission du contrôle budgétaire du Parlement en présence du vice-président chargé du budget, du secrétaire général, du directeur de l’Autorité pour les partis politiques européens et les fondations politiques européennes (ci-après «l’Autorité») et de l’auditeur interne;

C.  considérant qu’il est toujours possible d’améliorer la gestion des finances publiques sur le plan de la qualité, de l’efficience et de l’efficacité et qu’un contrôle est nécessaire pour que les dirigeants politiques et l’administration du Parlement soient comptables de leurs actes devant les citoyens de l’Union;

Gestion budgétaire et financière du Parlement

1.  observe que les crédits définitifs du Parlement pour 2020 se sont élevés à 2 038 745 000 EUR, soit 18,1 % du plafond de la rubrique V du cadre financier pluriannuel(7) affecté en 2020 aux dépenses administratives des institutions de l’Union dans leur ensemble, ce qui représente une augmentation de 2,1 % par rapport au budget 2019 (1 996 978 262 EUR), mais aussi une diminution de 0,4 % de sa part relative dans le budget global;

2.  observe que le montant total des recettes comptabilisées au 31 décembre 2020 s’est élevé à 203 449 523 EUR (contre 207 521 070 EUR en 2019), dont 33 567 305 EUR de recettes affectées (contre 36 566 236 EUR en 2019);

3.  relève que quatre chapitres représentaient à eux seuls 67,6 % de l’ensemble des engagements, à savoir: le chapitre 10 (membres de l’institution), le chapitre 12 (fonctionnaires et agents temporaires), le chapitre 20 (immeubles et frais accessoires) et le chapitre 42 (dépenses relatives à l’assistance parlementaire), ce qui indique un niveau élevé de rigidité de la plupart des dépenses du Parlement;

4.  prend acte des chiffres sur la base desquels les comptes du Parlement pour l’exercice 2020 ont été clôturés, à savoir:

a)  Crédits disponibles (EUR)

Crédits 2020:

2 038 745 000

Reports non automatiques de l’exercice 2019:

---

Reports automatiques de l’exercice 2019:

274 260 660

Crédits correspondant aux recettes affectées pour 2020:

33 567 305

Reports correspondant à des recettes affectées de 2019:

32 413 449

Total:

2 378 986 414

b)  Utilisation des crédits au cours de l’exercice 2020 (EUR)

Engagements:

2 258 910 984

Paiements effectués:

1 862 291 046

Crédits reportés automatiquement, y compris ceux issus de recettes affectées:

395 843 062

Reports non automatiques:

74 900 000

Crédits annulés:

44 577 406

c)  Recettes budgétaires (EUR)

Perçues en 2020:

203 449 523

d)  Total du bilan au 31 décembre 2020 (EUR)

1 690 096 152

5.  souligne que 95,7 % des crédits inscrits au budget du Parlement, d’un montant de 1 950 750 955 EUR, ont été engagés, soit un taux d’annulation de 0,8 %; constate avec satisfaction que, comme pour les exercices précédents, un niveau très élevé d’exécution budgétaire a été atteint; relève que le montant total des paiements s’est établi à 1 590 035 012 EUR, ce qui correspond à un taux d’exécution des crédits de paiement de 81,5 %;

6.  souligne que les crédits annulés au cours de l’exercice 2020, d’un montant de 17 292 007 EUR, touchaient principalement les dépenses liées aux immeubles, à la production et à la diffusion, ainsi que les rémunérations, l’informatique et les télécommunications;

7.  relève qu’au cours de l’exercice 2020, douze virements ont été approuvés conformément aux articles 31 et 49 du règlement financier, pour un montant de 183 933 785 EUR, soit 9 % des crédits finaux; fait observer que 76,4 % des virements étaient liés à la politique immobilière du Parlement et, pour l’essentiel, au financement de l’achat du bâtiment Wiertz et des redevances annuelles pour le projet immobilier Adenauer II;

Avis émis par la Cour des comptes sur la fiabilité des comptes de 2020 ainsi que sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes

8.  rappelle que la Cour des comptes (ci-après «la Cour») effectue une évaluation spécifique des dépenses administratives et autres dans le cadre d’un même groupe de politiques pour toutes les institutions européennes; souligne que les dépenses de fonctionnement et les dépenses connexes comprennent les dépenses relatives aux ressources humaines (salaires, indemnités et retraites), qui représentent 60 % du total, ainsi que les dépenses liées aux immeubles, à l’équipement, à l’énergie, aux communications et aux technologies de l’information;

9.  constate que les informations probantes de l’audit indiquent globalement que les dépenses concernant l’administration ne sont pas affectées par un niveau d’erreur significatif;

10.  est préoccupé par la constatation spécifique figurant dans le rapport annuel de la Cour sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020 concernant des erreurs relatives à deux paiements: i) un paiement excessif pour des services informatiques dû à une mauvaise application des clauses contractuelles et ii) un paiement incorrect d’une indemnité de séjour à un député, à la suite d’une erreur au sein d’une liste de présence; déplore que le système de contrôle en place n’ait pas permis de prévenir ni de détecter ces erreurs; invite le Parlement à expliquer comment ces erreurs sont survenues et quelles mesures ont été prises pour les corriger, à veiller à ce qu’elles ne se reproduisent pas à l’avenir et à garantir qu’il ne verse des indemnités journalières qu’aux députés qui y ont droit d’ici la fin de 2022;

11.  prend acte de la réponse donnée par le Parlement dans le cadre de la procédure contradictoire qui a accepté la recommandation de la Cour; fait observer qu’en 2019, le Parlement a lancé un projet visant à automatiser l’enregistrement des présences au moyen d’une technologie biométrique dans le registre central d’émargement et a signé un contrat pour ce projet à la fin de l’année 2020; souligne qu’il conviendrait d'éviter le traitement de données biométriques à grande échelle; invite le Bureau à mettre en place une autre solution qui n’implique pas le traitement de données biométriques et qui garantit que seuls les députés ayant droit à l’indemnité journalière la reçoivent effectivement; regrette que ce projet se soit poursuivi malgré l’avis contraire du Contrôleur européen de la protection des données à la fin du mois de mars 2021, repris dans son rapport annuel pour 2021, où il est indiqué que le Parlement devrait examiner d’autres solutions moins intrusives en ce qui concerne la protection des données;

12.  souligne que la Cour a examiné plus particulièrement les procédures de passation de marchés publics des institutions de l’Union pour l’achat en 2020 d’équipements de protection individuelle destinés aux membres de leur personnel; fait observer que la Cour a contrôlé trois procédures de passation de marchés organisées par le Parlement pour l’achat de masques de protection, de détecteurs de température et de tests de dépistage de la COVID-19; déplore les coûts occasionnés par les décisions successives d’acheter et d’utiliser différents modèles de détecteurs de température jusqu’à ce que soit trouvé le modèle le plus adapté aux besoins actuels; souligne que la forte demande ainsi que la concurrence entre les pouvoirs adjudicateurs et les pays ont rendu difficile l’achat urgent d’équipements au début de la pandémie de COVID-19; constate que, dans une affaire d’achat de masques en tissu, la Cour a constaté que les exigences fixées par le Parlement dans le cahier des charges étaient trop larges pour permettre une évaluation de la conformité, et que les adjudicataires n’ont pas pleinement démontré dans leur offre le respect de toutes les exigences minimales de qualité au moment de la passation du marché, au moyen notamment de preuves relatives au respect des spécifications techniques ou à la durabilité des masques;

Rapport annuel de l’auditeur interne

13.  relève que, lors de la réunion de la commission compétente avec l’auditeur interne du 30 novembre 2021, celui-ci a présenté son rapport annuel et décrit les audits d’assurance auxquels il a procédé et sur lesquels il a établi des rapports en 2020, sur les thèmes suivants:

   audit des groupes de visiteurs [direction générale de la communication (DG COMM)];
   audit du financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes [direction générale des finances (DG FINS)];
   deuxième rapport sur l’audit des systèmes informatiques: gestion de l’identité et de l’accès (DG IPOL, DG FINS, DG LINC, DG TRAD et DG ITEC);
   examen préliminaire du cadre de protection des données du Parlement;
   suivi des actions inachevées à la suite des rapports d’audit interne — phases I et II de 2020.

14.  salue et soutient les actions suivantes, que l’auditeur interne a approuvées avec les directions générales concernées, à la suite des missions d’assurance:

   en ce qui concerne l’audit des groupes de visiteurs, une assurance accrue de la régularité des paiements et de l’efficience de la mise en œuvre des règles relatives aux contributions financières, y compris une meilleure définition des coûts éligibles et des conditions de leur paiement ainsi que de la période d’éligibilité pour chaque visite; un meilleur alignement des contributions financières sur les frais réels directement liés à la visite; la finalisation des contrôles ex post pour 2017 et le lancement d’un programme de contrôle annuel pour toutes les années suivantes jusqu’à aujourd’hui, ainsi que le renforcement des contrôles ex ante des remboursements; la ratification des obligations contractuelles des agences de voyages envers le Parlement, lorsqu’elles agissent en tant que chefs de groupes; la précision des règles régissant les groupes de visiteurs afin d’atténuer le risque d’assimilation des contributions financières à des activités non directement liées au programme des groupes de visiteurs;
   en ce qui concerne la première phase de l’audit du financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes, la reconnaissance des ressources très limitées dont disposait l’Autorité pour les partis politiques européens et les fondations politiques européennes (ci-après l’«Autorité») à sa création pour mettre en place de nouvelles procédures de gestion et de contrôle; le fait qu’il subsiste des domaines de responsabilités communes ou des chevauchements de compétences entre l’Autorité et la DG FINS où il est possible de renforcer davantage la coopération prévue par la principale législation régissant la procédure d’enregistrement, à savoir le règlement (UE) nº 1141/2014(8), et notamment son article 28; l’identification d’un certain nombre de dispositions du règlement régissant la procédure d’enregistrement pour lesquelles il est possible d’améliorer la clarté, l’exhaustivité et la facilité d’application;
   en ce qui concerne le deuxième rapport sur l’audit des systèmes informatiques: la gestion de l’identité et de l’accès, réduisant au strict minimum l’octroi de droits d’accès privilégiés à la base de données des applications dans le milieu de production; le renforcement des contrôles d’accès aux bases de données des applications et aux comptes d’application à application; le renforcement de la gestion des droits d’accès individuels afin de définir des règles de contrôle d’accès et de mieux surveiller les droits d’accès individuels;
   en ce qui concerne l’examen préliminaire du cadre de protection des données du Parlement, qui a été adopté le 17 février 2021, le renforcement de la capacité des responsables du traitement des données à se conformer au règlement (UE) 2018/1725(9) et une meilleure sensibilisation des membres du personnel qui traitent des données à caractère personnel; la garantie que le service de protection des données dispose d’un personnel suffisant; une mise à jour urgente du registre central du Parlement des activités de traitement de données à caractère personnel; le renforcement du niveau de sécurité des systèmes informatiques qui traitent des données à caractère personnel; une meilleure gestion de la suppression des accès;

15.  relève que le processus de suivi de 2020 s’est conclu par la clôture de 61 des 108 actions inachevées qui ont été analysées et pour la mise en œuvre desquelles les délais convenus avaient expiré; constate que parmi les 47  autres actions des rapports d’audit concernés qui sont toujours en cours,  15 de ces actions comportent un risque important; déplore que certaines des mesures susmentionnées aient été recommandées il y a plusieurs années, mais ne soient toujours pas mises en œuvre; attend des différentes directions générales qu’elles veillent à ce que les actions en souffrance soient clôturées sans plus tarder et que les actions approuvées soient mises en œuvre conformément aux échéances fixées dans le rapport annuel de l’auditeur interne; invite le secrétaire général à rendre compte de la clôture des actions en souffrance à l’autorité de décharge lors de ses auditions devant la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen, en septembre et en novembre 2022;

16.  note que, conformément à l’article 118, paragraphe 9, du règlement financier, les rapports d’audit interne du Parlement ne sont pas accessibles au public une fois que l’auditeur interne les a finalisés; fait observer que, dans la pratique, ils sont publiés seulement après la mise en œuvre de toutes les recommandations; déplore que cela se traduise dans les faits par un retard de publication de plusieurs années; déplore également que les députés ne puissent lire ces rapports que dans la salle de lecture sécurisée tant que les mesures recommandées n’ont pas été mises en œuvre; demande au Bureau de permettre aux députés d’accéder immédiatement et dans leur intégralité aux rapports d’audit interne; invite également le Bureau à mettre chaque rapport d’audit interne à la disposition du public un an après son achèvement, une fois que l’auditeur interne a validé les mesures prises en vue de la mise en œuvre des recommandations de l’année précédente; rappelle que la validation des recommandations ne requiert pas que toutes les recommandations soient pleinement mises en œuvre;

Suites données par l'administration du Parlement et le Bureau aux résolutions de décharge précédentes

17.  prend acte des réponses écrites à sa résolution sur la décharge pour l’exercice 2019, qui ont été données le 17 septembre 2021 à la commission du contrôle budgétaire du Parlement, et de la présentation faite par le secrétaire général en réponse aux différentes questions et demandes formulées dans la résolution du Parlement sur la décharge pour l’exercice 2019 ainsi que de l’échange de vues qui a eu lieu ensuite avec les députés;

18.  fait observer que lorsque la plénière demande l'application de règles ou de mesures différentes par le Parlement, c'est le Bureau qui discute et vote ces règles ou mesures, conformément à l’article 25 et à l’annexe V du règlement intérieur ainsi qu’aux articles 6 et 166 du règlement financier, ainsi que l’administration du Parlement; rappelle que le Bureau a été mandaté par la plénière pour statuer sur toutes les questions administratives, organisationnelles et de personnel qui concernent les députés; souligne l’importance de la procédure de décharge et demande que toutes les décisions adoptées par la plénière en matière de décharge fassent l’objet d’un suivi complet;

19.  demande au secrétaire général de transmettre au Bureau la présente résolution en soulignant tous les points pour lesquels il a été demandé au Bureau de prendre une mesure ou une décision; demande au secrétaire général d’établir un plan d’action et un calendrier qui permettent au Bureau de donner suite ou de répondre aux demandes et aux recommandations figurant dans les résolutions sur la décharge au Parlement et d’inclure les mesures prises et mises en œuvre dans le document de suivi annuel; invite le secrétaire général et le vice-président chargé du budget à organiser des séances de discussions régulières avec la commission du contrôle budgétaire du Parlement sur les questions relatives à la mise en œuvre dudit plan d’action;

20.  demande une nouvelle fois au Bureau de garantir une plus grande visibilité dans son processus décisionnel, en particulier en ce qui concerne la publication rapide des documents et des informations pertinents sur son site internet;

21.  demande à l’administration d’envisager d’approuver les procès-verbaux du Bureau par procédure écrite afin d’éviter un report de publication de facto d’au moins un mois jusqu’à ce que le Bureau se réunisse à nouveau pour approuver le procès-verbal et, une fois adopté, de rendre celui-ci accessible sans délai sur le site intranet et le site internet du Parlement;

22.  constate que la présence de fonctionnaires du Parlement dans les délégations ou d’autres organes de l’Union vise à renforcer les relations du Parlement avec l’organisation régionale; réaffirme cependant sa préoccupation quant à la décision du Bureau du 11 février 2019 concernant le soutien apporté par le Parlement à la mission de l’Union européenne auprès de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est à Jakarta, à la délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine à Addis-Abeba et à la délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies à New York; demande que soit conduite une analyse coûts-avantages approfondie pour justifier toute nouvelle décision, assortie d’indicateurs mesurables pour évaluer les performances annuelles, et que la commission du contrôle budgétaire du Parlement soit tenue informée;

COVID-19

23.  rappelle que l’année 2020 a été marquée par les problèmes dus à la pandémie de COVID-19, qui ont modifié de manière fondamentale la manière de travailler du Parlement; se félicite que, dès le début de la pandémie et tout au long de la crise, le Parlement ait pris des décisions souvent sans précédent visant à atténuer les risques pour les députés et les membres du personnel, tout en veillant à pouvoir poursuivre ses activités de base et en faisant preuve d’une solidarité concrète à l’égard des communautés d’accueil;

24.  se félicite qu’en 2020, un centre de dépistage de la COVID-19 ait été installé à Bruxelles dans les locaux du Parlement, et que des installations de dépistage aient également été créées à Luxembourg et à Strasbourg;

25.  se félicite de la résilience organisationnelle du Parlement ainsi que de sa capacité à appliquer de nouvelles méthodes de travail, en particulier le télétravail et la participation à distance, qui lui ont permis de prendre les mesures susmentionnées;

26.  apprécie les efforts remarquables déployés par le Parlement et ses services informatiques en 2020 pour fournir immédiatement aux députés, au personnel, aux assistants parlementaires accrédités (APA) et aux stagiaires des appareils électroniques leur permettant de travailler à distance; demande toutefois à connaître les critères d’achat des appareils et les considérations pratiques ayant orienté la décision d’achat des appareils portables Surface actuellement utilisés; souligne avec inquiétude le nombre de problèmes techniques rencontrés par les députés et les APA avec ces appareils, tels que des déconnexions brutales, la perte de documents, des surchauffes, des batteries de faible capacité et une mauvaise connectivité lors des appels vidéo;

27.  déplore la situation des stagiaires Schuman ayant effectué leur stage entre mars et juillet 2020 car ils ont été en télétravail dès la deuxième semaine de leur stage; relève que la Commission et le Conseil avaient donné à leurs stagiaires la possibilité de revenir en octobre pour recommencer un stage complet de cinq mois; regrette que la direction générale du personnel (DG PERS) ait décidé de ne proposer cette possibilité aux stagiaires Schuman que s’ils interrompaient leur stage actuel; demande à la DG PERS de garantir l’égalité de traitement de ses stagiaires se trouvant dans des situations semblables;

28.  salue le fait que les procédures informatisées ont inclus l’organisation de réunions à distance et de systèmes de vote à distance en session plénière et dans les commissions parlementaires, permettant au Parlement de poursuivre ses travaux, y compris lors des périodes de session à Strasbourg, suspendues pendant la majorité de l’année 2020; fait observer que la suspension des périodes de session à Strasbourg a contribué à réaliser, d’après le secrétariat du Parlement, une économie totale de 26 260 608 EUR, tout en réduisant de manière significative l’empreinte carbone du Parlement; reconnaît la nature temporaire de ces circonstances extraordinaires; invite la Présidente à autoriser la possibilité d’une participation à distance des députés jusqu’à ce que la pandémie de COVID-19 ait atteint un niveau d’innocuité;

29.  se félicite, en ce qui concerne la participation à distance, qu’une solution multilingue complexe qui prendrait normalement des mois, voire des années, à déployer ait été mise en place en quelques semaines; souligne qu’un système de vote à distance a été créé conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte portant élection des membres du Parlement et du statut des députés, et que ce système, en place depuis mars 2020, a été constamment mis à niveau et amélioré; se félicite que, de mars à octobre 2020, 143 sessions de vote et près de 10 000 votes aient pu se tenir par l’intermédiaire de ce système de vote;

30.  souligne les risques sérieux de problèmes auditifs résultant du passage aux réunions à distance des interprètes du Parlement, qui doivent s’appuyer sur le son souvent de qualité très médiocre de certaines interventions à distance; souligne les efforts réalisés par les interprètes à cet égard et invite le Bureau à rappeler aux participants qu’ils doivent utiliser du matériel adéquat pour s’exprimer afin de limiter les perturbations et la qualité parfois médiocre de la connexion; rappelle que, par le passé, les interprètes ont eu raison de refuser d’interpréter lorsque la qualité du son ne le permettait pas;

31.  souligne que l’interprétation est essentielle au fonctionnement des commissions et de la vie parlementaire; reconnaît qu’en raison des changements soudains et des perturbations causés par la pandémie ainsi que des restrictions sanitaires qui en ont résulté, l’administration a dû trouver rapidement des solutions réalisables pour fournir les services d’interprétation; souligne que certaines sessions de commissions ne disposaient pas de toutes les langues requises, ce qui a compliqué la participation de certains membres et réduit leurs possibilités d’interaction; comprend que les trois langues de travail sont l’anglais, le français et l’allemand, mais souligne avec force qu’il convient de fournir chacune des 24 langues officielles à la demande des députés;

32.  invite le secrétaire général, dans le cadre général de la pandémie de COVID-19, à exiger de toutes les entreprises extérieures fournissant des services au Parlement qu’elles garantissent les droits en matière d’emploi et les conditions de travail de leur personnel et qu’elles respectent strictement les mesures adoptées par les autorités dans le cadre de la pandémie;

33.  met en avant que certaines mesures sanitaires, bien que nécessaires, ont considérablement détérioré les conditions de travail dans certains services, un exemple frappant étant le personnel du copyshop, toujours isolé du public après des mois; demande qu’il soit tenu compte de la santé mentale des travailleurs lors de l’application de mesures similaires à l’avenir;

34.  regrette que le règlement intérieur du Parlement ne prévoie pas actuellement le vote à distance, sauf si le Président établit l’existence de circonstances extraordinaires;

35.  prend acte de l’absence de système permettant aux députés contraints de s’absenter temporairement pour une raison justifiée, par exemple un congé de maternité ou de paternité, de continuer d’exercer leurs fonctions principales; estime que cette situation est problématique car elle peut avoir une incidence négative sur la représentation des citoyens au Parlement; souligne qu’il existe un risque de discrimination à l’égard des députés et de leurs électeurs lorsque de telles dispositions ne sont pas prévues; souligne qu’un vote en faveur d’une députée au Parlement ne devrait pas conduire à un manque de représentation, ce qui est un sujet de préoccupation étant donné que les jeunes députés, en particulier les femmes, et leurs électeurs sont touchés de manière disproportionnée par l’absence de dispositions en matière de congé de maternité et de congé parental au Parlement; rappelle que la situation des députés nationaux dans ces mêmes situations diffère selon les États membres; invite la commission des affaires constitutionnelles du Parlement à proposer une solution réalisable et limitée dans le temps pour que les députés absents pour des raisons justifiées puissent s’exprimer lors des débats et voter, ou être remplacés temporairement, et ce en révisant le règlement intérieur du Parlement et la loi électorale européenne; rappelle que les indemnités journalières restent corrélées à la présence physique sur les lieux de travail du Parlement;

36.  se félicite des efforts déployés par le Parlement et, en particulier, l’engagement personnel de l’ancien Président Sassoli dans ce dossier, pour fournir des repas de solidarité quotidiens ainsi que des abris aux femmes vulnérables sur les trois lieux de travail du Parlement, conformément à la décision du Bureau; se félicite également que quelque 65 chauffeurs se soient portés volontaires pour conduire des médecins, des infirmières et d’autres membres du personnel médical à leur poste de nuit à l’hôpital au cours de la première année de la pandémie de COVID-19;

37.  se félicite que le Parlement ait distribué des masques réutilisables en tissu aux membres du personnel au début de la pandémie de COVID-19; fait observer que le port de masques médicaux EN14683 ou d’appareils de protection respiratoire FFP2 a été rendu obligatoire dans les bâtiments du Parlement pour renforcer la protection des députés et du personnel ainsi que pour réduire davantage la libération de particules respiratoires infectieuses;

38.  félicite les services du Parlement pour leur décision de poursuivre la tenue de conférences de presse hybrides après la pandémie, car elle permet aux journalistes qui ne sont pas présents à Strasbourg ou à Bruxelles de rendre compte plus facilement des affaires européennes; recommande de poursuivre le développement des installations audiovisuelles et autres à Bruxelles, à Strasbourg et dans les bureaux de liaison du Parlement européen, notamment en augmentant la capacité des VoxBox et en modernisant les salles de conférence de presse à Strasbourg et à Bruxelles en vue de les rendre plus adaptées aux conférences de presse hybrides;

Empreinte environnementale des activités du Parlement

39.  souligne que le Parlement doit être dans les premiers à adopter des méthodes de travail et des modalités de réunion plus numériques, souples et économes en énergie, en s’appuyant sur l’expérience acquise dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ainsi que sur les investissements technologiques déjà réalisés; fait observer qu’à l’initiative de l’ancien Président Sassoli, des groupes de réflexion sur le thème «Repenser la démocratie parlementaire - Un Parlement européen plus fort après la pandémie de COVID-19» ont débattu, entre avril et juillet 2021, de l’avenir des travaux au sein du Parlement dans chacun de leurs domaines d’action: plénière, prérogatives parlementaires, communication, diplomatie extérieure et organisation interne; fait observer que les groupes de réflexion ont remis un rapport final comprenant des recommandations dont le Bureau discutera la mise en œuvre;

40.  demande au Parlement de réévaluer ses objectifs EMAS (système communautaire de gestion et d'audit environnementaux) pour 2023 à la lumière de la pandémie de COVID-19; réitère sa demande en vue de la modification du plan actuel de réduction des émissions de CO2 afin de parvenir à la neutralité carbone au moyen d’une méthode reconnue au niveau international, lorsqu’elle aura été validée, comme par exemple un mécanisme de tarification interne du carbone (TIC) par lequel les entreprises fixent volontairement le prix de leur empreinte carbone et donnent ainsi une valeur à leurs émissions de gaz à effet de serre;

41.  relève que trois des bâtiments du Parlement à Bruxelles (Martens, Campoamor et la crèche Wayenberg) ont récemment reçu une certification environnementale internationalement reconnue en matière de durabilité (BREEAM Excellence), ce qui confirme la politique et les actions menées de longue date par le Parlement pour transformer progressivement son parc immobilier en un parc exemplaire sur le plan environnemental; observe qu’actuellement, sur le site bruxellois du Parlement, quatre bâtiments (Spinelli, Campoamor, Arendt, Montoyer-Science, soit un quart du nombre total de bâtiments) sont équipés de panneaux photovoltaïques, et que ces installations représentent une surface cumulée de moins de 2 % de la surface totale des toits des bâtiments du Parlement à Bruxelles; note que trois nouvelles installations photovoltaïques (100 m² sur le bâtiment Montoyer 70, 200 m² sur le bâtiment Spinelli et 52 m² de remplacement des panneaux solaires actuels par des panneaux photovoltaïques sur le bâtiment Brandt) seront achevées d’ici la fin 2022 (ce qui représente une augmentation de 64 %, en 2022, de la surface totale équipée de panneaux photovoltaïques);

42.  relève qu’actuellement, aucun des bâtiments du Parlement à Strasbourg n’a de panneau photovoltaïque, puisque l’accent a été mis sur des moyens plus efficaces d’économiser l’énergie, notamment par l’installation de nouvelles pompes à chaleur à haut rendement; fait observer que les études de faisabilité à l’origine de la décision de ne pas installer de panneaux solaires sur les toits à Strasbourg datent de 2011 et rappelle que les prix des panneaux solaires ont diminué de plus de 80 % depuis 2010; invite le Bureau à évaluer l’installation de panneaux photovoltaïques d’ici 2023, en tenant compte de la faisabilité technique et de la rentabilité;

43.  se félicite de l’installation de pompes à chaleur et de la cogénération dans les bâtiments de Strasbourg et de Bruxelles pour produire de l’électricité et de la chaleur renouvelables; se félicite également que le nouveau bâtiment Adenauer à Luxembourg ait été construit en utilisant les techniques environnementales les plus modernes disponibles, notamment l’énergie géothermique et solaire ainsi que la pleine exploitation de la lumière du jour; demande au Parlement d’augmenter encore la part des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique, en particulier dans la production d’énergie, ainsi que d’éliminer progressivement les combustibles fossiles dès que possible; invite le Parlement à publier les certifications énergétiques de tous les bâtiments du Parlement;

44.  rappelle que des solutions d’éclairage efficaces sont un facteur essentiel de la durabilité des bâtiments; se félicite que le remplacement de l’éclairage existant par des lampes LED à faible consommation d’énergie soit étudié chaque fois que cela est possible et réalisable dans les bâtiments du Parlement; déplore que les bureaux des trois lieux de travail du Parlement ne soient pas tous équipés de détecteurs de mouvement et que les détecteurs de mouvement de plusieurs bureaux du bâtiment Spinelli semblent défectueux; invite le Parlement à veiller à ce que des détecteurs de mouvement fonctionnant parfaitement soient installés partout où cela est possible afin de réduire la consommation d’énergie;

45.  se félicite que l’extension de la crèche Wayenberg à Bruxelles, achevée en septembre 2020, soit le premier bâtiment passif du Parlement; invite le Bureau à mettre en chantier en 2022 des études techniques visant à répertorier les possibilités supplémentaires de réduire davantage la consommation d’énergie et d’augmenter la production d’énergie renouvelable et à les réaliser dans les meilleurs délais;

46.  rappelle que près des deux tiers de l’empreinte carbone du Parlement sont imputables au transport de personnes; demande que l’élargissement du télétravail volontaire à un plus grand nombre de jours et de fonctions fasse l’objet d’une réflexion lorsque qu’il est pertinent et ne perturbe pas les travaux parlementaires; rappelle, tout en gardant à l’esprit l’importance de la présence physique, que le Parlement a mis en place des groupes de travail sur les travaux futurs du Parlement; invite le Parlement à prendre en considération les conclusions des groupes de réflexion; demande que la priorité soit accordée, le cas échéant, aux modes de transport à faible intensité de carbone pour les missions;

47.  se félicite du passage progressif à des véhicules à émission nulle au sein du parc de voitures de service du Parlement; demande que ce parc automobile soit entièrement électrique au plus tard en 2024;

48.  demande une augmentation suffisante du nombre de chargeurs pour véhicules électriques en fonction de la demande actuelle et des besoins futurs immédiats; demande des places de stationnement supplémentaires pour les vélos; demande la création d’espaces de stationnement adaptés pour les vélos-cargos afin que les espaces de stationnement destinés aux vélos ordinaires soient accessibles aux cyclistes ordinaires;

49.  constate que le gaspillage alimentaire du Parlement était de 0,055 à 0,068 kg par repas servi entre 2018 et 2020; se félicite des efforts du Parlement pour réduire le gaspillage alimentaire en rassemblant et en livrant les restes de nourriture à des organisations «de première ligne» qui les distribuent aux personnes dans le besoin; invite le Parlement à poursuivre l’étude de moyens visant à réduire encore davantage le gaspillage alimentaire;

50.  se félicite de l’introduction d’un choix d’aliments plus variés et plus durables aux cantines du Parlement, y compris une plus grande diversité de produits végétariens et végétaliens; suggère d’accroître la diversité des repas végétariens et végétaliens servis dans les cantines du Parlement; demande en outre qu’au moins une option de repas frais sans gluten soit disponible quotidiennement et que les informations relatives aux allergènes et à l’alimentation soient affichées de manière visible sur les fiches nutritionnelles qui se trouvent à côté des comptoirs;

51.  rappelle que conformément au traité sur l’Union européenne, et notamment au protocole nº 6 qui lui est annexé, le Parlement européen a son siège à Strasbourg, où se tiennent les douze périodes de sessions plénières mensuelles, y compris la session budgétaire; rappelle que le siège unique bénéficie du soutien d’une large majorité du Parlement, qui entend ainsi garantir une utilisation efficace de l’argent des contribuables de l’Union et assumer la responsabilité qui incombe au Parlement, en tant qu’institution, de réduire son empreinte carbone; fait observer que des modifications permanentes nécessiteraient une modification du traité; rappelle que le Parlement, en séance plénière, a précédemment demandé un débat sur son droit à déterminer ses propres modalités de fonctionnement et s’est engagé à lancer une procédure de révision ordinaire des traités au titre de l’article 48 du traité sur l’Union européenne afin de proposer les modifications nécessaires du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du protocole nº 6 de sorte que le Parlement puisse décider du lieu de son siège et de son organisation interne(10);

52.  demande à nouveau au Parlement de mettre en place un système de réservation en ligne facilement accessible pour l’utilisation des services de véhicules du Parlement destinés aux déplacements vers Strasbourg et de le rendre opérationnel dès la reprise des sessions ordinaires à Strasbourg; demande en outre au Parlement d’élargir le groupe d’utilisateurs afin d’inclure également les membres du personnel, les agents des groupes et les APA, sans que les députés soient obligés de les accompagner;

Transparence et éthique

53.  se félicite que les normes d’éthique et de transparence applicables au Parlement soient, à bien des égards, en avance sur les normes équivalentes applicables dans les États membres; estime que le Parlement devrait s’efforcer de montrer l’exemple en ce qui concerne l’établissement de normes d’éthique et de transparence à l’échelle européenne; soutient le renforcement des règles éthiques existantes en fournissant aux députés orientations et assistance;

54.  constate avec satisfaction que, depuis le début de la 9e législature, les infrastructures nécessaires permettant aux députés de publier les réunions prévues avec les représentants d’intérêts sont disponibles sur le site internet du Parlement en vue d’améliorer la transparence; invite les services du Parlement à étendre ces infrastructures pour permettre aux APA et aux conseillers politiques de publier de manière volontaire leurs réunions avec les représentants d’intérêts; rappelle que l’article 11 du règlement intérieur oblige les rapporteurs, les rapporteurs fictifs et les présidents des commissions à publier leurs réunions avec les représentants d’intérêts; constate avec préoccupation qu’au 30 avril 2021, seuls 380 des 705 députés actuels avaient publié au moins une réunion avec un représentant d’intérêts sur le site internet du Parlement; fait observer en outre que, depuis le début de la 9e législature, 10 des 24 présidents de commission n’ont publié qu’une seule, voire aucune, réunion avec un représentant d’intérêts; rappelle qu’il convient d’envoyer plus régulièrement à tous les députés les informations, les rappels et les courriers électroniques relatifs à l’obligation de publier les réunions;

55.  rappelle la réponse écrite du Président, datée d’avril 2020, à la lettre conjointe de l’intergroupe du Parlement sur la lutte contre la corruption, qui a notamment accepté de mettre en œuvre un certain nombre de modifications de l’outil de publication des réunions des députés avec les représentants d’intérêts afin d’en améliorer la facilité d’accès, en le reliant avant tout au registre de transparence et à l’Observatoire législatif; regrette que ces améliorations pratiques n’aient pas encore été mises en œuvre; invite l’administration du Parlement à établir ce lien de manière effective dès que possible sans obstacles pratiques excessifs;

56.  se félicite que, à compter de juillet 2021, l’accord interinstitutionnel de 2011 sur un registre commun de transparence ait été remplacé par un nouvel accord tripartite auquel le Conseil participe; fait observer que la qualité des entrées concernant les activités des représentants d’intérêts dans le registre de transparence s’est améliorée au cours des dernières années et salue, malgré des ressources limitées, le rôle du secrétariat commun dans cette amélioration; déplore toutefois que la qualité globale des entrées demeure insatisfaisante, sachant que la vérification d’environ 40 % des entrées par le secrétariat au cours de l’année 2020 a révélé que seules 43 % des entrées vérifiées présentaient une qualité de données satisfaisante, un chiffre semblable à celui de 2019; se félicite de l’attribution de 1,5 poste supplémentaire en équivalent temps plein (ETP) au secrétariat; demande instamment au secrétariat d’utiliser cette attribution pour réduire davantage le nombre d’enregistrements dont les données ne sont pas optimales;

57.  rappelle qu’en vertu de l’article 176, paragraphe 2, du règlement intérieur du Parlement, lorsqu’une sanction prononcée par le Président à l’encontre d’un député est définitive, elle est publiée à un endroit visible du site internet du Parlement et elle y demeure pour le restant de la législature, conformément aux principes juridiques de bon déroulement de l’enquête, de présomption d’innocence et de protection des droits individuels; demande qu’une réflexion soit menée pour déterminer si les sanctions sont actuellement publiées à un endroit suffisamment visible;

58.  déplore le fait que des députés participent à des missions non officielles d’observation électorale, ainsi que les dépenses encourues lors de ces missions, et estime que de telles missions sont préjudiciables à la réputation du Parlement; relève que huit cas de ce type en 2020 étaient liés à la Crimée et au Venezuela; demande au Bureau et au groupe de soutien à la démocratie et de coordination des élections de faire passer d’un an à la durée totale de leur mandat, si tel n’est pas encore le cas, l’interdiction faite aux députés concernés d’entreprendre des missions officielles d’observation électorale;

59.  demande au Parlement de publier sur son site internet une liste de tous les groupes d’amitié au Parlement;

60.  rappelle que l’article 4 du code de conduite en matière d’intérêts financiers et de conflits d’intérêts dispose que les déclarations d’intérêts financiers des députés doivent être détaillées; demande une nouvelle fois au Bureau de revoir le format des déclarations en vue d’exiger davantage de détails et donc de clarté; demande à la Présidente de charger les services de procéder systématiquement à des vérifications approfondies des déclarations afin de s’assurer que les informations qui y figurent sont suffisamment détaillées pour permettre une évaluation de tout conflit d’intérêts éventuel;

61.  rappelle que, conformément à l’article 5 de l’annexe I du règlement intérieur relative aux mesures d’application du code de conduite, les députés au Parlement européen s’interdisent, dans l’exercice de leurs fonctions, d’accepter des cadeaux ou avantages similaires autres que ceux ayant une valeur approximative inférieure à 150 EUR, et que tout cadeau offert aux députés lorsqu’ils représentent le Parlement à titre officiel est remis au Président; fait observer que l’unité Administration des députés devrait rappeler fréquemment aux députés l’obligation de notifier au Président la réception d’un cadeau reçu à titre officiel; demande au Bureau de créer un formulaire standard que tous les députés participants rempliront à la fin des visites de délégation afin de déclarer s’ils ont reçu des cadeaux à titre personnel ou au nom de délégation ainsi que la valeur de ceux-ci;

62.  est préoccupé par le fait que sur les 459 députés de la 8e législature qui n’ont pas été réélus en 2019, le Parlement n’a été informé que d’un seul engagement professionnel après la fin de mandat conformément à l’article 6 du code de conduite; souligne que les notifications pourraient aider à prévenir les conflits d’intérêts, mais aussi empêcher les anciens députés qui s’engagent à titre professionnel dans des activités de lobbying ou de représentation qui sont en relation directe avec le processus décisionnel de l’Union de bénéficier des facilités accordées aux anciens députés; invite dès lors le Parlement a améliorer la mise en œuvre du code de conduite et, à cet effet, attire aussi l’attention sur la résolution concernant la décharge 2019 du Parlement européen, dans laquelle l’autorité de décharge demande une évaluation indépendante afin de vérifier si les activités des députés après la fin de leur mandat entraînent des conflits d’intérêts; invite une nouvelle fois les services du Parlement à procéder à une telle évaluation;

63.  se félicite du projet actuellement mené par les services du Parlement pour rendre les votes en séance plénière disponibles sur un espace dédié, où les utilisateurs auront accès à des documents clairs et faciles à lire, et prend acte de la nouvelle présentation des votes par appel nominal permettant la publication du vote individuel de chaque député et offrant la possibilité de visualiser la répartition des votes en fonction, notamment, de l’appartenance à un groupe politique ou de la nationalité; regrette qu’il ne soit pas encore techniquement possible pour les services du Parlement de permettre l’affichage du texte de chaque amendement avec les votes, comme le proposent plusieurs fournisseurs privés; demande aux services du Parlement de mettre à disposition tous les amendements et tous les votes par appel nominal; invite aussi les services à élargir les informations disponibles aux calendriers et aux listes de vote à jour ainsi qu’aux compromis finaux sur lesquels le rapporteur et les rapporteurs fictifs se sont accordés, tel que recommandé par le groupe de réflexion sur le renforcement des prérogatives parlementaires; demande en outre aux services du Parlement de permettre aux députés de tester une version beta du nouvel outil et de fournir un retour d’information qui sera pris en compte lors du développement de l’outil;

64.  prend acte des 18 enquêtes menées par les services du Parlement en 2020 pour utilisation abusive des indemnités dans lesquelles les cabinets de 12 députés ont été impliqués (contre 6 députés précédemment), le montant total en jeu s’élevant à 1 318 000 EUR (contre 560 000 EUR en 2019); félicite les services du Parlement pour leurs enquêtes à ce sujet, tout en soulignant qu’il faut continuer de surveiller l’évolution du nombre et des types d’affaires concernées;

65.  prend acte une nouvelle fois de l’absence de cas de dénonciation de dysfonctionnements au Parlement en 2020; rappelle que les cas les plus récents de dénonciation remontent à 2016 et que chacun des trois APA concernés a ensuite été licencié; rappelle que les APA, entre autres, sont dans une position vulnérable en raison de leur situation d’emploi particulière; invite le Parlement à adapter pleinement ses propres règles internes figurant dans le statut à la directive (UE) 2019/1937(11), y compris en créant des canaux sécurisés pour les signalements; observe en outre qu’il convient d’octroyer aux lanceurs d’alerte un niveau de protection semblable à celui dont bénéficient les victimes de harcèlement, qui doit également comprendre la création d’un comité consultatif chargé de la protection des lanceurs d’alerte; déplore que le personnel soit peu au fait de l’existence d’un point de contact pour les lanceurs d’alerte au sein du cabinet du secrétaire général et est d'avis que ce point de contact ne peut remplacer un comité consultatif à part entière; invite le Bureau à exiger une formation pour les points de contact qui reçoivent des signalements de lanceurs d’alerte ainsi qu’à adopter des normes claires et juridiquement sûres concernant les cas dans lesquels la protection doit être accordée au lanceur d’alerte, notamment pour les APA, ainsi qu’à publier ces normes; demande au Parlement, dans toute la mesure du possible, de sensibiliser les membres de son personnel à la protection des lanceurs d’alerte;

66.  constate avec préoccupation que les règles et les obligations applicables aux députés en ce qui concerne les périodes de conservation des documents sont peu claires, notamment celles qui concernent les informations personnelles et financières ainsi que celles concernant le personnel; invite le Bureau à fixer des règles claires, compréhensibles et contraignantes qui tiennent dûment compte du nombre de documents à conserver ainsi que leur mode de conservation; souligne avec force que les règles doivent être proportionnées, ne pas accroître la bureaucratie et avoir un coût adéquat; fait observer que l’archivage devrait être financé au titre de l’indemnité de frais généraux;

67.  rappelle que, conformément à l’article 11, paragraphe 4, de son règlement intérieur, le Parlement offre déjà aux députés la possibilité de publier volontairement un audit ou une confirmation de leurs dépenses liées à l’indemnité de frais généraux; observe que cinq déclarations volontaires sur l’utilisation de cette indemnité ont été soumises au cours de l’année civile 2020; invite les services du Parlement à rappeler chaque année aux députés que cette possibilité existe; invite le Bureau à informer régulièrement l’autorité de décharge du nombre de députés qui ont suivi ces recommandations;

68.  souligne que la décision du Bureau de 2018 sur l’indemnité de frais généraux dispose que le Bureau maintiendra cette décision jusqu’à la fin 2022 et la réévaluera en fonction de l’expérience acquise au cours de la 9e législature;

69.  déplore que le Bureau n’ait pas pleinement concrétisé la volonté exprimée par la plénière à maintes reprises de réformer l’indemnité de frais généraux, et qu’il empêche ainsi l’argent des contribuables de l’Union, dont le montant s’élève à 40 millions d’EUR par an, d’être dépensé de manière plus transparente et plus responsable; demande à nouveau une réforme de l’indemnité de frais généraux qui prévoirait des contrôles par sondage effectués par les services du Parlement sur 5 % des dépenses des députés liées à l’indemnité de frais généraux et qui obligerait les députés à conserver tous les reçus relatifs à l’indemnité de frais généraux, à publier chaque année un aperçu des dépenses par catégorie ainsi que l’avis d’un auditeur indépendant sur le site internet du Parlement, et à restituer la part non dépensée de l’indemnité de frais généraux à la fin de leur mandat; précise que les contrôles par sondage demandés consisteraient à contrôler 36 députés choisis au hasard par an et nécessiteraient, sur la base d’un calcul de la DG FINS, un maximum de 4 à 6 postes ETP;

70.  rappelle que la Médiatrice européenne, dans sa recommandation du 29 avril 2019 dans l’affaire 1651/2018/THH, a conclu que le refus du Parlement d’accorder un accès public aux documents relatifs à la révision de la liste des dépenses pouvant être couvertes par l’indemnité de frais généraux constituait un cas de mauvaise administration et a recommandé que le Parlement accorde l’accès public à une proposition du groupe de travail ad hoc du Bureau du Parlement ainsi qu’aux options énumérées dans cette proposition; déplore que le Parlement ait rejeté la recommandation de la Médiatrice et demande instamment à l’administration du Parlement de réexaminer l’octroi de l’accès public aux documents en question ;

Agents, assistants parlementaires accrédités et assistants locaux

71.  se félicite que le Bureau, lors de sa réunion du 5 juillet 2021, ait approuvé une modification de l’article 40 de sa décision du 14 avril 2014 relative aux mesures d’application du titre VII du régime applicable aux autres agents de l’Union européenne afin de permettre aux APA, à leur demande, d’être payés en euros dans toute banque de l’Union européenne;

72.  rappelle que les règles qui régissent la résiliation du contrat des APA ne prévoient pas actuellement la possibilité d’une résiliation par «consentement mutuel», ce qui permettrait de reconnaître la relation politique particulière entre les députés et les APA en permettant aux deux parties de reconnaître que la confiance mutuelle n’existe plus et de bénéficier d’une solution commune sans que cela porte atteinte aux droits sociaux des APA; déplore que cette demande ait été incluse dans plusieurs résolutions sur la décharge du Parlement sans recevoir de réponse satisfaisante, et espère que des mesures seront prises le plus vite possible;

73.  demande une nouvelle fois que les APA reçoivent la même indemnité journalière que celle perçue par le personnel statutaire pour leurs missions lors des sessions organisées à Strasbourg; reconnaît que tout changement du cadre légal, à savoir la décision du Bureau du 2 octobre 2017, nécessiterait une révision des règles applicables et charge dès lors le secrétaire général de transmettre cette demande au Bureau pour décision;

74.  attire l’attention sur le fait que les indemnités des APA pour les missions en dehors des trois lieux de travail du Parlement n’ont pas été revues par la Commission depuis sa décision C(2002)98 du 24 janvier 2002, alors que l’écart se creuse entre ces indemnités et les prix courants; invite le secrétaire général à faire rapport au Bureau afin que le Parlement demande officiellement à la Commission de revoir les indemnités;

75.  déplore qu’aucune suite n’ait été donnée à la demande formulée de longue date de réexaminer la possibilité pour les APA, sous certaines conditions à déterminer, d’accompagner les députés dans les délégations et les missions officielles du Parlement, comme cela avait déjà été demandé dans plusieurs résolutions sur la décharge; demande au secrétaire général d’étudier les conséquences budgétaires, ainsi que l’organisation et la logistique de ces missions;

76.  rejette la désignation obligatoire d’APA comme représentants pour traiter avec les autorités belges lors du traitement des titres de séjour des stagiaires originaires de pays tiers dans les cabinets des députés; demande une révision immédiate des règles applicables de sorte que l’administration assume cette fonction;

77.  salue le travail exceptionnel accompli par le Front Office pour les APA en 2020 pour gérer les difficultés professionnelles rencontrées par les APA en raison de la pandémie de COVID-19, tant sur les lieux de travail du Parlement que dans les pays d’origine;

78.  rappelle que les APA ne devraient pas être contraints d’être nommés chefs de groupes de visiteurs et, partant, d’assumer la responsabilité liée à la contribution financière offerte par le Parlement aux groupes parrainés; insiste pour que les APA ne soient pas nommés chefs de groupes de visiteurs et pour que cette responsabilité incombe uniquement à un membre du groupe parrainé ou à un professionnel tel qu’un tiers payant ou une agence de voyage;

79.  souligne qu’à partir de la mi-mars 2020, l’administration du Parlement est passée d’un régime de télétravail occasionnel à la mise en place du télétravail entre 70 % et 100 %, en fonction des mesures de confinement appliquées et de la nécessité d’une présence physique;

80.  prend acte des efforts du Parlement comme de la Commission pour s’assurer que les anciens APA des délégations britanniques puissent transférer leurs droits à pension acquis vers des fonds de pension au Royaume-Uni; demande au Parlement de veiller à ce qu’une solution soit trouvée;

81.  invite le Bureau à définir un système permettant aux APA de prendre des congés sans solde selon les mêmes modalités que celles qui s'appliquent aux agents temporaires ou contractuels, qui peuvent prendre jusqu’à douze mois de congé sans solde pendant leur carrière;

82.  fait observer que, en juin et en novembre 2020, le Parlement a mené deux enquêtes à l’échelle de l’institution auprès des membres de son personnel sur le recours futur au télétravail; reconnaît que les résultats des deux enquêtes ont montré un niveau élevé de satisfaction du personnel à l’égard du télétravail et que les membres du personnel sont favorables à un recours plus large au télétravail après la pandémie; demande que, tant que les risques d’infection par la COVID-19 restent raisonnablement élevés y compris pour les personnes vaccinées, les membres du personnel appartenant à des groupes à haut risque conservent, sur présentation d’une preuve de leur état, la possibilité de télétravailler à temps plein;

83.  se félicite de l’introduction par le Parlement d’une série de mesures visant à promouvoir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée du personnel lors du télétravail destiné à assurer la continuité des activités, en particulier pour ceux dont la situation personnelle est plus difficile; constate que ces mesures comprennent la flexibilité (en termes de temps de travail et de production) pour les membres du personnel dont la situation familiale est exigeante, la possibilité de travailler à temps partiel en dehors du lieu d’affectation pour les membres du personnel devant s’occuper de parents directs, l’autorisation pour les personnes s’occupant d’enfants en situation de handicap de travailler à 50 % sans perte de revenu correspondante pendant la période de fermeture des écoles et des établissements pour enfants en situation de handicap, ainsi qu’une dérogation temporaire au statut des fonctionnaires pour permettre aux membres du personnel vulnérables de télétravailler à 100 % depuis leur pays d’origine; demande au Parlement de veiller à ce que la procédure de demande de ces régimes spéciaux soit communiquée de manière correcte et claire ainsi que d’éviter tout retard dans l’octroi de ces régimes;

84.  se félicite de la possibilité qu’offre la décision du secrétaire général du 31 mars 2021 de travailler hors du lieu d’affectation; déplore toutefois que ces modalités n’étaient possibles qu’en travaillant à temps partiel avec réduction correspondante du salaire; déplore que cette décision ait obligé le personnel et les APA qui ne se trouvaient pas en Belgique à ce moment de choisir entre une baisse de revenus et un retour sur les lieux de travail du Parlement à un moment où les déplacements étaient fortement déconseillés; relève avec satisfaction que, le 17 avril 2021, le Bureau a admis le caractère illogique de cette décision et fixé une série de critères (dont l’état de santé, les restrictions de déplacement et la fermeture des frontières) permettant aux APA de bénéficier du télétravail à temps plein; observe avec une vive préoccupation que l’obligation de télétravail depuis le lieu d’affectation pendant les périodes de confinement quasi complet a accru le sentiment d’isolement et alimenté les problèmes de santé mentale des membres du personnel; demande à l’administration de lever à l’avenir l’obligation pour toutes les catégories de personnel, y compris les stagiaires, de télétravailler depuis leur lieu d’affectation pendant de telles périodes exceptionnelles et limitées dans le temps, comme les périodes de confinement quasi complet mises en place pendant une partie de l’année 2020;

85.  fait observer que la création d’une possibilité permanente pour les membres du personnel de télétravailler de n’importe où, dans des conditions à préciser, comporte un grand nombre d’avantages tant pour les membres du personnel que pour les institutions, notamment l’amélioration du bien-être du personnel et l’accroissement de l’attrait du Parlement en tant qu’employeur, les économies financières réalisées grâce, entre autres, à la réduction des besoins en espaces de bureaux, la réduction de l’incidence environnementale des déplacements du personnel ainsi qu’un lien plus étroit entre les institutions de l’Union et les citoyens des États membres autres que la Belgique, la France et le Luxembourg; invite le Parlement à engager une discussion interinstitutionnelle en vue de réexaminer la décision obligeant le personnel à télétravailler exclusivement depuis son lieu d’affectation dans des circonstances exceptionnelles, à condition par exemple de renoncer temporairement à son indemnité d’expatriation;

86.  salue, au niveau du secrétariat général, le soutien apporté par le Parlement aux membres du personnel en renforçant les ressources existantes et en mettant en place de nouvelles mesures, telles que deux lignes d’assistance téléphonique, des consultations psychologiques et des sessions de groupe, une assistance sociale, un service d’assistance psychologique confidentiel et un réseau de secouristes en santé mentale; se félicite qu’un ensemble diversifié d’initiatives de sensibilisation et de ressources de soutien psychosocial ait été proposé aux membres du personnel, dont des cours de pleine conscience gratuits en ligne pour l’ensemble du personnel à partir d’octobre 2020;

87.  constate que deux directions générales ont mis en place des mesures spécifiques encadrant le droit à la déconnexion, tandis que cinq autres ont sensibilisé le personnel d’encadrement au droit à la déconnexion; invite le Parlement à adopter, pour chaque direction générale, des lignes directrices sur le droit à la déconnexion pour toutes les catégories de personnel et à s’assurer que toutes les directions générales mettent en place de telles lignes directrices;

88.  se félicite des résultats obtenus jusqu’à présent grâce à la politique d’intégration de la dimension de genre du Parlement, comme la parité au niveau des directeurs ou le fait que 41,9 % des postes de chef d’unité soient occupés par des femmes; fait observer qu’il existe encore une marge d’amélioration importante au niveau des directeurs généraux, seuls 23,1 % de ces postes étant occupés par des femmes; se félicite que le Bureau ait approuvé, le 13 janvier 2020, de nouveaux objectifs plus ambitieux en matière d’équilibre entre les sexes aux postes d’encadrement supérieur et intermédiaire du secrétariat du Parlement, à atteindre d’ici 2024: 50 % de cheffes d’unité, 50 % de directrices et 40 % de directrices générales; réaffirme qu’il est essentiel que les représentants du personnel soient entendus lorsque le Bureau examine des questions générales concernant la politique du personnel et demande une nouvelle fois au secrétaire général de prendre les mesures appropriées pour mettre en œuvre cette approche fondamentale; invite une nouvelle fois le secrétaire général à prendre des mesures supplémentaires en vue de garantir la transparence et l’équité lors des procédures de nomination des cadres supérieurs, notamment au regard de l’arrêt de la Cour de justice du 14 juillet 2021 dans l’affaire T-670/19, Carbajo Ferrero contre Parlement européen(12); prend acte des limitations prévues par l’article 3, quatrième alinéa, de l’annexe III du statut des fonctionnaires au sujet de la participation des représentants du personnel aux jurys de sélection des hauts fonctionnaires; demande, en outre, de faire preuve de cohérence en ce qui concerne la publication externe de postes de hauts fonctionnaires, et de diligence dans la publication de ces postes dès qu’ils deviennent vacants;

89.  demande une nouvelle fois au secrétaire général d’insister sur le fait qu’il importe que tous les recrutements soient fondés sur les compétences, tout en respectant la nécessité de parvenir à un équilibre géographique entre l’ensemble des États membres à tous les niveaux du personnel; se dit préoccupé par les difficultés rencontrées dans le recrutement de certaines nationalités et l’internalisation de certains profils professionnels; préconise de déployer des efforts supplémentaires pour garantir que l’emploi au Parlement présente le même attrait pour toutes les nationalités de l’Union; invite le Parlement à renforcer sa propre capacité de communication, en vue d’attirer vers les concours les candidats de qualité dont il a besoin au regard du profil, de l’âge, du sexe et de la nationalité, et notamment des candidats venant de pays sous-représentés;

90.  rappelle la résolution du comité du personnel du 18 octobre 2021 sur la mise en place d’un nouveau système pour offrir des postes d’agents contractuels à des stagiaires; estime que les procédures de recrutement doivent être fondées sur le mérite, être concurrentielles, justes et transparentes, et qu’il ne peut y avoir d’accès privilégié aux postes d’agents contractuels ni de discrimination à l’égard du personnel et des APA; invite l’administration à réexaminer le nouveau système en associant des représentants du personnel au processus;

91.  propose qu’une plus grande attention soit accordée à l’égalité des chances pour tous, dont la promotion demeure un élément essentiel de la politique de gestion des ressources humaines du Parlement, notamment en augmentant le nombre de personnes handicapées travaillant au sein de l’administration du Parlement; note qu’il existe déjà un groupe de haut niveau sur l’égalité des genres et la diversité au sein du Bureau et invite celui-ci à réaliser une étude sur les mesures mises en œuvre dans les États membres et à l’échelle internationale, y compris les mesures législatives, qui ont été efficaces pour accroître la participation des personnes handicapées au travail; demande que, dès que l’étude aura été réalisée et que les résultats en auront été analysés, le groupe de haut niveau rende compte de ses travaux au Bureau en formulant des suggestions concrètes; demande que des objectifs ambitieux soient fixés d’urgence et qu’ils soient atteints dans un bref délai;

92.  prend acte avec une vive inquiétude de l’ouverture de 17 nouvelles enquêtes pour harcèlement en 2020; souligne que des efforts restent nécessaires pour que les deux comités consultatifs qui traitent les plaintes pour harcèlement concernant les députés et tous les membres du personnel gagnent davantage la confiance des victimes de harcèlement, qui peuvent craindre pour leur carrière ou leur position au Parlement si elles suivent toute la procédure relative au harcèlement, rassemblent des preuves et constituent leur dossier; invite instamment le Bureau et le secrétariat à mette en œuvre les actions demandées à plusieurs reprises dans les résolutions sur le harcèlement du 26 octobre 2017 (217/2897 (RSP))(13), du 28 novembre 2019 (2019/2855 (RSP))(14) et du 10 décembre 2021 (2021/2986 (RSP))(15), notamment, la publication des résultats d’un audit externe sur la structure de lutte contre le harcèlement actuellement en place et l’obligation d’une formation anti-harcèlement pour tous les députés et le personnel, y compris les personnes occupant des postes de direction dans les diverses directions générales et les divers groupes politiques;

93.  demande en outre au Parlement de s’assurer que les procédures de remboursement des traitements psychologiques pour toute victime de harcèlement ne soient pas trop bureaucratiques et soient traitées rapidement;

94.  rappelle que l’article 1.7 du contrat de nettoyage précise que les contractants doivent se conformer aux obligations en matière de droit social et du travail prévues par le droit de l’Union, le droit national et les conventions collectives ou par les obligations internationales en matière de droit social et du travail; rappelle que lorsque les services compétents du Parlement détectent ou reçoivent une information sur d’éventuelles infractions, et à condition que les personnes concernées aient abordé en vain la question avec leurs responsables, les représentants syndicaux et le service externe de prévention et de bien-être de l’entreprise, il convient de contacter les autorités compétentes; constate que ni une inspection du service national «Contrôle des lois sociales — Direction de Bruxelles» (2020) ni une analyse du département psychosocial du service externe de prévention et de protection au travail de Bruxelles (2020) n’ont constaté d’infractions légales liées aux lois sociales et aux conditions de travail du personnel de nettoyage; demande l’organisation immédiate d’une enquête, réalisée par une société externe, afin de garantir la confidentialité et l’anonymat des personnes interrogées, visant à refléter l’état réel du niveau de satisfaction des employés de l’entreprise, de leur engagement, de leur fidélité, de leur motivation, etc. ainsi qu’à identifier les faiblesses, les problèmes ou les possibilités d’amélioration au sein de l’entreprise de nettoyage actuelle; invite le Parlement à prendre toutes les précautions nécessaires pour s’assurer que les contractants externes respectent les normes les plus élevées du droit du travail pour le personnel de nettoyage, notamment en ce qui concerne la pression psychologique et les conditions de travail;

95.  invite le Parlement à veiller à ce que les plans de travail des membres du personnel travaillant par roulement, notamment les membres du personnel de la direction générale de la sécurité, soient communiqués bien à l’avance et à éviter autant que possible les modifications à court terme;

96.  se félicite de l’achèvement de la nouvelle aile de la crèche Wayenberg; déplore les changements successifs et les fermetures prolongées de sections en raison du protocole interne relatif à la COVID-19, qui ont été communiqués avec un préavis minimal et sans avoir eu le temps de réagir; demande un réexamen des protocoles sanitaires relatifs à la COVID-19 en vue de les mettre en conformité avec les protocoles nationaux et de garantir que cet important service continue d’être assuré dans la mesure du possible; demande à la DG PERS de veiller à ce que les modifications de l’aménagement du temps de travail de la crèche soient mises en place et communiquées aux parents en temps utile pour leur permettre de remplir leurs obligations professionnelles avec un minimum d’interruptions; invite une nouvelle fois la DG PERS à mener une enquête de satisfaction, tant auprès des employés de la crèche que des parents des enfants, afin d’obtenir régulièrement un retour d’information pertinent sur le prestataire; prend note du fait que le prochain appel d’offres relatif à la gestion de la crèche Wayenberg a été lancé en 2021 et que le nouveau prestataire de services a repris la gestion à la date du 1er février 2022; invite la DG PERS à suivre de près la qualité des services du nouveau prestataire, qui a gardé les travailleurs actuels conformément au droit belge; demande un suivi constant pour s’assurer que le nouveau prestataire offre de bonnes conditions de travail permettant de garder un personnel de qualité;

97.  demande que les horaires du personnel et des APA du Parlement soient pris en compte afin d’adapter les heures d’ouverture des services fournis au sein du Parlement, en particulier le club sportif, en vue d’assurer un service au-delà des heures de pointe et de permettre ainsi à un plus grand nombre d’utilisateurs d’y accéder;

98.  se félicite des efforts fournis par le Parlement pour offrir des repas quotidiens de solidarité, lesquels ont contribué à réduire les répercussions financières, économiques et sociales sur les prestataires et leurs employés; note que le Parlement cherche à sauver le plus grand nombre d’emplois possible, de manière raisonnable du point de vue de l’emploi, mais aussi justifiable dans le cadre d’une utilisation correcte du budget du Parlement;

Politique immobilière

99.  rappelle que, tout au long de l’année 2020, l’administration a poursuivi la mise en œuvre de la stratégie immobilière «au-delà de 2019» du Parlement, telle qu’approuvée par le Bureau en avril 2018; constate que cette stratégie immobilière entérine la flexibilité comme principe déterminant l’attribution des bureaux tant aux députés qu’aux membres du personnel et permet une utilisation ajustable de l’espace disponible ainsi qu’une adaptation à toutes les situations susceptibles de se présenter après la COVID-19;

100.  constate que la décision d’interrompre la distribution d’eau chaude dans les bureaux des députés à Bruxelles et à Strasbourg a été prise par les questeurs le 24 octobre 2017 en raison du risque sanitaire posé par la présence de légionelles nocives dans les systèmes hydrauliques anciens et vétustes des bâtiments; rappelle que la lutte contre les bactéries Legionella est l’un des aspects les plus importants dans le domaine du traitement et de la désinfection de l’eau; invite le secrétariat à demander une étude approfondie en vue de trouver des solutions adéquates à ce problème de longue date;

101.  est favorable à ce que les besoins du Parlement en matière de locaux soient discutés à la lumière des effets de la pandémie de COVID-19 ainsi que du développement actuel et à venir du télétravail et, le cas échéant, à ce que sa stratégie immobilière à long terme soit adaptée en conséquence; encourage le réexamen de la politique immobilière afin de déterminer si un espace de bureau dédié à chaque membre du personnel reste nécessaire, un changement permettant de réaliser des économies en matière d’espace de bureaux; encourage l’administration à regrouper autant que possible les postes de travail en fonction des membres du personnel en télétravail tout en continuant de garantir un espace de bureau pour chaque membre du personnel qui le demande; souligne en outre qu’il convient de prendre en considération les effets néfastes potentiels sur la santé et la satisfaction du personnel de pratiques telles que les espaces ouverts, les espaces collaboratifs et les bureaux partagés; rappelle les travaux des groupes de discussion et du groupe de travail sur les bâtiments et demande leur participation à ces discussions; invite le Bureau à prendre les mesures appropriées pour la mise en œuvre des recommandations du groupe de discussion nº 5, notamment en ce qui concerne la création de salles de réunion plus informelles, de salles de vidéoconférence multifonctionnelles et améliorées, conformément à la politique environnementale du Parlement;

102.  insiste sur le fait que la pratique du virement de ramassage a permis d’économiser plus de 100 millions d’EUR en paiements d’intérêts au cours des dernières années et qu’elle constitue par conséquent la meilleure pratique pour l’utilisation de l’argent des contribuables dans les institutions publiques; encourage le Bureau à identifier d’autres lignes budgétaires qui pourraient bénéficier de cette pratique; relève que cette pratique a permis d’éviter que les fonds restants soient consacrés à des dépenses inutiles en fin d’année; rappelle que le «virement de ramassage» soutient la stratégie immobilière à long terme du Parlement, qui consiste à être propriétaire des bâtiments au lieu de les louer; rappelle que le ramassage a permis au Parlement d’acheter le bâtiment Scholl, d’une importance stratégique, en 2020, et de payer l’intégralité du prix d’achat en une seule transaction, évitant ainsi d’autres coûts de financement;

103.  fait observer que le projet de nouveau bâtiment Adenauer, qui réunit sous un même toit tous les services du Parlement au Luxembourg, est un élément important de la stratégie immobilière du Parlement; constate que la première partie de ce projet, l’aile est, a été achevée en octobre 2020 et que les travaux de construction de la dernière partie, l’aile ouest, sont en cours; souligne que la commission des budgets du Parlement a autorisé en 2020, comme les années précédentes, un virement de ramassage pour le préfinancement du projet, et que la partie du montant de ce virement consacrée au nouveau bâtiment Adenauer s’élevait à quelque 63,35 millions d’EUR;

104.  rappelle qu’en ce qui concerne l’acquisition du bâtiment Scholl, le Bureau a approuvé, lors de sa réunion du 5 octobre 2020, le lancement d’une étude du marché immobilier local à Bruxelles et que la commission des budgets du Parlement a procédé à un échange de vues à ce sujet lors de sa réunion du 15 octobre 2020 conformément à la procédure d’information rapide;

105.  comprend qu’à Bruxelles, la décision d’acheter le bâtiment Scholl en 2020 a permis de franchir une nouvelle étape de la stratégie immobilière du Parlement et consolidera davantage le patrimoine immobilier du Parlement en contribuant à l’interconnexion des bâtiments centraux et à l’amélioration de la sécurité; souligne que cet achat a également fait l’objet d’un virement de ramassage d’un montant de 74,9 millions d’EUR, provenant des ressources financières économisées au cours de l’année 2020 grâce, entre autres, à la réduction des frais de déplacement;

106.  prend acte de l’achat du bâtiment Scholl pour un montant de 74,9 millions d’EUR alors que, précédemment, le prix du marché du bâtiment avait été estimé entre 42 et 65 millions d’EUR; note que la différence entre le prix d'achat et l’estimation de l’expert externe doit être analysée par rapport à l’hypothèse où le Parlement n’aurait pas acquis le bâtiment et aurait perdu les investissements déjà réalisés; constate que le contrat d’usufruit signé par le Parlement en 2009 ne comportait malheureusement pas de clause de sortie, ce qui signifie que le Parlement aurait dû payer en tout état de cause l’intégralité du montant dû pour la période contractuelle restante (~ 24 millions d’EUR) même s’il n’avait pas acquis le bâtiment;

107.  souligne qu’à Bruxelles, certains bâtiments, actuellement occupés par le Parlement ou présentant un intérêt stratégique majeur en raison de leur emplacement et des aspects de sécurité qui y sont liés, ne font pas partie du parc immobilier du Parlement, comme c’était le cas du bâtiment Scholl avant son acquisition; fait observer que la stratégie immobilière du Parlement «au-delà de 2019» souligne l’importance de posséder et d’interconnecter les bâtiments centraux du Parlement et cite le bâtiment Trèves II comme exemple de bâtiment dont l’acquisition présente un intérêt pour le Parlement; précise que si ces critères sont importants et devraient être soigneusement analysés en cas de proposition d’achat d’un nouveau bâtiment, ils ne devraient pas être les seuls critères pris en considération;

108.  souligne que le personnel des groupes politiques a des besoins spécifiques en termes de régimes de travail flexibles qui n’entrent pas dans le cadre des règles appliquées à l’accès aux bâtiments situés à l’extérieur du bâtiment principal (par exemple un accès non autorisé après une certaine heure ou le week-end); déplore qu’après l’entrée en vigueur de l’exigence de contrôle de la température, le personnel installé dans le bâtiment Trèves I ait été temporairement contraint d’effectuer le test dans le bâtiment Altiero Spinelli avant d’être autorisé à accéder au bâtiment Trèves I;

109.  se dit préoccupé par les problèmes structurels du bâtiment Trèves I; souligne l’urgence de rénover le bâtiment afin que celui-ci réponde aux dernières normes énergétiques et environnementales; souligne la nécessité de prendre des mesures urgentes pour réparer le système de chauffage instable et pour remédier à l’absence de système de climatisation et de toilettes pour les personnes à mobilité réduite, à la mauvaise isolation acoustique, ainsi qu’au problème d’évacuation des eaux usées;

110.  fait observer que la commission des budgets du Parlement est responsable des avis et décisions concernant les projets immobiliers ayant des incidences financières significatives conformément à l’annexe VI du règlement intérieur; prend acte des compétences de la commission des budgets au titre de l’article 266 du règlement financier à l’égard des bâtiments de l’ensemble des institutions, organes et organismes, y compris le Parlement; souligne que celles-ci incluent l’information rapide, l’information sur la planification transparente et détaillée, le contrôle et le processus décisionnel ainsi que l’autorisation des projets;

111.  invite le Bureau à prendre en compte le nouvel environnement de santé et de sécurité ainsi que l’augmentation du télétravail comme critères pour la sélection de propositions de rénovation et de reconstruction du bâtiment Paul-Henri Spaak, étant donné l’évolution des méthodes de travail et la diminution future potentielle de la présence physique au Parlement;

112.  appelle de ses vœux, en ce qui concerne la politique immobilière du Parlement, une planification et des décisions plus transparentes et détaillées ainsi que la communication rapide d’informations, en tenant dûment compte de l’article 266 du règlement financier;

113.  prend acte de la décision unanime du Bureau du 23 octobre 2019 d’approuver la création d’un laboratoire d’idées (IDEA Lab) en 2020 en vue d’expérimenter de nouvelles solutions novatrices en ce qui concerne la gestion des bureaux et des installations; constate que le Bureau n’a fondé sa décision sur aucune estimation spécifique des coûts; constate en outre que, dans le cadre du laboratoire d’idées, la construction et l’équipement du bureau d’un député et d’une salle d’exposition adjacente ont entraîné des coûts respectifs de 486 012 EUR et d’au moins 203 978 EUR au cours de l’année 2020; estime que l’utilisation avisée et efficace du budget alloué aux projets pilotes de cette nature est importante; rappelle au Bureau que des lignes budgétaires claires doivent être établies avant le lancement de tels projets et qu’il y a lieu de rendre compte des dépenses de manière transparente; estime que l’expérimentation de solutions novatrices en matière de gestion des bureaux et des installations est utile de manière générale, mais considère que les coûts doivent rester raisonnables et justifiables; estime qu’il est important que les projets tels que celui-ci bénéficient de l’évaluation d’une série de députés et d’APA afin de garantir les résultats de test les plus valides;

114.  rappelle les recommandations du groupe de discussion nº 5 relatives à l’évaluation des outils informatiques du laboratoire d’idées, qui prévoient des salles de réunion plus nombreuses et mieux équipées, des bureaux dotés d’installations pour les réunions à distance/en ligne et l’amélioration des visioconférences grâce à une plus large gamme de fonctions;

115.  rappelle que lors des réunions du Bureau des 16 décembre 2019, 22 juillet 2020, 24 septembre 2020, 16 décembre 2020 et 18 janvier 2021, les membres du Bureau ont suggéré que le laboratoire d’idées teste des solutions dans le domaine de la performance environnementale, de l’efficacité énergétique, de la sécurité (particulièrement les serrures électroniques), de l’informatique et du télétravail ainsi que de la stratégie d’innovation dans les TIC;

116.  observe que, dans le cadre du laboratoire d’idées, la zone de et autour d’un bureau du 15e étage sert de zone de test et que cette zone a été considérablement adaptée pour un coût de 629 259 EUR dans le courant de l’année 2020; rappelle que l’enlèvement des toilettes modulaires des bureaux des députés a été testé par le laboratoire d’idées et qu’il est considéré comme un gain d’espace potentiel pouvant être réalisé dans tous les bureaux dans le courant des 5 à 10 prochaines années; rappelle qu’il n’est possible de couper et d’isoler les conduites d’eau et d’ajuster les conduits de ventilation sans causer de coupures d’eau permanentes aux autres étages qu’au 15e étage;

117.  souligne qu’actuellement, 20 % de l’espace n’est pas utilisé correctement, notamment les salles de photocopies ou les espaces initialement prévus comme salles de serveurs; observe en outre que les conclusions du laboratoire d’idées fourniront des données et de l’expérience pour les futurs travaux de rénovation, non seulement dans le bâtiment Paul-Henri Spaak, mais également dans le bâtiment Altiero Spinelli qui sera utilisable pendant encore 20-25 ans;

118.  souligne que, lors de sa réunion constitutive du 26 janvier 2022, le Bureau a renouvelé son soutien au laboratoire d’idées; se félicite que le laboratoire d’idées entre maintenant dans une phase au cours de laquelle les réflexions qui existent depuis le début peuvent être mises en œuvre, à savoir l’intégration des coûts des tests et applications dans une ligne budgétaire pour la gestion de projet du laboratoire d’idées d’une part, et dans les lignes budgétaires correspondantes des directions générales en charge des applications individuelles d’autre part;

119.  se félicite de l’achèvement de l’extension de la crèche Wayenberg à Bruxelles en septembre 2020; déplore que les travaux se soient poursuivis alors que les enfants et leurs familles fréquentaient l’école, les contraignant dans certains cas à passer à grande proximité des travaux, compte tenu du danger que cela impliquait; invite le Bureau à entreprendre des études techniques en 2022 afin de répertorier les possibilités supplémentaires de réduire davantage la consommation d’énergie et d’augmenter la production d’énergie renouvelable, et à les mettre en œuvre dans les meilleurs délais;

120.  se félicite que le Bureau ait renforcé en novembre 2020 l’approche stratégique liée à la mise en place des centres «Europa Experience» dans tous les États membres d’ici la fin de l’année 2024, telle que décidée par le Bureau en novembre 2019, en adoptant un calendrier pour le déploiement des installations dans tous les États membres; est fermement convaincu que les bureaux de liaison et centres «Europa Experience» du Parlement européen constituent certains des meilleurs moyens non contraignants dont disposent l’Union et le Parlement pour promouvoir le travail des institutions et les avantages de l’Union pour les citoyens; encourage le Parlement et la Commission à continuer à mettre en place de nouveaux centres «Europa Experience» dans toutes les capitales et tous les lieux ayant une importance stratégique en vue des prochaines élections européennes de 2024; est favorable à un contrat formalisé pour la répartition des coûts de tous les centres «Europa Experience» entre la Commission et le Parlement afin de garantir un financement solide à long terme des sites;

Cybersécurité

121.  rappelle la valeur ajoutée des logiciels libres et ouverts au regard de l’amélioration de la sécurité, car ils permettent au Parlement de recenser les lacunes et d’y remédier, de garder le contrôle sur ses données en les hébergeant sur ses serveurs et d’élaborer des solutions répondant à ses propres exigences en évitant toute dépendance vis-à-vis d’un fournisseur;

122.  rappelle sa préférence pour des logiciels libres et ouverts par rapport à des logiciels propriétaires dans le cadre de l’examen de nouvelles applications internes; demande que les organes directeurs en matière informatique soient informés dans les cas où un logiciel libre n’est pas choisi;

123.  demande aux services concernés, conformément à la précédente résolution sur la décharge du Parlement et dans le but d’augmenter de manière significative la confidentialité de ses communications internes, de tester l’intégration et le déploiement de solutions de messagerie instantanée et de réunions virtuelles basées sur une source ouverte, hébergées sur les serveurs du Parlement et capables de sécuriser les communications, notamment Matrix et Jitsi;

124.  salue le fait que les services du Parlement travaillent pour poursuivre l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des données publiques de l’institution en adoptant des principes de données ouvertes pour la réutilisation et la redistribution, présentées au groupe de travail du Bureau sur l’innovation dans les TIC en avril 2021; se félicite de l’initiative du portail de données ouvertes du Parlement, qui vise à héberger des ensembles de données publiques d’une manière facilement accessible et utilisable ainsi qu’à fournir des données dans un format interopérable et lisible par machine et donc à mettre en pratique les principes de données ouvertes sur l’ouverture technique, juridique, pratique et sociale;

125.  constate que le nombre de cyberattaques connaît une hausse significative et que ces attaques peuvent nuire gravement au système informatique du Parlement, voire porter préjudice à la capacité de fonctionnement de l’institution; se félicite de l’adoption d’une politique de sécurité de l’information par le secrétaire général en juin 2020, laquelle identifie les différentes catégories de données et définit les conditions connexes qui doivent être observées pour leur traitement et leur stockage, sur la base d’une évaluation de l’incidence de la protection des données et d’une évaluation de sécurité; prend acte avec inquiétude des questions critiques soulevées par le secrétaire général en matière de cybersécurité, et notamment de sous-effectifs; encourage le Parlement à prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour renforcer sa structure informatique et le personnel affecté à la cybersécurité;

126.  relève qu’une série de députés et de leurs assistants rencontrent régulièrement des problèmes lorsqu’ils se connectent à la messagerie du député sur leurs appareils mobiles après avoir changé le mot de passe de la messagerie du député; invite le Parlement à prendre toutes les mesures nécessaires pour que ces problèmes techniques ne se produisent plus;

Régime de pension volontaire

127.  rappelle qu’au 31 décembre 2020, le déficit actuariel du fonds de pension volontaire s’élevait à 371,3 millions d’EUR, contre 328,6 millions d’EUR au 31 décembre 2019;

128.  rappelle que le fonds a été créé en 1990 de façon à proposer aux députés un régime de pension complémentaire volontaire; rappelle en outre qu’avant l’entrée en vigueur du statut des députés en 2009, les députés pouvaient déjà prétendre à une retraite équivalente à celle de leurs homologues des parlements nationaux, à l’exception des députés italiens, français et luxembourgeois, qui pouvaient par conséquent cotiser aux régimes spéciaux de pension du Parlement européen, créés en 1981 uniquement pour les besoins des trois nationalités précitées; rappelle par conséquent que le fonds de pension volontaire a toujours constitué une pension exclusivement complémentaire(16);

129.  rappelle que, lors de sa réunion du 10 décembre 2018, le Bureau a décidé de modifier les règles applicables au régime de pension en relevant l’âge de départ à la retraite de 63 à 65 ans et en introduisant un prélèvement de 5 % sur les versements des pensions au bénéfice des futurs retraités, en vue d’améliorer la viabilité du régime, de faire face au problème croissant de liquidités et de réduire le déficit actuariel ainsi que les conséquences négatives pour les contribuables de l’Union; rappelle que la décision du Bureau du 10 décembre 2018 ne s’applique qu’aux pensions établies après le 1er janvier 2019 et, qu’à ce titre, elle ne concerne pas les bénéficiaires ayant pris leur retraite avant cette date;

130.  souligne qu’un certain nombre de membres du fonds ont contesté la décision du Bureau devant la Cour de justice; souligne que dans ses arrêts du 15 septembre 2021 dans les affaires jointes T-720/19 à T-725/19(17), Richard Ashworth e.a. contre Parlement européen, la Cour de justice a conclu que les droits déjà acquis n’étaient pas affectés par la décision contestée du Bureau et a en outre confirmé la compétence du Bureau pour adopter des décisions visant à améliorer la viabilité du fonds; fait observer que la Cour de justice a également conclu que la décision du Bureau du 10 décembre 2018 respectait le principe de proportionnalité; fait observer que la Cour a rendu ces arrêts le 15 septembre 2021 et que le Parlement est en train d’examiner leurs conséquences en vue de soumettre au Bureau des propositions supplémentaires visant à améliorer la viabilité du fonds;

131.  se dit préoccupé par le fait que la Cour de justice estime que le fonds sera insolvable d’ici 2024 alors que la date des derniers versements du fonds n’est estimée qu’à 2091; réaffirme que l’engagement du Bureau à garantir le fonds ne constitue pas une obligation juridique de garantir des niveaux particuliers de paiements du fonds, étant donné qu’il n’existe aucun contrat entre le fonds et le Parlement; invite le Bureau, le conseil d’administration et les membres du fonds de pension volontaire à soutenir les mesures visant à limiter le déficit du fonds de pension volontaire et à envisager toute autre mesure qui contribuerait à cet objectif;

132.  observe avec intérêt que, selon le service juridique du Parlement, il ressort des deux arrêts que la Cour de justice confirme que les droits acquis en tant que tels, de députés ayant déjà rempli toutes les conditions nécessaires pour l’acquisition du droit à la pension volontaire complémentaire, sont pleinement protégés en vertu des principes généraux du droit de l’Union; note toutefois que les arrêts confirment également que cela n’empêche pas le Bureau de modifier les conditions ainsi que les modalités relatives à ce groupe de députés tant que le principe de proportionnalité est dûment respecté, ainsi que celles relatives aux députés n’ayant pas encore rempli toutes les conditions pour l’acquisition de droits à pension et qui ne détiennent en conséquence que des droits futurs dans le cadre du régime de pension, ce qu’a également confirmé l’arrêt de la Cour de justice du 24 septembre 2020 dans l’affaire C-223/19, YS contre NK(18); invite l'administration et le Bureau à veiller à ce que l’argent des contribuables ne soit pas utilisé pour effectuer un éventuel renflouement à l’avenir; estime qu’une révision du modèle financier du fonds serait insuffisante pour éviter que l’argent des contribuables ne serve à effectuer des paiements à l’avenir; demande donc instamment au secrétaire général de proposer également des mesures d’ajustement des modalités du fonds, notamment un nouveau report de l’âge de la retraite et une réduction des prestations de pension versées;

133.  fait observer que le travail d’audit de la Cour sur le budget général et les états financiers de l’Union comprend un examen des engagements de retraite, y compris le régime de pension volontaire pour les députés; invite à nouveau la Cour à présenter un nouvel avis sur le fonds de pension volontaire en examinant toutes les options possibles pour limiter son déficit, considérant que cela permettrait un meilleur examen des mesures visant à gérer les fonds;

134.  rappelle que la résolution accompagnant la décharge de 2017 du Parlement demandait au secrétaire général de présenter des conclusions en réponse à l’enquête sur les fondements juridiques du dispositif; souligne que cet examen devrait être mené par une partie indépendante;

135.  souligne que l’article 27, paragraphe 2, du statut des députés dispose que les députés qui ont contribué au fonds ont des droits acquis et des droits en cours d’acquisition, qui sont entièrement maintenus et ne disparaissent donc pas en cas de dissolution du fonds; rappelle en outre que le Parlement a versé mensuellement les deux tiers des contributions totales au régime à prestations définies, soulignant ainsi sa participation régulière au fonds; souligne que les députés qui ont versé des cotisations au fonds de pension volontaire et ont ainsi des droits acquis et des droits en cours d’acquisition l’ont fait de bonne foi, en partant du principe que le Parlement honorerait ses obligations financières;

Régime commun d’assurance maladie

136.  est préoccupé par le manque de compréhension au sein des forums décisionnels et d’approbation du régime commun d’assurance maladie (RCAM) en ce qui concerne les nouveaux traitements, les tendances médicales et les médicaments qui ne sont pas encore approuvés, en particulier en lien avec l’apparition de nouvelles formes de maladies nerveuses, de maladies auto-immunes et de cancers; demande que les organismes concernés au sein du RCAM prennent dûment et régulièrement en compte les récents progrès de la médecine et les nouvelles connaissances lorsqu’ils mettent à jour la liste de traitements et médicaments admissibles; demande au RCAM de faire preuve de plus de flexibilité au moment d’évaluer les tableaux cliniques, ainsi que le traitement et les thérapies ultérieurs pouvant aider un patient; recommande l’introduction de groupes d’experts, en mesure d’évaluer et d’approuver des traitements, médicaments pharmaceutiques et médicaments qui ne sont pas encore approuvés afin d’améliorer la qualité du traitement des demandeurs, de réduire la charge administrative et de tenir compte des informations médicales les plus récentes lors du traitement des dossiers de remboursement;

137.  invite le Bureau à s’assurer que le RCAM fournit une explication cohérente et individuelle lorsqu’il refuse une demande de remboursement; déplore la culture de refus d’une demande de remboursement sous format pdf sans possibilité de contester la décision en personne; invite le Bureau à introduire la possibilité pour les médecins locaux responsables du traitement d’un demandeur de s’adresser à l’unité ou au groupe d’experts compétent du RCAM afin d’expliquer le traitement et les vertus thérapeutiques; déclare par ailleurs souhaiter améliorer la facilité d’utilisation de l’application permettant un suivi plus rapide et plus direct des demandes individuelles;

Rapport annuel sur les marchés attribués

138.  rappelle que le règlement financier précise les informations à fournir à l’autorité budgétaire, ainsi qu’au public, en matière de passation de marchés par l’institution; constate que le règlement financier impose de publier les marchés attribués d’une valeur supérieure à 15 000 EUR, valeur qui correspond au seuil au-dessus duquel une procédure de mise en concurrence s’impose désormais;

139.  relève que, sur un total de 198 marchés attribués en 2020, 60 l’ont été par procédure ouverte ou restreinte, pour une valeur de 405,2 millions d’EUR, et 136 par procédure négociée pour une valeur totale de 179,1 millions d’EUR; observe que le nombre total de marchés attribués par procédure négociée s’est accru, passant en pourcentage de la valeur totale des marchés attribués de 26 % en 2019 à 31 % en 2020, mais a baissé en volume, passant de 208,53 millions d’EUR en 2019 à 179,1 millions d’EUR en 2020;

140.  prend acte de la répartition suivante des marchés attribués en 2019 et en 2020 par type, marchés immobiliers compris:

Type de marché

2020

2019

Nombre

Pourcentage

Nombre

Pourcentage

Services

Fournitures

Travaux

Immobilier

161

21

13

3

81 %

10 %

7 %

2 %

17 733

13

2

78 %

15 %

6 %

1 %

Total

198

100 %

225

100 %

Type de marché

2020

2019

Valeur (EUR)

Pourcentage

Valeur (EUR)

Pourcentage

Services

Fournitures

Travaux

Immobilier

457 940 293

14 143 825

28 291 234

86 812 000

77 %

3 %

5 %

15 %

581 610 182

85 741 237

135 211 526

4 260 000

72 %

10 %

17 %

1 %

Total

587 187 352

100 %

806 822 945

100 %

(Rapport annuel sur les marchés attribués par le Parlement européen, 2020, p. 6)

141.  prend acte de la répartition suivante des marchés attribués en 2020 et 2019 par type de procédure utilisée, du point de vue du nombre et de la valeur:

Type de procédure

2020

2019

Nombre

Pourcentage

Nombre

Pourcentage

Ouverte

Restreinte

Négociée

Liste AMI

Exception

Partenariats d’innovation

57

3

135

1

1

1

29 %

2 %

68 %

0 %

0 %

1 %

82

1

141

0

1

-

36,44 %

0,44 %

62,68 %

-

0,44 %

0 %

Total

198

100 %

225

100 %

Type de procédure

2020

2019

Valeur (EUR)

Pourcentage

Valeur (EUR)

Pourcentage

Ouverte

Restreinte

Négociée

Liste AMI

Exception

Partenariats d’innovation

400 464 868

4 722 196

179 199 392

27 000

16 000

2 757 876

68 %

1 %

31 %

0 %

0 %

0 %

595 584 380

1 735 269

208 533 296

-

970 000

-

74 %

0 %

26 %

-

0 %

-

Total

407 987 960

100 %

806 822 945

100 %

(Rapport annuel sur les marchés attribués par le Parlement européen, 2020, p. 7-8)

142.  prend note du fait que 72 % des procédures négociées exceptionnelles lancées en 2020 par le Parlement pour des marchés d’une valeur supérieure à 15 000 EUR ont pour base juridique le point 11.1, point b), de l’annexe I du règlement financier, mentionnant le recours à un opérateur économique unique pour des raisons techniques, artistiques, ou tenant à la protection de droits d’exclusivité, que 20 % ont utilisé comme base juridique le point 11.1, point c), de l’annexe I du règlement financier, qui concerne les cas d’extrême urgence pour des raisons non imputables au pouvoir adjudicateur, et que 2 % (soit une procédure) ont utilisé le point 11.1, point a), comme base juridique, qui concerne les services pour lesquels aucune offre ou aucune offre appropriée n’a été présentée; fait ainsi observer que les 26 procédures négociées exceptionnelles utilisées par la direction générale des services de recherche parlementaire en 2020 sont fondées sur le point 11.1, point b), de l’annexe I du règlement financier relatif à un opérateur économique unique et à la protection de droits d’exclusivité et concernent les abonnements à des bases de données en ligne ou à des agences de presse;

143.  salue l’intention du Parlement d’établir des rapports sur la durabilité qui comprendront les aspects sociaux des marchés publics; invite le Parlement à suivre les progrès accomplis dans le domaine des marchés publics sociaux et durables, comme les travaux de l’OCDE sur les marchés publics et la conduite responsable des entreprises, ainsi que le futur cadre législatif de l’Union sur le devoir de diligence des entreprises; estime qu’en intégrant des normes relatives à la conduite responsable des entreprises dans ses politiques de marchés publics et d’achats, le Parlement pourra montrer l’exemple, assurer la protection de l’intérêt public et garantir la gestion responsable des fonds publics; se félicite que les services compétents du Parlement aient élargi le système de gestion environnementale du Parlement à d’autres éléments de durabilité et salue la mise en place d’un groupe de travail sur les marchés publics socialement responsables;

144.  se félicite du retrait complet des caméras thermiques produites par Hikvision et utilisées dans les locaux du Parlement; demande au Parlement d’empêcher à l'avenir l’achat et l’utilisation de produits ayant pu être produits en violation des normes de durabilité et de respect des droits de l’homme; est convaincu que cela peut être réalisé principalement par l’incorporation de normes et de pratiques de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme et d’environnement dans les procédures de passation de marchés du Parlement;

145.  constate que 1 415 procédures de passation de marchés n’ont attiré qu’une seule offre en 2020, dont 89 concernaient des marchés supérieurs au seuil de 15 000 EUR, alors qu’elles n’étaient que 1 369 en 2019; réaffirme, compte tenu du fait que 102 des procédures de 2019 concernaient des marchés supérieurs au seuil de 15 000 EUR, que les procédures n’attirant qu’une seule offre présentent un risque important pour le principe de concurrence et pour une utilisation optimale des deniers publics; invite une nouvelle fois le Parlement à enquêter sur les causes de ce manque apparent de concurrence et à prendre les mesures qui s’imposent pour réduire le nombre d’offres uniques lors des futures procédures;

Groupes politiques (poste budgétaire 400)

146.  note qu’en 2020, les crédits inscrits au poste budgétaire 400, attribués aux groupes politiques et aux députés non inscrits, ont été utilisés comme suit(19):

Groupe

2020

2019 (1)

Crédits annuels

Ressources propres et crédits reportés

Dépenses

Taux d’utilisation des crédits annuels

Montants reportés sur la période suivante

Crédits annuels

Ressources propres et crédits reportés

Dépenses

Taux d’utilisation des crédits annuels

Montants reportés sur la période suivante

Parti populaire européen (PPE)

17 239

4 448

11 489

66,65

10 198

17 139

4 253

16 993

99,15

4 399

Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D)

13 609

5 734

9 533

70,05

9 809

14 611

4 807

13 705

93,80

5 710

Renew Europe (anciennement Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe [ALDE])

9 230

3 847

4 063

44,02

6 922

7 721

1 627

5 510

71,37

3 838

Les Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE)

6 381

2 376

4 054

63,53

4 703

5 573

1 388

4 585

82,27

2 376

Identité et démocratie (ID) (3)

7 121

1 616

3 976

55,84

4 761

3 244

0

1 629

50,22

1 615

Conservateurs et Réformistes européens (ECR)

5 851

2 272

4 145

70,85

3 978

6 053

1 946

5 730

94,66

2 270

Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL)

3 790

1 536

3 060

80,72

2 266

4 156

1 110

3 731

89,77

1 535

Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD) (2)

0

0

0

0,00

0

1 851

1 915

1 508

81,45

0

Europe des nations et des libertés (ENF) (2)

0

0

0

0,00

0

1 620

653

1 609

99,34

0

Députés non inscrits

1 726

738

429

24,82

1 041

2 019

367

481

23,84

738

Total

64 947

22 568

40 749

62,74

43 678

63 987

18 067

55 481

86,71

22 482

Notes relatives au tableau ci-dessus:

1) 2019 était une année électorale; les groupes politiques ont soumis les comptes en fonction des semestres. Pour les groupes politiques qui ont poursuivi leurs activités après les élections européennes de 2019, les chiffres relatifs aux crédits et aux dépenses annuels correspondent à la somme des deux semestres.

2)Pour les groupes politiques dissous après les élections européennes de 2019, les chiffres concernent uniquement le premier semestre.

3) Pour les groupes politiques qui n’existaient pas avant les élections européennes de 2019, les chiffres concernent uniquement le second semestre.

147.  se félicite du fait que les auditeurs externes indépendants travaillant sur les groupes politiques n’aient émis que des opinions sans réserve pour l’exercice 2020;

Partis politiques européens et fondations politiques européennes

148.  fait observer que, conformément au règlement (UE, Euratom) nº 1141/2014, l’Autorité a examiné pour la première fois en 2019 les comptes des partis politiques européens et des fondations politiques européennes relatifs à l’exercice 2018; se félicite que le deuxième examen des comptes financiers des partis politiques européens et des fondations politiques européennes relatifs à l’exercice 2019 ait montré qu’ils s’appuient de plus en plus sur les formats et les modèles fournis par l’Autorité, contribuant ainsi à améliorer la comparabilité et l’exactitude des informations transmises;

149.  note que la grande majorité du financement des partis politiques européens provient de sources publiques et requiert dès lors le plus haut niveau de transparence et de responsabilité; souligne que l’Autorité devrait fournir, dans toute la mesure du possible, des informations sur l’enregistrement et la situation financière des partis politiques européens et fondations politiques européennes; se félicite des initiatives prises par l’Autorité pour rendre de nombreuses informations accessibles aux citoyens sur son site internet; demande à l’Autorité de veiller à ce que les documents publiés sur son site internet soient faciles d’accès dans leur intégralité et dans leur version à jour et salue l’annonce par l’Autorité, lors de son audition, de la réalisation d’une évaluation comparative de l’accessibilité du site internet;

150.  souligne que l’Autorité dispose de pouvoirs limités pour vérifier si un parti enregistré ou une fondation enregistrée viole les valeurs fondamentales de l’Union et que, à ce jour, elle n’a jamais engagé la procédure complexe de respect des valeurs; demande le renforcement de la structure administrative actuelle de l’Autorité afin de mieux contrôler le respect des règles applicables par celle-ci et l’application des sanctions, ainsi que de garantir sa pleine indépendance et sa neutralité;

151.  observe qu’en 2020, les crédits inscrits au poste budgétaire 402 ont été utilisés comme suit(20):

Parti (2020)

Abréviation

Ressources propres

Contribution finale du PE (1)

Total des recettes

Contribution du PE en % des dépenses remboursables (max. 90 %)

Excédent de recettes (transfert vers des réserves ou perte)

Parti populaire européen

PPE

1 229 780

6 603 847

7 833 627

90 %

552 688

Parti socialiste européen

PSE

1 067 410

5 102 420

6 169 830

90 %

555 149

Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe

ALDE

568 429

3 069 202

3 637 631

90 %

964 177

Parti vert européen

PVE

545 613

2 476 829

3 022 442

90 %

536 571

Parti de la gauche européenne

PGE

289 330

1 163 617

1 452 947

90 %

98 874

Parti démocrate européen

PDE

102 152

289 080

391 232

90 %

102 842

Alliance libre européenne

ALE

125 543

695 550

821 093

90 %

91 784

Parti des conservateurs et réformistes européens

Parti ECR

335 408

1 632 616

1 968 024

82 %

-

Mouvement politique chrétien européen

MPCE

84 026

557 375

641 401

90 %

3 465

Parti Identité et Démocratie

Parti ID

154 160

604 526

758 686

90 %

26 779

TOTAL

 

4 501 851

22 195 062

26 696 913

 

2 932 329

(1) Composée de la seconde partie du montant définitif du financement pour l’exercice 2019 et de la première partie du montant définitif du financement pour l’exercice 2020, conformément à la décision du Bureau du 14 février 2022.

152.  observe qu’en 2020, les crédits inscrits au poste budgétaire 403 ont été utilisés comme suit(21):

Fondation (2020)

Abréviation

Affiliée au parti

Ressources propres

Subvention finale du PE

Total des recettes

Subventions du PE en % des coûts éligibles (max. 95 %)

Excédent de recettes (transfert vers des réserves ou perte)

Centre Wilfried Martens d’études européennes

WMCES

PPE

296 292

3 947 722

4 244 014

95 %

23 529

Fondation européenne d'études progressistes

FEPS

PSE

328 973

4 555 512

4 884 485

95 %

35 590

Forum libéral européen

ELF

ALDE

298 273

2 710 157

3 008 430

95 %

136 821

Fondation verte européenne

GEF

PVE

116 727

1 965 047

2 081 774

95 %

7 093

Transform Europe

TE

PGE

69 685

1 102 913

1 172 598

95 %

6 805

Institut des démocrates européens

IED

PDE

25 517

448 110

473 627

95 %

0

Fondation Coppieters

Coppieters

ALE

63 243

515 401

578 644

95 %

19 056

Nouvelle Direction – Fondation pour la réforme européenne

ND

Parti ECR

183 131

1 678 350

1 861 481

95 %

61 993

Sallux

SALLUX

MPCE

21 278

299 291

320 569

95 %

3 307

Association pour l’Identité et Démocratie Fondation

Fondation ID

Parti ID

35 501

456 075

491 576

95 %

-

TOTAL

1 438 620

17 678 578

19 117 198

 

294 193

153.  rappelle que, conformément à l’article 38 du règlement (UE, Euratom) nº 1141/2014, le Parlement a adopté son rapport sur l’application du règlement le 26 octobre 2021(22); accueille favorablement la proposition législative de la Commission du 25 novembre 2021 visant à modifier ledit règlement(23);

154.  estime nécessaire que les partis politiques européens et les fondations politiques européennes utilisent davantage les nouvelles technologies afin d’améliorer la transparence et la traçabilité des dons et dépenses.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 281 du 13.7.2021, p. 1.
(4) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(5) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(6) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(7) Règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020 (JO L 347 du 20.12.2013, p. 884).
(8) Règlement (UE, Euratom) nº 1141/2014 du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif au statut et au financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes (JO L 317 du 4.11.2014, p. 1).
(9) Règlement (UE) 2018/1725 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2018 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel par les institutions, organes et organismes de l’Union et à la libre circulation de ces données, et abrogeant le règlement (CE) nº 45/2001 et la décision nº 1247/2002/CE (JO L 295 du 21.11.2018, p. 39).
(10) Rapport A7-0350/2013 disponible à l’adresse suivante https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/A-7-2013-0350_FR.pdf.
(11) Directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2019 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union (JO L 305 du 26.11.2019, p. 17).
(12) Arrêt du Tribunal du 14 juillet 2021, T-670/19, Fernando Carbajo Ferrero contre Parlement européen, ECLI:EU:T:2021:435.
(13) Textes adoptés de cette date, P8_TA(2017)0417.
(14) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2019)0080.
(15) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2021)0514.
(16)https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2021/659763/IPOL_STU(2021)659763_EN.pdf.
(17) Arrêt du Tribunal du 15 septembre 2021, Richard Ashworth e.a. contre Parlement européen, T-720/19 à T-725/19, ECLI:EU:T:2021:580.
(18) Arrêt de la Cour de justice du 24 septembre 2020, YS contre NK, C-223/19, ECLI:EU:C:2020:753.
(19) Les montants sont exprimés en milliers d’EUR.
(20) Les montants sont exprimés en milliers d’EUR.
(21) Les montants sont exprimés en milliers d’EUR.
(22) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2021)0454.
(23) COM(2021) 734.


Décharge 2020: Budget général de l’UE - Conseil et Conseil européen
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section II – Conseil européen et Conseil (2021/2108(DEC))
P9_TA(2022)0146A9-0067/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9-0260/2021)(2),

–  vu le rapport annuel du Conseil à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des affaires constitutionnelles,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0067/2022),

1.  ajourne sa décision concernant la décharge au secrétaire général du Conseil sur l’exécution du budget du Conseil européen et du Conseil pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Conseil européen, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section II – Conseil européen et Conseil (2021/2108(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section II – Conseil européen et Conseil,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des affaires constitutionnelles,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0067/2022),

A.  considérant qu’en vertu de l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE), le Parlement est seul responsable de l’octroi de la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union et que le budget du Conseil européen et du Conseil est une section du budget de l’Union;

B.  considérant qu’en vertu de l’article 15, paragraphe 1, du traité sur l’Union européenne, le Conseil européen n’exerce pas de fonctions législatives;

C.  considérant qu’en vertu de l’article 317 du traité FUE la Commission exécute le budget sous sa propre responsabilité et conformément au principe de la bonne gestion financière et que, selon le cadre en vigueur, la Commission confère aux autres institutions de l’Union les pouvoirs nécessaires à l’exécution des sections du budget qui les concernent;

D.  considérant qu’en vertu de l’article 235, paragraphe 4, et de l’article 240, paragraphe 2, du traité FUE, le Conseil européen et le Conseil (ci-après le «Conseil») sont assistés par le secrétariat général du Conseil (ci-après le «SGC»), et le secrétaire général est entièrement responsable de la bonne gestion de l’inscription des crédits à la section II du budget;

E.  considérant que, depuis près de vingt ans, le Parlement applique la pratique établie et respectée consistant à octroyer la décharge à chaque institution, organe et organisme de l’Union et que la Commission soutient que la pratique consistant à donner décharge à chaque institution pour leurs dépenses administratives devrait se poursuivre;

F.  considérant que, depuis 2009, le manque de coopération du Conseil dans le cadre de la procédure de décharge a conduit le Parlement à refuser de donner décharge au secrétaire général du Conseil;

G.  considérant, dans le contexte de la procédure de décharge, que l’autorité de décharge tient à souligner qu’il est particulièrement important de renforcer davantage la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

H.  considérant que le Conseil européen et le Conseil, en tant qu’institutions de l’Union et bénéficiaires du budget général de l’Union, doivent faire preuve de transparence, être démocratiquement responsables devant les citoyens de l’Union et faire l’objet d’un contrôle démocratique de l’utilisation des fonds publics;

I.  considérant que la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne confirme le droit des contribuables et du public à être tenus informés de l’utilisation des recettes publiques;

J.  considérant que la recommandation de la Médiatrice européenne (ci-après la «Médiatrice») dans l’affaire OI/2/2017/TE indiquait que les pratiques du Conseil quant à la transparence du processus législatif constituaient un cas de mauvaise administration et devraient être examinées pour permettre aux citoyens de suivre le processus législatif de l’Union;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé, dans le cas du Conseil, aucune déficience notable lors de sa vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics;

2.  souligne que, sur la base de ses travaux d’audit, la Cour a conclu que les paiements relatifs aux dépenses administratives des institutions de l’Union, y compris ceux du Conseil pour l’exercice 2020 étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative;

3.  se félicite que la Cour n’ait relevé aucun problème particulier quant à la régularité des opérations ou à la suite de l’examen du système de surveillance et de contrôle du Conseil;

4.  est conscient que le chapitre 9 «Administration» du rapport annuel de la Cour est axé sur les dépenses relatives aux ressources humaines, aux immeubles, à l’équipement, à l’énergie, aux communications et aux technologies de l’information et que la Cour indique que ces dépenses présentent un risque faible;

Gestion budgétaire et financière

5.  note qu’en 2020, le Conseil disposait d’un budget global d’un montant de 590 633 000 EUR (contre 581 895 459 EUR en 2019); observe une augmentation du budget de 1,5 % par rapport à 2019, ce qui confirme une tendance à la baisse dans l’augmentation du budget annuel (1,6 % en 2019, 2 % en 2018 et 3 % en 2017); note que la part du Conseil dans la rubrique 5 du cadre financier pluriannuel est passée de 6,3 % en 2015 à 5,8 % en 2020; constate un taux d’exécution global de 93,15 % (contre 92,3 % en 2019);

6.  comprend que le budget du Conseil est essentiellement administratif, une partie importante de celui-ci étant consacrée aux dépenses liées au personnel, aux immeubles (y compris au mobilier et aux équipements) et à divers frais de fonctionnement; réitère son appel, qu’il a déjà formulé dans de précédentes résolutions budgétaires, à séparer les budgets du Conseil européen et du Conseil pour améliorer la transparence, la responsabilité et l’efficacité des dépenses pour les deux institutions;

7.  rappelle que les crédits reportés de 2019 à 2020 correspondaient à un total de 52 543 491 EUR (contre 56 599 584 EUR de 2018 à 2019) et se félicite que le taux d’exécution se soit élevé à 86,4 % (45 375 664 EUR), principalement concentré sur les immeubles, les systèmes informatiques, l’interprétation et l’équipement technique;

8.  constate une augmentation du report de crédits de 2020 à 2021 (12,6 % contre 9,8 % de 2019 à 2020); rappelle au Conseil que les reports constituent des exceptions au principe d’annualité du budget de l’Union et pourraient être un indicateur de surestimations du budget, et invite le Conseil à redoubler d’efforts pour éviter les surestimations budgétaires;

9.  observe qu’en 2020 les paiements du Conseil ont représenté 5,2 % du budget de l’Union; note que le délai de paiement moyen des factures au SGC était de 20 jours en 2020 (contre 19 en 2019), le délai maximal étant de 30 jours civils conformément à la directive 2011/7/UE(6);

10.  relève que la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur l’exécution du budget de 2020; observe que la baisse du nombre de réunions physiques s’est traduite par une diminution des dépenses liées aux frais de transport des délégués et aux coûts d’interprétation; note que cette sous-utilisation des crédits a été compensée au niveau budgétaire par une augmentation des dépenses informatiques afin de mettre rapidement en place les capacités nécessaires au travail à distance et d’assurer la continuité des activités; observe que ces dépenses couvraient les domaines liés à l’acquisition de nouveaux logiciels, à l’assistance technique et à la fourniture de matériel en vue de faciliter le télétravail;

11.  note qu’en 2020 les crédits ont été réaffectés au moyen de 46 virements au titre de l’article 29 du règlement financier; observe que ces virements visaient à renforcer les capacités de télétravail et les infrastructures de vidéoconférence du Conseil, y compris l’achat d’équipement informatique, de licences et d’outils de communication supplémentaires; note que les virements ont globalement été effectués à partir des lignes budgétaires liées aux coûts d’interprétation, au nettoyage et à l’entretien, à la sécurité et à la surveillance des bâtiments et aux dépenses diverses concernant les réunions internes vers les lignes budgétaires liées aux travaux d’installation, à l’acquisition de matériel et de logiciels et à l’assistance pour la mise en place et l’exploitation des systèmes informatiques;

12.  note qu’en 2020 la Cour a examiné, sans formuler d’observation, les procédures de passation des marchés organisées par le Conseil et trois autres institutions de l’Union pour acheter de nouveaux équipements de protection individuelle pour leur personnel et que ces marchés comportaient des exigences minimales strictes dans le cahier des charges, telles que des normes européennes de qualité de référence; est conscient que, dans quatre cas, le soumissionnaire retenu n’a pas fourni la preuve complète que toutes les exigences minimales de qualité étaient remplies au moment de la conclusion du contrat, ce qui a forcé le Conseil à organiser des tests de laboratoire pour montrer que l’équipement de protection individuelle était effectivement conforme;

Gestion interne, performances, contrôle interne

13.  note que l’apparition inattendue de la pandémie de COVID-19 et la situation exceptionnelle qui en a découlé exigeaient des actions immédiates et des mesures organisationnelles pour assurer la continuité des activités; note avec satisfaction que la réaction efficace et en temps utile du Conseil à cette crise a abouti à un certain nombre de mesures structurées dans plusieurs domaines pour protéger le personnel et assurer la continuité des activités;

14.  observe que le Conseil utilise les réunions, la modernisation administrative et les activités législatives comme indicateurs quantitatifs du niveau d’activité au cours de l’année; observe que l’apparition de la pandémie de COVID-19 a abouti à une baisse de 54,1 % (4 148) du nombre total de réunions organisées en 2020 par rapport à 2019; relève qu’en 2020 le SGC a organisé 3 086 réunions institutionnelles et réunions avec les pays tiers (contre 3 983 en 2019) et 434 autres réunions (contre 3 685 en 2019) et que 39,2 % des réunions ont eu lieu à distance ou sous forme hybride;

15.  se félicite des améliorations dans l’organisation interne du SGC, axées en particulier sur la nécessité de remédier aux limites opérationnelles découlant de la situation liée à la pandémie de COVID-19, comme l’augmentation des plateformes et de la bande passante pour le télétravail et l’installation de matériel approprié pour les vidéoconférences dans de petites salles de réunion afin de faciliter les réunions hybrides;

16.  note qu’en 2020 le Conseil a maintenu son activité législative au même niveau qu’en 2019 en dépit des conditions de travail difficiles dues à la pandémie de COVID-19 avec la publication de 1 328 actes juridiques au Journal officiel de l’Union européenne en 2020 contre 1 326 en 2019;

17.  prend acte de l’existence d’un cadre de contrôle interne au Conseil, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs; constate que la gestion des risques s’effectue par la tenue de registres des risques recensés qui sont évalués avec l’incidence des mesures d’atténuation adoptées;

18.  constate que l’auditeur interne du Conseil a réalisé un certain nombre d’audits dans le cadre du plan stratégique triennal du Conseil fondé sur les risques sans formuler de recommandations ayant une priorité élevée;

19.  rappelle que les indicateurs de performance clés sont un outil largement reconnu pour mesurer la réalisation des objectifs; invite le Conseil à fournir, dans ses rapports de gestion, des résumés de ses indicateurs clés de performance ainsi que des résultats y afférents;

Ressources humaines, égalité et bien-être du personnel

20.  note que le tableau des effectifs pour 2020 était fixé à 3 029 postes (contre 3 033 en 2019), dont 2 905 étaient pourvus au 31 décembre 2020; observe que le taux d’occupation est proche de 96 %;

21.  déplore l’absence d’informations sur la mise en œuvre du plan d’action du Conseil sur l’égalité des sexes et des mesures prises pour garantir que les personnes handicapées bénéficient des mêmes perspectives professionnelles que les autres au Conseil; invite le Conseil à fournir à l’autorité budgétaire des informations sur l’équilibre géographique et l’égalité des sexes au sein de son personnel, ainsi que sur le nombre d’agents handicapés et les politiques internes correspondantes en vigueur;

22.  rappelle sa résolution du 17 décembre 2020 sur la nécessité d’une formation du Conseil sur l’égalité des genres, qui puisse servir de lieu de discussion institutionnel spécifique pour garantir une intégration renforcée de l’égalité des sexes dans les stratégies de l’Union, une coordination de toutes les politiques correspondantes et des progrès dans les principaux dossiers ayant trait à l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que l’harmonisation de la protection des droits des femmes et de l’égalité des sexes; déplore que le Conseil ait jusqu’à présent ignoré cet appel du Parlement;

23.  rappelle que, conformément à l’article 286, paragraphe 2, du traité FUE, le Conseil nomme les membres de la Cour après consultation du Parlement et comprend les difficultés à atteindre l’équilibre hommes-femmes, étant donné que la nomination des candidats relève de la seule responsabilité des États membres et que chaque État membre ne peut désigner qu’un seul candidat à la fois; juge toutefois inacceptable que la Cour n’ait dénombré depuis sa création en 1977 que 16 membres féminins sur un total de 112 membres (soit 85,7 % d’hommes et 14,3 % de femmes) et que la Cour ne comptait dans ses rangs en 2020 que 8 femmes, contre 18 hommes; invite le Conseil à examiner la composition globale de la Cour afin que l’équilibre entre les sexes, en particulier, soit pris en compte dans les décisions de nomination, et à s’employer à résoudre ce problème par des mesures concrètes, telles que la présentation au Parlement d’au moins deux candidats de chaque État membre, une femme et un homme;

24.  note que le plan de prévention interne des risques psychosociaux 2020-2022 a été adopté et met principalement l’accent sur la prévention du syndrome d’épuisement professionnel et les bonnes relations au travail; observe que le plan a été pleinement intégré à la réponse du SGC à la COVID-19 au moyen d’enquêtes sur les risques psychosociaux, de séances d’information et de formation spécifiques et de diverses interventions par le service social; note avec satisfaction le large soutien offert aux agents, équipes et responsables par les psychologues et travailleurs sociaux cliniques et organisationnels, dont les interventions en 2020 ont été étroitement liées à la COVID-19;

25.  note qu’en 2020, un total de 385 personnes (en service actif et retraitées) ont fait appel au service social pour un total de 4 425 interventions, dont certaines étaient liées à la gestion du stress créé par la pandémie de COVID-19 et que le psychologue interne a traité 164 demandes individuelles; apprécie que les psychologues et les travailleurs sociaux fassent partie intégrante du plan d’intervention en cas d’incident grave;

26.  note que le bureau des stages a traité plus de 10 000 demandes de stage, parmi lesquelles 110 stagiaires ont été sélectionnés, dont un certain nombre de stagiaires handicapés dans le cadre du nouveau programme d’action positive; réaffirme l’appel au Conseil visant à faire en sorte que tous ses stagiaires reçoivent une rémunération décente;

Cadre éthique et transparence

27.  note que des actions de sensibilisation à l’éthique et aux comportements attendus sont menées; note que la prochaine stratégie en matière d’éthique était en préparation à la fin de 2020 et que les travaux ont avancé en ce qui concerne une nouvelle plateforme éthique axée sur les utilisateurs sur l’intranet du Conseil; déplore toutefois de ne pas avoir reçu d’informations à propos du code de conduite applicable à tous les membres du personnel;

28.  se félicite de l’accord politique sur le registre de transparence pour les représentants d’intérêts conclu par le Parlement, le Conseil et la Commission le 15 décembre 2020(7); regrette toutefois les limites évoquées à l’article 5 de la décision du Parlement du 27 avril 2021 sur la conclusion d’un accord interinstitutionnel entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne sur un registre de transparence obligatoire(8), notamment le fait que le registre de transparence ne s’applique aux représentants permanents des États membres que dans le cadre de régimes volontaires insiste pour que toutes les représentations permanentes y participent activement par des actions volontaires pendant et après la présidence du Conseil de leur État membre; prie le Conseil, y compris les représentants des États membres, d’harmoniser, d’améliorer et de faire appliquer les règles existantes en matière d’éthique, en particulier en ce qui concerne les conflits d’intérêts, le pantouflage et les règles de transparence en matière de lobbys; se déclare préoccupé par le fait que les dossiers législatifs sont de plus en plus souvent transmis au Conseil européen, qui n’a ni une fonction législative ni une fonction exécutive, et qui n’applique pas les mêmes normes de transparence car le Conseil n’est pas tenu de rendre des comptes;

29.  déplore que les États membres aient recours au parrainage d’entreprises pour couvrir une partie des frais qu’ils doivent supporter pour financer leur présidence du Conseil; se déclare à nouveau préoccupé par le fait que cette pratique a causé et pourrait causer un préjudice d’image à l’avenir, car tout conflit d’intérêts réel ou supposé nuit à la réputation du Conseil et de l’Union dans son ensemble; rappelle les pétitions lancées par des organisations œuvrant dans les domaines de la transparence et de la responsabilité, qui demandent aux présidences tournantes du Conseil de refuser tout parrainage; déplore qu’un ensemble de règles communes claires, concrètes et contraignantes n’ait pas été défini dans le document d’orientation sur le parrainage inséré dans le manuel de la présidence du Conseil en 2021; comprend que les ressources financières provenant des budgets nationaux varient considérablement d’un État membre à l’autre et que chaque État membre, indépendamment de sa taille et de ses moyens budgétaires, devrait avoir les mêmes chances d’organiser avec succès la présidence du Conseil et, par conséquent, demande une nouvelle fois au Conseil d’examiner la budgétisation de la présidence du Conseil afin d’assurer la continuité et l’efficacité des travaux;

30.  constate le rôle clé du Conseil dans les procédures de nomination et de désignation au sein des institutions et des organes de l’Union, y compris du président du Conseil européen, du président de la Commission, des membres de la Cour et des membres du Comité des régions et du Comité économique et social européen; recommande fermement de procéder à un examen de l’exercice de cette prérogative dans le but de garantir et de renforcer la participation démocratique des parties prenantes concernées; déplore que le Conseil ait, à plusieurs reprises, omis de prendre en considération les recommandations du Parlement dans son rôle consultatif en ce qui concerne la nomination des membres de la Cour;

31.  rappelle les critiques formulées par la Cour des comptes dans son «rapport spécial nº 13/2019: «Les cadres éthiques des institutions de l’UE auditées: des améliorations sont possibles», qui indiquent qu’une conduite éthique «contribue à améliorer la gestion financière et à renforcer la confiance du public, ce qui est indispensable pour garantir le succès des politiques publiques» et plus particulièrement que «tout comportement des agents et des membres des institutions et organes de l’UE contraire à l’éthique suscite un vif intérêt du public et sape la confiance dans l’Union»; invite par conséquent instamment le Conseil à respecter les avis du Parlement et à rejeter la nomination de candidats susceptibles de nuire à la crédibilité de l’Union, par exemple en raison d’une compétence professionnelle insuffisante ou d’un comportement contraire à l’éthique qui aurait été établi;

32.  réaffirme son approbation sans réserve des recommandations de la Médiatrice européenne sur la transparence du processus législatif au sein du Conseil, formulées à la suite de son enquête stratégique (affaire OI/2/2017/TE), notamment en rendant les positions des États membres plus accessibles, dans un format lisible par machine, ce qui a déjà été établi en 2013 par la Cour de justice de l’Union européenne(9) dans sa jurisprudence sur la transparence et l’accès aux documents; est convaincu qu’appliquer les recommandations de la Médiatrice permettrait aux citoyens de participer davantage au travail législatif de l’Union et de mieux le comprendre; salue les mesures adoptées par le Conseil en juillet 2020 visant à renforcer la transparence législative conformément aux recommandations de la Médiatrice, y compris la publication proactive de rapports d’avancement des travaux sur les négociations concernant les projets d’actes législatifs, ainsi que le mandat du Conseil pour les négociations avec le Parlement; déplore toutefois que le processus décisionnel au Conseil soit encore loin d’être totalement transparent; invite le Conseil à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les recommandations de la Médiatrice et les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne en la matière;

33.  réaffirme sa profonde inquiétude face aux situations confirmées de conflit d’intérêts dans lesquelles se trouve un certain nombre de représentants des États membres qui participent aux processus décisionnels politiques et budgétaires; fait suite aux précédents appels vigoureux adressés par le Parlement au Conseil, lui demandant de veiller à ce que les représentants des États membres susceptibles de bénéficier directement de subventions de l’Union par l’intermédiaire d’entreprises qui leur appartiennent ne participent pas aux discussions ni aux votes politiques ou budgétaires qui s’y rapportent; prie le Conseil d’informer le Parlement des mesures nécessaires qui ont été mises en place pour éviter les conflits d’intérêts;

34.  partage les inquiétudes de la Cour en ce qui concerne l’absence de cadre éthique commun de l’Union régissant les travaux des représentants des États membres au Conseil, exprimées dans le rapport spécial de la Cour nº 13/2019; rappelle que le Conseil a obligation de traiter et de résoudre les conflits d’intérêts à haut niveau et la question du pantouflage, et d’étendre le caractère obligatoire des règles existantes de transparence en matière de lobbys;

35.  exhorte à nouveau le Conseil à mettre le code de conduite du président du Conseil européen en conformité avec ceux du Parlement et de la Commission, afin de mettre en place des règles permettant d’approuver les activités législatives de l’Union lorsque le(la) président(e) du Conseil européen a quitté son poste;

Transformation numérique, cybersécurité, protection des données

36.  note que les crédits budgétaires finaux mis à la disposition de la direction générale «Services numériques» ont considérablement augmenté (10,6 millions d’EUR) lors des examens à mi-parcours et en fin d’année, pour atteindre un montant final de 54 675 000 EUR, et affichent un taux d’exécution de 99,99 %;

37.  demande une nouvelle fois au Conseil de recourir à la technologie open source afin d’éviter d’être dépendant à l’égard de ses fournisseurs, de garder le contrôle de ses propres systèmes techniques, d’offrir des garanties plus strictes en matière de protection de la vie privée et des données des utilisateurs, ainsi que d’accroître la sécurité et la transparence pour le public;

Bâtiments et sécurité

38.  observe que la politique immobilière du Conseil depuis 2004 vise à localiser à terme toutes ses activités à Bruxelles dans des bâtiments lui appartenant et concentrés dans un même périmètre; encourage le Conseil à ajuster sa stratégie immobilière pour tenir compte des régimes de travail qui deviendront probablement des modes de travail permanents ou à long terme, en particulier en ce qui concerne espaces partagés ou les zones multifonctionnelles;

Environnement et durabilité

39.  salue les efforts consentis par le Conseil en vue de la réduction de l’empreinte environnementale globale de ses bâtiments, enregistrés depuis 2016 dans le cadre du système de management environnemental et d’audit de l’Union (EMAS); se réjouit de la publication, en octobre 2020, d’une déclaration environnementale détaillée s’appuyant sur les données de 2019;

40.  note que, le 31 décembre 2020, le Conseil possédait 3 469 certificats d’énergie verte; est conscient que ces certificats sont attribués par le régulateur régional du marché de l’énergie sur la base de la production d’énergie en 2020 par les panneaux solaires installés sur le toit des bâtiments du Conseil et que, à la suite des procédures de ventes adaptées, ils seront vendus sur le marché libre en 2021;

41.  invite le Conseil à s’engager explicitement en faveur d’une campagne «Zéro papier» et à adopter une approche structurée pour renforcer la mobilité durable des membres du personnel; encourage le Conseil à s’engager dans l’établissement de rapports sur la durabilité en ce qui concerne la gestion de l’énergie dans les bâtiments, permettant ainsi de prendre des mesures précises en faveur de la réduction de la consommation d’énergie;

Communication et multilinguisme

42.  note l’augmentation du public sur plusieurs plateformes de médias sociaux de 2019 à 2020, avec près de 443 000 abonnés sur Facebook (une augmentation de 8 %), près de 516 000 abonnés sur Twitter (une augmentation de 22 %) et près de 167 000 abonnés sur Instagram (une augmentation de 37 %) observe une augmentation de 39 % des visites sur le site web du Conseil, soit au total plus de 16 millions de visites en 2020; encourage le Conseil à établir une présence sur des réseaux et médias sociaux ouverts afin de se montrer plus transparent et d’atteindre plus largement les citoyens de l’Union;

43.  note que, dans le contexte de sa coopération renforcée avec les États membres sur la communication relative à la COVID-19, le Conseil a travaillé en collaboration avec le service européen pour l’action extérieure afin de mettre en place le portail de la Commission, une plateforme sécurisée utilisée pour partager du contenu numérique réutilisable avec les États membres;

44.  est conscient que le Conseil a été la première institution de l’Union à créer une plateforme d’information sur la COVID-19 sur son site web dans le but d’expliquer, de manière régulière et globale, la réponse de l’Union en général et du Conseil en particulier à la pandémie;

Coopération interinstitutionnelle

45.  invite le Conseil à respecter pleinement les obligations énoncées dans l’accord interinstitutionnel du 16 décembre 2020 entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière, ainsi que sur de nouvelles ressources propres, comportant une feuille de route en vue de la mise en place de nouvelles ressources propres(10),

46.  croit que la conférence sur l’avenir de l’Europe constitue une occasion pour les citoyens et les organisations de la société civile de l’Union d’exprimer leur avis et de débattre de propositions visant à renforcer la transparence et la responsabilité démocratique en ce qui concerne le budget de l’Union et, en particulier, de propositions d’amélioration de la transparence et de la lisibilité du budget du Conseil;

État des lieux de la procédure de décharge

47.  souligne que le parlement a la prérogative d’accorder la décharge conformément à l’article 319 du traité FUE, ainsi que des dispositions applicables du règlement financier et du règlement intérieur du Parlement européen, conformément à l’interprétation et à la pratique actuelles, à savoir l’octroi de la décharge afin de préserver la transparence et de garantir le contrôle démocratique à l’égard des contribuables de l’Union;

48.  souligne la pratique établie et respectée, suivie depuis près de vingt ans par le Parlement, consistant à octroyer la décharge à l’ensemble des institutions, organes, organismes et agences de l’Union; rappelle que la Commission a déclaré son incapacité à surveiller la mise en œuvre des budgets des autres institutions de l’Union; souligne la position réaffirmée de la Commission selon laquelle il convient de pérenniser, directement au niveau du Parlement, la pratique consistant à donner décharge à chaque institution de l’Union pour ses dépenses administratives;

49.  souligne que la situation actuelle, dans laquelle le Parlement ne peut vérifier que les rapports de la Cour des comptes européenne et de la Médiatrice ainsi que les informations figurant sur le site web du Conseil, sans recevoir de réponse écrite ou orale du Conseil au cours de la procédure annuelle de décharge, à savoir dans laquelle le Conseil refuse de collaborer avec le Parlement dans le cadre de la procédure de décharge budgétaire annuelle, ne permet pas au Parlement de prendre des décisions informées sur l’octroi de la décharge;

50.  déplore que le Conseil montre depuis plus de dix ans qu’il n’a aucune volonté politique de collaborer avec le Parlement dans le cadre de la procédure de décharge annuelle, ce qui ne permet pas au Parlement de prendre des décisions informées sur l’octroi de la décharge; souligne que cette attitude a un effet négatif durable sur les deux institutions et discrédite la gestion et le contrôle démocratique du budget de l’Union tout en portant atteinte à la confiance des citoyens dans l’Union en tant qu’entité transparente; déplore vivement le refus persistant du Conseil de s’engager dans une coopération loyale dans le cadre de la procédure de décharge, qui dure depuis plus d’une décennie;

51.  souligne que, si la situation actuelle doit être améliorée par une meilleure coopération interinstitutionnelle dans le cadre des traités, une révision des traités est nécessaire afin de rendre la procédure de décharge plus claire et plus transparente, notamment pour charger explicitement le Parlement européen de donner décharge individuellement à tous les institutions, organes et organismes de l’Union;

52.  rappelle que la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne va dans le sens du droit des contribuables et du public à être tenus informés de l’utilisation des recettes publiques; exige par conséquent le respect intégral des prérogatives du Parlement et de son rôle de garant du principe de responsabilité démocratique; invite le Conseil à respecter correctement les recommandations adoptées par le Parlement dans le cadre de la procédure de décharge;

53.  estime inacceptable que la pandémie de COVID-19 et la situation exceptionnelle vécue aient été utilisées comme excuse pour ne pas reprendre les négociations sur la procédure de décharge; reste néanmoins convaincu qu’un accord à ce sujet est possible si le Conseil venait à faire preuve d’une quelconque volonté politique de collaboration; invite, par conséquent, le Conseil à reprendre les négociations avec le Parlement sans plus tarder pour trouver une solution dans le cadre actuel de la procédure de décharge s’il souhaite prouver aux citoyens de l’Union qu’il prend au sérieux son rôle de contrôle du budget ainsi que le principe de transparence du budget, tout en respectant les rôles respectifs du Parlement et du Conseil dans la procédure de décharge.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(6) Directive 2011/7/UE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 concernant la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales, JO L 48 du 23.2.2011, p. 1.
(7) Accord interinstitutionnel du 20 mai 2021 entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne sur un registre de transparence obligatoire (JO L 207 du 11.6.2021, p. 1).
(8) JO C 506 du 15.12.2021, p. 127.
(9) Arrêt de la Cour de justice du 17 octobre 2013, Conseil de l’Union européenne/Access Info Europe, C-280/11 P, ECLI:EU:C:2013:671.
(10) JO L 433 I du 22.12.2020, p. 28.


Décharge 2020: Budget général de l’UE - Cour de justice de l’Union européenne
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section IV –- Cour de justice de l’Union européenne (2021/2109(DEC))
P9_TA(2022)0147A9-0066/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 − C9‑00261/2021)(2),

–  vu le rapport annuel de la Cour de justice de l’Union européenne à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires juridiques,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0066/2022),

1.  donne décharge au greffier de la Cour de justice sur l’exécution du budget de la Cour de justice de l’Union européenne pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la Cour de justice de l’Union européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section IV — Cour de justice de l’Union européenne (2021/2109(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section IV — Cour de justice de l’Union européenne,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires juridiques,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0066/2022),

A.  considérant, dans le contexte de la procédure de décharge, que l’autorité de décharge tient à souligner qu’il est particulièrement important de renforcer davantage la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé aucune déficience notable lors de la vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics pour la Cour de justice de l’Union européenne (ci-après la «CJUE»);

2.  souligne que, sur la base de ses travaux d’audit, la Cour a conclu que les paiements relatifs aux dépenses administratives des institutions, y compris ceux de la CJUE, pour l’exercice 2020 étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative;

3.  se félicite que la Cour n’ait décelé aucun problème spécifique concernant la régularité des opérations;

4.  est conscient que le chapitre 9 du rapport annuel de la Cour, intitulé «Administration», est consacré aux dépenses en matière de ressources humaines, de bâtiments, d’équipements, d’énergie, de communication et de technologies de l’information, et que la Cour indique que ces dépenses sont à faible risque;

Gestion budgétaire et financière

5.  relève que le budget de la CJUE est essentiellement administratif, un montant important étant consacré aux dépenses liées aux ressources humaines, aux bâtiments et au mobilier, aux équipements et à diverses dépenses de fonctionnement; observe qu’en 2020, il s’élevait à 436,6 millions d’EUR (contre 429,5 millions d’EUR en 2019 et 410 millions d’EUR en 2018);

6.  constate avec satisfaction le taux élevé d’exécution budgétaire pour l’exercice 2020 (99 %, soit un peu plus que le taux de 98,7 % atteint en 2019);

7.  observe que près de 75 % des crédits utilisés par la CJUE en 2020 ont été consacrés aux dépenses relatives aux membres et au personnel (dépenses relevant du titre 1), la quasi-totalité du solde restant ayant été affectée aux dépenses liées à l’infrastructure (titre 2), notamment aux immeubles et aux technologies de l’information (plus de 25 %);

8.  se félicite de l’approche très proactive dans la gestion des crédits disponibles et du suivi continu pour cerner à la fois les besoins et les économies supplémentaires, ce qui a permis d’effectuer des virements en temps opportun pour faire face aux dépenses supplémentaires engendrées par la pandémie de COVID-19 et pour financer, dans le cadre du virement de ramassage de fin d’année, un paiement anticipé dans le cadre d’un contrat de location-vente relatif aux immeubles;

9.  constate la réduction du délai moyen de paiement en 2020 par rapport à 2019 (25,53 jours contre 32,45 jours) et une hausse notable du pourcentage de factures reçues par voie électronique en 2020 (74 % contre 60 % en 2019);

10.  relève qu’en 2020, la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur le budget de la CJUE; constate que des frais supplémentaires ont été engagés pour l’achat de matériel informatique en raison de la généralisation du télétravail du personnel, ainsi que d’équipements de protection individuelle (EPI) et de désinfectant; relève que des économies ont ainsi été réalisées sur plusieurs lignes budgétaires, notamment les lignes budgétaires relatives à la traduction, à l’interprétation freelance, à la formation professionnelle, aux missions, aux immeubles (nettoyage, sécurité et surveillance), au mobilier, aux activités liées au protocole, aux réunions et aux conférences; constate en particulier qu’un nombre important d’activités de formation, inscrites au budget pour un montant de 170 000 EUR, n’ont pas pu avoir lieu;

11.  note que la CJUE a effectué 14 virements budgétaires conformément à l’article 29 du règlement financier, ce qui représente un total de 20,4 millions d’EUR, soit 4,7 % des crédits définitifs; observe que le virement le plus important concernait un paiement anticipé dans le cadre d’un contrat de location-vente d’immeubles visant à alléger la charge financière des coûts futurs occasionnés par la cinquième extension des bâtiments de la CJUE; note que d’autres virements ont été effectués pour l’achat d’EPI pour les membres et le personnel de la CJUE, les représentants des parties et les visiteurs;

12.  est conscient qu’une grande partie des crédits reportés de 2019 à 2020 a été utilisée (84,78 %, ou 20 816 958,83 EUR, contre 87,21 % en 2019);

13.  constate que le rapport global entre les hommes et les femmes (61 % de femmes et 39 % d’hommes) est resté inchangé en 2020 par rapport à 2019; observe que le nombre de femmes est supérieur au nombre d’hommes dans presque toutes les catégories de personnel (fonctionnaires, agents temporaires et agents contractuels); relève, par ailleurs, que la proportion hommes-femmes parmi les membres du personnel AD est de 54 % de femmes et 46 % d’hommes, et que les postes d’encadrement supérieur sont occupés à 40 % par des femmes et à 60 % par des hommes; se félicite que, pour l’encadrement intermédiaire, le pourcentage de femmes soit passé de 39 % en 2019 à 41 % en 2020; félicite la CJUE pour les mesures qu’elle a prises en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes, telles que le mentorat et la gestion des talents, et pour encourager les femmes à se porter candidates à des postes d’encadrement supérieur et intermédiaire;

14.  prend acte que les dépenses supplémentaires liées à la pandémie de COVID-19 pour l’exercice 2020 se sont élevées à 3 millions d’EUR et les économies à 8,5 millions d’EUR, ce qui signifie que le montant net des économies peut être estimé à 5,5 millions d’EUR;

15.  constate que la CJUE n’a appliqué la procédure négociée sans publication préalable que dans un seul cas, à savoir l’acquisition de services d’architecture pour le projet immobilier CJ10bis (contrat d’un montant de 231 500 EUR); note que la Cour a vérifié, sans émettre aucune observation, les procédures de passation de marchés publics organisées par la CJUE pour acquérir des EPI et n’a pas relevé de problèmes spécifiques concernant la CJUE quant à la régularité des opérations sous-jacentes;

Gestion interne, performances, contrôle interne

16.  salue le rapport sur le fonctionnement du Tribunal requis par l’article 3, paragraphe 1, du règlement (UE, Euratom) 2015/2422(6); reconnaît qu’il a dû être élaboré dans le contexte de la pandémie de COVID-19, ce qui a compliqué la consultation et la coordination avec un grand nombre de contributeurs; souligne que, selon ce rapport, la réforme de l’architecture judiciaire de l’Union était nécessaire pour réduire à la fois le volume des affaires pendantes et la durée excessive des procédures; note que l’incorporation de nouveaux juges et de leurs collaborateurs a requis certaines modifications au niveau de la structure, de l’organisation et des procédures; note que l’analyse figurant dans le rapport a mis en évidence certaines tendances positives, telles que i) une réduction sensible de la durée des procédures, ii) une instruction plus approfondie des affaires et iii) des renvois plus fréquents d’affaires à des formations de chambres élargies; est conscient qu’aucune conclusion définitive ne peut être tirée à ce jour en ce qui concerne la réforme du Tribunal, étant donné que si peu de temps s’est écoulé depuis sa dernière phase et que 2020 ne peut être considérée comme une année représentative;

17.  constate avec satisfaction que la CJUE a réussi à maintenir un haut niveau de productivité malgré la pandémie de COVID-19; observe une légère diminution du nombre d’affaires pendantes devant la CJUE (1 045 affaires au 31 décembre 2020 contre 1 102 affaires au 31 décembre 2019, soit 57 affaires en moins); relève que cette diminution résulte du ralentissement de l’activité des juridictions et tribunaux nationaux au début de la pandémie de COVID-19, qui a naturellement eu des effets sur le nombre de nouveaux renvois préjudiciels (556 en 2020 contre 641 en 2019), ainsi que de la baisse du nombre de recours contre les décisions du Tribunal (131 en 2020 contre 266 en 2019);

18.  constate toutefois une augmentation du nombre d’affaires pendantes devant le Tribunal (1 497 affaires étaient pendantes au 31 décembre 2020 contre 1 398 au 31 décembre 2019); comprend que cette augmentation peut s’expliquer par le fait que le Tribunal est tenu de faire droit à toute demande d’audience motivée et que les affaires ont pris du retard en raison de l’impossibilité de tenir des audiences pendant une certaine période; se félicite du fait que le Tribunal ait profité de la diminution de 14,4 % du nombre d’affaires clôturées en 2020 (748 contre 874 en 2019) pour rattraper les audiences reportées, grâce au nouveau système d’audience à distance mis en place par la CJUE;

19.  constate que la durée moyenne des procédures, tant à la Cour de justice qu’au Tribunal, était de 15,4 mois en 2020; constate que la durée moyenne des procédures devant la Cour de justice a été légèrement plus longue en 2020 qu’en 2019 (14,4 mois), tandis qu’au Tribunal, la réforme prévue par le règlement (UE, Euratom) 2015/2422 et les mesures d’accompagnement ont entraîné une réduction de la durée des procédures (15,4 mois en 2020 contre 16,9 mois en 2019 et 20 mois en 2018), et ce malgré le contexte difficile de la pandémie de COVID-19;

Ressources humaines, égalité et bien-être du personnel

20.  prend note du taux d’occupation très élevé des postes du tableau des effectifs de la CJUE, à savoir environ 97 % en 2020; sait qu’une politique active de recrutement a été mise en œuvre en prévision des postes vacants et grâce à des listes de réserve externes et internes disponibles et, en 2020, en réponse aux problèmes posés par la pandémie de COVID-19, au moyen de procédures de sélection virtuelles et de flux de travail numériques améliorés pour l’approbation des propositions de recrutement et la prorogation des contrats des agents temporaires et contractuels;

21.  constate que, fin 2020, 2 239 membres du personnel (60 % de fonctionnaires, 32 % d’agents temporaires et 8 % d’agents contractuels) étaient en poste, contre 2 256 fin 2019 (62 % de fonctionnaires, 30 % d’agents temporaires et 8 % d’agents contractuels);

22.  réaffirme qu’il importe de remédier au manque d’équilibre hommes-femmes au sein du collège des juges et que la commission du contrôle budgétaire du Parlement s’est engagée à atteindre l’équilibre hommes-femmes; est conscient du fait que les membres de la Cour de justice et du Tribunal sont nommés d’un commun accord par les gouvernements des États membres et que la CJUE n’a aucun droit de regard sur la sélection des juges ou des avocats généraux, tout comme le Conseil et le Parlement n’ont aucun rôle à cet égard; se dit toutefois déçu que la réforme structurelle achevée en 2019 ait eu peu d’influence sur la question; invite le Président du Tribunal à attirer l’attention des gouvernements des États membres sur l’importance d’assurer l’équilibre hommes-femmes dans les nominations lors du renouvellement partiel du Tribunal;

23.  met en avant les difficultés rencontrées par les institutions de l’Union implantées à Luxembourg pour recruter le personnel nécessaire; souligne que l’indexation des salaires au Luxembourg en est l’une des principales raisons; encourage les institutions concernées à adopter une approche coordonnée et unique vis-à-vis de la Commission sur cette question;

24.  note que les formules souples de travail offertes par la CJUE comprennent le travail à temps partiel, le congé parental, le congé pour raisons familiales, l’horaire flexible et le télétravail; constate le déséquilibre qui perdure chez les bénéficiaires de ces formules de travail en faveur des membres du personnel féminin; recommande à la CJUE de faire connaître davantage la viabilité et les avantages de ces formules, et de veiller à ce que le recours aux formules souples de travail disponibles ne pénalise en aucune façon la progression de la carrière des agents concernés;

25.  se félicite des mesures supplémentaires adoptées en 2020 pour améliorer le bien-être du personnel pendant la pandémie de COVID-19, notamment l’augmentation du nombre autorisé d’heures de consultation auprès de psychologues; souligne l’importance de guider et d’impliquer les cadres dans la protection du bien-être des membres du personnel et de leur droit à la déconnexion, afin de préserver l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, alors que les formules de travail à distance sont intégrées dans la culture de la CJUE;

26.  relève qu’en 2020, il y a eu 27 cas possibles d’épuisement professionnel, qui peuvent englober des situations sans lien direct ou indirect avec la charge de travail ou les conditions de travail; se félicite du soutien apporté par le service médical de la CJUE aux membres du personnel concernés, ainsi que du recrutement d’un psychologue en 2019 pour épauler activement le personnel en difficulté; constate avec satisfaction qu’une série de sessions de formation destinées à tous les cadres s’est fondée sur le concept de gestion humaine et a englobé des modules axés sur la connaissance de soi et la gestion des émotions, afin d’améliorer la santé mentale au travail; se félicite des formations dispensées dans les domaines de la gestion des conflits et de la prévention de l’épuisement professionnel, qui ont été proposées en format virtuel à l’ensemble du personnel; reste néanmoins préoccupé par le nombre élevé de cas d’épuisement professionnel survenant à la CJUE ces dernières années; invite la CJUE à continuer à surveiller attentivement l’impact de l’augmentation constante de la charge de travail sur le bien-être de son personnel, notamment en menant des enquêtes de satisfaction auprès de celui-ci afin de comprendre où le bât blesse et d’envisager des solutions;

27.  félicite la CJUE pour l’attention qu’elle a portée aux membres du personnel en télétravail en mettant à disposition, outre des outils informatiques, des chaises de bureau ergonomiques, l’intention étant de fournir d’autres équipements dans le courant de l’année 2021; note que cette intention s’inscrit dans le cadre des mesures visant à renforcer l’intégration à long terme du télétravail dans les modalités de travail de la CJUE; relève que l’ensemble de l’équipement mis à la disposition des membres du personnel dans le cadre du télétravail reste la propriété de la CJUE et doit être restitué à la demande de l’administration ou, en tout état de cause, à la cessation des fonctions;

28.  constate que la CJUE emploie du personnel de tous les États membres et que seules deux nationalités font défaut parmi les cadres moyens et supérieurs; invite la CJUE à recueillir des informations pertinentes issues des échanges interinstitutionnels et à utiliser tous les moyens disponibles et éliminer tout obstacle pour encourager les candidatures de personnes dont la nationalité est sous-représentée, afin de parvenir à une répartition géographique acceptable;

29.  prend acte qu’une enquête administrative a été ouverte à la suite d’une plainte déposée en 2020 pour harcèlement moral et sexuel; est informé qu’à l’issue de l’enquête administrative et sur la base de ses conclusions, l’autorité investie du pouvoir de nomination a décidé qu’il n’y avait pas eu de harcèlement, ni moral ni sexuel;

30.  se félicite de l’organisation d’actions de sensibilisation du personnel, y compris des webinaires et des conférences de midi, portant sur des aspects liés à l’égalité des chances, à la diversité et à l’inclusion; constate avec satisfaction que les représentants de la CJUE en matière d’égalité des chances et de diversité participent à des groupes interinstitutionnels et à un groupe de travail de l’EPSO sur la diversité dans les procédures de recrutement, en vue d’échanger les bonnes pratiques et de mettre en œuvre une approche commune harmonisée pour renforcer l’inclusion au sein des institutions de l’Union; prend acte que l’unité de formation et de développement de la CJUE a repris la responsabilité de la gestion des travaux de la cellule «égalité des chances et diversité» à partir de mai 2021;

31.  constate avec satisfaction que 72 % des 223 stagiaires recrutés par la CJUE en 2020 étaient rémunérés, contre 48,5 % en 2019; est conscient que 2020 a été la deuxième année de mise en œuvre d’un programme de stages rémunérés dans les cabinets des membres; reconnaît les progrès accomplis et demande à la CJUE de veiller à ce que tous ses stagiaires reçoivent une rémunération décente comparable à celle des autres institutions de l’Union, sauf pour les stagiaires rémunérés par d’autres sources;

32.  constate qu’à la suite d’un rapport établi en 2019, une enquête interne a été ordonnée conformément au règlement intérieur de la CJUE en matière d’alertes éthiques, laquelle a révélé que les informations disponibles ne permettaient pas d’établir le bien-fondé des allégations; est conscient qu’une procédure nationale en rapport avec les faits allégués est en cours; demande à la CJUE de suivre la décision finale des instances de justice nationales au cas où il serait nécessaire de rouvrir l’enquête interne, et d’informer l’autorité de décharge du stade de l’enquête;

Cadre éthique et transparence

33.  rappelle, conformément aux exigences énoncées à l’article 19 du traité UE et aux articles 253, 254 et 255 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), que l’indépendance est la condition essentielle de l’exercice des fonctions de juge ou d’avocat général;

34.  se félicite du rapport présenté à la commission du contrôle budgétaire du Parlement concernant la prévention des conflits d’intérêts parmi les membres de la CJUE; constate avec satisfaction que le système actuel est une combinaison de mécanismes de prévention qui s’appliquent à la fois de manière générale et pour l’attribution des affaires; constate que la déclaration d’intérêts des membres joue un rôle de premier plan dans le régime de prévention et se félicite du code de conduite adopté en 2021, qui a enrichi le contenu de la déclaration d’intérêts; souligne que le régime de prévention s’applique à la fois à toute la durée du mandat et à la période post-mandat et comprend à la fois une période de viduité de trois ans et un certain nombre d’incompatibilités absolues sans limite de temps;

35.  prend acte de la réponse de la CJUE à la demande du Parlement de faire appel à un tiers indépendant pour réviser les déclarations d’intérêts financiers de ses membres et évaluer l’existence de conflits d’intérêts; comprend qu’un tiers réviserait les déclarations au moment où elles sont faites, alors qu’un éventuel conflit d’intérêts n’apparaît que lorsque le membre est chargé d’une affaire concrète; sait également que le président procède à un examen plus complet au cas par cas avant d’attribuer les affaires, non seulement pour garantir la qualité et l’impartialité de la justice, mais aussi pour parvenir à une répartition optimale de la charge de travail entre les membres; estime, compte tenu de tout ce qui précède, qu’il serait bénéfique pour la CJUE qu’un tiers indépendant effectue des vérifications ex post de ces décisions;

36.  réaffirme l’importance d’adopter un code de conduite général révisé pour les membres du personnel, qui contienne des dispositions relatives aux allers-retours entre le secteur public et le secteur privé pour les membres du personnel chevronnés, aux conflits d’intérêts, aux activités externes, aux activités professionnelles après la cessation de fonctions, à l’emploi rémunéré des conjoints et aux publications; prend acte que la CJUE a déclaré qu’une révision générale serait achevée d’ici fin 2021 et demande à être dûment informé de sa finalisation;

37.  demande à la CJUE de mener des enquêtes sur la connaissance du personnel du cadre éthique et des procédures relatives aux lanceurs d’alerte, afin de déterminer les domaines dans lesquels des mesures supplémentaires sont nécessaires; constate que six séances de formation sur les «règles de bonne conduite» ont été relativement peu suivies (70 membres du personnel) et recommande donc à la CJUE d’étudier les moyens d’accroître la participation du personnel aux formations sur le cadre éthique de la CJUE;

38.  prend acte des efforts déployés par la CJUE pour améliorer la transparence et l’accessibilité des informations sur les activités externes de ses membres; sait que la CJUE développe un outil qui permettrait, sans grever les ressources des services, la publication multilingue des informations sur ces activités tout en intégrant les informations complémentaires demandées par le Parlement; relève que cet outil devrait être opérationnel au début de 2022 et invite la CJUE à informer l’autorité de décharge des progrès réalisés;

39.  se félicite de l’intention de la CJUE de compléter la manière dont ses membres sont présentés sur son site web en y incluant des informations complémentaires, telles que les positions honorifiques ou les titres décernés ainsi que les adhésions à des fondations et organismes similaires dans divers domaines; prend acte de la déclaration de la CJUE selon laquelle ces informations seraient mises à disposition sur son site web d’ici la fin de l’année 2021; recommande à la CJUE de profiter de cette refonte de son site web pour le rendre plus convivial;

40.  encourage la CJUE à rechercher des solutions innovantes dans une volonté de transparence à l’égard du public, en diffusant ses audiences publiques et en mettant leurs enregistrements à disposition en ligne; estime que cette amélioration de la transparence s’inscrirait dans le fil de l’article 15 du traité FUE et bénéficierait à tous ceux qui travaillent ou étudient dans le domaine juridique dans l’Union;

Transition numérique, cybersécurité, protection des données

41.  regrette que la Cour de justice et le Tribunal aient été contraints d’annuler ou de reporter toutes les audiences qui devaient avoir lieu entre la mi-mars et le début du mois de juin 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 ainsi que le manque d’infrastructures informatiques et l’absence des conditions nécessaires à la tenue de ces audiences; note que la Cour de justice a décidé de remplacer un certain nombre d’audiences par des questions nécessitant une réponse écrite; fait remarquer qu’une solution similaire ne pourrait être mise en œuvre au Tribunal, car le règlement de procédure prévoit qu’une audience doit être tenue si une partie principale présente une demande motivée à cet effet; se félicite du déploiement de ressources humaines, techniques et financières pour concevoir et mettre en œuvre un système de visioconférence uniforme et sécurisé, avec interprétation simultanée potentielle pour les 24 langues officielles, au profit des représentants des parties qui ne peuvent se rendre à Luxembourg en raison de restrictions de déplacement dans les États membres; félicite la CJUE pour le prix d’excellence de la bonne administration que lui a décerné le Médiateur européen dans la catégorie «Excellence en matière d’innovation/transformation» pour la solution relative aux audiences à distance;

42.  note avec intérêt le taux élevé d’utilisation d’e-Curia en 2020, qui a augmenté pendant la pandémie de COVID-19; prend acte de l’augmentation de 12 % du nombre de comptes (7 378 comptes fin 2020, contre 6 588 fin 2019) ainsi que des pourcentages élevés de pièces de procédure déposées devant la Cour de justice et le Tribunal (79 % et 95 % respectivement); souligne que la confiance des utilisateurs dans ce système et l’intérêt croissant de toutes les parties concernées pour l’utilisation des outils numériques ont conduit à une augmentation sensible des comptes ouverts par les juridictions nationales (de 45 comptes fin 2019 à 121 fin 2020); encourage la CJUE à poursuivre le développement d’e-Curia;

43.  relève que le télétravail imposé en raison de la pandémie de COVID-19 a considérablement accéléré la numérisation et la simplification des flux de travail et des processus décisionnels tant dans les activités administratives que judiciaires, ce qui a été bien accueilli par les membres du personnel; constate que la numérisation du courrier, accélérée par la pandémie, a permis de réaliser des économies sur les frais postaux, qui faisaient partie de l’excédent budgétaire utilisé à d’autres fins;

44.  prend acte de l’augmentation des investissements dans les projets et équipements informatiques (13,5 millions d’EUR en 2020 contre 9 millions d’EUR en 2019); se félicite de la mise en œuvre de SIGA (un système intégré de gestion des affaires) et de HAN (un système de gestion des documents administratifs) malgré les difficultés liées à la pandémie; prend acte de la signature du contrat pour le projet SIGA en 2020; se félicite de l’utilisation accrue d’autres instruments tels que la signature électronique (EU SIGN, fournie par la Commission) pour les documents tant administratifs que judiciaires;

45.  prend note avec intérêt de la mise en place d’un outil de veille médiatique au sein de la direction de la communication, fondé sur une étroite collaboration avec le Centre commun de recherche de la Commission;

46.  rappelle ses préoccupations quant aux conséquences pour les droits de l’homme de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans l’environnement judiciaire; se félicite de la référence faite par la Commission européenne pour l’efficacité de la justice à la «Charte éthique européenne d’utilisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes judiciaires et leur environnement», ainsi que du fait que les tâches exécutées à l’aide de l’IA devraient toujours être supervisées et résolues par un opérateur humain; souligne que l’augmentation du nombre d’affaires ne doit pas porter atteinte à la qualité de l’analyse juridique de la CJUE; demande à la CJUE d’informer le Parlement au sujet des opérateurs des outils d’IA utilisés; met en garde la CJUE sur les risques pour la vie privée et la sécurité lors de l’utilisation de services externes d’informatique en nuage;

47.  relève que 2020 a été une année éprouvante pour les institutions de l’Union sur le plan de la cybersécurité, mais que la CJUE est parvenue à prévenir tout incident majeur, la grande majorité des attaques ayant été automatiquement bloquées à différents niveaux par les systèmes de défense mis en place;

48.  souligne le rôle important joué par la CJUE en tant que membre du comité directeur de l’équipe d’intervention en cas d’urgence informatique pour les institutions, organes et agences de l’Union (CERT-UE) et membre du Comité interinstitutionnel pour la transformation numérique (CITN), qui participent à la mise en œuvre de la stratégie de cybersécurité de l’Union;

49.  se félicite de la mise en place de cours de sensibilisation à la protection des données, intégrés dans le programme d’accueil des nouveaux arrivants et proposés aux chefs de service et aux membres, portant sur les bonnes pratiques en matière de traitement des données à caractère personnel, ainsi que de la diffusion de brochures et de présentations sur les bonnes pratiques et les droits des personnes concernées au sein de la CJUE;

50.  constate que le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a ouvert deux enquêtes en 2020, l’une sur l’utilisation de cookies sur le site web de la CJUE (qu’il a clôturée sur la base de l’adéquation des mesures adoptées entretemps par la CJUE) et l’autre (toujours en cours) sur l’utilisation par la CJUE de services web de tiers (tels que YouTube, Twitter, LinkedIn, Google Play et Apple) et l’obligation de rendre accessible le contenu d’un accord de coresponsable du traitement; salue les actions de suivi entreprises pour aligner la CJUE sur les recommandations du CEPD;

51.  se félicite de l’initiative de la CJUE visant à accroître son accessibilité au public en proposant un programme de visites de la CJUE à distance comprenant une visite guidée de ses locaux et une rencontre avec l’un des juges ou des avocats généraux; demande à la CJUE d’informer le Parlement sur le coût de cette initiative, le public envisagé, les dispositions mises en place pour protéger les données à caractère personnel des participants, et les détails du processus de mise en œuvre;

Bâtiments et sécurité

52.  prend acte de l’exécution à 100 % des dépenses du poste budgétaire «location-vente» (54 781 083 EUR), correspondant aux frais à payer dans le cadre des contrats conclus avec les autorités luxembourgeoises pour l’acquisition, la rénovation et la construction des différents bâtiments de la CJUE, à l’avance versée dans le cadre du contrat de location-vente pour le projet de cinquième extension des bâtiments de la CJUE ainsi qu’à un paiement anticipé partiel sur l’un des prêts convenus pour le financement de ce projet;

53.  constate que, pour le poste 2022 «nettoyage et entretien», un excédent budgétaire (190 000 EUR) a été constaté, dû notamment à la généralisation du recours au télétravail à la suite de la pandémie de COVID-19, qui a permis de financer une partie du virement de ramassage de fin d’année;

54.  se félicite de la prise en compte des recommandations des comités paritaires pour l’égalité des chances des institutions de l’Union concernant les aménagements à prévoir pour les personnes à mobilité réduite ou souffrant d’autres handicaps, y compris la création de points de contact dans les universités pour informer les étudiants en situation de handicap des possibilités d’emploi au sein des institutions de l’Union, l’alignement de l’approche des institutions de l’Union en matière de soins et de couverture médicale, et le soutien plus systématique au niveau de la logistique;

Environnement et durabilité

55.  se félicite des nombreuses mesures prises pour mettre en œuvre les programmes dans le cadre du système de management environnemental et d’audit (EMAS) de l’Union ainsi que pour définir la stratégie visant à réduire l’empreinte carbone de la CJUE tout en développant des sources d’énergie propres, par exemple en installant des panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments de la CJUE; encourage la CJUE à continuer à adopter des mesures visant à réduire son empreinte environnementale;

56.  se félicite que la CJUE se soit engagée à promouvoir une utilisation raisonnable et responsable du papier et à réduire la consommation de celui-ci, qui a chuté de manière spectaculaire (de 63,7 % par rapport à 2015 et de 56 % par rapport à 2019); observe toutefois que le papier blanc représentait encore un budget de 640 000 EUR en 2020; se félicite que, depuis 2020, la CJUE utilise uniquement du papier provenant de forêts gérées de manière durable, ce qui, selon le document de référence sectoriel publié par la Commission, est un critère d’excellence dans la gestion du papier; demande à la CJUE de poursuivre ses efforts en vue de devenir une institution «zéro papier»;

57.  se réjouit de la participation de la CJUE au système de compensation des émissions de gaz à effet de serre du Parlement, qui vise à compenser les émissions de carbone calculées des institutions participantes par l’achat de crédits carbone sur le marché volontaire, afin de financer des projets environnementaux externes dans les régions d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique; note qu’en 2020, ce système a permis de financer des poêles à bois certifiés Gold Standard et des projets de récupération des gaz de décharge, afin de compenser 23 000 tonnes équivalent CO2;

58.  se félicite que la stratégie de mobilité durable développée par la CJUE ne consiste pas seulement en des actions de sensibilisation, mais aussi en des activités concrètes telles que la participation à la Semaine européenne de la mobilité et au système de vélos en libre-service vel’OH!, l’octroi d’une subvention pour les transports publics transfrontaliers annuels, l’installation de bornes de recharge dans les parkings de la CJUE, la prise en compte de considérations pertinentes dans la gestion du parc automobile des membres et la mise à disposition d’un certain nombre de supports à vélos bien répartis ainsi que de douches et de casiers;

59.  souligne l’importance d’intégrer des critères environnementaux à tous les stades de la procédure de passation de marchés; se félicite de la participation de la CJUE au service d’assistance interinstitutionnel pour les marchés publics écologiques (Green Public Procurement Helpdesk) afin d’aider les membres du personnel compétents à sélectionner et à acheter des biens, des services et des travaux ayant une incidence minimale sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie, en incluant souvent des clauses de promotion de l’égalité des chances;

60.  fait remarquer que la déclaration environnementale annuelle de la CJUE contient un indicateur de marchés publics écologiques qui permet d’évaluer dans quelle mesure des clauses relatives à la protection de l’environnement ont été incluses dans les documents de marchés;

Communication et multilinguisme

61.  se félicite de l’intérêt porté par la CJUE aux médias sociaux et autres plateformes afin d’assurer une plus grande diffusion de l’information; prend acte de l’augmentation du nombre de vues (une hausse de 42 % par rapport à 2019) de la chaîne YouTube de la CJUE et du succès de l’utilisation de LinkedIn (triplement des abonnés, de 30 000 en 2019 à plus de 90 000 en 2020);

62.  salue la décision de la CJUE de publier son registre des activités de traitement sur le site web Curia, appliquée à partir de janvier 2021;

63.  invite la CJUE à examiner plus avant, avec la Commission, le Centre de traduction des organes de l’Union européenne et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l’utilisation de systèmes de traduction neuronale au moyen de moteurs spécifiques ainsi que d’autres options, y compris la possibilité d’installer dans les locaux de la CJUE des serveurs sur lesquels pourraient fonctionner des programmes de traduction, ce qui lèverait certaines des restrictions imposées aux documents les plus confidentiels;

64.  relève que la CJUE a également adapté ses procédures de communication interne depuis mai 2020; souligne qu’en moyenne, plus de 150 vidéoconférences ou audioconférences, regroupant des réunions internes ou interinstitutionnelles, ont ainsi pu être organisées par semaine;

Coopération interinstitutionnelle

65.  se félicite du soutien logistique apporté au Parquet européen, dont les bureaux sont situés en face de ceux de la CJUE, afin de faciliter son installation à Luxembourg;

66.  se félicite de la coopération entre le GIS (Groupe interinstitutionnel de sécurité) et les services juridiques des institutions de l’Union établies à Luxembourg, d’une part, et les autorités luxembourgeoises et les services répressifs, d’autre part, en ce qui concerne la vérification des antécédents en matière de sécurité du personnel des contractants;

67.  prend acte des conventions annuelles de financement conclues avec les services de traduction des autres institutions et agences de l’Union qui prévoient le financement d’outils informatiques (eTranslation, Euramis, DocFinder, IATE et Quest 2); prend note en outre de la conclusion ou du renouvellement d’un certain nombre d’accords de niveau de service (HAN, DIGITEC, un système de surveillance des médias, ainsi qu’avec l’Office de gestion et de liquidation des droits individuels de la Commission);

Pandémie de COVID-19

68.  souligne que la pandémie de COVID-19 a fortement influencé toute l’activité de la CJUE, tant juridictionnelle qu’administrative, et que la CJUE s’est trouvée confrontée à la nécessité d’assurer la protection des personnes tout en garantissant la continuité du service public de la justice de l’Union; attire l’attention sur l’approche de la CJUE consistant à protéger la santé des membres, du personnel et des visiteurs afin d’assurer la continuité de l’activité judiciaire;

69.  constate que les deux principaux changements apportés aux formules souples de travail existantes ont été l’introduction du télétravail généralisé et la suspension du régime de travail flexible fondé sur l’enregistrement du temps passé dans les bâtiments de la CJUE;

70.  se félicite de la structure et des procédures de la CJUE pour les situations de crise, qui reposent sur la cellule de crise en tant qu’instance de décision et sur le centre de gestion des crises en tant qu’organe d’exécution; prend acte de la création de deux groupes de travail supplémentaires chargés d’examiner les mesures à prendre pour protéger les membres du personnel dont les fonctions ne peuvent être exercées à distance et de la conception d’un système de visioconférence unique et sécurisé;

71.  se félicite du rapport de décembre 2020 de l’auditeur interne de la CJUE au comité administratif de la CJUE, qui expose les résultats de l’examen de la gestion de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19, lesquels seront pris en compte dans l’élaboration d’un nouveau plan d’urgence et de continuité des opérations, fondé sur les enseignements tirés de la crise;

72.  estime que la CJUE a adopté et approuvé toutes les mesures pertinentes pour i) protéger son personnel pendant la pandémie de COVID-19, ii) réduire le risque d’épuisement professionnel (notamment grâce à des sessions de webinaires sur des sujets liés à la gestion du travail et de la vie privée, à la communication en temps de crise, au management et aux neurosciences, et à la gestion du stress), iii) sensibiliser au droit à la déconnexion et au risque de surperformance, et iv) suivre la situation (au moyen d’enquêtes concernant le bien-être au travail, la perception de la situation par le personnel et le niveau de satisfaction);

73.  constate que la coopération avec les magistrats nationaux dans le cadre de séminaires, de visites et d’autres événements officiels a été fortement perturbée par l’apparition de la pandémie, ce qui a entraîné des interruptions et des annulations en raison de restrictions sanitaires; encourage la CJUE à continuer d’étudier les solutions techniques permettant de renforcer cette collaboration également au-delà de la pandémie;

74.  encourage la CJUE à pleinement intégrer à la stratégie de gestion interne les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 concernant les approches de la continuité des activités et de la gestion de crise, la réactivité informatique, la résilience de l’organisation, le devoir de sollicitude à l’égard de son personnel, l’efficacité de la communication interne et la flexibilité des méthodes de travail.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(6) Règlement (EU, Euratom) 2015/2422 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2015 modifiant le protocole nº 3 sur le statut de la Cour de justice de l’Union européenne (JO L 341 du 24.12.2015, p. 14).


Décharge 2020: Budget général de l’UE – Cour des comptes
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section V – Cour des comptes (2021/2110(DEC))
P9_TA(2022)0148A9-0061/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9‑0259/2021)(2),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0061/2022),

1.  donne décharge au secrétaire général de la Cour des comptes sur l’exécution du budget de la Cour des comptes pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section V - Cour des comptes (2021/2110(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section V – Cour des comptes,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0061/2022),

A.  considérant que la Cour des comptes (ci-après «la Cour») a pour mission essentielle de renforcer la confiance des citoyens et de relever efficacement les défis actuels et futurs auxquels l’Union est confrontée par ses travaux d’audit indépendants, professionnels et porteurs, et d’évaluer l’économie, l’efficacité, l’efficience, la légalité et la régularité des actions de l’Union afin d’améliorer l’obligation de rendre compte, la transparence et la gestion financière;

B.  considérant que, sans préjudice des dispositions des articles 287 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE), la Cour, depuis la clôture de l’exercice 1987, fait annuellement vérifier son compte de gestion par un réviseur externe indépendant et que les rapports de ce dernier sont, depuis celui relatif à l’exercice 1992, publiés au Journal officiel de l’Union européenne;

C.  considérant que la Cour rend compte de sa gestion aux autorités budgétaires au moyen d’un rapport annuel d’activité de son secrétaire général, document qui, conformément à l’article 74, paragraphe 9, du règlement financier, a pour objet de fournir des informations sur la gestion des ressources, y compris les systèmes, et sur l’efficience et l’efficacité des systèmes de contrôle interne de la Cour;

D.  considérant que, dans le contexte de la procédure de décharge, l’autorité de décharge tient à souligner qu’il importe particulièrement de renforcer encore la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et l’obligation de rendre compte et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

1.  sait que les comptes annuels de la Cour sont contrôlés par un auditeur externe indépendant afin que les principes de transparence et de responsabilité que la Cour applique aux entités qu’elle contrôle lui soient également appliqués; se félicite de l’avis de l’auditeur externe indépendant selon lequel les états financiers donnent une image fidèle de la situation financière de la Cour;

2.  relève que la Cour, dans les suites données aux résolutions de décharge pour l’exercice 2019, n’ait apporté que des réponses générales aux observations du Parlement; réaffirme qu’un suivi approprié et compréhensible est essentiel pour permettre à la commission du contrôle budgétaire du Parlement de déterminer si la Cour a accordé toute l’attention voulue aux recommandations du Parlement; demande à la Cour de simplifier la structure de son prochain rapport de suivi, d’y faire figurer toutes les réponses nécessaires et de donner des explications détaillées et concrètes relatives à la mise en œuvre des recommandations du Parlement, en se référant expressément à chaque paragraphe de la présente résolution de décharge;

3.  relève que la Cour est régie par les articles 285, 286 et 287 du traité FUE, qui prévoient que la Cour établit son propre règlement intérieur, lequel est soumis à l’approbation du Conseil, et que le Conseil fixe les conditions d’emploi, et notamment les traitements, indemnités et pensions, des membres de la Cour; observe que la compétence de la Cour à adopter des règles relatives à ses méthodes de travail relève de son organisation interne et que la procédure décisionnelle de la Cour est établie dans son règlement intérieur; invite la Cour à tenir l’autorité de décharge informée des modifications actuelles et futures de ses règles internes; observe que le code de conduite(6) de la Cour met l’accent sur les valeurs éthiques fondamentales de la Cour et de ses membres et énonce diverses obligations procédurales;

Gestion budgétaire et financière

4.  constate que le budget de la Cour poursuit son accroissement pour atteindre 152 millions d’euros en 2020 (contre 147 millions d’euros en 2019), ce qui représente moins de 0,1 % des dépenses totales de l’Union et environ 1,4 % du total des dépenses de l’Union en matière d’administration; relève que le budget de la Cour est essentiellement administratif, l’essentiel du montant étant consacré aux dépenses liées aux ressources humaines, aux bâtiments immeubles et au mobilier, aux équipements et à diverses dépenses de fonctionnement;

5.  note que le taux d’exécution global pour 2020 s’est élevé à 96 % (contre 98 % en 2019), avec un taux d’exécution de 95,7 % pour les engagements et de 90,1 % pour les paiements relatifs aux crédits; constate qu’en 2020, les paiements se montaient à 137 132 964 euros, contre 137 799 512 euros en 2019;

6.  relève que, du fait de la pandémie de COVID-19, certaines lignes budgétaires n’ont été que partiellement utilisées, notamment celles relatives aux missions (-15,75 %), aux publications (-42,75 %), aux frais d’interprétation (-30,77 %), à la consommation d’énergie, aux réunions, aux frais de représentation et aux rémunérations; constate que les économies réalisées sur les rémunérations s’expliquent notamment par la baisse des recrutements et par une augmentation des rémunérations moins élevée que prévu; observe, par opposition aux économies réalisées, une hausse des frais relatifs à l’informatique (+30,77 %), au service médical (+214,29 %) et à la sécurité (+288,10 %); note également que, au cours de 2020, la Cour a effectué 22 virements entre les lignes budgétaires en question pour un montant total de 4 051 000 euros;

7.  constate que, malgré les virements budgétaires réalisés, certains crédits ont été annulés en fin d’exercice, essentiellement en ce qui concerne les missions (2 160 144 euros annulés), les publications (198 808 euros), les frais de représentation (179 992 euros), les frais d’interprétation (162 104 euros), le matériel de transport (151 084 euros) et les réunions (106 005 euros);

8.  comprend que les reports de crédits automatiques de l’exercice 2019 à l’exercice 2020, d’un montant total de 6 515 316 euros, ont donné lieu à un taux d’utilisation de 92,24 % (contre 88,48 % en 2019);

9.  relève que, en 2020, la Cour a attribué au total 18 marchés d’une valeur supérieure à 15 000 euros, pour un montant total de 2 704 105 euros, dont quatre, d’une valeur totale de 2 190 490 euros, étaient supérieurs au seuil applicable prévu à l’article 4 de la directive 2014/24/UE(7);

Gestion interne, performances, contrôle interne

10.  constate que 2020 était la dernière année de mise en œuvre de la stratégie de la Cour pour la période 2018-2020 et salue les progrès réalisés dans toute une série de domaines, notamment l’augmentation des moyens consacrés aux audits de la performance, l’accroissement de la productivité dans toutes les catégories d’audits ainsi que l’intérêt accru des parties prenantes pour les rapports de la Cour et l’intensification de la couverture médiatique desdits rapports; prend acte de la publication du rapport d’examen par les pairs relatif à la mise en œuvre de la stratégie 2018-2020; se félicite de la démarche participative suivie pour l’élaboration de la stratégie pour la période 2021-2025, adoptée en janvier 2021, qui a mobilisé l’ensemble des membres de la Cour, de l’encadrement et des autres membres du personnel sous la forme d’ateliers, de webinaires et d’enquêtes permettant de recueillir des propositions et d’en débattre;

11.  souligne que les priorités mises en évidence dans le programme de travail de la Cour devraient tenir compte des domaines prioritaires suggérés par l’autorité de décharge et liés aux questions budgétaires plutôt qu’aux questions politiques; rappelle la déclaration commune du Parlement et du Conseil sur le renforcement du tableau des effectifs de la Cour des comptes; rappelle que le Parlement et le Conseil estiment qu’il est essentiel que la Cour alloue des ressources suffisantes à la mise en œuvre de ses activités essentielles et l’ont invitée à fournir, lors des futurs exercices budgétaires, un aperçu de l’affectation des effectifs au cours de l’année précédente; renouvelle sa demande en faveur d’un rapport annuel indépendant spécifique sur les institutions de l’Union;

12.  prend acte que la Cour applique un ensemble d’indicateurs de performance clés afin de fournir des informations sur ses niveaux de performance aux parties prenantes institutionnelles, d’informer l’encadrement des progrès accomplis dans la réalisation de ses objectifs stratégiques et de faciliter la prise de décision; observe que, en 2020, au total, 69 publications sont sorties (33 rapports annuels et spéciaux, 11 avis, 6 documents d’analyse, 14 AuditInfos et 5 autres documents), contre 67 en 2019; se félicite du fait que la Cour ait publié pour la toute première fois un rapport annuel sur la performance globale du budget de l’Union, qui contribue à mettre davantage en évidence les résultats obtenus par un échantillon de programmes de dépenses de l’Union et évalue dans quelle mesure les recommandations formulées dans les rapports spéciaux de la Cour ont été mises en œuvre par les entités qu’elle contrôle; se félicite de l’initiative de la Cour de consulter les principales parties prenantes, y compris la commission du contrôle budgétaire du Parlement, sur la stratégie future concernant le rapport annuel de performance;

13.  relève le nombre des avis publiés (11), qui portaient en grande majorité soit sur des modifications, liées à la riposte de l’Union à la pandémie de COVID-19, des règles régissant le cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020, soit sur des propositions législatives relatives au CFP pour 2021-2027 et à l’ensemble de mesures de relance «Next Generation EU»; se félicite que la Cour ait adapté son programme de travail 2020 pour tenir compte de l’évolution de la situation et que, dans ce cadre, elle ait publié en temps utile deux analyses sur la riposte de l’Union face à la pandémie de COVID-19;

14.  juge favorablement la pratique de la Cour consistant à contrôler le suivi de ses recommandations; relève qu’en 2020, la Cour a mesuré la mise en œuvre des recommandations formulées dans ses rapports publiés en 2016 et qu’elle a constaté que 97 % des 29 recommandations du rapport annuel 2016 et 91 % des 360 recommandations des rapports spéciaux ont été mises en œuvre intégralement ou partiellement (contre respectivement 96 % et 94 % pour les recommandations de 2015);

15.  salue l’analyse effectuée sur l’incidence et la perception des travaux de la Cour chez les parties prenantes concernées, dont les institutions, organes et organismes de l’Union, les autorités nationales, les organisations non gouvernementales, le monde universitaire et les médias, sur la base des avis recueillis au moyen de questionnaires électroniques anonymisés; attire l’attention sur les avis reçus en 2020 dont il ressort que 84 % des personnes ayant répondu aux questionnaires considéraient que les rapports de la Cour étaient utiles à leurs travaux et 75 % d’entre elles étaient d’avis que le travail de la Cour avait une incidence (contre respectivement 88 % et 81 % en 2019);

16.  constate que le bénéfice de l’indemnité d’installation prévue pour les membres de la Cour à l’article 4 du règlement (UE) 2016/300(8) est subordonné à la production de pièces par le membre de la Cour prouvant que l’intéressé a dû changer de lieu de résidence pour prendre ses fonctions et qu’il réside «au lieu de son affectation ou à une distance telle de celui-ci qu’il ne soit pas gêné dans l’exercice de ses fonctions», conformément aux dispositions de l’article 20 du statut des fonctionnaires; souligne que, même si la simple déclaration d’une adresse a été acceptée par l’Office de gestion et de liquidation des droits individuels de la Commission (PMO), un contrat de location ou d’achat d’un bien immobilier ne devrait pas être considéré comme une preuve suffisante au sens de l’article 20 du statut, étant donné que ce bien peut être destiné à d’autres fins que la résidence principale; est d’avis que le mécanisme de vérification des conditions juridiques de l’indemnité d’installation doit être revu afin que d’autres documents puissent être demandés à titre de preuve, dans toute la mesure du possible dans le respect du droit à la vie privée;

17.  relève que les membres de la Cour ont fourni un contrat de location ou d’achat d’un bien immobilier ainsi qu’un certificat de résidence émis par les autorités luxembourgeoises; insiste cependant sur le fait que, depuis l’entrée en vigueur du règlement (UE) 2016/300, l’indemnité d’installation ne devrait être versée que sur production de documents justifiant de «l’installation du [membre] au lieu de son affectation», comme énoncé à l’article 5, paragraphe 3, de l’annexe VII du statut des fonctionnaires; est d’avis que le fait de percevoir une indemnité d’installation devrait être considéré comme entraînant une obligation pour le membre de transférer effectivement sa résidence à Luxembourg de manière effective et stable pendant son mandat et rappelle à cet égard que l’article 5, paragraphe 4, de ladite annexe stipule que «[s]i un fonctionnaire qui a droit à l’allocation de foyer ne s’installe pas avec sa famille au lieu de son affectation, il ne reçoit que la moitié de l’indemnité à laquelle il aurait normalement droit»; relève que la Cour a récemment adopté un code de conduite modifié énonçant, à l’article 10, paragraphe 1, l’obligation de résider là où elle a son siège, et demande à la Cour de rendre compte de l’entrée en vigueur du code de conduite modifié;

18.  note qu’en vertu de l’article 5 du règlement (UE) 2016/300, les titulaires de charges publiques de haut niveau de l’Union européenne tels que les membres de la Cour ont droit à une indemnité de résidence d’un montant égal à 15 % de leur traitement de base pendant leur mandat; n’ignore pas que ledit règlement n’assortit pas le versement de l’indemnité de résidence de conditions, mais que ce versement est basé sur le simple fait que le bénéficiaire est titulaire d’une charge publique de haut niveau; reconnaît qu’une telle approche suit le libellé dudit règlement et comprend que seul le Conseil est compétent pour modifier le règlement (UE) 2016/300; estime cependant que l’indemnité de résidence doit être cohérente avec l’indemnité d’installation et que, dès lors, cette logique impose d’observer la même corrélation avec l’article 20 du statut des fonctionnaires, tout en respectant la finalité propre de chaque indemnité; souligne à cet égard que l’indemnité de résidence doit être interprétée à la lumière de l’article 10 du code de conduite révisé de la Cour sur l’engagement et la loyauté et de l’article 14 du protocole (nº 3) sur le statut de la Cour de justice de l’Union européenne, annexé au traité sur l’Union européenne et au traité FUE, qui dispose que les juges sont tenus de résider au siège de la Cour de justice de l’Union européenne (ci-après la «Cour de justice»);

19.  comprend que la Cour n’intervient pas dans la définition des règles et conditions régissant les indemnités d’installation et de résidence et que c’est au PMO que reviennent les tâches de vérification du respect des conditions juridiques de l’indemnité d’installation et d’ordonnancement des paiements de l’indemnité d’installation et de résidence, sur la base d’un accord au niveau des services; prend acte qu’à la demande de la Cour, le PMO a effectué un contrôle ex post concernant l’indemnité d’installation en 2021 et a rendu compte des résultats de celui-ci à la Cour; observe qu’aucune irrégularité n’a été signalée en 2021; regrette que certains membres de la Cour méconnaissent que l’indemnité de résidence implique la résidence effective au lieu d’affectation, singulièrement dans les cas où elle a été versée;

20.  salue le fait que, conformément à l’article 10, paragraphe 1, de son code de conduite révisé, la Cour ait expressément introduit l’obligation légale pour ses membres de résider là où la Cour a son siège, dans le droit fil de l’article 14 du protocole (nº 3) sur le statut de la Cour de justice, et que les membres doivent fournir au secrétaire général (en plus de la transmettre au PMO) la preuve de leur résidence au Luxembourg, à leur prise de fonctions, puis tous les trois ans, ce qui est conforme à l’interprétation exprimée par le Parlement, au principe de bonne gestion financière et aux normes éthiques attendues de la Cour; estime que la révision du code de conduite est susceptible de fonder la reconnaissance par la Cour de la concordance de l’indemnité de résidence avec la résidence effective au Luxembourg, et ainsi de permettre le bon exercice de leurs fonctions par les membres;

21.  prend acte de la décision nº 30-2019 de la Cour sur la gestion et l’utilisation de son parc automobile; n’ignore pas que le parc automobile est loué auprès d’un fournisseur au titre d’un contrat-cadre interinstitutionnel et que, outre le prix de la location, la Cour supporte les frais liés à l’utilisation des véhicules (à savoir péages, parking, carburant, charges électriques, nettoyage et autres frais) lors des trajets couverts par un ordre de mission; constate que les trajets effectués sans ordre de mission sont aussi autorisés lorsqu’ils sont liés à l’exercice des fonctions des membres de la Cour;

22.  observe que la Cour permet à ses membres d’utiliser à titre privé le parc automobile sans chauffeurs pour des trajets non couverts par un ordre de mission en échange d’une contribution de 100 euros par mois; juge préoccupant que le dispositif des 100 euros de contribution, conçu pour permettre l’utilisation privée du parc automobile, pourrait favoriser les éventuelles utilisations abusives du parc automobile et nuire à la réputation de la Cour; prend acte de la décision nº 10-2022 adoptée récemment par la Cour, dans laquelle elle passe en revue la gestion et l’utilisation du parc automobile; est d’avis que la contribution de 100 euros ne reflète pas le coût total de cette utilisation et que le nouveau système introduit par cette décision n’est ni raisonnable ni efficace sur le plan administratif; invite la Cour à rationaliser toutes les utilisations du parc automobile qui sont raisonnablement nécessaires à l’exercice des fonctions de ses membres et à inscrire ces utilisations dans des ordres de mission; rappelle son avis déjà exprimé dans des résolutions de décharge antérieures selon lequel le parc automobile ne doit en aucun cas être utilisé hors du cadre strict de l’exercice des fonctions des membres de la Cour;

23.  constate que la Cour propose à ses membres des cours de langues dans l’intérêt de l’institution, soit par l’intermédiaire du cadre interinstitutionnel commun mis en place avec les autres institutions de l’Union situées à Luxembourg, soit directement en faisant appel à des prestataires professionnels de cours linguistiques; prend note de la déclaration de la Cour selon laquelle pour la période 2017-2021, les membres ont suivi des cours de langue intensifs en dehors du cadre interinstitutionnel uniquement pour les langues française, allemande et anglaise; signale qu’apparemment, seules les caractéristiques des cours de langues (à savoir deux semaines par an et au moins quatre heures par jour) sont soumises à des conditions et non la langue choisie par le membre qui demande un cours; prend acte de la récente décision de la Cour prévoyant que les membres peuvent suivre des cours de langues couvrant principalement les langues de travail de la Cour (anglais et français), mais aussi d’autres langues officielles de l’Union dans l’intérêt du service;

24.  observe qu’un registre de présence n’a été instauré qu’en 2018 afin de consigner la présence ou l’absence des membres à toutes les réunions officielles de la Cour et de ses chambres et comités; constate que, pour la première fois, le rapport annuel d’activités de la Cour pour 2020 comporte des informations sur les présences; n’ignore pas que lesdites réunions ne constituent qu’une partie des activités des membres, qui comprennent également des missions d’audit ainsi que la promotion du travail de la Cour dans les États membres, et reconnaît que la nécessaire indépendance des membres passe par un certain degré d’autonomie dans l’organisation de leur travail; rappelle cependant que les membres sont tenus de se consacrer pleinement à l’exercice de leurs fonctions, tel qu’inscrit à l’article 10 du code de conduite de la Cour, et, en conséquence, demande à la Cour de faire usage du registre de présence comme d’un moyen de prévenir en amont les éventuels cas d’absentéisme; souligne que, selon le rapport d’activité 2020 de la Cour, le taux de participation moyen de 96 % communiqué par la Cour ne concerne que trois réunions physiques du collège des membres tenues en 2020 et non une présence générale sur le lieu de travail; renouvelle la demande formulée chaque année depuis la décharge 2017 d’étendre le registre de présence  aux jours ouvrables, aux missions, aux périodes de congé et aux absences justifiées afin de dresser un état des lieux précis du travail effectué par les membres; demande à la Cour de fournir à l’autorité de décharge des mises à jour annuelles du registre de présence afin qu’il puisse être pris en compte lors de la procédure de décharge;

25.  fait observer que les missions, qui sont essentielles à l’exercice de la fonction de la Cour (c’est-à-dire aux institutions nationales de contrôle sur le terrain ou pour présenter le rapport annuel aux parlements nationaux), sont limitées par le budget annuel et doivent faire l’objet de contrôles poussés ex ante et ex post réalisés à partir d’échantillons mensuels; se félicite que la décision nº 59-2017 de la Cour ait délégué au secrétaire général de la Cour le rôle d’ordonnateur pour toutes les missions et dépenses des membres de la Cour, tandis que la décision nº 61-2017 a précisé les règles régissant les missions, en particulier l’obligation de prouver leur lien avec les travaux de la Cour et souligne que les missions doivent être déclarées clairement et sans ambiguïté comme telles; relève que des membres de la Cour servent également de points de contact pour les institutions de contrôle nationales et pour informer les citoyens sur l’utilisation des fonds de l’Union; constate cependant avec inquiétude que la durée et le lieu des missions ne font l’objet d’aucune limitation ni condition, ce qui risque de conduire à une gestion du temps inefficace; estime qu’une attention particulière devrait être accordée aux missions dans les pays tiers, en ce qui concerne leur durée, leur valeur ajoutée et leurs coûts; invite la Cour à se doter de règles appropriées pour prévenir tout emploi abusif des ordres de mission qui pourrait mettre en question l’intégrité, l’indépendance et l’objectivité de ses membres; souligne en particulier que les missions des membres doivent en général commencer ou s’achever à Luxembourg, conformément à l’obligation de résidence explicite, sauf en cas d’exceptions occasionnelles et justifiées; attend des membres de la Cour qu’ils participent activement aux missions d’audit et insiste sur le fait que leurs tâches et responsabilités doivent être précisées afin d’éviter toute forme de faute potentielle;

26.  constate que, en vertu de la décision nº 60-2017 de la Cour, chacun de ses membres dispose d’une dotation budgétaire annuelle pour ses frais de représentation, lesquels sont soumis à des contrôles ex ante et sont remboursés sur présentation de pièces justificatives; s’étonne que l’article 9 de ladite décision prévoit qu’une partie de cette dotation peut être utilisée, même de façon limitée, pour couvrir les invitations adressées par les membres à des collaborateurs proches (par exemple: le cabinet du membre, une équipe d’audit, le personnel de la Chambre ou le personnel de la même nationalité que le membre en question) sans participants extérieurs, pour promouvoir l’esprit d’équipe ou pour célébrer la réalisation d’un objectif de travail essentiel; rappelle qu’à l’article 1 de ladite décision, la Cour définit la «représentation» comme une relation professionnelle des membres de la Cour avec des personnes extérieures et que l’usage en vigueur n’est pas conforme à cette définition; invite la Cour à rationaliser et à préciser les règles régissant l’utilisation, les conditions et les plafonds des lignes budgétaires à des fins de représentation, de renforcement de l’esprit d’équipe et de célébration interne, de façon à respecter les principes de bonne gestion financière et de transparence; prend acte de la décision récente de la Cour qui prévoit que les événements sans participation extérieure ne seront plus couverts par les frais de représentation; demande à la Cour de fournir à la commission du contrôle budgétaire du Parlement un aperçu annuel de l’utilisation de la dotation budgétaire pour la représentation;

27.  relève qu’en 2020, le service d’audit interne de la Cour a examiné la politique de celle-ci en matière de gestion des risques et a publié des rapports, qu’il a achevé l’essentiel de ses travaux d’audit pour une série d’activités et qu’il n’a décelé aucune faiblesse susceptible de remettre en cause la fiabilité globale des systèmes de contrôle interne mis en place pour garantir la légalité et la régularité des opérations financières de la Cour en 2020; prend note du rapport d’assurance de l’auditeur externe indépendant de la Cour de décembre 2021, qui conclut que les ressources affectées aux cours de langue, aux missions et à la représentation ont été utilisées aux fins prévues et que les procédures de contrôle en place offrent les garanties nécessaires pour assurer la conformité réglementaire; encourage les auditeurs interne et externe indépendant de la Cour à aborder dans leur plan d’audit les thèmes liés à l’éthique, tels que la bonne gestion financière et les normes éthiques exigées de la Cour, gardienne indépendante des intérêts financiers des citoyens de l’Union, qui vont au-delà de ce qui est contrôlé par son service d’audit interne;

28.  comprend que, durant la majeure partie de l’année 2020, les restrictions en matière de déplacements et les mesures sanitaires liées à la pandémie de COVID-19 ont limité la capacité de la Cour à réaliser des travaux d’audit sur le terrain; prend acte que, en 2020, les auditeurs de la Cour ont passé 1 190 jours au total sur le terrain (contre 3 605 jours en 2019) et 627 jours auprès des institutions, organes et organismes de l’Union, d’organisations internationales et de cabinets d’audit privés (contre 2 504 jours en 2019); observe avec intérêt le recours accru à l’audit à distance permis par les outils de vidéoconférence et aux technologies de l’information, comme le partage sécurisé de données et de documents; espère que ces procédures de travail seront consolidées par la Cour dans le cadre de sa procédure d’audit ordinaire;

Cadre éthique et transparence

29.  reconnaît pleinement la valeur d’un journalisme d’investigation sérieux et fondé sur des faits pour assurer les contrôles et les arbitrages nécessaires au bon fonctionnement financier et éthique des institutions de l’Union; est préoccupé par les constatations dont les médias se sont fait l’écho concernant une série de problèmes liés à l’éthique et à la gestion financière à la Cour en rapport avec ses membres; souligne que le travail d’audit de la Cour n’a jamais été mis en cause et que la Cour est soumise à plusieurs niveaux de contrôle par ses auditeurs interne et externe indépendant et par l’autorité de décharge; s’inquiète cependant des atteintes portées à la réputation et à l’intégrité de la Cour, laquelle doit être exemplaire dans la mise en œuvre du budget de l’Union et des normes éthiques les plus élevées; demande à la Cour de charger un comité d’éthique nouvellement élu, qui ne soit pas nommé sur proposition du président de la Cour, d’examiner les domaines mis en cause et d’évaluer l’adéquation éthique des règles existantes, y compris le nouveau système lié à l’article 73 du règlement financier; a bon espoir que la procédure de décharge, avec la collaboration étroite de la Cour, mettra en évidence les domaines d’amélioration et débouchera sur la mise en place des réformes nécessaires, notamment du code de conduite de la Cour; rappelle que la mission de la Cour est d’être l’auditeur externe indépendant de l’Union européenne et la gardienne de ses finances et, en conséquence, réaffirme sa conviction que tout comportement contraire à l’éthique de la part de membres de la Cour retentit lourdement sur la réputation de celle-ci, et de l’Union dans son ensemble, et renvoie inéluctablement à la question: «Mais qui donc garde le gardien?»;

30.  regrette profondément qu’à la suite de la couverture d’un certain nombre de pratiques douteuses sur le plan éthique et financier, la Cour ait refusé de coopérer pleinement et de dialoguer sur un pied d’égalité avec les membres de la commission du contrôle budgétaire du Parlement en ce qui concerne la divulgation d’informations et de documents essentiels, même dans des conditions de confidentialité et de protection des données; rappelle qu’un certain nombre de documents confidentiels ont été mis, à l’initiative de la Cour, à la disposition de la présidente de la commission du contrôle budgétaire du Parlement et de la rapporteure pour la décharge 2020; estime que l’accès de tous les membres de la commission du contrôle budgétaire à ces informations et à ces documents est essentiel pour évaluer les allégations faites dans les médias et permettre aux membres du Parlement de prendre une décision éclairée sur l’octroi de la décharge à la Cour;

31.  rappelle que la Cour a été établie par le traité budgétaire de 1975 pour assurer le contrôle des finances de l’Union et qu’en sa qualité d’auditeur externe de l’Union, elle contribue à l’amélioration de la gestion financière de celle-ci tout en jouant le rôle de gardienne indépendante des intérêts financiers de ses citoyens; souligne que la coopération et la confiance mutuelle entre la Cour et le Parlement, en particulier sa commission du contrôle budgétaire, sont essentielles au bon fonctionnement du mécanisme de contrôle budgétaire de l’Union; est convaincu de la nécessité de répondre aux préoccupations exprimées par le Parlement dans la présente résolution de décharge et dans les résolutions de décharge précédentes et de réparer ainsi le tort causé à la crédibilité de la Cour par des pratiques internes douteuses; réaffirme sa volonté d’accompagner la Cour dans le processus de réforme nécessaire;

32.  est profondément préoccupé par les allégations concernant la sous-location par des membres de la Cour d’un appartement à des membres du personnel de la Cour, également dans le contexte d’une violation potentielle des dispositions du contrat de location concerné et de la création d’un montage contraire à l’éthique dans le cadre de l’indemnité résidentielle; regrette que la Cour ait refusé de fournir à tous les rapporteurs fictifs de la commission du contrôle budgétaire du Parlement des informations sur le propriétaire, le montant du loyer payé par le membre de la Cour qui loue l’appartement et le montant du loyer payé à ce membre par les sous-locataires employés par la Cour;

33.  constate avec préoccupation que le coût total des irrégularités commises par Karel Pinxten, ancien membre de la Cour, qui sont consignées dans le rapport correspondant de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), s’élève à 570 824 euros; regrette que, selon l’analyse juridique faite par la Cour, cette dernière ne pourrait réclamer à Karel Pinxten que le remboursement de 153 408 euros, au motif de l’absence de base juridique permettant le recouvrement de son traitement pour ses journées d’«absences injustifiées»; met l’accent sur l’atteinte à la réputation portée à la Cour et à l’ensemble de l’Union par ce type de comportement qui, comme l’a indiqué la Cour de justice dans son arrêt du 30 septembre 2021(9), «a été favorisée par l’imprécision des règles internes de cette institution et permise par les carences des contrôles mis en place par celle-ci»; prend acte des suites données à cette affaire par la Cour pendant l’enquête de l’OLAF, notamment la levée de l’immunité et l’aboutissement de la procédure au titre de l’article 286, paragraphe 6, du traité FUE, ainsi que des mesures prises à la suite de l’enquête;

34.  n’ignore pas que la Cour et son auditeur interne, à la suite des procédures mettant en cause Karel Pinxten, ont procédé au réexamen de ses procédures de contrôle de 2016 à 2019 et qu’aucun indice n’a été décelé quant à l’existence de semblables affaires; relève que la Cour estime avoir remédié aux faiblesses détectées dans l’audit; reconnaît que le fait de déléguer les tâches d’ordonnateur au sens de l’article 73 du règlement financier au seul secrétaire général de la Cour et non plus à chacun de ses membres a concouru à l’application du principe de bonne gestion financière; observe que la Cour juge le système désormais en vigueur entièrement viable et fiable;

35.  met l’accent sur les constatations de l’examen par les pairs réalisé en 2019 sur le cadre éthique de la Cour, qui tendent à indiquer que l’éthique mérite d’occuper une place centrale dans les documents stratégiques de la Cour, en recommandant d’instaurer une plus grande cohérence et une plus grande clarté dans les règles en vigueur et de mettre en place une formation adéquate, qu’il faut renforcer les activités de sensibilisation et qu’il convient d’améliorer encore le système de contrôle éthique de la Cour; prend acte de la conclusion de l’examen par les pairs selon laquelle les normes éthiques de la Cour sont, de manière générale, conformes au code déontologique de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques, mais que des améliorations restent nécessaires; souligne à cet égard que les institutions supérieures de contrôle des finances publiques telles que la Cour doivent répondre à de grandes attentes et que, par conséquent, elles doivent montrer l’exemple et inspirer confiance et crédibilité, ce pour quoi leurs dirigeants doivent agir en faisant preuve d’exemplarité; constate que la Cour réexamine actuellement son cadre éthique et qu’à ce titre, un prestataire externe évaluera le niveau de maturité du cadre éthique de la Cour et appréciera les risques liés à l’éthique de la Cour; souligne que les conclusions de cet examen serviront à mettre à jour le cadre éthique de la Cour au début de l’année 2022 et demande à la Cour de tenir l’autorité de décharge informée dans les meilleurs délais;

36.  salue l’adoption, le 14 décembre 2020, du nouveau code de conduite des membres et des anciens membres de la Cour(10), qui est beaucoup plus détaillé et précis que ne l’était le code de conduite des membres de la Cour du 8 février 2012; fait observer que les membres sont désormais tenus de présenter une «déclaration d’intérêts» annuelle, mais s’inquiète du manque de capacités d’examen de la Cour, qui sont essentielles pour éviter les conflits d’intérêts, et invite dès lors la Cour à renforcer le système actuel; met l’accent sur l’obligation faite aux membres de la Cour d’observer les normes les plus élevées en matière d’éthique et sur les valeurs et les principes éthiques qu’ils doivent respecter, dont intégrité, indépendance, objectivité, comportement professionnel, dignité, engagement et loyauté;

37.  se félicite que le code de conduite de la Cour explicite les règles de procédure applicables en ce qui concerne les obligations des membres en matière d’activités extérieures et leurs activités professionnelles après la cessation de leurs fonctions; convient que les membres ne doivent exercer aucune activité extérieure qui soit incompatible avec le caractère de leurs fonctions ; se félicite de la modification apportée par le collège de la Cour à l’article 12, paragraphe 2, de son code de conduite , comme l’y a encouragé l’autorité de décharge, visant à exclure l’autorisation d’exercer des fonctions non rémunérées dans le domaine politique; constate qu’avec cette modification, le code de conduite de la Cour est dorénavant aligné sur le code de conduite de la Cour de justice; souligne que les valeurs d’indépendance et d’objectivité sont spécifiquement et sérieusement affectées dès lors qu’un membre entretient avec un parti politique des relations concrètes pendant la durée de ses fonctions, ainsi qu’il ressort clairement de l’arrêt de la Cour de justice du 30 septembre 2021;

38.  souligne que le président de la Cour doit être exemplaire en évitant tout conflit d’intérêts, réel ou perçu comme tel, susceptible de porter atteinte à l’impartialité de la Cour et, par conséquent, condamne ses missions effectuées dans un but politique clair qui ne sont pas conformes aux normes et principes éthiques attendus de la Cour; rappelle à cet égard, l’article 7, paragraphe 2, du code de conduite de la Cour, qui dispose que «[l]es membres de la Cour doivent être conscients de l’importance de leurs devoirs et de leurs responsabilités, donner l’exemple, tenir compte de la nature publique de leurs fonctions et se conduire de manière à maintenir et à renforcer la confiance du public dans la Cour»;

39.  souligne que l’article 6, paragraphe 2, des lignes directrices de la Cour en matière d’éthique reconnaît que le principe d’égalité de traitement peut être difficile à respecter lorsqu’il existe des liens étroits entre les agents, tandis que l’article 3, paragraphe 5, de son code de conduite interdit aux conjoints, partenaires et membres en ligne directe de la famille des membres de faire partie de leurs cabinets; estime que, au-delà des considérations personnelles, le fait que le président de la Cour partageait son appartement avec deux fonctionnaires membres à temps plein de son cabinet est inhabituel et indésirable, étant donné que cela peut donner le sentiment d’un conflit d’intérêts potentiel ou d’une violation du principe d’égalité de traitement, même si le secrétaire général de la Cour en est son ordonnateur et que le classement des agents du cabinet des membres repose sur leurs années d’expérience; est d’avis que les membres de la Cour ne devraient pas être autorisés à partager leur résidence avec des membres de leurs cabinets; se félicite dès lors de la récente révision du code de conduite de la Cour, encouragée par l’autorité de décharge, afin d’exiger la notification des relations contractuelles entre des membres et des agents de la Cour au comité d’éthique et de disposer que les membres ne peuvent conclure de contrat de location ou de sous-location ni d’accord de prêt de longue durée avec des agents de la Cour, augmentant ainsi le niveau des normes en matière de transparence et de responsabilité au-delà des exigences légales; se félicite que la Cour ait l’intention de préciser davantage les principes régissant les conditions de résidence de ses membres; regrette la violation du droit à la vie privée des membres du personnel concernés qu’a entraînée la publication de leurs noms dans la presse, ainsi que les conséquences qu’ils ont subies dans leur vie personnelle;

40.  se félicite que le code de conduite prévoie également le cadre organisationnel de son application, en instaurant pour ce faire un comité d’éthique chargé de toute question relative à l’éthique qu’il estime pertinente au regard de la réputation de la Cour et des normes énoncées dans le code de conduite; constate avec satisfaction que le comité d’éthique est assisté par le service juridique de la Cour, cette mesure étant de nature à écarter les risques juridiques pouvant résulter de ses décisions; relève que, conformément au règlement intérieur de la Cour en vigueur, les membres du comité d’éthique sont nommés par la Cour sur proposition du président; rappelle, comme indiqué dans le rapport spécial nº 13/2019 de la Cour intitulé «Les cadres éthiques des institutions de l’UE auditées», que la composition des membres du comité d’éthique peut influer sur la perception de l’objectivité et de l’indépendance et, en conséquence, demande instamment à la Cour de réexaminer les règles régissant la nomination des membres du comité d’éthique et la composition de ce dernier et suggère, suivant le comité d’éthique indépendant de la Commission, que les membres du comité d’éthique soient des personnes extérieures choisies pour leurs compétences, leur expérience, leur indépendance et leurs qualités professionnelles, outre ne plus être nommées sur proposition du président de la Cour;

41.  note que la Cour publie les missions de ses membres sur le portail de la transparence de son site internet, mais uniquement pour l’année en cours; demande à la Cour de publier et de conserver en permanence les informations relatives à toutes les missions effectuées par les membres pendant toute la durée de leur mandat, notamment, mais pas exclusivement, la destination, le nom et l’affectation de la personne rencontrée, l’objectif de la mission et son coût; encourage la Cour à adhérer au registre de transparence de l’Union sur la base d’un accord de niveau de service; encourage la Cour à publier les agendas des engagements publics et professionnels de ses membres;

42.  constate qu’en 2020, l’unique dossier de l’OLAF ouvert et la seule plainte reçue par la médiatrice européenne ont été rejetés par les autorités concernées; relève qu’en 2020, il n’y a eu aucune affaire de dénonciation des dysfonctionnements;

43.  invite la Cour à préciser le rôle joué par ses conseillers en éthique, aucun rapport portant sur leurs activités n’étant disponible; estime que, dans le prolongement des constatations de l’examen par les pairs réalisé en 2019, il serait utile de consigner le nombre et le type de questions abordées et les conseils formulés; note que les conseillers en éthique sont désormais tenus de rendre compte annuellement de leurs activités au secrétaire général de la Cour, dans le respect des règles de confidentialité;

Ressources humaines, égalité des chances et bien-être du personnel

44.  prend acte que, à la fin de l’année 2020, la Cour employait au total 925 membres du personnel, dont 669 fonctionnaires, 158 agents temporaires, 83 agents contractuels et 15 experts nationaux détachés (END); observe que le taux moyen d’occupation s’élevait à 97,2 % en 2020; se félicite que le niveau des actions de recrutement demeure bon en 2020, avec 62 nouveaux recrutements, dont 18 fonctionnaires, 21 agents temporaires, 20 agents contractuels et 3 END (contre 77 en 2019);

45.  se fait l’écho des difficultés rencontrées par les institutions de l’Union établies au Luxembourg pour recruter du personnel suivant leurs besoins; voit dans l’indexation des salaires en vigueur au Luxembourg l’un des principaux facteurs d’explication; encourage les institutions concernées à s’inscrire dans une démarche unique et coordonnée vis-à-vis de la Commission;

46.  constate avec satisfaction que, globalement, en 2020, la Cour employait des femmes et des hommes en proportions égales, avec 475 femmes et 435 hommes sur 910 employés; prend acte que les femmes représentaient 51,63 % de l’ensemble du personnel, y compris les membres de la Cour et les END; observe une hausse de la part des femmes dans l’encadrement, part qui s’établissait à 34,82 % en 2020, contre 30,43 % en 2019; relève qu’environ un tiers des managers principaux (17 sur 47) et des directeurs (3 sur 10) étaient des femmes;

47.  regrette qu’en 2020, la Cour n’ait comporté que huit femmes, contre 18 hommes, même s’il y a lieu de saluer l’augmentation de la proportion des femmes de 25,93 % en 2019 à 30,77 % en 2020; juge toutefois inacceptable que la Cour n’ait compté que 16 femmes sur un total de 112 membres depuis sa création en 1977 (85,7 % d’hommes, 14,3 % de femmes); rappelle que le Conseil nomme les membres de la Cour après consultation du Parlement et comprend que la procédure de nomination des membres de la Cour est un dispositif complexe et qu’il est difficile de parvenir à l’équilibre hommes-femmes, les nominations nationales relevant de la seule compétence des États membres concernés et un seul candidat étant nommé à la fois; note que, conformément à l’article 286, paragraphe 2, du traité FUE, le Conseil adopte la liste des membres de la Cour établie conformément aux propositions faites par chaque État membre et après consultation du Parlement; invite la Cour, cependant, à analyser sa composition globale afin d’en informer le Conseil et les États membres intéressés, de manière à ce que l’équilibre hommes‑femmes en particulier soit pris en compte dans les décisions de nomination;

48.  souligne qu’aux termes de l’article 286 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, les membres de la Cour doivent être choisis parmi des personnalités appartenant ou ayant appartenu dans leur pays respectif aux institutions de contrôle externe ou possédant une qualification particulière pour cette fonction, et dont la compétence professionnelle et l’indépendance est garantie au-delà de tout doute raisonnable; regrette que le Conseil ait procédé à plusieurs reprises à la nomination de membres de la Cour en dépit d’un avis négatif du Parlement; est d’avis que la procédure de nomination des membres de la Cour prévue à l’article 286, paragraphe 2, du traité FUE devrait être réformée et alignée sur celle des juges de la Cour de justice établie à l’article 255 du traité FUE, qui prévoit qu’un comité donne un avis sur l’adéquation des candidats; souligne que le Parlement devrait avoir un rôle contraignant dans l’évaluation de l’adéquation des candidats pour la Cour; rappelle que la résolution du Parlement du 4 février 2014 sur le rôle futur de la Cour présente une analyse détaillée et des recommandations très utiles pour une nécessaire révision de la procédure de nomination des membres de la Cour, qui implique une révision du traité ;

49.  fait remarquer que la Cour s’efforce de respecter l’équilibre géographique, que tous les États membres sont représentés parmi le personnel et que vingt et un d’entre eux le sont aux postes d’encadrement; souligne à cet égard que la Cour est entrée dans le groupe de travail sur la diversité et l’inclusion mis en place par l’Office européen de sélection du personnel (EPSO), qui a présenté des mesures spécifiques destinées à renforcer l’attrait du Luxembourg comme lieu de travail, dont l’instauration d’un programme d’emplois pour les conjoints, une allocation de logement, une stratégie commune de communication et une collaboration avec les universités européennes;

50.  prend acte avec satisfaction du large éventail d’activités variées menées en 2020 pour encourager l’égalité des chances, dont une enquête auprès du personnel et cinq ateliers participatifs sur la politique d’égalité des chances de la Cour et ses réalisations en la matière, le recours à une analyse statistique des données relatives à l’égalité des chances afin d’examiner les effets des conditions de travail sur différentes catégories de personnel, des activités de communication et de sensibilisation, une formation obligatoire pour l’encadrement sur la non-discrimination et l’égalité des chances, une formation sur les préjugés inconscients à l’intention des membres des comités de sélection, la révision des avis de vacance et une analyse ex post de la procédure annuelle de promotion afin d’écarter les préjugés concernant le congé de maternité et le congé parental; se félicite des effets positifs des activités axées sur l’égalité des chances en 2020, notamment en ce qui concerne les promotions, exercice où 50 % des femmes promouvables et 46 % des hommes qui l’étaient ont été promus et 51 % des femmes promues et 45 % des hommes l’ayant été avaient pris un congé parental; est informé de la politique de diversité et d’inclusion de la Cour et de son plan d’action en la matière pour la période 2021-2025;

51.  observe que la Cour propose divers régimes de travail flexible afin de favoriser l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, dont en particulier un congé parental pour les parents d’enfants âgés de 0 à 12 ans, différents types de congé spécial et des aménagements pour la période d’allaitement; relève, de même, le nombre limité de plages fixes pendant lesquelles tous les membres du personnel doivent être joignables et la possibilité qui leur est laissée de répartir leurs plages mobiles sur la journée de travail pour leur permettre de concilier leurs besoins professionnels et privés; prend acte que tous les membres du personnel ont été fréquemment informés des formules flexibles proposées en 2020 et mis au courant de leurs évolutions; constate que certaines formules de travail ont continué de présenter un manque de parité, 83 % des membres du personnel ayant sollicité un temps partiel étant des femmes; estime qu’il convient d’intensifier l’effort de communication sur la viabilité et les avantages de ces formules et sur le fait que le recours aux régimes de travail proposés ne sera en rien pénalisant pour l’évolution de carrière des salariés concernés;

52.  constate que le régime de travail appliqué par défaut en 2020 était le télétravail; se félicite que, dans ce cadre, la possibilité de télétravailler en dehors du lieu d’affectation ait été prévue, dans la limite de cinq jours par mois, qu’en outre, des autorisations exceptionnelles de télétravail complet en dehors du lieu d’affectation aient été accordées au vu de situations familiales et sanitaires particulières et qu’il est encore permis actuellement aux membres du personnel d’effectuer 30 jours de télétravail par an en dehors du lieu d’affectation (avec un plafond de dix jours consécutifs); se félicite qu’en 2020, des mesures spéciales aient été adoptées pour aider le personnel à faire face à la situation particulière engendrée par la pandémie de COVID-19, avec notamment deux heures au maximum par jour ménagées pour la garde d’enfants (dispositif auquel ont eu recours 284 auditeurs, dont 160 hommes) et un congé de maternité prolongé pour les mères qui étaient appelées à réintégrer leur service pendant toute la durée du confinement;

53.  relève que trois cas de syndrome d’épuisement professionnel ont été signalés en 2020; souscrit aux mesures adoptées pour faciliter l’accès à un accompagnement psychologique pour les membres du personnel qui en ont besoin; constate en outre que la Cour a organisé des campagnes de communication autour du droit à la déconnexion, dont une formation obligatoire, ainsi que des ateliers de pleine conscience, de réduction du stress et de renforcement de la résilience; recommande cependant à la Cour de ne pas s’en tenir aux seules activités de conscience de soi et de mettre en œuvre des mesures spécifiques autour du droit à la déconnexion des membres de son personnel; salue la création d’une équipe sur le bien-être et l’organisation d’enquêtes destinées à mesurer la satisfaction des membres du personnel de la Cour;

54.  constate que deux cas de harcèlement psychologique présumé ont été signalés, mais que les enquêtes administratives conduites n’ont pas établi l’existence de ce harcèlement psychologique; fait donc observer qu’en 2020, la Cour n’a enregistré aucun cas confirmé de harcèlement psychologique ou sexuel; se félicite que la Cour ait renforcé le nombre de correspondants du réseau mis en place au titre de sa politique de préservation d’un climat de travail serein; accueille favorablement la formation obligatoire dispensée à l’encadrement sur la protection du personnel contre le harcèlement et les comportements inappropriés, l’atelier sur le règlement des conflits axé notamment sur la cybercommunication et l’inclusion dans les sessions d’accueil des nouveaux venus de modules sur les politiques internes relatives à l’égalité des chances et à la lutte contre le harcèlement;

55.  regrette que la Cour ait choisi de rejeter les allégations selon lesquelles des hauts fonctionnaires auraient commis des faits de harcèlement sexuel, en se basant sur le fait que ces allégations avaient été publiées sur l’intranet de la Cour et n’avaient pas été notifiées par les voies officielles; invite la Cour à poursuivre ses efforts pour améliorer son dispositif de signalement des plaintes de harcèlement et son cadre éthique interne;

56.  constate que la Cour a accueilli 44 stagiaires en 2020, contre 55 en 2019, cette baisse s’expliquant par l’annulation de la session de mai en raison de la pandémie de COVID-19; relève que, sur ces 44 stages, 42 étaient rémunérés et invite la Cour à veiller à ce qu’à l’avenir, tous ses stagiaires reçoivent une rémunération décente;

Transformation numérique, cybersécurité, protection des données

57.  constate qu’en 2020, le budget total consacré à l’informatique s’élevait à 10 093 000 euros, soit une hausse de 25 % par rapport à 2019 où il se montait à 8 085 000 euros; remarque que le projet le plus important, responsable de près de 50 % de la hausse et financé par des virements spéciaux, a été le remplacement de l’ensemble de l’infrastructure de stockage informatique; relève que la Cour a investi 358 000 euros dans les équipements informatiques destinés aux utilisateurs finaux (ordinateurs portables, écrans, iPads, téléphones portables et clés USB cryptées), soit une augmentation de 185 % par rapport à 2019; observe que 6 390 000 euros ont été dépensés pour les services informatiques, essentiellement pour la maintenance d’applications, les opérations informatiques et les services fournis par d’autres institutions; constate que plusieurs nouveaux projets informatiques ont été menés à bien en 2020 autour d’un investissement de 1 603 000 euros (soit une hausse de 23 % par rapport à 2019);

58.  constate avec intérêt que, en raison de la pandémie de COVID-19, la totalité des opérations du cycle d’audit ont dû être effectuées de manière numérique, dont le recueil de données probantes, les procédures contradictoires et les entretiens, lesquels ont été réalisés au moyen d’appels vidéo accompagnés, au besoin, d’une interprétation, et que les résultats obtenus n’en ont pas pâti; salue les travaux menés en 2020 par l’équipe du laboratoire d’innovation interdisciplinaire ECALab, qui s’est penchée sur des technologies telles que l’exploration de données, l’intelligence artificielle et le traitement des données ouvertes dans l’objectif de développer la dématérialisation du processus d’audit; n’ignore pas que, en 2020, la Cour a continué de mettre en œuvre son projet intitulé «L’audit passe au numérique à la Cour», chantier transversal visant à permettre l’utilisation de techniques d’audit numérique pour l’audit financier des agences de l’Union;

59.  relève que les procédures de vote (dont le vote secret), les opérations de recrutement et les achats de biens et services se sont déroulés sous forme numérique; croit comprendre que l’adoption d’une nouvelle politique de classification des informations, qui sera suivie de lignes directrices pour sa mise en œuvre et d’une décision spécifique relative aux informations classifiées de l’Union européenne, et la mise en place d’un outil numérique pour le traitement des documents sensibles ont permis de faciliter le passage à une dématérialisation complète; constate que la Cour a déployé un nouveau système de suivi de la sécurité et de chasse aux menaces, des certificats numériques délivrés par une autorité publique de certification pour le cryptage des courriers électroniques afin de faciliter l’échange de fichiers sensibles avec des entités externes, ainsi que des logiciels de protection contre les menaces pour les appareils mobiles professionnels;

60.  relève que la cybersécurité en vigueur (sur la période 2018-2021) a été testée et est opérante, le système de filtrage d’internet ayant bloqué plus de 70 000 menaces en ligne en 2020; observe que la Cour a également mené plusieurs campagnes de sensibilisation afin de promouvoir les bonnes pratiques à adopter en télétravail; se félicite qu’aucun incident de sécurité majeur ne se soit produit en 2020; sait que la Cour met au point un nouveau plan de cybersécurité (pour la période 2022-2024) et envisage dans ce cadre le passage progressif à un modèle à vérification systématique (Zero Trust Architecture);

61.  observe que des lignes directrices et des informations actualisées concernant les questions de protection des données ont été communiquées au personnel sous la forme d’un bulletin d’information bimensuel; se félicite que la Cour ait été jugée «pleinement conforme» à la suite de l’inspection faite, par le Contrôleur européen de la protection des données, du registre tenu par le délégué à la protection des données de la Cour;

Bâtiments et sécurité

62.  constate qu’en 2020, la Cour n’a cessé d’apporter des modifications aux espaces de travail de façon à améliorer l’efficacité énergétique, à intégrer des agencements modernes de l’espace, à renforcer la sécurité physique et à introduire le nouveau mode de travail hybride (télétravail et activité sur site);

63.  invite la Cour, dans la mise en œuvre des chantiers de rénovation, à consulter les représentants du personnel à chaque étape du processus, notamment pour pouvoir mesurer la satisfaction du personnel et son bien-être à l’avenir, mais aussi en particulier à examiner la nécessité d’apporter des modifications pour les personnes à mobilité réduite ou souffrant d’un handicap et à dégager en amont des solutions permettant de faciliter leur accès;

Environnement et durabilité

64.  constate que la Cour participe au système de management environnemental et d’audit (EMAS) qui a pour objet d’assurer le respect des recommandations relatives aux marchés publics écologiques lors de l’achat de biens et de services à tous les stades de la procédure; se félicite que la Cour participe à l’approche du Parlement concernant les marchés publics écologiques, qui prévoit l’application de critères écologiques lors de la sélection et impose des labels en matière d’écologie et de commerce équitable, le cas échéant, éléments qui viennent s’ajouter à l’obligation de vigilance en matière de droits de l’homme à respecter lors de l’évaluation des soumissionnaires et contractants;

65.  constate qu’en 2020, la production totale de gaz à effet de serre de la Cour a affiché une réduction de 14 % par rapport à 2014, année au cours de laquelle la mesure des émissions de CO2 a débuté; prend acte que, à la lumière des résultats d’un audit externe, la certification EMAS de la Cour a été reconduite pour la période 2020-2022; encourage par ailleurs la Cour à faire installer des panneaux photovoltaïques sur tous ses bâtiments afin d’accroître son efficacité sur le plan des émissions de carbone;

66.  prend acte que la Cour rédige actuellement son premier rapport de durabilité, fondé sur les normes de la Global Reporting Initiative et conforme aux lignes directrices du Groupe consultatif pour l’information financière en Europe;

67.  comprend que les limitations d’activité imposées par la pandémie de COVID-19 ont entraîné une baisse sensible de la consommation d’électricité et d’eau, respectivement de 30 % et de 93 %, et que le nombre moyen de pages imprimées par le personnel dans les locaux de la Cour a été quasiment nul; encourage la Cour à mettre à profit l’expérience acquise pendant la pandémie pour renforcer sa campagne de réduction de la consommation de papier;

Communication et multilinguisme

68.  prend acte qu’en 2020, la Cour a dénombré quelque 32 000 articles en ligne et publications sur les médias sociaux liés à ses rapports d’audit ou à la Cour en général (contre 51 000 en 2019) et qu’elle a publié 68 communiqués de presse et a organisé 22 points de presse (contre 61 et 25, respectivement, en 2019); comprend que la baisse constatée de la couverture médiatique consacrée aux publications de la Cour autres que ses rapports d’audit s’explique en partie par le ralentissement de ses activités de communication sur les réseaux sociaux à partir de la mi-mars 2020;

69.  prend acte avec satisfaction des initiatives de communication menées à destination des parties prenantes et des citoyens dans la presse et les médias, telles que des points de presse virtuels visant à accroître la présence de la Cour dans la presse et le paysage médiatique nationaux; appelle l’attention sur la bonne pratique que constitue la conférence sur l’éthique et l’intégrité dans l’administration publique organisée en septembre 2020 dans le prolongement du rapport spécial nº 13/2019 intitulé «Les cadres éthiques des institutions de l’UE auditées: des améliorations sont possibles»;

Coopération interinstitutionnelle

70.  prend acte de la coopération interinstitutionnelle intense entretenue par la Cour en 2020 en dépit de la situation difficile, avec notamment 156 exposés au total sur les résultats de ses travaux: 52 devant les commissions du Parlement, 57 devant les instances préparatoires du Conseil et 47 devant les parlements nationaux (contre 264 en 2019);

71.  prend acte de l’«EU Network Audit», ayant vocation à engager un nouveau type de coopération en matière d’audit sur les questions liées à la pandémie de COVID-19, l’objectif étant de partager connaissances et expérience et d’accentuer la visibilité et l’incidence des travaux d’audit consacrés à ce thème par les institutions supérieures de contrôle;

72.  constate les progrès obtenus dans la négociation de l’accord tripartite avec la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Commission en vue de réviser l’accord de 2016 régissant l’accès de la Cour aux documents et aux informations détenues par la BEI pour la réalisation de ses audits portant sur les opérations financées ou garanties par le budget de l’Union et gérées par la BEI;

73.  se félicite des négociations préparatoires menées en 2020 en vue de la signature d’un accord de travail avec le Parquet européen permettant d’inscrire la coopération administrative entre la Cour et le Parquet européen dans un cadre structuré, dans le but de renforcer encore la protection du budget de l’Union; sait que ledit accord de travail a été signé en septembre 2021;

74.  constate qu’en 2020, la Cour a transmis à l’OLAF six cas de fraude présumée qui ont été décelés lors de ses travaux d’audit (contre 10 cas en 2019), cas qui ont tous donné lieu à l’ouverture d’une enquête; relève avec satisfaction que le pourcentage des enquêtes ouvertes à la suite de la transmission par la Cour des informations pertinentes a augmenté ces dernières années sous l’effet de l’intensification du dialogue et de la coordination entre la Cour et l’OLAF;

Pandémie de COVID-19

75.  estime que la Cour a adopté et fait siennes une série de mesures nécessaires à la protection de son personnel pendant la pandémie de COVID-19 et se félicite qu’elle suive la situation à l’aide d’enquêtes portant sur le bien-être au travail, la perception de celle-ci par le personnel et le degré de satisfaction;

76.  prend acte que le déclenchement du plan de continuité des activités a permis de prendre rapidement les mesures nécessaires, en coordination avec les autorités luxembourgeoises et les autres institutions de l’Union établies à Luxembourg, plan qui prévoit notamment la révision rapide du règlement intérieur de la Cour si nécessaire; loue la coordination efficace entretenue avec les autres institutions, organes et organismes de l’Union pendant la crise de la pandémie, grâce notamment à la participation au réseau informel des responsables de la continuité des activités des institutions, organes et organismes de l’Union et au groupe interinstitutionnel sur la COVID-19 qui est toujours en activité;

77.  souligne que la Cour a modifié rapidement son règlement intérieur afin de se donner les moyens, et de permettre à ses chambres et comités, d’adopter leurs décisions à distance lors de réunions virtuelles ou «hybrides» dans des circonstances exceptionnelles constitutives d’un cas de force majeure et d’assurer la continuité du processus décisionnel de la Cour en pareilles circonstances;

78.  sait que, le 16 mars 2020, un régime de télétravail généralisé est entré en vigueur et qu’il a été constamment adapté, preuve d’une réelle souplesse d’organisation; encourage la Cour à pleinement intégrer à la stratégie de gestion interne les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 concernant les approches de la continuité des activités et de la gestion de crise, la réactivité informatique, la résilience de l’organisation, le devoir de sollicitude à l’égard de son personnel, l’efficacité de la communication interne et la flexibilité des méthodes de travail.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(6) Code de conduite des membres et des anciens membres de la Cour, JO L 46 du 25.2.2022, p. 145.
(7) Directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 65).
(8) Règlement (UE) 2016/300 du Conseil du 29 février 2016 fixant les émoluments des titulaires de charges publiques de haut niveau de l’Union européenne (JO L 58 du 4.3.2016, p. 1).
(9) Arrêt de la Cour (assemblée plénière) du 30 septembre 2021, Cour des comptes européenne/Karel Pinxten, C-130/19, ECLI:EU:C:2021:782.
(10) JO L 30 du 28.1.2021, p. 10.


Décharge 2020: Budget général de l'UE - Comité économique et social européen
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VI – Comité économique et social européen (2021/2111(DEC))
P9_TA(2022)0149A9-0079/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9-0263/2021)(2),

–  vu le rapport annuel du Comité économique et social européen à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0079/2022),

1.  ajourne sa décision concernant la décharge au secrétaire général du Comité économique et social européen sur l’exécution du budget du Comité économique et social européen pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Comité économique et social européen, au Conseil européen, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VI – Comité économique et social européen (2021/2111(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VI – Comité économique et social européen,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0079/2022),

A.  considérant que le Comité économique et social européen (ci-après le «Comité») représente les partenaires sociaux et les organisations de la société civile des États membres, collabore avec eux dans le cadre du processus décisionnel de l’Union et poursuit sa mission visant à mieux légiférer et à renforcer la démocratie de l’Union de manière ascendante;

B.  considérant que la mission du Comité comporte trois objectifs essentiels, à savoir i) assurer l’adéquation des liens entre les politiques de l’Union et les réalités économiques, sociales et civiques sur le terrain, ii) favoriser l’évolution vers une Union plus participative et iii) promouvoir les valeurs qui constituent le fondement de l’intégration européenne;

C.  considérant que les partenaires sociaux et les organisations de la société civile ont joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 dans l’Union, notamment en débattant des lacunes de celle-ci et en proposant des mesures spécifiques, et qu’ils peuvent en conséquence contribuer grandement au succès de la mise en œuvre, du suivi et de l’adaptation des plans de relance de l’Union;

D.  considérant que si la consultation du Comité par la Commission ou le Conseil est obligatoire dans certains cas, le Comité peut également adopter des avis de sa propre initiative tout en bénéficiant d’un large champ de saisine tel que défini par l’Acte unique européen, le traité de Maastricht et le traité d’Amsterdam, lui permettant d’être consulté par le Parlement;

E.  considérant qu’à la suite de l’apparition de la pandémie de COVID-19 et compte tenu de la situation dans l’Union, le Comité a décidé que tous ses travaux prendraient en considération les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur l’économie et la société en général;

F.  considérant que le Comité a tiré parti de son groupe de liaison, un réseau d’organisations faîtières de la société civile, pour débattre des difficultés auxquelles elles ont été confrontées dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, regrouper leurs demandes à cet égard et demander à ce qu’elles jouent un rôle clé dans la conception du plan de relance de l’Union afin d’aider les décideurs à gérer aux mieux les répercussions économiques de la crise;

G.  considérant que la pandémie a contraint le Comité à revoir et à adapter son fonctionnement interne et ses méthodes de travail afin de pouvoir continuer à remplir sa mission;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé aucune déficience notable au sein du Comité lors de sa vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics;

2.  souligne que, sur la base de ses travaux d’audit, la Cour a conclu que les paiements relatifs aux dépenses administratives des institutions, y compris ceux du Comité, pour l’exercice 2020 étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative; se félicite du fait qu’aucun problème spécifique relatif à la régularité des transactions n’ait été détecté par la Cour;

3.  n’ignore pas que le chapitre 9 «Administration» du rapport annuel de la Cour est consacré aux dépenses en matière de ressources humaines, de bâtiments, d’équipements, d’énergie, de communication et de technologies de l’information, et que la Cour indique que ces dépenses présentent un faible risque;

Gestion budgétaire et financière

4.  constate que le budget du Comité pour 2020 s’élevait à 142 500 000 EUR (soit une augmentation de 4,22 % par rapport au budget 2019), dont 130 900 000 EUR ont été dépensés ou reportés sur 2021 à titre d’engagements;

5.  constate que le taux d’exécution en 2020 était de 91,8 % (contre 98,1 % en 2019); est conscient que du fait de la pandémie, plusieurs lignes budgétaires ont été touchées (frais de voyage et indemnités des membres, interprétation, missions du personnel et organisation d’événements et d’auditions), à la fois en matière de réduction de l’utilisation des crédits et de dépenses supplémentaires nécessaires;

6.  constate que pour pallier les montants restants dans les lignes budgétaires concernées par la pandémie, le Comité a entamé des transferts en début d’année 2020 pour un montant total exceptionnellement élevé, d’environ 12 500 000 EUR; observe toutefois que l’exécution des crédits reportés de 2019 à 2020 a été légèrement inférieure à celle de 2019: 79,2 % (6 900 000 EUR) en 2020, contre 82,1 % en 2019 (7 100 000 EUR);

7.  prend acte de la décision du Bureau du Comité du 28 avril 2020 sur l’augmentation ponctuelle de l’allocation de cofinancement informatique pour les membres qui a permis aux membres ayant assisté à au moins 50 % des réunions auxquelles ils avaient été invités de recevoir 2 500 EUR pour chacune des deux tranches annuelles en 2020 (au lieu de 1 500 EUR pour chacune des deux tranches les autres années; demande au Comité de fournir des informations sur cette augmentation ponctuelle dans la section de son site internet consacrée aux frais de voyage et aux indemnités de ses membres; prend note du fait que l’objectif de cette décision était de permettre aux membres de disposer de moyens électroniques performants et stables pour communiquer et assister aux réunions; fait remarquer qu’un ordinateur portable a aussi été proposé aux membres; constate que les dépenses réelles de l’allocation de cofinancement informatique pour les membres en 2020 se sont montées à 1 443 500 EUR, dont 578 000 EUR correspondent à cette augmentation; relève, dans une perspective de bonne gestion financière, que cette allocation est forfaitaire et non basée sur les coûts réels et que, par conséquent, les membres n’ont pas à fournir de pièces justificatives pour l’obtenir;

8.  exprime à nouveau ses regrets quant à la décision du 9 juin 2020 du Bureau du Comité permettant aux membres de se faire verser l’indemnité journalière habituelle pour avoir participé aux réunions du Comité à distance; observe que l’objectif de cette décision était d’indemniser les membres pour le temps consacré à l’exercice de leurs fonctions et pour les frais administratifs y afférents; mais relève qu’elle nuit à la réputation du Comité auprès des citoyens; prend acte du fait que la proposition du Comité concernant une indemnité journalière spécifique pour la participation à distance aux réunions (145 EUR par rapport à l’indemnité standard de 290 EUR) n’a pu être mise en pratique avant l’adoption de cette proposition par le Conseil et son entrée en vigueur consécutive, le 1er juillet 2021; comprend qu’aucune de ces décisions ne couvrait les remboursements en sus de l’indemnité journalière, excluant ainsi le remboursement des frais et indemnités de voyage; relève que le coût total des indemnités journalières en 2020 était de 4 440 099 EUR, dont 2 270 700 EUR pour la participation à distance et 2 169 399 EUR pour la participation physique; souligne que les autorités budgétaires ont été notifiées de chaque décision pertinente du Bureau; demande encore une fois au Comité de réfléchir à de nouvelles pratiques en matière de rémunération aux fins d’une rémunération juste et proportionnée des membres, qui ne soit pas uniquement fondée sur des remboursements ou des indemnités; demande au Conseil d’aligner les pouvoirs de décision du Comité en matière de rémunération sur ceux du Comité des régions;

9.  note que l’agence de voyages du Comité applique des plafonds pour les voyages entre Bruxelles et les principales villes européennes; demande au Comité de quelle manière il encourage ses membres et son agence de voyages à adopter des pratiques de réservation judicieuses pour les déplacements;

10.  constate qu’en 2020, le Comité, en tant qu’institution chef de file, a organisé huit appels d’offres ouverts à la concurrence d’un montant supérieur à 15 000 EUR; observe que l’appel d’offres pour les services d’agents de sécurité, tant pour le Comité que pour le Comité des régions (ci-après le «CdR») se montait à quelque 24 000 000 EUR, ce qui en a fait l’appel d’offres du Comité à la valeur la plus élevée en 2020;

Gestion interne, performances, contrôle interne

11.  fait remarquer qu’un projet d’analyse intégrée des activités a été entrepris pour mettre en évidence la cause profonde des écarts budgétaires en procédant à une analyse comparative du budget et des coûts réels des activités telles que les réunions, les événements, les conférences, etc.; constate que la première partie dudit projet vise à cerner et à recenser les processus sous-jacents, jetant ainsi les bases de la deuxième partie, qui se concentrera sur les améliorations et le remaniement desdits processus; demande au Comité de présenter un rapport sur les coûts et les économies liés à ce projet;

12.  fait remarquer que le Comité a émis 131 avis, documents de synthèse et rapports d’information en 2020 (contre 127 en 2019); prend en considération le fait qu’en raison des difficultés rencontrées pour adopter des avis en réponse à des saisines dans des délais interinstitutionnels stricts au début de la pandémie de COVID-19, le Comité a adopté, avant l’approbation de sa procédure modifiée, 13 documents de synthèse en réponse à des saisines afin de contribuer de manière effective et rapide à la réponse de l’Union; demande au Comité de présenter un rapport sur son respect des délais interinstitutionnels et ses éventuels retards ces cinq dernières années;

13.  constate que le nouvel organigramme du Comité entré en vigueur le 1er janvier 2020 a introduit des changements importants, tels que la création d’une direction de la communication et des relations interinstitutionnelles et le transfert du service juridique sous la responsabilité du secrétaire général; craint que cette réorganisation n’offre pas au service juridique l’indépendance dont il a besoin pour travailler efficacement; demande au Comité de reconsidérer cette réorganisation;

14.  prend acte de l’adoption de la décision nº 078/21 du Comité établissant une procédure de consultation de son service juridique; s’inquiète de la formulation diluée et imprécise selon laquelle le service juridique est «informé et/ou consulté avant l’adoption de mesures relatives à de graves irrégularités», car une simple information n’est pas suffisante; réitère une fois de plus son appel ferme en faveur de procédures internes qui prévoient la consultation obligatoire et opportune du service juridique sur de telles irrégularités et les mesures y afférentes, dans le but d’atténuer le risque juridique de telles décisions; rappelle au Comité que le service juridique doit être en mesure d’évaluer de manière indépendante toutes les décisions prises par la direction du Comité et qu’il doit disposer de ressources suffisantes et des prérogatives nécessaires pour mener à bien ses missions, dans l’intérêt du Comité;

15.  prend acte des efforts entrepris par le Comité pour diffuser ses avis ainsi que d’autres rapports et activités qui contribuent également à la réalisation de sa mission; relève que les analyses d’impact de la Commission prennent régulièrement en considération les avis du Comité, mais s’inquiète plus généralement du degré de prise en compte du travail de ce dernier; invite dès lors le Comité à veiller à ce que chaque avis soit partagé avec les membres des commissions compétentes du Parlement et à demander officiellement et systématiquement un temps de parole lors de la présentation des projets de rapports du Parlement, conformément à l’accord de coopération entre ce dernier et le Comité; demande au Comité de faire participer les rapporteurs du Parlement à la phase de préparation de ses avis, afin de renforcer également la coopération politique avec le Parlement; recommande au Comité de procéder à une analyse d’impact plus quantitative et qualitative de ses avis; demande donc instamment au Comité de renforcer le personnel œuvrant dans les domaines du travail législatif et des relations interinstitutionnelles;

16.  constate qu’en 2020, le Comité a organisé quatre sessions de formation sur l’évaluation des risques pour les membres du personnel, y compris l’encadrement intermédiaires, avec une participation de l’ordre d’environ 15 %, ainsi que des sessions d’accompagnement pour chaque direction afin de les aider à évaluer l’incidence des scénarios de risque sur leurs objectifs annuels; relève qu’à la fin de l’année 2020, un registre a été mis en place pour faire le lien entre objectifs, risques et mesures de contrôle pour chaque direction;

17.  relève, non sans préoccupation, les répercussions négatives du manque de personnel dans le service d’audit interne du Comité sur l’assurance que l’auditeur interne est en mesure de fournir; rappelle que, d’après le rapport annuel 2019 de la Cour, le Comité n’a pas procédé à une évaluation globale des risques depuis 2014 et s’inquiète du fait que la seule évaluation globale des risques repose presque exclusivement sur des informations obtenues par le service d’audit interne; exhorte le comité d’audit interne à remédier à cette situation; prend note du fait que la rédaction d’une charte et d’un manuel d’audit définissant plus précisément les méthodes de travail et les procédures est en cours; demande une nouvelle fois au Comité de présenter les principales conclusions du rapport d’audit interne sur l’éthique, demande qui avait déjà été formulée en 2019;

18.  prend note du fait que fin 2020, le Comité a lancé son exercice annuel d’évaluation de la conformité aux normes de contrôle interne et que le questionnaire 2020 a été révisé; rappelle que deux actions de suivi ont été reportées de l’exercice 2019 à celui de 2020, à savoir i) une évaluation formelle des fonctions sensibles, qui a été adoptée en décembre 2021, et ii) la mise en place d’une stratégie de communication interne pluriannuelle; regrette, au vu de l’importance capitale de cette action, que les réflexions sur la stratégie de communication soient toujours en cours et que l’action ait été reportée à 2021; relève qu’au regard de l’exercice 2020, l’enregistrement et la centralisation des procédures par toutes les directions étaient prévus pour 2021;

19.  apprécie le fait qu’en sus des contrôles préventifs menés à plusieurs niveaux, le cadre du processus de remboursement prévoit que toutes les demandes de remboursement soient vérifiées par un agent financier initiateur, puis à nouveau examinées par un agent de vérification fonctionnellement indépendant, et que tous les paiements soient ensuite autorisés par un ordonnateur dûment mandaté au niveau de la direction;

Ressources humaines, égalité et bien-être du personnel

20.  constate qu’à la fin de l’année 2020, le nombre total de membres du personnel du Comité s’élevait à 702, soit le même nombre qu’à la fin de l’année 2019, et que le taux d’occupation de ses postes au tableau des effectifs était de 95,6 %, un chiffre légèrement inférieur aux années précédentes; se déclare préoccupé par l’augmentation de la charge de travail, susceptible d’influer sur le bien-être du personnel;

21.  déplore le nombre de vacances de longue durée de postes d’encadrement intermédiaire et supérieur (cinq vacances de sept mois ou plus), de cadres «faisant fonction» (deux cadres «faisant fonction» pendant plus de sept mois) malgré les règles en vigueur, et de cadres en double poste «dans l’intérêt du service» (six cadres en double poste de plus de sept mois); regrette qu’en 2020, deux procédures de sélection aient été annulées et republiées et qu’une procédure de sélection ait été clôturée sans nomination et fasse l’objet d’une plainte auprès du Médiateur européen; observe, non sans inquiétude, que 23 postes sont occupés après l’expiration du délai de mobilité; craint que ces situations ne contribuent à une perception négative de la gestion des ressources humaines du Comité et accroissent ainsi les difficultés de recrutement; demande au secrétaire général, en tant que plus haute autorité administrative du Comité, de procéder à une évaluation complète de la situation et d’en rendre compte aux autorités budgétaires;

22.  constate qu’en 2020, le Comité a défini l’incapacité à trouver des membres du personnel compétents comme un risque interne transversal; encourage le Comité à étudier les moyens d’accroître son attractivité en tant qu’employeur et l’intérêt des candidats potentiels, ainsi qu’à renforcer sa collaboration avec l’Office européen de sélection du personnel, c’est-à-dire à créer des listes de réserve de candidats qualifiés; est au fait de ce que des descriptions de poste détaillées sont publiées dans Sysper pour tous les postes du secrétariat du Comité afin d’accroître la transparence et de favoriser une répartition plus rationnelle des responsabilités; exhorte le secrétaire général du Comité à renforcer la transparence autour de la nomination des jurys de sélection, en particulier dans les procédures de recrutement aux postes d’encadrement, et à mettre fin à la création de postes prétendument «équivalents» qui brouillent la reddition de comptes et éveillent des soupçons quant au respect du principe d’égalité de traitement; demande que des mesures soient prises pour répondre aux attentes des membres du personnel concernant leur carrière, telles qu’un examen des décisions du Comité en matière de mobilité, des investissements dans la formation du personnel et des services d’orientation professionnelle;

23.  constate que ces dernières années, le pourcentage de personnel ayant recours à des modalités de travail flexibles a fluctué entre environ 29 % et 34 %, avec une baisse significative en 2020 pouvant s’expliquer par la combinaison des mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19, notamment le confinement obligatoire, et la dispense de l’enregistrement du temps de travail adoptée par le Comité; relève, non sans préoccupation, que la proportion d’hommes utilisant des modes de travail flexibles en 2020 était d’un cinquième, soit sensiblement la même qu’en 2019; invite le Comité à adopter les bonnes pratiques validées dans ce domaine, telles que des sessions d’information pour les nouveaux arrivants, des conseils individuels fournis par des responsables de l’égalité des chances ou un espace dédié sur l’intranet, ainsi qu’à veiller à ce que l’utilisation des modalités de travail disponibles ne pénalise en aucune façon la progression de la carrière des employés concernés; salue le fait que les personnes vivant en partenariat enregistré puissent bénéficier d’un congé parental ainsi que des horaires flexibles destinés aux parents de jeunes enfants;

24.  constate avec satisfaction que le télétravail a été élargi et étendu à tous les membres du personnel, à l’exception des personnes effectuant des tâches critiques nécessitant leur présence dans les locaux; remarque que le personnel a reçu un bulletin d’information régulier contenant des conseils et des astuces et a bénéficié de mesures spécifiques axées sur l’autonomie et le bien-être pour l’aider à faire face à cette longue période de télétravail;

25.  constate qu’à la fin de l’année 2020, le personnel du Comité était composé de 702 agents, dont 458 femmes et 244 hommes; observe que le pourcentage de femmes occupant des postes d’encadrement intermédiaire a diminué, passant de 48 % en 2019 à 47 % en 2020, chefs d’unité faisant fonction comprises; observe avec inquiétude une diminution plus marquée du pourcentage de femmes aux postes d’encadrement supérieur, qui passent de 57 % en 2019 à 40 % en 2020, directrices adjointes comprises; souligne que cette tendance va à l’encontre de l’augmentation du pourcentage de femmes de niveau AD ou équivalent aux postes hors encadrement (63,3 % en 2020 contre 62,2 % en 2019 et 60,6 % en 2018); marque son désaccord avec la comptabilisation des postes faisant fonction ou d’adjoint dans les chiffres en raison de leur nature temporaire et du fait que, dans une institution de taille relativement modeste, une seule nomination peut fausser le pourcentage global;

26.  encourage le Comité à étudier les incitations et les mesures spécifiques mises en place avec succès dans d’autres organismes pour promouvoir l’accès des femmes aux postes d’encadrement, telles que la reconnaissance formelle des responsabilités d’encadrement aux niveaux inférieurs à celui de chef d’unité, l’accompagnement par mentorat et les formations de préparation aux postes d’encadrement; rappelle les nombreuses mesures permettant de mieux intégrer les questions d’égalité entre les femmes et les hommes dans le travail politique et administratif qui ont été examinées et recensées par la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres du Parlement; estime que le Comité doit fixer des objectifs plus ambitieux en matière d’équilibre hommes-femmes afin de rendre son environnement de travail plus équitable, plus diversifié et plus attractif; suggère la nomination d’un responsable de l’égalité des chances au sein du service des ressources humaines du Comité pour faciliter les actions sur le terrain à cet égard;

27.  note que le Comité emploie du personnel provenant de tous les États membres; observe qu’en ce qui concerne la répartition géographique des postes d’encadrement, seuls 15 % étaient occupés par des ressortissants d’États membres de l’EU-13 en décembre 2020 (contre 19 % en 2019); invite le Comité à faire d’importants progrès et à prendre des mesures pour atteindre l’équilibre géographique au sein de son personnel et garantir ainsi une bonne représentation des ressortissants de tous les États membres en tenant compte de leur diversité, y compris aux postes d’encadrement, comme indiqué à l’article 27 du statut des fonctionnaires de l’Union européenne;

28.  constate qu’à des fins de protection des données à caractère personnel, aucune donnée sur le personnel en situation de handicap n’est recueillie, ce qui empêche de disposer d’une réelle évaluation de la situation et entrave l’élaboration de stratégies appropriées dans ce domaine; constate que le Comité applique le principe d’aménagements raisonnables pour fournir du mobilier ergonomique et des équipements informatiques afin de créer un environnement de travail adapté; se félicite du fait que la stratégie immobilière conjointe du Comité et du CdR prenne pleinement en considération le handicap;

29.  prend note de l’évaluation du plan d’action pour l’égalité des chances et la diversité 2017-2020 et escompte que celle-ci apporte des informations précieuses pour l’élaboration de nouvelles mesures appropriées et concrètes; invite le Comité à prendre également en compte les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 lors de l’élaboration du nouveau plan d’action;

30.  se félicite que le Comité ait enfin adopté en 2020 une stratégie individualisée de prévention des cas d’épuisement professionnel, associant des mesures générales à un contact proactif avec les membres du personnel à risque, des horaires de travail flexibles (sans enregistrement du temps de travail), un bulletin d’information contenant des conseils et des astuces, et des actions de communication spécifiques; regrette que le Comité ne soit pas en mesure de déterminer le nombre de membres du personnel qui ont manifesté des symptômes d’épuisement professionnel; invite le Comité à aller au-delà des actions de sensibilisation et à adopter des bonnes pratiques validées concernant, entre autres, la gestion de la charge de travail, la formation des cadres à la communication et à la résolution des conflits ou une stratégie de retour au travail qui tienne compte des spécificités liées aux particularités du syndrome d’épuisement professionnel;

31.  constate que le Comité a accueilli 48 stagiaires de longue durée, bénéficiant tous d’une bourse mensuelle (dont 14 stages suspendus en raison de la pandémie de COVID-19, qui ont ensuite repris à l’automne 2020, et sont comptabilisés deux fois); observe que tous les stagiaires ont été dotés d’outils informatiques adaptés et ont bénéficié du régime de travail en vigueur applicable aux membres du personnel du Comité, mais regrette que, sur les cinq stagiaires de courte durée, trois n’aient pas bénéficié de la moindre contribution financière, hormis une police d’assurance; appelle une nouvelle fois le Comité à veiller à ce que tous ses stagiaires reçoivent une rémunération décente;

32.  rappelle l’enquête menée par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) en 2018 et 2019 concernant l’affaire de harcèlement impliquant l’ancien président du Groupe I, ouverte après des années pendant lesquelles les lacunes de la procédure interne et l’inaction injustifiable de la hiérarchie administrative ont empêché une meilleure résolution de l’affaire; regrette profondément que le secrétaire général du Comité refuse toujours de reconnaître les défaillances et les responsabilités internes, ce qui entraîne une violation du devoir de sollicitude à l’égard du personnel du Comité; prend acte du fait que le Bureau du Comité, dans sa décision du 9 juin 2020, a demandé au membre concerné de retirer sa candidature à la présidence du Comité et a déchargé ce membre de toute activité d’encadrement du personnel; souligne que l’OLAF a émis des recommandations disciplinaires et judiciaires et qu’à la suite de ces dernières, le procureur belge a ouvert une procédure pénale; a connaissance du fait que le membre en question a fait appel de la décision du Bureau du Comité auprès de la Cour de justice, mais qu’il a été débouté; souligne que ce membre ne reconnaît ni ne regrette ses actes répréhensibles, ce qui démontre un manque total d’introspection et de respect envers les victimes concernées;

33.  s’inquiète vivement du fait que l’ancien président du Groupe I ait été nommé membre par le Conseil pour un nouveau mandat; constate que l’article 302 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne octroie au Conseil la compétence exclusive en matière de nomination des membres du Comité, après consultation de la Commission et sur la base de la liste des candidats proposés par les États membres; relève par conséquent que le Comité ne joue pas de rôle officiel dans les décisions prises par le Conseil en vue de nommer les membres du Comité; regrette que le Comité ne puisse pas être consulté au sujet de la nomination de ses propres membres; souligne qu’il est dans l’intérêt du bon fonctionnement du Comité que le Conseil et la Commission soient dûment informés sur les candidats au cours de la procédure de nomination; demande une révision de la procédure de nomination afin de permettre au Comité d’adopter une approche plus active de la nomination de ses membres; salue la volonté du Comité de participer plus activement à la procédure de nomination et d’attirer l’attention de la Commission sur cette question;

34.  prend note de la décision du Bureau du Comité du 9 juin 2020 concernant la participation du Comité à la procédure devant le tribunal correctionnel de Bruxelles en tant que partie civile; note que l’immunité du membre en question a été levée lors du mandat précédent à la demande de l’Auditeur du travail de Bruxelles, et demande instamment au Comité d’adopter rapidement toutes les mesures nécessaires pour faciliter l’action en cours devant les autorités judiciaires belges; s’attend à ce que les parties concernées soient tenues responsables et demande à être informé de la procédure;

35.  a connaissance des accords à l’amiable conclus avec les deux victimes de harcèlement moral, qui travaillent toujours au Comité, mais déplore que l’une des deux victimes attende encore l’exécution définitive de l’accord la concernant; prend acte du fait qu’en avril 2022, le Comité a déclaré à la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen que le seul point encore en suspens de l’accord est en lien direct avec une modification à venir de l’organigramme qui doit être décidée avec le Comité des régions, ainsi que du fait que les deux parties ont convenu qu’il ne convenait pas de mettre en œuvre à ce jour l’autre solution inscrite dans l’accord; invite le Comité à exécuter dans les meilleurs délais ces accords à l’amiable et à rendre compte rapidement de leur application effective, comme l’exige la loi;

36.  regrette que depuis les réunions à distance qui ont eu lieu en mars 2021 entre les deux victimes de fautes graves et la présidente du Comité, le Comité n’ait pas encore conclu d’accords à l’amiable; déplore que les mesures prises par l’encadrement du Comité n’aient été ni efficaces ni décisives; rejette l’avis du secrétaire général selon lequel le fait que ces deux victimes ne travaillent plus au Comité justifie l’absence d’accords à l’amiable; rappelle au Comité les nombreuses communications envoyées par la victime qui a quitté le Comité en 2017; souligne que cette victime n’a reçu aucune proposition de l’administration avant mi-2021, alors que sa plainte auprès du secrétaire général du Comité date du début de l’année 2019; condamne dès lors fermement la déclaration du secrétaire général selon laquelle le retard dans la conclusion d’un accord serait la faute de la victime; note que la victime de faute grave qui est un ancien membre du Comité a formulé plusieurs demandes à la présidente du Comité au cours de la réunion à distance de mars 2021, notamment des excuses publiques du Comité aux victimes, le règlement intégral d’indemnisations pour les victimes et une enquête externe sur le harcèlement au sein du Comité; regrette profondément que les victimes, qui sont dans une situation de vulnérabilité, aient une nouvelle fois été forcées de contester publiquement les déclarations du secrétaire général du Comité au Parlement; prend acte du fait qu’en avril 2022, le Comité a déclaré à la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen que les mesures convenues pendant ladite réunion ont été mises en œuvre ou sont en cours de mise en œuvre; prend acte de la déclaration publique de la présidente du Comité du 13 avril 2022, par laquelle elle présente une nouvelle fois ses excuses officielles au nom du Comité à toutes les victimes dans cette affaire;

37.  note que les accords à l’amiable visent à couvrir les préjudices moraux, les frais de justice et les répercussions sur la carrière; s’inquiète du fait que les négociations individuelles à différents stades de l’affaire pourraient aboutir à des accords déséquilibrés pour les victimes, les affaires étant traitées différemment; invite instamment le Comité à élaborer et à mettre en œuvre dès que possible des accords à l’amiable satisfaisants et justes pour toutes les victimes concernées; regrette que le Comité refuse toujours d’assumer ses responsabilités ou de lancer une enquête externe pour évaluer la gravité des abus commis; invite instamment le Comité, comme l’avait promis sa direction, à lancer une telle enquête et à présenter des excuses publiques à toutes les victimes de fautes et de harcèlement moral commis par l’ancien président du Groupe I; invite instamment le Comité à prendre toutes les mesures nécessaires dès qu’un cas se présente et à mettre en place des mesures spécifiques pour prévenir à l’avenir toute situation potentielle de harcèlement; rappelle l’importance d’une formation obligatoire du personnel au sujet de la politique de tolérance zéro à l’égard du harcèlement;

38.  rappelle au Comité que la victime qui est un ancien membre était aussi le lanceur d’alerte qui a attiré l’attention des institutions de l’Union sur la conduite de l’ancien président du Groupe I; condamne le fait que le Comité n’ait pas veillé à ne pas révéler l’identité du lanceur d’alerte, ce qui constitue une infraction non seulement aux règles du Comité en la matière(6), mais encore à la directive (UE) 2019/1937(7); désapprouve vivement le fait que tant l’ancien président du Comité que son ancien directeur des ressources humaines et financières, à présent secrétaire général du Comité, aient essayé de poursuivre en justice ce lanceur d’alerte;

39.  se félicite du nouveau système de communication à plusieurs niveaux proposé aux lanceurs d’alerte (supérieur direct, OLAF et autorité externe) créé en juillet 2021, qui s’accompagne des conseils et de l’aide apportés par les conseillers en éthique;

40.  relève, non sans préoccupation, que si l’estimation provisoire des coûts de l’indemnisation et des frais de justice à supporter par le Comité s’élève à environ 150 000 EUR pour 2020, il n’est pas encore possible de quantifier le montant total définitif des fonds qui ont été dépensés au cours des années précédentes ou qui devront être dépensés à l’avenir pour cette affaire; demande instamment au Comité, en collaboration avec son service juridique, d’adopter toutes les mesures nécessaires pour clore cette affaire, notamment en réclamant à l’auteur des faits les montants correspondants versés aux victimes par le Comité; déplore les faibles attentes concernant le recouvrement de cette somme, qui est de l’argent public; demande au Comité de fournir au Parlement une estimation détaillée des montants qu’il espère pouvoir recouvrer;

41.  rappelle que le Parlement avait refusé de donner décharge au secrétaire général du Comité pour l’exercice 2018, notamment en raison d’un manquement flagrant au devoir de diligence raisonnable et de l’inaction de l’administration, ainsi qu’en raison des conséquences financières, et qu’il avait profondément regretté l’absence d’actions décisives, notamment de mesures préventives et correctives, de la part du directeur des ressources humaines et financières de l’époque, aujourd’hui secrétaire général, avant le refus de la décharge pour 2018;

42.  rappelle que le Parlement avait demandé au président du Comité, dans le cadre de la décharge 2019, de jouer un rôle actif dans la négociation d’un accord avec les victimes, dans le but de parvenir à un accord équitable et satisfaisant pour toutes les parties, ainsi que d’éviter tout conflit d’intérêts, et au Comité de présenter publiquement des excuses aux victimes, mais ces demandes sont malheureusement restées sans suite;

43.  regrette qu’il y ait eu six demandes d’assistance liées à de possibles cas de harcèlement en 2020, ce qui prouve que les mesures préventives en place doivent être renforcées; n’ignore pas que trois de ces demandes sont liées à l’affaire de l’ancien président du Groupe I, qui a été portée devant la justice belge; note qu’une affaire a été classée et qu’une autre affaire a également été déférée devant les autorités judiciaires belges; attire, non sans inquiétude, l’attention sur le fait qu’une demande était toujours en cours d’examen en interne en novembre 2021, ce qui amène le Parlement à réaffirmer que, si les voies de procédure régulières et les droits individuels doivent être respectés, le temps qui passe joue en défaveur des victimes et, par conséquent, demande instamment au Comité de faire avancer le traitement de cette demande sans plus attendre et de rendre compte du traitement de cette affaire;

44.  a connaissance du cas de harcèlement signalé au Comité par un lanceur d’alerte et transmis à l’OLAF en août 2020, qui concerne un membre du personnel du CdR travaillant dans les services conjoints et qui contient également des allégations de mauvaise gestion et d’irrégularités financières; invite le Comité et le CdR à présenter au Parlement un rapport conjoint sur les résultats de l’enquête de l’OLAF, ainsi que sur toute autre vérification interne ou mesure en attente d’enquête;

45.  relève que les décisions relatives au harcèlement et à la protection des lanceurs d’alerte ont été révisées en 2020 et déplore que les nouvelles décisions, dont l’adoption était prévue en 2021, ont pris du retard; rappelle l’importance du principe de devoir de sollicitude à l’égard du personnel, qui inclut la protection des lanceurs d’alerte et la prévention de toute forme de harcèlement, ainsi qu’une protection robuste et sans ambigüité des victimes et des mesures de soutien à celles-ci; invite instamment le Comité à appliquer des procédures homogènes pour le traitement des cas de harcèlement afin qu’il n’y ait pas de différences entre les victimes et que les accusés soient traités de la même manière, indépendamment de facteurs extérieurs aux événements, tels que la position hiérarchique; rappelle au Comité que le fait que le statut des fonctionnaires ne puisse pas être imposé à un membre du Comité ne saurait servir de prétexte à l’inaction; prend acte du fait qu’en avril 2022, le Comité a déclaré à la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen que les décisions révisées relatives à la protection des lanceurs d’alerte et au harcèlement sont entrées en vigueur respectivement le 15 décembre 2021 et le 4 avril 2022;

46.  a connaissance de trois enquêtes de l’OLAF impliquant le Comité, dont une ayant été clôturée en 2020 sans que les conclusions n’indiquent une quelconque responsabilité du membre du personnel concerné, et deux étant toujours en cours, l’une ouverte en 2019 et l’autre en 2020, ainsi que d’un cas concernant la sélection rejeté également en 2020, sans qu’aucune enquête n’ait été ouverte;

47.  réaffirme que tout comportement contraire à l’éthique de la part du personnel et des membres des institutions et organes de l’Union entrave la bonne gestion des fonds de l’Union et entraîne des répercussions négatives sur la confiance des citoyens envers l’Union dans son ensemble; observe, non sans inquiétude, que, bien que la révision approfondie du cadre éthique interne soit enfin en cours, il est indéniable qu’une violation grave du devoir de sollicitude du Comité à l’égard de ses membres du personnel persiste depuis trop longtemps, créant une regrettable culture d’impunité et de harcèlement due à des styles d’encadrement répréhensibles, illustrée, entre autres, par les demandes d’assistance récurrentes et les cas signalés à l’OLAF; regrette que ses appels clairs à un exercice interne de reddition de comptes aient été systématiquement ignorés, et insiste sur la nécessité d’une enquête externe et indépendante pour déterminer la responsabilité de la hiérarchie administrative du Comité et, le cas échéant, appliquer l’article 22 du statut des fonctionnaires; demande qu’une enquête externe évalue les procédures de ressources humaines du Comité et leur efficacité, en particulier en ce qui a trait au traitement des plaintes pour harcèlement et à la protection du bien-être du personnel;

Cadre éthique et transparence

48.  prend acte de la création d’un groupe de travail interne responsable de la révision du cadre éthique général du Comité, révision qui s’est fait attendre; sait que le groupe de travail a rédigé un plan d’action qui a été adopté en janvier 2021 et a entraîné une révision du code de conduite du Comité; invite le Comité à présenter au Parlement un rapport sur les résultats de cette analyse, le plan d’action et les mesures de mise en œuvre;

49.  note qu’un groupe spécifique de membres du Comité s’est vu confier la révision du code de conduite des membres, y compris le renforcement des mesures de prévention et des sanctions éventuelles, à l’occasion du nouveau mandat du Comité en octobre 2020; estime que le code de conduite doit se fonder sur l’expérience acquise à la suite de l’affaire de harcèlement, se référer aux principes approuvés par le Tribunal dans ses décisions et par le Médiateur dans ses recommandations, et inclure une procédure de dépôt de plaintes spécifique, rapide et protégeant les victimes dès le départ, en plus d’un système de sanctions clair et contraignant; sait que le nouveau code de conduite a été adopté en janvier 2021 et qu’une brochure détaillée sur sa mise en place a été communiquée aux membres; invite le Comité à faire usage des bonnes pratiques validées pour sensibiliser les membres et les suppléants et, à long terme, améliorer la culture interne du Comité sur les problèmes d’éthique;

50.  rappelle que le nouveau code de conduite prévoit une procédure d’exclusion selon laquelle l’exclusion est décidée par l’assemblée sur la base d’une proposition présentée par le Bureau, et qu’elle est notifiée au Conseil afin qu’une procédure de remplacement puisse être engagée; salue le fait que le règlement du Comité révisé soit aligné sur les dispositions relatives aux exclusions contenues dans le code de conduite, et est conscient de la nécessité de l’actuelle révision du règlement du Comité pour rendre possible le recours à cette procédure d’exclusion; invite le Comité à informer rapidement le Parlement de ces révisions et encourage le Comité à entamer des discussions de prospection avec la Commission sur la possibilité de modifier les dispositions pertinentes en vigueur;

51.  a connaissance des quatre plaintes traitées par le Médiateur en 2020 concernant un manque de transparence, un refus d’accès à des documents et, dans deux cas, une non-réponse à une demande; note qu’au moins une de ces demandes concerne le remboursement et les indemnités; dénonce le manque de transparence et exhorte le Comité à communiquer de manière exhaustive et en toute transparence sur cette question;

52.  demande au Comité de se mobiliser davantage en faveur d’actions de sensibilisation concernant le cadre éthique et les procédures d’alerte; se félicite de la formation sur l’éthique et l’intégrité que doivent suivre obligatoirement tous les membres du personnel, y compris les nouveaux arrivants, à la suite d’une décision adoptée en 2021; demande au Comité de rendre cette formation obligatoire pour les membres et l’encadrement; se félicite de la création d’un poste de coordinateur en matière d’éthique au sein de la direction des ressources humaines et des finances du Comité, assisté par une nouvelle équipe de conseillers en éthique; salue la signature d’un nouvel accord de niveau de service avec l’Office d’investigation et de discipline de la Commission, destiné à professionnaliser les enquêtes administratives;

53.  souligne que l’accord entre le Parlement européen et la Commission européenne sur le registre de transparence pour les organisations et les personnes agissant en qualité d’indépendants qui participent à l’élaboration et à la mise en place des politiques de l’Union européenne(8) et l’accord interinstitutionnel du 20 mai 2021 entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne sur un registre de transparence obligatoire(9) permettent la participation volontaire des institutions, organes et organismes de l’Union; s’oppose au rejet par le Comité du recours au registre de transparence au motif que le Comité est un organe consultatif; exhorte le Comité à adhérer au registre de transparence afin de favoriser la transparence de ses interactions avec les représentants d’intérêts extérieurs;

54.  constate que la mise en place d’un médiateur interne est l’une des mesures clés du plan d’action adopté en 2021 pour renforcer le cadre éthique du Comité; rappelle que la décision de mettre en place un médiateur interne a été présentée comme un accord salué par le personnel, alors que le comité du personnel avait, en réalité, exprimé une opinion négative à cet égard; se fait l’écho des réserves exprimées par le comité du personnel et le service juridique du Comité quant à l’indépendance, à l’impartialité et à la confidentialité du médiateur interne prévu par la proposition; s’interroge sur la nécessité d’un tel médiateur interne compte tenu, d’une part, des contraintes en matière de ressources humaines et, d’autre part, de l’existence de conseillers en éthique, de conseillers confidentiels et, en particulier, de l’accord avec l’Office d’investigation et de discipline; demande instamment au Comité de se concentrer sur l’application des mécanismes liés à l’éthique déjà en place tout en consacrant un personnel suffisant à son travail législatif en insistant sur l’efficacité réelle des mesures adoptées; rappelle que le Médiateur, dans son rapport sur la dignité au travail dans les institutions et agences de l’UE (SI/2018/AMF), constate que trouver des enquêteurs qui soient perçus comme impartiaux et justes peut s’avérer particulièrement difficile au sein des institutions de taille modeste, et recommande de faire appel à des enquêteurs externes et indépendants plutôt qu’à une équipe interne afin de garantir l’indépendance et la neutralité des enquêtes;

55.  réitère sa demande d’améliorations supplémentaires en ce qui concerne les activités extérieures des membres, conformément à la recommandation du Médiateur dans son rapport intitulé «Revolving doors - Implementation of Article 16 of the EU Staff Regulations in a range of EU institutions, bodies and agencies» («Pantouflage: application de l’article 16 du statut des fonctionnaires de l’Union européenne dans différents institutions, organes et organismes de l’Union»), affaire SI/2/2017/NF; prend note de la décision du Comité de réaliser une analyse détaillée afin d’évaluer le degré de mise en œuvre des différentes recommandations faites par le Médiateur dans ce rapport; invite le Comité à accélérer son processus de décision concernant la révision du cadre actuel en matière de lobbying et de défense d’intérêts afin de renforcer aussi son système de lutte contre les conflits d’intérêts potentiels;

Transformation numérique, cybersécurité, protection des données

56.  souligne que l’apparition de la pandémie de COVID-19 a accéléré la tendance déjà répandue à la simplification et à la numérisation des outils de communication et des processus administratifs, à l’instar de l’adoption de circuits financiers dématérialisés; estime que les améliorations testées introduites depuis mars 2020 doivent devenir structurelles et perdurer au-delà de la pandémie;

57.  note que le budget consacré à l’informatique en 2020 s’élevait à 7 500 000 EUR, contre 4 900 000 EUR en 2019, soit une augmentation de 53 %, due en grande partie à des crédits inutilisés transférés d’autres lignes budgétaires afin de continuer à résorber le retard en matière d’informatique; rappelle que les transferts budgétaires ne peuvent pas remplacer le financement structurel nécessaire d’un service informatique;

58.  constate qu’à la fin de l’année 2020, le Comité avait fourni un ordinateur portable à l’ensemble du personnel, tandis que des casques audio de haute qualité étaient mis à disposition sur demande, pour un coût total de 322 462 EUR; n’ignore pas qu’en janvier 2021, le Comité a adopté une décision sur le paiement d’un montant forfaitaire aux membres du personnel, sur demande des ayants droit, pour couvrir les coûts extraordinaires liés au télétravail obligatoire (563 demandes ont été formulées, pour un montant total de 107 271 EUR);

59.  se félicite des objectifs spécifiques liés à la cybersécurité définis dans la stratégie numérique du Comité; apprécie l’étroite coopération entretenue avec l’équipe d’intervention en cas d’urgence informatique pour les institutions, organes et agences de l’Union européenne (CERT-UE), qui constitue une pierre angulaire de la sécurité informatique du Comité;

60.  félicite le Comité pour l’amélioration significative qu’il a apportée au portail des membres, à Phoenix et à l’outil de gestion des documents Adonis, ainsi que pour les progrès réalisés s’agissant de l’environnement de cloud hybride en tant que dernier volet de l’espace de travail numérique; note que la section des membres de l’intranet du Comité a été entièrement réorganisée pour devenir un guichet unique; se félicite de l’utilisation de la signature électronique qualifiée pour la signature électronique ainsi que d’autres outils numériques et à distance;

61.  prend note du fait que, ces dernières années, l’audit interne du Comité s’est presque entièrement concentré sur l’analyse et l’évaluation de la robustesse des procédures et des processus et, dans une moindre mesure seulement, sur l’audit des transactions; demande un plan spécifique pour promouvoir l’audit interne à distance ou numérique au niveau du Comité; relève qu’à la demande du contrôleur européen de la protection des données, le Comité a recensé les transferts de données personnelles vers des pays tiers et a conclu qu’aucune activité n’était concernée; note que le Comité a signé le formulaire d’inscription le liant à un contrat-cadre interinstitutionnel avec Microsoft et qu’il ne dispose plus d’un accord de licence individuel distinct avec Microsoft; invite cependant le Comité à donner la priorité aux technologies open source pour garder ainsi la maîtrise de ses propres systèmes techniques, éviter toute dépendance et préserver son indépendance vis-à-vis des fournisseurs, donner de plus grandes garanties en matière de respect de la vie privée et de protection des données des utilisateurs, et accroître tant la sécurité que la transparence aux yeux du public;

Bâtiments et sécurité

62.  n’ignore pas que le Comité et le CdR mettent en place une stratégie immobilière à long terme axée sur la concentration géographique et la réorganisation de l’attribution des bureaux; note que le groupe de travail compétent a jugé indispensable de disposer d’un bâtiment supplémentaire d’une capacité d’environ 200 personnes afin de pouvoir créer de bonnes conditions de travail; observe que cette analyse a conduit le Comité et le CdR à négocier la reprise de la location du bâtiment B100 auprès du Service européen pour l’action extérieure et que le projet d’accord administratif a été approuvé par les Bureaux du Comité et du CdR au cours du dernier trimestre de l’année 2020; est conscient que cette opération a pris du retard du fait de la pandémie de COVID-19;

63.  se félicite des améliorations apportées à des domaines clés de la stratégie immobilière, à savoir la rénovation des bâtiments existants afin de créer des espaces de travail plus sains et conformes aux normes ergonomiques, d’accroître la sécurité, de réduire la consommation d’électricité et de respecter les obligations environnementales;

64.  constate que, à la suite de la prise en charge du bâtiment B100 en septembre 2021, des tests et des opérations de désamiantage sont en cours; invite le Comité et le CdR à contrôler périodiquement les conditions de ce bâtiment et à en informer à tout moment le personnel; rappelle sa résolution du 20 octobre 2021 contenant des recommandations à la Commission sur la protection des travailleurs contre l’amiante(10);

Environnement et durabilité

65.  se félicite de l’intégration des normes de durabilité, d’environnement et d’accessibilité, y compris celles du système de management environnemental et d’audit de l’Union (EMAS), dans le cadre de la stratégie immobilière du Comité et du CdR; note que depuis la mise en place de leur système de gestion environnementale, le Comité et le CdR ont entrepris diverses actions dans le but d’améliorer la performance énergétique de leurs bâtiments et de réduire leur empreinte carbone; salue la création du groupe de travail consacré au pacte vert et n’ignore pas qu’une étude sur la neutralité carbone du Comité et du CdR à l’horizon 2030 est en cours de réalisation; se félicite que le Comité participe au programme de compensation des émissions de gaz à effet de serre du Parlement et qu’il dispose d’une ligne budgétaire spécifique pour fournir les crédits correspondants; salue le fait que l’électricité consommée par le Comité soit exclusivement fournie par une énergie verte issue de sources durables; encourage par ailleurs le Comité à faire installer des panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments afin d’accroître l’efficacité sur le plan des émissions de carbone;

66.  prend note d’un certain nombre de mesures concrètes prises pour réduire l’utilisation du papier et invite instamment le Comité à adopter une véritable stratégie dématérialisée; se félicite que la quantité de papier utilisée par personne et par jour en 2020 ait diminué de 52 % par rapport à 2019 et de 81 % par rapport à 2015;

67.  se félicite des mesures concrètes mises en place par le Comité pour promouvoir l’utilisation de modes de déplacement durables, tels que des vélos de service, des infrastructures pour les cyclistes et un système de bons pour accéder aux parkings à titre exceptionnel; observe que la politique de mobilité prévoit une contribution financière pour les cyclistes et pour les membres du personnel détenteurs d’un abonnement aux transports publics, les membres du personnel bénéficiant de ces deux contributions renonçant à leur droit d’utiliser les parkings;

68.  prend acte de la détermination du Comité à réaliser les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et à s’aligner sur ces objectifs et les stratégies pertinentes de l’Union; souligne l’existence de l’observatoire du développement durable du Comité, qui vise à promouvoir la durabilité au sein de l’Union;

69.  salue le fait que le Comité codirige avec la Commission la plateforme des acteurs européens de l’économie circulaire;

Communication et multilinguisme

70.  note qu’en octobre 2019, le Bureau a adopté un nouveau logo du Comité, visuellement apparenté aux logos des institutions de l’Union; estime que ce changement contribuera à la visibilité et à la cohésion de l’image des institutions, organes et organismes de l’Union auprès des citoyens;

71.  se félicite du fait que le Comité ait pu adapter sa stratégie de communication dans le contexte de la pandémie de COVID-19 en organisant un certain nombre d’événements et d’activités majeures en ligne pour faciliter son rayonnement et son contact avec les parties prenantes et les citoyens; souligne qu’en juillet 2020, le Comité a décerné, au lieu de son prix annuel de la société civile, un prix unique intitulé «La société civile face à la COVID-19» pour récompenser des initiatives à but non lucratif menées par des particuliers, des organisations de la société civile et des entreprises privées visant à lutter contre la crise de la COVID-19 et ses conséquences;

72.  souligne que tous les travaux relatifs aux avis et aux rapports d’information du Comité sont disponibles dans toutes les langues officielles et que le site internet du Comité est conforme aux normes d’accessibilité de l’Union pour les organismes du secteur public;

73.  se félicite de la participation du Comité à la conférence sur l’avenir de l’Europe et de l’aide qu’il apporte à cet exercice démocratique en vue de mieux dialoguer avec la société civile organisée; encourage en outre le Comité à aider ses membres à participer à des dialogues locaux sur les questions européennes avec les citoyens et la société civile;

Coopération interinstitutionnelle

74.  se félicite de la coopération bilatérale, bien réelle, qui ne cesse de croître entre le Parlement et le Comité; encourage le Parlement et le Comité à poursuivre les réunions régulières entre leurs présidentes et vice-présidents et à renforcer la coopération structurée entre les rapporteurs respectifs et les groupes politiques et les organes préparatoires dans lesquels leurs membres sont organisés; estime que la coopération politique du Comité avec le Parlement, le Conseil et la Commission doit être plus systématique étant donné le rôle de représentant des partenaires sociaux et des organisations de la société civile endossé par le Comité;

75.  souligne que les accords de niveau de service conclus avec quatre départements de la Commission (PMO, DG DIGIT, DG BUDGET et DG HR) ont été revus et que des services supplémentaires ont été ajoutés;

76.  souligne l’adoption du nouvel accord de coopération administrative entre le Comité et le CdR, entré en vigueur le 1er novembre 2021, qui renforce la gouvernance de la coopération et les mécanismes de contrôle pour assurer une bonne gestion des services conjoints; note avec satisfaction que le Comité considère que le nouvel accord est plus moderne et plus simple que l’ancien et qu’il contribue à créer de nouvelles synergies entre le Comité et le CdR;

77.  réitère la position exprimée dans les précédentes recommandations de décharge sur la nécessité de mettre pleinement en œuvre l’accord de coopération signé entre le Parlement, le Comité et le CdR, en vertu duquel un total de 60 traducteurs, dont 36 du Comité, ont été transférés au Parlement en échange de l’accès aux services du Service de recherche du Parlement europén; souligne, à cet égard, le manque de personnel du Comité dans les domaines politiques, qui pèse sur l’accomplissement de son mandat;

PANDÉMIE DE COVID-19

78.  est conscient que la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions non négligeables sur l’activité du Comité, notamment parce que ses membres se déplacent dans les locaux du Comité pour débattre de ses avis et résolutions; salue les efforts collectifs qui ont permis d’assurer un soutien continu aux activités politiques du Comité;

79.  constate que, pour assurer la continuité des activités, le Comité a coordonné toutes les mesures de prévention et de protection mises en place depuis mars 2020 dans une stratégie de prévention sanitaire à plusieurs niveaux, décrivant toutes les mesures physiques, opérationnelles et médicales prises, telles que l’extension du télétravail, les équipements informatiques et de visioconférence, les équipements de santé et de sécurité dans les locaux et la dématérialisation des procédures;

80.  relève que le plan de continuité des activités en vigueur à l’époque avait été jugé insuffisamment adapté à la nature spécifique de la pandémie de COVID-19 et que le Comité avait donc mis en place un groupe de travail spécifique dirigé par le directeur des ressources humaines, qui comprenait un large éventail de contacts tant au sein du Comité que dans d’autres institutions; souligne l’importance de mettre en place des exercices de continuité opérationnelle afin de se préparer autant que possible à d’éventuels événements perturbateurs à l’avenir;

81.  valorise la stratégie qui consiste à donner la priorité à la santé et à la sécurité des membres et du personnel, tandis que l’organisation s’est adaptée à l’évolution constante de la situation; observe qu’une dérogation générale au télétravail depuis l’étranger a été adoptée pour les membres du personnel i) bloqués dans leur pays d’origine en raison de restrictions de voyage, ii) ayant un parent dépendant ou malade à l’étranger, ou iii) sur demande dans certaines conditions; estime que la décision autorisant le télétravail depuis l’étranger a eu des répercussions positives sur la réduction du stress psychologique et de l’absentéisme;

82.  se félicite que le Comité et le CdR aient travaillé en étroite collaboration et continuent de le faire en ce qui concerne l’harmonisation de mesures telles que l’accès aux bâtiments ou les protocoles d’hygiène et de nettoyage; souligne que la coordination a été facilitée par la présence mutuelle de responsables de la continuité des activités dans chaque équipe de gestion de la COVID-19;

83.  souligne que les activités fondamentales ont pu se poursuivre tout au long de la pandémie de COVID-19 pour permettre au Comité de représenter les partenaires sociaux et les organisations de la société civile dans le processus décisionnel de l’Union et aider les institutions de l’Union à gérer la situation de crise en question;

84.  se félicite de l’intention de mettre à profit les enseignements tirés de la pandémie et d’élaborer une nouvelle stratégie en matière de télétravail et d’heures de travail, et observe qu’un dialogue social est en cours à ce sujet; encourage le Comité à intégrer à la stratégie de gestion interne les enseignements tirés de la pandémie en matière de continuité des activités et d’approches de gestion de crise, de réactivité informatique, de devoir de sollicitude à l’égard du personnel, de résilience de l’organisation, d’efficacité de la communication interne et de flexibilité des méthodes de travail.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(6) Décision nº 053/16 A du CESE du 2 mars 2016, article 9, paragraphe 1.
(7) Directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2019 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union (JO L 305 du 26.11.2019, p. 17).
(8) JO L 277 du 19.9.2014, p. 11.
(9) JO L 207 du 11.6.2021, p. 1.
(10) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2021)0427.


Décharge 2020: Budget général de l’UE - Comité des régions
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VII – Comité des régions [2021/2112(DEC)]
P9_TA(2022)0150A9-0063/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 – C9‑0264/2021)(2),

–  vu le rapport annuel du Comité des régions à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0063/2022),

1.  donne décharge au secrétaire général du Comité des régions sur l’exécution du budget du Comité des régions pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Comité des régions, au Conseil européen, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VII – Comité des régions (2021/2112(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VII – Comité des régions,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0063/2022),

A.  considérant, dans le contexte de la procédure de décharge, que l’autorité de décharge tient à souligner qu’il est particulièrement important de renforcer davantage la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

B.  considérant que le Comité des régions (ci-après le «Comité») représente les collectivités locales et régionales et s’associe à elles dans le processus décisionnel de l’Union, et poursuit des missions visant à mieux légiférer et à renforcer la démocratie de l’Union à partir de la base en partageant leurs avis sur la législation de l’Union qui a des répercussions directes sur les régions et les villes;

C.  considérant que les collectivités locales et régionales représentent un tiers des dépenses publiques et deux tiers des investissements publics et qu’elles possèdent des compétences dans des domaines clés tels que l’éducation, le développement et la cohésion économiques, l’environnement, la protection sociale, la santé et les services d’intérêt général dans de nombreux États membres;

D.  considérant que la consultation du Comité par la Commission ou le Conseil est obligatoire dans certains cas, que le Comité peut également adopter des avis de sa propre initiative et qu’il bénéficie d’un large champ de saisine tel que défini par les traités, qui lui permet d’être consulté par le Parlement;

E.  considérant qu’à la suite de l’apparition de la pandémie de COVID-19 et au vu de la situation dans les régions de l’Union, le Comité s’est immédiatement employé à informer les colégislateurs de l’Union des besoins concrets des autorités nationales et locales sur le terrain pour lutter contre la pandémie et ses conséquences;

F.  considérant que le Comité a mis en place un plan d’action COVID-19 et une plateforme d’échange COVID-19 afin d’assister, d’informer, d’associer et de représenter les régions et les villes;

G.  considérant que, dans sa résolution du 2 juillet 2020, le Comité a adopté trois priorités politiques pour le mandat 2020-2025, assorties de trois campagnes de communication: «Rapprocher l’Europe de ses citoyens: la démocratie et l’avenir de l’UE»; «Faire face à des transformations sociétales fondamentales: renforcer la résilience des collectivités régionales et locales»; «Cohésion, notre valeur fondamentale: les politiques de l’UE «territorialisées», adaptées au terrain»

H.  considérant que le Comité a défini neuf initiatives phares pour rendre ses actions plus stratégiques et plus efficaces: 1) la facilité pour la reprise et la résilience (FRR), 2) la réponse apportée à la COVID-19, 3) le plan d’action pour la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux, 4) le pacte pour le climat du Comité, 5) l’avenir de la coopération transfrontalière, 6) le nouveau pacte sur la migration et l’intégration, 7) la conférence sur l’avenir de l’Europe, 8) la vision à long terme pour les zones rurales, et 9) le budget stratégique du Comité – assurer une allocation équitable de ressources pour le Comité;

I.  considérant qu’en raison de l’apparition de la pandémie de COVID-19, le Comité doit réviser et adapter son fonctionnement interne et ses méthodes de travail pour continuer à s’acquitter de sa mission;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé, dans le cas du Comité, aucune déficience notable lors de sa vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics;

2.  souligne que, sur la base de ses travaux d’audit, la Cour a conclu que les paiements relatifs aux dépenses administratives des institutions, y compris le Comité, pour l’exercice 2020 étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative; se félicite qu’aucun problème spécifique relatif à la régularité des transactions n’ait été soulevé par la Cour;

3.  est conscient que le chapitre 9, intitulé «Administration», du rapport de la Cour est consacré aux dépenses en matière de ressources humaines, de bâtiments, d’équipements, d’énergie et de technologies de l’information et de la communication, et que la Cour a considéré ces dépenses comme présentant un risque faible;

Gestion budgétaire et financière

4.  observe que le budget du Comité pour 2020 s’élevait à 101,5 millions d’euros (soit une augmentation de 2,8 % par rapport au budget 2019 de 98,75 millions d’euros); relève que le budget du Comité est essentiellement administratif, la partie principale étant consacrée aux dépenses liées aux ressources humaines, aux immeubles et au mobilier, aux équipements et à divers coûts de fonctionnement;

5.  constate qu’à la fin de l’année 2020, 94,1 millions d’euros (soit 92,7 %) de l’ensemble des crédits avaient été engagés et 83,6 millions d’euros (soit 82,4 %) avaient été payés; observe qu’à la fin de l’année 2020, 7,4 millions d’euros n’avaient pas été engagés et ont donc été reversés au budget de l’Union, un chiffre considérablement plus élevé qu’en 2019, où un montant de 0,4 million d’euros (à savoir moins de 0,5 %) n’avait pas été engagé; souligne que les crédits non engagés résultent principalement de la pandémie de COVID-19 et encourage le Comité à renforcer le suivi et la gestion des crédits disponibles;

6.  observe que, selon les estimations, plus de 11 millions d’euros ont été économisés en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, principalement sur le plan des indemnités de réunion et de voyage des membres (120 046 euros reportés à 2021), des services d’interprétation, des missions et, dans une moindre mesure, des frais de fonctionnement des bâtiments; constate que l’augmentation des dépenses directement due à la pandémie de COVID-19 est restée assez limitée et a principalement concerné les services médicaux (moins de 100 000 euros) et les salaires du personnel (plus de 400 000 euros);

7.  note que le Comité ne procède pas à un virement de ramassage spécifique à la fin de l’année, mais réalise des examens de l’exécution du budget à des intervalles réguliers au cours de l’année de l’exécution du budget; observe qu’en 2020, le Comité a présenté cinq virements de crédits à l’autorité budgétaire pour un montant de quelque 6,6 millions d’euros (soit 6,5 % de son budget), dont un montant de 4,9 millions d’euros seulement a été autorisé par l’autorité budgétaire et exécuté par le Comité, en grande partie depuis les domaines dans lesquels des économies substantielles ont été réalisées (indemnités de réunion et de voyage des membres, services d’interprétation et missions) vers les domaines qui avaient besoin d’un renforcement (notamment l’informatique, les bâtiments, la communication et l’expertise externe);

8.  constate une tendance négative en ce qui concerne le taux d’exécution global des paiements (82,4 % en 2020, 88,8 % en 2019 et 91,0 % en 2018); note qu’en 2020, cette baisse a principalement été due à l’annulation d’un grand nombre de réunions et de manifestations en raison des restrictions de voyage imposées en raison de la pandémie de COVID-19;

9.  constate qu’en raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions de voyage qui en ont découlé, les réunions prévues entre la mi-mars et la mi-mai 2020 ont été annulées et des réunions à distance et hybrides ont été organisées à partir de la mi-mai; prend acte de la décision du bureau du Comité d’instaurer, pour ses membres, une indemnité forfaitaire de 200 euros pour les réunions à distance (contre une indemnité forfaitaire de 323 euros pour les réunions classiques) pour couvrir les frais encourus lors de la préparation des réunions et de la participation à celles-ci, à condition que le membre ait effectivement été empêché d’assister physiquement à la réunion et que sa participation soit autorisée; observe que le 9 octobre 2020, le bureau a mis en place une indemnité de réunion à distance similaire pour les experts et les orateurs;

10.  note qu’en 2020, les membres ont commencé à pouvoir se faire rembourser jusqu’à 100 % de leurs frais de cours de langue (contre 66 % auparavant), dans la limite d’un montant maximal de 1 200 euros par an, afin d’encourager leur participation à des réunions à distance qui ne bénéficient pas toujours de services d’interprétation; constate que 27 500 euros ont été transférés à la ligne budgétaire correspondante pour 2020 afin de financer ce changement; encourage le Comité à assurer une corrélation raisonnable entre la formation linguistique et les besoins et fonctions du membre demandeur;

11.  note que, dans le domaine des marchés publics, dix-huit appels d’offres supérieurs à 15 000 euros ont été organisés, dont huit ont été attribués en 2020; constate que trois procédures ont été annulées en raison de la pandémie de COVID-19 et que la signature de contrat pour les sept procédures restantes a été prévue pour 2021; observe avec satisfaction que six procédures ont été organisées au nom du Comité par les services conjoints du Comité et du Conseil économique et social européen (ci-après le «CESE»);

Gestion interne, performances, contrôle interne

12.  salue la mise en route, en 2020, du programme de réforme du Comité nommé «Going for IMPact!», qui vise à moderniser son administration, optimiser l’utilisation de ses ressources, à renforcer son influence et à élargir sa portée; note que quatre pôles ont été dégagés pour atteindre ces objectifs et met en évidence le pôle relatif aux enseignements tirés de la pandémie de COVID-19; se félicite de l’analyse inclusive des priorités du Comité (y compris des suggestions du personnel), assortie à une simplification administrative; est conscient que neuf groupes de travail interservices dépourvus de hiérarchie ont dès lors été créés et qu’un organigramme a été présenté le 7 décembre 2020;

13.  se félicite de la coopération intensive entre le Comité et la Commission, étant donné que la contribution du Comité, qui recueille les points de vue des autorités régionales et locales, est importante pour un processus équilibré d’évaluation des politiques, en particulier au sujet de la plateforme «Prêts pour l’avenir», de la plateforme REFIT et du réseau de pôles régionaux (RegHub), ainsi que de la contribution du Comité au plan d’action destiné à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux et à l’organisation du sommet social de Porto en 2021; souligne que le Comité a mis en place un groupe de contact avec le Royaume-Uni afin de fournir un cadre pour la coopération politique;

14.  salue la détermination du Comité de renforcer sa participation à l’ensemble du cycle politique et législatif de l’Union, sur la base de sa coopération avec le Parlement et la Commission; estime qu’une plus grande participation du Comité à toutes les étapes du processus législatif de l’Union permettrait de placer davantage les collectivités régionales et locales au cœur de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques de l’Union, en particulier au lendemain de la pandémie de COVID-19;

15.  constate que le Comité a adopté huit résolutions et 48 avis en 2020 (contre cinq résolutions et 49 avis en 2019); prend acte du fait que, au vu des difficultés rencontrées au début de la pandémie pour adopter des avis par l’intermédiaire de saisines dans les délais interinstitutionnels serrés, le Comité a procédé à l’adoption d’avis d’initiative, fondés sur des documents de la Commission, afin de contribuer efficacement et en temps utile à la réaction de l’Union face à la pandémie;

16.  prend note des initiatives prises par le Comité pour diffuser ses avis ainsi que d’autres rapports et activités qui contribuent également à la réalisation de sa mission; souligne que l’analyse d’impact de la Commission tient régulièrement compte des avis du Comité; invite le Comité à communiquer tous ses avis aux membres des commissions compétentes du Parlement et à demander officiellement et systématiquement un temps de parole lors de la présentation des projets de rapports du Parlement, conformément à l’accord de coopération entre le Parlement et le Comité;

17.  est conscient que des évaluations de la conformité et de l’efficacité ont été réalisées en 2019 et en 2020 pour examiner dans quelle mesure le Comité a respecté les seize normes de contrôle interne et dans quelle mesure leur application a porté ses fruits; souligne que le groupe de travail sur la «Simplification de l’environnement administratif» a mis en place une série de mesures de simplification administrative, dont beaucoup sont en cours de mise en œuvre; constate avec satisfaction qu’un exercice de vérification ex post a été mené en 2020 et qu’aucun problème majeur n’a été décelé, hormis la nécessité de mettre à jour les procédures écrites, en raison des nouvelles méthodes de travail dématérialisées; observe que le service central de vérification du Comité a traité plus de 13 000 dossiers et que 318 transactions ont été corrigées et rejetées (contre 381 en 2019);

18.  est conscient du fait que le Comité, pour se conformer au règlement financier, a confié la réalisation d’une analyse coût-efficacité à un expert externe; se félicite du fait que, pour limiter tout risque d’utilisation inappropriée du budget, le Comité ait créé un environnement de contrôle interne surveillé de manière centrale, associé à un modèle financier partiellement décentralisé, de manière à ce que toutes les transactions financières soient soumises à un contrôle par un vérificateur indépendant; note que le Comité a lancé un plan d’action pluriannuel pour la révision et la simplification progressives de l’actuel environnement de contrôle interne; demande au Comité de présenter un rapport sur l’avancée de la mise en œuvre de ce plan, dont l’application a débuté en 2021 et se poursuivra en 2022;

Ressources humaines, égalité et bien-être du personnel

19.  observe que l’organigramme prévoit 491 postes, un nombre que le Comité estime insuffisant; note que le Comité fait appel à des agents contractuels pour les remplacements à moyen et à court terme et pour des projets spécifiques, ce qui entraîne un risque de perte considérable de connaissances et d’expertise pour le Comité lorsque ces contrats arrivent à échéance; apporte son soutien au Comité tandis qu’il continue à négocier l’élargissement de son tableau des effectifs; constate que le taux d’occupation du tableau des effectifs du Comité s’élève à 96,3 % et que l’objectif d’au moins 96 % est dès lors atteint; note qu’à la fin de l’année 2020, le personnel du Comité comptait au total 601 personnes (effectifs statutaires et non statutaires réunis), contre 610 personnes à la fin de l’année 2019; encourage dans ce contexte le Comité à renforcer sa coopération administrative avec le Comité économique et social européen (CESE), grâce à l’accord de services conjoints, afin de mettre en commun le personnel pour continuer à développer davantage de synergies;

20.  observe que la grande majorité du personnel du Comité a accès à des modalités de travail flexibles, mais que seul un nombre limité de personnes a recours au travail à temps partiel et au congé parental, les femmes représentant respectivement 77,5 % et 78,72 %; est conscient que le Comité organise des séances de sensibilisation du personnel aux modalités de travail flexibles et lui recommande de communiquer davantage à propos de la durabilité et des avantages de ces modalités et de s’assurer que le recours aux modalités de travail flexibles ne pénalise d’aucune manière l’évolution de la carrière des membres du personnel concernés; se félicite de l’enquête menée auprès du personnel sur le télétravail et la flexibilité du travail, à partir de laquelle les responsables et les autres membres du personnel peuvent tirer des enseignements et élaborer les futurs régimes de travail flexibles;

21.  note que le télétravail était déjà largement utilisé avant la pandémie de COVID-19, mais que l’équipement informatique, l’expérience et la culture du télétravail nécessaires n’étaient pas encore répandus dans l’ensemble du Comité; observe que les services informatiques du Comité ont déployé des efforts significatifs pour permettre à l’ensemble de l’organisation de fonctionner entièrement à distance; fait remarquer que le personnel a rapidement été formé à l’utilisation des différentes plateformes en ligne;

22.  observe avec satisfaction le taux d’absorption du concours interne général achevé en 2019 («réservoir de talents»), avec une proportion de nominations des lauréats de 100 % pour le groupe de fonctions AST/SC et AST, et de 81 % pour le groupe AD; se félicite de la stratégie renforcée de gestion des talents prévue pour 2022, qui vise à mettre en œuvre un programme de mobilité interne plus dynamique;

23.  se dit préoccupé par les douze cas potentiels d’épuisement professionnel déclarés en 2020, mais prend acte du suivi personnalisé des absences par le Comité en vue de faciliter la réintégration après une absence de longue durée; souligne l’importance du médecin et du travailleur social du Comité pour apporter un soutien et assurer un contact avec les personnes en difficulté; encourage le Comité à continuer de mettre l’accent sur la prévention primaire, outre les visites médicales annuelles, afin de limiter les risques psychosociaux et l’épuisement professionnel;

24.  souligne que le personnel du Comité comptait 55,8 % de femmes en 2020, contre 56 % en 2019; déplore la répartition déséquilibrée parmi les cadres intermédiaires (32,4 % de femmes) et les cadres dirigeants (25 % de femmes); souligne qu’il s’agit d’une question récurrente et demande une nouvelle fois au Comité de poursuive ses efforts en vue de parvenir à un équilibre entre les sexes à tous les niveaux hiérarchiques; note que le pourcentage de femmes occupant des fonctions de direction (37,5 % en mars 2021) se rapproche de l’objectif de 40 % fixé dans le plan d’action pour l’égalité des chances; salue en particulier des incitations spécifiques visant à encourager les candidatures féminines à des postes d’encadrement, telles que la reconnaissance officielle de responsabilités d’encadrement en dessous du niveau de chef d’unité, le programme de mentorat lancé en 2019 et les formations préalables à l’exercice d’une fonction d’encadrement; encourage le Comité à consentir tous les efforts nécessaires pour concrétiser sa stratégie quinquennale sur l’égalité des chances et à se montrer plus ambitieux dans les plans d’action annuels visant à sa mise en œuvre; salue et encourage, en particulier, les actions qui contribuent à une représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les comités de sélection et à des formules de travail plus souples;

25.  note que le personnel du Comité compte des citoyens de tous les États membres, sauf un; se félicite des initiatives prises par le Comité pour accroître la visibilité de ses postes vacants, notamment l’appel à des ambassadeurs du personnel et la création d’une image positive de l’employeur; invite le Comité à continuer à prendre des mesures pour parvenir à un équilibre géographique adéquat au sein de son personnel, en particulier au niveau des cadres;

26.  souligne avec satisfaction qu’après la désignation d’un responsable de la diversité et de l’inclusion en 2019, un groupe de travail interservices a été créé en 2020 pour intégrer l’égalité des chances à toutes les politiques en matière de ressources humaines et préparer la stratégie quinquennale (2022-2027); se félicite de l’initiative de création de points de contact pour les questions spécifiques liées au genre, à la communauté LGBTIQ et au handicap, afin d’encourager les initiatives ascendantes et de contribuer à faire du Comité un lieu de travail davantage ouvert à tous;

27.  est conscient du cas de harcèlement signalé au CESE par un informateur et transmis à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) en août 2020, qui concerne un membre du personnel du Comité travaillant au sein des services conjoints et comprend également des allégations de mauvaise gestion et d’irrégularités financières; invite le Comité et le CESE à présenter au Parlement un rapport conjoint sur les résultats de l’enquête de l’OLAF ainsi que sur toute autre vérification interne ou mesure en attente d’enquête;

28.  se félicite des discussions intensives entre le Comité et les représentants du personnel, les services internes concernés et d’autres membres du personnel associés à la décision sur la protection de la dignité du personnel, la gestion des conflits et la lutte contre le harcèlement psychologique et sexuel au sein du Comité et au guide qui l’accompagne, adoptés en 2021; salue l’organisation d’actions de sensibilisation du personnel et la stratégie de tolérance zéro du Comité à l’égard du harcèlement, ainsi que la formation en ligne qui y est consacrée; suggère que le Comité ait recours à d’autres activités de communication sur les thèmes pertinents en matière d’égalité des chances, de diversité et d’inclusion, afin de prévenir et de gérer les conflits sur le lieu de travail; se félicite de la création d’un comité consultatif sur le harcèlement;

29.  observe que, pour protéger les données personnelles, aucune donnée sur les membres du personnel handicapés n’est recueillie, mais souligne qu’une véritable évaluation de la situation et l’élaboration de politiques adéquates dans ce domaine s’en trouvent entravées; note néanmoins que la politique d’égalité des chances du Comité comprend un certain nombre d’étapes pratiques et de mesures concrètes destinées à garantir un environnement de travail ouvert à tous; se félicite du fait que la stratégie immobilière conjointe du Comité et du CESE intègre pleinement les aspects liés au handicap;

30.  note que le Comité a accueilli 47 stagiaires en 2020, tous dotés d’une bourse mensuelle et d’un montant forfaitaire supplémentaire de 100 euros afin de couvrir les frais liés au télétravail; regrette que des visites d’étude non rémunérées aient été proposées à huit stagiaires, outre trois visites d’étude de courte durée, qui ont débuté en 2019 et se sont poursuivies en 2020; invite à nouveau le Comité à veiller à ce que tous ses stagiaires bénéficient d’une rémunération décente;

Cadre éthique et transparence

31.  se félicite des conclusions de la première phase du processus de médiation entre le Comité et M. McCoy, ancien contrôleur financier et auditeur interne, avec la signature, en décembre 2019, d’un accord politique sur les principes qui régissent la résolution de l’affaire d’alerte professionnelle de bonne foi de M. McCoy; rappelle que, sur la base de la résolution sur la décharge de 2017, une députée a été désignée comme médiatrice et que toutes les parties ont entamé un processus de médiation pour mettre un terme au litige qui oppose le Comité à M. McCoy dans l’optique de trouver un règlement amiable; constate que le Comité a poursuivi les réunions de médiation prévues avec M. McCoy; est conscient que la deuxième phase de la médiation s’est achevée le 9 juillet 2021 avec la contribution du médiateur du Parlement, de la commission du contrôle budgétaire du Parlement, de M. McCoy et du président et du secrétaire général du Comité et la signature d’un règlement financier définitif; est conscient, enfin, que le Comité, après approbation du virement par les autorités budgétaires, a procédé avec succès au paiement convenu à l’intention de M. McCoy en novembre 2021; prend acte du travail réalisé ces vingt dernières années par les rapporteurs et rapporteurs fictifs successifs pour la décharge du Comité, qui, avec le processus de médiation et l’assistance du service juridique du Parlement, ont contribué à la résolution de cette question longtemps bloquée; regrette vivement le préjudice considérable causé à M. McCoy et déclare que cette affaire n’aurait pas dû rester en suspens pendant plus de dix-huit ans; exprime sa sincère satisfaction quant à la conclusion de cette affaire et soutient les actions du Comité visant à garantir qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire;

32.  souligne que l’accord du 16 avril 2014 entre le Parlement européen et la Commission européenne sur le registre de transparence pour les organisations et les personnes agissant en qualité d’indépendants qui participent à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de l’Union européenne(6) et l’accord interinstitutionnel du 20 mai 2021 entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne sur un registre de transparence obligatoire(7), bien qu’ils permettent la participation volontaire des institutions, des organes et des organismes de l’Union, ne portent pas sur les activités des collectivités régionales et locales et des associations qui les représentent; s’oppose toutefois à l’avis du Comité selon lequel l’utilisation du registre de transparence mis en place par ces accords a une pertinence limitée et s’interroge sur la validité du guide pratique sur l’interaction du personnel avec les entités externes (qui date de 2018); rappelle l’importance d’un niveau élevé de transparence en ce qui concerne les réunions de avec des groupes de pression susceptibles d’influencer le Comité dans son rôle consultatif auprès des institutions de l’Union et encourage une nouvelle fois le Comité à entreprendre des actions afin d’accroître la transparence de ses interactions avec les représentants d’intérêts;

33.  déplore le fait que seuls 66 membres du personnel aient pris part à l’une ou plusieurs des treize séances de formation sur les questions éthiques organisées en 2020; encourage le Comité à trouver des moyens d’accroître la participation du personnel aux activités de ce type; prend acte avec satisfaction de l’enquête sur la sensibilisation du personnel aux questions éthiques lancée à la fin de l’année 2019 et de son suivi dans le cadre de l’audit interne à ce sujet; demande au Comité de continuer à mettre en œuvre les recommandations formulées en septembre 2020 et de présenter, en temps voulu, un rapport sur les résultats de cette mise en œuvre;

34.  salue l’entrée en vigueur, le 26 janvier 2020, du code de conduite du Comité, ainsi que le fait que le secrétaire général n’ait constaté aucune enfreinte à celui-ci; regrette toutefois qu’en janvier 2021, 146 membres et suppléants n’avaient toujours pas présenté leur déclaration financière, bien qu’ils y soient tenus par le code de conduite; encourage le Comité à obtenir les déclarations financières manquantes, grâce à l’exploitation des possibilités offertes par le code de conduite;

35.  note avec satisfaction que l’intranet du Comité dispose de pages consacrées au cadre éthique applicable aux membres du personnel; se félicite de sa publication sur le site web du Comité également, outre le code de conduite du Comité et la liste des déclarations financières manquantes; recommande au Comité d’accroître la visibilité de ces documents pour le public;

Transformation numérique, cybersécurité, protection des données

36.  salue le fait que de nombreux processus de travail aient été numérisés à la suite de la pandémie de COVID-19 et que toutes les réunions se tiennent à distance ou sous une forme hybride depuis mars 2020, tandis que l’ensemble des membres ont été équipés des outils informatiques nécessaires pour travailler à domicile; félicite le Comité pour l’amélioration notable du portail des membres, de Phoenix et de l’outil de gestion des documents Adonis; souligne les progrès continus réalisés en matière de facturation électronique, de passation de marchés publics en ligne et de dématérialisation des flux financiers, la création d’un groupe de travail sur les signatures électroniques, le déploiement de nouvelles versions des moteurs de recherche pour mieux appuyer les réunions en ligne pour les membres pendant l’élaboration de mesures spécifiques, la mise en place d’un système de vote électronique pour les membres du Comité, l’adaptation significative des applications existantes afin de mieux soutenir les membres et le personnel du Comité, et la progression de la mise en œuvre des outils de traduction assistée par ordinateur;

37.  constate que la pandémie de COVID-19 a poussé le Comité à accélérer considérablement la mise en œuvre d’un certain nombre de projets en matière d’informatique et de vidéoconférence en 2020, avec un investissement supplémentaire ultérieur de quelque 2,7 millions d’euros; note que le Comité a dépensé 6 392 372 euros en projets et en équipements informatiques en 2020 (contre 4 033 320 euros en 2019); observe qu’outre la stratégie numérique 2019 du Comité, d’autres projets ont été mis en place dans le but de numériser l’administration du Comité et de garantir son efficacité; fait écho à la déclaration du Comité selon laquelle ses services informatiques sont structurellement sous-financés depuis des années et les virements budgétaires ne peuvent remplacer le financement structurellement suffisant nécessaire pour tous les services informatiques; prend acte, en particulier, des préoccupations du Comité relatives aux coûts et aux frais généraux, pour les petites organisations, des futures règles de sécurité communes contraignantes pour les institutions, organes et organismes de l’Union, comme indiqué dans sa résolution du 10 juin 2021 sur la stratégie de cybersécurité de l’Union pour la décennie numérique(8);

38.  se félicite de la création d’un poste de délégué adjoint à la protection des données afin de garantir la continuité des activités et de renforcer les capacités du Comité dans ce domaine spécifique; encourage le Comité à entreprendre des actions de sensibilisation et à organiser des formations pour les membres du personnel qui traitent des données à caractère personnel; relève que, à la demande du CEPD, le Comité a recensé les transferts de données personnelles vers des pays tiers et a conclu qu’aucune activité n’était touchée; fait observer que le Comité a signé le formulaire d’inscription lié à un contrat-cadre interinstitutionnel avec Microsoft et qu’il ne dispose plus d’un accord de licence individuel distinct avec Microsoft; apprécie la politique active du Comité en matière de technologie open source; encourage le Comité à donner la priorité à la technologie open source afin de garder le contrôle de ses propres systèmes techniques, d’éviter d’être dépendant, notamment à l'égard de ses fournisseurs, d’offrir des garanties plus strictes en matière de protection de la vie privée et des données des utilisateurs, ainsi que d’accroître la sécurité et la transparence pour le public;

Bâtiments et sécurité

39.  est conscient que le Comité et le CESE mettent en œuvre leur stratégie immobilière à long terme axée sur la concentration géographique et la réorganisation de l’attribution des bureaux; note que le groupe de travail responsable a jugé indispensable de disposer d’un bâtiment supplémentaire d’une capacité d’environ 200 personnes afin de pouvoir créer de bonnes conditions de travail; observe que cette analyse a conduit le Comité et le CESE à négocier la location du bâtiment B100 auprès du Service européen pour l’action extérieure et que le projet d’accord administratif a été approuvé par les bureaux du Comité et du CESE au cours du dernier trimestre de l’année 2020; est conscient que la pandémie de COVID-19 a provoqué des retards dans le processus;

40.  souligne qu’à la suite de l’échange des bâtiments B68/TRE74 du Comité et du CESE contre le bâtiment VMA de la Commission, des économies seront réalisées à partir de 2023 du fait du coût inférieur de la location de l’ensemble du bâtiment VMA par rapport à la location des bâtiments B68/TRE74, et que ces économies seront suffisantes pour couvrir le loyer du bâtiment B100;

41.  se félicite des améliorations apportées dans les domaines clés de la stratégie immobilière, à savoir la rénovation des bâtiments existants en vue de créer des espaces de travail plus sains et conformes aux normes ergonomiques, d’accroître le niveau de sécurité, de réduire la consommation d’électricité et de respecter les obligations environnementales;

42.  note que les travaux préparatoires en vue de la mise en œuvre du nouveau système de gestion eVisitors ont débuté en 2020 et que le système eVisitors était pleinement fonctionnel en novembre 2021, permettant une gestion efficace des invitations et l’enregistrement en ligne des visiteurs externes; rappelle au Comité que les données personnelles des visiteurs ne doivent être conservées que le temps nécessaire au traitement de la visite;

43.  note, à la suite de la reprise du bâtiment B100 en septembre 2021, que des tests et des travaux d’élimination de l’amiante sont en cours; invite le Comité et le CESE à procéder à un contrôle régulier de l’état de ce bâtiment et à tenir le personnel informé à tout moment; rappelle sa résolution du 20 octobre 2021 contenant des recommandations à la Commission sur la protection des travailleurs contre l’amiante(9);

Environnement et durabilité

44.  se félicite de l’intégration des normes en matière de durabilité, d’environnement et d’accessibilité, y compris celles du système de management environnemental et d’audit (EMAS) de l’Union, dans la stratégie immobilière du Comité et du CESE; constate que depuis la mise en place de leur système de gestion environnementale, le Comité et le CESE ont entrepris diverses actions dans le but d’améliorer la performance énergétique de leurs bâtiments et de réduire leur empreinte carbone; est conscient qu’une étude sur la neutralité carbone du Comité et du CESE d’ici à 2030 est en cours; salue la participation du Comité au système de compensation des émissions de gaz à effet de serre du Parlement;

45.  salue l’adoption, par le Comité, de la politique de dématérialisation en février 2020 et observe que, depuis lors, la plupart des flux de travaux ont été complètement dématérialisés; se félicite du fait que la quantité de papier utilisée par personne et par jour en 2020 ait diminué de 52 % par rapport à 2019 et de 81 % par rapport à 2015;

46.  souligne que le Comité a mis en place une politique de mobilité durable, dont le suivi est assuré par des enquêtes réalisées auprès du personnel tous les trois ans; observe avec satisfaction que la politique de mobilité prévoit un remboursement de 50 % des abonnements aux transports publics, des vélos de service pour les déplacements professionnels locaux, 237 supports à vélos, des places de stationnement pour les voitures hybrides ou électriques et l’organisation d’événements de sensibilisation chaque année;

47.  se félicite de l’accord-cadre interinstitutionnel conférant au Comité l’accès au service d’assistance pour les marchés publics écologiques, qui est axé sur le développement durable, les questions environnementales et les aspects sociaux des marchés publics; note que le Comité applique sa politique environnementale dans chaque processus d’achat pertinent, ce qui fait également l’objet d’une vérification dans le cadre de l’EMAS; se félicite que l’électricité consommée par le Comité soit exclusivement fournie par de l’énergie verte provenant de sources durables;

48.  met en évidence la campagne «Pacte vert – Investir l’échelon local», qui vise à encourager les membres du Comité et les grandes circonscriptions des collectivités locales et régionales à adopter des actions positives pour promouvoir le développement durable et la transition écologique (végétalisation urbaine, efficacité énergétique des bâtiments, mobilité durable, etc.), grâce à la coopération accrue avec la direction de la communication du Parlement et à la participation active des députés au Parlement européen;

Communication et multilinguisme

49.  rappelle qu’il importe que le Comité fasse en sorte d’être plus visible dans les médias, sur l’internet et sur les réseaux sociaux afin de faire connaître son action; se félicite de l’évaluation externe complète de la stratégie de communication du Comité pour la période 2015-2020; est conscient que la pandémie de COVID-19 a imposé une accélération numérique de la communication publique; souligne l’importance d’élargir au maximum la portée du Comité grâce à la création de synergies entre les institutions de l’Union et les plus d’un million d’élus régionaux et locaux représentés par le Comité; encourage le Comité à tirer parti des possibilités offertes par sa présence sur les médias sociaux et, parallèlement, à explorer l’utilisation éventuelle d’autres plateformes open source;

50.  se félicite que le Comité participe à la conférence sur l’avenir de l’Europe et permette ainsi à cet exercice démocratique d’atteindre les acteurs régionaux et locaux; encourage en outre le Comité à aider ses membres à participer aux dialogues locaux avec les citoyens sur les questions européennes;

51.  souligne les campagnes et les activités menées en 2020 à destination des groupes d’intérêt, notamment les protocoles d’accord et les plans d’action avec les associations européennes et nationales représentant les intérêts locaux et régionaux qui comportent des clauses en matière de coopération et de communication; est conscient que la pandémie de COVID-19 a forcé le Comité à interrompre temporairement ses dialogues avec les citoyens; recommande de transférer les dialogues citoyens vers un format en ligne afin d’assurer la continuité de cette activité importante qui permet de rapprocher les institutions de l’Union des citoyens européens;

52.  se félicite, dans le domaine de la communication, des deux événements phares organisés en 2020; fait remarquer que le Comité coordonne la conférence européenne sur la communication publique (EuroPCom) depuis 2011 et qu’en 2020, cet événement s’est tenu virtuellement, en juin et en décembre, et a réuni environ 2 500 experts en communication; met en évidence la Semaine européenne des régions et des villes, un événement reconnu qui réunit plus de 10 000 participants et 800 partenaires, et le nouveau «baromètre régional et local annuel», présenté en octobre 2020 et souligne que les deux initiatives contribuent à la conférence sur l’avenir de l’Europe, de même que le projet «From local to European» («Du niveau local au niveau européen»), spécifiquement créé à cet effet et lancé à la fin de l’année 2020, qui associe 50 régions et villes au sein de panels locaux, transfrontières et transnationaux de citoyens;

53.  demande au Comité de poursuivre ses efforts pour améliorer la visibilité des études qu’il produit; souligne que, outre la publication en ligne, il est nécessaire d’assurer une promotion proactive des études auprès de toutes les parties prenantes; encourage le Comité à s’adresser au Parlement pour renforcer la coopération entre eux, par exemple en organisant des réunions et des manifestations conjointes;

54.  invite le Comité à apporter son soutien aux collectivités locales et régionales, y compris celles qui ne sont pas officiellement représentées au sein du Comité, pour les questions liées aux possibilités offertes par l’Union et à la mise en réseau;

Coopération interinstitutionnelle

55.  se félicite de la coopération bilatérale fructueuse et sans cesse croissante entre le Parlement et le Comité; encourage le Parlement et le Comité à continuer d’organiser des réunions régulières entre leurs présidents et vice-présidents et à renforcer la coopération structurée entre les rapporteurs respectifs et les groupes politiques et instances préparatoires dans lesquels leurs membres se réunissent; salue le fait que le bureau du Comité ait pris la décision, en novembre 2020, de mettre en place un «réseau européen de conseillers régionaux et locaux de l’UE», qui s’inscrit dans le cadre de l’action pilote du Parlement nommée «Construire l’Europe avec des entités locales» prend acte, en outre, de la collaboration continue sur des thèmes politiques clés avec la Commission, par l’intermédiaire d’accords de coopération, et avec le trio de présidences du Conseil, au moyen de plans d’action conjoints; estime que la coopération politique du Comité avec le Parlement, le Conseil et la Commission devrait être plus systématique, étant donné l’importance du Comité en tant que représentant des citoyens des régions et des villes de l’Union;

56.  souligne que les nouveaux accords globaux de niveau de service conclus en 2020 avec la DG Budget, la DG DIGIT et l’office de gestion et de liquidation des droits individuels de la Commission ont permis de réduire considérablement le nombre d’accords, ont ouvert la voie à des améliorations dans la rapidité du partage des informations et ont élargi la possibilité de garantir l’utilisation de nouvelles applications informatiques interinstitutionnelles de l’Union;

57.  met en évidence l’adoption du nouvel accord de coopération administrative entre le Comité et le CESE, entré en vigueur le 1er novembre 2021, qui renforce la gouvernance de la coopération et des mécanismes de contrôle afin de garantir une gestion efficace des services conjoints; constate avec satisfaction que le Comité considère que le nouvel accord est plus moderne et plus simple que l’ancien et qu’il contribuera à la création de synergies entre le Comité et le CESE;

58.  réitère la position exprimée dans les précédentes recommandations de décharge sur la nécessité de mettre pleinement en œuvre l’accord de coopération signé entre le Parlement, le Comité et le CESE, en vertu duquel un total de 60 traducteurs, dont 24 du Comité, ont été transférés au Parlement en échange de l’accès aux services du Service européen de recherche parlementaire; souligne, à cet égard, le manque de personnel du Comité dans les domaines politiques, qui pèse sur l’accomplissement de son mandat;

Pandémie de COVID-19

59.  est conscient que la pandémie de COVID-19 a considérablement influencé l’activité du Comité, notamment au vu du fait que ses membres se rendent généralement dans ses locaux jusqu’à six fois par an pour débattre de ses avis et résolutions; prend acte des efforts collectifs qui ont garanti un soutien continu aux activités politiques du Comité;

60.  observe que le plan de continuité des activités (PCA), en place depuis 2009, a permis une première réaction, mais s’est révélé insuffisamment adapté; se félicite de la révision approfondie du PCA lancée à la fin de l’année 2020 pour tenir compte des enseignements tirés de la gestion de la pandémie de COVID-19; est conscient que la pandémie a mis en lumière les conséquences du manque accumulé d’investissements structurels dans certains domaines d’activité du Comité, notamment dans l’informatique; estime que ces enseignements tirés de la crise de la COVID-19, en particulier, devraient continuer à faire partie intégrante de la méthode de travail du Comité à l’avenir;

61.  salue la stratégie qui a consisté à accorder la priorité à la santé et à la sécurité des membres et du personnel, tandis que l’organisation s’adaptait à une situation en constante évolution; souligne que les initiatives de communication dans le domaine des ressources humaines ont joué un rôle de vecteur de stabilité et de sécurité pour le personnel pendant la pandémie de COVID-19; observe que les membres du personnel ont été invités à ne pas enregistrer leurs heures spécifiques de télétravail afin de disposer de la flexibilité nécessaire pour combiner travail et responsabilités personnelles; note, en outre, que les membres du personnel confrontés à des difficultés sociales ou médicales ont été autorisés à télétravailler depuis l’étranger dans des circonstances spécifiques et qu’une autorisation générale a également été appliquée temporairement, 110 membres du personnel ayant ainsi exceptionnellement télétravaillé depuis l’étranger en 2020; se félicite du dialogue entamé avec les représentants du personnel, notamment dans le cadre d’une enquête sur le télétravail;

62.  soutient l’approche du Comité, qui privilégie les résultats plutôt que le décompte des heures de travail, utilise une gestion basée sur la confiance et garantit le droit à la déconnexion, notamment grâce à l’application de la nouvelle politique interne en matière de courrier électronique; se félicite des mesures supplémentaires telles que la création d’un groupe de membres du personnel s’étant portés volontaires pour venir en aide à leurs collègues durant la période de confinement;

63.  prend acte des mesures mises en place pour diffuser des informations sur les questions psychosociales et au sujet du régime commun d’assurance maladie des institutions, des organes et des organismes de l’Union; prend également note du nombre de rendez-vous avec le service social en 2020, à savoir 246, principalement pour des raisons de stress, de conflits et de problèmes personnels ou familiaux, ainsi que des résultats positifs de l’accompagnement portant sur les mécanismes d’adaptation;

64.  souligne que les activités essentielles ont été maintenues tout au long de la pandémie de COVID-19, ce qui a permis au Comité de représenter les élus régionaux et locaux dans le processus décisionnel de l’Union et, ainsi, de soutenir les institutions de l’Union dans la gestion de la crise actuelle;

65.  encourage le Comité à intégrer les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 dans sa stratégie de gestion interne en matière de continuité des activités et de gestion de crise, de réactivité informatique, de résilience de l’organisation, d’obligation de diligence à l’égard de son personnel, d’efficacité de la communication et de flexibilité des processus de travail, notamment afin de mettre au point un modèle de gestion axé sur les résultats, qui permet un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1-206.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207-211.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(6) JO L 277 du 19.9.2014, p. 11.
(7) JO L 207 du 11.6.2021, p. 1.
(8) JO C 67 du 8.2.2022, p. 81.
(9) Texte adopté de cette date, P9_TA(2021)0427.


Décharge 2020: Budget général de l’UE – Médiateur européen
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VIII – Médiateur européen (2021/2113(DEC))
P9_TA(2022)0151A9-0068/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 — C9‑0265/2021)(2),

–  vu le rapport annuel du Médiateur européen à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0068/2022),

1.  donne décharge à la Médiatrice européenne sur l’exécution du budget du Médiateur européen pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la Médiatrice européenne, au Conseil européen, au Conseil, à la Commission, à la Cour de justice de l’Union européenne, à la Cour des comptes, au Contrôleur européen de la protection des données et au Service européen pour l’action extérieure, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VIII – Médiateur européen (2021/2113(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section VIII — Médiateur européen,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0068/2022),

A.  considérant que, dans le contexte de la procédure de décharge, l’autorité de décharge tient à souligner l’importance particulière de renforcer encore la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé, dans le cas du Médiateur européen (ci-après le «Médiateur» ou la «Médiatrice»), aucune déficience notable lors de sa vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics;

2.  souligne que la Cour a estimé, sur la base de ses travaux d’audit, que les paiements relatifs à l’exercice 2020 pour les dépenses administratives des institutions, y compris celles du Médiateur, sont, dans l’ensemble, exempts d’erreur significative;

3.  salue le fait qu’aucun problème spécifique concernant la régularité des opérations n’a été détecté par la Cour et qu’aucun problème significatif n’a été détecté à la suite de l’examen du système de contrôle et de surveillance du Médiateur;

4.  est conscient que le chapitre 9 «Administration» du rapport annuel de la Cour est consacré aux dépenses en matière de ressources humaines, de bâtiments, d’équipements, d’énergie, de communication et de technologies de l’information, et que, selon la Cour, ces dépenses présentent peu de risques;

Gestion budgétaire et financière

5.  relève que le budget du Médiateur est essentiellement administratif, un montant important étant consacré aux dépenses liées aux ressources humaines, aux bâtiments et au mobilier, aux équipements et à divers frais de fonctionnement; observe qu’en 2020, il s’élevait à 12 348 23 EUR (contre 11 496 261 EUR en 2019 et 10 837 545 EUR en 2018);

6.  constate que le taux d’exécution en matière d’engagements (y compris les crédits reportés de 2020 à 2021) s’élève à 94,91 % (contre 92,33 % en 2019) et que 93,16 % du total des crédits a été payé en 2020 (contre 89,5 % en 2019 et 91,3 % en 2018); salue l’accroissement de l’exécution budgétaire annuelle du Médiateur malgré les difficultés rencontrées en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19;

7.  constate que le Médiateur a réaffecté environ 44 500 EUR (soit 0,4 % de son budget) au moyen d’un virement interne de crédits n’impliquant pas l’autorité budgétaire et 1,37 million d’EUR (soit 11,1 % de son budget) au moyen de deux virements externes de crédits impliquant l’autorité budgétaire; note en outre que ces réaffectations ont été rendues possibles grâce aux économies réalisées en raison d’une diminution des dépenses à la suite de la pandémie de COVID-19 et des réformes apportées à la structure opérationnelle du Médiateur;

8.  constate que des paiements d’un montant total de 11 503 768,06 EUR ont été effectués, soit 93,16 % du budget 2020 (contre 89,51 % en 2019); note avec satisfaction qu’en 2020, sur un total de 537 paiements effectués, 99,4 % ont été exécutés dans les délais, avec un délai de paiement moyen de 11,9 jours, soit nettement moins que le maximum de 30 jours autorisé;

9.  prend note de la réduction des crédits reportés de 2020 à 2021 qui s’élevaient à 215 895,65 EUR, soit 1,7 % du budget 2020, par rapport à ceux reportés de 2019 à 2020 (qui s’élevaient à 323 410 EUR, soit 2,8 % du budget 2019); observe en outre que 74,31 % des crédits reportés de 2019 à 2020 ont été utilisés (contre 90,36 % en 2018);

10.  reconnaît que, durant l’année 2020, la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur le budget du Médiateur, avec une réduction des dépenses prévues en matière de conférences (-109 % par rapport à 2019), de missions (89 % de dépenses en moins par rapport à 2019) et de formation du personnel (59 % de dépenses en moins par rapport à 2019); est conscient que la diminution des dépenses a permis de dégager des ressources qui ont été réaffectées en vue de financer une partie des coûts liés au déménagement du bureau de Bruxelles (qui sera finalisé en 2021); salue la démonstration d’une utilisation efficace et optimale des ressources du Médiateur;

11.  note que le Médiateur a organisé trois appels d’offres en 2020, deux marchés de très faible valeur (jusqu’à 15 000 EUR) et un marché de faible valeur (jusqu’à 60 000 EUR), qui n’a attiré qu’un seul candidat en raison de la nature spécifique de la formation proposée par le soumissionnaire;

Gestion interne, performances, contrôle interne

12.  salue l’adoption, en décembre 2020, de la stratégie «Vers 2024», qui décrit l’approche que le Médiateur adoptera au cours du mandat 2020-2024 pour contribuer à créer, dans la mesure du possible, une administration de l’Union plus responsable, transparente, éthique et efficiente, afin de relever des défis tels que le scepticisme de l’Union, les enjeux politiques et le plan de relance lié à la COVID-19; considère que cette approche est essentielle pour garantir une efficacité continue et accroître la confiance du public dans l’institution;

13.  observe qu’en 2020, en vue de soutenir la stratégie «Vers 2024», le Médiateur a revu sa structure organisationnelle, un processus qui s’est achevé en juin 2021 avec le recrutement du directeur de l’administration; invite le Médiateur à suivre les résultats des changements apportés à sa structure organisationnelle à long terme et à faire rapport sur ceux-ci; note avec satisfaction les résultats positifs de la nouvelle structure organisationnelle, qui repose dans une large mesure sur un système fondé sur la confiance dans le personnel et comprend des éléments tels que le fait d’améliorer l’impact et l’efficacité du processus d’enquête par l’élimination d’une hiérarchie excessive, de faciliter la communication, la coordination et le travail de collaboration entre les équipes en interne; d’aider le personnel à acquérir une certaine expérience en matière de gestion en occupant des postes de chefs d’équipe; et de garantir une main-d’œuvre polyvalente et flexible; estime que la mise en place d’équipes de contrôle par les pairs favorisera la cohérence et l’uniformité de l’approche et permettra d’améliorer la qualité des dossiers;

14.  est conscient que ce nouveau contexte vise à répartir plus efficacement la charge de travail en affectant au traitement des plaintes échappant au champ de compétence du Médiateur des assistants, qui, par exemple, conseillent aux plaignants de contacter l’autorité la plus à même de les traiter; se félicite que cette décision politique ait permis aux assistants de traiter 22 % de toutes les plaintes reçues échappant au champ de compétence du Médiateur, ce qui a permis aux gestionnaires de dossiers de se concentrer sur les enquêtes; demande au Médiateur de fournir à l’autorité de décharge une liste de ces plaintes;

15.  observe que le Médiateur a également développé une nouvelle série d’indicateurs clés de performance (ICP), organisés autour de six thèmes inclus dans le plan de gestion annuel 2020, sur lesquels le Médiateur se concentrera en 2021, afin d’aider à évaluer la mise en œuvre des objectifs de la stratégie «Vers 2024»; relève que les ICP ont pour la première fois été inclus dans le plan de gestion annuel pour 2021 et que les résultats seront inclus dans le rapport annuel d’activité 2021; salue l’obtention de résultats pertinents en matière de performances, même pendant la pandémie, notamment en ce qui concerne les ICP, qui ont dépassé les objectifs internes;

16.  reconnaît que la pandémie de COVID-19 a influé sur le nombre de plaintes soumises au Médiateur, mais pas dans une large mesure, puisque l’on n’observe qu’une légère diminution à la fois du nombre global de plaintes soumises (2 107 en 2020 contre 2 171 en 2019 et 2 180 en 2018) et du nombre global de plaintes traitées (2 148 en 2020 contre 2 201 en 2019);

17.  félicite le Médiateur d’avoir réussi à accroître le niveau d’efficacité du traitement des plaintes et des enquêtes en prenant des décisions de recevabilité en un mois dans 98 % des cas (contre 91 % en 2019), en clôturant les enquêtes dans un délai de 6 mois dans 76 % des cas (contre 63 % en 2019) ou de 18 mois dans 97 % des cas (contre 90 % en 2019);

18.  prend acte de la tendance positive du taux d’efficacité en ce qui concerne le temps de traitement des plaintes, marqué par un délai moyen de 36 jours en 2020 (contre 64 en 2019 et 78 en 2018), tandis que le délai moyen de conclusion des enquêtes était de 133 jours en 2020 (contre 208 en 2019 et 254 en 2018); note que le rapport entre les dossiers clôturés (392) et les enquêtes ouvertes (365) est toujours supérieur à la moyenne, et confirme les efforts du Médiateur en matière d’efficacité;

19.  se félicite de la proportion accrue d’enquêtes ouvertes concernant des dossiers d’intérêt public, avec 65 enquêtes ouvertes en 2020, par rapport à l’objectif de 50, et contre 45 en 2019; relève que les affaires d’intérêt public qui concernent un groupe de personnes beaucoup plus large que le seul plaignant peuvent conduire à des améliorations de l’administration, ce qui constitue un objectif clé de la stratégie du Médiateur;

20.  salue les résultats positifs liés à la procédure accélérée, qui permet de traiter beaucoup plus rapidement les plaintes concernant l’accès du public aux documents, le délai moyen étant passé à un tiers de ce qu’il était avant l’introduction de cette procédure;

21.  souligne que, en 2020, le pourcentage de plaintes relevant du mandat du Médiateur était de 34 %; il était donc supérieur à l’objectif (33 %), mais inférieur au niveau de 2019 (39 %); note avec satisfaction que le traitement efficace des dossiers a permis de reporter un nombre extraordinairement faible d’enquêtes (92) de 2020 à 2021 (contre 117 de 2019 à 2020);

22.  observe que le taux d’acceptation des recommandations du Médiateur s’est amélioré (79 % de taux d’acceptation global en 2020 contre 77 % en 2019), mais reste inférieur à l’objectif de 90 %; note que le taux d’acceptation est calculé à un moment précis et ne tient pas compte de toutes les actions ultérieures menées pour répondre aux recommandations du Médiateur;

23.  prend note de la finalisation du nouveau manuel sur les procédures de traitement des plaintes et de la nomination des coordinateurs en matière de gestion des connaissances dans le cadre de la nouvelle structure organisationnelle, dont les propositions d’action sont actuellement mises en œuvre;

24.  note avec satisfaction l’absence de remarques à la suite de la vérification par la Cour des systèmes de contrôle et de surveillance du Médiateur, y compris les normes de contrôle interne, la gestion des risques, les contrôles ex ante et ex post, les registres d’exceptions, le contrôle de la gestion, les rapports d’audit interne et les mesures antifraude;

25.  note avec satisfaction que le Médiateur, à la suite d’une suggestion de la Cour, a mis en place une mesure de sauvegarde et d’atténuation grâce à laquelle les opérations qui ne peuvent être contrôlées ex ante sont contrôlées ex post;

Ressources humaines, bien-être du personnel et égalité de genre

26.  relève qu’en 2020, le profil et la composition du personnel étaient très similaires à ceux de 2019, avec un total de 73 agents, dont 37 fonctionnaires, 8 agents contractuels et 28 agents temporaires; observe la diminution du nombre d’agents contractuels (de 11 en 2019 à 8 en 2020) et est conscient de la décision du Médiateur d’employer des agents contractuels pour couvrir en particulier les absences du personnel;

27.  observe que le Médiateur a adopté des politiques sur les congés parentaux en 2004, sur le télétravail en 2016 et sur le travail à temps partiel en 2019; estime que, sur la base de l’expérience liée à la pandémie de COVID-19, les politiques relatives aux régimes de travail hybrides devraient, s’il y a lieu, être réexaminées afin d’accroître la résilience et l’efficacité de l’institution tout en préservant le bien-être et la satisfaction des membres du personnel; est conscient, dans ce contexte, que le Médiateur a examiné ses politiques en matière d’horaires flexibles et de télétravail, et que la nouvelle décision en matière de télétravail a déjà été adoptée, en 2021, après consultation des représentants du personnel;

28.  salue la réaction rapide du Médiateur face aux limitations imposées en raison de la pandémie de COVID-19 et l’adoption du télétravail en tant que régime de travail standard, de la flexibilité des horaires de travail et du retour au bureau sur une base volontaire et dans le respect des mesures de sécurité prises par les institutions de l’Union ainsi que des règles nationales correspondantes; relève que l’institution a temporairement supprimé la limite de 15 jours de télétravail par an depuis l’étranger et étendu cette possibilité aux stagiaires;

29.  relève que la capacité du Médiateur à s’adapter rapidement à la pandémie de COVID-19 est largement due à sa capacité d’anticipation pour pouvoir continuer ses activités; relève que l’environnement informatique permettant au personnel de travailler entièrement à distance était en place et testé avant le début de la pandémie, ce qui a grandement facilité la transition rapide vers le télétravail et réduit au minimum les perturbations dans les travaux du Médiateur;

30.  est conscient que le Médiateur a repensé ses actions de sensibilisation au bien-être à la lumière de la pandémie de COVID-19; salue, à cet égard, l’approche adoptée par le Médiateur pour donner la priorité aux formations axées sur les questions liées à la gestion du télétravail généralisé, à l’amélioration de la communication et de la collaboration entre les membres du personnel et les responsables, et à la recherche d’un équilibre entre vie privée et travail à distance; apprécie les initiatives originales telles que les pauses-café et les déjeuners virtuels, ainsi que la collaboration du service médical du Parlement en vue de proposer un soutien psychologique; encourage le Médiateur à continuer de développer sa stratégie visant à atteindre un juste équilibre entre les obligations privées des membres du personnel et l’intérêt du service;

31.  salue l’adoption, en 2020, de la «politique de retour au travail» visant à faciliter la réintégration du personnel après un congé de maladie de longue durée, que ce congé soit lié ou non à un épuisement professionnel;

32.  note qu’un soutien sur mesure a été proposé aux membres du personnel en situation de stress et que les formations obligatoires habituelles sur «la dignité et le respect au travail» reprendront en 2021 pour tous les membres du personnel;

33.  constate qu’un rapport sur des accusations de harcèlement découlant du traitement d’un dossier en 2018 a été soumis par un membre du personnel à la fin de l’année 2020, a été envoyé à l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et fait l’objet d’une enquête; s’attend à ce qu’entre-temps, le Médiateur ait pris toutes les mesures nécessaires pour protéger la victime présumée; rappelle l’importance d’une formation obligatoire du personnel à la politique de «zéro harcèlement»;

34.  reconnaît que les conséquences inattendues de la pandémie de COVID-19 ont obligé le Médiateur à reporter la mise à jour de la politique en matière de diversité et d’inclusion; est conscient que la politique en matière de diversité et d’inclusion est intégrée dans les activités des services, y compris les formations, la composition des jurys de sélection et la diffusion ciblée des appels à stage; encourage le Médiateur à reprendre le processus en vue de renforcer la diversité et de faire du Médiateur un lieu de travail plus inclusif, notamment pour les personnes handicapées;

35.  constate qu’au 31 décembre 2020, les hommes et les femmes étaient répartis comme suit: 66 % de femmes et 34 % d’hommes, ce qui restait inchangé par rapport à 2019; note que, sur un total de 6 postes d’encadrement, 4 sont occupés par des femmes, qui occupent également les deux principaux postes d’encadrement supérieur;

36.  reconnaît que les efforts déployés pour parvenir à un équilibre hommes-femmes dans les activités de formation ont eu une incidence positive et que le nombre moyen de jours de formation par personne en 2020 était de 2,4 pour les femmes et 2,5 pour les hommes;

37.  relève qu’en 2020, le personnel du Médiateur représentait 18 nationalités, ce qui représente une légère diminution par rapport à 2019, et que les postes de direction étaient répartis entre 4 nationalités seulement (contre 6 en 2018 et 5 en 2019); invite le Médiateur à poursuivre ses efforts pour parvenir à une répartition géographique acceptable, en tenant toutefois compte de la petite taille du bureau;

38.  note que, malgré la pandémie de COVID-19, le Médiateur a accueilli 13 stagiaires en 2020; salue le fait que le Médiateur ait cherché à assurer les meilleures conditions de stage possible en réduisant légèrement et en échelonnant les nouvelles arrivées ainsi qu’en organisant une seule sélection annuelle au lieu de deux; se félicite que le Médiateur rémunère décemment l’ensemble des stagiaires pour couvrir leurs frais de subsistance;

39.  souligne les mesures opportunes adoptées pour soutenir les stagiaires face aux restrictions en matière de travail liées à la pandémie de COVID-19, en fournissant des outils informatiques et d’autres matériels d’infrastructure, ainsi qu’une somme forfaitaire supplémentaire de 40 EUR par mois pour garantir que les stagiaires aient les moyens de se procurer une connexion internet de qualité;

Cadre éthique et transparence

40.  salue la création d’une page spéciale sur l’intranet du Médiateur consacrée à l’éthique et à la bonne conduite, en particulier de l’inclusion des lignes directrices pour la mise en œuvre de la politique de lutte contre le harcèlement adoptée en 2019, ainsi que le fait que la formation dispensée à l’entrée en service des nouveaux membres du personnel et des stagiaires contient une session sur les comportements éthiques; est conscient que deux correspondants éthiques servent de points d’information et offrent une assistance sur les questions liées à l’éthique;

41.  félicite le Médiateur d’avoir publié son programme sur son site web et d’avoir systématiquement utilisé le registre de transparence pour vérifier que les orateurs ou les invités intervenant lors des événements ou des réunions organisés par le Médiateur y étaient bien inscrits; encourage le Médiateur à poursuivre ces efforts et de lier l’hôte des événements et les participants aux réunions publiés sur son site web aux entrées correspondantes du registre de transparence;

42.  suggère qu’une enquête soit menée afin d’évaluer le niveau de sensibilisation des membres du personnel au cadre éthique du Médiateur, comme le recommande la Cour aux institutions auditées dans son rapport spécial n°13/2019 intitulé «Les cadres éthiques des institutions de l’UE auditées: des améliorations sont possibles»;

43.  se félicite de la conférence organisée sur l’avenir du règlement (CE) nº 1049/2001 relatif à l’accès du public aux documents des institutions de l’Union, lors de laquelle le Médiateur a souligné l’importance du cadre légal permettant au public de demander des comptes à l’Union et appelé à sa modernisation; partage son point de vue selon lequel ce cadre devrait davantage être adossé aux droits des citoyens, encourager une plus grande transparence et tenir compte de la jurisprudence actuelle concernant la transparence du processus décisionnel; relève à cet égard que les questions de transparence représentent environ un quart des enquêtes du Médiateur chaque année;

Transformation numérique, cybersécurité, protection des données

44.  se félicite que le Médiateur publie systématiquement ses enquêtes sur son site internet, à moins qu’un plaignant ne demande expressément la confidentialité ou qu’une affaire ne contienne des données à caractère personnel;

45.  note que les principales activités informatiques de 2020 visaient à faciliter la continuité des activités du Médiateur dans le contexte de la pandémie de COVID-19, y compris une transition sans heurts et efficace vers le travail à distance pour tous les membres du personnel ainsi que de nouvelles solutions pour les réunions et conférences en ligne; observe l’augmentation notable des dépenses en équipements mobiles que cela a entraîné; elles sont passées de 31 000 EUR en 2019 à 108 000 EUR en 2020;

46.  salue les progrès réalisés dans l’utilisation des outils informatiques, comme l’a demandé le Parlement, notamment en ce qui concerne l’importation automatique d’informations du site web du Médiateur vers son système de gestion des plaintes (CMSEO) et le développement des interactions avec les plaignants au moyen du compte en ligne tout au long du cycle de vie des plaintes; reconnaît que ces deux actions entraîneront une amélioration significative en matière de sécurité et d’efficacité des données;

47.  se félicite que les actions prévues dans le plan d’action 2018 concernant le règlement relatif à la protection des données par les institutions, organes et organismes de l’UE aient dorénavant été mises en œuvre et notamment i) la mise en place d’un registre central consignant les opérations de traitement et sa publication sur le site internet du Médiateur, ii) l’établissement d’un modèle d’analyses d’impact relatives à la protection des données (AIPD) et iii) l’adoption d’une décision, publiée au JO, portant règles internes relatives à la limitation de certains droits des personnes concernées en matière de traitement des données à caractère personnel;

48.  note que le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a mené une enquête sur le traitement des données à caractère personnel par le Médiateur en 2019, puis envoyé ses recommandations au Médiateur en novembre 2020; est conscient du fait que le Médiateur a accepté toutes les recommandations dans leur intégralité et que le CEPD a clôturé le dossier; demande au Médiateur d’informer l’autorité budgétaire de la finalisation du processus dans son rapport annuel; est également conscient que le CEPD a demandé au Médiateur et aux autres institutions de l’Union de fournir des informations sur les transferts de données vers des pays tiers et des organisations internationales et demande au Médiateur de suivre les recommandations du CEPD à cet égard;

49.  se félicite que le Médiateur utilise des logiciels libres et ouverts dans la mesure du possible pour la communication externe et interne, et qu’il en encourage l’utilisation; se félicite que le Médiateur reconnaisse la valeur ajoutée des logiciels libres pour accroître la transparence et qu’il les privilégie dans la définition des nouveaux projets informatiques;

Bâtiments et sécurité

50.  est conscient des défis rencontrés par le Médiateur en ce qui concerne le déménagement du bureau de Bruxelles pendant la pandémie de COVID-19; relève la prospection du marché et la procédure d’appel d’offres qui s’en est suivie et qui a permis au Parlement de trouver un bâtiment approprié pour relocaliser les locaux du Médiateur à Bruxelles, en raison de l’expansion du CEPD;

51.  prend acte de la décision visant à financer une partie du projet de déménagement du Médiateur, ainsi qu’à couvrir les coûts liés au nouveau mobilier, en utilisant les économies réalisées pendant la pandémie de COVID-19 et celles générées dans le cadre de la révision de la structure organisationnelle et de la politique de recrutement du Médiateur; prend note de la demande de virement budgétaire à l’autorité budgétaire soumise en septembre 2020;

52.  souligne que, dans les nouveaux espaces de travail, la priorité a été accordée aux salles de réunion collaboratives et flexibles, et qu’il y a donc très peu de bureaux individuels; est conscient que les représentants du personnel ont été consultés en ce qui concerne l’aménagement des espaces de travail; demande au Médiateur d’évaluer l’adéquation des nouveaux locaux en ce qui concerne la réalisation de travaux confidentiels et la satisfaction des membres du personnel à la suite d’une période d’essai appropriée;

53.  note que les nouveaux locaux du Médiateur n’offriront pas de parking sur place, mais que des mesures sont envisagées afin de proposer des stationnements pour vélos; salue la création d’options de mobilité durable pour les membres du personnel;

Environnement et durabilité

54.  encourage le Médiateur à poursuivre ses efforts visant à réduire son empreinte environnementale en renforçant la numérisation, en réduisant l’utilisation de papier et, lorsque cela est possible et approprié, en recourant à des systèmes de vidéoconférence plutôt qu’à des missions;

55.  constate la réduction de l’utilisation de papier au cours des dernières années, illustrée par le fait que la commande de papier en 2020 représentait 55 % des besoins de 2017; note en outre que les publications du Médiateur sont désormais principalement distribuées par voie électronique; recommande de mettre en place une stratégie «zéro papier» concrète;

56.  demande au Médiateur d’intégrer dans ses décisions en matière de gestion des considérations adéquates pour une stratégie de développement durable et d’inclure cette stratégie dans la réalisation de ses enquêtes;

Communication et multilinguisme

57.  salue l’utilisation d’articles en ligne pour expliquer les enquêtes d’actualité et la section du site web du Médiateur consacrée à l’accès du public aux documents;

58.  souligne l’importance de sensibiliser les citoyens de l’Union à la possibilité de faire appel au Médiateur en cas de mauvaise administration éventuelle de la part des institutions de l’Union; prend note, à cet égard, des efforts continus du Médiateur pour accroître sa visibilité en combinant les outils de communication standard avec une utilisation plus étendue des plateformes de médias sociaux;

59.  prend note de l’intérêt du Médiateur à se joindre à certaines institutions de l’Union dans le cadre d’un essai public sur des plateformes alternatives de médias sociaux en vue de réduire les risques pour la vie privée associés aux médias sociaux traditionnels;

60.  prend acte de la conférence organisée pour célébrer les 25 ans du Médiateur et les activités connexes visant à améliorer la connaissance et la prise de conscience sur son rôle et son incidence potentielle sur la vie des citoyens de l’Union;

61.  considère que la communication interne, le bulletin d’information EOExpress accessible par l’intermédiaire de l’intranet du Médiateur, est positive, compte tenu notamment de la nécessité d’accroître la transmission d’informations aux membres du personnel pendant la période de confinement due à la COVID-19;

Coopération interinstitutionnelle

62.  souligne l’importance pour le Médiateur de maintenir un niveau élevé d’échanges et de coopération avec le Réseau européen des médiateurs; encourage le Médiateur à conserver un rôle consultatif pour les plaignants et pour les membres du Réseau européen des médiateurs, en utilisant également les outils de coopération à distance déployés avec succès en 2020; suggère d’explorer de nouveaux moyens de développer des activités de mise en réseau dans différents domaines, de partager des bonnes pratiques et d’élaborer des solutions communes;

63.  souligne les différents accords interinstitutionnels signés en 2020 avec les services de la Commission (direction générale du budget, direction générale des ressources humaines, Office de gestion et de liquidation des droits individuels et secrétariat général) afin d’avoir accès aux outils institutionnels pertinents (ABAC, Hermes, ARES, SYSPER) et la négociation avec le Parlement concernant un arrangement administratif sur la gestion de crise et la continuité des activités (également à la suite de la recommandation de son auditeur interne); salue l’utilisation de contrats-cadres informatiques interinstitutionnels; demande au Médiateur de continuer à développer des synergies et des ressources avec d’autres institutions et organes de l’Union;

64.  est conscient de l’engagement du Médiateur visant à rendre compte de la manière dont les institutions respectent ses recommandations, notamment au moyen de son rapport annuel intitulé «Putting it right»; se félicite de la volonté du Médiateur de partager de manière proactive les affaires qu’il traite avec les commissions; considère cela comme utile et demande par conséquent au Médiateur de continuer à partager ses recommandations dans le cadre d’enquêtes stratégiques directement avec les commissions compétentes du Parlement;

Pandémie de COVID-19

65.  note que 170 des 2 148 nouvelles plaintes traitées en 2020 étaient liées à la COVID-19, mais que seules 34 relevaient du champ de compétence du Médiateur; se félicite des recommandations que le Médiateur a adressées à la Commission et au Conseil sur la manière de maintenir des normes élevées en matière de transparence et de responsabilité pour les décisions prises pendant la pandémie de COVID-19; félicite le Médiateur pour la série d’enquêtes et d’initiatives menées en 2020 sur la réaction à la COVID-19 au sein des institutions et agences de l’Union, qui ont aidé les services administratifs de l’Union à maintenir des normes particulièrement élevées de bonne administration, même en période difficile, et, partant, contribué positivement à la confiance des citoyens dans l’Union;

66.  note avec satisfaction que le Médiateur a augmenté l’efficacité du traitement des enquêtes en tirant le meilleur parti des actions de numérisation et des nouvelles méthodes de travail, notamment le télétravail, favorisées par la pandémie de COVID-19; reconnaît néanmoins que des missions seront encore nécessaires pour certains aspects de son travail, à savoir comprendre le contexte d’une enquête et faciliter la réflexion collective; encourage le Médiateur à mener une réflexion globale sur la numérisation dans la perspective de l’avenir de l’institution;

67.  encourage le Médiateur à intégrer pleinement dans sa stratégie de gestion interne les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 en termes de plans de continuité des activités et de gestion des crises, de réactivité informatique et de résilience de l’organisation, d’efficacité de sa communication interne et de flexibilité de ses processus de travail ou même de son devoir de sollicitude à l’égard de son personnel.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.


Décharge 2020: Budget général de l’UE – Contrôleur européen de la protection des données
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section IX – Contrôleur européen de la protection des données (2021/2114(DEC))
P9_TA(2022)0152A9-0086/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2020)0381 – C9‑0266/2021)(2),

–  vu le rapport annuel du Contrôleur européen de la protection des données à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118, 260, 261 et 262,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0086/2022),

1.  donne décharge au Contrôleur européen de la protection des données sur l’exécution de son budget pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Contrôleur européen de la protection des données, au Conseil européen, au Conseil, à la Commission, à la Cour de justice de l’Union européenne, à la Cour des comptes, au Médiateur européen et au Service européen pour l’action extérieure, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section IX – Contrôleur européen de la protection des données (2021/2114(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section IX – Contrôleur européen de la protection des données,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0086/2022),

A.  considérant, dans le contexte de la procédure de décharge, que l’autorité de décharge tient à souligner qu’il est particulièrement important de renforcer davantage la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

B.  considérant que la protection des données est un droit fondamental protégé par le droit communautaire et inscrit à l’article 8 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne;

C.  considérant que l’article 16 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne dispose que le respect des règles relatives à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel les concernant est soumis au contrôle d’une autorité indépendante;

D.  considérant que le règlement (UE) 2018/1725 prévoit la création d’une autorité indépendante, le Contrôleur européen de la protection des données (ci-après le «Contrôleur»), chargée de protéger et de garantir le droit à la protection des données et à la vie privée, et à laquelle il incombe de s’assurer que les institutions, organes et organismes de l’Union adoptent une culture forte de la protection des données;

E.  considérant que le Contrôleur s’acquitte de ses fonctions en étroite coopération avec ses homologues, les autorités de protection des données (APD), dans le cadre du comité européen de la protection des données (ci-après le «comité») et qu’il sert l’intérêt public tout en étant guidé par des principes d’impartialité, d’intégrité, de transparence et de pragmatisme;

F.  considérant que le Contrôleur délègue les compétences de l’ordonnateur au directeur conformément à la charte des missions et responsabilités du Contrôleur concernant le budget et l’administration, prévue conformément à l’article 72, paragraphe 2, du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil, tandis que la fonction de comptable du Contrôleur est exercée par le comptable de la Commission, conformément à la décision du Contrôleur européen de la protection des données du 1er mars 2017;

G.  considérant qu’en raison de la pandémie de COVID-19, le Contrôleur doit réviser et adapter son fonctionnement interne et ses méthodes de travail pour continuer à s’acquitter de sa mission;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé, dans le cas du Contrôleur, aucune déficience notable lors de sa vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics;

2.  souligne que, sur la base de ses travaux d’audit, la Cour a conclu que les paiements relatifs aux dépenses administratives des institutions, y compris ceux du Contrôleur, pour l’exercice 2020 étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative; se félicite du fait que la Cour n’a identifié aucun problème spécifique lié à la régularité des opérations;

3.  est conscient que le chapitre 9 «Administration» du rapport annuel de la Cour est axé sur les dépenses relatives aux ressources humaines, aux immeubles, à l’équipement, à l’énergie, aux communications et aux technologies de l’information et que la Cour indique que ces dépenses présentent un risque faible;

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

4.  constate qu’en 2020, le budget alloué au Contrôleur s’élevait à 19 476 998 EUR, soit une augmentation de 16,3 % par rapport au budget de 2019, de 16 638 572 EUR; comprend que cette augmentation générale est à imputer principalement aux effets des nouvelles tâches prévues par le règlement (UE) 2018/1725 (également appelé le «RGPD pour les institutions de l’Union européenne») et des nouvelles responsabilités de supervision visant les autorités répressives et les agences de coopération judiciaire (par exemple le Parquet européen et Eurojust); observe que d’autres éléments ont participé à cette augmentation, comme la consolidation du secrétariat du comité européen de protection des données effectuée par le Contrôleur, la stratégie 2020-2024 du Contrôleur en lien avec le nouveau mandat, et les indemnités temporaires prévues pour la fin du mandat du précédent Contrôleur;

5.  observe que la pandémie de COVID-19 a eu une incidence négative sur l’exécution du budget (73 % en 2020 contre 91,97 % en 2019); note que cette incidence est particulièrement visible dans les budgets des missions et des formations (exécution inférieure à 17 %) et dans l’organisation des réunions, y compris le remboursement des frais d’experts et le service de restauration (exécution inférieure à 15 %); remarque que les économies en découlant représentent 2 183 000 EUR, à savoir 11 % de la consommation du budget global;

6.  note en outre que la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions indirectes sur d’autres parties du budget qu’il est impossible de quantifier avec précision, comme les lignes budgétaires relatives aux salaires, en raison de retards dans les recrutements prévus pour 2020, et la ligne budgétaire consacrée aux immeubles, qui a été touchée par des retards dans l’occupation de l’immeuble en intégralité, lequel est toujours partagé avec le Médiateur;

7.  observe qu’à la suite de la hausse des effectifs du Contrôleur en 2019, les lignes budgétaires consacrées au salaire des fonctionnaires et des agents contractuels ont augmenté de 22 %; comprend que, étant donné que les coûts liés aux RH représentent une part importante du budget global, le retard dans les procédures de recrutement (autre conséquence de la pandémie de COVID-19) ait eu une incidence négative sur l’exécution de l’ensemble du budget;

8.  fait observer que l’investissement du Contrôleur dans sa transformation numérique a au moins partiellement compensé le faible taux d’exécution du budget, les lignes budgétaires liées à l’informatique pour le Contrôleur et le comité ayant dépassé l’allocation initiale (109 %); remarque que certains crédits budgétaires alloués aux missions, aux déplacements, à la traduction et à l’interprétation ont été réaffectés au personnel et aux équipements et services informatiques;

9.  relève que, sur les 36 procédures de passation de marchés lancées par le Contrôleur en 2020, seulement 1 était une procédure ouverte et les autres étaient des procédures négociées, dont cinq procédures sans publication préalable d’un avis de marché; prend acte des difficultés rencontrées par le Contrôleur en matière de marchés publics et du fait qu’en raison de la taille réduite de l’institution, le Contrôleur participe à des procédures conjointes de passation de marchés, étant donné qu’elles sont plus efficaces du point de vue financier, tout en devant appliquer les normes les plus strictes en matière de protection des données à l’objet de ces procédures, ce qui a probablement également contribué à la faible exécution du budget en 2020;

10.  salue les efforts constants déployés par le Contrôleur pour devenir une organisation dématérialisée, notamment la poursuite des entretiens sans recours au papier en 2020, l'intention d'automatiser les rapports de notation, de stage et d'évaluation grâce à la mise en service de nouveaux modules dans l'interface des ressources humaines en 2021 et la mise en œuvre en 2020 de systèmes financiers dématérialisés en ce qui concerne le traitement des paiements, la gestion du budget et les passation de marchés;

GESTION INTERNE, PERFORMANCES, CONTRÔLE INTERNE

11.  exprime ses condoléances à l’occasion du décès du Contrôleur, Giovanni Buttarelli, survenu en août 2019; prend acte du fait que Wojciech Wiewiorowski a pris ses fonctions en décembre 2019 pour un mandat de cinq ans; convient que la position de Contrôleur adjoint occupée par M. Wiewiorowski et la bonne connaissance de l’institution qu’il en a acquise ont contribué à faciliter une transition difficile;

12.  salue l’adoption du nouvel outil de gestion – appelé «Bluebell» – conçu par l’Agence exécutive du Conseil européen de la recherche (ERCEA), qui permet de mieux prévoir et suivre l’exécution réelle des lignes budgétaires à partir des données téléversées par les unités opérationnelles, ce qui présente deux avantages: la diminution considérable des interventions manuelles et une fiabilité accrue des données;

13.  se félicite qu’en 2020, les méthodes de travail aient été adaptées à la suite de la pandémie de COVID-19 et que toutes les signatures et procédures sur papier aient été numérisées, simplifiant et accélérant les procédures administratives; comprend que le Contrôleur ait été obligé de reporter les audits sur place étant donné qu’il était impossible d’y procéder à distance en raison de la sensibilité des données à traiter;

14.  note que les réunions physiques ont été remplacées par des réunions en ligne, moins onéreuses et moins chronophages; observe que le remplacement des réunions physiques a eu un impact plus important sur les réunions du comité, qui se tenaient auparavant tous les mois ou tous les deux mois, avec des frais de déplacement et d’interprétation élevés, et qu’elles ont été remplacées par des réunions virtuelles toutes les deux semaines;

15.  se félicite de la publication en juin 2020 par le Contrôleur de sa stratégie 2020-2024 intitulée «Façonner un avenir numérique plus sûr: une nouvelle stratégie pour une nouvelle décennie», axée sur les trois piliers que sont la prospective, l’action et la solidarité, qui vise à répondre aux défis numériques pour garantir un avenir plus sûr, plus juste et plus durable; observe que le Contrôleur a conçu huit indicateurs clés de performance (ICP) clairs pour suivre la mise en œuvre de la stratégie; fait remarquer que les objectifs de cinq des huit ICP ont été atteints ou dépassés en 2020, notamment le nombre de dossiers traités au niveau international (42 dossiers pour un objectif de 10) et le nombre d’avis ou d’observations publiés en réponse aux consultations (5 avis et 12 observations formelles pour un objectif de 10 dossiers); souligne que les ICP mentionnés illustrent le rôle essentiel joué par le Contrôleur dans la réponse de l’Union à la pandémie de COVID-19 en ce qui concerne la garantie des droits fondamentaux à la protection des données et à la vie privée;

16.  fait observer que, pour effectuer des contrôles ex ante de ses transactions, des aspects tant opérationnels que financiers, le Contrôleur a intégré les listes de contrôle mises à jour au système électronique de gestion informatisée des tâches «Speedwell», lequel est connecté au système comptable et facilite les contrôles de base des paiements et des engagements;

17.  constate qu’à la suite d’une réorganisation interne fin 2019, l’ancien vérificateur ex post a été déployé dans l’équipe finance et n’a dès lors pas pu effectuer le contrôle ex post pour éviter le risque d’autorévision; comprend qu’il est difficile pour une petite institution de trouver un successeur doté d’une compréhension fine du cadre financier juridique et réglementaire en dépit du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt; invite instamment le Contrôleur à étudier et à mettre en œuvre la solution alternative la plus adaptée parmi celles qui ont déjà été proposées dans son rapport annuel;

18.  note que le service d’audit interne (SAI) de la Commission a effectué un audit des activités de supervision du Contrôleur relatives à Europol afin d’évaluer si le système de contrôle interne relatif aux activités de supervision d’Europol était adéquat et efficace; se félicite que les auditeurs aient reconnu les efforts continus déployés par le Contrôleur pour améliorer les dispositifs de gouvernance et les systèmes de contrôle interne pour la supervision d’Europol; est conscient que le rapport d’audit final a été publié en septembre, que le Contrôleur a peu après présenté au SAI un plan d’action qui tenait compte de l’ensemble des recommandations jugées adéquates par le SAI afin d’atténuer les risques détectés; fait remarquer que ces risques étaient principalement liés aux défaillances dans le suivi des recommandations émises par le Contrôleur et provenaient du traitement d’informations sensibles non classées et classées par les systèmes informatiques;

RESSOURCES HUMAINES, ÉGALITÉ ET BIEN-ÊTRE DU PERSONNEL

19.  relève qu’en 2020, le Contrôleur comptait au total 113 membres du personnel, contre 96 en 2019; souligne qu’en 2020, les autorités budgétaires ont attribué vingt nouveaux postes pour endosser les responsabilités supplémentaires énoncées dans le règlement (UE) 2018/1725, les nouvelles tâches de supervision visant les autorités répressives et les agences de coopération judiciaire, et les nouvelles responsabilités découlant de la consolidation du comité auquel le Contrôleur fournit un secrétariat indépendant;

20.  relève le taux d’emploi très faible de 86,90 % du tableau des effectifs; comprend que le Contrôleur a utilisé la liste de réserve des 33 experts en matière de protection des données provenant du concours 2018 et a également recruté des agents contractuels pour répondre à des besoins spécifiques ou pourvoir des postes temporairement vacants en raison d’absences prolongées; prend acte des difficultés rencontrées par les institutions de l’Union pour attirer des experts dans des domaines spécifiques, en raison notamment de la faible concurrence et de l’attrait limité des salaires; souligne à quel point il est compliqué pour le Contrôleur de recruter des agents de la protection des données hautement spécialisés par l’EPSO et comprend la nécessité d’organiser des concours spécialisés pour tirer parti des connaissances et de l’expérience acquises par les agents contractuels; encourage le Contrôleur à continuer à mettre en œuvre les bonnes pratiques validées par les autres institutions dans les procédures de recrutement, notamment les entretiens à distance et les tests en ligne;

21.  relève, au vu de la taille de l’institution, l’évolution favorable de la répartition géographique du personnel dans son ensemble, qui représentait vingt États membres en 2020; salue l’introduction de trois nationalités par rapport à 2019 et note une réduction de la part disproportionnée de postes occupés par des ressortissants belges (de 27 % à 23 %); remarque que la répartition géographique de l’encadrement intermédiaire et supérieur ne change pas; comprend que la nécessité de disposer de profils spécialisés pour répondre au mandat du Contrôleur peut limiter les comités de sélection lorsque ceux-ci abordent l’aspect géographique et encourage le Contrôleur à envisager de nouvelles mesures pour assurer une représentation plus équilibrée;

22.  invite le Contrôleur à continuer de faire attention aux questions liées à l’équilibre hommes-femmes, à l’égalité des chances et à la répartition géographique, en particulier pendant les procédures de sélection; suggère que le Contrôleur envisage de rendre obligatoire une formation sur les préjugés sexistes inconscients et sur l’application de la politique d’égalité des chances pour les cadres et les membres des comités de sélection;

23.  constate qu’en 2019 et en 2020, l’équilibre hommes-femmes est resté constant dans le personnel de manière générale, soit environ 58 % de femmes et 42 % d’hommes; observe qu’au niveau de l’encadrement intermédiaire, les chiffres restent les mêmes qu’en 2019, avec 75 % de femmes et 25 % d’hommes; relève que, comme en 2019, les deux postes d’encadrement supérieur sont occupés par des hommes; se félicite que la stratégie 2020-2024 comporte un engagement en faveur de l’intégration de la dimension de genre, à l’appui de la stratégie en matière d’égalité des chances approuvée en 2017;

24.  note que le Contrôleur offre plusieurs formules de travail et que tous les agents bénéficient d’horaires souples, exception faite des bénéficiaires d’une indemnité de management; observe qu’avant la pandémie de COVID-19, les femmes représentaient la majorité des usagers des formules souples de travail, à savoir le télétravail (61,6 % en 2019 et 67,5 % en 2020), le temps partiel (89 % en 2019 et 87,5 % en 2020), le congé parental (87 % en 2019 et 90 % en 2020) et le crédit-temps (100 % en 2019 et 2020); souligne le déséquilibre disproportionné entre hommes et femmes parmi les usagers, et demande dès lors au Contrôleur d’intensifier ses activités de communication concernant la viabilité et les avantages de ces formules, à savoir au moyen de sessions d’information obligatoires pour les nouveaux arrivants, et de garantir que le recours à ces formules de travail ne pénalisera en aucun cas l’évolution de carrière des membres du personnel;

25.  note que, à la suite de la pandémie de COVID-19, le Contrôleur a adopté le télétravail comme régime de travail général le 12 mars 2020 et pris la décision le 19 mars 2020 de prolonger le régime de télétravail jusqu’au 13 avril 2020; souligne que les agents du Contrôleur ont fait un usage intensif du télétravail comme outil de flexibilité pour garantir la continuité des activités et gérer les conditions difficiles imposées par la pandémie de COVID-19, et note que, en conséquence, tous les postes ont pu en faire usage; observe que le Contrôleur a publié en 2020 un «Guide sur le télétravail»; est conscient que, à l’automne 2020, le régime de télétravail est seulement partiel et que l’accès aux bureaux de l’institution a progressivement augmenté en fonction de la situation sanitaire;

26.  fait observer qu’une décision du directeur sur le télétravail depuis l’étranger a autorisé le télétravail depuis l’étranger entre le 15 juin et le 15 septembre 2020, à condition que les jours de télétravail soient couplés à un nombre égal de jours de congé annuel; estime que la nécessité de mieux prendre en considération la vie privée et la vie professionnelle du personnel pendant le confinement justifiait pleinement une telle mesure exceptionnelle;

27.  note que tout le personnel s’est vu fournir un équipement informatique pour le télétravail sans coût supplémentaire, au titre des conditions de l’accord de niveau de service (ANS) en vigueur avec le Parlement; observe que le personnel a eu la possibilité de se faire rembourser un écran plus grand et une chaise ergonomique (jusqu’à 150 EUR et 200 EUR respectivement) grâce au régime commun d’assurance maladie (RCAM);

28.  se félicite qu’en mars 2020, le Contrôleur ait adopté des lignes directrices pour reconnaître, prévenir et gérer l’épuisement professionnel et que les formations se soient trouvées axées sur la gestion du stress et sur le renforcement de la résilience, l’accent étant mis particulièrement sur la prévention de l’épuisement professionnel dans le programme de 2021; encourage l’équipe d’encadrement à s’attaquer immédiatement à tout symptôme d’un éventuel épuisement professionnel et à en analyser les causes;

29.  note qu’aucun cas de harcèlement n’a été signalé en 2020 et apprécie qu’en décembre 2020, le Contrôleur ait signé une révision de sa décision contre le harcèlement afin de clarifier les droits et obligations de chaque partie; se félicite que le rôle de la personne de confiance ait été renforcé et qu’une procédure de nomination ait été mise en place; regrette l’absence de formation sur le harcèlement ou sur le lancement d’alertes éthiques en 2020 et invite le Contrôleur à faire pleinement usage des canaux numériques pour proposer régulièrement des formations en la matière à l’ensemble du personnel (exception faite des nouveaux arrivants) et les actualiser; se félicite qu’en 2021, le Contrôleur ait commencé à proposer une présentation obligatoire sur le harcèlement aux nouveaux arrivants pendant les journées d’accueil;

30.  se félicite de la création du poste de coordinateur bien-être, lequel servira de point de contact pour toutes les questions du personnel à ce sujet et travaillera avec d’autres acteurs clés afin de veiller à l’organisation d’activités axées sur le bien-être;

31.  note qu’au total, 16 stagiaires ont été recrutés en 2020 pendant deux sessions, en mars et en juillet 2020; salue le fait que tous les stagiaires étaient payés par le Contrôleur, bien que par l’intermédiaire de la DG EAC de la Commission; observe que tous les stagiaires se sont vu fournir un ordinateur portable et un jeton pour télétravailler; se félicite que le Contrôleur ait autorisé les stagiaires à travailler depuis l’étranger si ceux-ci en faisaient la demande;

CADRE ÉTHIQUE ET TRANSPARENCE

32.  remarque que le cadre éthique du Contrôleur a été mis à jour en 2019, que tous les nouveaux arrivants doivent ainsi assister à une présentation obligatoire sur le sujet pendant leur formation initiale et qu’en outre, un questionnaire sur la sensibilisation du personnel est envisagé pour 2021; se félicite de la nomination, en mai 2021, du nouveau responsable des questions d’éthique, qui est actuellement chargé de mettre à jour la formation, d’organiser des présentations du cadre éthique à l’intention du personnel et de mettre en place une enquête sur la sensibilisation du personnel; se félicite que le Contrôleur dispose d’un espace dédié sur l’intranet permettant d’informer les membres du personnel de son cadre éthique et de le sensibiliser à celui-ci, comprenant tous les documents et procédures pertinents;

33.  rappelle que le code de conduite des membres du personnel a été révisé en décembre 2019 de manière à l’adapter aux changements intervenus dans l’institution et au nouveau cadre juridique, en particulier pour intégrer le règlement (UE) 2018/1725, ainsi que pour inclure des membres du personnel du secrétariat du comité; note que le code de conduite spécifique pour les contrôleurs de la protection des données a également été révisé et adopté en décembre 2019 dans le but d’intégrer des perspectives éthiques dans leur travail quotidien; note qu’à la suite de l’appel du Parlement, le Contrôleur a décidé d’entamer l’élaboration d’un code de conduite pour les postes d’encadrement supérieur;

34.  observe que le Contrôleur n’utilise actuellement pas le registre de transparence interinstitutionnel, mais publie sur son site internet le programme et les interventions du Contrôleur, y compris les réunions avec des représentants d’intérêts, afin de garantir la responsabilité envers les citoyens; encourage le Contrôleur à étudier les moyens de relier son propre registre au registre de transparence;

TRANSFORMATION NUMÉRIQUE, CYBERSÉCURITÉ, PROTECTION DES DONNÉES

35.  constate avec plaisir que le Contrôleur accorde de l’importance à l’analyse des possibilités, des risques et des défis que peuvent représenter les technologies innovantes et autres initiatives pour la protection des données et les données à caractère personnel des personnes physiques afin de façonner un avenir numérique plus sûr pour l’Union, comme le Contrôleur l’a inscrit dans sa stratégie 2020-2024;

36.  reconnaît le rôle du Contrôleur dans le débat mondial sur l’éthique numérique, notamment concernant le développement de l’intelligence artificielle et des technologies de reconnaissance faciale; souligne que le Contrôleur copréside le groupe de travail sur l’éthique et la protection des données dans le domaine de l’intelligence artificielle de la «Global Privacy Assembly (GPA)», le forum international des autorités chargées de la protection des données et de la vie privée au niveau mondial, sur la question de l’intelligence artificielle et de l’éthique numérique;

37.  est conscient que ce sont la Commission ou le Parlement qui fournissent l’infrastructure informatique principale et les outils et services back office utilisés par le Contrôleur, conformément à l’ANS relatif à l’utilisation de services informatiques; salue l’initiative destinée à enclencher un processus de renforcement des capacités informatiques du Contrôleur en recrutant un agent d’appui informatique afin qu’il apporte, entre autres, un appui informatique global, serve de point de contact et de liaison pour l’ensemble des applications informatiques utilisées par l’institution, évalue les besoins actuels et futurs en informatique et propose et mette en œuvre des solutions; se félicite qu’en 2020, le Contrôleur ait décidé de lancer l’«Analyse des lacunes informatiques» pour analyser le besoin en appui informatique pour certaines missions, cartographier les outils et systèmes existants, et ensuite repérer les éventuelles lacunes;

38.  remarque qu’en décembre 2020, le Contrôleur a signé un ANS avec la CERT-UE (équipe d’intervention en cas d’urgence informatique pour les institutions, organes et agences de l’Union européenne) concernant la fourniture d’une gamme plus large de services de cybersécurité (activités de sensibilisation, exercices de cybersécurité, notification de menaces et vulnérabilités informatiques qui peuvent affecter le Contrôleur, et aide ad hoc pour gérer des incidents de cybersécurité); note que, pour donner suite à un audit interne, le Contrôleur a prévu de mettre en œuvre les recommandations liées à la cybersécurité, comme l’intégration des risques de cybersécurité dans un nouveau cadre de gestion du risque amélioré et un nouveau processus destiné à évaluer régulièrement le niveau de cybersécurité de ses prestataires de services;

39.  note qu’au cours de 2020, le Contrôleur a poursuivi le processus de transition vers le cadre de protection des données visé au règlement (UE) 2018/1725, tout en garantissant la continuité des activités pendant la pandémie de COVID-19; se félicite que le Contrôleur ait nommé un délégué à la protection des données à temps plein en septembre 2020 pour renforcer ses capacités de surveillance des activités de traitement des données à caractère personnel et pour mettre en œuvre des garanties et atténuer les risques pour les droits et les libertés des personnes concernées;

40.  demande au CEPD de cartographier l’utilisation actuelle des technologies open source dans les institutions de l’Union et d’évaluer la valeur ajoutée de la priorité accordée au développement d’outils open source en matière de protection des données et de la vie privée;

BÂTIMENTS ET SÉCURITÉ

41.  rappelle que l’augmentation des effectifs du Contrôleur a nécessité un accord avec le Parlement afin d’acquérir des espaces de bureaux supplémentaires et d’occuper l’ensemble du bâtiment partagé, à l’époque, avec le Médiateur européen; rappelle que les lignes budgétaires consacrées aux bâtiments, au mobilier et à l’équipement ont donc été augmentées afin de couvrir les coûts supplémentaires liés aux loyers et aux charges supplémentaires; note que le retard pris dans la montée en puissance prévue a entraîné une faible exécution de ces lignes budgétaires;

42.  encourage le Contrôleur à tenir compte des besoins des personnes à mobilité réduite ou qui souffrent d’autres handicaps dans sa stratégie immobilière, en élargissant la définition d’«aménagement raisonnable», en envisageant des solutions réelles pour faciliter l’accès des personnes en situation de handicap aux outils et plateformes informatiques, et à s’aligner sur l’approche des institutions de l’Union en matière de soins médicaux et de couverture médicale;

ENVIRONNEMENT ET DURABILITÉ

43.  salue les nombreuses actions entreprises par le Contrôleur pour réduire son empreinte environnementale; note qu’en 2020, le Contrôleur a maintenu son cap vers la dématérialisation de l’institution, approuvant sans réserve la gestion électronique complète des factures et des paiements et la signature électronique des documents;

44.  se félicite que le Contrôleur incite à utiliser les transports publics, en remboursant 50 % des frais de transport public, ainsi que le vélo, en mettant à disposition un nombre adapté de supports à vélos dans son garage;

45.  encourage le Contrôleur à entreprendre des actions concrètes en faveur du développement durable et à adhérer au système de management environnemental et d’audit de l’Union (EMAS) créé par la Commission afin de permettre aux organisations d’évaluer et d’améliorer leur performance environnementale et d’en rendre compte;

46.  encourage le Contrôleur à contacter le service d’assistance pour les marchés publics écologiques géré par le Parlement depuis 2017, spécialisé dans les questions de développement durable, les questions environnementales et les aspects sociaux des marchés publics;

COMMUNICATION ET DIFFUSION

47.  prend acte de la publication de la stratégie 2020-2024 du Contrôleur, ainsi que d’une nouvelle brochure et d’une nouvelle vidéo; remarque que le Contrôleur a également mis au point une stratégie de communication cohérente et ciblée associant divers acteurs afin de rendre compte des dernières évolutions de la pandémie de COVID-19 et de traiter les questions de protection des données qui en découlent;

48.  salue l’intérêt que porte le Contrôleur aux réseaux sociaux et aux autres plateformes pour garantir une meilleure diffusion des informations; souligne en particulier les projets pilotes publics Mastodon (solution de rechange à Twitter ou Instagram) et PeerTube (solution de rechange à YouTube), et comprend que l’objectif est de parvenir à un consensus avec d’autres institutions de l’Union concernant une plateforme de l’Union commune tout en étudiant d’autres possibilités comme le fait que l’Union héberge les réseaux sociaux open source; estime que le fait de mettre à la disposition des citoyens des informations sur les plateformes non propriétaires contribue à préserver l’indépendance et la transparence des institutions publiques;

49.  encourage le Contrôleur à lancer des initiatives de communication visant à accroître son rôle et à mieux faire comprendre sa mission à un public plus large; note que le 21 janvier 2020, le Privacy Camp a organisé le sommet entre le CEPD et la société civile pour discuter de l’état de la protection des données et de la vie privée au sein de l’Union avec les organisations de la société civile; observe que le Contrôleur a organisé en octobre 2020 un atelier en ligne sur le thème «La protection des données dans les organisations internationales en temps de crise»;

50.  remarque qu’en 2020, le total des frais de traduction s’élevait à 1 250 827,45 EUR, dont 342 255,65 EUR concernaient le Contrôleur et 908 571,80 EUR le comité; invite le Contrôleur à continuer d’étudier l’utilisation de la traduction neuronale effectuée par des machines spécifiques ainsi que d’autres options avec la Commission, le Centre de traduction et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI);

COOPÉRATION INTERINSTITUTIONNELLE

51.  remarque avec satisfaction qu’en 2020 également, et ce malgré la pandémie de COVID-19, le Contrôleur a pu proposer plusieurs sessions de formation à de nombreuses institutions de l’Union pour les conseiller sur la façon de protéger les données à caractère personnel des personnes physiques;

52.  se félicite que le Contrôleur ait publié un guide sur l’analyse d’impact relative à la protection des données (AIPD); souligne que, depuis l’entrée en vigueur du règlement (UE) 2018/1725, le Contrôleur surveille l’utilisation de l’AIPD dans les institutions de l’Union au moyen d’un questionnaire distribué en février 2020, et qu’un rapport a été publié pour y donner suite en juillet 2020;

53.  convient que, à cause des flux de données transfrontaliers, il y a lieu d’envisager la protection des données dans un cadre mondial; estime que la participation active du Contrôleur à un certain nombre d’enceintes internationales est cruciale pour façonner et partager les bonnes pratiques, établir et développer des orientations et créer des procédures cohérentes fondées sur une compréhension commune des règles de protection des données; note que le Contrôleur est un membre actif de la Global Privacy Assembly (anciennement connue sous le nom de Conférence internationale des Commissaires à la protection des données et à la vie privée);

54.  invite le Contrôleur à faire en sorte que le réseau des délégués à la protection des données (DPD) conserve son dynamisme en se réunissant deux fois par an afin de garantir la cohérence et l’alignement du traitement des questions de protection des données dans les institutions de l’Union;

55.  est conscient que le Contrôleur est un membre à part entière du comité, l’organe indépendant établi au titre du règlement général sur la protection des données (RGPD) qui encourage la coopération entre les autorités nationales de protection des données afin de garantir l’application cohérente des règles de protection des données dans l’ensemble de l’Union; comprend qu’un protocole d’accord définit les modalités de coopération entre le comité et le Contrôleur, ce dernier étant membre et fournissant un secrétariat indépendant qui apporte un soutien administratif et logistique, effectue des travaux d’analyse et contribue aux tâches du comité;

56.  remarque notamment que l’équipe juridique du secrétariat du comité a rédigé plus de 60 % des lignes directrices, avis, recommandations et déclarations adoptés par le comité en 2020, comme suit: 13 lignes directrices, 2 recommandations, 32 avis, sa première décision juridiquement contraignante de résolution d’un différend, et des conseils juridiques; souligne que le Contrôleur a assisté à l’ensemble des 27 réunions plénières du comité organisées en 2020; fait remarquer que la plus grande partie du travail effectué par le comité se déroule au sein de sous-groupes d’experts, chacun travaillant sur un domaine spécifique de la protection des données, et que le Contrôleur participe à tous les sous-groupes d’experts du comité et est corapporteur ou rapporteur principal pour de nombreux dossiers;

57.  observe que, le 15 décembre 2020, le Contrôleur, le secrétariat du comité et les autres membres du comité ont adopté le mandat de la réserve d’experts, créée pour aider dans le travail d’enquête et les activités d’exécution présentant un intérêt commun significatif et améliorer la coopération et la solidarité entre tous les membres du comité;

58.  se félicite qu’en 2020, le Contrôleur ait également publié plusieurs avis dans le cadre de son devoir de conseil auprès de la Commission, du Parlement et du Conseil sur la législation et les initiatives stratégiques qui ont des répercussions sur la protection des données à caractère personnel;

59.  relève que le retrait du Royaume-Uni de l’Union a eu des répercussions sur les transferts de données à caractère personnel d’organisations soumises au RGPD vers des organisations établies au Royaume-Uni et se félicite donc des orientations fournies par le Contrôleur aux parties prenantes, qui tiennent compte des effets juridiques de ces transferts sur la protection des données de l’Union; note en particulier que le Contrôleur a exprimé un certain nombre de préoccupations dans son avis 14/2021, qui ont été prises en compte par la Commission dans les décisions relatives au RGPD et à la directive en matière de protection des données dans le domaine répressif en lien avec le Royaume-Uni;

60.  apprécie la coopération entre le Contrôleur et le Parquet européen visant à intégrer les règles de protection des données dans les procédures et les systèmes informatiques du Parquet, un défi de taille au vu de la structure à plusieurs niveaux du Parquet et de l’interaction entre le règlement du Parquet et les dispositions nationales qui requiert une coordination avec les autorités nationales de protection des données;

61.  constate également que, fin 2019, un nouveau cadre de surveillance pour le traitement des données à caractère personnel à Eurojust est entré en vigueur, cadre dans lequel le Contrôleur a pour tâche de contrôler le respect par Eurojust des règles de l’Union applicables en matière de protection des données; salue à cet égard l’étroite collaboration qu’ont entretenue le Contrôleur et Eurojust tout au long de l’année 2020;

62.  prend note qu’en 2020, le Contrôleur a conclu ou modifié à la fois des accords interinstitutionnels de niveau de service et des accords administratifs avec le PMO, la DG HR, la DG EAC, la DG BUDG et la DG CERT-UE de la Commission, ainsi qu’un nouvel accord administratif avec trois directions générales du Parlement (DG INLO, DG SAFE et DG PERS) concernant les bâtiments, la logistique et les services de sécurité;

63.  souligne l’importance de l’arrêt de la Cour de justice dans l’affaire C-311/18 (arrêt «Schrems II») qui invalide le bouclier de protection des données UE-États-Unis; reconnaît le rôle du Contrôleur dans le contrôle de la conformité des transferts effectués dans le cadre des relations contractuelles avec des organisations établies aux États-Unis;

64.  fait part de ses inquiétudes à propos du résultat de l’enquête du Contrôleur sur le traitement par Europol de grands ensembles de données collectées par les services répressifs nationaux dans le cadre d’enquêtes pénales; comprend que les procédures d’Europol en vigueur ne fournissaient pas de garanties adaptées du respect du règlement Europol en matière de catégories de personnes concernées dont les données étaient traitées, ce traitement servant de base pour produire des renseignements criminels importants; invite le Contrôleur à soutenir Europol dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action afin de combler les lacunes détectées, sans affaiblir la contribution d’Europol à l’infrastructure antifraude dont elle constitue un composant pertinent;

65.  souligne que, le 2 juillet 2020, le Contrôleur a publié un document public détaillant les conclusions et les recommandations de son enquête sur l’utilisation des produits et services Microsoft par les institutions de l’Union; souligne que, dans ses conclusions, il approuve les efforts déployés par les administrations publiques pour continuer de contrôler de quelle manière et pour quels motifs les données à caractère personnel sont traitées et de garantir un niveau adapté de protection des données lorsqu’il est fait appel à des services de TIC, comme énoncé dans l’objectif stratégique du Contrôleur à propos de la «souveraineté numérique»;

PANDÉMIE DE COVID-19

66.  souligne le rôle crucial du Contrôleur dans la protection des données à caractère personnel et de la vie privée, deux droits fondamentaux de l’Union, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, notamment la pertinence et le poids de son évaluation de la conformité de la protection des données des nombreuses applications de traçage des contacts et d’alerte en cas de contact qui se sont répandues pendant la pandémie; prend acte de la charge de travail supplémentaire qui s’en est suivie pour le Contrôleur, en plus de ses tâches régulières, et apprécie que le Contrôleur ait non seulement assuré la continuité des activités, mais également augmenté sa productivité grâce, entre autres, à la numérisation des flux de travail; se félicite que le Contrôleur ait créé un groupe de travail COVID-19 pour gérer tous les demandes, la supervision et les conseils ayant trait aux mesures de lutte contre la pandémie (applications de traçage des contacts, prise de température, vaccination); fait remarquer qu’en mars 2020, en réponse à la consultation de la Commission sur l’utilisation des données de télécommunication pour surveiller la propagation de la pandémie de COVID-19, le Contrôleur a suggéré de se concentrer sur la réduction au minimum de la collecte et de la conservation des données à caractère personnel, sur l’anonymisation des données, sur la sécurité des données et l’accès aux données, sur le caractère adéquat des durées de conservation des données, et sur une approche décentralisée du stockage et du traitement des données;

67.  souligne que le comité a insisté sur l’importance fondamentale de faire en sorte que chaque mesure adoptée dans des circonstances extraordinaires liées à la pandémie soit nécessaire, limitée dans le temps, d’une portée minimale et soumise à une véritable révision périodique ainsi qu’à une évaluation scientifique; invite le Contrôleur à évaluer en permanence la situation afin de répondre aux risques pour la vie privée associés au développement et à l’utilisation des applications de traçage des contacts, ou de les atténuer;

68.  note qu’au début de 2020, le Contrôleur s’est appuyé sur le plan de continuité des activités, dont certaines dispositions ont été utilisées et adaptées lors de la phase initiale de la pandémie de COVID-19; fait observer que le plan d’urgence pour la préparation administrative à la pandémie a été adopté le 10 mars 2020 et que des mesures plus précises ont été prises pour lutter contre la pandémie qui arrivait;

69.  note que le Contrôleur a été la première institution de l’Union à adopter le télétravail comme régime de travail général pour tout le personnel à compter du 12 mars 2020, en adaptant son plan de continuité des activités, et souligne que l’institution n’a recensé aucun cas de COVID-19 sur le lieu de travail; se félicite que les mesures d’urgence adoptées, notamment la généralisation du télétravail (à savoir absence de seuil dans les unités ou de différence entre le structurel et l’occasionnel) feront l’objet d’une discussion avec le comité du personnel et seront incorporées dans la nouvelle décision sur le télétravail, en cours de négociation, qui modifiera la décision prise à ce sujet le 19 mars 2019;

70.  encourage le Contrôleur à pleinement intégrer à la stratégie de management interne les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 concernant les approches de la continuité des activités et de la gestion de crise, la réactivité informatique, la résilience de l’organisation, le devoir de sollicitude à l’égard de son personnel, l’efficacité de la communication interne et la flexibilité des méthodes de travail.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.


Décharge 2020: Budget général de l'UE - Service européen pour l'action extérieure
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Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section X — Service européen pour l’action extérieure (2021/2115(DEC))
P9_TA(2022)0153A9-0065/2022

Le Parlement européen,

–  vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020(1),

–  vu les comptes annuels consolidés de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020 (COM(2021)0381 — C9-0259/2021)(2),

–  vu le rapport annuel de la Commission à l’autorité de décharge sur les audits internes effectués en 2020 (COM(2021)0292),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’exécution du budget relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des institutions(3),

–  vu la déclaration d’assurance(4) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 314, paragraphe 10, et les articles 317, 318 et 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(5), et notamment ses articles 59, 118 et 260 à 263,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0065/2022),

1.  donne décharge au haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur l’exécution du budget du Service européen pour l’action extérieure pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Service européen pour l’action extérieure, au Conseil européen, au Conseil, à la Commission, à la Cour des comptes, ainsi qu’au Médiateur européen et au Contrôleur européen de la protection des données, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section X — Service européen pour l’action extérieure (2021/2115(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020, section X — Service européen pour l’action extérieure,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des affaires étrangères,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0065/2022),

A.  considérant que le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) est responsable de la gestion des dépenses administratives de son siège à Bruxelles et du réseau des 144 délégations et bureaux de l’Union;

B.  considérant que la responsabilité du SEAE a été étendue à la gestion administrative du personnel de la Commission dans les délégations par l’intermédiaire d’une série d’accords de niveau de service;

C.  considérant que le rôle des délégations est de représenter l’Union et ses citoyens dans le monde entier en développant des réseaux et des partenariats ainsi que de promouvoir les valeurs et les intérêts de l’Union;

D.  considérant que la particularité du SEAE reste dans sa nature et son origine, telle qu’elle était lorsqu’il a été formé par la fusion du personnel appartenant aux anciens services des relations extérieures du Conseil et de la Commission européenne, auxquels ont été intégrés des diplomates des États membres;

E.  considérant qu’en vertu des règles internes du SEAE, le secrétaire général du SEAE joue le rôle d’ordonnateur délégué pour l’institution et que le directeur général de la gestion des ressources joue le rôle d’ordonnateur principal subdélégué;

F.  considérant que l’exécution du budget est régie par le règlement financier et par les règles internes du SEAE concernant l’exécution du budget;

1.  constate avec satisfaction que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») n’a relevé aucune déficience notable au sein du SEAE lors de sa vérification des domaines liés aux ressources humaines et aux marchés publics;

2.  considérant que, dans le contexte de la procédure de décharge, l’autorité de décharge tient à souligner l’importance particulière qu'il y a à renforcer encore la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et l’obligation de rendre compte et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

3.  souligne que, sur la base de ses travaux d’audit, la Cour a conclu que les paiements relatifs aux dépenses administratives des institutions, y compris le SEAE, pour l’exercice 2020 étaient, dans leur ensemble, exempts d’erreur significative;

4.  se félicite que la Cour n’ait identifié aucun problème spécifique lié à la régularité des opérations;

5.  sait que le chapitre 9 du rapport annuel de la Cour, intitulé «Administration», est consacré aux dépenses liées aux ressources humaines, aux bâtiments, à l’équipement, à l’énergie, aux communications et aux technologies de l’information, et que la Cour indique que ces dépenses présentent un risque faible;

Gestion budgétaire et financière

6.  note que le budget du SEAE pour 2020 était de 731 000 000 EUR (soit une augmentation de 5,2 % par rapport au budget pour 2019, qui était de 694 800 000 EUR), répartis de la façon suivante: 276 300 000 EUR pour le siège et 454 700 000 EUR pour les délégations; observe qu’outre son propre budget, le SEAE a également disposé d’un montant de 212 400 000 EUR (incluant les recettes affectées et les montants reportés) de la Commission pour couvrir les frais administratifs de son personnel travaillant dans les délégations;

7.  note que dans l’ensemble, en 2020, le SEAE a engagé 934 400 000 EUR, soit 90 % du budget disponible de l’année, et que l’exécution totale des paiements s’est élevée à 919 200 000 EUR, soit 79 % des crédits de paiement disponibles;

8.  note que les montants supplémentaires approuvés sont destinés à financer le plan d’action contre la désinformation, le renforcement de la sécurité dans les délégations et au siège, les investissements dans la cybersécurité, le remplacement d’un certain nombre d’experts nationaux bénévoles par des fonctionnaires, l’augmentation du montant de l’allocation octroyée aux stagiaires dans les délégations, le renforcement des structures de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et certains renforcements des départements géographiques dans des domaines clés hautement prioritaires;

9.  constate que globalement, le budget définitif du SEAE pour 2020 a enregistré un taux d’exécution des engagements de 95,0 % et un taux d’exécution des paiements de 82,3 %, contre respectivement 99,94 % et 87,9 % en 2019;

10.  constate que les paiements effectués par le SEAE au siège et dans les délégations en 2020 représentent un total de 200 913 paiements exécutés (10 851 par le siège et 190 062 par les délégations), un chiffre en baisse par rapport aux 252 508 paiements exécutés en 2019; comprend que cette diminution (-20 %) est due à la suspension de plusieurs activités en raison de la pandémie de COVID-19, notamment les voyages et les représentations; note que les paiements du SEAE pour l’exercice 2020 représentaient 8,9 % du budget de l’Union;

11.  prend acte de la nécessité, exprimée par le SEAE, d’adopter une approche plus souple en ce qui concerne les agents autorisés à intervenir dans les flux financiers des institutions au sein des délégations, afin d’assurer la pleine continuité des activités et de maximiser l’utilisation efficace des ressources humaines disponibles dans les délégations; est conscient que des modifications en ce sens ont été adoptées lors de la révision du règlement financier (notamment les nouvelles dispositions de l’article 60, paragraphes 2 et 3); remarque qu’une plus grande flexibilité est nécessaire, sans pour autant affaiblir les exigences de contrôle du circuit financier; rappelle que toute disposition relative à la flexibilité, en particulier la possibilité pour les chefs de délégation adjoints d’agir en tant qu’ordonnateurs subdélégués, doit être suivie de près par le siège;

12.  note que chaque délégation reçoit et exécute son propre budget destiné à couvrir ses opérations administratives ainsi que le personnel du SEAE et de la Commission; est conscient que les paiements peuvent être effectués au niveau central ou local, respectivement sous la responsabilité de la direction générale du budget de la Commission (DG BUDG) ou de la délégation;

13.  comprend que le nombre des lignes budgétaires utilisées pour financer les opérations relatives au personnel de la Commission dans les délégations, à savoir 32 lignes différentes provenant de diverses rubriques du budget de la Commission ainsi que des fonds fiduciaires, accroît la complexité de la gestion du budget du SEAE; se félicite du fait que le SEAE ait simplifié et regroupé ces fonds dans son propre budget à partir de 2021; souligne à cet égard qu’il convient que le SEAE poursuive ses efforts et soutient le SEAE et la Commission dans leurs discussions en cours sur la manière de réaliser de nouveaux progrès;

14.  se félicite qu’à la suite de l’exercice «Innovative 2019», visant à favoriser la simplification et la modernisation des procédures et processus de travail, plusieurs actions aient été lancées en 2020, notamment la centralisation des appels d’offres importants, les fonctions de trésorerie et le paiement des droits individuels; note qu’en 2020, certaines opérations, en particulier les questions préalables à l’attribution de toutes les procédures de passation de marchés, ont été de plus en plus centralisées au niveau du siège afin d’améliorer la qualité des procédures de passation de marchés et d’alléger la charge de travail des délégations; note avec satisfaction que la centralisation complète est prévue pour l’année 2022; soutient l’évaluation de la charge de travail des délégations prévue en 2022 comme un mécanisme d’examen approprié pour aider à établir des priorités en matière de ressources et d’aspects organisationnels du réseau des délégations;

15.  note que les économies les plus importantes réalisées dans le contexte de la pandémie de COVID-19 portaient sur les lignes budgétaires concernant i) les rémunérations et les indemnités au siège et dans les délégations (en raison du ralentissement de toutes les procédures de recrutement), ii) les missions, les réunions et les événements (en raison des restrictions de déplacement et du confinement), et iii) de nombreux postes liés aux infrastructures; note que les économies ainsi réalisées peuvent être estimées à 17 500 000 EUR;

16.  note qu’une partie de ces économies a été réaffectée au renforcement de l’informatique et des télécommunications afin de couvrir l’augmentation sensible des coûts de communication (logiciels, matériel et connectivité) et de moderniser le système de vidéoconférence obsolète du réseau des délégations; souligne que les dépenses supplémentaires occasionnées par la pandémie comprennent les coûts résultant de l’évacuation médicale de collègues atteints de la COVID-19 ou de personnel vulnérable, ainsi que le remboursement des frais d’internet dans certaines délégations où le coût de la connexion internet est excessif; souligne que la plupart des économies restantes ont été utilisées pour investir dans les infrastructures des délégations;

17.  comprend qu’au cours de l’année 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, le changement d’intensité des activités du SEAE s’est traduit par des virements, notamment des lignes budgétaires relatives aux ressources humaines et aux missions vers les lignes budgétaires relatives à l’informatique, qui ont été efficaces et axés sur les résultats; note qu’en termes absolus, la valeur de tous les virements effectués au sein du budget administratif du SEAE s’est élevée à 52 700 000 EUR;

18.  comprend que les dispositions actuelles du règlement financier en matière de passation de marchés que doivent appliquer les délégations dans les pays tiers se sont révélées inefficaces; approuve l’appel du SEAE en faveur d’une révision des dispositions pertinentes en matière de passation de marchés, soit par l’intégration d’un chapitre distinct pour les délégations dans les pays tiers, soit par l’ajustement du seuil de valeur, afin d’adapter les règles en vigueur aux capacités et au contexte local des délégations concernées;

19.  note qu’en 2020, le SEAE a publié 40 procédures de passation de marchés à valeur élevée (d’une valeur supérieure aux seuils de la directive pour les services et les fournitures et d’une valeur supérieure à 500 000 EUR pour les travaux); note que la Cour a examiné quinze procédures de passation de marchés pour la fourniture d’équipements de protection individuelle (EPI) organisées en 2020 par certaines institutions, dont le SEAE; constate que la Cour a relevé certains problèmes dans les procédures utilisées par les institutions auditées pour l’achat des masques de protection requis en urgence; constate que ces institutions avaient fixé des exigences minimales strictes dans le cahier des charges de l’appel d’offres (notamment des normes de qualité européennes de référence pour les masques médicaux et des dates de livraison);

20.  se félicite de la disposition visant à allouer près de 80 milliards d’EUR à l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI) et 5 milliards d’EUR à la facilité européenne pour la paix (FEP) afin de doter l’action extérieure de l’Union de ressources adéquates pour répondre aux priorités et aux enjeux émergents dans des domaines politiques clés;

21.  note que la délégation de l’Union européenne en Syrie a été la seule à émettre une réserve (depuis 2017) sur la gestion des dépenses administratives en raison du climat de sécurité actuel; observe avec satisfaction que le SEAE est parvenu à résoudre deux questions restées en suspens en 2020 relatives à l’impôt sur le revenu des agents locaux et l’accès au compte bancaire syrien de la délégation;

Gestion interne, performances, contrôle interne

22.  note qu’en 2020, le service d’audit interne (SAI) de la Commission a procédé à un examen limité de la mise en œuvre du cadre de contrôle interne (CCI) du SEAE; observe que les recommandations formulées sont mises en œuvre en 2021; approuve la mise en place du comité de contrôle interne (CCI) du SEAE ainsi que l’adoption d’une nouvelle méthodologie d’identification et de classification des faiblesses au regard de chacun des principes de contrôle interne;

23.  se félicite que la nomenclature des erreurs concernant les procédures de passation de marchés, utilisée pour les contrôles ex post au SEAE, ait été alignée sur celle utilisée par la Cour, ce qui permet de mieux comparer les résultats; apprécie qu’à la suite de l’évaluation par la Cour du rapport annuel d’activité du SEAE pour 2019, la stratégie d’audit interne du SEAE ait été modifiée afin de fournir des informations plus précises sur les taux d’erreur utilisés pour la déclaration d’assurance annuelle, en faisant une distinction claire entre les erreurs détectées et les erreurs résiduelles et, par conséquent, en fournissant des informations plus précises concernant les mesures prises pour corriger les erreurs détectées lors du contrôle ex post;

24.  se félicite de la mise en œuvre du plan d’audit stratégique pluriannuel élaboré par le SAI; invite le SEAE à informer l’autorité de décharge des résultats et des enseignements tirés de cette stratégie;

Ressources humaines, égalité et bien-être du personnel

25.  note que, globalement, le SEAE comptait 4 643 employés en 2020 (contre 4 474 en 2019) et que l’autorité budgétaire a accordé 178 nouveaux équivalents temps plein en considération de ses tâches supplémentaires; note qu’à la fin de l’année 2020, l’effectif du SEAE était composé de 1 277 fonctionnaires, 1 091 agents locaux, 539 agents contractuels, 472 experts nationaux détachés (END) et 370 agents temporaires, ainsi que d’autres personnels de soutien (c’est-à-dire du personnel externe, des stagiaires et des jeunes professionnels);

26.  constate que, dans l’ensemble, un total de 2 286 membres du personnel travaillaient au siège, 2 357 dans les délégations, et que 3 757 membres du personnel de la Commission étaient affectés dans les délégations; souligne le taux élevé d’occupation des postes, en particulier dans les délégations (94,3 % pour les postes AD et 93,7 % pour les postes AST-AST/SC), et un taux légèrement inférieur au siège (91,2 % pour les postes AD et AST-AST/AC);

27.  observe que le transfert de 546 membres du personnel de la Commission des sections administratives des délégations vers le SEAE a été mis en œuvre à la fin de l’année 2020 et qu’il facilitera la gestion du personnel administratif et garantira l’égalité des droits et des obligations dans les délégations;

28.  souligne que l’Union européenne est confrontée à un environnement international instable et à un nombre croissant de crises, qui ont renforcé davantage la nécessité pour l’Union de jouer un rôle important au niveau international; note que le renforcement du rôle du SEAE face à de nouveaux enjeux tels que la désinformation doit s’accompagner d’une augmentation correspondante des effectifs; soutient l’appel du SEAE à l’autorité budgétaire en faveur de ressources humaines suffisantes afin d’assurer l’efficacité de l’action de l’Union en tant qu’acteur mondial; souligne en particulier qu’il est urgent d’utiliser les ressources disponibles de manière flexible, notamment un plus grand nombre d’END des États membres, afin d’être en mesure de faire face aux nouvelles demandes;

29.  note les efforts déployés par le SEAE pour répondre à la préoccupation du Parlement concernant l’équilibre entre le personnel de niveau AD des États membres et les fonctionnaires de l’Union et approuve la conversion des postes d’END en postes d’administrateurs afin de réduire davantage leur nombre total; se félicite de la publication de tous les postes d’END vacants pour des raisons de transparence et d’équité, ainsi que de l’invitation faite à tous les candidats des États membres de manifester leur intérêt pour tout poste; se félicite qu’à la fin de l’année 2020, la population des diplomates des États membres de niveau AD s’élevait à 35,8 %, conformément à la décision 2010/427/UE du Conseil prévoyant que le personnel provenant des États membres doit représenter au moins un tiers de l’ensemble du personnel du SEAE de niveau AD;

30.  se félicite qu’à la fin de l’année 2020, la représentation générale des sexes au sein du SEAE était presque équilibrée, les femmes représentant 48,65 % du personnel; note notamment que les femmes représentaient 37,3 % du personnel de niveau AD (contre 34,8 % en 2019) avec quelques disparités internes, à savoir 49,64 % de femmes dans les grades inférieurs (AD5 à AD8) mais 35 % dans les grades supérieurs (AD9 à AD13), ce qui représente une amélioration par rapport aux 32,9 % observés à la fin de l’année 2019; note que la part des femmes dans les grades AD les plus élevés (AD14 à AD16) a augmenté par rapport à 2019, mais reste faible (23 % en 2020 contre 20,4 % en 2019);

31.  note que dans les catégories AST et AST/SC, le pourcentage de femmes a diminué pour atteindre 65,35 %, contre 66,3 % en 2019; déplore que des déséquilibres persistent entre les différents grades, les femmes représentant 66,2 % du personnel dans les grades inférieurs (AST2 à AST9) mais seulement 33,3 % dans les grades supérieurs (AST10 à AST11); souligne que l’équilibre entre les sexes a été atteint en ce qui concerne les agents contractuels (59,4 %) et les agents locaux (54,5 %), alors que la majorité des experts nationaux détachés étaient des hommes (75,2 %, principalement en raison de la présence limitée de femmes dans les forces armées des États membres);

32.  se félicite des nombreuses actions prises par le SEAE en vue de parvenir à l’équilibre entre les sexes et de créer un environnement de travail ouvert et inclusif, pour intégrer des conditions de travail flexibles et axées sur les résultats tenant compte de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; salue les mesures spécifiques telles que l’encouragement actif des candidatures féminines à tous les postes d’encadrement, la présence obligatoire des deux sexes assortie d’une formation sur les préjugés inconscients pour les membres des jurys de recrutement, le renforcement de la coordination avec les États membres en vue d’encourager davantage de candidatures féminines aux postes vacants et l'aide aux conjoints qui cherchent un emploi dans les pays tiers; se félicite qu’un audit de genre des politiques internes soit en cours en vue d’améliorer davantage l’intégration de la dimension de genre, et demande au SEAE de rendre compte au Parlement des recommandations et du suivi de cet audit afin de promouvoir une direction forte tenant compte de la dimension de genre;

33.  salue le fait que la tendance à la hausse de la proportion de femmes accédant à des postes de direction s’est poursuivie en 2020, les femmes représentant 27,3 % des cadres supérieurs et 33,2 % des cadres intermédiaires, contre 26 % et 31,3 % respectivement en 2019; déplore que seuls 27,4 % des postes de chefs de délégation en 2020 aient été occupés par des femmes, et que ce chiffre n’ait pas changé par rapport à 2019;

34.  est préoccupé par le déséquilibre entre les sexes dans les candidatures aux postes d’encadrement, pour lesquels seulement 27 % des candidats étaient des femmes; observe que les femmes représentent 53 % des candidats aux postes de chef d’administration, 82 % des candidats aux postes d’assistant de chef de délégation et 100 % des candidats aux postes d’assistant de chef de délégation adjoint; salue la création de réseaux pour les femmes occupant des postes de pré-direction et les programmes sur mesure pour les femmes occupant des postes de cadres intermédiaires afin de constituer une réserve de talents pour les futurs postes d’encadrement supérieur et demande une nouvelle fois au SEAE de poursuivre ses efforts pour parvenir à un équilibre entre les sexes à tous les niveaux de la hiérarchie; invite le SEAE à explorer des stratégies visant à encourager et à faciliter les candidatures féminines aux postes de direction; insiste sur la nécessité d’encourager les États membres à proposer des femmes qualifiées pour les postes de direction, y compris pour les postes d’encadrement supérieur; encourage le SEAE à mieux promouvoir les possibilités de carrière qu’il offre et les postes à pourvoir auprès des diplomates nationaux, des professionnels des études internationales, du monde universitaire et de la société civile;

35.  soutient l’adoption, en juin 2020, de la feuille de route du SEAE pour l’action en matière de handicap, préparée en collaboration avec le comité du personnel, les services compétents du SEAE, les autres institutions de l’Union et les États membres, afin de recenser les meilleures pratiques et politiques; comprend qu’à la suite de sa publication interne, la feuille de route a été mise à jour et améliorée à la fin de l’année 2020; salue la publication de la politique du SEAE en matière de handicap en juillet 2020; apprécie les initiatives concrètes telles que le guide interinstitutionnel pour les nouveaux arrivants présentant un handicap, le guide du SEAE sur la communication inclusive en ce qui concerne les personnes présentant un handicap au travail et la mise en place d’un point de contact spécifique pour obtenir des informations pratiques sur le handicap ou les adaptations possibles sur le lieu de travail;

36.  apprécie les travaux des comités spécialisés sur le «développement de carrière» et «sexes et égalité des chances», chargés d’améliorer la transparence, la prévisibilité, l’égalité et l’équité de la culture de travail du SEAE; soutient la mise en place, le 25 juin 2020, d’un comité paritaire pour l’égalité des chances (COPEC), composé de membres de l’administration et de représentants du personnel, chargé de contribuer aux politiques relatives au genre, à l’égalité des chances, au respect de la diversité et à la non-discrimination, à la lutte contre le harcèlement, à l’organisation de régimes de travail flexibles et à un environnement de travail équitable, flexible et respectueux;

37.  est conscient des efforts déployés par le SEAE pour parvenir à une représentation géographique réelle tout en respectant les compétences et les mérites des candidats; fait une nouvelle fois part de sa préoccupation face à la représentation géographique du personnel du SEAE, en particulier en ce qui concerne les postes de chefs de délégation et d’encadrement intermédiaire et supérieur, et souligne, à cet égard, la nécessité de prévoir davantage d’END pour faire face à la charge de travail croissante du SEAE; observe qu’à la fin de l’année 2020, le personnel du SEAE était composé de ressortissants de tous les États membres et salue les efforts déployés par le SEAE pour tenir le réseau des ressources humaines des États membres de l’Union informé de la composition du personnel, publier les postes vacants et favoriser les efforts nationaux visant à accroître le nombre de candidats;

38.  estime qu’il est important d’assurer une représentation équilibrée des pays qui ont rejoint l’Union après 2004 ou plus tard (UE13) et constate ainsi que le nombre de membres du personnel provenant de ces États membres à la fin de 2020 avait augmenté de 6 % par rapport à 2019; souligne que la part de ressortissants d’un État de l’UE13 au sein du personnel du SEAE est de 23 % à la fin de 2020, alors que leur part dans la population de l’Union est de 20 %; souligne, toutefois, qu’il existe des écarts de représentation, au niveau de la direction, entre les pays ayant une population comparable (30 postes de direction sur 267 sont occupés par des ressortissants d’un État de l’UE13, contre 33 en 2019); invite le SEAE à réaliser des progrès significatifs afin de parvenir à une représentation équilibrée des États membres qui reflète leur diversité, comme le prévoit l’article 27 du statut;

39.  se félicite que la réforme du SEAE sur les conditions d’emploi et les régimes de sécurité sociale des agents locaux dans les délégations soit entrée en vigueur le 1er juin 2020; souligne que cette réforme a introduit une base juridique plus solide pour l’assurance médicale complémentaire et la prévoyance complémentaire, ainsi que de meilleures conditions d’emploi; estime que les nouvelles mesures permettront aux délégations d’attirer et de retenir du personnel hautement qualifié;

40.  se félicite que le SEAE encourage l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et favorise des politiques adaptées aux familles impliquant le recours à des modalités de travail flexibles, y compris, selon cas, le télétravail en dehors du lieu de travail et un suivi personnalisé par l’équipe du SEAE chargée de la politique sociale pour le personnel ayant des enfants qui présentent un handicap;

41.  note qu’en mars 2020, le SEAE a autorisé le télétravail pour la majorité du personnel du siège et des délégations; se félicite qu’en raison de la pandémie de COVID-19, le SEAE ait autorisé les membres non essentiels du personnel de 78 délégations qui se trouvent dans des pays où les systèmes de santé sont insuffisants à télétravailler depuis Bruxelles ou depuis leur lieu d’origine, et ce, de manière volontaire; constate qu’en mai 2020, environ 41 % des membres du personnel des délégations avaient opté pour ce mode de travail permettant aux familles de se réunir, tout en améliorant le bien-être et la productivité au travail; note, en outre, que le personnel du siège souffrant d’un problème de santé a également été autorisé à télétravailler hors de la Belgique;

42.  note que le SEAE donne des conseils et propose des mesures d’accompagnement pour atténuer le risque d’épuisement professionnel, notamment un soutien psychologique, des conseils en matière d’assistance appropriée pouvant être obtenue localement, une formation sur la gestion du stress et une ligne d’assistance téléphonique; se félicite de l’adoption par le SEAE d’un ensemble de règles visant à maintenir le droit de tous les membres du personnel à se déconnecter, avec des règles spécifiques régissant l’utilisation de la messagerie électronique et du téléphone en dehors des heures de travail;

43.  salue l’attention portée par le SEAE au dialogue social et souligne les effets positifs de la participation directe de membres du personnel ayant une expérience directe des mesures proposées à la discussion; salue en particulier la vaste consultation sur l’avenir du SEAE, à laquelle ont participé plus de 500 collègues du siège et des délégations, et lors de laquelle sept groupes de discussion ont traduit toutes les réflexions en propositions de travail concrètes, projet connu sous le nom de #EEAS@20; encourage le SEAE à conserver cette approche afin de répondre aux attentes des membres du personnel tout en répondant aux besoins du service;

44.  exprime sa préoccupation quant au nombre de cas signalés au service de médiation du SEAE (176 demandes en 2020, 183 en 2019); précise que le travail du service de médiation est soutenu par un réseau de 12 conseillers-confidents volontaires et dûment formés, tant au siège que dans les délégations; note que parmi les cas signalés en 2020, 64 % concernaient des conflits interpersonnels (y compris des allégations de harcèlement moral), 30 % concernaient des conflits liés aux droits et obligations, d’autres cas faisaient référence à des problèmes tels qu’un environnement de travail éprouvant et un cas concernait des allégations de harcèlement sexuel; souligne que le mandat du service de médiation a été révisé au début de l’année 2020 afin de renforcer son indépendance et sa disponibilité pour tous les membres du personnel, et de garantir que l’administration du SEAE soit informée des allégations/incidents graves ou répétés pour qu’elle puisse prendre les mesures appropriées; encourage le SEAE à continuer de favoriser une culture de travail constructive et préventive, exempte de harcèlement, par la sensibilisation, l’accompagnement et la formation;

45.  note que l’administration du SEAE a traité quatre demandes formelles d’assistance concernant des allégations de harcèlement, dont trois ont été classées sans qu’aucune sanction ne soit prise, tandis que pour la dernière, l’avis du conseil de discipline a été demandé; invite le SEAE à rendre compte de cette affaire en temps utile; se félicite qu’en 2020, le SEAE ait lancé sa toute première formation obligatoire pour les cadres sur la manière de créer un environnement de travail exempt de harcèlement; encourage le SEAE à continuer d’organiser systématiquement des sessions de formation et de sensibilisation ayant trait à la bonne conduite de son personnel; estime que des sessions de ce type devraient faire partie de la formation obligatoire du personnel nouvellement recruté;

46.  note qu’en 2020, le SEAE a recruté 57 stagiaires «Livre bleu» rémunérés pour un stage de cinq mois dans son siège; note que 385 stagiaires au total ont été employés par 101 délégations pour des stages d’une durée moyenne de cinq mois; déplore que 39 stages ne soient pas rémunérés; note que tous les stagiaires «Livre bleu» ont reçu un ordinateur personnel pour le télétravail; invite le SEAE à prendre les mesures appropriées pour garantir que tous ses stagiaires reçoivent une rémunération décente;

Cadre éthique et transparence

47.  note avec satisfaction l’adoption du régime mondial de sanctions de l’Union européenne en matière de droits de l’homme en décembre 2020 et l’adoption du nouveau plan d’action de l’Union européenne en faveur des droits de l’homme et de la démocratie pour la période 2020-2024, qui définit des domaines d’action prioritaires et prend en compte les nouveaux défis; salue le rôle central des droits de l’homme dans la politique étrangère de l’Union européenne ainsi que la détermination de cette dernière à s’attaquer aux graves violations et atteintes aux droits de l’homme dans le monde entier;

48.  invite le SEAE à contrôler les postes des anciens chefs de délégation, compte tenu de leur rôle et de leurs fonctions politiques sensibles dans les pays hôtes; invite le SEAE à examiner systématiquement les passages potentiellement problématiques vers le secteur privé ou vers des organisations de pays tiers et à continuer de surveiller l’activité professionnelle des anciens hauts fonctionnaires jusqu’à la fin du délai de carence obligatoire, car les situations de conflit d’intérêts non résolues peuvent compromettre l’application de normes éthiques élevées dans l’ensemble de l’administration de l’Union;

49.  note qu’en 2020, le SEAE n’a examiné que 25 notifications de l’intention d’exercer une activité professionnelle après avoir quitté le service, dont six émanaient d’anciens membres du personnel d’encadrement supérieur; invite le SEAE à demander systématiquement des informations sur les fonctions que les membres du personnel d’encadrement supérieur qui quittent leur poste envisagent d’exercer; souligne que les informations géopolitiques sensibles auxquelles les membres du personnel d’encadrement supérieur ont accès ne peuvent être compromises; se félicite de la publication rétroactive de ses décisions sur les activités professionnelles des anciens hauts fonctionnaires, conformément à l’article 16, paragraphe 3 du statut; est conscient qu’une interdiction de lobbying et de plaidoyer s’applique automatiquement à tout fonctionnaire ayant quitté le service;

50.  constate qu’en 2020, deux déclarations signalant l’existence d’un conflit d’intérêts potentiel ont été faites, toutes deux liées à l’activité lucrative du conjoint, dont l’une a été jugée irrecevable et l’autre a donné lieu à la décision de retirer l’agent de la gestion d’un appel d’offres;

51.  estime que les normes éthiques les plus élevées devraient être appliquées pour éviter d’éventuels conflits d’intérêts, en tenant compte des spécificités du travail effectué au sein des délégations, et ce afin d’atténuer les risques pour la réputation de l’Union et du SEAE, en particulier en ce qui concerne les chefs de délégation;

52.  note que le SEAE ne joue pas de rôle direct dans la législation de l’Union et que, dès lors, il ne se réunit pas avec les organisations et les indépendants qualifiés de lobbyistes, conformément à l’article 11 du traité sur l’Union européenne; encourage le SEAE à adhérer au registre de transparence, sur la base d’un accord de niveau de service, afin d’améliorer la transparence en rendant publiques toutes les réunions avec l’ensemble des groupes de pression qui tentent d’influencer les processus législatifs et de mise en œuvre des politiques des institutions de l’Union;

53.  observe que le SEAE a reçu 20 demandes d’information de la part de l’OLAF concernant d’éventuels cas de fraude impliquant des membres du personnel de l’Union ou des acteurs extérieurs et que, dans le cas de cinq d’entre eux, l’OLAF a décidé d’ouvrir une enquête; invite le SEAE à informer en temps utile l’autorité de décharge des résultats de ces enquêtes; constate que le Médiateur a traité 14 cas concernant le SEAE sans émettre de recommandation; se félicite qu’une coopération avec le Parquet européen soit envisagée sur les conseils et avec le soutien de l’OLAF; salue la volonté du SEAE de coopérer avec le Parquet européen ainsi que les contacts pris avec le service juridique de la Commission sur la question et invite le SEAE à intégrer cette coopération comme composante de sa stratégie générale de lutte contre la fraude;

54.  insiste pour que le SEAE continue de se conformer aux lignes directrices de la Commission sur la dénonciation des dysfonctionnements, en particulier pour protéger les lanceurs d’alerte de bonne foi contre toute forme de préjudice; salue le fait que le SEAE applique les lignes directrices de la Commission sur la dénonciation des dysfonctionnements au personnel du SEAE et de la Commission dans les délégations de l’Union et le mette à la disposition de celui-ci sur l’intranet du SEAE;

Transformation numérique, cybersécurité, protection des données

55.  demande au SEAE de rendre compte à l’autorité budgétaire de la pénurie générale de personnel administratif, en particulier en ce qui concerne le manque de personnel informatique, dont l’effectif est l’un des plus faibles des institutions, et de détailler les causes possibles de ces pénuries, tels que les problèmes de recrutement ou les déficiences structurelles de l’administration;

56.  souligne que, par rapport à 2019, les investissements dans les projets et équipements informatiques ont augmenté de 38,14 % pour le siège et de 22,48 % pour la sécurité; observe qu’en 2020, la ligne budgétaire du siège consacrée à l’informatique a été augmentée de plus de 8 millions d’EUR grâce à des virements provenant d’autres lignes, alors que la ligne était initialement dotée de 16 millions d’EUR, les besoins ayant considérablement augmenté en raison de la pandémie de COVID-19;

57.  reconnaît le caractère sensible du transfert de données vers des pays tiers; est conscient que le délégué à la protection des données (DPD) a publié des orientations sur la manière de s’assurer que les contractants respectent les règles de protection des données et sur la manière dont les transferts de données vers des pays tiers peuvent être conformes à la loi à la lumière de l’arrêt Schrems-II de la Cour européenne de justice; observe que le SEAE a répondu à l’exigence du Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) de réaliser un inventaire des transferts de données à caractère personnel vers des organisations commerciales dans des pays tiers, y compris les prestataires de services pour l’Union;

58.  note avec satisfaction que le CEPD a effectué un audit à distance des registres de traitement des données des institutions de l’Union et que le SEAE a été jugé entièrement conforme; salue la mise à jour continue de la déclaration de confidentialité relative à la COVID-19 que les responsables du traitement des données du SEAE ont effectuée en étroite collaboration avec le DPD, afin de répondre aux nouvelles préoccupations en matière de vie privée liées au contrôle de la présence au bureau et au télétravail, en vue de parvenir à un équilibre proportionné entre les besoins de préservation de la santé et d’atténuation des risques de contamination et la protection des données à caractère personnel; note qu’en 2020, les responsables du traitement des données du SEAE ont achevé deux analyses d’impact sur la protection des données (AIPD) concernant le contrôle de la sécurité informatique et l’utilisation de KITRY, une application de gestion de la santé et de la sécurité sur le lieu de travail pour le service médical (qui sera pleinement mise en œuvre en 2021);

Bâtiments et sécurité

59.  reconnaît la complexité de la gestion de ses bâtiments, qui comprennent des bureaux, des résidences officielles et des logements pour le personnel à Bruxelles et dans les délégations, et le défi que cela représente pour le SEAE; note que la pandémie de COVID-19 a eu un effet considérable sur la politique immobilière du SEAE et a accéléré la transition vers des espaces de bureau collaboratifs; observe que du fait de la crise liée à la pandémie, plusieurs projets immobiliers ont subi des retards en 2020, principalement en raison de ruptures de la chaîne d’approvisionnement, de restrictions des travaux de construction et de limitations des déplacements, notamment dans les pays tiers;

60.  observe que tous les projets d’aménagement de bureaux réalisés par le SEAE en 2020 ont été conçus en concertation avec la direction et le personnel des divisions et délégations concernées, et introduisent pour la plupart des espaces collaboratifs tout en respectant les directives en matière de distanciation sociale instaurées en raison de la pandémie de COVID-19; se félicite que le SEAE n’ait pas introduit de politique généralisée de partage de bureau;

61.  note que le SEAE gère 178 immeubles de bureaux dans les délégations, ce qui représente une surface totale de 275 000 m2 (dont 80 % en location et 20 % en propriété); observe que le coût annuel des biens immobiliers loués pour les délégations s’élève à 61 800 000 EUR; note qu’à la fin de l’année 2020, le SEAE gérait 148 résidences pour les chefs de délégation, d’une surface totale de 84 000 m2 (21 % en propriété); salue l’évaluation qualitative réalisée en 2020 par le SEAE sur les bâtiments des délégations pour permettre d’identifier les priorités à moyen et à long terme et d’élaborer le premier plan pluriannuel pour les projets immobiliers du SEAE dans les délégations en 2021;

62.  soutient le SEAE dans ses efforts pour accroître l’utilisation des co-implantations dans ses délégations, qui a plus que quadruplé au cours des cinq dernières années, passant de 20 en 2011 à 116 en 2020, et représente 7 % de la surface totale des bureaux; apprécie que la gestion des co-implantations et l’accord-cadre conclu avec chaque partenaire des co-implantations aient facilité le recouvrement de 12 millions d’EUR de coûts en 2020;

63.  souligne que pendant la pandémie de COVID-19, les institutions de l’Union ont observé une augmentation de 600 % des cyberattaques; se félicite des différentes initiatives lancées par le SEAE pour sensibiliser à la sécurité et promouvoir une culture de la sécurité dans l’ensemble de l’institution, telles que des campagnes de sécurité, la formation des membres du personnel à la détection des menaces pour la sécurité et des conseils sur la manière d’atténuer les menaces ou de limiter leurs effets; soutient le SEAE dans le renforcement de ses mesures de sécurité protégeant à la fois les membres du personnel et son infrastructure numérique contre les menaces et les attaques extérieures; souligne que le SEAE a besoin de personnel, de procédures, d’infrastructures et d’outils adéquats pour réduire ces risques en matière de sécurité, en particulier ceux qui concernent la cybersécurité;

64.  souligne que le SEAE a consacré aux services de sécurité un budget total de 65 600 000 EUR pour 2020; note que le montant total consacré aux installations de sécurité et à l’entretien pour les délégations s’élevait à 12 942 311 EUR; observe que le budget total consacré aux communications sécurisées s’élevait à 18 163 000 EUR; prend acte des défis attendus en matière de protection des délégations de l’Union qui ont été identifiés par le SEAE et, en particulier, de l’absence d’action autonome destinée à mobiliser les capacités de défense en cas de crise et d’évacuation; relève que le SEAE est parvenu à des accords avec certains États membres pour soutenir, dans certains pays, l’évacuation des membres du personnel expatrié et des personnes à leur charge, ce qui limite malheureusement l’autonomie du SEAE et des délégations de l’Union lorsque se pose la question de rester dans les pays d’accueil pendant les crises; demande à nouveau que le potentiel des dispositions du traité de Lisbonne soit pleinement exploité pour œuvrer en faveur d’une Union européenne de la défense et réitère son soutien en faveur d’une coopération accrue, d’un accroissement des investissements et de la mise en commun des ressources pour créer des synergies au niveau de l’Union afin de mieux protéger les Européens;

65.  salue le renforcement du réseau d’agents de sécurité régionaux en 2020 avec la création de dix nouveaux postes, ainsi que les investissements réalisés dans le déploiement d’un système institutionnel classifié prenant en charge tous les rôles du SEAE;

Environnement et durabilité

66.  soutient les efforts déployés par le SEAE en vue d’assurer la cohérence de l’action extérieure de l’Union en reliant les aspects internes et externes du pacte vert et de la transformation numérique, parmi d’autres domaines d’action; approuve la nomination du premier ambassadeur du Pacte européen pour le climat, chargé d’établir des contacts politiques de haut niveau dans les États membres et dans le monde, dans le cadre de l’approche stratégique du SEAE visant à associer politique, économie et action pour le climat;

67.  salue l’intention du SEAE d’introduire le système européen de management environnemental et d’audit (EMAS) pour son siège afin de développer un programme fondé sur des initiatives et des mesures écologiques concrètes, ainsi que le fait que le SEAE adhère au service d’assistance interinstitutionnel pour les marchés publics écologiques; invite le SEAE à mener ouvertement une «campagne zéro papier» afin de renforcer les initiatives déjà adoptées en la matière;

68.  prend note avec satisfaction du soutien apporté à toutes les délégations pour réduire leur empreinte carbone et leur consommation, en particulier la collecte d’informations auprès des délégations sur la consommation d’énergie et de matériaux;

69.  encourage le SEAE à adopter une approche structurée de la mobilité durable du personnel et à faire connaître les initiatives pertinentes menées dans ce domaine, comme l’installation de bornes de recharge pour les voitures et les vélos électriques, ainsi que de supports à vélos;

Communication et multilinguisme

70.  souligne l’élaboration, en 2020, des principes et priorités du SEAE en matière de communication pour la période 2020-2021, qui définissent les priorités régionales en matière de communication et les trois grandes priorités stratégiques globales: le pacte vert et la diplomatie du changement climatique, le multilatéralisme et les partenariats et l’autonomie stratégique et la résilience;

71.  note le succès de nombreuses campagnes médiatiques du SEAE sur des questions clés, telles que la campagne «We Take You Home» sur le rapatriement des citoyens de l’Union en raison de la COVID-19, la campagne «United in Distance» qui montre des exemples concrets de solidarité à travers le monde en temps de crise, la campagne «EU in Action» sur le travail de l’Union sur le terrain en tant que prestataire de services de sécurité et la campagne «BeTheWave» sur les questions climatiques; souligne que les canaux du SEAE ont également contribué à renforcer la visibilité de l’«Équipe Europe» dans le monde entier; souligne que le compte du SEAE sur les réseaux sociaux est l’un des premiers comptes de services diplomatiques au monde avec plus de 700 000 abonnés et une croissance évidente en termes d’interactions avec le public, tandis que son site internet a enregistré 21 millions de vues et 13 millions de consultations uniques de page en 2020;

72.  réitère l’importance, déjà soulignée dans la résolution de l’année dernière, de communiquer de manière stratégique afin de lutter contre les ingérences malveillantes, y compris la propagande étrangère et la désinformation, qui ont été exacerbées lors de la pandémie de COVID-19; soutient les actions du SEAE en matière de détection, d’analyse et de dénonciation de la désinformation provenant d’acteurs étrangers en mobilisant son expérience et ses capacités pour améliorer la surveillance des médias et l’analyse des mégadonnées;

73.  reconnaît que le SEAE a répondu à l’infodémie sur la COVID-19 en surveillant et en analysant les cas de manipulation de l’information et d’ingérence et en étant au premier plan d’une coopération étroite entre les institutions de l’Union, les États membres et les partenaires internationaux à ce propos; note l’incidence positive de la contribution du SEAE à la mise en œuvre de la communication conjointe sur la réaction de l’UE au niveau mondial face à la pandémie de COVID-19, qui a été adoptée en avril 2020;

74.  se déclare vivement préoccupé par les révélations de tentatives menées par la Chine pour influencer le rapport critique du SEAE qui évalue les discours et la désinformation en ce qui concerne la pandémie de COVID-19; prend acte des déclarations faites par le haut représentant devant la commission des affaires étrangères du Parlement, informant celui-ci que des fonctionnaires chinois avaient fait part de leurs inquiétudes au sujet de la fuite du projet de publication et nié toute influence de la Chine sur le rapport; souligne que le SEAE est la principale institution de l’Union chargée de lutter contre les ingérences étrangères; invite le SEAE à agir pour protéger son personnel contre les ingérences étrangères, à contrer toute tentative d’ingérence étrangère à l’avenir et à tenir l’autorité de décharge informée de ses réponses ultérieures; soutient le SEAE dans le déploiement des capacités, de l’expertise et des capacités linguistiques appropriées en ce qui concerne les régions d’importance stratégique;

75.  se félicite du fait que le SEAE ait publié cinq rapports spéciaux sur la désinformation liée à la COVID-19 et organisé des campagnes afin de sensibiliser à l’activité persistante d’acteurs tels que la Russie et d’attirer l'attention sur l’émergence de nouveaux acteurs; note que plusieurs campagnes spécifiques à un pays ont été mises en œuvre afin d’atténuer l’effet de la désinformation et de protéger la réputation de l’Union; souligne qu’en 2020, le portail EU vs Disinfo a enregistré plus de 1,25 million de visiteurs (soit une augmentation de 200 % par rapport à 2019), avec 2,4 millions de pages vues; demande au SEAE de fournir davantage d’informations au Parlement sur la méthode utilisée par le portail EU vs Disinfo et sur sa conformité avec le droit de l’Union et les normes internationales, notamment en ce qui concerne le droit d’être entendu dans le cadre d’une procédure de recours; demande que le budget de la task force East Stratcom bénéficie d’une nouvelle augmentation substantielle afin de lutter efficacement contre les campagnes de désinformation et d’encourager les politiques menées par l’Union dans les pays du partenariat oriental;

76.  rappelle que les délégations de l’Union dans les pays tiers jouent un rôle de premier plan dans la mise en œuvre des objectifs de politique étrangère de l’Union; demande au SEAE de renforcer le rôle des délégations de l’Union dans les pays tiers afin d’améliorer leur capacité à neutraliser les campagnes de désinformation menaçant les valeurs démocratiques qui sont orchestrées par des acteurs étatiques étrangers; invite également le SEAE à renforcer l’action des délégations de l’Union dans notre voisinage et en particulier dans les pays des Balkans occidentaux, afin qu’elles contribuent à une politique de communication plus active et plus efficace sur la perspective européenne et qu’elles offrent la plus grande aide possible aux pays engagés dans des réformes pro-démocratie et pro-européennes; invite les délégations de l’Union à poursuivre leurs efforts conjoints pour accroître la visibilité des projets financés par l’Union;

77.  souligne la nécessité croissante d’une politique arctique de l’Union cohérente et mise à jour; relève que le nouvel instrument IVCDCI ouvre des possibilités de financement dans la région arctique;

Coopération interinstitutionnelle

78.  souligne la coordination constante entre les divisions du siège du SEAE et la DG BUDG de la Commission pour définir des dispositions financières visant à assurer la continuité des activités et la bonne gestion financière des opérations au siège ainsi que dans les délégations pendant cette période particulière; souligne la liaison efficace entre le SEAE et l’Office pour les infrastructures et la logistique de la Commission à Bruxelles pour garantir que des mesures appropriées étaient en place pour que les membres du personnel physiquement présents puissent remplir les fonctions essentielles à la continuité des activités;

79.  note avec satisfaction que le SEAE coordonne ses efforts en matière de prévention de la fraude et de lutte contre la fraude avec toutes les directions générales de RELEX et selon le format spécifique prévu par la stratégie de lutte contre la fraude de la Commission, sous l’égide de l’OLAF, qui joue un rôle de premier plan; comprend que la stratégie de lutte contre la fraude du SEAE était toujours en cours d’élaboration en 2020;

80.  se félicite qu’à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union le 31 janvier 2020, le SEAE a finalement établi une délégation de l’Union à Londres et une division britannique au sein de sa direction générale; déplore toutefois le retard pris dans l’octroi du statut diplomatique au personnel du Parlement travaillant au bureau de liaison de Londres, ainsi que le refus initial du SEAE de trouver une issue favorable à cette situation; comprend que l’accord sur l’établissement d’une délégation remplace toute disposition temporaire et garantit que la délégation à Londres, ses membres du personnel et ses biens bénéficient de privilèges et d’immunités équivalents à ceux visés par la convention de Vienne, de la même manière que les 144 autres délégations et offices; regrette que le SEAE ait négocié le projet d’accord d’établissement avec les autorités britanniques sans consulter le Parlement; souligne que le fait d’envoyer des mises à jour régulières au Parlement plutôt que de le consulter de manière appropriée ne satisfait pas à l’obligation du SEAE de «fai[re] [...] bénéficier, dans la mesure appropriée, de son soutien et de sa coopération», comme le prévoit l’article 3, paragraphe 4, de la décision du Conseil établissant le SEAE; note qu’à la fin de l’année 2020, près de 40 postes (y compris le personnel expatrié et local) étaient pourvus sur les 43 postes disponibles au total; est conscient que la délégation est située dans le bâtiment, propriété de l’Union, utilisé dans le passé par la représentation de la Commission et le bureau de liaison du Parlement européen (EPLO);

81.  salue la coopération entre le SEAE et le Parlement en 2020 visant à mettre à jour de manière fructueuse les «dispositions pratiques pour le partage des rapports politiques spécifiques des délégations de l’Union avec les membres désignés du Parlement européen» de 2015, qui permettront la transmission électronique des documents;

82.  déplore que des fuites dans la presse de rapports confidentiels sur des missions d’observation électorale aient eu lieu par le passé et se félicite des solutions qui ont été trouvées entre le Parlement et le SEAE en matière de transmission des dossiers; exprime sa conviction que le SEAE continuera de faciliter les échanges de vues réguliers entre les chefs et les chefs adjoints de missions d’observation et les députés au Parlement européen avant, pendant et après une mission d’observation électorale;

83.  se félicite qu’en 2020, le SEAE ait conclu un accord de niveau de service avec la Banque européenne d’investissement pour la co-implantation des membres de son personnel dans les locaux des délégations du monde entier; est conscient que d’autres accords de niveau de service ont été négociés en 2020 avec la Banque centrale européenne et l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (FRONTEX) pour partager des espaces de bureaux et des services connexes;

84.  se félicite de l’intense coordination et des échanges qui ont eu lieu tout au long de la pandémie de COVID-19 avec les services des ressources humaines des ministères des affaires étrangères des États membres et des Nations unies, afin de partager leurs points de vue et les bonnes pratiques en matière de régimes de travail spéciaux, et salue également la participation du SEAE aux réunions interinstitutionnelles hebdomadaires au cours desquelles toutes les institutions et agences de l’Union ont régulièrement mis à jour leurs mesures et partagé les pratiques mises en œuvre à la suite de la pandémie de COVID-19;

Pandémie de COVID-19

85.  comprend que la pandémie de COVID-19 a donné lieu à une situation particulière pour l’ensemble du SEAE et a eu une incidence importante sur les opérations de son siège et de ses délégations; souligne que le SEAE a été en mesure d’assurer la continuité de ses activités et la bonne gestion financière de ses opérations sans avoir connu de problème important au cours de cette période particulière; se félicite qu’au début du mois de mars 2020, le SEAE ait mis en place une équipe centrale de crise chargée d’évaluer les derniers développements, de coordonner la communication et les actions ainsi que de soutenir les délégations; souligne que cette équipe centrale de crise était essentielle à une gestion efficace de la crise;

86.  note que, pour l’adoption des mesures liées à la COVID-19, le SEAE s’est principalement aligné sur les orientations officielles de la Belgique pour son siège, tandis que les délégations ont reçu pour instruction de suivre les règles en vigueur dans les pays hôtes, mais ont également suivi la pratique du siège consistant à généraliser le télétravail sur le lieu de travail, associé à une réduction de la présence physique dans les locaux;

87.  soutient les mesures supplémentaires mises en place dans un certain nombre de pays pour réduire les risques médicaux encourus par les membres du personnel étant donné que les systèmes de santé étaient jugés fragiles; souligne que le SEAE a expédié des vaccins aux 72 délégations ayant demandé de l’aide, lesquels ont été fournis à quelque 4 000 personnes, y compris le personnel expatrié des délégations, les membres de leur famille et les agents locaux; souligne que tous les membres du personnel du siège ont reçu un ordinateur portable de l’entreprise et que plus de 5 000 ordinateurs ont été envoyés aux délégations, ainsi que des EPI et une dotation médicale pour les personnes les plus exposées, malgré les difficultés de livraison dans les pays soumis à des mesures de quarantaine ou de confinement; reconnaît que l’infrastructure informatique a été rapidement renforcée pour répondre aux besoins liés au télétravail à grande échelle, notamment en augmentant les capacités internet et les capacités de vidéoconférence;

88.  note que la pandémie de COVID-19 a également révélé les vulnérabilités stratégiques et systémiques de l’Union, notamment les chaînes d’approvisionnement ou les produits pharmaceutiques, et a mis en évidence la nécessité pour l’Union de renforcer sa propre résilience et son autonomie, tout en développant plus résolument des partenariats internationaux; reconnaît que la pandémie a également donné un nouvel élan aux processus en cours, non seulement en ce qui concerne la double transition numérique et écologique, mais aussi au niveau mondial, comme le passage au niveau supérieur du partenariat UE-Afrique, la redynamisation des relations entre l’Union européenne et les États-Unis, l’attention accrue portée à l’Amérique latine et la mise en pratique de la vision stratégique de la Chine;

89.  félicite le SEAE pour le rôle crucial qu’il a joué dans le cadre de l’action d’urgence majeure visant à rapatrier plus de 600 000 citoyens de l’Union européenne bloqués dans le monde, tout en contribuant à la mise en place de l’opération humanitaire et d’assistance à grande échelle «Équipe Europe» afin d’aider les partenaires du monde entier qui luttaient contre la pandémie avec beaucoup moins de ressources que l’Union; se réjouit que l’initiative «Équipe Europe» ait mobilisé plus de 38 milliards d’EUR de soutien aux pays partenaires, avec plus de 50 % des fonds versés en 2020, en faisant appel à tous les programmes de coopération existants et en réorientant les ressources financières existantes; souligne qu’elle a contribué à répondre aux besoins urgents liés à la crise en apportant une réponse humanitaire d’urgence, en soutenant le renforcement des systèmes de santé et des capacités de recherche, et en agissant sur les conséquences socio-économiques de la pandémie de COVID-19;

90.  se félicite que l’opération «Équipe Europe» ait contribué à hauteur de 850 000 000 EUR à COVAX, l’initiative mondiale de distribution de vaccins; souligne que l’Union a utilisé son pouvoir de mobilisation pour obtenir des financements et des engagements dans le monde entier en faveur de l’accès universel à la prévention, aux tests de diagnostic et au traitement contre la COVID-19, notamment dans le cadre de la conférence des donateurs organisée dans le cadre de la réponse mondiale au coronavirus, et qu’elle a promis de consacrer 1,4 milliard d’EUR à ce pilier de la réponse à la COVID-19 sous forme de subventions et de garanties;

91.  soutient l’approche du SEAE, qui préconise une réponse ferme et exhaustive comme principal outil visant à contribuer à la reprise après une crise géopolitique profonde et à «reconstruire en mieux» au niveau national et mondial; encourage le SEAE à intégrer pleinement dans la stratégie de gestion interne les enseignements tirés de l’apparition de la pandémie en termes de continuité des activités et d’approches de la gestion de crise, de réactivité informatique, de résilience de l’organisation, de devoir de diligence envers son personnel, d’efficacité de la communication interne et de flexibilité des processus de travail.

(1) JO L 57 du 27.2.2020.
(2) JO C 436 du 28.10.2021, p. 1.
(3) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(4) JO C 436 du 28.10.2021, p. 207.
(5) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.


Décharge 2020: Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) pour l’exercice 2020 (2021/2119(DEC))
P9_TA(2022)0154A9-0125/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Centre pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0074/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/128 du Parlement européen et du Conseil du 16 janvier 2019 instituant le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) et abrogeant le règlement (CEE) nº 337/75 du Conseil(4), et notamment son article 15,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0125/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) sur l’exécution du budget du Centre pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) pour l’exercice 2020 (2021/2119(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Centre pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0074/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/128 du Parlement européen et du Conseil du 16 janvier 2019 instituant le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) et abrogeant le règlement (CEE) nº 337/75 du Conseil(9), et notamment son article 15,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0125/2022),

1.  approuve la clôture des comptes du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) pour l’exercice 2020 (2021/2119(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0125/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) (ci-après «le Centre») pour l’exercice 2020 était de 18 277 890 EUR, ce qui représente une hausse de 2,30 % par rapport au budget de 2019; que le budget de l’Observatoire provient pour l’essentiel du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels du Centre pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après «la Cour») affirme avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels du Centre étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 100 %, ce qui représente une légère hausse de 0,01 % par rapport à l’exercice 2019; constate que l’objectif concernant le taux d’exécution des engagements fixé pour 2020 dans le programme de travail du Centre (98 %) a été atteint; constate avec satisfaction que le taux de crédits de paiement est de 93,76 %, soit une légère baisse de 1,36 % par rapport à 2019;

2.  note avec inquiétude que, d’après le rapport de la Cour, le Centre n’a pas appliqué, tout comme en 2019, la méthode correcte de calcul des contributions pour l’Islande et la Norvège; note que l’accord de coopération entre le Cedefop et l’Association européenne de libre-échange (AELE) prévoit que les partenaires de la coopération AELE contribuent à un niveau déterminé par la part de leur PNB dans le PNB total de l’Espace économique européen (EEE), et que les contributions de la Norvège et de l’Islande au budget initial ont été calculées en fonction de la part de leur PIB (2,27 % pour la Norvège et 0,14 % pour l’Islande) au PIB des États membres de l’EEE, et non au PNB total de l’EEE; note qu’en conséquence, la Norvège et l’Islande ont contribué au budget 2020 du Centre à hauteur de 8 601 EUR de moins qu’elles n’auraient dû le faire, et que l’Union y a contribué à hauteur de 8 601 EUR de plus; relève que, malgré une réduction de 1 100 000 EUR des crédits de paiement et des recettes dans le premier budget rectificatif de 2020, aucune partie de la réduction budgétaire n’a été reversée à la Norvège et à l’Islande, ce qui signifie qu’elles y ont contribué à hauteur de 25 886 EUR de plus en 2020; constate que la mise en œuvre de la méthode correcte de calcul des contributions est toujours en cours malgré les recommandations sur la méthode de calcul des contributions formulées par la Cour en 2019;

3.  salue néanmoins la volonté du Centre de mettre en place une méthodologie transparente et facile à appliquer ainsi que de prendre rapidement des mesures pour y donner suite à la suite de la recommandation de la direction générale du budget de la Commission (DG BUDG) par l’intermédiaire de la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion (DG EMPL) de la Commission, dans le cadre de l’«Accord sur l’Espace économique européen – protocole nº 31»;

4.  salue le fait qu’à l’exception d’une action en cours relative à la méthode de calcul des contributions figurant dans la déclaration de coopération entre le Cedefop et l’AELE, le Centre ait achevé toutes les autres actions entreprises à la suite des observations de la Cour relatives à l’exécution du budget des exercices 2018 et 2019;

Performance

5.  prend acte du fait que le Centre utilise un système de mesure de la performance remarquable qui comprend des indicateurs de performance clés pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités aux niveaux des projets, des activités et de l’organisation ainsi que d’autres mesures destinées à améliorer sa gestion budgétaire; se félicite de la présence de l’indicateur environnemental «émissions de CO2 (tonnes)», lequel prouve l’engagement du Centre à réaliser les objectifs écologiques et constitue un critère de référence utile pour suivre l’évolution des émissions post-pandémie et l’empreinte carbone du Centre;

6.  félicite le Centre pour ses contributions multiples à l’élaboration des politiques de l’Union, en particulier la stratégie européenne en matière de compétences en faveur de la compétitivité durable, de l’équité sociale et de la résilience (stratégie européenne en matière de compétences), première recommandation formulée par le Conseil dans le domaine de l’EFP (enseignement et de formation professionnels) et la déclaration d’Osnabrück;

7.  note que le Centre a signé, le 4 mai 2020, un nouvel accord de niveau de service avec l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA) afin de partager des ressources, telles que les services de personnes de confiance, entre les deux agences; note avec intérêt qu’en 2021, le Centre et l’ENISA ont partagé également leurs ressources en ce qui concerne le délégué à la protection des données;

8.  salue l’expertise et la qualité élevée du travail effectué par le Centre, qui propose des travaux de recherche, des analyses et des conseils techniques dans le domaine de l’EFP, des qualifications et des compétences, visant à promouvoir des formations de qualité qui soient adaptées aux besoins des individus et du marché du travail;

9.  souligne l’importance, l’autonomie et la valeur ajoutée du Centre dans son domaine d’expertise;

10.  salue notamment l’aide récente apportée par le Centre à l’analyse de l’incidence de la pandémie et de la transition numérique sur l’adaptation des pratiques commerciales aux nouvelles réalités du marché du travail de l’Union, par exemple grâce à l’enquête menée avec Eurofound sur les entreprises en Europe dans le cadre de la COVID-19;

11.  rappelle l’importance du rôle du Centre pour faire en sorte que les compétences numériques soient intégrées dans l’EFP dans toute l’Union ainsi que pour surveiller la mise en œuvre et l’incidence des recommandations du Conseil sur la stratégie européenne en matière de compétences, l’EFP en faveur de la compétitivité durable, de l’équité sociale et de la résilience et le plan d’action en matière d’éducation numérique;

12.  souligne qu’il faut garantir des moyens humains et financiers suffisants pour que le Centre puisse continuer à mettre en œuvre son programme de travail avec un taux d’achèvement très élevé;

13.  note que le Centre poursuit les efforts visant à améliorer la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, notamment par des activités de formation et de sensibilisation du personnel;

14.  se félicite que le Centre ait mené à bien son programme de travail, voire qu’il soit allé au-delà des objectifs et des résultats escomptés pour 2020, malgré les difficultés causées par la pandémie;

15.  note avec satisfaction la bonne coopération du Centre avec la Fondation européenne pour la formation (ETF) et Eurofund; note que les trois agences ont un rôle d’observateur lors des réunions de leurs conseils d’administration respectifs; relève en outre que le Centre et l’ETF collaborent également dans le cadre du groupe de travail interagences avec l’OCDE, l’OIT, l’UNESCO et d’autres organisations internationales;

Politique du personnel

16.  note qu’au 31 décembre 2020, 97 % du tableau des effectifs étaient pourvus (contre 95 % en 2019), avec 78 agents temporaires engagés sur les 81 agents temporaires et 10 fonctionnaires autorisés au titre du budget de l’Union; relève que deux travailleurs intérimaires et l’équivalent de 8,5 consultants (dont huit à temps plein et un à mi-temps) ont travaillé au Centre en 2020, alors que le Centre n’avait pas utilisé ces ressources en 2019;

17.  constate l’absence d’équilibre hommes-femmes au sein de l’encadrement supérieur du Centre, composé de quatre hommes (66,7 %) et de deux femmes (33,3 %); relève qu’en ce qui concerne l’ensemble de son personnel, l’équilibre hommes-femmes est de 57 % de femmes et de 43 % d’hommes;

18.  encourage le Centre à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap; se félicite de la démarche anticipative du Centre dans la mise en place du télétravail ces dernières années;

19.  constate avec inquiétude que les problèmes du Centre concernant l’externalisation de son service juridique mis en évidence par l’autorité de décharge et la Cour ne sont toujours pas résolus, mais se félicite de la décision du Centre de rétablir un conseiller juridique interne en 2021; invite le Centre à continuer de rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

20.  constate que le mandat du comité de santé et de sécurité est venu à expiration; salue l’annonce de la mise en place d’un comité sur le bien-être; demande que le comité sur le bien-être soit constitué dans les meilleurs délais;

21.  déplore que de nombreux membres du personnel aient du mal à contacter les autorités nationales, comme le système de soins de santé ou le système de sécurité sociale; demande que les membres du personnel qui déménagent dans le pays où se situe l’agence bénéficient d’un soutien plus important; propose, à cet égard, qu’une personne de contact assure, notamment, le bon fonctionnement des relations entre le personnel du Centre et les autorités nationales;

22.  invite le réseau des agences de l’Union (EUAN) à définir des règles précises pour l’affiliation des membres du personnel au système national de soins de santé en Grèce; recommande que ces règles indiquent expressément ce que couvre l’assurance santé et jusqu’à quelle date celle-ci est valable;

Passation de marchés

23.  constate avec inquiétude que, selon le rapport de la Cour, le Centre a commis des erreurs dans la gestion des marchés publics; prend acte en particulier de la conclusion de la Cour selon laquelle le Centre a signé un contrat fondé sur une procédure négociée avec une seule offre sans étude de marché documentée et que le prix proposé a dépassé, en fin de compte, le budget prévisionnel de 98 %, ce qui porte la valeur du marché au-dessus du seuil pour lequel une procédure négociée est autorisée avec une seule offre en vertu du règlement financier;

24.  souligne que pour remédier à l’irrégularité relevée par la Cour, le Centre a annulé ce contrat après l’audit avec effet au 26 février 2021;

25.  note, en ce qui concerne le suivi des recommandations formulées dans la décharge 2019 de l’autorité de décharge, que la mise en œuvre des recommandations relatives à la documentation et à la méthodologie des marchés publics est achevée;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

26.  prend acte des mesures prises par le Centre et des efforts qu’il déploie actuellement aux fins de la transparence, de la prévention et de la gestion des conflits d’intérêts ainsi que de la protection des lanceurs d’alerte; souligne toutefois que le conseil d’administration du Centre se compose de 94 membres (observateurs compris) et de 63 suppléants; relève que le Centre a indiqué, le 28 juin 2021, que 93 CV sur 157 étaient publiés sur son site internet; relève l’absence de certaines déclarations d’intérêts et de CV de membres du conseil d’administration et rappelle que tous les membres et suppléants qui assistent aux réunions du conseil d’administration ou exercent leur droit de vote doivent présenter une déclaration d’intérêts; note que les CV de l’encadrement supérieur du Centre sont publiés, tandis que les CV des experts externes et internes ne sont pas publiés; invite le Centre à assurer une transparence totale en publiant les CV et les déclarations d’intérêt de tous les membres du conseil d’administration et des experts externes et internes;

27.  déplore le nombre élevé de membres du conseil d’administration (157), ce qui ne facilite pas la prise de décision ni la simplification de la gestion; rappelle que, conformément au règlement fondateur du Centre, les membres de son conseil d’administration sont tenus de publier leur déclaration d’intérêts; rappelle que les membres du conseil d’administration sont également invités à fournir un CV succinct, bien que cela ne soit pas une exigence explicite;

Contrôle interne

28.  relève qu’en 2020, le service d’audit interne (SAI) de la Commission a réalisé à distance une évaluation complète des risques couvrant le processus administratif, financier, opérationnel et informatique du Centre, et qu’un audit de suivi réalisé par le SAI a conclu que le Centre avait mis en œuvre l’ensemble de la recommandation de manière adéquate et efficace; constate que l’ensemble des six recommandations de l’audit sur la gestion des ressources humaines et l’éthique ont été mises en œuvre;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

29.  constate avec satisfaction que le Centre a rapidement élaboré et activé un plan de gestion de crise pour faire face à la pandémie de COVID-19 en prenant des mesures de précaution, telles que le télétravail et l’annulation de manifestations en présence physique et de missions, afin d’assurer la continuité des activités; note en outre qu’une révision de l’évaluation des risques réalisée par le Centre a identifié l’exécution budgétaire et le taux d’occupation comme étant des risques critiques; relève que le Centre a indiqué que les mesures mises en place permettaient une atténuation efficace des deux risques;

Autres observations

30.  note que le Centre poursuit les efforts visant à améliorer la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, notamment par des activités de formation et de sensibilisation du personnel;

31.  invite le Centre à poursuivre le développement de ces synergies et à élargir la coopération et l’échange de bonnes pratiques avec les autres agences de l’Union afin d’améliorer l’efficience (y compris dans les domaines des ressources humaines, de la gestion immobilière, des services informatiques et de la sécurité);

32.  rappelle qu’il importe d’accroître la numérisation du Centre en ce qui concerne son fonctionnement et sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation de ses procédures; engage le Centre à continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

33.  se félicite de la collaboration efficace avec les agences de l’Union dans le cadre de l’EUAN et de l’attention particulière accordée à l’identification et à la mise en place de synergies entre les agences dans le domaine de l’administration, ainsi que dans les activités de base et dans la méthode de définition de l’indicateur de performance de management avec l’ETF, Eurofound et l’EU-OSHA;

o
o   o

34.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 30 du 31.1.2019, p. 90.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 30 du 31.1.2019, p. 90.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 4.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) pour l’exercice 2020 (2021/2142(DEC))
P9_TA(2022)0155A9-0109/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à la Fondation pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0097/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/127 du Parlement européen et du Conseil du 16 janvier 2019 instituant la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) et abrogeant le règlement (CEE) nº 1365/75 du Conseil(4), et notamment son article 16,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu les articles 32 et 47 du règlement délégué (UE) nº 1271/2013 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l’article 208 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0109/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) sur l’exécution du budget de la Fondation pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) pour l’exercice 2020 (2021/2142(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(7),

–  vu la déclaration d’assurance(8) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à la Fondation pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0097/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(9), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/127 du Parlement européen et du Conseil du 16 janvier 2019 instituant la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) et abrogeant le règlement (CEE) nº 1365/75 du Conseil(10), et notamment son article 16,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(11), et notamment son article 105,

–  vu les articles 32 et 47 du règlement délégué (UE) nº 1271/2013 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l’article 208 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(12),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0109/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) pour l’exercice 2020 (2021/2142(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (ci-après: la «Fondation») pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0109/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(13), le budget définitif de la Fondation pour l’exercice 2020 était de 21 395 000 EUR, ce qui représente une baisse de 0,44 % par rapport à 2019; que le budget de la Fondation provient pour l’essentiel du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de la Fondation pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de la Fondation étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,91 %, ce qui représente une légère baisse de 0,07 % par rapport à l’exercice 2019; prend acte du fait que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 80,44 %, soit une baisse de 0,48 % par rapport à 2019;

2.  salue le fait que la Fondation soit en train de mettre en œuvre des actions en réponse aux deux observations formulées par la Cour en 2019; relève avec préoccupation l’évolution de l’importance relative des titres du budget en raison principalement de la hausse des prix dans le pays d’accueil et invite la Commission et l’autorité budgétaire à adopter les mesures voulues pour préserver la part du budget de la Fondation consacrée aux dépenses de fonctionnement;

Performance

3.  relève que la Fondation utilise quatre indicateurs de performance clés (IPC) inclus dans son système de suivi de la performance qui, outre les IPC, est constitué de paramètres (d’autres indicateurs pour les processus opérationnels) ainsi que d’analyses et d’évaluations qualitatives, visant à déterminer la valeur ajoutée des activités et à améliorer la gestion du budget;

4.  prend acte du fait que 98 % des réalisations prévues dans le programme de travail 2020 ont été menées à bien, 45 des 46 objectifs ayant été atteints en 2020;

5.  relève que la Fondation a intensifié sa collaboration et sa coopération avec les principales parties prenantes en 2020 et que plus de dix webinaires ont été organisés avec des partenaires tels que la Commission, le Parlement, l’Organisation internationale du travail et d’autres agences de l’Union; note que la Fondation collabore actuellement avec l’Autorité européenne du travail (AET); relève qu’en 2020, la Fondation et le Cedefop ont continué de coopérer sur l’enquête sur les entreprises européennes, menée conjointement en 2018/2019, et que la diffusion des activités a été organisée conjointement avec l’Institut de l’économie du travail (IZA); relève que la Fondation est un fournisseur de données essentiel pour l’indice d’égalité de genre de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes et qu’un échange régulier d’informations a lieu avec l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail; relève, en outre, que la Fondation cherche à établir un protocole d’accord avec l’AET et l’Agence européenne pour l’environnement (AEE); salue la manière dont la Fondation coopère et partage les informations, exemple à suivre pour d’autres agences et organes; relève que cette collaboration favorise la création de synergies et permet d’éviter les doublons;

6.  invite la Fondation à poursuivre le développement de ses synergies et à élargir la coopération et l’échange de bonnes pratiques avec les autres agences de l’Union afin d’améliorer l’efficience (ressources humaines, gestion immobilière, services informatiques et sécurité);

7.  relève qu’en 2020, une évaluation régulière quadriennale du réseau des correspondants d’Eurofound a été réalisée par un contractant externe chargé de l’évaluation, guidée par un comité de pilotage ad hoc composé de représentants des quatre groupes du conseil d’administration, et que plusieurs recommandations ont été formulées, notamment en ce qui concerne l’élaboration d’une logique d’intervention pour le réseau des correspondants Eurofound et l’élaboration d’une feuille de route pour le réseau des correspondants Eurofound;

8.  salue le travail de qualité de la Fondation pour améliorer et diffuser les connaissances et fournir une expertise sur la base d’éléments probants afin de soutenir l’élaboration de la politique européenne relative à l’amélioration des conditions de vie et de travail, des marchés du travail et des relations professionnelles dans l’Union;

9.  souligne l’importance, l’autonomie et la valeur ajoutée de la Fondation dans son domaine d’expertise;

10.  estime que la Fondation peut jouer un rôle essentiel dans l’analyse détaillée de l’augmentation du télétravail et des retombées qui en découlent sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et la qualité des conditions de travail, la diffusion des bonnes pratiques et l’évaluation des réponses politiques possibles; salue le programme de travail de la Fondation visant à analyser les options stratégiques permettant d’améliorer les conditions de travail, les relations professionnelles, l’emploi et les conditions de vie;

11.  souligne qu’il faut garantir des ressources humaines et financières suffisantes pour que la Fondation puisse continuer à mettre en œuvre son programme de travail avec un taux d’exécution des activités très élevé, compte tenu des défis importants relatifs, entre autres, à l’évolution du monde du travail et du futur plan d’action de l’Union sur les soins;

12.  se félicite vivement du fait que la Fondation est parvenue à s’adapter aux conditions difficiles créées par la pandémie de COVID-19, ainsi que des connaissances et des analyses utiles qu’elle a fournies aux décideurs politiques et aux parties prenantes à propos des changements que la pandémie de COVID-19 a entraînés dans le monde du travail et la qualité de vie en général (télétravail, travail via une plateforme, augmentation des inégalités entre les sexes et des différences entre les générations, pénurie de main-d’œuvre, soins de longue durée, relations professionnelles, etc.); constate également que la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur les travaux de la Fondation en ayant considérablement modifié le travail de terrain programmé en vue de la 7e enquête européenne sur les conditions de travail et en ayant perturbé les potentialités d’une analyse des tendances des conditions de travail sur une période de plus de 20 ans;

13.  salue le travail d’analyse de l’incidence de la vie et du travail dans l’Union pendant la pandémie de COVID-19 au moyen de son enquête en ligne «Vivre, travailler et COVID-19» et du rapport intitulé «Incidence de la COVID-19 sur les jeunes dans l’UE»;

14.  se félicite du soutien apporté par la Fondation aux syndicats, aux organisations d’employeurs, aux gouvernements nationaux et aux institutions de l’Union, ainsi que de sa coopération avec d’autres agences de l’Union actives dans les domaines de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion relevant de la compétence de la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission (DG EMPL);

15.  salue l’engagement de la Fondation dans la recherche et l’analyse portant sur la transition numérique et la transition écologique et estime que, dans ses futurs programmes de travail, la Fondation devrait évaluer et analyser les options stratégiques relatives à l’impact socioéconomique de la transition numérique et de la transition écologique;

16.  salue, tout en soulignant qu’il importe que la Fondation reste indépendante des autres agences de l’Union, la coopération étroite de la Fondation avec la DG EMPL et toutes les agences pertinentes de l’Union telles que le Cedefop, l’EIGE, l’ETF, la FRA, l’EU-OSHA ou l’AEE, coopération qui vise à renforcer les synergies entre ces agences; salue la participation active de la Fondation au réseau des agences de l’Union européenne;

Politique du personnel

17.  note qu’au 31 décembre 2020, les postes au tableau des effectifs étaient pourvus à hauteur de 95 %, 11 fonctionnaires et 76 agents temporaires étant engagés sur les 91 postes autorisés au titre du budget de l’Union (contre 91 postes autorisés en 2019); relève en outre que 11 agents contractuels et un expert national détaché ont travaillé pour la Fondation en 2019;

18.  prend acte de l’équilibre hommes-femmes parmi les membres de l’encadrement supérieur, avec quatre hommes (44,4 %) et cinq femmes (55,6 %), parmi les membres du conseil d’administration, avec 49 hommes (60,5 %) et 32 femmes (39,5 %), et parmi le personnel global, avec 41 hommes (41,4 %) et 58 femmes (58,6 %);

19.  constate que la Fondation a adopté une politique de protection de la dignité des personnes et de prévention du harcèlement; relève qu’en 2020, trois membres du personnel ont reçu une formation en tant que personnes de confiance, et un membre du personnel en tant que coordinateur; prend acte du fait qu’un membre du personnel a formulé une allégation de harcèlement en 2020 et que l’affaire a fait l’objet d’une enquête et a été clôturée en 2021; relève qu’un cas de harcèlement a été porté devant la Cour (T-630/19), qu’un arrêt a été rendu le 8 septembre 2021 et que le recours contre la Fondation a été rejeté dans son intégralité, le requérant étant condamné aux dépens;

20.  encourage la Fondation à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap;

Passation de marchés

21.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, que la Fondation a conclu, en juin 2019, un contrat-cadre d’un montant maximal de 170 000 EUR pour la fourniture d’électricité sur la base d’une procédure négociée avec un seul candidat, sans publication préalable d’une dispense d’avis de marché; prend acte de l’observation de la Cour selon laquelle le contractant est un fournisseur de détail, qui fournit de l’électricité non cotée et achetée sur un marché de produits de base, et que, par conséquent, l’exception à une procédure négociée de passation de marché suivie par la Fondation n’est pas applicable; prend acte de la conclusion de la Cour selon laquelle les contrats y afférents et les paiements correspondants d’un montant de 20 255 EUR sont irréguliers; note que, dans sa réponse, la Fondation accepte cette observation et indique qu’un nouvel appel d’offres a été lancé début 2021;

22.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, qu’en octobre 2019, la Fondation a lancé une procédure négociée visant à conclure un contrat-cadre, d’un montant estimé à 140 000 EUR, portant sur la rénovation de ses installations sanitaires et que le seul soumissionnaire retenu proposait un marché d’une valeur de 176 800 EUR (soit 23 % de plus que le seuil prévu pour lancer une procédure ouverte)(14) et que, si l’exception permettant de recourir à la procédure négociée a été dûment autorisée par la Fondation, cela ne change rien au fait qu’une procédure ouverte aurait dû être utilisée; note que la Fondation a accepté la position de la Cour mais a conclu qu’une répétition de l’appel d’offres recourant à la procédure ouverte plutôt qu’à la procédure négociée n’aurait pas abouti à un résultat économiquement plus avantageux;

23.  note que la Fondation a mis en place la passation électronique de marchés publics, le module de soumission électronique étant opérationnel depuis la mi-2019; note qu’en 2020, la Fondation a élaboré un ensemble de lignes directrices visant à définir des critères environnementaux clairs et vérifiables pour les produits et services dans le cadre des procédures de passation de marchés publics et qu’elle a adhéré au contrat-cadre interinstitutionnel pour le service d’assistance pour les marchés publics écologiques de la Commission;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

24.  prend acte des mesures prises par la Fondation et des efforts qu’elle déploie pour garantir la transparence, la prévention et la gestion des conflits d’intérêts ainsi que la protection des lanceurs d’alerte; constate que les CV et les déclarations d’intérêts de certains membres du conseil d’administration ne sont pas publiés sur le site internet de la Fondation;

25.  note que la Fondation a mis à jour ses règles en matière de prévention et de gestion des conflits d’intérêts, qui ont été adoptées par le conseil d’administration en 2020, et que les déclarations des membres du conseil d’administration sont évaluées et examinées par le groupe de contrôle des conflits d’intérêts au nom du conseil d’administration, sur la base d’une liste claire de critères et de principes; relève qu’aucune déclaration de conflit d’intérêts émanant d’un membre du conseil d’administration ou d’un membre externe n’a donné lieu à une évaluation détaillée des intérêts déclarés en 2020;

Contrôle interne

26.  note qu’en 2020, le service d’audit interne (SAI) de la Commission a réalisé un audit sur la gestion des ressources humaines et l’éthique, à la suite de l’évaluation approfondie des risques effectuée en 2019 dans le cadre de la préparation du plan d’audit stratégique du SAI pour la période 2020-2022; note que la Fondation doit élaborer un plan d’action en réponse aux recommandations du SAI;

27.  note qu’en 2020, la Fondation a donné suite à toutes les recommandations formulées dans l’audit de performance sur «la hiérarchisation des activités de la Fondation et l’affectation des ressources», réalisé en 2018 par le SAI;

28.  note que la Fondation a procédé à une évaluation des risques de fraude en 2020, dont les principales conclusions ont été intégrées dans la nouvelle stratégie antifraude de la Fondation, adoptée en novembre 2020; note que la nouvelle stratégie antifraude se concentre sur le développement d’une culture antifraude au moyen d’activités de sensibilisation et d’un lien entre les contrôles internes et la prévention de la fraude;

29.  note que la Fondation a procédé à une évaluation de son système de contrôle interne, concluant que la mise en œuvre des cinq composantes et des principes de contrôle interne qui leur sont associés est suffisamment intégrée dans la culture, les processus et les activités de contrôle de la Fondation; relève néanmoins que plusieurs éléments du système de contrôle interne ont été renforcés, en particulier que le suivi en cours a été intensifié à travers une nouvelle enquête sur les conditions de travail des salariés et une enquête sur la sensibilisation à la fraude, ce qui a permis de détecter rapidement les lacunes potentielles; salue les efforts de la Fondation à cet égard;

30.  relève les insuffisances de contrôle interne signalées par la Cour à l’égard des «fonctions sensibles» et des contrôles d’atténuation correspondants, l’inventaire des postes sensibles n’étant plus à jour et ne reflétant plus l’organisation interne actuelle de la Fondation; se dit néanmoins satisfait qu’une nouvelle politique en matière de postes sensibles ait été finalisée le 23 juin 2021 à la suite de l’audit de la Cour et qu’elle soit reflétée dans le rapport final de la Cour;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

31.  relève qu’en 2020, les activités de la Fondation ont été, dans un premier temps, fortement touchées par la pandémie de COVID-19; note que la Fondation s’est rapidement adaptée au télétravail et qu’elle a développé et lancé sa toute première enquête en ligne, une nouvelle base de données et un ensemble de produits mis à jour en matière de recherche et de communication; note que la Fondation a élaboré l’enquête en ligne intitulée «Vivre, travailler et COVID-19» afin de mesurer les conséquences de la pandémie pour les citoyens de toute l’Europe et, ce faisant, a été l’une des premières institutions, agences et organes européens à fournir de nouvelles données sur la pandémie; note que la Fondation a également créé la base de données «COVID-19 EU PolicyWatch»; relève que les manifestations censées se tenir en personne en 2020 ont été transformées en webinaires et que le taux de conversion des inscriptions en participation effective se situait entre 30 % et 50 %, ce qui, selon la Fondation, est supérieur à la moyenne du secteur;

Autres observations

32.  note qu’en 2020, la Fondation a connu une hausse des cybermenaces et a augmenté la fréquence des mises à jour proactives de la sécurité des systèmes et de l’évaluation des risques; prend acte de la collaboration avec la CERT-UE et la direction générale de l’informatique de la Commission afin d’accroître le partage d’informations en matière de renseignements sur les cybermenaces; note que la Fondation a étendu sa protection des données en utilisant des services de sauvegarde en nuage hors site et qu’une politique globale en matière de cybersécurité est en cours d’élaboration; invite la Fondation à tenir l’autorité de décharge informée de la politique en matière de cybersécurité et de ses implications pour la Fondation;

33.  relève qu’en septembre 2020, la Fondation a adhéré à une initiative du Parlement fournissant un service d’assistance pour les marchés publics écologiques en vue d’apporter un soutien en matière de marchés publics durables;

34.  rappelle qu’il importe d’améliorer la numérisation de la Fondation au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également pour accélérer la numérisation des procédures; souligne que la Fondation doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

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o   o

35.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(15) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 30 du 31.1.2019, p. 74.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO L 328 du 7.12.2013, p. 42.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(9) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(10) JO L 30 du 31.1.2019, p. 74.
(11) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(12) JO L 328 du 7.12.2013, p. 42.
(13) JO C 107 du 31.3.2020, p. 8.
(14) Article 175, paragraphe 1, du règlement financier – règlement (UE, Euratom) 2018/1046 et article 4 de la directive 2014/24/UE du Parlement européen et du Conseil (JO L 94 du 28.3.2014, p. 65), fixant à 144 000 euros le seuil pour les marchés publics de fournitures et de services.
(15) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne
PDF 158kWORD 56k
Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (2021/2145(DEC))
P9_TA(2022)0156A9-0111/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0100/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3) et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 168/2007 du Conseil du 15 février 2007 portant création d’une Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne(4), et notamment son article 21,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0111/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (2021/2145(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0100/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8) et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 168/2007 du Conseil du 15 février 2007 portant création d’une Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne(9), et notamment son article 21,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0111/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (2021/2145(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0111/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 24 167 314 EUR, ce qui représente une augmentation de 5,67 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient presque exclusivement du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget déployés au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 100,00 %, identique à celui enregistré en 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 70,85 %, soit une baisse de 7,85 % par rapport à 2019;

2.  note que, selon le rapport de la Cour et la réponse de l’Agence dans le cadre du suivi de la décharge 2019, les reports de crédits engagés pour le titre III étaient élevés, ce qui, pour l’essentiel, reflète la nature des activités principales de l’Agence, qui s’étendent sur plusieurs mois, voire au-delà de la fin de l’exercice, et qui incluent le financement d’études et d’autres activités de sensibilisation; relève que les reports de crédits engagés pour le titre III représentent une augmentation de 23 % par rapport aux mêmes crédits en 2019; constate qu’une part importante (25 %) des crédits du titre III reportés à 2021 ont été engagés en décembre 2020; relève en outre que les crédits de l’Agence relatifs au titre III et reportés à 2020 correspondaient à 28 % des reports engagés en 2019; relève que ces éléments sont révélateurs d’un problème structurel au sein de l’Agence et invite celle-ci à résoudre ce problème en améliorant sa planification budgétaire et ses cycles de mise en œuvre;

Performance

3.  tient à souligner le rôle important joué par l’Agence, qui contribue à garantir la protection et la promotion des droits fondamentaux des personnes vivant dans l’Union; rappelle que l’Agence contribue largement à stimuler la réflexion relative à la sécurité et aux droits fondamentaux; souligne tout particulièrement l’importance des études et des avis de l’Agence pour l’élaboration et la mise en œuvre du droit de l’Union; rappelle l’engagement pris par l’Agence de protéger les groupes vulnérables et de lutter contre les discriminations de tout type;

4.  constate avec satisfaction que l’Agence a réagi à la pandémie de COVID-19 en publiant six bulletins, qui ont fourni un aperçu complet et opportun des implications en matière de droits fondamentaux des mesures nationales adoptées dans l’ensemble de l’Union pour protéger les citoyens contre la COVID-19; rappelle toutefois qu’aucune ressource supplémentaire n’a été fournie à l’Agence aux fins de cette tâche additionnelle; se félicite que, malgré les difficultés entraînées par la pandémie de COVID-19, l’Agence ait produit 163 079 matériels et outils touchant à ses activités de sensibilisation, chiffre bien supérieur à l’objectif fixé pour 2020; salue la présence accrue de l’Agence dans les médias;

5.  souligne que l’Agence assure un suivi permanent des nombreux problèmes que posent, pour les droits fondamentaux, la collecte, la conservation et le traitement des données dans des systèmes informatiques à grande échelle et l’interopérabilité de ces systèmes; met l’accent sur le fait que l’Agence accorde une attention particulière aux risques potentiels d’atteinte aux droits fondamentaux, avec pour souci la protection des données à caractère personnel, la protection contre la discrimination, le droit à un recours effectif et la nécessité de bien mettre en œuvre des mesures de sauvegarde;

6.  prend acte de la complexité des études menées par l’Agence, qui portent sur le droit et son application dans l’ensemble des États membres, ainsi que le nombre élevé de publications et de formations produites destinées à garantir le respect des droits fondamentaux et à alimenter les travaux des différents organes et agences de l’Union;

7.  souligne que l’Agence a pour vocation de protéger les groupes vulnérables et de combattre tout type de discrimination au sein de l’Union; se félicite que la proposition de règlement du Conseil destinée à modifier le règlement (CE) nº 168/2007(12) précise le champ d’action de l’Agence et s’étende à l’ensemble des compétences de l’Union;

8.  note que l’Agence utilise 31 indicateurs de performance clés (IPC), qui s’inscrivent dans son cadre de mesure de la performance, pour évaluer les résultats et l’incidence de ses activités, ainsi que cinq IPC supplémentaires pour améliorer sa gestion budgétaire; note qu’une réforme de son cadre de mesure de la performance a été lancée en 2020 afin d’évaluer l’influence de l’Agence aux niveaux stratégique et opérationnel;

9.  se félicite du fait que l’Agence coopère avec d’autres agences, en particulier avec l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice, l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale, l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs, le Bureau européen d’appui en matière d’asile et l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, en vue d’atteindre des objectifs stratégiques communs; se félicite que, par ailleurs, l’Agence aide régulièrement d’autres agences de l’Union à prendre en compte dans leurs travaux les obligations découlant de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne; encourage l’Agence à continuer d’étudier les modalités de partage des ressources et des effectifs avec d’autres agences dont les activités sont similaires au regard des tâches qui se recoupent;

10.  se félicite que l’Agence ait élargi ses services de conseil en matière de droits fondamentaux à d’autres agences, et qu’elle aide en particulier l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes en déployant 40 contrôleurs des droits fondamentaux qui couvrent l’ensemble de ses activités;

11.  se félicite que l’Agence ait mis en œuvre avec succès son programme de travail annuel en 2020 et ait réussi à atteindre tous ses objectifs; salue le resserrement de la coopération entre l’Agence et les organisations internationales, telles que le Conseil de l’Europe et l’Organisation des Nations unies; salue une nouvelle fois le lancement du système d’information sur les droits fondamentaux de l’Union européenne, qui vise à mettre à profit plus systématiquement les évaluations relatives aux obligations internationales de l’Union et de ses États membres en matière de droits de l’homme,

Politique du personnel

12.  note qu’au 31 décembre 2020, 97,22 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 70 agents temporaires engagés sur les 72 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 72 postes autorisés en 2019); note, de surcroît, que 32 agents contractuels et 9 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

13.  se félicite de l’équilibre entre les hommes et les femmes dans la composition de l’encadrement supérieur de l’Agence où, sur les 6 postes, 3 postes (soit 50 %) sont occupés par des personnes de même sexe, et dans l’ensemble du personnel de l’Agence, où 53 membres sur 102 (51,96 %) sont des femmes; prend acte de l’équilibre entre les hommes et les femmes dans la composition du conseil d’administration de l’Agence où, sur les 50 postes, 30 postes (soit 60 %) sont occupés par des femmes; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de l’Agence;

14.  prend acte du rapport de l’Agence, qui établit que la modification des méthodes de travail pendant la pandémie de COVID-19 a brouillé les limites entre le temps de travail et le temps libre pour le personnel; prend acte des mesures prises par l’Agence pour favoriser la santé, la sécurité et le bien-être de son personnel en lui apportant un soutien informatique adéquat, en garantissant l’accès à l’information, en remboursant le matériel de bureau utilisé à domicile, en introduisant des modalités de travail flexibles, en veillant à maintenir la communication entre le personnel et les chefs d’unité et en demandant au personnel de faire remonter les informations sur ses principales préoccupations et sur les innovations qu’il aurait souhaité voir mettre en place; prend également acte des enquêtes menées par l’Agence sur la manière dont le personnel a vécu le confinement et des résultats de l’enquête de décembre 2020 qui ont montré que 75 % des membres du personnel étaient satisfaits des modalités de travail flexibles et que 85 % se sentaient correctement informés de l’évolution des modalités de travail;

Passation de marchés

15.  se félicite que l’observation de la Cour relative à la publication électronique des appels d’offres et à la soumission des offres par voie électronique ait été suivie et mise en œuvre; se félicite que l’Agence ait lancé, au cours du premier trimestre 2020, son premier appel d’offres ouvert avec soumission électronique;

16.  relève que l’Agence a lancé onze procédures de passation de marchés, dont deux procédures ouvertes et neuf procédures négociées; relève que l’Agence a signé 632 contrats; constate que trois de ces accords étaient des contrats directs correspondant à un montant total de 3 362 306 EUR, que 529 étaient des contrats spécifiques ou des bons de commande qui s’inscrivaient dans des contrats-cadres, correspondant à un montant total de 7 824 667 EUR, et que 100 étaient des marchés de faible valeur, pour un montant de 486 243 EUR;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

17.  se félicite des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence, la prévention et la gestion des conflits d’intérêts ainsi que la protection des lanceurs d’alerte; note que plusieurs cas de conflits d’intérêts potentiels et apparents ont été détectés et maîtrisés et qu’aucun conflit d’intérêts n’a été signalé en 2020; constate avec satisfaction que les CV et les déclarations d’intérêts de presque tous les membres du conseil d’administration et de l’encadrement supérieur ont été publiés sur le site internet de l’Agence; demande à l’Agence de publier les CV et déclarations d’intérêts manquants et salue les mesures déjà prises pour atténuer le risque;

Contrôle interne

18.  relève qu’en 2019, le service d’audit interne a réalisé un audit sur la conception et mise en œuvre des projets de recherche, y compris la passation de marchés; note que l’Agence a fait savoir qu’aucun risque critique n’avait été recensé; relève toutefois que l’audit du service d’audit interne a débouché sur quatre recommandations importantes; observe que l’Agence devait mettre en œuvre ces recommandations au plus tard pour la fin 2021;

19.  note qu’en ce qui concerne les observations de suivi de la décharge 2019, l’Agence a accueilli favorablement la proposition de création d’un cadre déontologique commun aux institutions et agences de l’Union et est prête à contribuer aux réseaux pertinents;

20.  souligne que l’Agence a adopté un cadre de contrôle interne basé sur les bonnes pratiques internationales, afin de garantir la réalisation de ses objectifs stratégiques et de gestion; observe qu’en 2020, l’Agence a mené une évaluation interne du niveau de mise en œuvre du nouveau cadre de contrôle interne et conclu que presque toutes les composantes de celui-ci étaient présentes et fonctionnaient ensemble de manière intégrée; observe que l’Agence devrait prendre des mesures pour améliorer la mise à jour régulière des descriptions de postes, s’efforcer de mettre en œuvre en temps utile l’exercice de rapport d’évolution de carrière, évaluer la possibilité d’externaliser la mise en place d’une politique de communication interne intégrée et renforcer la planification et le suivi budgétaires au niveau de l’encadrement à l’aide d’outils spécifiques d’établissement de rapports;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

21.  note que, malgré les difficultés posées par la pandémie de COVID-19, les résultats de l’Agence en 2020 étaient conformes à son document unique de programmation pluriannuel et aux modifications qui y ont été apportées, qui consistaient à activer son plan de continuité des activités et à redéfinir ses priorités;

22.  reconnaît les difficultés posées par la pandémie de COVID-19 et les mesures introduites par les États membres pour contenir sa propagation, qui ont eu une incidence non seulement sur le moment de la publication des rapports de l’Agence et de la présentation des résultats, mais aussi sur la mise en œuvre de l’enquête de 2020 sur les Roms et d’autres activités de terrain prévues dans le cadre de différents projets; se félicite toutefois de la diligence dont a fait preuve l’Agence dans le suivi des mesures et dans la recherche de solutions en vue de la bonne mise en œuvre de ses projets;

Autres commentaires

23.  note que l’Agence a utilisé une solution sécurisée de messagerie électronique proposée par la Commission (SECEM) pour assurer la transmission sécurisée d’informations sensibles non classifiées; note, en outre, que l’Agence a suivi toutes les recommandations de sécurité émises par la direction générale de l’informatique de la Commission et l’équipe d’intervention en cas d’urgence informatique pour les institutions, organes et agences de l’Union européenne concernant l’utilisation du système de gestion des contenus web DRUPAL, soit la technologie utilisée pour le site internet de l’Agence; relève qu’il importe de numériser les procédures internes de l’Agence; souligne que l’Agence a opéré sa transition vers l’utilisation de services en nuage en 2020 en utilisant ses ressources humaines internes, ce qui a permis d’économiser 350 000 EUR;

24.  se félicite que l’Agence ait produit 163 079 matériels et outils touchant à ses activités de sensibilisation, chiffre bien supérieur à l’objectif de 2 150 qu’elle s’était fixé pour 2020; relève que l’Agence est restée à la première place en ce qui concerne la diffusion de publications imprimées par l’intermédiaire du site internet de l’Office des publications de l’Union européenne pendant la pandémie de COVID-19; se félicite du fait que l’Agence a été mentionnée plus régulièrement dans les médias ces dernières années, avec une moyenne de 92 mentions par semaine et de 369 mentions par mois en 2020, soit deux fois plus que les années précédentes;

25.  se félicite des efforts consentis par l’Agence pour préserver le rapport coût-efficacité et le bilan environnemental de son lieu de travail ainsi que de la stratégie déployée à cet égard, et encourage l’Agence à continuer de recourir aux bonnes pratiques et de les améliorer;

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o   o

26.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 53 du 22.2.2007, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 53 du 22.2.2007, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 60.
(12) COM(2020)0225.
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Observatoire européen des drogues et des toxicomanies
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies pour l’exercice 2020 (2021/2133(DEC))
P9_TA(2022)0157A9-0118/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Observatoire pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0088/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1920/2006 du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 relatif à l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies(4), et notamment son article 15,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0118/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies sur l’exécution du budget de l’Observatoire pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies pour l’exercice 2020 (2021/2133(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Observatoire pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0088/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1920/2006 du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 relatif à l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies(9), et notamment son article 15,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0118/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies pour l’exercice 2020 (2021/2133(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0118/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (ci-après «l’Observatoire») pour l’exercice 2020 était de 18 048 883 EUR, soit une très légère baisse de 0,71 % par rapport à 2019; que le budget de l’Observatoire provient pour l’essentiel (90 %) du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Observatoire pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après «la Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Observatoire étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget déployés au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 100 %, identique à celui enregistré en 2019; note que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 94,73 % (soit une baisse de 3,56 % par rapport à l’exercice précédent);

Performance

2.  souligne l’importance du rôle joué par l’Observatoire, qui fournit aux décideurs politiques et aux praticiens un ensemble d’analyses et d’informations sur les drogues et les toxicomanies ainsi que sur les tendances à l’œuvre, dans une perspective de lutte efficace contre l’usage illicite et le trafic de drogue, et qui contribue à améliorer la santé en Europe en s’attaquant à d’importants problèmes de santé publique liés à la drogue; rappelle qu’il a été montré que le trafic de drogue représentait une source majeure de profit et une voie de recrutement pour la criminalité organisée et le terrorisme et souligne dès lors la contribution de l’Observatoire en faveur d’une Europe plus sûre;

3.  prend acte avec satisfaction des 35 publications de l’Observatoire, dont des analyses stratégiques et situationnelles et des évaluations de la menace, destinées à inspirer les politiques et les pratiques; salue l’étroite collaboration entre l’Observatoire et d’autres agences compétentes en matière de justice et d’affaires intérieures (JAI), telles que l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, et Europol, ainsi que les publications communes publiées en 2020;

4.  se félicite de l’organisation de l’université d’été européenne sur les drogues 2020 en format intégralement numérique, laquelle a attiré 49 participants de 30 pays; estime qu’il est essentiel de continuer à sensibiliser les citoyens à l’importance d’axer l’ensemble des politiques en matière de drogue sur la prévention et la santé mentale;

5.  souligne la contribution de l’Observatoire, par ses rapports annuels, à la définition du programme et du plan d’action antidrogue de l’UE 2021-2025 ainsi que le rôle que l’Observatoire jouera dans sa mise en œuvre;

6.  note que le modèle de mesure des performances de l’Observatoire recense un nombre limité (10) d’indicateurs de performance clés (IPC) composites, qui sont utilisés pour mesurer l’efficacité des réalisations et l’efficience de l’utilisation des ressources, et qui sont complétés par des IPC de plus haut niveau axés sur les résultats et les effets; observe que l’Observatoire a défini 55 objectifs pour les indicateurs de performance de plus haut niveau; relève qu’en 2020 deux objectifs se sont révélés inapplicables, 81 % ont été atteints et 19 % ont été partiellement atteints;

7.  note que la plupart des travaux de l’Observatoire en 2020 ont été consacrés à l’étude de l’impact de la COVID-19 sur la situation en matière de drogue en Europe et que l’Observatoire a créé douze nouvelles ressources en 2020, notamment des rapports spéciaux et des pages web, dans le but de contribuer en temps utile, par des informations et des ressources, à la lutte contre la COVID-19;

8.  relève que l’Observatoire a partiellement atteint son objectif en ce qui concerne le nombre de jours de formation par membre du personnel (1,9 jour pour un objectif de 3 jours), plusieurs formations prévues ayant dû être annulées pour des raisons de force majeure à cause de la pandémie; constate que l’objectif fixé en ce qui concerne la mise des pièces justificatives à la disposition des points focaux nationaux deux semaines avant les réunions a été partiellement atteint, en raison de l’incertitude qui a entouré bon nombre des réunions de l’Observatoire en raison du confinement imprévu et de l’incertitude quant au format des réunions; relève que les IPC concernant l’exécution du programme de travail et la mise en œuvre efficace des projets d’assistance technique avec les pays tiers n’ont tous été que partiellement réalisés en raison des conséquences de la pandémie;

9.  se félicite de la coopération de l’Observatoire avec d’autres agences et de sa contribution au réseau des agences JAI;

Politique du personnel

10.  relève que, au 31 décembre 2020, 93,69 % des postes du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 7 fonctionnaires et 62 agents temporaires engagés sur les 10 fonctionnaires et 66 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 76 postes autorisés en 2019); constate que, de surcroît, 34 agents contractuels, 1 expert national détaché et 3 travailleurs intérimaires et consultants ont travaillé pour l’Observatoire en 2020;

11.  se dit une nouvelle fois préoccupé par le fait que la Cour a constaté une défaillance récurrente dans plusieurs agences en ce qui concerne le recrutement de personnel externe et de travailleurs intérimaires; demande que soit abordée la question de la dépendance envers un recrutement externe dans ce domaine important et que le droit du travail applicable soit respecté; prend acte de l’arrêt de la Cour de justice du 11 novembre 2021 dans l’affaire C-948/19(12), qui estime que les travailleurs intérimaires qui travaillent pour les agences de l’Union relèvent du champ d’application de la directive 2008/104/CE(13); invite l’Observatoire à recourir dans toute la mesure du possible à du personnel fixe et invite la Commission à veiller à le doter de ressources humaines suffisantes à cet effet;

12.  note avec inquiétude le déséquilibre entre les hommes et les femmes au sein de l’encadrement supérieur de l’Observatoire, avec 2 femmes (22,2 %) et 7 hommes (77,8 %), et au sein de son conseil d’administration, avec 22 hommes (69 %) et 10 femmes (31 %); relève que le personnel est, au total, composé de 46 hommes (45,1 %) et de 56 femmes (54,9 %); demande à l’Observatoire de veiller à l’équilibre hommes-femmes aux postes d’encadrement à l’avenir; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de l’Observatoire;

Marchés publics

13.  se félicite que l’Observatoire ait conclu, en 2020, un accord de niveau de service avec la direction générale de l’informatique (DIGIT) de la Commission pour la fourniture de services liés aux passations de marché en ligne (services e-Prior) et hors ligne en matière de TIC; note qu’en ce qui concerne l’exécution des passations de marchés, le plan de passation des marchés pour 2020 a été mis en œuvre conformément au programme de gestion 2020 de l’Observatoire et a été mené à bien avec succès en étroite collaboration avec toutes les unités; se félicite que la Cour n’ait pas formulé d’observations sur l’application par l’Observatoire des règles en matière de marchés publics;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

14.  prend acte des mesures prises par l’Observatoire et des efforts qu’il déploie actuellement pour garantir la transparence, prévenir et gérer les conflits d’intérêts et protéger les lanceurs d’alerte; note que l’Observatoire a publié sur son site internet les curriculum vitæ des membres de son conseil d’administration, de son directeur ainsi que des experts externes qui sont membres de son comité scientifique; se félicite que l’Observatoire publie les déclarations d’intérêt des membres de son conseil d’administration;

15.  relève que l’existence d’un risque de conflit d’intérêts est évaluée sous l’autorité du directeur de l’Observatoire et que le conseil d’administration adopte, s’il y a lieu, les mesures visant à prévenir ou à éviter un conflit d’intérêts; note qu’aucun cas de conflit d’intérêts n’a été signalé, n’a fait l’objet d’une enquête ni n’a été clôturé en 2020;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

16.  se félicite que l’Observatoire ait mis en place un groupe de travail chargé de coordonner la réaction en matière de santé publique face à la pandémie en mars 2020 après l’activation du plan de gestion des situations d’urgence de l’Observatoire et la mise en place de mesures visant à garantir la sécurité du personnel et la continuité des activités; relève que l’Observatoire a activé son plan de continuité des activités et que, outre le télétravail des membres du personnel, les principales mesures comprenaient des réunions hebdomadaires de l’équipe de réaction aux incidents (composée du directeur de l’Observatoire, du responsable de la continuité des activités, du conseiller médical de l’Observatoire et d’autres membres clés du personnel), l’établissement de protocoles et de procédures clairs pour l’accès aux locaux de l’Observatoire et la communication sur les événements liés à la COVID-19, la redéfinition des flux de travail dans certains domaines clés afin de passer de circuits de travail sur papier à des circuits de travail entièrement électroniques, et le soin de veiller à ce que l’infrastructure informatique permette et soutienne les efforts de télétravail de l’organisation;

17.  se félicite de la mise en place de la page-pivot sur la COVID-19, destinée à mettre à disposition des sources d’informations et à mieux faire connaître l’impact de la maladie sur les toxicomanes et les prestataires de services de prise en charge, y compris les services pénitentiaires, ainsi que des 28 nouveaux projets conçus par l’Observatoire, dont 11 portent sur la COVID-19;

Contrôle interne

18.  note que l’Observatoire a donné intégralement suite aux recommandations de l’audit 2017 du service d’audit interne (SAI) sur la gestion des données et du plan d’action y afférent; relève que le plan stratégique d’audit interne 2020-2022 du SAI comprend deux thèmes d’audit possibles pour l’Observatoire, à savoir la gestion des ressources humaines ainsi que la planification et la programmation stratégiques, et que le plan d’audit comprend également des activités de suivi et un thème d’audit de réserve sur la coopération internationale; relève que le SAI a entamé les entretiens préliminaires pour l’audit sur la gestion des ressources humaines en novembre 2020 et que le travail sur le terrain a été réalisé en janvier 2021;

19.  prend acte que le rapport d’audit sur la gestion des projets informatiques au sein de l’Observatoire comportait deux recommandations «très importantes», à savoir la définition et l’adoption d’un processus de gestion des besoins et l’adoption d’une méthode pour le développement des systèmes; relève que ces deux recommandations ont été appliquées en 2019 et officiellement clôturées par le SAI en 2020; relève que le rapport d’audit sur la gestion de la collecte, de la validation et de l’assurance de la qualité des données au sein de l’Observatoire comportait une recommandation «très importante» visant à améliorer la définition des besoins opérationnels de l’Observatoire et à recenser les fonctionnalités informatiques connexes pour soutenir la collecte, la validation et le processus d’assurance de la qualité des données; se félicite que l’Observatoire ait convenu avec le SAI d’un plan d’action pour donner suite à cette recommandation, qui a été mis en œuvre de manière adéquate et efficace, et que la recommandation ait été officiellement clôturée par le SAI en janvier 2020;

20.  relève qu’à la suite de l’adoption, en 2017, du nouveau cadre de contrôle interne et de la création, en 2018, d’un répertoire reprenant l’état d’avancement de la mise en œuvre, la version définitive du répertoire pour le nouveau cadre de contrôle interne a été approuvée par le directeur de l’Observatoire en mars 2019; note que l’Observatoire a réalisé une évaluation de son système de contrôle interne en 2020 et qu’il a conclu que tous les éléments étaient en place et fonctionnaient correctement, et que deux principes de contrôle interne nécessitaient certaines améliorations en ce qui concerne les activités de contrôle, l’information et la communication, mais que cela n’avait pas d’incidence sur l’efficacité globale du système de contrôle interne; se félicite que l’Observatoire prenne les mesures correctives nécessaires pour remédier aux lacunes constatées;

21.  constate que la stratégie antifraude de l’Observatoire remonte à août 2016 et que, selon le rapport annuel d’activités consolidé de l’Observatoire, elle a été pleinement mise en œuvre; note que l’Observatoire a entamé la procédure de révision de la stratégie antifraude, qui devait être entièrement réactualisée d’ici juin 2021; demande à l’Observatoire d’accélérer cette mise à jour et de rendre compte à l’autorité de décharge des progrès accomplis;

Autres observations

22.  note que l’Observatoire a surveillé activement ses performances environnementales et son empreinte carbone, à l’aide de cycles d’amélioration continue réduisant son empreinte carbone au fil des ans par rapport au niveau de référence établi en 2014, son empreinte étant passée de 9,99 tonnes par membre du personnel à 5,66 tonnes en 2019; prend acte de la baisse considérable de cette empreinte en 2020, puisqu’elle est passée à 0,82 tonne par membre du personnel, en raison de la réduction des missions et des déplacements liée à la COVID-19, ainsi que du passage de l’Observatoire à l’électricité neutre en CO2 produite à partir de sources d’énergie renouvelables; invite l’Observatoire à continuer de surveiller sa consommation d’énergie et à poursuivre ses mesures pour réduire son empreinte carbone, tout en reconnaissant que l’Observatoire a mis en place un système exemplaire;

o
o   o

23.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(14) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59 697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59 697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 376 du 27.12.2006, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59 697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020. https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59 697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 376 du 27.12.2006, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 32.
(12) Arrêt de la Cour de justice du 11 novembre 2021, UAB «Manpower Lit»/E.S. et. al., C-948/19, ECLI:EU:C:2021:906.
(13) Directive 2008/104/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative au travail intérimaire (JO L 327 du 5.12.2008, p. 9).
(14) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne pour l’environnement
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour l’environnement pour l’exercice 2020 (2021/2126(DEC))
P9_TA(2022)0158A9-0113/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne pour l’environnement relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous‑jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0081/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 401/2009 du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 relatif à l’Agence européenne pour l’environnement et au réseau européen d’information et d’observation pour l’environnement(4), et notamment son article 13,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0113/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge son Président de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne pour l’environnement pour l’exercice 2020 (2021/2126(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne pour l’environnement relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous‑jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0081/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 401/2009 du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 relatif à l’Agence européenne pour l’environnement et au réseau européen d’information et d’observation pour l’environnement(9), et notamment son article 13,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0113/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence européenne pour l’environnement pour l’exercice 2020;

2.  charge son Président de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence européenne pour l’environnement, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour l’environnement pour l’exercice 2020 (2021/2126(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour l’environnement pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0113/2022),

A.  considérant que, d’après l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne pour l’environnement (ci‑après «l’Agence») pour l’exercice 2020 était de 89 649 723 EUR, soit une hausse de 18,48 % par rapport à 2019 en raison d’une augmentation des recettes affectées externes; qu’en 2020 le taux d’inflation dans l’Union était de 0,7 %; que le budget de l’Agence provient principalement du budget de l’Union (75,29 %) et des contributions dans le cadre d’un accord spécifique, à savoir le programme Copernicus (22,68 %);

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence européenne pour l’environnement pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci‑après la «Cour») a affirmé avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Agence étaient fiables et que les opérations sous‑jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,96 %, ce qui représente une légère baisse de 0,04 % par rapport à l’exercice 2019; note que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 86,12 % (soit une baisse de 3,71 % par rapport à l’exercice précédent);

2.  relève le rôle clé joué par l’Agence en fournissant des données précieuses sur l’état de l’environnement, qui revêtent une importance croissante au regard des immenses défis auxquels l’Union doit faire face pour répondre au changement climatique et à la perte de biodiversité; se félicite que l’avis de l’Agence soit entendu dans l’ensemble des institutions de l’Union, et recommande que son comité scientifique joue un rôle central en conseillant la Commission;

Performance

3.  constate que l’Agence indique qu’elle a atteint les objectifs qu’elle s’était fixés en dépassant les prévisions relatives à ses principaux indicateurs de performance en 2020, ce malgré les risques et les difficultés que l’organisation a dû gérer en raison de la pandémie de COVID‑19;

4.  relève, en ce qui concerne le suivi du rapport de décharge pour l’exercice 2019, que l’Agence s’engage auprès de la Commission à identifier et à partager les tâches avec les services compétents de cette dernière, de manière à éviter les doubles emplois; relève que l’Agence n’a pas recensé de tâches qui se recoupent avec d’autres agences du réseau des agences de l’Union; note que l’Agence coordonne certaines tâches et collabore à l’élaboration de certains rapports avec d’autres agences telles que l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA);

5.  observe, en ce qui concerne le suivi donné aux observations contenues dans le rapport de décharge pour l’exercice 2019 concernant une insatisfaction quant à la mise en œuvre de certaines activités de l’Agence, que celle‑ci a été chargée de nouvelles tâches supplémentaires, telles que le pacte vert pour l’Europe et le 8e programme d’action pour l’environnement et la finance durable, pour lesquelles les ressources et le personnel prévus n’ont pas suffi à répondre aux ambitions fixées par la législation; note que l’Agence a directement soutenu la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe et du cadre d’action en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030 par le biais de plusieurs activités et d’une collaboration avec la Commission; constate en outre que tout le personnel opérationnel de l’Agence a été affecté à la réalisation de ces activités, rendant ses fonctions d’appui de plus en plus difficiles; invite l’Agence à entamer des discussions avec la Commission, le cas échéant par l’intermédiaire du réseau des agences de l’Union, afin de résoudre ces problèmes, ainsi qu’à informer l’autorité de décharge de l’évolution de la situation à cet égard;

6.  note, en ce qui concerne le suivi donné aux observations formulées dans le rapport de décharge pour l’exercice 2019 concernant son réseau informatique, que l’Agence avait lancé des initiatives de numérisation avant la pandémie de 2020 et que, depuis mars 2020, ces initiatives ont été accélérées en raison du confinement; invite l’Agence à continuer à surveiller la situation concernant les menaces pour la cybersécurité et à prendre les mesures appropriées;

7.  constate que l’Agence a présenté le rapport sur la qualité de l’air en Europe en 2020, qui documente l’impact des mesures de confinement sur la qualité de l’air dans les villes européennes, en se servant de la situation exceptionnelle causée par la pandémie de COVID‑19;

8.  souligne que l’Agence fournit en toute indépendance des informations dignes de foi en matière d’environnement; salue la qualité des résultats obtenus par l’Agence en 2020, y compris l’évaluation des effets des mesures de confinement liées à la COVID-19 sur les concentrations de polluants atmosphériques, la création d’un nouveau portail sur les émissions industrielles, la collecte des premières données sur les émissions de CO2 produites par les véhicules utilitaires lourds et la préparation de futurs rapports sur les émissions réelles de CO2;

9.  rappelle qu’en 2020, l’Agence a présenté le rapport 2020 sur l’état de l’environnement(12), conjointement avec des évaluations et des notes d’information sur des sujets tels que la gestion et le traitement des biodéchets, les plastiques biodégradables, les défis émergents en matière de gestion des déchets en Europe, la qualité de l’air et la pollution sonore, et les conséquences pour l’Europe des principaux aléas climatiques tels que les sécheresses, les inondations, les incendies de forêt et l’élévation du niveau de la mer au cours du XXIe siècle et au-delà;

Politique du personnel

10.  note que, au 31 décembre 2020, les postes au tableau des effectifs étaient pourvus à hauteur de 96,92 %, 3 fonctionnaires permanents et 123 agents temporaires étant engagés sur les 130 postes autorisés au titre du budget de l’Union (contre 124 postes autorisés en 2019); relève, en outre, que 71 agents contractuels et 12 experts nationaux détachés travaillaient pour l’Agence en 2020;

11.  déplore que le ratio entre le personnel d’appui chargé de l’administration ainsi que de la coordination et le personnel opérationnel qui travaille sur le contenu soit déséquilibré; suggère que l’Agence reçoive davantage de personnel d’appui, afin de garantir son fonctionnement;

12.  prend acte de l’équilibre hommes‑femmes parmi les membres de l’encadrement supérieur de l’Agence, avec 5 postes sur 8 (soit 62,50 %) occupés par des hommes; prend acte de la répartition entre les hommes et les femmes au sein du conseil d’administration de l’Agence où, sur les 30 postes, 16 postes (soit 53,34 %) sont occupés par des hommes; prend acte de l’équilibre hommes‑femmes au sein de l’ensemble du personnel de l’Agence, où sur les 203 postes, 111 postes (soit 54,68 %) sont occupés par des femmes; souligne toutefois que, lors du recrutement de personnel nouveau et dans le cadre des promotions, l’Agence devrait tenir compte du fait que les compétences, les connaissances et l’expérience des candidats sont les éléments les plus importants; souligne également qu’il faut tenir compte de l’équilibre géographique entre les membres du personnel;

13.  note, en ce qui concerne les observations formulées dans le rapport de décharge pour l’exercice 2019 sur les ressources limitées, que l’Agence continue de communiquer à la Commission ses estimations concernant les ressources nécessaires; relève en outre que ces besoins ne sont pas toujours satisfaits ou pris en compte dans le projet de budget présenté par la Commission; invite la Commission et l’Agence à élaborer un plan viable pour doter l’Agence de ressources lui permettant de répondre à ses besoins et de s’acquitter de ses missions et à informer l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

14.  s’inquiète de la taille pléthorique du conseil d’administration de l’Agence, qui rend la prise de décision difficile et génère des coûts administratifs considérables;

15.  relève, à la lecture des réponses de l’Agence au questionnaire standard, qu’en 2020, dans la législation sur la finance durable, la Commission a désigné l’Agence pour exécuter des tâches d’appui et a prévu un poste d’agent temporaire et un poste d’agent contractuel, avec une augmentation connexe de 300 000 EUR de la subvention de l’Union versée à l’Agence, afin de permettre à celle‑ci de recruter le personnel nécessaire pour exécuter ces tâches supplémentaires; relève en outre que le Parlement a modifié le budget 2020 de l’Agence, en augmentant la subvention de base de 1,3 million d’EUR et en créant cinq postes d’agents temporaires et deux postes d’agents contractuels afin de doter l’Agence des ressources nécessaires à l’accomplissement de nouvelles missions dans le cadre du pacte vert pour l’Europe, en particulier dans le domaine de la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité;

16.  constate, en ce qui concerne le suivi donné au rapport de décharge 2019 concernant les orientations relatives au personnel, que l’Agence a révisé sa politique en matière de fonctions sensibles et a adopté, le 3 décembre 2020, la décision de son conseil d’administration relative aux orientations de l’AEE relatives au recensement et à la gestion des fonctions sensibles, conformément aux recommandations de la Cour des comptes;

17.  salue les efforts déployés par l'Agence dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

Passation de marchés

18.  observe que l’Agence s’emploie activement à mettre en œuvre des procédures de passation de marchés communes avec la Commission; note que l’Agence concentre ses efforts sur la conversion aux processus d’administration électronique (marchés publics, finances et ressources humaines), ce qui lui a permis de réaliser des gains d’efficacité et de passer rapidement et efficacement à un environnement de télétravail au début de la pandémie de COVID‑19;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

19.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence, prévenir et gérer les conflits d’intérêts et protéger les lanceurs d’alerte;

20.  note, en ce qui concerne le suivi donné au rapport de décharge 2019, qu’il est constamment rappelé aux membres du conseil d’administration de l’Agence de fournir leurs curriculum vitae et leurs déclarations d’intérêt en vue de leur publication sur le site web de l’Agence; est convaincu que la publication des curriculum vitae et des déclarations d’intérêts des membres du conseil d’administration devrait être non pas facultative, mais obligatoire; invite l’Agence à veiller à ce que les membres du conseil d’administration se conforment à cette exigence et à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Contrôle interne

21.  prend acte de l’évaluation du cadre de contrôle interne réalisée par l’Agence et de sa conclusion selon laquelle, si, au cours des années précédentes, certains principes de contrôle interne ont été mis en œuvre et ont fonctionné efficacement, ces principes sont désormais considérés comme n’étant que partiellement mis en œuvre ou partiellement efficaces; prend note de la conclusion de l’Agence selon laquelle la direction doit réagir rapidement en adoptant une nouvelle méthode de travail; note que, malgré le contexte incertain lié à la pandémie de COVID‑19, le système de contrôle interne de l’Agence montre que son personnel a su s’adapter rapidement à la situation et mettre en œuvre le programme de travail prévu pour 2020, en intégrant de nouvelles procédures dans ses activités;

Mesures destinées à faire face à la COVID‑19 et continuité des activités

22.  relève que l’Agence, en réponse aux restrictions liées à la pandémie, a mis en place un recrutement en ligne, soutenu par la mise en œuvre de la plateforme de recrutement Systal, ce qui lui a permis de réaliser un grand nombre de recrutements en 2020 et de n’enregistrer qu’un faible taux de postes vacants à la fin de l'année;

23.  constate que la réaction de l’Agence à la pandémie de COVID‑19 et aux restrictions y afférentes a eu un impact positif sur la plupart de ses données de performance environnementale pour 2020, en affichant une baisse substantielle des émissions de gaz à effet de serre liées aux missions et aux réunions (une baisse de près de 90 % par rapport à la moyenne de la période 2015‑2019) et des réductions significatives de la consommation d’électricité, de chauffage, d’eau, de papier et de déchets en raison de la diminution du personnel présent dans les locaux de l’Agence, et invite l’Agence à transposer dans ses opérations des années à venir les enseignements tirés de la pandémie à cet égard;

Autres observations

24.  se félicite de la décision de l’Agence de renforcer son engagement à passer d’un fonctionnement respectueux du climat à un fonctionnement neutre pour le climat, conformément aux objectifs climatiques accrus de l’Union;

25.  invite l’Agence à continuer de promouvoir la coopération avec d’autres agences de l’Union et organisations internationales, afin de mieux évaluer les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement, ainsi que d’encourager le dialogue avec les parties prenantes et les citoyens;

26.  salue les efforts déployés par l’Agence pour créer un cadre de travail respectueux de l’environnement ainsi que toutes les mesures prises par l’Agence pour réduire son empreinte carbone et sa consommation d’énergie et mettre en place un flux de travail sans papier; note, en ce qui concerne le suivi donné aux observations contenues dans le rapport de décharge pour l’exercice 2019 sur le rapport coût‑efficacité et les pratiques respectueuses de l’environnement, que l’immeuble de bureaux de l’Agence date du XIXe siècle et que les possibilités d’améliorer l’efficacité énergétique des locaux sont donc limitées; constate que, dans le cadre de son système de gestion environnementale, l’Agence s’est engagée à améliorer en permanence sa performance énergétique globale en remplaçant certaines fenêtres du bâtiment et en aménageant un espace de travail sur plusieurs étages en fonction des activités, ce qui permettra d’améliorer encore la performance énergétique par unité de surface; relève, en outre, que la totalité de l’électricité achetée par l’Agence provient de sources renouvelables; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

27.  observe, en ce qui concerne le suivi donné aux observations sur l’accessibilité, que l’Agence n’a pas encore aménagé ses plateformes en ligne pour les rendre accessibles aux personnes handicapées;

28.  rappelle qu’il importe d’accroître la numérisation de l’Agence en ce qui concerne son fonctionnement et sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation des procédures; souligne qu’il faut que l’Agence continue de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées; invite l’Agence à accélérer l’élaboration de sa politique de cybersécurité, présentée avant le 31 janvier 2022, et à en rendre compte à l’autorité de décharge;

29.  relève, en ce qui concerne le suivi donné aux observations sur la diffusion des résultats de ses travaux auprès du public, que l’Agence a mené des activités de sensibilisation en ligne et a favorisé les formats innovants tels que les événements de lancement, la série «Demandez à un expert» et les débats en 2020; note que l’Agence participe à un projet interagences visant à améliorer ses indicateurs portant sur leur potentiel de communication; constate que le nombre de sessions enregistrées sur le site web de l’Agence a dépassé les 8 millions en 2020; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge sur les changements futurs visant à rationaliser sa présence en ligne;

30.  observe, en ce qui concerne le suivi des observations de la Cour sur la portée médiatique, que l’Agence continue de gagner en visibilité en tant que source fiable de connaissances sur l’environnement et le climat au niveau de l’Union; relève qu’en 2020 l’Agence a publié 25 626 articles de presse, soit une augmentation de 80 % par rapport à 2019, et a attiré 178 593 abonnés (followers), soit une augmentation de 56 % par rapport à 2019;

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31.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 126 du 21.5.2009, p. 13.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 126 du 21.5.2009, p. 13.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 14.
(12) L’environnement en Europe – État et perspectives 2020 https://www.eea.europa.eu/soer/2020
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail pour l’exercice 2020 (2021/2141(DEC))
P9_TA(2022)0159A9-0106/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0096/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/126 du Parlement européen et du Conseil du 16 janvier 2019 instituant l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) et abrogeant le règlement (CE) nº 2062/94 du Conseil(4), et notamment son article 16,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0106/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif par intérim de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif par intérim de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) pour l’exercice 2020 (2021/2141(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0096/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/126 du Parlement européen et du Conseil du 16 janvier 2019 instituant l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) et abrogeant le règlement (CE) nº 2062/94 du Conseil(9), et notamment son article 16,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0106/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) pour l’exercice 2020

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif par intérim de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) pour l’exercice 2020 (2021/2141(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0106/2022),

A.  considérant que, dans le contexte de la procédure de décharge, l’autorité de décharge tient à souligner l’importance particulière de renforcer encore la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et l’obligation de rendre compte et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

B.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 16 058 100 EUR, soit une augmentation de 2,03 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient pour l’essentiel du budget de l’Union;

C.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Agence étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 96,8 %, ce qui représente une baisse de 1,04 % par rapport à 2019; constate avec regret que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 62,15 %, soit une baisse de 14,18 % par rapport à 2019; note que le faible taux de crédits de paiement est lié au ralentissement des activités de l’Agence en raison de la pandémie de COVID-19;

2.  relève que l’Agence procède actuellement à une analyse des raisons du niveau très élevé des reports pour donner suite aux observations formulées par la Cour en 2019; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des résultats de l’analyse;

Performance

3.  constate que l’Agence utilise certaines mesures comme indicateurs de performance clés (IPC) pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités ainsi que d’autres mesures, comme l’exécution du programme de travail, l’annulation de crédits de paiement et la capacité d’information des intermédiaires par la mise en réseau, pour améliorer sa gestion budgétaire; se félicite que l’Agence utilise un IPC pour mesurer l’exécution des crédits d’engagement, étant donné qu’il s’agissait d’un point critique au cours des années précédentes, la Cour ayant systématiquement formulé des observations à cet égard; constate que l’Agence a atteint la quasi-totalité de ses objectifs, une partie de son programme de travail n’ayant pas été réalisée en raison de l’incidence de la pandémie sur les déplacements et les manifestations;

4.  se félicite que l’Agence ait réalisé les évaluations ex post des vues d’ensemble en matière de santé et de sécurité au travail (SST) qu’elle a dressées sur les maladies professionnelles, sur les coûts et les avantages de la SST ainsi que sur les microentreprises et les petites entreprises; note que l’évaluation a conclu que l’Agence devrait poursuivre ses efforts dans ces domaines importants au regard de l’actualité et que des recommandations spécifiques ont été formulées; se félicite qu’en 2020, l’Agence ait réalisé les évaluations ex post de la campagne «Lieux de travail sains» 2018-2019; constate que la campagne a été particulièrement fructueuse dans le domaine du dialogue avec les parties prenantes et de la diffusion des activités;

5.  note que l’Agence collabore étroitement avec d’autres agences, à savoir la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), l’Agence des droits fondamentaux, le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle, le Centre commun de recherche et l’Autorité européenne du travail, sur des sujets d’intérêt commun tels que la politique de l’emploi et des affaires sociales; note que, pour l’élaboration du baromètre SST, l’Agence a coopéré avec Eurostat; note que, pour les travaux sur les substances dangereuses, l’Agence a travaillé en étroite collaboration avec l’Agence européenne des produits chimiques; relève que l’Agence a également travaillé en étroite collaboration avec l’Agence européenne pour la sécurité maritime en ce qui concerne la SST dans le contexte des marées noires; se félicite de la stratégie 2020-2024 visant à lutter contre le cancer sur le lieu de travail;

6.  salue le travail accompli par l’Agence, qui s’emploie à développer, à collecter et à mettre à disposition des informations, des analyses et des outils fiables et pertinents sur la SST qui contribuent à la politique de l’Union visant à promouvoir des lieux de travail sains et sûrs dans l’Union;

7.  prend notamment acte du rôle de premier plan que joue l’Agence dans le soutien à la mise en œuvre du principe nº 10 du socle européen des droits sociaux; salue l’engagement fort dont l’Agence fait preuve pour garantir que tous les travailleurs bénéficient des mêmes droits en matière de SST, indépendamment de la taille de l’entreprise, du type de contrat ou de la relation de travail;

8.  souligne l’importance, l’autonomie et la valeur ajoutée de l’Agence dans son domaine d’expertise; souligne qu’il faut garantir des ressources humaines et financières suffisantes pour que l’Agence puisse continuer à mettre en œuvre son programme de travail avec un taux d’exécution des activités très élevé, compte tenu notamment de la mise en œuvre du nouveau cadre stratégique de l »Union en matière de santé et de sécurité au travail (2021‑2027) ainsi que du futur texte sur la protection des travailleurs contre les risques liés à une exposition à l’amiante pendant le travail et de la directive sur les agents cancérigènes et mutagènes;

9.  estime que l’Agence peut fournir des informations et des analyses utiles sur l’incidence du télétravail et d’autres solutions numériques sur la SST des employeurs et des travailleurs dans le cadre des conditions de travail durant la pandémie de COVID-19, en particulier la santé mentale;

Politique du personnel

10.  note qu’au 31 décembre 2019, 97,5 % du tableau des effectifs étaient pourvus avec 39 agents temporaires engagés sur les 40 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 40 postes pourvus sur les 40 postes autorisés en 2019); relève qu’en outre, 24 agents contractuels travaillaient pour l’Agence en 2020;

11.  relève avec préoccupation le manque d’équilibre hommes-femmes parmi les membres de l’encadrement supérieur, avec trois hommes (75 %) et une femme (25 %); prend acte de l’amélioration de l’équilibre hommes-femmes au sein du conseil d’administration, avec 51 hommes (58,6 %) et 36 femmes (41,4 %), ainsi que dans l’ensemble du personnel, avec 16 hommes (30,2 %) et 44 femmes (69,8 %); demande à l’Agence de veiller à l’équilibre hommes-femmes dans l’encadrement et le personnel à l’avenir; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de l’Agence;

12.  se félicite qu’aucun cas de harcèlement n’ait été signalé et que l’Agence s’engage fermement à promouvoir des politiques de lutte contre le harcèlement, à organiser régulièrement des séances de sensibilisation à l’intention de son personnel et à créer une page intranet spécifique sur le sujet;

13.  déplore que le personnel se sente isolé en raison du télétravail; salue néanmoins le fait que la hiérarchie propose un soutien psychologique important et des séances de pleine conscience et qu’elle fasse de son mieux pour assurer la meilleure atmosphère possible en fonction des besoins du personnel et des décisions de l’administration locale;

14.  se dit préoccupé par la longueur et l’absence de transparence de la procédure de nomination du nouveau directeur exécutif de l’Agence;

Passation de marchés

15.  note que l’Agence a élaboré une stratégie de consolidation de sa fonction de financement et de passation de marchés, qui vise à optimiser l’utilisation des ressources, à harmoniser les processus et à mieux définir les rôles et les responsabilités; note qu’en raison de la pandémie de COVID-19, sa mise en œuvre, initialement prévue pour 2020, a été reportée et a débuté fin 2020 par la désignation d’un expert externe chargé de contribuer aux modalités pratiques;

16.  constate que la mise en œuvre du système de gestion des documents de l’Agence s’est achevée en 2020; prend également acte de l’adoption de la passation électronique des marchés publics, notamment des appels d’offres ainsi que de la soumission électroniques, de la procédure de signature électronique, tout comme de la simplification et de la numérisation de plusieurs flux de travail internes; rappelle qu’il importe d’accroître la numérisation de l’Agence en ce qui concerne son fonctionnement et sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation de ses procédures; attire l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

17.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts; note qu’en janvier 2020, le conseil d’administration a révisé la politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts, et que les membres du conseil d’administration sont désormais invités à fournir, en plus d’une déclaration d’intérêts, une déclaration d’absence de conflits d’intérêts; se félicite que les deux déclarations soient disponibles sur le site internet de l’Agence;

Contrôle interne

18.  se félicite que l’Agence ait recours à une stratégie de non-conformité par laquelle sont non seulement consignés les exceptions ex ante, mais aussi les événements ex post, dans le but d’améliorer les procédures existantes et de détecter les faiblesses du contrôle interne; relève qu’en 2020, les non-conformités constatées n’ont pas révélé de faiblesses significatives en ce qui concerne les contrôles existants; note que l’Agence a de nouveau participé à l’exercice d’évaluation par les pairs sur la gestion des risques dans les agences décentralisées lancé par la Commission, par un partage de ses connaissances, de ses méthodes et des risques critiques avec les autres agences participant au groupe de travail;

19.  relève que le cadre de contrôle interne (CCI) de l’Agence a été adopté par le conseil d’administration en 2019, sur la base du cadre de contrôle interne de la Commission; note que l’Agence a procédé à une évaluation du CCI pour l’année de référence 2020, laquelle a conclu que le cadre était en place et fonctionnait de manière adéquate en ce qui concerne toutes les composantes du contrôle interne;

20.  note que le registre des risques institutionnels de l’Agence est lié au CCI et que tous deux font l’objet d’examens périodiques de la part de l’encadrement supérieur; relève que tous les risques contrôlés en 2020 ont été considérés comme liés à l’«environnement extérieur», et qu’aucun d’entre eux n’est considéré comme une menace potentielle pour la réputation ou la réalisation stratégique de l’Agence;

21.  prend acte des deux mesures correctrices en cours signalées par la Cour en raison du niveau excessif de crédits engagés reportés des exercices précédents;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

22.  constate avec satisfaction que l’Agence a mis à disposition des informations et des ressources utiles pour évaluer les risques ainsi que l’incidence sur le lieu de travail, et les atténuer; note que l’Agence a fait état de toutes les actions réalisées et planifiées, telles que les projets liés au télétravail, les rapports visant à évaluer les risques psychosociaux de la pandémie de COVID-19, les orientations pour le lieu de travail et la participation à plusieurs réunions de haut niveau liées à la protection des travailleurs dans le contexte de la pandémie de COVID-19;

23.  relève que l’Agence a soutenu les modalités de travail à distance pour le personnel par le lancement de nouvelles procédures internes électroniques visant à faciliter la continuité des activités; note que l’Agence a mis à la disposition du personnel du matériel de télétravail adéquat ainsi qu’un accès sécurisé à ses systèmes informatiques; fait observer que les réunions internes et externes se sont tenues en ligne et que des flux de travail sans support papier ont été mis en place pour permettre à l’Agence de continuer à s’acquitter de ses obligations financières et contractuelles;

24.  note qu’en 2020, l’Agence a continué de diffuser et de promouvoir efficacement la SST; constate que, malgré les restrictions liées à la COVID-19, l’Agence est parvenue à présenter activement ses travaux lors de plus de 300 manifestations; relève que l’Agence a fourni des orientations multilingues (en 25 langues) pour les lieux de travail, qui figurent parmi les publications les plus téléchargées et les plus consultées dans l’histoire de l’Agence, et qu’une série d’autres ressources liées à la COVID-19 ont été élaborées et diffusées sur le site web de l’Agence; encourage l’Agence à continuer d’élaborer des lignes directrices pour aider les employeurs et les travailleurs à s’adapter à l’évolution de la pandémie de COVID-19;

Autres observations

25.  note que l’Agence a engagé une coopération avec la CERT-UE au moyen d’un accord de niveau de service afin d’assurer la cyberprotection de l’Agence; relève qu’en 2020, la cybersécurité a été jugée problématique et que l’Agence a proposé de lancer un appel d’offres pour la fourniture de services de cybersécurité en 2021; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des progrès réalisés à cet égard;

26.  note qu’avec la proclamation du socle européen des droits sociaux, l’Agence s’est vu confier un rôle important dans la mise en œuvre de ses principes;

o
o   o

27.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 30 du 31.1.2019, p. 58.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 30 du 31.1.2019, p. 58.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 45.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Centre de traduction des organes de l'Union européenne
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre de traduction des organes de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (2021/2118(DEC))
P9_TA(2022)0160A9-0095/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Centre de traduction des organes de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Centre pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0073/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) n° 2965/94 du Conseil du 28 novembre 1994 portant création d’un Centre de traduction des organes de l’Union européenne(4), et notamment son article 14,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de la culture et de l’éducation,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0095/2022),

1.  donne décharge à la directrice du Centre de traduction des organes de l’Union européenne sur l’exécution du budget du Centre pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice du Centre de traduction des organes de l’Union européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes du Centre de traduction des organes de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (2021/2118(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Centre de traduction des organes de l’Union européenne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Centre pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0073/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (CE) n° 2965/94 du Conseil du 28 novembre 1994 portant création d’un Centre de traduction des organes de l’Union européenne(9), et notamment son article 14,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de la culture et de l’éducation,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0095/2022),

1.  approuve la clôture des comptes du Centre de traduction des organes de l’Union européenne pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice du Centre de traduction des organes de l’Union européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre de traduction des organes de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (2021/2118(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre de traduction des organes de l’Union européenne pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de la culture et de l’éducation,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0095/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif du Centre de traduction des organes de l’Union européenne (ci-après «le Centre») était de 46 804 684 EUR pour l’exercice 2020, en hausse de 2,30 % par rapport à 2019; que le budget du Centre provient à 88,74 % de contributions directes d’institutions, d’organes et d’organismes;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels du Centre de traduction des organes de l’Union européenne pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après «la Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels du Centre étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  note que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 89,99 %, ce qui représente une baisse de 3,05 % par rapport à 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 83,36 %, soit une baisse de 1,75 % par rapport à 2019; relève que la crise de la COVID-19 a fait peser une importante incertitude sur les recettes du Centre, les prévisions budgétaires de ses clients suivant une évolution non linéaire; observe avec satisfaction que le Centre, malgré cette incertitude, a pu équilibrer son budget pour 2020;

2.  se félicite que, selon le Centre, celui-ci ait mis presque totalement en œuvre (à 98 %) son plan de transformation 2019-2020, lequel a été élaboré à partir des recommandations émises à la suite d’une étude externe intitulée «Study on the Translation Centre as the Shared Linguistic Service Provider for the EU Agencies and Bodies» (étude sur le Centre de traduction, prestataire de services linguistiques commun aux agences et organes de l’Union);

Performance

3.  souligne que le Centre, qui a célébré son vingt-cinquième anniversaire en 2020, apporte une contribution essentielle au respect du principe fondamental du multilinguisme dans l’Union, ce qui non seulement permet le bon fonctionnement des institutions, organes et organismes de l’Union, mais aussi donne aux citoyens et aux organisations de l’Union les moyens d’accéder à l’information et de tirer pleinement parti des possibilités qui leur sont offertes dans les domaines social, culturel, économique et éducatif; félicite le Centre pour les progrès accomplis dans la réalisation de sa mission et l’invite à continuer de contribuer au multilinguisme dans l’Union;

4.  prend acte de l’attention portée par le Centre aux retombées directes de ses activités; prend acte des indicateurs de performance clés en matière financière qui donnent une bonne indication des performances opérationnelles du Centre; reconnaît que les indicateurs de performance stratégiques clés offrent un éclairage multidirectionnel sur les performances du Centre, au-delà de ses réalisations; encourage le Centre à continuer de suivre ses performances sur ces deux plans que sont les retombées directes de ses activités et sa performance stratégique;

5.  salue les efforts constants déployés par le Centre en 2020 pour garantir la qualité des traductions produites par ses prestataires externes de services linguistiques, ainsi que les mesures strictes prises à l’encontre de plusieurs contractants dont les documents ont été jugés insatisfaisants à plusieurs reprises; se félicite, à cet égard, du lancement, fin août 2020, d’un système entièrement révisé de retour d’informations pour les clients, qui privilégie non plus la mesure de la satisfaction des clients au moyen de formulaires mais la production de versions actualisées; invite le Centre à mettre à jour et à adapter en permanence ce système en fonction des réactions reçues;

6.  constate que, s’établissant à 635 269, le nombre de pages de documents traduites, modifiées, contrôlées sur le plan rédactionnel et révisées ont affiché une relative stabilité par rapport à 2019 (693 525 pages), essentiellement sous l’effet conjugué de la diminution du nombre de pages relatives aux marques de l’Union traduites pour l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (-47 928 pages, soit une baisse de 13,8 %, par rapport à 2019) et de l’augmentation parallèle du nombre de pages de documents ne se rapportant pas aux marques de l’Union (+43 672 pages, soit une hausse de 15 %, par rapport à 2019);

7.  félicite le Centre pour l’élargissement de son portefeuille de clients, que le Parquet européen a rejoint en novembre 2020;

8.  salue le fait que le Centre ait mis au point de nouveaux services linguistiques et méthodes de travail pour ses clients, tels que la traduction automatique, la traduction automatique personnalisée, la transcription avec ou sans intervention humaine et le sous-titrage optimisé;

9.  relève avec satisfaction qu’en 2020, le Centre a commencé à utiliser l’outil commun de recrutement électronique Systal et qu’il a participé à deux procédures de sélection conjointes avec l’Agence européenne des médicaments, ce qui a permis de partager les ressources et les efforts investis dans l’établissement de listes de réserve pour des profils administratifs transversaux;

Politique du personnel

10.  relève qu’au 31 décembre 2020, 95,85 % des postes du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 47 fonctionnaires et 138 agents temporaires engagés sur les 52 fonctionnaires et 141 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 193 postes autorisés en 2019); note que, de surcroît, 22 agents contractuels travaillaient pour le Centre en 2020 (le nombre de postes autorisés étant de 28);

11.  prend acte de la bonne mise en œuvre du plan de transformation 2019-2020 du Centre et du document de lancement du programme conçus pour concrétiser l’évolution structurelle du Centre; encourage le Centre à investir davantage dans la formation du personnel;

12.  constate, en ce qui concerne la proportion hommes-femmes, qu’en 2020, 100 % des postes d’encadrement supérieur étaient occupés par des hommes, un seul membre du personnel figurant à un tel poste, et que le conseil d’administration était composé à 53 % d’hommes et à 47 % de femmes; relève cependant que les hommes sont sous-représentés dans l’ensemble du personnel du Centre (37 % d’hommes et 63 % de femmes); demande au Centre de s’efforcer de parvenir à l’équilibre hommes-femmes dans son personnel;

13.  souligne qu’il convient que le Centre poursuive sa transformation ambitieuse autour du numérique et de l’intelligence artificielle afin de répondre aux besoins en matière de communication multilingue des institutions, organes et organismes de l’Union, qui doivent absorber des volumes élevés de traduction de contenus variés et spécialisés, et ce avec des ressources budgétaires limitées; souligne, dans le même temps, que la pandémie de COVID-19 risque, de manière générale, d’avoir une incidence négative, notamment sur les agents contractuels, et demande que des moyens soient trouvés pour amortir et prévenir les situations précaires à cet égard;

14.  encourage le Centre à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap;

Passation de marchés

15.  constate que l’instauration de la publication électronique des appels d’offres et de la soumission des offres par voie électronique, qui devait venir s’ajouter à l’introduction de la facturation électronique, a été reportée en raison de la crise de la COVID-19; invite le Centre à mettre en œuvre la publication électronique des appels d’offres et la soumission des offres par voie électronique; se félicite que le Centre, par suite de la crise de la COVID-19, ait demandé à ses prestataires de services linguistiques de lui faire parvenir l’ensemble de leurs factures sous forme électronique; se félicite qu’en 2021, le Centre ait pleinement adopté les procédures de passation en ligne de marchés et ait recouru à la soumission des offres par voie électronique pour la première fois;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

16.  constate avec inquiétude qu’en raison de la taille de son conseil d’administration (qui compte environ 130 membres et suppléants), le Centre ne publie sur son site internet que les déclarations d’intérêts des membres de celui-ci, mais pas leurs CV; souligne que d’autres agences publient les CV des membres de leurs conseils d’administration, alors même que ces conseils d’administration comptent plus de membres que le Centre; demande une nouvelle fois au Centre de publier les CV de tous les membres de son conseil d’administration et d’informer l’autorité de décharge des mesures prises à cet égard; relève que le CV et la déclaration d’intérêts du directeur ont été publiés sur le site internet du Centre;

Contrôle interne

17.  prend acte de l’évaluation du système de contrôle interne du Centre et de la constatation de son conseil d’administration selon laquelle les examens de suivi réalisés n’ont révélé aucun cas de contrôle insuffisant ou inefficace susceptible d’induire des risques majeurs pour le Centre, et se félicite que les examens aient été réalisés sur la base des 17 principes associés aux cinq composantes de son nouveau cadre de contrôle interne; se félicite de la conclusion du Centre selon laquelle ses systèmes de contrôle sont dans l’ensemble pleinement efficaces, des améliorations restant nécessaires pour renforcer davantage la résilience du Centre;

18.  constate que la stratégie de lutte contre la fraude du Centre remonte à 2016 et que le plan d’action de lutte contre la fraude 2019-2020 a été entièrement mis en œuvre, le suivi de l’application des mesures antifraudes étant permis par leur inscription dans le programme de travail annuel du Centre; salue en particulier l’établissement d’une liste assortie de signaux d’alerte pour l’informatique et invite le Centre à partager son expérience à cet égard avec d’autres institutions, organes et organismes de l’Union dotés d’un environnement informatique comparable; demande au Centre d’envisager de mettre à jour sa stratégie de lutte contre la fraude à la lumière d’une évaluation des risques de fraude afin que ses efforts en la matière restent axés sur les risques de fraude les plus significatifs;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

19.  constate que le Centre, face aux restrictions liées à la COVID, a dématérialisé la plupart de ses procédures administratives dans les deux premières semaines de la crise et que la mise en place de divers outils de communication et systèmes de visioconférence a été considérablement accélérée, avec la création d’un environnement de télétravail pour l’ensemble du personnel dès les premiers jours, ce qui a permis au Centre de fonctionner à 98 %;

Autres observations

20.  se félicite que le Centre ait signé un contrat-cadre interinstitutionnel pour l’achat d’électricité produite à partir de sources d’énergie écologiques;

21.  regrette que les règlements fondateurs des autres organes et organismes de l’Union n’exigent pas qu’elles recourent aux services du Centre; rappelle que le Centre, en vertu de ses règlements fondateurs, répond aux besoins en services linguistiques des organes et organismes de l’Union;

22.  déplore le nombre élevé de membres du conseil d’administration, qui ne facilite pas la prise de décision ni la simplification de l’administration;

23.  invite le Centre à poursuivre le développement de ses synergies et à élargir la coopération et l’échange de bonnes pratiques avec les autres institutions, organes et organismes de l’Union afin d’améliorer l’efficience dans des domaines tels que les ressources humaines, la gestion immobilière, les services informatiques et la sécurité;

24.  rappelle qu’il importe d’améliorer la numérisation du Centre pour ce qui est de son fonctionnement et de sa gestion internes et d’accélérer la dématérialisation des procédures; souligne qu’il convient que le Centre continue de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les institutions, organes et organismes de l’Union; attire néanmoins l’attention sur la nécessité de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

25.  se félicite que le Centre étudie actuellement la possibilité d’entamer prochainement la procédure d’obtention d’un certificat ISO 14001 ou EMAS en vue d’améliorer sa performance environnementale; salue, à cet égard, le fait que le Centre ait élaboré une analyse environnementale initiale en 2020;

o
o   o

26.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/D ocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 314 du 7.12.1994, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 314 du 7.12.1994, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.03.2021, p. 54.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne des médicaments
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne des médicaments pour l’exercice 2020 (2021/2132(DEC))
P9_TA(2022)0161A9-0103/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne des médicaments relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0087/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l'Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 726/2004 du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004 établissant des procédures de l’Union pour l’autorisation et la surveillance en ce qui concerne les médicaments à usage humain et instituant une Agence européenne des médicaments(4), et notamment son article 68,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0103/2022),

1.  donne décharge à la directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne des médicaments pour l’exercice 2020 (2021/2132(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne des médicaments relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0087/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l'Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 726/2004 du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004 établissant des procédures de l’Union pour l’autorisation et la surveillance en ce qui concerne les médicaments à usage humain et instituant une Agence européenne des médicaments(9), et notamment son article 68,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0103/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence européenne des médicaments pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne des médicaments pour l’exercice 2020 (2021/2132(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne des médicaments pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0103/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne des médicaments (ci-après «l’Agence») pour l’exercice 2020 était de 369 749 000 EUR, ce qui représente une hausse de 6,63 % par rapport à 2019; qu’en 2020, le taux d’inflation dans l’Union était de 0,7 %; que l’Agence est financée par des redevances, et qu’en 2020, environ 84,00 % de ses recettes provenaient de redevances payées par l’industrie pharmaceutique pour services prestés, 15,92 % du budget de l’Union et 0,08 % de recettes affectées externes;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  note avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 98,83 %, ce qui représente une hausse de 0,27 % par rapport à l’exercice 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 78,47 %, soit une baisse de 4,58 % par rapport à 2019;

2.  prend acte de la décision de l’Agence de renoncer à toutes les redevances pour les demandes d’avis scientifiques des développeurs de traitements ou de vaccins potentiels contre la COVID-19 depuis le 13 mars 2020, et salue la renonciation à toute redevance pour la fourniture d’avis scientifiques aux chercheurs universitaires qui développent des médicaments orphelins depuis le 19 juin 2020; estime que la renonciation aux redevances devrait prochainement être appliquée à d’autres cas de figure, sous réserve du respect de critères spécifiques fixés par l’Agence, notamment en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises (PME);

Performances

3.  souligne le rôle important que joue l’Agence dans la protection et la promotion de la santé publique et animale en formulant des recommandations indépendantes et scientifiquement fondées sur la qualité, la sécurité et l’efficacité des médicaments et en fournissant des conseils scientifiques et des incitations pour encourager la mise au point de nouveaux médicaments innovants et en améliorer la disponibilité;

4.  salue la contribution de l’Agence, qui, dans des circonstances exceptionnelles, a recommandé l’autorisation de mise sur le marché de six médicaments à la suite d’une évaluation accélérée, recommandé l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle de treize médicaments et autorisé cinq médicaments;

5.  observe que, malgré les difficultés inédites rencontrées depuis le début de la pandémie mondiale de COVID-19 en 2020, l’Agence a continué d’agir pour la santé publique au service de tous les Européens face à la COVID-19, en faisant office de plateforme du réseau européen des autorités de réglementation des médicaments qui met en œuvre le cadre législatif de l’Union applicable à ces produits; souligne le rôle important joué par l’Agence dans l’élaboration de la riposte de l’Union à la pandémie de COVID-19 et salue les efforts qu’elle a déployés pour analyser avec efficacité et approuver rapidement les vaccins contre la COVID-19 dans les États membres;

6.  se félicite que l’Agence ait réussi à maintenir la qualité et la continuité de ses opérations tout en déplaçant son siège dans ses nouveaux locaux à Amsterdam à la suite du retrait du Royaume-Uni de l’Union; constate que les éventuelles charges découlant de la location des anciens locaux de l’Agence à Londres restent un sujet de préoccupation; note que l’Agence s’est montrée capable de gérer efficacement la charge de travail associée à la pandémie de COVID-19 et se félicite des travaux menés pour faciliter l’accès à de nouveaux vaccins et traitements visant à guérir la COVID-19 et à prévenir sa propagation;

7.  souligne qu’en 2020, l’Agence a recommandé l’autorisation de mise sur le marché pour 97 nouveaux médicaments à usage humain, dont 39 nouvelles substances actives, et 20 nouveaux médicaments vétérinaires, dont 13 nouvelles substances actives;

8.  souligne que, malgré le travail considérable déployé par l’Agence en 2020, la pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve les infrastructures publiques de sécurité sanitaire existantes, et insiste sur la nécessité de renforcer les capacités de l’Agence pour améliorer sa résilience et son efficacité durant les périodes d’urgence; met l’accent sur le fait que le pacte vert pour l’Europe requiert des efforts supplémentaires de la part de l’Agence, ce qui justifie l’augmentation de ses moyens; se félicite que des mesures aient été prises pour remodeler les infrastructures publiques de sécurité sanitaire dans l’Union, notamment à l’aide du programme «L’UE pour la santé» établi par le règlement (UE) 2021/522(12), du règlement (UE) 2022/123(13) et de la communication de la Commission du 25 novembre 2020 intitulée «Stratégie pharmaceutique pour l’Europe»; invite la Cour, dans l’audit qu’elle conduira sur l’exercice 2021, de s’intéresser en détail au fonctionnement de l’Agence dans le contexte institutionnel remanié; invite la Cour à examiner de plus près si, dans le cadre institutionnel révisé, l’Agence dispose de moyens suffisants pour s’acquitter efficacement de ses missions élargies;

9.  constate, en ce qui concerne le suivi des observations relatives à la décharge de l’année dernière, que l’Agence révise ses indicateurs et paramètres dans le but de réduire encore la complexité, d’accroître la transparence et de renforcer l’efficacité du contrôle de ses activités; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

10.  constate avec satisfaction que l’Agence coopère avec d’autres agences, en particulier avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et avec l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), notamment en ce qui concerne le portail européen d’information sur la vaccination, en vue du suivi de la sécurité vaccinale et du signalement des effets secondaires, ainsi que la résistance aux antimicrobiens et la consommation d’antibiotiques;

11.  souligne qu’il importe d’associer les parties prenantes concernées, notamment des représentants des professionnels de la santé, des patients et d’autres parties, au vu de la prévalence alarmante de la désinformation concernant la pandémie de COVID-19 dans le débat public autour de la protection de la santé publique, et invite l’Agence à continuer de contribuer à ce débat aussi activement que possible, sur la base des données scientifiques les plus récentes;

12.  se félicite que la lutte contre la résistance croissante aux antimicrobiens, en particulier par le soutien apporté à la mise au point de nouveaux médicaments, la collecte de données sur la consommation d’antibiotiques à usage vétérinaire et la promotion d’une utilisation responsable des médicaments antimicrobiens, reste parmi les priorités de l’Agence, même au vu de la situation actuelle;

13.  souligne que la pandémie de COVID-19 influe sur tous les aspects des soins de santé, y compris la disponibilité des médicaments en raison d’interruptions de la chaîne d’approvisionnement; est d’avis que la pandémie n’a fait que rendre plus évidente encore la nécessité pour l’Union d’atteindre le plus haut degré possible d’autosuffisance dans la mise au point et la production des médicaments; salue l’engagement pris par l’Agence de poursuivre sa contribution à l’étoffement et au renforcement du système de réaction de l’Union aux pénuries de médicaments;

14.  se félicite de la qualité de l’assistance apportée par l’Agence aux entreprises travaillant à la mise au point de vaccins et de médicaments contre la COVID-19; loue son approche scientifique constante, qui place la santé des citoyens de l’Union au pinacle;

15.  observe, en ce qui concerne le suivi des observations relatives à la décharge de l’année dernière, que l’Agence partage des services avec la Commission et d’autres agences de l’Union et qu’elle participe souvent à des procédures de marché conjointes interagences; note en outre que l’Agence coopère avec le réseau des agences de l’Union européenne afin de partager et d’adopter les meilleures pratiques visant à accroître l’efficacité entre toutes les agences et entreprises communes; relève qu’à la suite d’une cyberattaque en décembre 2020, l’Agence a renforcé sa coopération dans le domaine de la cybersécurité, en particulier avec l’équipe d’intervention en cas d’urgence informatique pour les institutions, organes et agences de l’Union européenne (CERT-UE) et l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol), ainsi qu’avec un prestataire de services tiers externe doté d’une expertise spécifique en matière de réaction aux incidents de sécurité informatique;

16.  relève que, selon le rapport spécial nº 22/2020 de la Cour intitulé «L’avenir des agences de l’UE – La souplesse et la coopération pourraient être renforcées», l’Agence doit améliorer sa coopération avec la Commission; invite l’Agence et la Commission à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Politique du personnel

17.  se félicite que 100,00 % du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 596 agents temporaires engagés sur les 596 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 591 postes autorisés en 2019); note, de surcroît, que 197 agents contractuels et 32 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

18.  se félicite de la proposition d’étendre le mandat de l’Agence, mais se déclare préoccupé par le fait que l’ajout de nouvelles tâches importantes et l’augmentation de sa charge de travail au fil des ans ne se soient pas accompagnés d’une hausse des effectifs et des ressources de l’Agence en conséquence, et craint que cette pénurie de personnel ne fasse peser une forte pression sur la continuité de ses activités à un moment déjà critique;

19.  recommande, en particulier, que des ressources supplémentaires en quantité suffisante soient allouées à l’Agence en ce qui concerne l’amélioration de sa compétence en matière de lutte contre les pénuries de médicaments; invite la Commission à évaluer avec précision la possibilité d’accorder à l’Agence une capacité supplémentaire de gestion des pénuries, notamment par le biais de la transformation future souhaitée de la plateforme européenne de suivi des pénuries en une véritable base de données européenne commune efficace;

20.  prend acte de l’équilibre entre hommes et femmes au sein de l’encadrement supérieur de l’Agence, 16 personnes sur 26 (soit 61,54 %) étant des hommes, et de l’équilibre entre hommes et femmes au sein du conseil d’administration, 40 personnes sur 65 (soit 61,54 %) étant des hommes; prend également acte de l’équilibre entre hommes et femmes au sein du personnel de l’Agence où, sur les 802 postes, 536 (soit 66,83 %) sont occupés par des femmes;

21.  relève que la Cour a constaté une carence dans le processus de nomination par l’Agence des jurys de sélection chargés du recrutement; se félicite des mesures prises par l’Agence pour remédier à ce problème;

22.  s’inquiète de la taille pléthorique du conseil d’administration de l’Agence, qui rend la prise de décision difficile et génère des coûts administratifs considérables;

23.  salue les efforts déployés dans le cadre de la politique du personnel de l’Agence pour promouvoir le télétravail et un mode de vie sain; invite l’Agence à surveiller attentivement le volume de travail confié au personnel, notamment pendant les pics exceptionnels d’activité liés à la COVID-19; demande à l’Agence de prendre toutes les mesures possibles pour assurer le bien-être du personnel et se doter de dispositifs de lutte contre l’épuisement professionnel et le harcèlement; continue d’encourager l’Agence à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap; se félicite des efforts déjà consentis par l’Agence à cet égard; invite l’Agence à rédiger un rapport sur le bien-être du personnel pour la procédure de décharge relative à l’exercice 2021;

24.  note que, selon le rapport de suivi 2018 et le rapport de la Cour de 2019, l’Agence n’a toujours pas pleinement mis en œuvre la recommandation de la Cour relative au recours à des consultants externes; salue toutefois les efforts déployés par l’Agence en 2020 pour donner suite à cette observation en réduisant considérablement le recours aux consultants informatiques;

25.  observe que la pandémie de COVID-19 a été le sujet principal des activités de l’Agence en 2020, ce qui a donné lieu à l’allocation de ressources substantielles pour faire face à la crise de santé publique; note que, par conséquent, l’étendue du programme de travail de l’Agence pour 2020 a dû être réduite, d’importantes activités de santé publique étant soit retardées, soit suspendues, conformément au plan de continuité des activités, comme la publication de données cliniques pour les produits non liés à la COVID-19, l’élaboration de lignes directrices pour les groupes de travail scientifiques et la fourniture d’un soutien auxdits groupes; prend acte avec inquiétude des propos tenus par l’ancien directeur exécutif de l’Agence qui a indiqué être très préoccupé par le redéploiement du personnel de l’Agence, soulignant que la pression sous laquelle celui-ci travaillait ne pouvait pas durer éternellement; relève que l’octroi de 40 postes d’agents temporaires par l’autorité budgétaire a aidé l’Agence à faire face à la charge de travail exceptionnelle qui était la sienne; prend également acte de la déclaration de l’Agence selon laquelle ces postes n’ont été accordés qu’en novembre 2020, alors qu’il était, sur le plan opérationnel, trop tard pour atténuer de manière significative la charge de travail liée à la COVID-19 pour cette année;

Passation de marchés

26.  prend acte de la réponse de l’Agence à l’observation de suivi figurant dans le rapport de la Cour de l’année dernière concernant la combinaison de services n’ayant rien à voir les uns avec les autres (fourniture d’imprimantes et gestion du quai de chargement) au sein d’un même lot pour un appel d’offres relatif à un contrat-cadre, selon laquelle il n’aurait été ni pratique, ni efficace de soumettre ces services à des appels d’offres séparés; note qu’à la suite des contributions de la commission consultative des achats et des marchés, la durée des contrats de l’Agence, pour ce contrat-cadre, est passée au modèle 4+1+1, ce qui signifie qu’après quatre ans, le contrat pourrait prendre fin si nécessaire; invite l’Agence à vérifier la compatibilité des services combinés en incluant une stratégie d’appel d’offres étayée par une analyse de marché dans le cadre de chaque procédure de passation de marché, et à tenir compte de cette stratégie au cours de la phase d’appel d’offres, ainsi qu’à tenir l’autorité de décharge informée de l’évolution de la situation à cet égard;

27.  note, en ce qui concerne le suivi des observations relatives à la décharge de l’année dernière, que l’Agence a signé en 2019 un contrat-cadre avec trois entreprises pour la mise à disposition de travailleurs temporaires, sans fournir de ventilation des estimations des dépenses brutes de personnel pour les agents intérimaires dans chaque catégorie de personnel requise; relève que l’Agence n’était donc pas en mesure d’évaluer si les marges commerciales ou les marges brutes des prestataires de services étaient raisonnables en comparaison avec des contrats similaires; prend acte du fait que l’Agence a contacté le réseau des agences de l’Union et a réalisé des études de marché afin de comprendre les conditions du marché local pour les travailleurs sous contrat; invite l’Agence à communiquer avec la Cour afin d’être en mesure de déterminer quelles mesures seraient appropriées pour donner suite à ces constatations;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

28.  souligne que, bien que la majeure partie de son financement provienne de sources privées, l’Agence est une entité publique; souligne que la perception de l’indépendance et de l’intégrité de l’Agence est essentielle, et qu’il convient donc de veiller à maintenir un degré élevé de transparence dans toutes ses activités afin d’éviter la captation de la réglementation et de s’assurer que les citoyens gardent confiance dans le système d’autorisation de mise sur le marché de l’Union;

29.  salue la révision de la politique de gestion des intérêts concurrents du conseil d’administration, qui a pris effet le 1er juillet 2020, et de la pratique des contrôles ex ante systématiques de toutes les déclarations d’intérêts présentées par les membres du conseil d’administration, ainsi que de l’obligation pour ces membres de suivre une formation avant de pouvoir présenter leur déclaration d’intérêts;

30.  note avec satisfaction les mesures exceptionnelles de transparence mises en œuvre par l’Agence en ce qui concerne les médicaments destinés à traiter la COVID-19, y compris des calendriers de publication accélérés des données cliniques et la fourniture d’informations plus précises au grand public, notamment la publication du détail des conditions d’utilisation au moment de l’avis favorable du comité des médicaments à usage humain concernant la demande d’autorisation de mise sur le marché, la publication de l’intégralité des rapports européens publics d’évaluation dans un délai de trois jours à compter de l’autorisation de la Commission, la publication des données cliniques soumises à l’Agence à l’appui des demandes concernant les médicaments contre la COVID-19 après autorisation des médicaments et anonymisation des données à caractère personnel, et la publication de l’intégralité du plan de gestion des risques pour les médicaments contre la COVID-19 bénéficiant d’une autorisation; invite l’Agence à appliquer les mêmes mesures de transparence à l’ensemble des produits relevant de la compétence de l’Agence;

31.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence, prévenir et gérer les conflits d’intérêts et protéger les lanceurs d’alerte; relève qu’en 2020, aucun cas de dénonciation interne de dysfonctionnements n’a été signalé, mais que 25 cas de signalements externes ont été recensés; relève que 15 dossiers ont été clôturés et que 10 sont toujours en cours; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des progrès réalisés dans ces dossiers;

32.  salue les efforts déployés par l’Agence pour accroître le degré de transparence de son processus décisionnel, comme le démontre la publication des données issues des essais cliniques présentées dans le cadre du processus d’autorisation de mise sur le marché des médicaments contre la COVID-19, ou encore l’intensification de la communication avec les médias et le public; estime qu’il est indispensable d’adopter ce type d’approche transparente dans la situation actuelle;

33.  note avec satisfaction qu’en 2020, aucun cas de conflit d’intérêts n’a été signalé par l’Agence et que celle-ci a publié les déclarations d’absence de conflits d’intérêts des membres de son conseil d’administration et de ses cadres supérieurs; constate avec satisfaction que l’Agence a publié les CV des membres de son conseil d’administration, de ses cadres supérieurs et de ses experts externes et internes;

34.  se félicite des mesures supplémentaires prises pour renforcer la transparence des activités de l’Agence en rendant compte des réunions auxquelles les membres du personnel de l’Agence ont participé avec des parties prenantes externes et leur publication sur le site web de l’Agence; prend acte des inquiétudes réelles et persistantes suscitées par le manque de transparence des contrats relatifs aux vaccins conclus avec les sociétés pharmaceutiques, mais souligne que, si c’est l’Agence qui a approuvé les vaccins concernés, ce n’est pas elle, mais la Commission, qui est partie à ces contrats;

Contrôle interne

35.  constate que le système de contrôle interne mis en place par l’Agence, tant en ce qui concerne les différents éléments que le système dans son ensemble, est globalement efficace, quelques améliorations étant néanmoins nécessaires pour améliorer encore l’efficacité de certains éléments spécifiques; relève, en outre, que les procédures de contrôle interne sont considérées comme offrant une assurance raisonnable que les ressources placées sous la responsabilité de la directrice exécutive ont été utilisées aux fins prévues et conformément aux principes de bonne gestion financière;

36.  prend acte de l’observation de la Cour concernant la modification des prix d’un contrat-cadre relatif aux services de restauration qui ne permettait une telle modification qu’en 2021, et prend acte du fait que la révision des prix de 2020 a été jugée irrégulière par la Cour; relève en outre que, en ce qui concerne un paiement contrôlé s’élevant à 125 954 EUR, l’Agence n’a pas été en mesure d’effectuer un rapprochement entre le coût facturé et les dispositions et tarifs fixés dans le contrat-cadre, ce qui est contraire au règlement financier; constate que ces deux observations mettent en lumière des faiblesses en matière de contrôle interne, ce qui devrait donner lieu à un examen dans le cadre de l’évaluation annuelle du cadre de contrôle interne; invite l’Agence à inclure les constatations de la Cour dans son évaluation annuelle et à informer l’autorité de décharge des résultats de cette évaluation;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

37.  note qu’à la suite de la pandémie de COVID-19, l’Agence a déclenché son plan de continuité des activités et son plan prévu en cas de menace pour la santé publique, afin de protéger la santé et la sécurité du personnel, des délégués et des contractants tout en continuant à remplir son mandat; relève que l’Agence a suivi de près l’évolution de la situation dans différentes dimensions des effets de la pandémie et a suivi les orientations et les décisions prises par la Commission, par le gouvernement des Pays-Bas, son État membre d’accueil, et par des organisations de santé telles que l’ECDC et l’Organisation mondiale de la santé;

38.  note que l’Agence a suspendu les redevances, normalement facturées, pour la fourniture d’avis scientifiques aux entreprises pharmaceutiques qui mettent au point des traitements et des vaccins contre la COVID-19 afin de faciliter la recherche sur le virus en 2020; relève toutefois que cela n’a pas eu d’incidence sur les estimations de recettes de l’Agence, étant donné que les redevances qui ont été suspendues ne faisaient pas partie des estimations budgétaires initiales;

Autres observations

39.  note, en ce qui concerne le suivi donné à la déclaration d’assurance de l’année dernière et le paragraphe d’observation figurant dans le rapport de la Cour en 2020, que l’Agence est préoccupée par le contrat de location et de sous-location de ses anciens locaux à Londres, qui court jusqu’en 2039; se félicite que le conseil d’administration de l’Agence ait demandé à la Commission de se saisir de ce sujet au niveau politique, étant donné que la question n’a pas été réglée au cours des négociations relatives au retrait du Royaume-Uni de l’Union; constate avec inquiétude que les activités liées au contrat de location et de sous-location nécessitent beaucoup de ressources et ne relèvent pas des responsabilités de l’Agence en matière de santé publique; relève en outre que l’instabilité actuelle du Royaume-Uni et de l’économie mondiale, causée entre autres par la pandémie de COVID-19, accentue l’urgence de résoudre ce problème afin de permettre à l’Agence de dédier pleinement ses ressources à la lutte contre la crise de santé publique et de concentrer ses efforts sur sa mission de santé publique;

40.  salue les progrès accomplis par l’Agence dans le développement de systèmes de technologies de l’information et de la communication permettant une autorisation et un suivi efficaces des médicaments, ainsi que dans la mise en œuvre de récents actes législatifs de l’Union tels que le règlement (UE) nº 536/2014(14) et le règlement (UE) 2019/6(15);

41.  constate avec regret que l’Agence a été victime d’une cyberattaque en décembre 2020; note qu’une enquête pénale complète a été menée par les services répressifs, en coopération avec la CERT-UE et Europol, ainsi qu’un prestataire de services tiers externe doté d’une expertise spécifique en matière de réaction aux incidents de sécurité informatique; observe que les capacités défensives de l’Agence en matière de cybersécurité ont été renforcées depuis lors, grâce à de nouveaux investissements visant à protéger l’Agence contre de futures attaques; salue les efforts déployés par l’Agence et l’invite à tenir également compte des risques pour la réputation et des effets déstabilisateurs sur l’opinion publique qui pourraient survenir en cas d’exploitation abusive des informations obtenues dans le cadre d’une telle attaque; invite l’Agence à poursuivre le renforcement de sa politique de cybersécurité et à en rendre compte à l’autorité de décharge;

42.  souligne qu’il importe d’améliorer la numérisation de l’Agence au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation des procédures; souligne que l’Agence doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences;

43.  se félicite que l’Agence se soit associée à l’initiative lancée par l’EFSA pour explorer les possibilités offertes par l’intelligence artificielle (IA) dans différents domaines intéressant les travaux des agences, tels que la prévision, l’établissement automatique de rapports, le traitement d’images, le nettoyage de contenus et l’identification d’experts; invite l’Agence à poursuivre les activités qu’elle mène dans le cadre de cette initiative au cours des années à venir et lui demande de lui faire connaître les enseignements qu’elle tire de l’utilisation de l’IA dans ses travaux;

44.  note que l’Agence a élaboré et mis en œuvre un plan de communication pour 2020 visant à élargir la portée de ses activités de communication, en particulier celles liées à la situation sans précédent de la pandémie de COVID-19;

45.  salue les efforts déployés par l’Agence pour mettre en place une stratégie globale de développement durable, y compris des mesures visant à réduire ses émissions de CO2 et sa consommation d’énergie et à lui permettre d’être un lieu de travail efficace sur le plan économique et respectueux de l’environnement; encourage l’Agence à continuer d’accentuer ses efforts de durabilité; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

o
o   o

46.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(16) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 136 du 30.4.2004, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 136 du 30.4.2004, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 25.
(12) Règlement (UE) 2021/522 du Parlement européen et du Conseil du 24 mars 2021 établissant un programme d’action de l’Union dans le domaine de la santé (programme «L’UE pour la santé») pour la période 2021-2027, et abrogeant le règlement (UE) nº 282/2014 (JO L 107 du 26.3.2021, p. 1).
(13) Règlement (UE) 2022/123 du Parlement européen et du Conseil du 25 janvier 2022 relatif à un rôle renforcé de l’Agence européenne des médicaments dans la préparation aux crises et la gestion de celles-ci en ce qui concerne les médicaments et les dispositifs médicaux (JO L 20 du 31.1.2022, p. 1).
(14) Règlement (UE) nº 536/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 relatif aux essais cliniques de médicaments à usage humain et abrogeant la directive 2001/20/CE (JO L 158 du 27.5.2014, p. 1).
(15) Règlement (UE) 2019/6 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relatif aux médicaments vétérinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE (JO L 4 du 7.1.2019, p. 43).
(16) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) pour l’exercice 2020 (2021/2143(DEC))
P9_TA(2022)0162A9-0102/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0098/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1727 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) et remplaçant et abrogeant la décision 2002/187/JAI du Conseil(4), et notamment son article 63,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0102/2022),

1.  donne décharge au directeur administratif de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur administratif de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) pour l’exercice 2020(2021/2143(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0098/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1727 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) et remplaçant et abrogeant la décision 2002/187/JAI du Conseil(9), et notamment son article 63,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0102/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur administratif de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) pour l’exercice 2020 (2021/2143(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0102/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 41 700 000 EUR, soit une hausse de 7,05 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient presque exclusivement du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,99 %, ce qui représente une hausse de 0,11 % par rapport à l’exercice 2019; constate que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 58,07 %, soit une diminution de 5,54 % par rapport à 2019;

Performance

2.  souligne le rôle essentiel joué par l’Agence dans le soutien et la coordination des travaux des autorités judiciaires nationales dans les enquêtes et les poursuites en matière d’actes graves de criminalité transfrontière organisée;

3.  souligne la hausse continue du nombre total d’affaires examinées par l’Agence au cours des cinq dernières années et souligne que la tendance récente des affaires renvoyées à l’Agence est de plus en plus complexe et exige un soutien sur des périodes plus longues;

4.  se félicite que l’Agence ait lancé un groupe de réflexion composé de procureurs et de juges d’instruction chargés de la lutte contre le trafic de migrants, réunissant des professionnels spécialisés dans ce domaine et tous les acteurs de la chaîne de la sécurité et de la justice pénale afin de renforcer encore la lutte contre le trafic de migrants;

5.  se félicite de la poursuite de la coopération opérationnelle avec Frontex; exprime sa satisfaction quant à la négociation d’un accord de travail régissant les relations futures entre Frontex et l’Agence;

6.  se félicite de la coopération entre l’Agence et l’eu-LISA dans le cadre du règlement (UE) 2019/816(12);

7.  prend acte du fait que l’Agence utilise des indicateurs de performance clés (IPC) pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités et pour améliorer sa gestion budgétaire, notamment le nombre de rapports et d’analyses qui étayent directement les dossiers, le nombre de dossiers soumis par les États membres à l’Agence et l’adoption d’accords de travail appropriés avec le Parquet européen sur des questions opérationnelles; relève que l’Agence a défini 50 IPC dans son programme de travail annuel 2020, soit une réduction de 44 % par rapport à son programme de travail annuel 2019; constate qu’à l’exclusion des IPC qui ont subi les effets de la pandémie de COVID-19, l’Agence a atteint les objectifs pour 22 des 30 IPC (73 % contre 71 % en 2019);

8.  relève que le soutien apporté par l’Agence aux États membres, à la Norvège et à l’Islande, en collaboration avec le Conseil et le réseau judiciaire européen, a joué un rôle important en ce qui concerne la compilation et la diffusion d’informations sur les questions pratiques et juridiques soulevées par la pandémie de COVID-19; observe qu’en avril 2020, l’Agence a publié des orientations sur l’appui opérationnel pendant la pandémie de COVID-19, qui contiennent les mesures d’urgence mises en œuvre pour garantir une assistance opérationnelle continue aux bureaux nationaux et aux autorités nationales;

9.  constate que l’Agence a continué de développer la coopération opérationnelle et que l’augmentation de dossiers transmis par les procureurs de liaison s’est poursuivie, ce qui s’est traduit par l’ouverture de 291 nouveaux dossiers en 2020, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2019; se réjouit du fait que l’Agence ait renforcé la coopération opérationnelle avec ses partenaires et les pays tiers en nommant des procureurs de liaison de Serbie, de Géorgie et d’Albanie, et en augmentant de 4 % le nombre de dossiers communs; note avec satisfaction que le réseau de points de contact de l’Agence est passé à 55 pays après que l’Ouzbékistan, le Sri Lanka, le Mexique et le Kosovo l’ont rejoint; se félicite que l’Agence ait intensifié sa coopération en matière pénale entre l’Union et ses pays partenaires du voisinage méridional (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine et Tunisie), en devenant l’hôte de la nouvelle phase du programme EuroMed Justice;

10.  relève qu’en 2020, des procureurs de toute l’Union et de pays tiers ont sollicité l’assistance de l’Agence dans 8 799 enquêtes pénales transfrontières, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2019, que 4 200 d’entre elles étaient de nouveaux dossiers ouverts en 2020 et que 164 de ces nouveaux dossiers étaient liés à la pandémie de COVID-19; se félicite du fait que l’Agence ait apporté un soutien juridique, financier et opérationnel à 268 équipes communes d’enquête en 2020 et ait facilité l’exécution de 1 284 mandats d’arrêt européens;

11.  souligne que l’Agence a participé activement aux réunions du comité permanent de coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure et aux activités connexes et qu’elle a obtenu plus de résultats dans les domaines prioritaires de la criminalité; se félicite que l’Agence ait renforcé sa coopération stratégique avec ses partenaires au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice en collaborant étroitement avec les agences compétentes en matière de justice et d’affaires intérieures (JAI), en présidant le réseau des agences JAI et en continuant à rechercher des synergies avec les réseaux judiciaires;

12.  salue la coopération étroite établie avec l’Union et les partenaires internationaux, y compris la Commission, l’OLAF et d’autres agences JAI; souligne les progrès réalisés dans la collaboration entre l’Agence et le Parquet européen et salue les négociations entreprises concernant l’accord de travail visant à régir leurs relations futures; se félicite de la participation de l’Agence à la plateforme de l’Union européenne sur les droits des victimes;

Politique du personnel

13.  note qu’au 31 décembre 2020, 99 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 204 agents temporaires engagés sur les 207 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 208 postes autorisés en 2019); relève, de surcroît, que 16,2 agents contractuels (contre 16 postes autorisés en 2020) et 16,5 des 21 (en équivalent temps plein) experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

14.  souligne qu’il importe que l’Agence dispose des ressources humaines et économiques appropriées, compte tenu notamment de l’augmentation de ses activités;

15.  se félicite du fait qu’un équilibre hommes-femmes ait été instauré au sein de l’Agence en 2020, soit 5 hommes et 5 femmes au niveau de l’encadrement supérieur et intermédiaire, et prend acte avec inquiétude du déséquilibre entre les hommes et les femmes, à savoir 17 hommes (65,4 %) et 9 femmes (34,6 %) au conseil exécutif de l’Agence, et 71 hommes (32 %) et 152 femmes (68 %) dans l’ensemble du personnel; demande à l’Agence de veiller à ce que l’équilibre hommes-femmes au sein du personnel soit garanti à l’avenir; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil exécutif de l’Agence;

16.  prend note avec satisfaction des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie pour lutter contre le harcèlement; se félicite qu’en 2020, l’Agence ait proposé à l’ensemble du personnel des cours de rafraîchissement des connaissances en matière de harcèlement moral et sexuel et qu’une formation supplémentaire sur la gestion et la résolution des conflits ait été dispensée aux personnes de confiance et aux cadres;

17.  note qu’en 2019, l’Agence a initialement signalé que deux cas de harcèlement présumé étaient en cours au sein de l’Agence; relève que l’Agence a corrigé ce chiffre, étant donné que l’un de ces deux cas avait débuté en 2018, année où un membre du personnel avait introduit une demande d’assistance en invoquant une situation de harcèlement de la part d’un supérieur hiérarchique, ce qui avait donné lieu à une enquête administrative qui a conclu que la demande était non fondée et qui a été clôturée en mars 2019; constate que les membres du personnel concernés par l’affaire ont été placés dans différentes entités organisationnelles, qu’aucune autre mesure n’a été prise, la décision de clore l’enquête n’ayant pas été réfutée, et que l’affaire a été clôturée en novembre 2020; note que la deuxième affaire a été ouverte en 2019 concernant un autre membre du personnel d’encadrement, qu’elle a été clôturée en novembre 2020 sans qu’aucune autre mesure ne soit requise et qu’un recours a été introduit par le plaignant en février 2021 contre la décision de classer l’affaire;

18.  constate que l’Agence a recruté 16 agents temporaires et contractuels en 2020 au moyen de procédures de recrutement externe; relève qu’il a été procédé à deux nominations pour compenser les cas d’exercice d’activité à temps partiel, qui représentaient en moyenne 3,9 équivalents temps plein tout au long de l’année, conformément à l’article 38, paragraphe 2, du règlement délégué (UE) 2019/715(13); se félicite de l’utilisation de cette possibilité par l’Agence pour donner l’occasion à son personnel de travailler à temps partiel;

Marchés publics

19.  observe que la Cour a relevé plusieurs faiblesses dans les procédures de marchés publics de l’Agence qu’elle a contrôlées; constate que dans un cas dans lequel l’Agence a signé un contrat-cadre avec un seul opérateur économique, la Cour a conclu que le recours à un contrat-cadre de ce type n’était pas approprié à la nature des services requis (la prise en crédit-bail de véhicules), étant donné que le marché en question est soumis à des fluctuations fréquentes des prix; prend acte de l’observation de la Cour selon laquelle l’Agence aurait dû utiliser un contrat-cadre avec remise en concurrence afin de garantir que l’acquisition des services requis soit la plus économique possible; prend acte de la réponse de l’Agence à cette observation et de son engagement à élaborer une documentation ex ante plus solide visant à préciser les raisons l’ayant conduit à opter pour une procédure de passation de marchés publics donnée; invite l’Agence à redoubler d’efforts pour remédier à ces faiblesses à l’avenir;

20.  relève que, selon le rapport de la Cour, dans un autre cas, l’Agence a signé un contrat spécifique dont la tarification s’écartait des listes de prix annexées au contrat-cadre initial en ce qui concerne la criminalistique informatique et la réaction aux incidents; relève que l’Agence a approuvé la facture et effectué le paiement au contractant sans remarquer l’écart dans la tarification horaire et que cela démontre qu’aucun contrôle n’a été effectué pour vérifier si le contrat spécifique et le montant facturé étaient conformes aux dispositions de l’accord de niveau de service; prend acte de l’avis de la Cour selon lequel le montant excédentaire versé (à savoir 3 600 EUR) est irrégulier; invite l’Agence à évaluer cette faiblesse du contrôle, à exclure tout problème systémique dans ses procédures de paiement et à informer l’autorité de décharge des résultats de l’évaluation et des mesures prises;

21.  relève, en ce qui concerne les procédures de marchés publics, que 31 marchés ont été conclus en 2020 pour une valeur totale de 8 265 812 EUR; note en outre que l’Agence entend intégrer les critères des marchés publics écologiques dans toutes ses procédures d’appel d’offres;

22.  se félicite du fait que l’Agence ait mis en œuvre la recommandation de la Cour de 2018 sur le recours à une procédure de passation de marché négociée jugée injustifiée;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

23.  prend acte des mesures en place à l’heure actuelle et des efforts que l’Agence continue de déployer pour veiller à la transparence ainsi qu’à la prévention et à la gestion des conflits d’intérêts; relève que son conseil exécutif a adopté le 15 juin 2020 la décision 2020-07 concernant la stratégie antifraude actualisée, qui souligne la nécessité de sensibiliser le public aux règles internes de l’Agence en matière d’éthique et de conflits d’intérêts; fait observer que les lignes directrices de l’Agence sur les lanceurs d’alerte ont été modifiées par le collège de l’Agence en janvier 2019 et que leur révision est en cours; prend acte de la décision 2020-09 de son collège du 15 décembre 2020 qui institue un code de déontologie applicable aux membres du collège et du conseil exécutif;

24.  déplore que les CV des cadres supérieurs, des experts externes et des experts internes de l’Agence ne soient pas publiés sur son site internet; invite l’Agence à publier immédiatement ces CV; relève que l’Agence a adopté une procédure opérationnelle standard actualisée sur la gestion des conflits d’intérêts par la décision AD 2020-44 du directeur administratif et qu’aucun conflit d’intérêts n’a été signalé en 2020;

25.  constate que, conformément à l’article 16, paragraphe 3, point b), du règlement (UE) 2018/1727(14), le conseil exécutif a adopté, le 15 juin 2020, une stratégie antifraude comprenant un plan d’action pour 2020 mettant à jour le précédent plan d’action du 6 novembre 2018; se félicite que la mise à jour de la stratégie antifraude ait été communiquée à tous les titulaires de postes et qu’elle soit accessible, ainsi que d’autres documents antifraude, sur le portail antifraude de l’intranet de l’Agence;

26.  prie l’Agence de prendre des mesures pour respecter pleinement la réglementation de l’Union en matière de transparence, les droits fondamentaux et les normes relatives à la protection des données;

Contrôle interne

27.  se félicite de l’évaluation par l’Agence de son système de contrôle interne, qui a conclu que l’ensemble des principes et des composantes de contrôle interne étaient mis en œuvre et fonctionnaient efficacement; invite l’Agence à tenir dûment compte des conclusions de la Cour dans son évaluation annuelle, en particulier de l’observation liée à l’absence de contrôles ex ante des prix convenus dans les contrats et des tarifs facturés qui pourraient concerner un problème systémique;

28.  relève qu’au début de l’année 2020, neuf recommandations adressées par le service d’audit interne à l’Agence étaient encore en suspens, parmi lesquelles deux concernaient la gestion par activités et découlaient de l’audit effectué en 2016 sur le suivi et la production de rapports et sur les éléments constitutifs de l’assurance, et sept étaient issues de l’audit de 2019 sur la coopération avec Europol; constate que l’Agence a accompli des progrès significatifs en 2020, car elle a mis en œuvre les deux recommandations en suspens depuis 2016 ainsi que cinq des sept recommandations issues de l’audit sur la coopération avec Europol; invite l’Agence à achever la mise en œuvre de toutes les recommandations;

29.  fait observer que l’examen limité de la mise en œuvre du nouveau cadre juridique a porté sur des aspects liés à la planification, à la gouvernance, à la gestion des risques et aux mesures générales prises par l’Agence pour assurer le respect des règlements (UE) 2018/1727 et (UE) 2017/1939(15) récemment adoptés; relève que l’enquête préliminaire s’est déroulée au moyen de réunions en ligne qui ont eu lieu en juin 2020, suivies de travaux sur le terrain en septembre 2020; note que le rapport d’audit comportait deux recommandations; se félicite que l’Agence ait présenté son plan d’action sur les deux recommandations en février 2021 et l’encourage à mettre en œuvre les actions convenues;

30.  relève que l’examen limité de la mise en œuvre du nouveau cadre de contrôle interne de l’Agence a débuté en avril 2020 et que les travaux sur le terrain réalisés dans le cadre de cet examen limité ont eu lieu en février 2021; observe qu’en 2020, l’Agence a fourni un aperçu des principales évolutions internes et externes susceptibles d’avoir une incidence sur ses travaux;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

31.  relève que l’Agence a réagi à la pandémie de COVID-19 en déclenchant son plan de continuité des activités, qu’une équipe responsable de la continuité des activités a été constituée et que, sur la base des recommandations de l’équipe, le directeur administratif a adopté des mesures pour contrer l’incidence potentielle de la pandémie de COVID-19 sur le personnel et les processus opérationnels de l’Agence; se déclare satisfait que l’Agence ait assuré une continuité opérationnelle totale pendant la crise de la COVID-19; souligne le rôle de coordination joué par l’Agence en ce qui concerne la compilation et la diffusion d’informations sur les principales questions pratiques et juridiques soulevées par la pandémie de COVID-19 dans le domaine de la coopération judiciaire en matière pénale, ainsi que dans la mise à disposition d’informations sur l’incidence des mesures nationales prises dans ce cadre; constate qu’il était attendu que les membres du personnel télétravaillent sauf dans le cas où leur fonction exigeait leur présence physique dans les locaux de l’Agence et que cette dernière a encouragé une approche flexible de l’organisation du travail, en tenant compte des besoins divergents du personnel; observe que les questions de protection des données ont été prises en considération dans l’évaluation des outils informatiques et que des logiciels destinés à assurer la sécurité des systèmes de télétravail et de vidéoconférence ont été mis en place;

Autres observations

32.  demande que les bâtiments soient modernisés afin de répondre aux normes d’émissions zéro, en particulier en installant des panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments appartenant à l’Agence;

33.  se félicite que l’Agence ait mis en place une équipe spécialisée pour surveiller les journaux de sécurité et réagir à d’éventuels incidents de cybersécurité, que l’Agence ait procédé à une évaluation des risques pour toutes les nouvelles solutions TIC, hébergées tant sur site qu’à l’extérieur, et que des tests de pénétration aient été réalisés pour tous les nouveaux systèmes (sur site) exposés à l’internet; relève que l’Agence dispose d’un ensemble de règles spécifiques, conforme à la décision 2013/488/UE(16), et qu’elle s’est également dotée d’une série de politiques et de procédures supplémentaires en matière de protection des informations non classifiées et des dispositifs traitant ces informations; salue les mesures prises par l’Agence en ce qui concerne sa cybersécurité, en particulier à la lumière de la sensibilité des informations traitées par l’Agence, et l’invite à maintenir sa protection contre les cybermenaces à un niveau approprié, en tenant compte des risques recensés;

34.  se félicite de la participation de l’Agence au programme relatif à la justice pénale numérique et du fait qu’elle cherche à jouer un rôle de premier plan dans le programme pour la numérisation de la coopération opérationnelle judiciaire dans les institutions, organes et organismes de l’Union et dans les États membres;

35.  constate avec satisfaction que l’Agence a renforcé ses capacités de communication externe en lançant un nouveau site internet, en consolidant sa présence sur les plateformes vidéo des médias sociaux et en organisant une journée portes ouvertes virtuelle;

o
o   o

36.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(17) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 295 du 21.11.2018, p. 138.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 295 du 21.11.2018, p. 138.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 179 du 10.5.2021, p. 1.
(12) Règlement (UE) 2019/816 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 portant création d’un système centralisé permettant d’identifier les États membres détenant des informations relatives aux condamnations concernant des ressortissants de pays tiers et des apatrides (ECRIS-TCN), qui vise à compléter le système européen d’information sur les casiers judiciaires, et modifiant le règlement (UE) 2018/1726 (JO L 135 du 22.5.2019, p. 1).
(13) Règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil (JO L 122 du 10.5.2019, p. 1).
(14) Règlement (UE) 2018/1727 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) et remplaçant et abrogeant la décision 2002/187/JAI du Conseil (JO L 295 du 21.11.2018, p. 138).
(15) Règlement (UE) 2017/1939 du Conseil du 12 octobre 2017 mettant en œuvre une coopération renforcée concernant la création du Parquet européen (JO L 283 du 31.10.2017, p. 1).
(16) Décision 2013/488/UE du Conseil du 23 septembre 2013 concernant les règles de sécurité aux fins de la protection des informations classifiées de l’Union européenne (JO L 274 du 15.10.2013, p. 1).
(17) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Fondation européenne pour la formation
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de la Fondation européenne pour la formation pour l’exercice 2020 (2021/2139(DEC))
P9_TA(2022)0163A9-0105/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de la Fondation européenne pour la formation relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à la Fondation pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0094/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1339/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 portant création d’une Fondation européenne pour la formation(4), et notamment son article 17,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0105/2022),

1.  donne décharge au directeur par intérim de la Fondation européenne pour la formation sur l’exécution du budget de la Fondation pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur par intérim de la Fondation européenne pour la formation, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de la Fondation européenne pour la formation pour l’exercice 2020 (2021/2139(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de la Fondation européenne pour la formation relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à la Fondation pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0094/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1339/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 portant création d’une Fondation européenne pour la formation(9), et notamment son article 17,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0105/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de la Fondation européenne pour la formation pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur par interim de la Fondation européenne pour la formation, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de la Fondation européenne pour la formation pour l’exercice 2020 (2021/2139(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de la Fondation européenne pour la formation pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0105/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de la Fondation européenne pour la formation (ci-après «la Fondation») pour l’exercice 2020 était de 20 957 000 EUR, ce qui représente une hausse de 2,00 % par rapport à 2019; que l’intégralité du budget de la Fondation provient du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de la Fondation relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de la Fondation étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire élevé de 99,88 %, ce qui représente une légère baisse de 0,08 % par rapport à l’exercice 2019; note en outre que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 95,65 %, ce qui constitue une baisse de 0,25 % par rapport à l’exercice précédent;

2.  considérant que, dans le contexte de la procédure de décharge, l’autorité de décharge tient à souligner l’importance particulière de renforcer encore la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et l’obligation de rendre compte et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

Performance

3.  relève que la Fondation a recours à certaines mesures en guise d’indicateurs clés de performance (ICP) pour mesurer la performance, telles que des enquêtes, et à d’autres pour améliorer sa gestion budgétaire, telles que l’exécution des crédits d’engagement, le taux d’annulation des crédits de paiement, le respect des délais des paiements et le taux d’exécution; constate avec satisfaction que la Fondation a ajouté quatre ICP pour mesurer la valeur ajoutée de ses activités en 2020;

4.  relève que la Fondation a atteint un taux d’achèvement des activités de 86,84 %, ce qui représente une légère baisse par rapport à 2019, avec un taux d’achèvement dans les délais de 75,94 %; note que la Fondation a réalisé tous les ICP, à quelques seules exceptions près; relève qu’en 2020, l’achèvement des activités s’est trouvé négativement affecté en raison de la pandémie de COVID-19;

5.  note que la Fondation a lancé un réseau d’excellence en 2020, offrant une plateforme d’échange de partenariats entre les centres d’excellence à la fois nouveaux et existants; relève en outre que la Fondation a créé des outils destinés à soutenir l’apprentissage numérique, tels que SELFIE, un outil d’autoévaluation actuellement utilisé en Europe du Sud-Est, en Turquie ainsi que dans trois pays du partenariat oriental sélectionnés;

6.  note qu’en ce qui concerne la contribution aux politiques d’action extérieure de l’Union en 2020, les connaissances spécialisées de la Fondation ont été mises à profit à des fins de formulation, de mise en œuvre et de suivi des programmes de l’Union en matière de développement du capital humain, pour un montant d’environ 305 000 000 EUR; relève que la Fondation a poursuivi sa coopération avec les acteurs internationaux et bilatéraux du développement, tels que les organisations et les institutions financières;

7.  se félicite de la coopération continue de la Fondation avec d’autres agences, en particulier avec le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) et Eurofound, qui a amélioré l’efficacité et permis un partage important des connaissances dans leur domaine d’expertise;

8.  salue en particulier l’initiative actuelle de la Fondation intitulée «Skills for Enterprise Development» (des compétences pour le développement des entreprises), qui aborde la nécessité d’une adaptation et d’un renforcement des compétences pour permettre aux entreprises de relever et de gérer les défis, notamment ceux engendrés par la pandémie de COVID-19, contribuer à des sociétés plus vertes, inclusives et innovantes et favoriser la compétitivité durable et la résilience;

9.  salue les activités de la Fondation, qui aide les pays partenaires de l’Union à valoriser le potentiel de leur capital humain et à améliorer les perspectives d’emploi de leurs citoyens en réformant les systèmes de l’éducation, de la formation professionnelle, des compétences et du marché du travail dans le contexte de la politique de relations extérieures de l’Union; souligne qu’il est nécessaire de garantir des moyens humains et financiers suffisants pour que la Fondation puisse continuer à mettre en œuvre son programme de travail avec un taux d’achèvement très élevé;

10.  note que les objectifs et les actions de la Fondation sont étroitement alignés sur les politiques et les activités de l’Union dans les domaines de l’enseignement et de la formation professionnels, du développement humain, des compétences et des migrations;

Politique du personnel

11.  relève qu’au 31 décembre 2020, 98,8 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 85 agents temporaires engagés sur les 86 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 86 postes autorisés en 2019); note en outre que 41 agents contractuels et un agent local ont travaillé pour la Fondation en 2020;

12.  relève que l’équilibre hommes-femmes dans l’encadrement intermédiaire et supérieur était de six femmes sur dix en 2020 (contre cinq sur neuf en 2019); constate que l’équilibre hommes-femmes parmi les membres du conseil d’administration est de 40 % d’hommes et de 60 % de femmes et que, parmi l’ensemble des membres du personnel, 32,3 % sont des hommes et 67,7 % sont des femmes; demande à la Fondation de veiller à un meilleur équilibre hommes-femmes dans l’encadrement et le personnel à l’avenir; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de la Fondation; relève que la Fondation reçoit, malgré la large publication de ses avis de vacance, un nombre plus élevé de candidatures provenant de son pays d’accueil, ce qui explique le nombre plus élevé de ressortissants italiens recrutés (en 2020, 41 % du personnel avait la nationalité italienne); fait observer que la Fondation a recours à une procédure de sélection fondée sur le mérite et qu’à mérites égaux sont choisis des candidats de nationalités sous-représentées; prie la Fondation de continuer à renforcer l’équilibre géographique de son personnel, afin d’assurer une représentation correcte de ressortissants de tous les États membres, en portant une attention particulière aux postes d’encadrement;

13.  constate avec satisfaction que la Fondation a mis à jour son propre manuel de procédures, y compris une politique de prévention du harcèlement; relève qu’en 2020, la Fondation a organisé une session de supervision avec un psychologue afin de partager les bonnes pratiques ainsi que les situations difficiles dans la gestion de ces affaires; note qu’une nouvelle stratégie en matière de ressources humaines a été adoptée pour la période 2021-2027 et que cette stratégie est assortie d’une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements non respectueux; constate avec satisfaction qu’en 2020, les nouveaux arrivants ont tous reçu une session d’entrée en service sur le harcèlement ainsi qu’une présentation par les personnes de confiance;

14.  souligne qu’il faut éviter la surcharge numérique et que le personnel ne devrait travailler que pendant les heures de travail; accueille favorablement les nouveaux outils que la Fondation a récemment mis en ligne en vue de l’envoi de messages pendant les heures de travail; invite les autres agences à suivre cette bonne pratique;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

15.  note que la Fondation a publié l’ensemble des déclarations de conflits d’intérêts et des CV des membres du conseil d’administration ainsi que du personnel d’encadrement supérieur et intermédiaire;

Marchés publics

16.  note que des synergies avec les autres institutions en matière de marchés publics ont été recherchées, par une évaluation ponctuelle systématique des possibilités pour tous les besoins en matière de marchés publics; relève qu’en 2020, la Fondation était associée à 56 contrats interinstitutionnels, neuf accords de niveau de service et sept contrats ouverts à d’autres agences; souligne que l’équipe chargée des marchés publics a continué de participer activement au réseau de conseillers principaux en matière de passation de marchés du réseau des agences de l’Union;

17.  constate avec satisfaction qu’en 2020, la Fondation a commencé à mettre en œuvre des marchés publics écologiques; relève en outre que le projet de passation électronique de marchés de la Fondation a progressé, par la réception de factures électroniques (54 % des factures entrantes reçues par voie électronique en 2020 contre 42 % en 2019) et la réception d’offres électroniques pour toutes les offres ouvertes (appels d’offres électroniques et soumission électronique); note que ce déploiement a non seulement permis de réaliser des gains d’efficacité et de réduire l’utilisation du papier dans les procédures de passation de marchés et de paiement, mais a aussi garanti la continuité des activités dans le domaine de la mise en œuvre du programme de travail, en particulier en travail à distance; encourage la Fondation à recourir davantage à des solutions numériques innovantes;

18.  constate que le délai de paiement s’est amélioré en 2020, passant à 17,5 jours en moyenne, contre 18,5 en 2019;

Contrôle interne

19.  déplore que, selon le rapport de la Cour, la Fondation n’ait pas respecté le principe de contrôle interne nº 12 de son cadre de contrôle interne, en vertu duquel les exceptions et les cas de non-conformité devraient être consignés dans le registre des exceptions; note en particulier que la Cour a relevé plusieurs écarts par rapport aux procédures établies, comme l’utilisation de signatures électroniques pour les documents nécessitant des signatures traditionnelles; note que la Cour a conclu que cela portait atteinte à la transparence et à l’efficacité des systèmes de contrôle interne de la Fondation; invite la Fondation à accroître la transparence en enregistrant toutes les exceptions dans le registre, en distinguant les exceptions ex ante des cas de non-conformité ex post, et à faire rapport à l’autorité de décharge;

20.  regrette que le service d’audit interne (SAI) n’ait pas réalisé d’audit interne en 2020; note qu’une évaluation stratégique des risques du SAI a été réalisée, ce qui a conduit à l’élaboration du document de planification pluriannuelle du SAI, lequel a été adopté par le comité directeur; relève que la Fondation a formellement clôturé toutes les recommandations d’audit antérieures du SAI, et qu’elle ne compte aucune recommandation d’audit en suspens;

21.  constate que la Fondation compte une observation ouverte de la Cour, formulée en 2018 et signalée comme étant en suspens en 2019; relève qu’il est question d’une procédure de marché public relative aux services d’une entreprise de travail intérimaire dans le cadre de laquelle la Fondation a appliqué des critères d’attribution concernant, pour la plupart, des éléments de prix non concurrentiels; rappelle la conclusion de la Cour selon laquelle la Fondation devrait appliquer des critères d’attribution axés sur des éléments de prix concurrentiels; prend acte du fait que la Fondation veillera à résoudre ce problème lors du lancement de la prochaine procédure de passation de marché pour engager des travailleurs intérimaires, en faisant figurer dans ces critères des éléments de prix concurrentiels;

22.  prend acte de l’évaluation par la Fondation de son système de contrôle interne ainsi que de sa conclusion, selon laquelle douze principes de contrôle interne ont été mis en œuvre et sont efficaces, et que cinq principes fonctionnent bien même si des améliorations mineures sont nécessaires, ce qui témoigne des progrès par rapport à 2019; invite la Fondation à intégrer les conclusions de la Cour dans l’évaluation, en particulier son observation sur le registre des exceptions;

23.  relève que la Fondation a défini et mis en œuvre sa propre stratégie de lutte contre la fraude, qu’elle a élaborée selon la méthode créée par l’OLAF;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

24.  note que la Fondation a mis en place, en réponse à la pandémie de COVID-19, diverses mesures telles que l’autorisation du télétravail et la restriction de l’accès au bâtiment de la Fondation pour la plus grande partie de l’année 2020, la mise à disposition de moyens et d’outils pour aider à faire face au changement et à des perturbations de l’environnement social et de l’environnement de travail, ainsi que la redéfinition des priorités des activités du programme de travail 2020; relève que, selon la Fondation, le taux d’exécution du programme de travail était de 87 %, en raison du fait que de nombreuses actions ont été reportées du deuxième au dernier trimestre de l’année, ce qui a mis à rude épreuve la capacité de mise en œuvre de la Fondation et des pays partenaires, certaines actions ayant étant été reportées à 2021; note que le personnel de la Fondation a eu accès aux tests de dépistage de la COVID-19; note que le personnel a pu se réunir régulièrement;

25.  relève qu’en 2020, la Fondation a lancé, pour apporter un soutien pendant la crise de la COVID-19, une campagne en ligne appelée «#learningconnects», en mettant l’accent sur la manière dont les systèmes d’éducation et de formation, les entreprises, les écoles, les enseignants, les étudiants et leurs familles pourraient s’adapter aux défis de l’enseignement et de l’apprentissage à distance, impliquant souvent un recours à des technologies inconnues et inéprouvées ainsi qu’à des systèmes et à des infrastructures perfectibles;

Autres observations

26.  note que la Fondation a mis en œuvre les mesures clés en vigueur afin de garantir la cybersécurité, telles que la collaboration avec la CERT-UE et la mise en œuvre de l’authentification multifactorielle, et relève qu’un groupe de travail a été créé en 2020 pour traiter les questions de sécurité, l’accent étant mis sur les actions visant à atténuer les risques liés à la cybersécurité;

27.  note qu’en 2020, la Fondation a mis en œuvre le système de management environnemental, ce qui a permis de mener à bien la certification ISO ainsi que le processus d’audit pour l’enregistrement EMAS en 2021; constate avec satisfaction que la Fondation a élaboré cinq plans visant à améliorer l’environnement concernant les domaines clés que sont les déchets, l’eau, les matériaux, l’énergie et les émissions;

o
o   o

28.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 354 du 31.12.2008, p. 82.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 354 du 31.12.2008, p. 82.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 22.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne pour la sécurité maritime
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour la sécurité maritime pour l’exercice 2020 (2021/2134(DEC))
P9_TA(2022)0164A9-0100/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne pour la sécurité maritime relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0089/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1406/2002 du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2002 instituant une Agence européenne pour la sécurité maritime(4), et notamment son article 19,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0100/2022),

1.  donne décharge à la directrice exécutive de l’Agence européenne pour la sécurité maritime sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice exécutive de l’Agence européenne pour la sécurité maritime, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne pour la sécurité maritime pour l’exercice 2020 (2021/2134(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne pour la sécurité maritime relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0089/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1406/2002 du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2002 instituant une Agence européenne pour la sécurité maritime(9), et notamment son article 19,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0100/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence européenne pour la sécurité maritime pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice exécutive de l’Agence européenne pour la sécurité maritime, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour la sécurité maritime pour l’exercice 2020 (2021/2134(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne pour la sécurité maritime pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0100/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne pour la sécurité maritime (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 96 724 337,95 EUR, ce qui représente une légère baisse de 0,07 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient intégralement du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après «la Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  note avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 98,89 %, ce qui représente une légère baisse de 0,33 % par rapport à 2019, et que le taux d’exécution des crédits de paiement s’est établi à 96,08 %, soit également une légère baisse de 0,36 %;

2.  relève, à la suite des observations de la Cour, que l’Agence a présenté un pourcentage élevé de retards de paiement au cours des quatre dernières années et dans 11 % des paiements en 2020; note que les retards de paiement pour 2020 ont enregistré une amélioration de 7 %, contre 18 % de retards de paiement en 2019; observe que le chiffre des retards de paiement pour 2020 inclut encore l’arriéré de retards de paiement qui a été «reporté» de 2019; constate que, sans l’accumulation de retards de paiement mentionnée précédemment, les paiements effectués au-delà des délais légaux et en lien avec les activités de 2020 atteignaient 3 %; constate que la plupart des retards de paiement concernaient le remboursement de frais de déplacement de participants à des ateliers; prend acte de la réponse de l’Agence indiquant que des effectifs supplémentaires ont été employés pour le traitement des paiements et l’apurement complet de l’arriéré de 2019 au cours de l’année 2020; relève que l’Agence a également décidé d’étudier la possibilité d’externaliser les remboursements des frais des experts et des participants aux ateliers auprès de l’Office de gestion et de liquidation des droits individuels de la Commission; réaffirme la nécessité de remédier à la situation des retards de paiement et d’atténuer le risque financier et de réputation décrit par la Cour;

Performance

3.  salue la stratégie de l’Agence pour la période 2020-2024, qui lui permettra d’accomplir ses missions de sûreté, de sécurité et de surveillance maritime tout en contribuant de manière efficiente aux priorités numériques et environnementales de l’Union; salue notamment l’élaboration par l’Agence, avec l’Agence européenne pour l’environnement, du premier rapport environnemental sur le transport maritime européen, qui rassemble des informations vérifiées sur l’empreinte environnementale du trafic maritime; salue l’amélioration constante du système THETIS-MRV par l’Agence et souligne qu’il importe de doter l’Agence des compétences et des ressources nécessaires pour surveiller les déclarations des émissions des navires; salue notamment le fait que, pour la deuxième année consécutive, l’Agence ait recueilli des données sur les émissions de CO2 des navires de plus de 5 000 Gt présents dans les eaux de l’Union et publié les informations relatives à 12 000 navires en juin 2020 grâce au système THETIS-MRV; souligne en outre que des capacités supplémentaires permettraient à l’Agence de jouer un rôle encore plus important pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur ainsi que d’autres risques pour l’environnement liés au transport maritime;

4.  note que l’Agence utilise des indicateurs de performance clés pour mesurer la mise en œuvre de son programme de travail annuel; observe que l’évaluation périodique de l’Agence est le principal outil permettant d’évaluer la valeur ajoutée de ses activités;

5.  salue les actions menées par l’Agence pour contribuer aux objectifs environnementaux européens du transport maritime par le renforcement de la capacité de l’Union à protéger le milieu marin et à gérer le changement climatique, notamment par le passage à une mobilité durable grâce à la contribution du transport maritime figurant dans la stratégie de mobilité durable et intelligente adoptée en décembre 2020, laquelle a annoncé la révision du mandat de l’Agence dans le plan d’action qui l’accompagne; souligne que la mise à jour de la législation relative à la sécurité maritime et à l’environnement se fait parallèlement au lancement de la révision du mandat de l’Agence; souligne par ailleurs le rôle que l’Agence pourrait jouer afin de renforcer les capacités d’analyse des risques dans le domaine de la sécurité, notamment pour le déploiement des infrastructures destinées aux carburants alternatifs; souligne dès lors qu’il faudra peut-être adapter le mandat de l’Agence en conséquence, et éventuellement prévoir des moyens budgétaires, pour que l’Agence puisse accroître son soutien;

6.  salue notamment l’élargissement, au fil des ans, du rôle de l’Agence pour aider à évaluer et à vérifier la mise en œuvre de la législation européenne sur la sécurité maritime, suivant en cela la demande d’aide de plus en plus importante de la Commission et de l’Autorité de surveillance AELE, laquelle devrait continuer d’augmenter en raison de la priorité de plus en plus grande qui lui est donnée au niveau de l’Union;

7.  salue l’expansion rapide des services de surveillance maritime de Copernicus, aussi bien du point de vue du nombre d’organisations qui en bénéficient que des produits de surveillance de la Terre proposés;

8.  salue l’aide apportée par l’Agence à la Commission et aux États membres pour faire progresser la simplification, l’harmonisation et la rationalisation des formalités de déclaration;

9.  se réjouit du fait que, pour la troisième année complète d’exploitation des systèmes d’aéronefs télépilotés (RPAS) proposés par l’Agence, cette dernière ait porté ses services relatifs aux RPAS à 944 jours d’exploitation (1 372 heures de vol) dans le cadre des fonctions de garde-côtes et de soutien aux États membres et aux agences de l’Union dans les opérations de surveillance maritime;

10.  note que l’Agence a connu certaines limitations dans ses activités prévues en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19; relève que l’Agence n’a pas été en mesure d’organiser la participation de ses moyens de lutte contre la pollution aux exercices, en recourant à la procédure de mobilisation du Centre de coordination de la réaction d’urgence; note que l’Agence n’a pas pu organiser une formation pratique sur l’utilisation du service d’assistance matérielle pour les opérateurs des États membres; observe que l’Agence n’a pas réussi à organiser des réunions du groupe des utilisateurs CleanSeaNet de l’Agence; note qu’en dépit de la pandémie de COVID-19, l’Agence a été en mesure d’atteindre avec succès la plupart des objectifs fixés dans son plan de performance pour l’exercice 2020;

11.  note que l’Agence coopère étroitement avec l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et l’Agence européenne de contrôle des pêches (AECP) en ce qui concerne les fonctions de garde-côtes, conformément à son plan stratégique annuel 2020; salue les efforts déployés par l’Agence pour collaborer avec les États membres et d’autres agences en ce qui concerne l’échange d’informations opérationnelles, la surveillance, les services de communication et le recensement de possibilités spécifiques de partage des capacités;

12.  se félicite du bon fonctionnement, depuis 2017, de l’accord de travail tripartite entre l’Agence, l’AECP et Frontex; considère cet accord comme un exemple de travail en synergie entre agences européennes qui devrait constituer une source d’inspiration pour d’autres agences dans d’autres domaines;

13.  note que l’Agence européenne de la sécurité aérienne n’a pas signé l’accord de niveau de service avec l’Agence en 2020 en ce qui concerne des services télépilotés sûrs et efficaces; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge de l’état d’avancement des travaux et à indiquer les conséquences qui en résultent pour l’exécution du budget de l’Agence;

Politique du personnel

14.  note qu’au 31 décembre 2020, 97,64 % du tableau des effectifs étaient pourvus avec 207 fonctionnaires ou agents temporaires engagés sur les 212 fonctionnaires et agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (comparés aux 212 postes autorisés en 2019); note qu’en 2020, outre les 30 agents contractuels financés sur le budget de l’Agence, cette dernière a employé 3 agents contractuels sur le budget Copernicus et 14 experts nationaux détachés;

15.  prend acte de la répartition hommes-femmes parmi les membres de l’encadrement supérieur de l’Agence, avec 3 postes sur 5 (soit 60 %) occupés par des femmes; constate le déséquilibre hommes-femmes parmi les membres du conseil d’administration de l’Agence, 46 postes sur 61 (soit 75,41 %) étant occupés par des hommes; prend également acte du déséquilibre hommes-femmes au sein du personnel de l’Agence, où, sur 253 postes, 159 (soit 62,85 %) sont occupés par des hommes; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de l’Agence;

16.  note que l’Agence a signé un nouveau contrat-cadre pour la prestation de services intérimaires en mai 2020, lequel est pleinement conforme à la législation nationale transposant la directive 2008/104/CE;

Marchés publics

17.  note que les trois navires ayant fait l’objet d’un contrat à la fin de 2019 pour remplacer la capacité de réaction pour la mer Adriatique, la Méditerranée occidentale et la Méditerranée centrale ont achevé avec succès la phase de préparation et sont entrés en service opérationnel à la mi-2020, et qu’en outre, un navire faisant l’objet d’un contrat en cours dans la région Atlantique Nord a été remplacé; relève que l’Agence, à la suite d’une procédure de passation de marchés publics, a attribué des marchés pour trois navires en vue de remplacer la capacité de réaction pour la façade de l’Atlantique Sud, la Méditerranée occidentale et la Méditerranée centrale, les trois navires devenant opérationnels à la fin de 2021; note en outre que les contrats couvrant la mer Baltique, les îles Canaries et Madère ont été renouvelés pour une période supplémentaire de quatre ans;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

18.  note, à la suite des observations de la Cour, que l’Agence a revu sa procédure et ses lignes directrices relatives à la détection et à la gestion des conflits d’intérêts des membres du comité de sélection; observe que la nouvelle procédure a été mise en œuvre au début de 2020 et qu’elle garantit un signalement et une gestion appropriés des conflits d’intérêts potentiels ainsi qu’une procédure de recrutement équitable et transparente;

19.  constate que l’Agence utilise et publie des déclarations de conflits d’intérêts concernant les membres de son conseil d’administration et les membres de son équipe de direction, et qu’elle a publié des lignes directrices sur les conflits d’intérêts et a mis en place des dispositions en matière de dénonciation, qui constituent un outil important pour la détection des cas de fraude, de corruption et d’irrégularités graves;

Contrôle interne

20.  observe que l’Agence a versé des indemnités journalières et des indemnités d’installation à tous les membres de son personnel recrutés en tant qu’agents temporaires immédiatement après leur détachement auprès de l’Agence; note que l’Agence n’a pas pris de mesures suffisantes pour vérifier les droits à ces indemnités et conclut que cette pratique constitue une faiblesse en matière de contrôle interne;

21.  relève que cinq membres du personnel occupant des postes d’encadrement au sein de l’Agence disposaient de délégations de pouvoir qui leur ont permis d’exercer exactement les mêmes pouvoirs que la directrice exécutive pour tous les postes budgétaires; observe que cette situation elle-même constitue un risque et n’est pas propice à une hiérarchisation claire en matière d’autorité, de responsabilité et d’obligation de rendre compte au sein de l’Agence;

22.  constate que la directrice exécutive de l’Agence a signé une décision portant nomination, pendant son congé annuel, de directeurs exécutifs faisant fonction et d’autorités investies du pouvoir de nomination par délégation et faisant fonction et qu’elle a ainsi entièrement délégué l’exercice de ces deux rôles durant cette période; relève que cette décision dépassait les pouvoirs attribués à la directrice exécutive en vertu de l’article 15 du règlement fondateur de l’Agence;

23.  prend acte de l’augmentation des exceptions enregistrées qui, selon l’Agence, étaient directement liées à la pandémie de COVID-19; se félicite du rapport de l’Agence sur ces exceptions, qui montre que celle-ci a mis en place des procédures de contrôle interne et prend également des décisions motivées pour s’en écarter, lorsque les circonstances l’exigent;

24.  prend acte de l’évaluation annuelle du système de contrôle interne réalisée par l’Agence et de sa conclusion selon laquelle tous les principes de contrôle interne et les cinq composantes du contrôle interne ont été correctement mis en œuvre et sont globalement efficaces, que seules des améliorations mineures sont nécessaires et qu’aucune faiblesse significative n’a été signalée en matière de contrôle; invite l’Agence à tenir compte des faiblesses relevées par la Cour, étant donné qu’elles semblent indiquer que certains principes de contrôle interne doivent être renforcés;

25.  se félicite du fait qu’en 2020, le service d’audit interne de la Commission et la Cour n’ont formulé aucune recommandation ou observation essentielle susceptible de conduire à une réserve dans la déclaration annuelle d’assurance; souligne néanmoins qu’il faut limiter autant que possible(12) tout risque de lacunes dans le contrôle budgétaire interne, mais salue les mesures prises par l’Agence en juin 2021 pour y répondre;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

26.  salue la rapidité d’adaptation de l’Agence à la crise de la COVID-19 et le fait qu’elle ait été en mesure de fournir à ses parties prenantes l’éventail et la qualité des services qu’elles attendent d’elle;

27.  relève qu’à la lumière de l’évolution de la pandémie de COVID-19, le personnel de l’Agence a reçu des ordinateurs pour travailler à distance et que les travaux se sont poursuivis comme prévu en 2020; note que l’Agence a accru le recours à la visioconférence pour les réunions internes, les comités de sélection chargés du recrutement et les réunions avec les parties prenantes externes; relève en outre que l’Agence a adapté ses méthodes de travail afin de garantir d’autres formes de fourniture du plus grand nombre possible de services et qu’elle a mis au point de nouvelles méthodes et de nouveaux outils qui pourraient continuer à être utiles à l’avenir, tels que des ateliers de diffusion en direct et des modules de formation en ligne; encourage l’Agence à continuer à tenir compte des enseignements tirés pendant la pandémie et à utiliser les méthodes de travail mises au point par nécessité pendant la pandémie, si elles apportent une valeur ajoutée à l’ère de l’après-pandémie;

28.  note que l’Agence a adapté son budget et ses activités à la pandémie de COVID-19 au moyen d’une analyse interne de l’évolution de la pandémie et de son incidence sur le programme de travail de l’Agence; observe que l’excédent total de l’Agence à la suite de la reprogrammation de ses activités au cours de cette période a été estimé à 1 379 110 EUR en crédits d’engagement et à 1 602 088 EUR en crédits de paiement, qui ont été restitués à la Commission européenne dans le cadre du virement global;

29.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, que l’Agence a organisé le télétravail pour l’ensemble du personnel, à partir du 16 mars 2020, et qu’elle a été immédiatement opérationnelle; prend acte de la déclaration de l’Agence selon laquelle, au 3 juin 2020, ses agents avaient tenu 68 000 réunions en tête-à-tête sur Skype, organisé 3 444 conférences sur Skype, 2 203 réunions en tête-à-tête sur Teams et 287 réunions de groupe sur Teams;

Autres observations

30.  relève que l’Agence progresse dans la mise en œuvre du système de management environnemental et d’audit de l’Union, qui soutient l’engagement de l’Agence à créer et à maintenir un lieu de travail respectueux de l’environnement et à améliorer ses performances environnementales en général; demande à l’Agence d’informer l’autorité de décharge des progrès réalisés en la matière au cours de 2021;

31.  invite une nouvelle fois l’Agence à accroître la disponibilité de son site internet dans d’autres langues que l’anglais; estime qu’une plus grande diversité linguistique facilitera l’accès des citoyens européens à l’information et renforcera ainsi leur compréhension et leur connaissance de l’action de l’Union européenne en matière de sécurité maritime;

o
o   o

32.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=uriserv%3AOJ.C_.2021.439.01.0003.01.ENG&toc=OJ%3AC%3A2021%3A439%3AFULL.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=uriserv%3AOJ.C_.2021.439.01.0003.01.ENG&toc=OJ%3AC%3A2021%3A439%3AFULL.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 208 du 5.8.2002, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=uriserv%3AOJ.C_.2021.439.01.0003.01.ENG&toc=OJ%3AC%3A2021%3A439%3AFULL.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=uriserv%3AOJ.C_.2021.439.01.0003.01.ENG&toc=OJ%3AC%3A2021%3A439%3AFULL.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 208 du 5.8.2002, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 75
(12) Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020, p. 130.
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne pour l’exercice 2020 (2021/2121(DEC))
P9_TA(2022)0165A9-0122/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0076/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1139 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2018 concernant des règles communes dans le domaine de l’aviation civile et instituant une Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, et modifiant les règlements (CE) nº 2111/2005, (CE) nº 1008/2008, (UE) nº 996/2010, (UE) nº 376/2014 et les directives 2014/30/UE et 2014/53/UE du Parlement européen et du Conseil, et abrogeant les règlements (CE) nº 552/2004 et (CE) nº 216/2008 du Parlement européen et du Conseil ainsi que le règlement (CEE) nº 3922/91(4) du Conseil, et notamment son article 121,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0122/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne pour l’exercice 2020 (2021/2121(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0076/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1139 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2018 concernant des règles communes dans le domaine de l’aviation civile et instituant une Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, et modifiant les règlements (CE) nº 2111/2005, (CE) nº 1008/2008, (UE) nº 996/2010, (UE) nº 376/2014 et les directives 2014/30/UE et 2014/53/UE du Parlement européen et du Conseil, et abrogeant les règlements (CE) nº 552/2004 et (CE) nº 216/2008 du Parlement européen et du Conseil ainsi que le règlement (CEE) nº 3922/91(9) du Conseil, et notamment son article 121,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0122/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne pour l’exercice 2020 (2021/2121(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0122/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 183 042 000 EUR, ce qui représente une baisse de 6,81 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence a été financé à hauteur de 90 000 000 EUR par des redevances et des droits et de 37 954 000 EUR par le budget de l’Union européenne(12); que la crise de la COVID-19 a entraîné une réduction significative des recettes de l’Agence provenant des redevances et des droits de 18 000 000 EUR (-15 %);

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 98,62 %, ce qui représente une hausse de 1,93 % par rapport à l’exercice 2019; observe également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 92,65 %, soit une augmentation de 3,59 % par rapport à 2019;

2.  relève que l’Agence a clôturé l’exercice par un excédent d’honoraires et de redevances de 9,4 millions d’EUR; relève que l’excédent provenant des honoraires et des redevances s’ajoute à l’excédent cumulé, qui passe de 51,5 millions d’EUR à 60,9 millions d’EUR;

3.  constate que le niveau des crédits annulés relatifs aux engagements reportés à 2020 a atteint 5,46 % (contre 3,7 % en 2019), soit au-delà de l’objectif de 2,5 % fixé par l’Agence dans ses indicateurs de performance pour 2020 et légèrement au-delà du plafond de 5 % fixé par la Commission; constate que cette situation est principalement due à la crise de la COVID-19 ainsi qu’aux annulations découlant des restrictions de déplacement dans le monde, des mesures de confinement, de la baisse des activités et de l’annulation des manifestations; recommande que des mesures soient prises pour atteindre l’objectif de 2,5 %;

Performance

4.  note que l’Agence utilise certaines mesures comme indicateurs de performance clés pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités ainsi que d’autres mesures pour améliorer sa gestion budgétaire; relève qu’en 2020, l’Agence a suivi 59 indicateurs de performance clés, y compris des objectifs visant à améliorer l’administration budgétaire, comme un taux d’exécution budgétaire égal ou supérieur à 95 %, un taux de report des crédits d’engagement égal ou inférieur à 5 %, le taux d’exécution des projets relatifs aux recettes provenant de redevances et de droits et les résultats de l’externalisation des redevances et des droits; note, en outre, que l’Agence met en œuvre des programmes/projets clés tels que le programme de transformation, dont les principaux objectifs sont la modernisation des méthodes de travail, la simplification des processus et la fourniture de services numériques à ses parties prenantes externes, le but étant de réaliser des gains d’efficacité économique d’au moins 8 % par rapport à 2019 et de réaliser des gains d’efficacité globaux de 20 à 25 % au niveau de l’Agence d’ici à 2025; invite l’Agence à rendre compte des évolutions futures de ses performances;

5.  note que l’Agence, en sa qualité de régulateur du secteur de l’aviation, a été largement touchée par la pandémie de COVID-19; se félicite que l’Agence ait recentré son plan de continuité des activités sur les aspects de la santé et de la sécurité liés spécifiquement à la COVID-19 pour ses propres agents, le personnel de l’aviation, les passagers et les autres parties prenantes du secteur de l’aviation en général; note que l’Agence a révisé son programme de travail annuel en mars 2020 afin de compléter les priorités et objectifs existants en soutenant activement ses parties prenantes et de relever les nouveaux défis; relève, à la lecture des réponses de l’Agence au questionnaire standard, que, bien qu’environ 35 à 40 % des objectifs/indicateurs de performance clés soient touchés par la pandémie, l’Agence a été en mesure d’atteindre 90 % des objectifs de son programme de travail annuel;

6.  prend acte du fait qu’en raison du retrait du Royaume-Uni de l’Union, l’Agence a dû reprendre la surveillance de 129 organisations de pays tiers auparavant confiée à l’Autorité britannique de l’aviation civile;

7.  salue notamment les travaux menés par l’Agence sur le projet de remise en service du Boeing 737 Max en Europe, ce qui témoigne de son leadership marqué et de sa forte résilience;

8.  salue la réaction rapide de l’Agence face à la crise de la COVID-19, qui a servi de base à une approche claire et harmonisée en Europe. relève que cette réaction rapide comportait notamment la publication du protocole de sécurité sanitaire de l’aviation avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) – qui fournit des orientations opérationnelles précises et des recommandations fondées sur les risques au transport aérien –, le lancement d’un programme de charte avec les compagnies aériennes et les exploitants d’aéroports pour suivre la mise en œuvre du protocole, le lancement du projet de retour aux opérations normales et la création d’un portefeuille des risques pour la sécurité liées à la COVID-19; invite la Commission à collaborer avec l’Agence pour veiller à ce que la réponse des États membres à la situation épidémiologique actuelle reste alignée et coordonnée et soit axée sur une approche individuelle liée au certificat numérique COVID de l’UE;

9.  constate que la situation de la COVID-19 a considérablement entamé la capacité de l’Agence à faire progresser ses activités internationales, notamment les projets d’assistance technique, en raison des restrictions de déplacement généralisées, de l’indisponibilité d’homologues ou d’acteurs internationaux et de la distanciation sociale;

10.  salue les efforts permanents de l’Agence pour étudier les domaines dans lesquels une coopération plus étroite avec d’autres agences de l’Union est possible, en tenant compte de la nature des activités, afin de réduire les chevauchements potentiels; se félicite des mesures concrètes déjà prises avec l’Agence ferroviaire européenne, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, la Fondation européenne pour la formation, l’Autorité européenne des marchés financiers et l’Agence européenne pour l’environnement; encourage vivement l’Agence à s’efforcer de développer et d’étendre la coopération avec toutes les agences de l’Union;

11.  note que l’Agence a lancé son programme de transformation institutionnelle intitulé «Destination: Futureproof» (Destination: pérennisation), qui intègre l’initiative en cours en matière de numérisation (CORAL), assortie d’objectifs clés, à savoir la modernisation des méthodes de travail, la simplification des processus et la fourniture de services numériques à ses parties prenantes externes; note que le programme devrait se poursuivre jusqu’en 2023 et devrait permettre de réaliser des gains d’efficacité globaux de 20 à 25 % d’ici à 2025;

12.  note que l’Agence externalise certaines tâches récurrentes aux États membres afin de libérer des experts hautement qualifiés, de sorte qu’ils soient disponibles pour des tâches plus stratégiques; prend acte des efforts constants déployés par l’Agence pour gagner en efficacité et libérer des ressources, y compris du personnel qualifié;

13.  salue le fait que l’Agence ait signé un contrat de recherche financé par Horizon 2020 pour améliorer les exigences d’échantillonnage et de mesure des émissions des moteurs figurant à l’annexe 16, volume II, de l’OACI et pour proposer des techniques de conception et de mesure plus solides;

Politique du personnel

14.  note que 94,26 % du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 641 agents temporaires engagés sur les 680 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 680 postes autorisés en 2019); note, de surcroît, que 88 agents contractuels et 15 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

15.  relève avec préoccupation le déséquilibre hommes-femmes dans l’encadrement supérieur de l’Agence, avec 20 postes sur 25 (soit 80 %) occupés par des hommes, et au sein du conseil d’administration de l’Agence, avec 60 postes sur 80 (soit 75 %) occupés par des hommes; prend acte de l’équilibre hommes-femmes au sein de l’ensemble du personnel de l’Agence, où sur les 744 postes, 508 postes (soit 68,3 %) sont occupés par des hommes; demande à l’Agence de veiller à l’équilibre hommes-femmes dans l’encadrement et le personnel à l’avenir; invite à nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Agence;

16.  salue les mesures prises par l’Agence pour assurer l’équilibre entre les femmes et les hommes, comme l’encouragement des candidatures féminines lors des procédures de sélection, la mise en place de conditions de travail favorables ou des modalités plus souples pour le congé de maternité; encourage l’Agence à ajouter une ventilation entre hommes et femmes par catégorie de personnel au niveau de l’Union dans les chiffres consolidés de son personnel afin de fournir plus d’informations sur l’équilibre hommes-femmes au sein de son personnel;

17.  se félicite de la mise en place et du fonctionnement d’un programme de recrutement de jeunes talents; encourage l’Agence à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap;

18.  note qu’en réponse à la crise de la COVID-19 et à ses répercussions sur le secteur de l’aviation, l’Agence a adopté une approche plus prudente en matière de recrutement, en s’efforçant de parvenir à un juste équilibre entre les besoins des services et les ressources disponibles et en favorisant la mobilité interne et le partage temporaire de ressources entre unités; observe que l’Agence a mis en œuvre un modèle de planification des ressources comportant des examens trimestriels, qui met en balance la demande prioritaire de talents professionnels et l’incidence financière afin de garantir que toutes les tâches prévues dans le document de planification stratégique sont mises en œuvre; relève, en outre, qu’en raison de cette nouvelle procédure d’octroi de ressources, l’Agence a dû suspendre certains des recrutements programmés pour la période 2020-2023;

19.  salue les efforts déployés par l’Agence pour améliorer le dialogue social sur des sujets comme la prévention du harcèlement et le soutien au personnel, qui constituent des aspects importants pour le déroulement des activités de l’Agence et le bien-être de son personnel; note que l’Agence, à la suite du dialogue social, est parvenue à un accord sur des mesures de confinement visant à répondre à la crise mondiale en juillet 2020; rappelle l’augmentation du taux d’affiliation syndicale du personnel de l’Agence et prend acte de la déclaration de l’Agence selon laquelle l’affiliation syndicale a contribué à une consultation plus large et correspond à un niveau élevé d’incertitude/d’inquiétude quant à l’avenir du secteur de l’aviation dans son ensemble; souligne que, selon l’Agence, sa direction continue d’être en contact fréquent avec les partenaires sociaux pour traiter les questions sociales et invite l’Agence à tenir l’autorité de décharge informée de cette question;

Marchés publics

20.  constate, à la lumière du rapport de la Cour, en ce qui concerne le suivi donné aux observations formulées les années précédentes, que l’Agence a engagé des fonds pour une convention avec la Commission pour des services d’archivage environ huit mois après le renouvellement de la convention en 2018; observe que, selon les dispositions du règlement financier, il convient de procéder à un engagement budgétaire avant de contracter une obligation juridique; prend acte de la réponse de l’Agence concernant la mise en place d’un système informatique visant à éviter tout risque de contracter des engagements juridiques avant que les engagements budgétaires ne soient pris; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

21.  relève qu’à la suite des réponses fournies au Parlement dans le cadre de la décharge 2018, dans lesquelles il a été indiqué qu’une solution de passation des marchés en ligne répondait aux risques liés aux frais de facturation dans les procédures de passation de marchés de l’Agence, cette dernière a introduit plusieurs mesures visant à améliorer considérablement la gestion des contrats, ce qui a permis de réaliser de nouveaux gains d’efficacité et de réduire les coûts; constate que l’Agence rappelle l’importance des contrats offrant le meilleur rapport qualité-prix et a pris des mesures pour renforcer le rôle des acteurs participant à la procédure de passation de marchés, en particulier des gestionnaires de contrats;

22.  observe, en ce qui concerne le suivi du rapport de la Cour pour 2019, que l’Agence a pris des mesures pour améliorer ses systèmes informatiques et qu’elle propose des formations afin de garantir que tous les engagements financiers respectent les obligations juridiques institutionnelles correspondantes; invite l’Agence à rendre compte des résultats des mesures prises;

23.  note, en ce qui concerne le suivi des observations de la Cour en 2020, que l’Agence a mis en place un outil de soumission des offres par voie électronique pour les procédures de passation de marchés; relève que, pour la facturation électronique, l’Agence a finalisé ses spécifications fonctionnelles et cherche à présent une solution informatique qui réponde à ces spécifications; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

24.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence, la prévention et la gestion des conflits d’intérêts, ainsi que pour veiller à la protection des lanceurs d’alerte; se félicite qu’en 2020, il n’y ait eu aucun cas de conflit d’intérêts; note en outre que tous les cas potentiels au sein de l’Agence pourraient être abordés à l’aide de mesures d’atténuation; note que les CV et les déclarations d’intérêts de la plupart des membres du conseil d’administration sont publiés sur le site internet de l’Agence;

25.  note que, compte tenu de sa nature technique, l’Agence mène des dialogues ouverts avec les parties prenantes du secteur de l’aviation, en tenant compte de leurs points de vue lorsqu’elle adopte des décisions concernant les procédures de réglementation et de certification; relève en outre que tous les ateliers techniques organisés par l’Agence avec ses parties prenantes du secteur de l’aviation figurent sur la page consacrée aux événements du site web de l’Agence;

26.  invite l’Agence à continuer de s’efforcer de maintenir les normes de qualité internationales les plus élevées pour son fonctionnement, y compris son système de gestion intégrée;

Contrôle interne

27.  relève qu’en dépit de certains retards survenus en raison de la crise de la COVID-19, toutes les actions proposées en réponse aux recommandations formulées par le service d’audit interne ont été lancées et ont le statut «en cours»; observe que les principales recommandations impliquant l’Agence comprenaient l’exécution de formations de remise à niveau concernant la prévention de la fraude et les conflits d’intérêts; prend également acte des conseils donnés à l’Agence pour surveiller la durée des projets de certification et de la recommandation concernant les mécanismes de contrôle des systèmes de gestion des autorités aéronautiques nationales; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des évolutions futures en la matière;

28.  note que la structure d’audit interne a exécuté cinq missions d’assurance en matière d’audit en 2020 afin de déterminer si les règlements concernés ont été respectés, si les objectifs du processus étaient en voie d’être atteints et si les principaux risques ont été dûment atténués au sein de l’Agence; relève que certaines recommandations ont été formulées afin de renforcer davantage l’environnement de contrôle ou l’efficacité globale des processus;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

29.  note que la réponse de l’Agence à la crise de la COVID-19 s’est concentrée sur l’octroi d’une souplesse réglementaire à l’industrie aéronautique européenne, sur la garantie de la sécurité sanitaire des passagers et du personnel de première ligne, sur la coordination avec les organisations internationales pour mettre en œuvre des mesures adéquates pour lutter contre la propagation de la COVID-19 et sur l’adaptation des priorités et des méthodes de travail aux nouvelles réalités et aux nouveaux défis de la pandémie;

30.  note que l’Agence a investi des ressources dans l’achèvement des projets en souffrance, dans le soutien aux travaux liés à la COVID-19 et dans la promotion des priorités stratégiques telles que l’environnement, l’innovation et les développements futurs, y compris les drones; relève en outre que la crise a également entraîné une réduction significative des redevances et des droits de l’Agence de 18 000 000 EUR, soit une baisse de 15 % par rapport au plan initial de 2020; observe toutefois que l’Agence a été en mesure de préserver sa viabilité financière grâce à un effort global d’économies;

Autres observations

31.  note, en ce qui concerne le suivi du rapport de la Cour de l’année dernière, que l’Agence a évalué l’incidence du retrait du Royaume-Uni de l’Union sur les ressources humaines; relève que la plupart des membres du personnel concernés ont acquis la nationalité allemande ou la nationalité d’un autre État membre avant le retrait du Royaume-Uni de l’Union et que seuls six membres du personnel n’avaient encore que la nationalité britannique à la fin de 2020; se félicite que l’Agence ait décidé d’autoriser le personnel restant ayant uniquement la citoyenneté britannique à conserver ses fonctions, malgré la perte de leur citoyenneté de l’Union;

32.  note qu’en ce qui concerne le suivi du rapport de la Cour de l’année dernière, l’Agence rationalise ses activités de certification et de normalisation à la suite du lancement de son programme d’aviation durable en 2020, ce qui peut contribuer de manière significative à la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe; relève que, pour atteindre les ambitions européennes en matière de durabilité et d’aviation, les priorités de l’Agence sont axées sur le soutien et la promotion de nouvelles technologies plus vertes, la facilitation de la décarbonation du système aéronautique et la promotion de gains d’efficacité opérationnelle ayant une incidence positive sur la performance environnementale;

33.  prend acte de l’étude publiée par l’Agence en 2020, accompagnée d’une «analyse actualisée des incidences sur le climat de l’aviation, en dehors des émissions de CO2, et mesures stratégiques potentielles, en application de l’article 30, paragraphe 4, de la directive relative au système d’échange de quotas d’émission»;

34.  salue les investissements réalisés par l’Agence dans des installations de visioconférence afin de réduire les voyages d’affaires et encourage l’Agence à s’engager à se servir durablement de ces installations à long terme;

35.  salue, en ce qui concerne le suivi du rapport de la Cour de l’année dernière, le fait que, conformément à la stratégie en faveur des droits des personnes handicapées 2021-2030, l’Agence a désigné un coordinateur pour les questions de handicap, qui sera chargé de la révision de l’accessibilité du site internet de l’Agence; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

36.  relève, à la lecture des réponses de l’Agence, que celle-ci a mis en œuvre une stratégie améliorée en matière de médias sociaux et a remanié son site web afin de créer un espace offrant du contenu à un public non spécialisé, mais invite l’Agence à rendre les informations qui y figurent disponibles pas seulement en anglais mais dans le plus grand nombre possible de langues officielles; note que cette pratique a permis à l’Agence d’informer le public des mesures prises pour garantir la sécurité sanitaire lors des déplacements des passagers pendant la pandémie de COVID-19;

37.  relève, à la lecture des réponses au questionnaire standard, que l’Agence a adopté un programme global d’aviation durable en mars 2020; note que ce programme comprend une action sur la durabilité de l’AESA, qui guidera la feuille de route de l’Agence pour le suivi et la gestion de l’empreinte environnementale de l’Agence; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

38.   invite l’Agence à poursuivre le développement de ses synergies et à élargir la coopération et l’échange de bonnes pratiques avec les autres agences européennes afin d’améliorer l’efficience (ressources humaines, gestion immobilière, services informatiques et sécurité, etc.);

39.   rappelle qu’il importe d’améliorer la numérisation de l’Agence au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également pour accélérer la numérisation des procédures; souligne que l’Agence doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

o
o   o

40.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 212 du 22.8.2018, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 212 du 22.8.2018, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 81.
(12) JO C 114 du 31.3.2021, p. 78.
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Autorité européenne de sécurité des aliments
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour l’exercice 2020 (2021/2128(DEC))
P9_TA(2022)0166A9-0115/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité européenne de sécurité des aliments relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022– C9-0083/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires(4), et notamment son article 44,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0115/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Autorité européenne de sécurité des aliments sur l’exécution du budget de l’Autorité pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour l’exercice 2020 (2021/2128(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité européenne de sécurité des aliments relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022– C9-0083/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires(9), et notamment son article 44,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0115/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour l’exercice 2020 (2021/2128(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0115/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (ci-après l’«Autorité») pour l’exercice 2020 était de 103 023 255,80 EUR, ce qui représente une augmentation de 27,60 % par rapport à 2019, due principalement à l’augmentation des dépenses opérationnelles liées à l’Autorité; que le budget de l’Autorité provient pour l’essentiel du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Autorité pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Autorité sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 100 %, ce qui représente une légère hausse de 0,01 % par rapport à l’exercice 2019; relève également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 88,41 %, soit une baisse de 3,04 % par rapport à 2019;

Performance

2.  se félicite que l’Autorité contribue à la sécurisation de la chaîne alimentaire humaine et animale dans l’Union et salue les efforts considérables qu’elle déploie pour fournir aux gestionnaires de risques des avis scientifiques complets, indépendants et à jour sur les questions liées à la chaîne alimentaire, en communiquant clairement au public ses résultats et les informations sur lesquelles ceux-ci se fondent, et en coopérant avec les parties intéressées et les partenaires institutionnels en vue de renforcer la cohérence et la confiance dans le système de sécurité alimentaire;

3.  observe qu’en 2020, l’Autorité a clôturé 697 questions au moyen de contributions scientifiques, de rapports techniques et de publications connexes; se félicite que l’Autorité apporte un soutien en temps opportun aux décideurs politiques en leur fournissant des productions scientifiques conformément aux missions que lui a conférées le Parlement, essentiellement dans les domaines de la santé et du bien-être des animaux, de la santé des abeilles, du bien-être des lapins, du transport des animaux et de la résistance aux antimicrobiens, notamment des rapports scientifiques externes et des comptes rendus de manifestations;

4.  souligne qu’il importe de s’inscrire dans une approche d’amélioration du bien-être animal responsable, éthique et fondée sur les données scientifiques actuelles et salue à cet égard l’activité déployée par l’Autorité dans le cadre de la préparation de la stratégie «De la ferme à la table»;

5.  rappelle qu’en 2020, le Parlement a adopté deux objections à la prolongation des périodes d’approbation de principes actifs utilisés dans des pesticides qui satisfont aux critères d’exclusion et dont l’utilisation ne doit donc pas être autorisée dans l’Union(12); demande instamment à l’Autorité de hâter son évaluation de l’ensemble des projets de rapport de réexamen de principes actifs et de mettre tout en œuvre pour accélérer la réévaluation par les États membres déclarants afin d’éviter toute nouvelle prolongation de pesticides dangereux; souligne que le retard pris dans la réévaluation des biocides est lui aussi particulièrement préoccupant et qu’il faut redoubler d’efforts pour régler ce problème;

6.  constate avec satisfaction que l’Autorité évolue activement vers des technologies de pointe, en intégrant les nouvelles méthodes de substitution et l’intelligence artificielle afin de compléter les méthodes d’expérimentation animale; prend acte que l’Autorité ainsi que l’Agence européenne des produits chimiques, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et cinq autres agences ont réalisé des tests de résistance de leurs systèmes de technologies de l’information et de la communication (TIC) avant de mettre en service des régimes de télétravail complet, ce qui a permis d’apporter des garanties supplémentaires quant au fonctionnement des systèmes avant le passage au télétravail général; encourage l’Autorité à redoubler d’efforts pour mieux protéger le bien-être des animaux et promouvoir l’utilisation de méthodes d’essais sans recours aux animaux, notamment dans sa coopération avec d’autres organismes;

7.  salue l’achèvement du rapport de synthèse de l’Union européenne sur la résistance aux antimicrobiens des bactéries zoonotiques et indicatrices chez l’homme et l’animal et dans les aliments, rapport que l’Autorité a élaboré en collaboration avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies; attire l’attention, à cet égard, sur le problème que constitue la résistance croissante de ces bactéries vis-à-vis des antibiotiques couramment utilisés;

8.  note que l’Autorité utilise des indicateurs de performance clés (IPC) dans son approche globale de gestion fondée sur les performances pour mesurer la valeur ajoutée de ses activités, en particulier en ce qui concerne le partage d’informations scientifiques; constate, en outre, que l’Autorité utilise d’autres IPC pour renforcer sa gestion budgétaire; relève que six indicateurs ont été supprimés et que deux ont été ajoutés en 2020;

9.  relève que l’Autorité est déterminée à mener à bien ses activités essentielles et qu’en 2020, elle a entamé les préparatifs en vue de la mise en œuvre du règlement (UE) 2019/1381 du Parlement européen et du Conseil(13), et vise à mettre au point de nouveaux processus, à revoir la structure de l’organigramme et à exploiter ses capacités en matière de technologie et de gestion de l’information; note également qu’en 2020, l’Autorité a été en mesure de limiter l’incidence de la pandémie sur sa performance, avec seulement une légère baisse de productivité, grâce à sa maturité technologique, qui lui a permis de passer assez tôt d’un environnement de travail physique à un environnement de travail numérique; note également qu’en 2020, la stratégie de l’Autorité pour 2027 était encore en cours d’élaboration; invite l’Autorité à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

10.  salue les efforts déployés par l’Autorité pour renforcer sa collaboration avec d’autres agences de l’Union, notamment en mettant l’accent sur le partage des connaissances et des bonnes pratiques et en étudiant les synergies potentielles grâce à la création de réseaux dans des domaines tels que la planification des marchés publics, les TIC, l’intelligence artificielle, la communication externe et la gestion des ressources humaines; relève que l’Autorité a entrepris des activités de ce type avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, l’Agence européenne des produits chimiques, l’Agence européenne des médicaments et l’Agence européenne pour l’environnement;

11.  note qu’en ce qui concerne le suivi des observations de la décharge 2019, l’Autorité est tout à fait favorable à l’objectif de numérisation des agences de l’Union; note que, conformément à sa stratégie pour 2027, l’Autorité entend continuer à investir dans la numérisation de ses processus et à moderniser les infrastructures informatiques existantes, afin de renforcer au maximum la collaboration et l’échange de connaissances au sein de l’Autorité et en dehors, de manière à garantir un accès plus large, plus efficace et plus rapide aux connaissances scientifiques; note en outre que l’Autorité contribue à la stratégie numérique de la Commission en participant à l’initiative de collaboration entre les agences chargées de la politique de santé et la Commission européenne (HPAC), menée par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire, qui vise à améliorer l’efficacité au travers de synergies et de collaborations dans la mise en œuvre de solutions numériques communes;

Ressources humaines

12.  observe qu’au 31 décembre 2020, les postes au tableau des effectifs étaient pourvus à hauteur de 97,46 %, cinq fonctionnaires et 340 agents temporaires étant engagés sur les 354 postes autorisés au titre du budget de l’Union (contre 320 postes autorisés en 2019); relève, en outre, que 122 agents contractuels et 14 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Autorité en 2020;

13.  invite la Commission à accorder à l’Autorité, dans des cas dûment justifiés, la possibilité de recruter des agents contractuels en sus du tableau des effectifs, pour une période limitée et sans dépasser l’enveloppe budgétaire annuelle convenue pour l’Autorité; estime qu’une telle marge de manœuvre permettrait d’accélérer la réduction de l’arriéré cumulé de travail et du retard pris dans le traitement des dossiers en cours, dus à un manque de ressources humaines; met l’accent sur le fait que ces agents contractuels doivent bien évidemment respecter les règles d’indépendance de l’Autorité;

14.  estime qu’il incombe à l’Autorité de rechercher activement des experts de haut niveau et de les convaincre de participer à ses travaux, en reconnaissant, lorsqu’elle mène sa propre analyse scientifique, la pertinence et la fiabilité de leurs recherches validées par la communauté scientifique, conformément à l’article 8, paragraphe 5, du règlement (CE) nº 1107/2009;

15.  prend acte de l’équilibre hommes-femmes parmi les membres de l’encadrement supérieur de l’Autorité, avec trois postes sur cinq (soit 60 %) occupés par des femmes; relève avec préoccupation le déséquilibre entre les hommes et les femmes au sein du conseil d’administration de l’Autorité où, sur les quinze postes, douze (soit 80 %) sont occupés par des hommes; prend acte de l’équilibre hommes-femmes au sein du personnel de l’Autorité dans son ensemble, où sur les 467 postes, 285 (soit 61,03 %) sont occupés par des femmes; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Autorité;

16.  relève que l’Autorité a poursuivi ses activités et a été en mesure de mettre en œuvre son programme de travail malgré la pandémie de COVID-19; relève toutefois que le budget de l’Autorité a été modifié et notamment que les crédits d’engagement et de paiement ont diminué de 5 000 000 EUR en raison de l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les missions, les formations, l’approvisionnement en énergie et la maintenance ainsi que de l’annulation des réunions physiques; note que l’Autorité a également enregistré une baisse de ses recettes en raison de la situation épidémiologique;

17.  relève que l’Autorité accueille favorablement la recommandation de l’autorité de décharge et est pleinement consciente de la nécessité d’assurer un meilleur équilibre géographique au sein de son organisation, notamment en ce qui concerne les ressortissants des États membres qui ont adhéré à l’Union européenne en 2004; observe que l’Autorité encourage actuellement une série d’initiatives ciblées visant à accroître son attractivité et à améliorer l’équilibre entre les nationalités en son sein; relève que l’Autorité s’attache en particulier à accroître sa visibilité avec le soutien du département de la communication et de la coopération, du réseau des agences de l’Union, ainsi que d’autres agences internationales et organisations partenaires; note que l’Autorité travaille également à une diffusion ciblée de ses offres d’emploi auprès des pays sous-représentés afin d’élargir la réserve de candidats grâce à l’utilisation de LinkedIn et des sites d’offres d’emploi ainsi qu’au soutien de nos points focaux nationaux; demande à l’Autorité de tenir l’autorité de décharge informée de l’évolution de la situation en la matière;

Marchés publics

18.  note que l’Autorité a participé au réseau des responsables des marchés publics (NAPO), qu’elle a ainsi contribué de manière significative à la mise en œuvre de son programme de travail 2020 et a lancé et signé sept appels d’offres interagences en 2020, ce qui a permis, selon les estimations, d’économiser 2,1 millions d’EUR sur le budget de l’Union; relève que l’Autorité était chef de file pour sept procédures interagences sur neuf, lesquelles ont permis, selon les estimations, d’économiser 2,4 millions d’EUR au total; se félicite de la collaboration continue de l’Autorité avec d’autres agences de l’Union, telles que l’Agence européenne des produits chimiques, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, l’Agence européenne des médicaments et l’Agence européenne pour l’environnement, qui vise à recenser les possibilités d’organiser des passations conjointes de marchés sur des sujets scientifiques communs; invite l’Autorité à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

19.  prend acte des mesures prises par l’Autorité et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts et la protection des lanceurs d’alerte; déplore que l’Autorité ne publie pas en ligne les CV des membres de son personnel; encourage l’Autorité à prendre des mesures à cet égard;

20.  est favorable à une plus grande transparence vis-à-vis des parties prenantes, et tout particulièrement à l’égard du monde des organisations non gouvernementales; soutient l’objectif stratégique de l’Autorité d’encourager davantage les partenariats avec d’autres agences, ainsi qu’avec des organisations internationales et des pays tiers, en vue de créer un écosystème de l’Union fondé sur le principe «Une seule santé», tout en poursuivant son dialogue avec ses parties prenantes et le public par l’intermédiaire de plateformes et d’enceintes appropriées, ce qui devrait permettre de réaliser de nouvelles économies d’échelle;

21.  prend acte des efforts déployés par l’Autorité pour apaiser les inquiétudes touchant aux conflits d’intérêts de ses salariés; fait observer que les normes en matière de conflits d’intérêts peuvent être encore renforcées;

22.  relève qu’en 2020, l’Autorité a détecté et géré 31 conflits d’intérêts au niveau des déclarations d’intérêts annuelles des experts externes; note que l’Autorité a décidé d’exclure un expert de son groupe scientifique; invite l’Autorité à poursuivre ses efforts pour détecter et gérer les conflits d’intérêts, réels ou potentiels, et à tenir l’autorité de décharge informée;

23.  note qu’en ce qui concerne le suivi des observations de la décharge 2019 sur le dossier du Médiateur européen, l’Autorité envisage de mettre au point des procédures internes visant à empêcher l’accès aux informations confidentielles lorsqu’elle est informée qu’un membre du personnel va obtenir un nouveau poste en dehors de l’Autorité après la cessation de ses fonctions; invite l’Autorité à lui rendre compte des évolutions à cet égard;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

24.  relève que l’Autorité a poursuivi ses activités et a été en mesure de mettre en œuvre son programme de travail malgré la pandémie de COVID-19; relève toutefois que le budget de l’Autorité a été modifié et notamment que les crédits d’engagement et de paiement ont diminué de 5 000 000 EUR en raison de l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les missions, les formations, l’approvisionnement en énergie et la maintenance ainsi que de l’annulation des réunions physiques; note que l’Autorité a également enregistré une baisse de ses recettes en raison de la situation épidémiologique;

25.  prend acte de la déclaration de l’Autorité selon laquelle sa gouvernance et la structure de son programme de travail sont restées pleinement opérationnelles malgré les restrictions et le confinement liés à la pandémie de COVID-19, et selon laquelle l’Autorité a poursuivi ses activités et a été en mesure de mettre en œuvre son programme de travail; prend acte des modifications apportées au budget de l’Autorité, comprenant une diminution des engagements et des paiements et une baisse correspondante des recettes, à la suite d’une analyse détaillée de l’incidence du SARS-COV-2 réalisée par l’Autorité en coopération avec la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire;

Contrôle interne

26.  observe que l’Autorité a réalisé une évaluation de ses systèmes de contrôle interne pour l’année de référence et qu’elle a conclu que, globalement, tous les éléments et principes de contrôle interne étaient en place et fonctionnaient correctement; se félicite que l’Autorité ait néanmoins recensé un certain nombre de mesures à prendre pour renforcer encore la gestion des informations sensibles, l’architecture des processus de l’Autorité, la méthode de gestion des processus, ainsi que la gestion des risques et le contrôle interne;

27.  relève que le service d’audit interne a réalisé un audit sur l’évaluation et l’adoption des résultats scientifiques dans le domaine des ingrédients alimentaires et de l’emballage et qu’il a transmis son rapport final à l’Autorité en octobre 2020; observe que le service d’audit interne a conclu que, bien que le processus d’évaluation et d’adoption des résultats scientifiques dans le domaine des ingrédients alimentaires et de l’emballage soit dans l’ensemble bien conçu, efficace et efficient, une observation très importante a été formulée dans le cadre de l’audit en ce qui concerne les lacunes relatives à l’efficacité et aux délais de la mise en œuvre de la réévaluation des additifs et enzymes alimentaires;

28.  note qu’en octobre 2020, le service d’audit interne a lancé un audit interne sur les procédures de passation de marchés et d’attribution de subventions menées l’Autorité; relève que l’audit, qui couvre les procédures de passation de marchés et d’attribution de subventions finalisées en 2019 et en 2020, a été publié au cours du premier semestre 2021;

Autres commentaires

29.  prend acte des efforts déployés par l’Autorité pour être un lieu de travail efficace au regard des coûts et respectueux de l’environnement; note que l’Autorité a adopté des solutions structurelles ainsi que des solutions en matière d’équipements afin de réduire sa consommation d’énergie et d’eau et ses émissions de CO2;

30.  prend acte des efforts déployés par l’Autorité pour faire des plateformes de réseaux sociaux l’un des principaux outils de diffusion de ses supports de communication en vue d’atteindre les parties prenantes et les citoyens; constate que les activités de l’Autorité sur les réseaux sociaux ont donné de bons résultats, le nombre d’abonnés à ses comptes ayant augmenté de près de 30 % en un an par rapport à 2019; note qu’en 2020, l’Autorité a poursuivi la mise en œuvre de sa feuille de route sur les sciences sociales, laquelle lui offre une meilleure compréhension de la perception des risques par les citoyens et de leurs besoins en matière d’informations, et lui permet par conséquent de mener une communication plus ciblée et plus efficace sur les risques; note en outre que l’Autorité a continué d’investir dans son site internet et ses publications numériques, avec des améliorations spécifiques apportées en 2020, notamment la migration de l’hébergement du site internet de l’Autorité vers le nuage d’Amazon Web Services, ainsi qu’une mise à niveau du système Drupal 8 de gestion de contenu; invite l’Autorité à lui rendre compte des évolutions enregistrées en ce qui concerne sa stratégie de communication et sa transition numérique;

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o   o

31.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(14) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 31 du 1.2.2002, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 31 du 1.2.2002, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 69.
(12) Résolution du Parlement européen du 26 novembre 2020 sur le règlement d’exécution (UE) 2020/1511 de la Commission du 16 octobre 2020 modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de l’approbation des substances actives «amidosulfuron», «bifénox», «chlorotoluron», «clofentézine», «clomazone», «cyperméthrine», «daminozide», «deltaméthrine», «dicamba», «difénoconazole», «diflufénican», «fenoxaprop-P», «fenpropidine», «fludioxonyl», «flufénacet», «fosthiazate», «indoxacarbe», «lénacile», «MCPA», «MCPB», «nicosulfuron», «huiles de paraffine», «piclorame», «prosulfocarbe», «soufre», «triflusulfuron» et «tritosulfuron» (JO C 425 du 20.10.2021, p. 87) et résolution du Parlement européen du 10 juin 2021 sur le règlement d’exécution (UE) 2021/745 de la Commission du 6 mai 2021 modifiant le règlement d’exécution (UE) nº 540/2011 en ce qui concerne la prolongation de la validité de l’approbation des substances actives sulfate d’ammonium et d’aluminium, silicate d’aluminium, beflubutamid, benthiavalicarb, bifénazate, boscalid, carbonate de calcium, captane, dioxyde de carbone, cymoxanil, diméthomorphe, éthéphon, extrait de l’arbre à thé, famoxadone, résidus de distillation de graisses, acides gras de C7 à C20, flumioxazine, fluoxastrobine, flurochloridone, folpet, formétanate, acide gibbérellique, gibbérellines, heptamaloxyloglucan, protéines hydrolysées, sulfate de fer, métazachlore, métribuzine, milbémectine, Paecilomyces lilacinus - souche 251, phenmedipham, phosmet, pirimiphos-méthyl, huiles végétales/huile de colza, hydrogénocarbonate de potassium, propamocarbe, prothioconazole, sable quartzeux, huile de poisson, répulsifs olfactifs d’origine animale ou végétale/graisses de mouton, S-métolachlore, phéromones de lépidoptères à chaîne linéaire, tébuconazole et urée (JO C 67 du 8.2.2022, p. 75).
(13) Règlement (UE) 2019/1381 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 relatif à la transparence et à la pérennité de l’évaluation des risques de l’Union dans la chaîne alimentaire, et modifiant les règlements (CE) nº 178/2002, (CE) nº 1829/2003, (CE) nº 1831/2003, (CE) nº 2065/2003, (CE) nº 1935/2004, (CE) nº 1331/2008, (CE) nº 1107/2009, (UE) 2015/2283 et la directive 2001/18/CE (JO L 231 du 6.9.2019, p. 1).
(14) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pour l’exercice 2020 (2021/2124(DEC))
P9_TA(2022)0167A9-0099/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Centre pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0079/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 851/2004 du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 instituant un Centre européen de prévention et de contrôle des maladies(4), et notamment son article 23,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0099/2022),

1.  donne décharge à la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies sur l’exécution du budget du Centre pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pour l’exercice 2020 (2021/2124(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Centre pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0079/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 851/2004 du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 instituant un Centre européen de prévention et de contrôle des maladies(9), et notamment son article 23,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0099/2022),

1.  approuve la clôture des comptes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pour l’exercice 2020 (2021/2124(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies pour l’exercice 2020,

–  vu le document d’analyse nº 01/2021 de la Cour des comptes intitulé «La contribution initiale de l’UE aux mesures de santé publique prises en réaction à la pandémie de COVID-19»,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0099/2022),

A.  considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses(11), le budget définitif du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ci-après le «Centre») pour l’exercice 2020 était de 62 490 000 EUR, en hausse de 5,55 % par rapport à 2019; qu’en 2020, le taux d’inflation dans l’Union était de 0,7 %; que le budget du Centre provient à 97,62 % du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels du Centre pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels du Centre étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 96,77 %, ce qui représente une baisse de 2,46 % par rapport à 2019; note que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 75,26 %, soit également une baisse de 6,15 % par rapport à l’exercice précédent;

Performance

2.  se félicite que le Centre ait payé 96 % des factures dans les délais fixés par le règlement financier du Centre;

3.  fait observer que le Centre a pour mission de déceler, d’évaluer et de faire connaître les menaces actuelles et émergentes que représentent les maladies transmissibles pour la santé humaine; souligne que l’épidémie de COVID-19 de 2020 et la pandémie qui a suivi ont été l’événement de santé publique le plus grave auquel le Centre a dû faire face depuis qu’il est devenu opérationnel en 2005; note que son appui à la riposte de l’Union face à la COVID-19 est devenu sa principale activité; constate que le Centre a déclenché son plan d’opération pour la gestion des événements de santé publique le 9 janvier 2020 et, plus particulièrement, que les équipes intervenant sur les urgences de santé publique ont contribué utilement aux dispositifs de gouvernance mis en place au niveau l’Union et à l’échelon national pour faire face à la pandémie de COVID-19; constate en outre que le Centre est passé au niveau 2 Événement de santé publique phase aiguë le 31 janvier 2020 et n’a pas quitté cette phase jusqu’à la fin de l’exercice;

4.  relève que, selon le rapport de la Cour, le Centre, en réaction à la pandémie de COVID-19, a activé son plan d’opérations en cas de crise de santé publique le 9 janvier 2020, plan qui a orienté l’organisation pendant la situation d’urgence et lui a permis de redéployer les ressources nécessaires pour faire face à la pandémie; constate que les équipes responsables des urgences de santé publique au sein du Centre ont produit les principales réalisations concernant la COVID-19, dont des actualisations des données et de la surveillance, y compris des évaluations rapides des risques, des orientations scientifiques pour soutenir le processus décisionnel en matière de santé publique, des informations sur les maladies et les mesures de réaction à l’intention des professionnels de la santé et du grand public ainsi que des réponses à des demandes ponctuelles des institutions et agences de l’Union;

5.  constate que le Centre a prêté main-forte aux États membres et à la Commission en les soutenant dans leurs activités de laboratoire et en contribuant au développement de leurs capacités de dépistage et a permis de renforcer la préparation des États membres grâce à la définition d’indicateurs opérationnels et à la fourniture d’un appui pour l’évaluation de la capacité d’intensification des services de santé;

6.  souligne les 24 évaluations des risques liées à la COVID-19 réalisées par le Centre, les 159 demandes scientifiques officielles de la Commission et des députés concernant la COVID-19, ainsi que les plus de 100 demandes scientifiques officielles émanant des États membres; constate en outre que le nombre des téléchargements d’évaluations rapides des risques a augmenté de 1 086 % par rapport à 2019;

7.  estime qu’une riposte rapide, efficace, éclairée et coordonnée entre tous les États membres est indispensable tant pour remédier à la situation actuelle que pour pouvoir répondre aux menaces sanitaires que l’avenir peut réserver;

8.  est convaincu que l’activité du Centre consistant à fournir en temps utile aux législateurs et aux travailleurs de la santé, mais aussi au grand public, des informations précises et fondées scientifiquement est indispensable pour faire face à l’actuelle pandémie de COVID-19 et aux futures menaces sanitaires éventuelles; salue à cet égard les synergies en matière d’informations que le Centre a offertes aux médias les plus divers;

9.  met l’accent sur le fait que le renforcement de la résistance aux antimicrobiens reste une menace pour la santé publique, bien que leur consommation totale continue de diminuer dans l’Union; salue la poursuite de l’action du Centre dans ce domaine;

10.  constate que le Centre a produit 56 % des réalisations initialement prévues dans son document unique de programmation pour la période 2020-2022 et 90 % des réalisations de son programme de travail relatif à la COVID-19 adopté en mai 2020; relève que 35 % des réalisations initialement prévues du Centre ont été reportées à 2021 ou annulées; observe que l’examen externe relatif à la stratégie et aux performances de la réaction du Centre à la COVID-19 montre que le Centre doit améliorer son fonctionnement afin de pouvoir opposer une riposte plus efficace et efficiente à une future crise de santé publique, tout en continuant à assurer ses missions et réalisations essentielles; invite le Centre à lui rendre compte des mesures prises à cet égard;

11.  prend acte avec préoccupation de la conclusion de la Cour dans son document d’analyse nº 01/2021 intitulé «La contribution initiale de l’UE aux mesures de santé publique prises en réaction à la pandémie de COVID-19» (ci-après «le document d’analyse de la Cour») selon laquelle le Centre a fait part de sa difficulté à gérer l’actualité, la qualité et l’exhaustivité des données reçues des États membres depuis le début de la pandémie; attire cependant l’attention, en particulier, sur l’observation de la Cour selon laquelle, en raison des variations existant dans les stratégies de surveillance et de dépistage adoptées par les États membres, il est difficile de faire des comparaisons et de porter des appréciations, et, plus généralement, les compétences de l’Union en matière de santé publique sont limitées, ce qui rend l’efficacité du Centre fortement tributaire des États membres; constate notamment qu’il a fallu attendre presque un an après le début de l’épidémie de COVID-19 en Europe pour voir les États membres utiliser un système de codes de couleur et se décider à transmettre leurs données au Centre; fait observer que le Centre, en réponse à l’analyse de la Cour, a mis en garde contre le fait qu’il restait encore beaucoup à faire pour mettre en place une surveillance en population générale robuste de la COVID-19, et remarque que, depuis lors, il a pris des mesures pour remédier à ce problème;

12.  prend acte des raisons ayant conduit à l’annulation ou au report de 35 % des réalisations prévues du Centre en 2020, mais souligne que le Centre affiche un taux de réussite de 90 % dans l’accomplissement du plan de réalisations complémentaire adopté en mai 2020 dans le cadre de son programme de travail; adresse ses remerciements au personnel du Centre pour le dévouement dont il fait preuve dans ces conditions difficiles;

13.  se félicite du fait qu’indépendamment de l’analyse de la Cour, le Centre ait confié à un prestataire extérieur le soin de mener une analyse stratégique sur sa riposte à la COVID-19 de janvier à septembre 2020; constate que, selon cette analyse stratégique, le Centre fournit des données de surveillance de grande qualité dont il est fait largement usage et que ses conseils sont une source d’inspiration essentielle pour les décideurs, mais que son efficacité peut de toute évidence être encore grandement améliorée; prend acte des recommandations de l’analyse stratégique selon lesquelles le Centre devrait accorder une attention plus grande à l’aspect pratique de ses préconisations et aux orientations prospectives, et devrait favoriser plus systématiquement l’apprentissage mutuel et les échanges d’expérience entre les États membres; note que l’analyse stratégique recommande au Centre de mettre en place un poste d’encadrement de responsable stratégique, de mieux différencier les procédures internes destinées à la production de réalisations techniques et de renforcer ses capacités; demande au Centre de rendre compte des mesures prises à cet égard et d’informer l’autorité de décharge des progrès accomplis;

14.  constate que, selon l’évaluation stratégique externe du Centre, des questions importantes se posent à long terme quant au rôle qu’il devrait jouer dans l’environnement plus général de la sécurité sanitaire en Europe; relève que ces questions concernent le degré voulu de coordination européenne des politiques et des données de santé publique, les rôles respectifs des différents acteurs et l’orientation stratégique du Centre; note que la Commission s’est penchée sur ces questions dans son analyse consacrée au rôle du Centre et que, depuis lors, des changements ont été apportés à l’environnement européen de la sécurité sanitaire;

15.  constate que le Centre met au point un système européen de surveillance entièrement nouveau dans le but de placer progressivement la COVID-19 et toutes les autres maladies et pathologies sous la surveillance de l’Union, de façon à réduire la charge de déclaration des États membres; relève également que plusieurs projets d’évaluation des choix technologiques destinés à permettre au Centre de tirer parti des innovations techniques selon le meilleur rapport coût/efficacité sont en cours; invite le Centre à lui rendre compte des évolutions intervenant à cet égard;

16.  constate que le contexte institutionnel dans lequel le Centre exerce ses activités est en train d’évoluer en conséquence des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19; invite la Cour à élargir son audit du prochain exercice en étudiant comment le Centre évolue dans ce nouveau contexte institutionnel et si, dans ce cadre institutionnel révisé, le Centre dispose de moyens suffisants pour s’acquitter efficacement de ses missions;

17.  constate que le plan d’action du Centre visant à mettre en œuvre les recommandations de la troisième évaluation externe a été mis au point et approuvé par le conseil d’administration du Centre; invite le Centre à communiquer régulièrement à l’autorité de décharge des informations sur la mise en œuvre de ce plan;

18.  se félicite que le Centre partage des bonnes pratiques et collabore régulièrement avec d’autres agences et organes de l’Union; salue les mesures prises par le Centre pour élargir sa coopération avec d’autres institutions de l’Union dans des domaines tels que l’utilisation de l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’externalisation ouverte; loue également les efforts que déploie le Centre pour renforcer la collaboration interinstitutionnelle face à la pandémie de COVID-19;

19.  souligne que le Centre devrait continuer de promouvoir la coopération avec d’autres agences de l’Union et les organisations internationales et d’encourager le dialogue avec les parties prenantes et les citoyens; se félicite de la manière dont le Centre a collaboré avec d’autres agences décentralisées de l’Union en 2020, en particulier en étroite coopération avec l’Agence européenne des médicaments pour mettre au point le système commun de surveillance, au niveau de l’Union, de l’efficacité et des effets indésirables du vaccin contre la COVID-19, ainsi que pour fournir des informations de santé publique pour les orientations techniques sur la lutte contre l’infection par la COVID-19 pour les voyages aériens, les trains et les navires de croisière;

Politique du personnel

20.  note que 96,1 % des postes du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 173 agents temporaires engagés sur les 180 autorisés au titre du budget de l’Union (il y avait 180 postes autorisés en 2019); constate que, de surcroît, 121 agents contractuels et cinq experts nationaux détachés ont travaillé pour le Centre en 2020;

21.  prend acte de la répartition entre les hommes et les femmes au sein de l’encadrement supérieur du Centre, quatre postes sur six (soit 66,67 %) y étant occupés par des hommes; prend acte de la répartition hommes-femmes au sein de l’ensemble du personnel du Centre, où sur 271 postes, 170 (soit 62,73 %) sont occupés par des femmes;

22.  relève que le Centre a adopté une politique de protection de la dignité de la personne et de prévention du harcèlement; note que deux cas de harcèlement présumé ont été signalés et qu’un cas a été porté devant la Cour de justice de l’Union européenne en 2020; demande au Centre de s’assurer que des mesures continues visant à renforcer le cadre déontologique sur le lieu de travail ainsi qu’à prévenir l’épuisement professionnel et le harcèlement soient prises; invite le Centre à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions intervenant à cet égard;

23.  constate que, en raison de la pandémie de COVID-19, la charge de travail du Centre a beaucoup augmenté en 2020; relève qu’en 2020, le Centre a reçu des renforts à court terme et qu’à la fin de cette même année, devant la persistance de la crise sanitaire, il s’est également vu accorder la possibilité de procéder à des recrutements sur des postes à long terme pour la période de 2021 à 2024;

24.  s’inquiète de la taille pléthorique du conseil d’administration du Centre, qui rend la prise de décision difficile et génère des coûts administratifs considérables;

25.  salue les efforts déployés par le Centre dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

26.  se félicite de la proposition tendant à élargir le mandat du Centre, mais constate avec préoccupation que l’adjonction de ces nouvelles missions et l’augmentation de sa charge de travail ne s’accompagnent pas d’une hausse suffisante de ses effectifs et de ses ressources, et craint que cette pénurie de personnel ne fasse peser une forte pression sur la continuité de ses activités et ne mette en péril la qualité de ses travaux;

Passation de marchés

27.  constate qu’en 2020, le Centre a conclu 130 marchés au total, se répartissant en 10 contrats-cadres, 14 contrats directs et 106 contrats spécifiques; relève que le Centre a mené 79 procédures de passation de marchés au cours de l’exercice, dont neuf appels ouverts, 48 procédures négociées et 22 remises en concurrence; note qu’en 2020, le Centre a également conclu 15 accords-cadres de partenariat et 44 conventions de subventions spécifiques;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

28.  salue les mesures déjà prises par le Centre et les efforts qu’il déploie actuellement pour garantir la transparence et pour assurer la prévention et la gestion des conflits d’intérêts ainsi que la protection des lanceurs d’alerte;

29.  salue la plus grande proportion, par rapport aux chiffres de 2019, de membres du conseil d’administration, de membres du forum consultatif et de leurs suppléants qui ont, en 2020, présenté les déclarations d’intérêts annuelles requises; demande au Centre de veiller à ce que des experts qualifiés participent à ses travaux et à ce que son degré de conformité avec les règles relatives aux conflits d’intérêts reste élevé;

30.  constate que le Centre a élaboré une procédure interne de gestion des conflits d’intérêt pour le personnel et est en passe de la mettre en pratique; relève que, selon les réponses du Centre, cette démarche permettra de développer davantage les processus en place et de favoriser un contrôle plus poussé; invite le Centre à lui rendre compte des évolutions intervenant à cet égard;

31.  constate qu’en 2020, le service d’audit interne (SAI) a réalisé un audit de la gestion des ressources humaines et de l’éthique au Centre, conformément au plan stratégique d’audit interne; relève que cet audit a débouché sur quatre recommandations, dont deux ont été qualifiées de très importantes et les deux autres d’importantes; note que le Centre a élaboré un plan d’action afin de tenir compte de ces recommandations, plan qui prévoit l’organisation de formations et d’actions de sensibilisation dans le domaine de l’éthique; invite le Centre à rendre compte à l’autorité de décharge de la mise en œuvre de ce plan d’action;

32.  constate que, selon les réponses apportées au questionnaire standard, le Centre a décelé et examiné 22 conflits d’intérêts potentiels en 2020; note également que, dans tous les cas, le Centre a mis en place des mesures d’atténuation, notamment l’examen des contributions des experts par des membres du personnel indépendants pour repérer d’éventuels partis pris, l’exclusion des fonctions de président ou de vice-président de réunion, la suspension de la participation à des points de l’ordre du jour et le retrait des droits de vote;

33.  prend acte de la décision arrêtée par la Médiatrice européenne le 5 février 2021 dans son enquête stratégique sur la manière dont le Centre a réuni et communiqué des informations pendant la crise de la COVID-19, et se félicite de la conclusion selon laquelle il n’y a pas eu de mauvaise administration; constate cependant que, si la Médiatrice a salué les efforts déployés par le Centre pendant la crise de la COVID-19 pour mener ses évaluations scientifiques de manière transparente, elle estime que le mandat du Centre empêche le recueil indépendant des données, ce qui limite sensiblement ses missions, et par ailleurs que le Centre peut encore améliorer la manière dont il communique les informations au public en les faisant traduire dans le plus grand nombre possible de langues officielles; demande au Centre de rendre compte à l’autorité de décharge des mesures prises pour s’améliorer en ce sens;

Contrôle interne

34.  constate que le Centre a mis en œuvre toutes les recommandations du SAI sur le dispositif de préparation et de riposte du Centre et a soumis les mesures prises à l’examen du SAI; note que le SAI a examiné la mise en œuvre de ces recommandations et que le Centre en attend les conclusions finales; demande au Centre d’informer l’autorité de décharge des résultats obtenus;

35.  constate que l’autoévaluation relative à la mise en œuvre du cadre de contrôle interne a révélé que le système de contrôle interne était bien en place et fonctionnait, mais que des améliorations étaient nécessaires; fait observer que la direction du Centre doit mieux définir et étayer les critères d’importance relative de la tolérance au risque des activités du Centre; note qu’un nouveau chapitre sera ajouté au cadre de contrôle interne du Centre pour examiner expressément les activités de contrôle à effectuer et leur suivi, afin de garantir la réalisation des objectifs fixés; relève qu’une politique relative aux communications internes est appelée à être mise sur pied et qu’elle comprendra notamment la communication sur les objectifs et missions du contrôle interne; invite le Centre à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

36.  salue l’attachement du Centre à fournir en temps utile aux citoyens de l’Union des informations précises et adresse ses remerciements au personnel et à la direction du Centre pour le travail accompli dans les conditions difficiles qui régnaient en 2020; constate que les orientations et les réalisations du Centre ont été très appréciées des parties prenantes, de par leur grande qualité et leur fiabilité scientifique; prend acte en particulier de la déclaration du Centre selon laquelle la quantité et la qualité des résultats obtenus témoignent de la vaste expertise et du fort engagement des membres du personnel mobilisés dans le cadre de la riposte du Centre à la pandémie; salue également la coopération entretenue par le Centre avec le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe autour de la mise en place d’une surveillance cas par cas de la COVID-19 pour l’ensemble de la région européenne de l’OMS;

37.  se félicite qu’en 2020, le Centre ait signalé un nombre exceptionnellement élevé de réalisations dans le cadre de la riposte à la pandémie de COVID-19 et ait atteint sa plus grande visibilité depuis sa création; relève que les principales activités du Centre pendant cette période ont concerné l’appui aux stratégies de vaccination, la diffusion d’informations basées sur des données probantes, la réalisation d’une surveillance et d’une veille sanitaire, la mise en œuvre d’orientations sur des sujets scientifiques et techniques et l’établissement de pratiques de mise en réseau et d’échanges dans toute l’Europe;

Autres observations

38.  note que le Centre a élaboré une stratégie globale visant à assurer un bon rapport coût-efficacité et à protéger l’environnement; constate que le Centre mène actuellement la phase de mise en œuvre de son système de management environnemental, lequel est basé sur le système européen de management environnemental et d’audit; invite le Centre à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions intervenant à cet égard;

39.  constate qu’en 2020, le Centre a sensiblement renforcé son effort de communication à l’occasion de la pandémie de COVID-19; observe que le site internet du Centre a enregistré 32 millions de vues, contre 9 millions au total entre 2011 et 2019; relève que l’équipe du Centre chargée de la presse et des médias a traité 1 917 demandes émanant des médias, contre une centaine l’année précédente; prend acte qu’en 2020, le Centre a observé une hausse de 146 % du nombre de ses abonnés sur Twitter, une augmentation de 232 % du nombre de mentions «J’aime» sur Facebook et une progression de 107 % du nombre de ses abonnés sur LinkedIn;

40.  souligne qu’il importe d’améliorer la numérisation du Centre au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation des procédures; souligne qu’il faut que le Centre continue de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences de l’Union;

41.  souligne que le Centre doit faire preuve d’une parfaite transparence en publiant les études scientifiques et en renforçant sa capacité de communication externe en direction du grand public, afin que toutes les informations essentielles relatives aux urgences de santé publique soient disponibles dans toutes les langues officielles de l’Union et soient aisément accessibles pour les citoyens de l’Union;

42.  constate que, en ce qui concerne le suivi du rapport de la Cour pour l’exercice 2019, le Centre élabore actuellement une nouvelle politique actualisée de cybersécurité en prévision de l’entrée en vigueur du règlement de l’Union sur les règles communes de cybersécurité; relève que, dans le cadre de ses efforts de renforcement de la cybersécurité, le Centre envisage d’investir dans un projet de sécurité de l’information et un programme de sensibilisation et de formation en matière de cybersécurité à partir de 2022; invite le Centre à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions intervenant à cet égard;

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o   o

43.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 142 du 30.4.2004, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 142 du 30.4.2004, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 39.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) pour l’exercice 2020 (2021/2135(DEC))
P9_TA(2022)0168A9-0119/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0090/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/881 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 relatif à l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) et à la certification de cybersécurité des technologies de l’information et des communications, et abrogeant le règlement (UE) nº 526/2013 (règlement sur la cybersécurité)(4), et notamment son article 31,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0119/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) pour l’exercice 2020 (2021/2135(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0090/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/881 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 relatif à l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) et à la certification de cybersécurité des technologies de l’information et des communications, et abrogeant le règlement (UE) nº 526/2013 (règlement sur la cybersécurité)(9), et notamment son article 31,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0119/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) pour l’exercice 2020 (2021/2135(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0119/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 21 682 883 EUR, soit une hausse de 28,05 % par rapport à 2019; considérant que cette augmentation résulte principalement d’une augmentation des dépenses relatives au personnel, aux technologies de l’information ainsi qu’à la communication et aux activités opérationnelles essentielles, liée à l’adoption du règlement (UE) 2019/881 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 (règlement sur la cybersécurité)(12); que la majeure partie du budget de l’Agence provient du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes, en ce qui concerne les recettes, sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs; que la Cour fournit la justification de l’opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 97,35 %, ce qui représente une augmentation de 0,55 % par rapport à 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 68,62 %, ce qui représente une baisse de 1,49 % par rapport à 2019;

2.  déplore l’observation de la Cour qui constitue la base de l’opinion assortie de réserves sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes; note que la Cour a constaté qu’une délégation temporaire accordée par l’ancien directeur exécutif à un membre du personnel a expiré le 31 décembre 2019, et que cette personne s’est vu octroyer une nouvelle délégation par le nouveau directeur exécutif le 12 février 2020; relève que la Cour a constaté que, entretemps, cet agent a ordonnancé, dans le cadre de la poursuite des objectifs de l’Agence, des engagements budgétaires à hauteur de 529 120 EUR et des paiements s’élevant à 914 100 EUR sans délégation valable (à savoir 3,5 % du total des crédits de paiement disponibles en 2020); se félicite de l’observation de la Cour selon laquelle, à la suite de son audit, l’Agence a pris des mesures pour atténuer les risques recensés à l’avenir;

Performance

3.  se félicite, en ce qui concerne le suivi par l’Agence des observations formulées par l’autorité de décharge dans sa décharge 2019, de la révision des indicateurs clés de performance (ICP) de l’Agence en 2020 dans le but de mieux tenir compte des nouveaux enjeux ainsi que du mandat qui lui ont été assignés par le règlement sur la cybersécurité;

4.  prend acte de la déclaration de l’Agence selon laquelle elle a réagi à la pandémie mondiale de COVID-19 en jouant un rôle clé pour empêcher les cyberacteurs malveillants de tirer parti de la crise sanitaire et de la transformer en une véritable cyberpandémie à grande échelle;

Politique du personnel

5.  note que 89,86 % du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 62 agents temporaires engagés sur les 69 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 59 postes autorisés en 2019); note, de surcroît, que 26 agents contractuels et 8 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020; note que l’augmentation du tableau des effectifs est due au nouveau mandat de l’Agence, qui lui a conféré davantage de compétences et de ressources à la suite de l’adoption du règlement sur la cybersécurité;

6.  prend acte avec préoccupation du manque d’équilibre hommes-femmes au sein de l’encadrement supérieur de l’Agence, avec 8 postes sur 9 (soit 88,9 %) occupés par des hommes; prend acte de l’équilibre hommes-femmes au sein de l’ensemble du personnel de l’Agence, où sur les 79 postes, 41 postes (soit 51,9 %) sont occupés par des hommes; demande à l’Agence de faire davantage d’efforts pour garantir un meilleur équilibre entre les hommes et les femmes au niveau de l’encadrement supérieur; rappelle à l’Agence que, lors de la sélection des candidats, les compétences, les connaissances et l’expérience sont importantes, ainsi que l’équilibre géographique et l’équilibre hommes-femmes parmi les membres du personnel;

7.  relève que l’Agence a adopté une politique de protection de la dignité de la personne et de prévention du harcèlement; prend acte du fait qu’un cas de harcèlement a été signalé et a fait l’objet d’une enquête en 2020; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des résultats de l’affaire;

8.  note que, depuis 2019, l’Agence dispose d’un nouveau mandat ainsi que de nouvelles tâches qui lui sont assignées par le règlement sur la cybersécurité; note que les nouvelles activités sont soutenues par l’autorité budgétaire au moyen de ressources humaines accrues en 2020 et au-delà;

9.  note, en ce qui concerne le suivi du rapport de décharge 2019, que l’Agence éprouve des difficultés à recruter, à attirer et à retenir du personnel dûment qualifié; relève que le principal problème pour pourvoir les postes vacants de l’Agence est dû au faible coefficient correcteur appliqué aux salaires du personnel en Grèce ainsi qu’au déficit de professionnels sur le marché de la sécurité informatique dans l’Union; se félicite des mesures sociales mises en œuvre par l’Agence afin d’accroître son attractivité et de réduire la rotation annuelle du personnel; invite l’Agence à continuer de traiter cette question et, le cas échéant, à l’aborder par l’intermédiaire du réseau des agences de l’Union;

10.  note, en ce qui concerne le suivi du rapport de décharge 2019, que l’examen des procédures de transfert à de nouveaux membres du personnel a été reporté et est toujours en cours; note également que ces procédures sont considérées comme faisant partie de la politique concernant les emplois sensibles; invite l’Agence à lui rendre compte de l’évolution future et de l’adoption de la politique concernant les emplois sensibles;

11.  relève que certains postes vacants ne sont pas pourvus et que la charge de travail est élevée, et que l’Agence compte de ce fait sur du personnel intérimaire pour exécuter certaines de ses tâches de son programme de travail annuel; salue les efforts que l’Agence a déployés en 2020 pour redéfinir sa stratégie de recrutement, en réduisant sa dépendance à l’égard des agents intérimaires; note que les coûts auxquels l’Agence s’attend pour les travailleurs intérimaires pour 2021 ne devraient pas dépasser 700 000 EUR, contre 923 000 EUR pour 2019; salue en outre les efforts que l’Agence a déployés pour faire en sorte que les travailleurs intérimaires bénéficient des mêmes conditions de travail que les travailleurs directement employés; invite l’Agence à lui rendre compte de l’évolution de sa dépendance à l’égard du personnel intérimaire;

Passation de marchés

12.  note que l’Agence s’est employée à mettre en œuvre les critères d’attribution des marchés publics écologiques dans sa documentation relative aux appels d’offres, par le lancement de procédures pertinentes en 2020, telles que la mise à disposition de fournitures de papeterie et d’impression, d’ordinateurs portables et de stations d’accueil, ainsi que la production et la fourniture de matériel promotionnel de marque; invite l’Agence à chercher à partager son expérience en matière de critères d’attribution écologiques avec les autres agences et, le cas échéant, par l’intermédiaire du réseau des agences de l’Union;

13.  note que la Cour a relevé des faiblesses non critiques dans les procédures de passation de marchés publics de l’Agence; note qu’il serait possible d’améliorer les critères de sélection et d’attribution figurant dans l’avis de marché et qu’il conviendrait de mieux contrôler le respect de la publication dans les délais; invite l’Agence à lui rendre compte des évolutions futures à cet égard;

14.  note, en ce qui concerne le suivi des observations de la Cour en 2020, que l’Agence a mis en œuvre des mesures correctrices pour garantir le respect des règles financières applicables dans les procédures de passation de marchés, y compris un suivi du respect des délais concernant la publication de l’avis d’attribution au Journal officiel de l’Union européenne;

15.  note, en ce qui concerne le suivi des observations de la Cour en 2020, que le critère du prix a été spécifiquement réévalué lors de la révision de sa procédure interne de passation de marchés afin de garantir la mise en œuvre la plus économique possible des offres financières; note, en outre, que l’Agence a mis à jour ses exigences en matière de chiffre d’affaires minimal pour les futurs appels d’offres; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge de l’évolution des procédures de passation de marchés à venir;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

16.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts, et observe que les CV et les déclarations de conflit d’intérêts des membres du conseil d’administration sont en cours de publication sur le site internet;

17.  se félicite des mesures supplémentaires prises pour renforcer la transparence des activités de l’Autorité en rendant compte des réunions auxquelles les membres de son personnel ont participé avec des parties prenantes externes et de leur publication sur son site web;

Contrôle interne

18.  note que l’évaluation du contrôle interne de l’Agence a conclu que les structures d’appui aux contrôles internes et à la conformité paraissaient fragmentées et faibles; prend acte de la suggestion consistant à mettre en place un système indépendant de contrôle de la qualité afin de renforcer le suivi de l’évaluation des performances au sein de l’Agence; prend également acte des conseils visant à restructurer les tâches horizontales de l’Agence, telles que les contrôles internes, la vérification ex ante, les procédures ISO, le suivi budgétaire et les contrôles de qualité;

19.  déplore que l’Agence ait reporté son projet d’adoption d’une nouvelle politique en matière de postes sensibles pour 2020; invite l’Agence à lui rendre compte de l’évolution de la situation dans ce domaine;

20.  note que l’Agence a pris les mesures nécessaires pour clôturer quatre recommandations d’audit formulées par le service d’audit interne; relève toutefois que trois recommandations restent en suspens, étant donné que de nouvelles actions sont nécessaires pour qu’elles soient mises en œuvre; invite l’Agence à lui rendre compte de l’état d’avancement de leur mise en œuvre à l’avenir;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

21.  prend acte des efforts déployés par l’Agence à la suite de la pandémie de COVID-19, alors qu’elle a été invitée à contribuer à la coordination des activités des États membres et des organes de l’Union en formulant des recommandations à l’intention du secteur des infrastructures critiques, en cherchant à promouvoir la boîte à outils des applications de traçage de l’Union et en fournissant des conseils aux petites et moyennes entreprises ainsi que des orientations au secteur des soins de santé en appui à leur réponse à la recrudescence des campagnes de hameçonnage ainsi que des attaques par rançongiciels;

22.  salue les actions ciblées décisives qu’a prises l’Agence avant le confinement imposé par le gouvernement grec visant à lutter contre la pandémie de COVID-19, telles que le maintien de mesures de santé et de sécurité élevées pour son personnel (mise à disposition, en quantité abondante, de désinfectant, de gants jetables, de masques, de médicaments de base ainsi que de désinfectants pour les mains); note que des lignes directrices ont été élaborées pour le personnel et que le télétravail a été autorisé pour l’ensemble du personnel à partir du 11 mars 2020, et que les missions et les manifestations publiques ont été suspendues;

23.  relève que les restrictions imposées à partir de mars 2020 et pour la plus grande partie de l’année 2020, telles que le télétravail obligatoire et la forte limitation des déplacements pour les missions liées au travail, ont entraîné un certain nombre d’avantages environnementaux, notamment une réduction significative de l’empreinte carbone et une réduction de l’utilisation du papier en raison de la généralisation des processus numérisés;

Autres observations

24.  note que la nouvelle structure interne de l’Agence a été créée en juin 2020, renforçant par là même la capacité de donner lieu à des synergies internes et externes grâce à la mise en place d’«équipes transstructurelles» pour les tâches nécessitant des contributions d’autres unités; prend acte de la création de quatre unités opérationnelles (unité chargée de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques, unité de renforcement des capacités, unité de coordination opérationnelle et unité du marché, de la certification et de la normalisation), chacune d’entre elles visant à mettre en œuvre un élément spécifique du règlement sur la cybersécurité; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des avantages et des enseignements tirés de cette réorganisation;

25.  demande la modernisation des bâtiments afin de répondre aux normes d’émissions zéro, notamment en installant des panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments appartenant à l’Agence;

26.  relève, à la lecture des réponses de l’Agence aux questions de l’autorité de décharge, que l’Agence est en train de mettre à jour sa politique de cybersécurité, notamment en prenant des mesures concernant la sécurité des répertoires actifs, la sécurité des clients Windows et les évaluations de la sécurité des serveurs Windows, le déclassement des anciens systèmes et les analyses de vulnérabilité régulières;

27.  note, en ce qui concerne le suivi de la décharge 2019, que l’Agence a redoublé d’efforts pour mettre davantage l’accent sur les activités clés et nouer un dialogue avec le plus grand nombre possible de parties prenantes; note que les travaux de l’Agence sont diffusés sur son site internet ainsi que sur ses comptes sur les réseaux sociaux, où elle a fait preuve d’une présence accrue en 2020;

o
o   o

28.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 151 du 7.6.2019, p. 15.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 151 du 7.6.2019, p. 15.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 86.
(12) Règlement (UE) 2019/881 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 relatif à l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) et à la certification de cybersécurité des technologies de l’information et des communications, et abrogeant le règlement (UE) nº 526/2013 (JO L 151 du 7.6.2019, p. 15).
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer pour l’exercice 2020 (2021/2136(DEC))
P9_TA(2022)0169A9-0120/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0091/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2016/796 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer et abrogeant le règlement (CE) nº 881/2004(4), et notamment son article 65,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0120/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer pour l’exercice 2020 (2021/2136(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0091/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2016/796 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer et abrogeant le règlement (CE) nº 881/2004(9), et notamment son article 65,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0120/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer pour l’exercice 2020 (2021/2136(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0120/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 30 764 883 EUR, soit une hausse de 13,36 % par rapport à 2019, et que la majeure partie du budget de l’Agence provient du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  constate avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,98 %, identique à celui enregistré en 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 89,28 %, soit une baisse de 2,97 % par rapport à 2019;

2.  relève que, depuis 2019, l’Agence a commencé à percevoir des droits et des redevances pour des missions de certification; relève également que, conformément au mandat qui lui a été confié en vertu de son nouveau règlement, l’Agence doit tenir compte des besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises (PME); invite l’Agence à mettre en place des contrôles efficaces pour vérifier que les demandeurs qui déclarent être des PME le sont effectivement;

3.  note que les crédits de paiement annulés représentent près de 5 % (en raison principalement de la crise de la COVID-19) tandis que le taux d’exécution des crédits de l’exercice en cours était de 89,3 %;

4.  relève que le résultat de l’exécution budgétaire s’est établi à 114 225 EUR en 2020, contre 59 486 EUR en 2019;

5.  rappelle que l’Agence dispose du budget le plus faible parmi les agences de transport, malgré les performances remarquables en matière de protection de l’environnement et du climat et les autres avantages du transport ferroviaire; souligne en particulier que l’Agence ne devrait pas se retrouver dans une position qui la verrait contrainte de demander un soutien supplémentaire de la part de la Commission en raison de moyens financiers insuffisants, en particulier à un moment où les chemins de fer constituent une priorité politique de l’Union, notamment dans le cadre de la stratégie de mobilité durable et intelligente, comme en témoigne l’année 2021, désignée Année européenne du rail; demande une augmentation du budget de l’Agence afin qu’elle dispose des moyens nécessaires pour pouvoir agir efficacement en tant qu’autorité et pour s’acquitter de ses missions, notamment celles ayant trait au renforcement de la compétitivité, à l’amélioration de la sécurité et de l’interopérabilité transfrontalière et, notamment, à l’élargissement de son rôle et de ses responsabilités dans le déploiement de l’ERTMS dans les délais;

Performance

6.  reconnaît que, malgré les défis que présentait la mise en œuvre de son programme de travail pour 2020 dans le contexte de la pandémie de COVID-19, l’Agence a atteint de manière satisfaisante ses objectifs en ce qui concerne divers résultats, comme l’a confirmé le conseil d’administration, et qu’elle a atteint un niveau de réalisation satisfaisant pour l’ensemble de ses indicateurs de performance clés;

7.  constate, en ce qui concerne le suivi des observations relatives à la décharge de l’année dernière, que l’Agence améliore la manière dont elle définit et contrôle ses indicateurs de performance clés; constate également que des mesures spécifiques ont été prises à cet égard, lesquelles consistent notamment à concentrer le programme de travail de l’Agence sur la logique d’intervention, à mesurer la valeur ajoutée sur le système ferroviaire et à mettre en œuvre un tableau de bord permettant à l’Agence d’orienter sa gouvernance en s’appuyant sur des données; se félicite des mesures qui ont été engagées et invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

8.  fait remarquer que l’Agence est située à Lille et à Valenciennes, et que les coûts pourraient par conséquent être réduits si toutes les opérations étaient centralisées sur un seul site; reconnaît toutefois qu’il n’est pas du ressort de l’Agence de proposer une mesure corrective à l’observation formulée sur ce sujet dans le rapport de la Cour;

9.  relève, à la lecture des réponses de l’Agence, que depuis 2020, celle-ci s’est davantage concentrée sur l’incidence finale et les résultats auxquels contribuent ses activités; relève en particulier que l’Agence souhaite appliquer la logique d’intervention de manière cohérente dans le cadre de son modèle «planifier-déployer-contrôler-agir», ce qui favorisera une perspective à plus long terme en matière de gestion des ressources;

10.  constate que l’Agence partage ses ressources avec d’autres agences de l’Union, en particulier en ce qui concerne ses fonctions administratives et d’appui, et qu’elle coopère sur des questions opérationnelles avec d’autres agences de l’Union dans le domaine des transports; constate que l’Agence s’est également engagée dans un processus visant à mettre sur pied une stratégie destinée à réaliser des gains d’efficacité dans le cadre de son document unique de programmation, qui dressera un inventaire des accords existants avec d’autres agences et étudiera les nouvelles collaborations qui pourraient être mises en place avec d’autres organes de l’Union; constate également que des discussions concrètes sont actuellement menées avec une autre agence sur la conclusion d’un protocole de coopération;

11.  note que, en 2020, l’Agence a préparé un programme de gestion intégrée de ses performances destiné à améliorer l’efficience de l’Agence à court et à long terme;

12.  prend acte de la réaction rapide et appropriée de l’Agence aux conséquences de la pandémie de COVID-19 aussi bien pour les modalités adoptées à l’égard de son personnel et de son fonctionnement que pour le secteur ferroviaire en général, notamment en rédigeant des documents d’orientation et des feuilles de route européennes pour lutter contre la COVID-19 dans les transports publics par rail; salue le fait que l’Agence ait fait bon usage des crédits devenus disponibles à la suite de l’annulation des missions à l’étranger, lui permettant ainsi d’être en mesure de poursuivre ses missions; déplore, néanmoins, les contraintes budgétaires qui pèsent sur le fonctionnement de l’Agence;

13.  se félicite qu’après avoir entamé ses activités avec succès en 2019, l’Agence ait continué à remplir son rôle d’autorité unique de l’Union chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché des véhicules ferroviaires, les certificats de sécurité uniques pour les entreprises ferroviaires et les agréments des équipements au sol dans le cadre de l’ERTMS, comme prévu par le cadre juridique du quatrième paquet ferroviaire; relève que l’année 2020 a été une étape importante dans la mise en œuvre du quatrième paquet ferroviaire, la date de basculement du 16 juin 2020 ayant finalement été repoussée à fin octobre 2020, date à laquelle les 27 États membres avaient tous transposé le pilier technique;

14.  souligne qu’il s’en est suivi une hausse considérable de la charge de travail de l’Agence, au-delà du niveau prévu pour 2020; souligne qu’une série de missions importantes confiées à l’Agence ne disposent pas encore de ressources; conclut dès lors que l’Agence a besoin d’urgence d’une hausse notable de son financement, comme le recommande vivement le conseil d’administration de l’Agence;

15.  salue les bons résultats de l’Agence dans le cadre du pilier technique du quatrième paquet ferroviaire; relève en particulier que le nombre d’autorisations ERTMS, d’autorisations de véhicules et de certificats de sécurité communautaires délivrés a augmenté respectivement de 700 %, de 300 % et de 400 % par rapport aux niveaux de 2019; salue le fait que de nombreux constructeurs fassent le choix de déposer leurs dossiers auprès de l’Agence même si ceux-ci ne concernent qu’un État membre; note que la pandémie de COVID-19 a eu pour effet d’accélérer la numérisation du travail et des procédures de l’Agence, notamment au regard de l’archivage des dossiers; salue la maintenance efficace du guichet unique par l’Agence ainsi que les progrès accomplis dans la définition de l’évolution de l’ERTMS à long terme, par exemple par la publication de son avis ERTMS sur le service pack 3 relatif au traitement des demandes de modification;

16.  félicite l’Agence pour les progrès accomplis dans son modèle de culture de la sécurité et en incitant davantage d’organisations à signer la déclaration de sécurité, en étant par exemple parvenue à encourager le cadre de gestion des risques pour le transport de biens dangereux, et en s’attachant notamment à l’amélioration de la solidité de l’ERTMS face aux cybermenaces ainsi qu’en renforçant la coopération avec la Commission européenne et l’ENISA pour définir une approche cohérente au niveau de l’Union;

17.  salue l’engagement permanent de l’Agence pour parvenir à la mise en place d’un espace ferroviaire unique européen ainsi que les travaux qu’elle mène de manière soutenue dans des domaines essentiels tels que la réduction des règles nationales ou la garantie de la maturité de ses spécifications techniques;

18.  se félicite de la recommandation de l’Agence à la Commission et de la planification pluriannuelle menant à une révision complète de la STI ATV d’ici 2022, ce qui facilitera la billetterie et le déplacement multimodal au niveau national et domestique;

Politique du personnel

19.  note qu’au 31 décembre 2020, 97,29 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 144 agents temporaires engagés sur les 148 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 148 postes autorisés en 2019); note, de surcroît, que 32 agents contractuels et un expert national détaché ont travaillé pour l’Agence en 2020;

20.  prend acte avec inquiétude du déséquilibre hommes-femmes au sein de l’encadrement supérieur de l’Agence, sept postes sur huit (soit 87,5 %) étant occupés par des hommes, et au sein du conseil d’administration de l’Agence, où 44 postes sur 61 (soit 72,1 %) sont occupés par des hommes; prend également acte de la répartition entre les hommes et les femmes au sein de l’ensemble du personnel de l’Agence où, sur les 174 postes, 109 postes (soit 62,6 %) sont occupés par des hommes; invite l’Agence à intensifier ses efforts pour parvenir à un meilleur équilibre hommes-femmes à tous les niveaux d’encadrement et de personnel à l’avenir; invite de nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance qu’il y a à garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Agence;

21.  note que les niveaux des droits et des redevances fixés pour les activités de l’Agence sont trop faibles pour lui permettre de financer correctement ses missions; souligne également que, outre les contraintes liées au budget de l’Agence, celle-ci est limitée par un tableau des effectifs plafonnant ses ressources humaines à 148 agents permanents; note que l’Agence dispose de 144 agents permanents et demande à la Commission d’élever le plafond des effectifs autorisé;

22.  encourage l’Agence à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap;

23.  fait remarquer qu’au cours de l’année 2020, trois cas de harcèlement ont été signalés au sein de l’Agence; fait remarquer, néanmoins, qu’aucune enquête n’a été menée et qu’aucune affaire n’a été portée devant les tribunaux;

24.  relève que l’Agence est devenue l’autorité unique de l’Union habilitée à délivrer les certificats de sécurité uniques et les autorisations de véhicules, ainsi que les agréments des équipements au sol du système européen de gestion du trafic ferroviaire, ce qui a considérablement accru la charge de travail des membres de son personnel;

Passation de marchés

25.  constate que le plan de passation de marchés initial, qui a été approuvé par le conseil d’administration dans le cadre du document unique de programmation pour 2020 et qui est utilisé dans le cadre la décision relative au financement de l’Agence, a dû être modifié tout au long de l’année pour répondre aux exigences opérationnelles et aux contraintes budgétaires liées à la COVID-19; constate également que trois procédures ont dû être annulées, en particulier celles relatives au suivi des formations, à la production de contenu multimédia et aux services de communication, pour un montant total de 1 852 500 EUR;

26.  relève qu’en 2020, l’Agence a procédé à quatre appels d’offres ouverts et a mené quatre procédures négociées de faible valeur et sans publication d’un avis de marché; relève en outre que l’une de ces procédures négociées, dont la valeur s’élevait à environ 950 000 EUR, a été attribuée à des projets destinés à soutenir le développement hors site du système opérationnel ferroviaire;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

27.  note que l’Agence a publié les CV et la déclaration d’intérêts des membres du conseil d’administration et de ses cadres supérieurs sur le site internet de l’Agence; note également que l’Agence ne publie pas les CV des experts externes ni des experts internes;

28.  salue les efforts déployés par l’Agence pour accroître la transparence de ses activités en publiant régulièrement sur son site internet des informations sur toutes les réunions du directeur exécutif avec des organisations ou des personnes agissant en qualité d’indépendants sur des questions liées aux activités de l’Agence;

29.  salue le fait que l’Agence ait continué à mettre en œuvre les mesures prescrites par le cadre de bonne conduite administrative et ait poursuivi la formation à l’éthique et à la lutte contre la fraude, qui est obligatoire pour l’ensemble du personnel; salue le fait qu’aucun cas de fraude présumée n’ait été transmis à l’OLAF;

Contrôle interne

30.  relève qu’en 2020, l’Agence a enregistré moins de non-conformités/de cas de non‑conformité qu’en 2019; prend acte des efforts déployés par l’Agence pour renforcer sa fonction de vérification ex ante, les domaines à améliorer étant recensés sur la base des non-conformités relevées; prend acte des efforts déployés par l’Agence pour renforcer son organisation interne et ses ressources en matière de vérification et de contrôle, en mettant l’accent sur la prévention plutôt que sur la correction;

31.  prend note de l’observation formulée dans le rapport de la Cour selon laquelle la Commission, dans le cadre d’un accord de niveau de service, a surfacturé à l’Agence la fourniture de différents services informatiques, ces systèmes ayant été facturés en se fondant sur un nombre d’utilisateurs inexact; prend note des lacunes relevées par la Cour dans les contrôles internes de l’Agence qui démontrent qu’aucun contrôle n’a été effectué pour s’assurer que le montant facturé était conforme aux dispositions de l’accord de niveau de service; invite l’Agence à évaluer les lacunes constatées, à mettre en place des mesures préventives, à remédier aux risques recensés et à informer l’autorité de décharge des mesures qui auront été prises;

32.  constate que l’Agence a procédé à une évaluation de son cadre de contrôle interne, laquelle conclut qu’elle respecte ses normes de gestion; constate que la formulation de cette conclusion diffère de celle des autres agences et ne permet pas de déterminer si les principes et les composantes du cadre de contrôle interne ont été mis en œuvre et fonctionnent efficacement; invite l’Agence à mettre pleinement en œuvre le cadre de contrôle interne conformément aux orientations fournies par la direction générale du budget; invite l’Agence à tenir compte des conclusions de la Cour dans son évaluation et à évaluer correctement son incidence;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

33.  relève, à la lecture de son rapport annuel d’activité consolidé, que l’Agence a réagi en temps utile et de manière adéquate à la pandémie de COVID-19, tant en ce qui concerne son personnel et ses modalités de travail que le secteur ferroviaire; relève que le conseil d’administration a adopté les décisions nécessaires pour assurer la continuité des activités de l’Agence pendant la pandémie, y compris les modalités de prise de décision requises en matière de télétravail pour le personnel de l’Agence et le soutien numérique nécessaire à un travail à distance efficace; relève que l’Agence a mis en place un groupe de travail chargé de surveiller en temps utile la situation pandémique et de prendre des décisions en temps réel pour préserver la santé et la sécurité du personnel au travail, tout en veillant à maintenir son efficacité; se félicite du fait que l’Agence ait organisé régulièrement des réunions de l’assemblée générale afin de tenir son personnel informé et engagé au cours de cette période;

Autres observations

34.  note que l’Agence a signé un accord de niveau de service avec l’équipe d’intervention en cas d’urgence informatique (CERT-UE) et qu’elle a mis sur pied un plan d’action qui comprend des mesures telles que le blocage de sites web internes qui ne sont pas utilisés par des utilisateurs externes, la désactivation des fonctions de télémétrie et le déploiement d’une politique en matière de risques pour les utilisateurs;

35.  constate que l’Agence n’a pas fixé d’objectifs de réduction des émissions de CO2; constate, néanmoins, que l’Agence est en train de travailler sur une annexe détaillée du document unique de programmation en matière de gestion environnementale; constate que l’Agence suit également les initiatives du réseau des agences de l’Union relatives au système de management environnemental et d’audit et aux services de certification ISO 14001;

36.  souligne qu’il importe d’améliorer la numérisation de l’Agence au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation des procédures; souligne que l’Agence doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter, à tout prix, l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

37.  souligne qu’il importe, pour l’Agence, de se rendre plus visible dans les médias et sur internet afin de mieux faire connaître son action;

o
o   o

38.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 138 du 26.5.2016, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 138 du 26.5.2016, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 91.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) pour l’exercice 2020 (2021/2120(DEC))
P9_TA(2022)0170A9-0093/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0075/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2015/2219 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) et remplaçant et abrogeant la décision 2005/681/JAI(4) du Conseil, et notamment son article 20,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0093/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) pour l’exercice 2020 (2021/2120(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0075/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2015/2219 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) et remplaçant et abrogeant la décision 2005/681/JAI(9) du Conseil, et notamment son article 20,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0093/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) pour l’exercice 2020 (2021/2120(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0093/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL – ci-après «l’Agence») pour l’exercice 2020 était de 30 602 017 EUR, soit une hausse de 67,52 % par rapport à 2019, due à une augmentation du titre 5 «autres projets»; que l’Agence est financée par une contribution de l’Union (34,48 %) et par des recettes affectées externes pour des projets spécifiques (65,10 %);

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après «la Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 91,70 %, ce qui représente une baisse de 6,28 % par rapport à 2019; note que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 74,19 % (soit une baisse de 2,32 % par rapport à l’exercice précédent);

2.  prend acte avec inquiétude du fait que, selon le rapport de la Cour, l’Agence a payé des frais pour l’annulation, à cause des restrictions liées à la COVID-19, de la réservation d’un hôtel prise en vue d’une formation prévue à Budapest; souligne l’observation de la Cour selon laquelle, si elle avait invoqué la clause de force majeure figurant dans le contrat-cadre, l’Agence aurait pu annuler gratuitement la réservation; relève en outre que la formation avait été programmée le 29 juin 2020, alors que la situation en Hongrie était déjà incertaine; regrette que l’Agence n’ait pas pris les mesures nécessaires pour protéger les intérêts financiers de l’Union et que le paiement concerné soit par conséquent considéré par la Cour comme irrégulier;

Performance

3.  observe que l’Agence utilise des indicateurs de performance clés pour améliorer sa gestion budgétaire et pour mesurer ses activités de formation et leurs effets, en particulier le niveau de satisfaction des participants, afin d’évaluer la valeur ajoutée qu’elles apportent;

4.  se félicite du fait que, malgré la pandémie de COVID-19, l’Agence ait continué d’accroître son rayonnement, le nombre de participants à la formation ayant augmenté de 13 %; note que, le 30 avril 2020, l’Agence a lancé une nouvelle plateforme éducative pour les services répressifs (LEEd); prend acte de la création du centre de connaissances pilote du CEPOL sur la lutte contre le terrorisme, qui a pour mandat d’élaborer un portefeuille de formation pluriannuel complet;

5.  souligne la nécessité que les experts qui contribuent aux nouvelles mesures engagées par l’Agence disposent de solides compétences dans le domaine des droits fondamentaux, notamment en matière de lutte contre le racisme et la discrimination;

6.  observe que l’Agence a achevé en 2018 la première évaluation des besoins stratégiques de formation de l’Union (ci-après «EU-STNA»), dans laquelle elle définit les priorités de formation pour les agents des services répressifs pour la période 2018-2021; note qu’en 2020 un prestataire indépendant sous contrat avec l’Agence a réalisé une évaluation du processus et des effets de la première EU-STNA; relève que les résultats de cette évaluation ont été pris en compte lors de la révision de la méthodologie EU-STNA que l’Agence a utilisée pour lancer la nouvelle EU-STNA, qui définira les priorités de formation stratégiques au niveau de l’Union pour le prochain cycle politique 2022-2025;

7.  invite l’Agence à observer dans toutes ses activités, y compris celles avec les pays tiers, une totale transparence et un strict respect des droits fondamentaux; observe que l’activité en résidence en deux étapes sur les droits fondamentaux, l’éthique policière et la gestion de la diversité a été annulée en raison de la pandémie; invite l’Agence à accroître le nombre d’activités de formation dans ce domaine;

8.  constate l’engagement pris par l’Agence de renforcer sa présence internationale par la mise en œuvre fructueuse de deux projets internationaux, à savoir le partenariat UE-région MENA de formation à la lutte contre le terrorisme 2 et le programme de formation en cours de fonction à l’investigation financière dans les Balkans occidentaux, ainsi que par la négociation d’un portefeuille de projets d’une valeur de 23 500 000 EUR dans les domaines stratégiques de l’élargissement et des politiques de voisinage de l’Union;

9.  observe que, en coopération avec le Conseil européen et la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles (EMPACT), l’Agence a mené à bien une analyse des besoins de formation ad hoc liés à l’incidence de la COVID-19 sur les pratiques criminelles, sur les opérations et sur les besoins de formation des agents des services répressifs dans le domaine de la grande criminalité organisée; relève qu’en août 2020 l’Agence a mené à bien une enquête concernant l’incidence de la COVID-19 sur la violence domestique; note que les résultats des deux analyses sont utilisés pour élaborer des produits de formation en réponse à l’évolution des besoins de formation due à la COVID-19;

10.  se déclare satisfait que les activités de formation de l’Agence suivent à la lettre les exigences formulées par les groupes EMPACT du cycle politique de l’UE et que l’expertise nécessaire ait été fournie par les États membres, l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol), l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust), l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, le réseau européen de formation judiciaire, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité, le groupe européen de formation et d’enseignement sur la cybercriminalité, l’Organisation internationale de police criminelle et d’autres parties prenantes;

11.  se félicite du fait que l’Agence continue d’étudier les possibilités de partage des ressources pour des tâches qui se recoupent (telles que l’informatique et d’autres services) avec d’autres organes et organismes tels que l’Institut européen d'innovation et de technologie; se félicite du fait que l’Agence ait l’intention de contacter l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne et l’Autorité européenne du travail afin d’analyser conjointement les possibilités de créer des synergies; note que le programme d’échange conjoint avec l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes relatif aux activités des garde-frontières et des garde-côtes a été renforcé et que le programme avec le réseau européen de formation judiciaire a été prolongé;

Politique du personnel

12.  note que 94 % du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 31 agents temporaires engagés sur 33 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 32 postes autorisés en 2019); relève, en outre, que 46 agents contractuels (dont 16 étaient affectés à des activités régulières et 30 à des projets de renforcement des capacités bénéficiant de financements extérieurs) et sept experts nationaux détachés (six financés par le budget de l’Agence et un financé au titre du partenariat de formation à la lutte contre le terrorisme 2) travaillaient pour l’Agence en 2020;

13.  relève que, selon l’Agence, les postes d’encadrement supérieur sont occupés par 3 hommes (50 %) et 3 femmes (50 %) et la représentation des hommes et des femmes dans son effectif global est de 35 hommes (41,7 %) et 49 femmes (58,3 %);

14.  observe qu’il y a eu 16 démissions en 2020 (contre 6 en 2019) en raison de la clôture du projet des Balkans occidentaux ou de nouvelles possibilités d’emploi à l’intérieur et à l’extérieur de l’Agence; constate de nouveau avec inquiétude que l’Agence continue de pâtir d’une importante rotation du personnel et du nombre limité de candidatures en provenance d’États membres autres que celui où elle a son siège; note que la fluctuation accrue du personnel a eu d’importantes répercussions sur l’organisation, qui se sont ajoutées à celles de la pandémie de COVID-19, et que du personnel intérimaire et des experts nationaux détachés ont été engagés pour compenser les absences du personnel et faire face à une charge de travail accrue pendant les périodes de pointe; invite la Commission à nouer un dialogue actif avec l’Agence pour remédier à ces problèmes;

15.  souligne que le manque d’espaces de bureau et les incertitudes quant aux locaux destinés à accueillir le siège de l’Agence engendrent des difficultés opérationnelles supplémentaires; invite la Commission à nouer un dialogue actif avec l’Agence et l’État membre de son siège pour remédier à ces inconvénients;

16.  observe que l’Agence envisage de suivre la proposition de la Cour de 2019 de publier des avis de vacance dans toutes les langues officielles de l’Union, avec un lien vers le texte intégral en anglais uniquement, sur le site internet de l’Office européen de sélection du personnel afin d’accroître la publicité;

Marchés publics

17.  note que l’Agence a donné une impulsion à ses initiatives de numérisation en ce qui concerne la passation de marchés publics en ligne en mettant en œuvre la soumission des offres par voie électronique, les appels d’offres électroniques et la facturation électronique en 2020; note que l’Agence a procédé à des appels d’offres ouverts en recourant à la fois aux appels d’offres électroniques et à la soumission des offres par voie électronique;

18.  constate avec satisfaction qu’en 2020, l’Agence, suivant la recommandation de la décharge relative à l’exercice 2019, a modifié sa stratégie afin de garantir des informations appropriées sur les prix potentiellement anormalement bas d’une offre retenue, y compris un paragraphe spécifique pour demander et analyser les raisons des offres susceptibles d’être anormalement basses;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

19.  salue les mesures prises par l’Agence et les efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts; se félicite que l’Agence ait mis en place et en œuvre un code de conduite administrative en 2019, la sous-stratégie antifraude et la politique de gestion des conflits d’intérêts en 2020; constate avec satisfaction que les déclarations d’intérêts et les CV des membres du conseil d’administration et de l’encadrement supérieur sont publiés sur le site internet de l’Agence; note que, pour les experts rémunérés, les déclarations relatives aux conflits d’intérêts et à la confidentialité sont recueillies et contrôlées avant la signature du contrat;

Contrôle interne

20.  prend acte de l’évaluation par l’Agence de son système de contrôle interne et de sa conclusion selon laquelle ce système est efficace, est en place et fonctionne, et seules des améliorations mineures sont nécessaires; invite l’Agence à intégrer explicitement dans son évaluation les observations de la Cour et les recommandations y afférentes;

21.  prend acte que, selon le rapport de la Cour, il y a plusieurs failles dans le système de contrôle interne de l’Agence, notamment en ce qui concerne la gestion des engagements budgétaires; relève que l’Agence a conclu trois engagements juridiques avant l’approbation des engagements budgétaires correspondants, ce qui est une violation de l’article 73 du règlement (UE) 2019/715(12);

22.  relève que, selon le rapport de la Cour, à une occasion, l’Agence a signé deux contrats spécifiques différents qui étaient liés au même engagement budgétaire individuel, en violation, de l’article 112, paragraphe 1, premier alinéa, point a), du règlement financier; prend acte de la conclusion de la Cour selon laquelle ce type de violation réduit la transparence du suivi des contrats respectifs dans ABAC, le système de gestion financière;

23.  se félicite du fait que l’Agence ait réalisé une enquête sur l’engagement du personnel en 2019 dans le but de mesurer les contrôles souples (intégrité, leadership, compétences, ouverture et motivation); relève que la direction a analysé les résultats avec l’aide d’un groupe de travail en 2020, en concluant qu’il est possible d’améliorer le leadership, la motivation du personnel et le moral; constate que la prochaine enquête sur l’engagement du personnel a été lancée en 2021 et qu’elle sera utilisée pour la prochaine auto-évaluation des indicateurs de contrôle interne pertinents; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des résultats de l’enquête sur l’engagement du personnel et de la manière dont l’Agence a traité les domaines à améliorer;

24.  relève, à la lumière des conclusions de l’audit interne, que l’Agence ne dispose pas de suffisamment d’espaces de bureaux et de locaux pour les activités opérationnelles, que l’Académie de formation à la cybersécurité a été déplacée vers des locaux hongrois et qu’un espace supplémentaire pour les projets externes a été loué à proximité immédiate; constate que des discussions ont lieu avec le gouvernement hongrois afin de trouver des espaces de bureaux suffisants pour permettre à l’Agence de fonctionner à partir d’un seul endroit et faciliter ainsi une gestion simplifiée des documents et la continuité des activités dans une perspective de long terme; invite l’Agence à tenir l’autorité de décharge informée de l’évolution de la situation en ce qui concerne ses locaux et des progrès réalisés dans les discussions avec l’État membre d’accueil;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

25.  prend acte de la création par l’Agence, le 30 mars 2020, d’un groupe de travail sur la COVID-19, qui visait à soutenir les États membres et les organes et organismes partenaires dans le contexte de la crise de la COVID-19; observe le rôle joué par l’équipe d’apprentissage en ligne de l’Agence dans la création d’une infrastructure à distance, en collaboration avec l’équipe TIC de l’Agence, ainsi que dans la mise à niveau des compétences et la préparation des membres du personnel pour le travail à distance afin d’assurer une transition en douceur et la continuité des activités; se félicite du fait que l’Agence ait fourni à ses partenaires des conseils sur les possibilités d’utilisation de l’infrastructure en ligne, telles que des webinaires et des cours en ligne, et qu’elle ait proposé un soutien technique et administratif; se félicite de la numérisation des processus de l’Agence qui ont garanti la continuité des activités dans un environnement à distance;

Autres observations

26.  note que le premier certificat ISO 9001:2015 a expiré le 1er février 2020 et qu’à la fin du cycle de certification de 3 ans, l’Agence a passé avec succès l’audit de recertification en janvier 2020, sans qu’aucune non-conformité n’ait été constatée; note que l’Agence a conservé la certification supplémentaire pour la norme ISO 29993:2017 applicable aux services d’apprentissage;

27.  regrette que l’Agence n’ait pas de politique en matière de cybersécurité et de protection des enregistrements numériques; constate avec inquiétude que l’Agence a fait l’objet d’une cyberattaque qui a entraîné l’arrêt temporaire des activités de formation en ligne pendant environ trois semaines; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge en ce qui concerne ses efforts dans le domaine de la cybersécurité;

28.  salue la mise en place de nouveaux outils informatiques, à savoir SPEEDWELL pour les flux de travail financiers, SYSPER pour les ressources humaines et ARES pour la gestion de documents, qui vise à accroître l’efficacité de l’administration;

29.  prend acte des efforts déployés par l’Agence pour instaurer un espace de travail efficace sur le plan économique et respectueux de l’environnement; souligne que l’Agence n’a pas mis en place de système de compensation des émissions de carbone et reconnaît, sur la base de la réponse de l’Agence au questionnaire standard, que le coût de la participation à un tel système ne peut être couvert par ses ressources financières limitées;

30.  prend acte du fait que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a ouvert en 2020 une enquête sur des faits de fraude externe dans l’Agence; relève que cette enquête a été ouverte à la demande de l’Agence et que celle-ci, après avoir pris connaissance des constatations de l’enquête formulées au début de l’année 2021, a déjà commencé à mettre en œuvre les recommandations de l’OLAF;

o
o   o

31.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 319 du 4.12.2015, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 319 du 4.12.2015, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 110.
(12) Règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil (JO L 122 du 10.5.2019, p. 1).
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pour l’exercice 2020 (2021/2146(DEC))
P9_TA(2022)0171A9-0110/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022‑C9-0101/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/1896 du Parlement européen et du Conseil du 13 novembre 2019 relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes et abrogeant les règlements (UE) nº 1052/2013 et (UE) 2016/1624(4), et notamment son article 116,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0110/2022),

1.  ajourne sa décision concernant la décharge au directeur exécutif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pour l’exercice 2020 (2021/2146(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022‑C9-0101/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/1896 du Parlement européen et du Conseil du 13 novembre 2019 relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes et abrogeant les règlements (UE) nº 1052/2013 et (UE) 2016/1624(9), et notamment son article 116,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0110/2022),

1.  reporte la clôture des comptes de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pour l’exercice 2020 (2021/2146(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0110/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 364 432 655 EUR, ce qui représente une hausse de 10,40 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient pour l’essentiel du budget de l’Union;

B.  considérant que tous les organes ou organismes de l’Union devraient être transparents et pleinement responsables, devant les citoyens de l’Union, des fonds qui leur sont confiés;

C.  considérant que le règlement (UE) 2019/1896 fixe les exigences auxquelles l’Agence doit se conformer, y compris dans des domaines tels que le respect des droits fondamentaux;

D.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

E.  considérant que depuis décembre 2019, l’Agence exécute un nouveau mandat marqué par une expansion essentielle, qui a une incidence sensible du point de vue des missions et du personnel et qui nécessite un budget approprié;

F.  considérant que dans son rapport spécial nº 08/2021 sur le soutien de Frontex à la gestion des frontières extérieures, la Cour a conclu à plusieurs lacunes liées aux activités principales de l’Agence, à savoir le suivi de la situation, l’analyse des risques, l’évaluation de la vulnérabilité, les opérations conjointes et les interventions rapides aux frontières, les opérations de retour et la formation Frontex, ainsi que l'absence d’analyses des besoins et d’analyses d’impact avant l’augmentation exponentielle des dépenses de l’Agence;

G.  considérant que la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a mis en place un groupe de travail sur le contrôle de Frontex, qui a publié, le 14 juillet 2021, un rapport sur l’enquête sur Frontex concernant des violations présumées des droits fondamentaux;

H.  considérant que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a clôturé, le 15 février 2021, une partie de ses enquêtes portant sur le traitement des signalements d’incidents liés aux droits fondamentaux, y compris les refoulements; que l’OLAF enquête toujours sur certaines allégations concernant d’autres problèmes; que le rapport de l’OLAF sur les enquêtes n’a été communiqué ni aux membres de la commission du contrôle budgétaire ni à ceux de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures; que cela entrave le travail de contrôle de la commission du contrôle budgétaire vu l’importance cruciale de ce rapport pour la procédure de décharge;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 78,42 %, ce qui représente une baisse de 21,42 % par rapport à l’exercice 2019; souligne que 360 millions d’euros des 364 millions d’euros du budget ont été engagés; prend acte du fait que 95 millions d’euros ont été restitués au budget général de l’Union; est préoccupé par le très faible taux d’exécution des crédits de paiement, qui s’est établi à 43,84 %, soit une baisse de 25,30 % par rapport à 2019;

2.  prend acte de l’observation de la Cour, qui indique que l’Agence s’appuie sur les estimations fournies par les pays coopérants pour la planification financière de ses opérations de retour et que l’exhaustivité et l’actualité de ces informations sont cruciales; prend acte du constat de la Cour qu’en 2020, dans un cas, une autorité nationale a inclus dans une convention de subvention deux opérations de retour inopinées dont le coût s’élevait au total à 355 000 euros à la clôture financière de l’action, et que, afin de combler le déficit budgétaire imprévu qui en a résulté, l’Agence a pris un engagement budgétaire ex post, ce qui est contraire aux dispositions de son règlement financier; reconnaît la dépendance de l’Agence à l’égard des pays coopérants et invite celle-ci a être plus stricte dans la définition et la mise en application des normes relatives à l’exhaustivité et l’actualité des informations reçues aux fins de la planification financière des opérations, y compris pour les opérations de retour; rappelle que les dispositions et les principes du règlement financier de l’Agence doivent être observés et respectés dans toutes les situations;

3.  souligne que l’Agence a commencé à mettre à niveau l’application Frontex pour les retours (FAR) et l’application de gestion intégrée des retours (IRMA) afin de prendre des mesures en vue d’un système interopérable de coûts liés aux activités, aux fins d’une bonne gestion financière des subventions; souligne que les États membres seront tenus de saisir les données opérationnelles et financières des activités menées; invite la Commission à consolider les relations entre l’Agence et les États membres et à veiller à l’application de règles contraignantes pour les États membres en matière de protection et de contrôle financiers et opérationnels;

4.  relève que la Cour constate que la contribution des pays associés à l’espace Schengen, qui ne représentaient que 6,91 % du budget initial de l’Agence au lieu de 7,43 %, est sous-estimée, sans que la contribution de l’UE ne soit toutefois surestimée, car le montant correspondant est budgétisé indépendamment de la participation des pays associés à l’espace Schengen; adhère à l’observation de la Cour selon laquelle ce constat constitue un signe supplémentaire du besoin, pour la Commission, de fournir aux organes de l’Union davantage d’orientations sur la manière de calculer les contributions des pays tiers de manière cohérente;

5.  note que la Cour constate que la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur les opérations et l’exécution du budget de l’Agence en 2020, laquelle a réduit son budget initial de 95 millions d’euros au moyen de deux budgets rectificatifs; relève qu’un engagement budgétaire provisoire de 18 100 000 EUR pour les travaux préparatoires aux déploiements sur le terrain en 2021 a été reporté sans que l’Agence ait conclu des engagements juridiques dans le délai prévu à l’article 75 du règlement financier de l’Agence; prend acte du fait que l’Agence souscrit à ce constat et s’efforce de remédier à cette situation afin qu’elle ne se reproduise pas, ce qui implique la vérification des tableaux de report pour les engagements juridiques correspondants; prend acte du fait que l’Agence a publié une information administrative contenant des orientations sur le principe d’annualité, qui expliquait en détail les règles de report;

6.  note que le budget rectificatif nº 1/2020 prévoit une augmentation de 10 millions d’EUR du financement de l’Agence par l’Union; regrette que ce montant n’apparaisse pas dans les comptes budgétaires de l’Agence; partage l’avis de la Cour selon lequel cela diminue la transparence étant donné qu’il devient plus difficile de distinguer la part de financement de l’Union dont disposait l’Agence en 2020 et la manière dont ce montant a évolué au fil du temps; souligne qu’il faut continuer de veiller à ce que la transparence soit une priorité;

7.  rappelle la conclusion de la Cour selon laquelle les rapports opérationnels de l’Agence ne permettent pas d’informer correctement les décideurs, étant donné que l’Agence manque de données sur les performances et les coûts réels; demande une nouvelle fois à la Cour d’évaluer les progrès réalisés par l’Agence en ce qui concerne les recommandations nº 1 à 4; demande à l’Agence d’informer l’autorité de décharge des résultats des échanges auxquels elle a été invitée à procéder avec la Cour et la Commission pour résoudre d’urgence le problème du manque de justificatifs;

Performance

8.  constate que l’Agence utilise certaines mesures comme des indicateurs de performance clés pour évaluer l’exécution de ses activités, lesquels ont été adoptés par le conseil d’administration de l’Agence et proviennent du document unique de programmation 2020-2022; relève en particulier les IPC sur le taux de vacance, la disponibilité et l’adéquation des ressources humaines, la disponibilité d’équipements techniques pour la mission de l’Agence et la détection de franchissements illégaux de frontières;

9.  note que l’Agence a procédé à deux interventions rapides aux frontières extérieures terrestres et maritimes entre la Grèce et la Turquie qui ont nécessité le déploiement d’équipement du parc d’équipements techniques de réaction rapide ainsi que de ressources humaines;

10.  relève que les services de surveillance aérienne de l’Agence ont réalisé 1 068 missions au total en 2020, dont 1030 relevaient de la surveillance et 38 du contrôle de la pêche; se félicite que le nombre d’opérations d’aéronefs de surveillance ait augmenté ces dernières années, 1 068 missions ayant eu lieu en 2020, contre 177 en 2017;

11.  fait observer que les ressources maritimes de l’Agence ont contribué à sauver plus de 3 048 migrants lors de patrouilles, qui ont également permis de détecter 790 passeurs, quatre trafiquants d’êtres humains ainsi que de nombreuses autres infractions transfrontalières, telles que la contrebande de substances et de biens illégaux (1 463 litres d’alcool, 4 013 munitions, environ 361 kilogrammes de cocaïne, plus de 144 tonnes de haschisch et de marijuana et 40 kilogrammes d’héroïne);

12.  constate que malgré l’incidence des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, l’Agence a poursuivi ses opérations de retour avec 21 États membres associés en tant qu’organisateur ou que participant à des opérations de retour par des vols charters coordonnées et cofinancées par l’Agence, au cours desquelles 7 952 personnes ont été transférées vers 28 pays tiers, soit bien moins qu’en 2019; relève que les retours volontaires ont représenté 18 % de tous les vols cofinancés; note que 26 États membres ont procédé à des retours par vols réguliers avec le soutien de l’Agence et renvoyé 3 981 ressortissants de pays tiers vers 83 pays, à raison de 2 173 (55 %) retours sans escorte et 1 532 (38 %) retours volontaires;

13.  relève qu’en 2020, les mesures prises en lien avec la COVID-19 ont englobé la fermeture des frontières et la suspension du trafic aérien, ce qui a perturbé toutes les activités opérationnelles coordonnées par l’Agence; constate que le nombre d’opérations de retour a chuté de manière spectaculaire en 2020; invite la Commission à mettre en place, en étroite coopération avec l’Agence, un plan d’urgence qui établisse certaines mesures de sécurité, afin de permettre la poursuite en toute sécurité des opérations de retour;

14.  note que les activités de l’officier aux droits fondamentaux de l’Agence ont été entravées par les restrictions liées à la pandémie de COVID-19, notamment pour ce qui est des contrôles sur place dans les zones opérationnelles de l’Agence, en raison des restrictions générales de déplacement et de la fermeture des frontières de l’Union; relève que le suivi a été effectué exclusivement au moyen des contacts entretenus avec les divisions «réponse opérationnelle» et «appréciation de la situation et suivi», de notes d’information fournies aux agents déployés et de rapports adressés à l’Agence, de la collecte d’informations dans les médias, ainsi que de la coopération avec le forum consultatif et d’autres organisations internationales; prend acte du fait que l’officier aux droits fondamentaux a officiellement enregistré dix rapports d’incidents graves, dont trois ont été clôturés à la suite de la publication d’un rapport final de l’officier et trois sont réputés clôturés dans l’attente de la publication du rapport définitif; relève que les rapports d’incidents graves en question concernent des violations alléguées des droits fondamentaux dans le cadre des activités opérationnelles, notamment les opérations de retour, coordonnées par l’Agence (qui concernent donc du personnel des États membres et de l’Agence);

Droits fondamentaux et suivi du cycle de décharge 2019

15.  rappelle que le Parlement, dans sa résolution du 21 octobre 2021 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes pour l’exercice 2019(12), a invité l’autorité budgétaire à placer une partie du budget 2022 de l’Agence dans une réserve, qui sera débloquée si sept conditions sont remplies; regrette qu’à la suite des négociations sur le budget 2022, cette proposition n’ait pas été mise en application; rappelle toutefois qu’il ressort explicitement de la décharge de l’Agence pour l’exercice 2019 que le non‑respect de ces conditions entraînerait une augmentation du risque d’un refus de la décharge pour l’exercice 2020; insiste sur la nécessité d’évaluer les résultats de l’Agence pour chacune des conditions de 2019 aux fins de la décharge 2020 et d’accroître la cohérence entre les décharges d’année en année, et ce afin d’évaluer les prestations de l’Agence, y compris sur le plan de la conformité juridique; prend acte, dans ce contexte, de la contribution récemment apportée par la Commission dans la lettre qu’elle a adressée à la commission du contrôle budgétaire le 24 mars 2022, ainsi que du suivi des conditions formulées dans la résolution du Parlement du 21 octobre 2021, dont l’Agence a fait état à la même date;

16.  relève, concernant les sept conditions établies par le Parlement dans sa résolution du 21 octobre 2021, la Commission estime que l’Agence a accompli des progrès sensibles au cours de la dernière année et demie, mais qu’il reste encore des efforts à faire; indique ce qui suit pour chacune de ces sept conditions:

   a) est déçu que l’Agence ne soit toujours pas en mesure de répondre à l’exigence prévue dans le règlement (UE) 2019/1896 de recruter au moins 40 contrôleurs des droits fondamentaux au plus tard en décembre 2020; constate avec regret qu’à ce jour, seulement vingt contrôleurs des droits fondamentaux ont pris leurs fonctions, dont cinq au niveau AD et quinze au niveau AST, ce qui témoigne d’un retard important au regard du respect de la première condition formulée dans la décharge 2019; relève que les étapes ultérieures du recrutement relèvent du contrôle de l’officier aux droits fondamentaux et sont menées indépendamment du cabinet du directeur exécutif; relève qu’à la fin de février 2022, l’officier aux droits fondamentaux avait mené à bien la procédure de recrutement d’un deuxième groupe de vingt contrôleurs des droits fondamentaux, qui n’ont toutefois pas encore pris leurs fonctions; constate avec regret que huit de ces vingt contrôleurs des droits fondamentaux supplémentaires occupaient déjà un poste dans le groupe de fonctions AST, et qu’il est donc nécessaire de lancer un appel à candidatures complémentaire; salue la coopération entre l’Agence et l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne dans le contexte de ce recrutement;
   b) relève que les trois directeurs exécutifs adjoints ont été recrutés et ont rejoint l’Agence;
   c) relève que le directeur exécutif a signé, le 25 février 2022, la procédure opérationnelle standard relative au mécanisme de retrait du financement, de suspension, de cessation ou de non-lancement des activités de l’Agence; fait observer que l’article 46 du règlement (UE) 2019/1896 dispose que le directeur exécutif suspend toute activité, y met un terme ou y renonce dès lors qu’il y a un risque de violation des droits fondamentaux; constate que l’Agence n’a pas procédé à l’évaluation de ses activités en Grèce, alors que des rapports d’institutions des États membres, du Conseil de l’Europe et des Nations unies montrent que l’Agence a mené des opérations dans des zones où des violations des droits fondamentaux étaient commises simultanément; souligne que le respect de la condition visée au point g) du présent paragraphe (sur la suspension des opérations en Hongrie) participe également de la mise en œuvre de l’article 46 du règlement (UE) 2019/1896, conformément à la formulation de celle-ci;
   d) relève que le directeur exécutif a signé, en avril 2021, la procédure opérationnelle standard révisée sur le mécanisme de rapport d’incident grave, qui définit le rôle de l’officier aux droits fondamentaux dans le processus; relève qu’un rapport sur la mise en pratique de cette procédure a été présenté par le directeur exécutif et l’officier aux droits fondamentaux, et qu’il ressort de ce rapport qu’il est nécessaire de poursuivre la révision de la procédure; souligne en outre que le mécanisme de rapport d’incident grave, bien qu’il ne déclenche pas automatiquement d’enquête, donne lieu à un suivi et permet à l’officier aux droits fondamentaux de prendre des initiatives; constate que l’Agence n’a pas encore fixé de délais aux États membres pour répondre à un rapport d’incident grave;
   e) l’Agence a adopté des règles spéciales pour garantir l’indépendance de l’officier aux droits fondamentaux et elle a recruté et intégré un nouvel officier aux droits fondamentaux ainsi qu’un officier aux droits fondamentaux adjoint; souligne que l’Agence a élaboré une stratégie et un plan d’action en matière de droits fondamentaux, qu’elle a adopté un programme de formation spécialisé en matière de droits fondamentaux pour les contrôleurs des droits fondamentaux et qu’elle a également révisé son mécanisme de traitement des plaintes;
   f) relève que l’Agence a achevé la mise en œuvre d’un projet de gestion des compétences et a adopté une politique à forte valeur ajoutée, actuellement en cours d’amélioration, sur le besoin d’en connaître et la gestion des connaissances, tandis que la mise en œuvre du programme de transformation de la division responsable de la connaissance de la situation et du suivi et une évaluation des capacités en matière de ressources humaines sont toujours en cours; fait observer que l’Agence a reporté le délai de mise en œuvre intégrale de la recommandation nº 5 au 30 juin 2022, au-delà du délai fixé dans le rapport spécial de la Cour, concernant une analyse formelle visant à déterminer les besoins en personnel de l’Agence, notamment dans les domaines de l’analyse des risques et de l’évaluation de la vulnérabilité;
   g) constate que l’Agence poursuit ses opérations en Hongrie, alors même que la Cour de justice de l’Union européenne (ci-après, la «Cour de justice») a conclu, dans le cadre d’un recours engagé par la Commission, que les activités de la Hongrie étaient incompatibles avec la directive 2008/115/CE(13) et la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne; relève que l’Agence apporte une assistance opérationnelle pour ces opérations de retour; observe que des garanties supplémentaires ont été mises en place et que toutes les demandes de soutien de la Hongrie sont évaluées au cas par cas; relève que le groupe de travail sur le contrôle de Frontex a demandé à l’Agence de suspendre ses activités de soutien en Hongrie; met l’accent sur le fait que l’arrêt de la Cour de justice formule des indications claires au directeur exécutif en vue de l’application de l’article 46 du règlement (UE) 2019/1896 et la suspension des activités en Hongrie;

conclut que l’Agence ne s’est que partiellement conformée aux conditions énoncées dans la résolution du Parlement du 21 octobre 2021; demande à l’Agence de présenter une feuille de route détaillée à l’autorité de décharge sur la façon dont elle entend répondre aux préoccupations qui subsistent, ainsi qu’un calendrier précis et détaillé pour la mise en œuvre des actions y afférentes; demande en outre instamment à l’Agence de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires suggérées par l’enquête de l’OLAF, conformément à la législation en vigueur, et d’informer sans délai l’autorité de décharge de l’étendue et du calendrier de ces procédures; souligne que la réponse de l’Agence constitue un élément essentiel à évaluer dans le cadre de la procédure de décharge pour l’exercice 2020;

17.  rappelle les conclusions du rapport de décharge 2019 de l’Agence sur le rapport spécial nº 8/2021 de la Cour et l’ensemble des lacunes opérationnelles qui y ont été relevées; rappelle que le rapport de la Cour a conclu que l’Agence n’a pas pris les mesures nécessaires pour adapter son organisation de manière à pouvoir mener à bien le mandat qui lui a été confié en vertu du règlement (UE) 2016/1624(14), et que celle-ci a mis en lumière des risques importants liés au mandat confié à l’Agence en vertu du règlement (UE) 2019/1896; rappelle que la Cour a adressé cinq recommandations à l’Agence et à la Commission, assorties de délais de mise en œuvre fixés à la fin de 2021 (recommandation nº 5), à la mi-2022 (recommandation nº 1) et à la fin de 2022 (recommandations nº 2, 3 et 4); fait observer que ces recommandations sont adressées à l’Agence et à la Commission et que les États membres sont également associés à la mise en œuvre; souligne l’importance que l’autorité de décharge accorde à la mise en œuvre en bonne et due forme des recommandations formulées par la Cour; rappelle que la recommandation nº 5 figure parmi les conditions énoncées dans le rapport de décharge 2019 de l’Agence et que celle-ci n’est toujours pas remplie, et que la mise en œuvre des autres recommandations est encore en suspens; demande à la Cour, une fois que les échéances des recommandations nº 1 à 4 auront expiré (à la fin de 2022), de procéder à une évaluation dans le cadre de son rapport annuel sur l’Agence afin de déterminer si, et, le cas échéant, dans quelle mesure et comment l’Agence a dûment mis en œuvre, en temps et en heure, les recommandations de la Cour; demande à l’Agence et la Commission de tenir l’autorité de décharge informée au regard de la mise en œuvre des recommandations et s’engage à en tenir compte dans ses futurs rapports de décharge;

18.  relève qu’en octobre 2020, des journalistes d’investigation ont présenté plusieurs allégations à l’encontre de l’Agence concernant sa possible participation à des refoulements illégaux de migrants en mer Méditerranée; constate que ces allégations ont été étayées par des enregistrements vidéo montrant des ressources de l’Agence apparemment utilisées dans de telles actions; rappelle que sur la base de ces allégations, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement a mené une enquête par l’intermédiaire du groupe de travail sur le contrôle de Frontex; rappelle les conclusions du rapport du groupe de travail sur le contrôle de Frontex, qui ont été largement traitées dans le rapport de décharge 2019 de l’Agence; rappelle, dans ce contexte, que le groupe de travail sur le contrôle de Frontex a conclu que l’Agence «n’a pas trouvé d’éléments probants démontrant que Frontex procédait directement à des refoulements et/ou à des expulsions collectives dans les cas d’incidents graves que le groupe de travail a pu examiner»; rappelle que le groupe de travail a conclu que l’Agence disposait «d’éléments de preuve à l’appui d’allégations de violations des droits fondamentaux dans les États membres avec lesquels elle a mené une opération conjointe, mais qu’elle n’a pas traité ces violations et n’en a pas assuré le suivi de manière rapide, vigilante et efficace» et que, «par conséquent, Frontex n’a pas empêché ces violations ni réduit le risque de violations futures des droits fondamentaux»; rappelle que le rapport du groupe de travail adresse des recommandations à l’Agence, à la Commission et au Conseil concernant des problèmes liés aux respect des droits fondamentaux par l’Agence ainsi qu’à la gouvernance, au contrôle, aux procédures de signalement et au traitement des plaintes; fait observer que ces recommandations sont adressées à l’Agence, à son conseil d’administration, au Parlement, à la Commission et au Conseil; relève que le directeur exécutif de l’Agence rend compte régulièrement, lors de chaque réunion du conseil d’administration, de l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations formulées par le groupe de travail sur le contrôle de Frontex, concernant les droits fondamentaux et les aspects juridiques liés aux opérations, par le Médiateur européen et par la Cour; constate que la mise en œuvre des recommandations n’est pas assortie de délais et invite l’Agence à fournir des précisions à l’autorité de décharge sur les suites qu’elle entend donner à ces recommandations; invite le groupe de travail à procéder à une enquête de suivi sur la mise en œuvre des recommandations formulées par celui-ci et à communiquer ses conclusions à l’autorité de décharge afin de lui permettre d’en tenir compte dans le contexte de la décharge de l’Agence;

19.  invite le directeur exécutif à renforcer ses relations avec l’officier aux droits fondamentaux et le forum consultatif en tenant systématiquement compte de leurs recommandations, à consulter dûment l’officier aux droits fondamentaux en amont des opérations, à donner suite aux recommandations du groupe de travail en temps utile, ainsi qu’à informer l’autorité de décharge des progrès accomplis;

20.  prend acte du fait que l’officier aux droits fondamentaux de l’Agence a officiellement enregistré dix rapports d’incidents graves, dont trois ont été clôturés à la suite de la publication d’un rapport final de l’officier et trois sont réputés clôturés dans l’attente de la publication du rapport définitif; relève que les rapports d’incidents graves en question concernent des violations alléguées des droits fondamentaux dans le cadre des activités opérationnelles, notamment les opérations de retour, coordonnées par l’Agence (qui concernent donc du personnel des États membres et de l’Agence); souligne que le groupe de travail sur le contrôle de Frontex a fait part de ses préoccupations «concernant le manque de coopération du directeur exécutif en vue du respect de certaines dispositions du règlement relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, notamment en matière de droits fondamentaux»;

21.  rappelle que toutes les opérations et activités de l’Agence doivent être menées dans le plein respect du règlement (UE) 2019/1896, ainsi que du statut du personnel de l’Union et du règlement financier de l’Agence;

Politique du personnel

22.  déplore que 63,01 % du tableau des effectifs fussent pourvus au 31 décembre 2020, avec 662 agents temporaires engagés sur les 1 050 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 484 postes autorisés en 2019); relève, en outre, que 387 agents contractuels et 185 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence (pour 730 agents contractuels et 220 experts nationaux détachés autorisés en 2020);

23.  prend acte avec préoccupation des proportions relatives d’hommes et de femmes constatées en 2020, à savoir 15 hommes (75 %) et 5 femmes (25 %) au niveau de l’encadrement supérieur, 50 hommes (83,3 %) et 10 femmes au niveau du conseil d’administration et, au niveau de l’ensemble du personnel de l’Agence, 870 hommes (70,5 %) et 364 femmes (29,5 %); invite l’Agence à améliorer l’équilibre entre les hommes et les femmes au sein de son encadrement supérieur et de son personnel, et à informer l’autorité de décharge des progrès accomplis; invite de nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance qu’il y a à garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Agence;

24.  rappelle que l’OLAF a ouvert une enquête en 2019 concernant des allégations de harcèlement, de mauvaise conduite et de refoulements de migrants impliquant l’Agence et faisant état d’irrégularités; relève que l’OLAF a clôturé la première partie de son enquête sur le traitement des incidents liés aux droits fondamentaux le 15 février 2022 et a formulé des recommandations disciplinaires, et que ses résultats ont été en partie présentés aux membres de la commission du contrôle budgétaire et de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement le 28 février 2022; constate toutefois que le rapport rédigé ni aucune autre trace écrite des conclusions de l’enquête n’ont encore été transmis aux députés; constate avec inquiétude que cette enquête porte sur des allégations relatives à l’exercice de fonctions professionnelles et au non-respect des règles en vigueur et que le rapport a été transmis au conseil d’administration de l’Agence dans le cadre d’une procédure de salle de lecture sécurisée; invite l’OLAF et la Commission à veiller à ce que le rapport d’enquête complet soit communiqué dès que possible à l’autorité de décharge et à la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, dans le plein respect du règlement (UE, Euratom) 2020/2223(15), et de toutes les exigences juridiques relatives à la protection des données sensibles et des personnes concernées, telles que l’accès aux informations sur les accusations, la préparation de la défense et le délai suffisant pour réagir;

25.  rappelle qu’il est nécessaire de clarifier tous les éléments de l’enquête; souligne que les conclusions exposées lors de la présentation partielle suscitent de vives inquiétudes concernant les performances de l’Agence pour l’exercice 2020 et presse le conseil d’administration et la Commission de prendre rapidement des mesures pour résoudre tous les problèmes soulevés, car la crédibilité de l’Agence doit être irréprochable pour lui permettre de s’acquitter pleinement de ses missions et de ses prérogatives, y compris dans le contexte de la guerre en Ukraine; estime que les informations dont l’autorité de décharge dispose à l’heure actuelle sont incomplètes et ne lui permettent pas de prendre une décision en toute connaissance de cause sur la décharge pour l’exercice 2020; demande une nouvelle fois à l’Agence de coopérer pleinement avec l’OLAF et de tenir l’autorité de décharge informée de toute évolution pertinente pour la procédure de décharge;

26.  rappelle l’importance de l’Agence et de son rôle de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union; invite dès lors l’Agence à intensifier ses efforts pour assurer le suivi et la mise en application appropriée de toutes les recommandations de l’OLAF afin de garantir la pleine fonctionnalité, ainsi que l’efficacité et la crédibilité de ses actions, en particulier dans le contexte de la situation actuelle en Ukraine, le contrôle aux frontières de l’Union et la bonne gestion des flux migratoires croissants revêtant une importance capitale;

27.  prend acte avec préoccupation des réponses de l’Agence aux questions écrites du Parlement, lesquelles font état de 17 cas de harcèlement signalés aux entités compétentes de l’Agence en 2020; invite l’Agence à évaluer attentivement chaque cas et à adopter une politique de tolérance zéro à l’égard du harcèlement moral, sexuel ou de tout autre type de harcèlement, ainsi qu’à engager au plus vite la responsabilité des auteurs de ces mauvaises conduites; se félicite de la formation dispensée aux personnes de confiance et des mesures prises pour sensibiliser le personnel et l’informer de l’action de ces personnes de confiance; salue l’organisation de sessions de sensibilisation en ligne à l’intention des cadres exécutifs, de l’encadrement supérieur et intermédiaire et des chefs d’équipe, ainsi que l’organisation de sessions spécifiques pour les membres du personnel qui en ont fait la demande; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des résultats de ces affaires;

Marchés publics

28.  note que l’Agence a lancé 23 appels d’offres ouverts en 2020, dont cinq ont débouché sur la signature de contrats d’une valeur totale de 9 309 000,00 EUR et 18 , d’une valeur totale de 153 294 000,00 EUR, sont encore en cours; relève en outre que l’Agence a lancé 30 procédures pour des marchés de valeur faible ou moyenne (procédures négociées avec trois et cinq candidats, respectivement) d’une valeur totale de 2 764 706,46 EUR, dont 21 ont débouché sur la signature, en 2020, de contrats d’une valeur totale de 1 992 904,00, tandis que neuf procédures, représentant une valeur totale de 771 802,46 EUR, sont encore en cours; note que l’Agence a également traité, en 2020, 213 procédures pour des marchés de très faible valeur (négociées avec un seul candidat) d’une valeur totale de 1 347 649,76 EUR; note enfin que l’Agence a traité en 2020, au titre des contrats-cadres existants, 776 procédures d’une valeur totale de 91 451 075,83 EUR, dont 696 ont débouché sur la signature de contrats spécifiques ou de bons de commande, pour un montant total de 80 895 932,89 EUR, tandis que 80 procédures, d’une valeur totale de 10 555 142,94 EUR, sont encore en cours;

29.  relève que l’Agence a piloté l’appel d’offres interinstitutionnel pour l’achat d’équipements de protection individuelle, auquel étaient associés une cinquantaine d’institutions, d’agences et d’organes de l’Union et dont la valeur totale s’élève à 60 580 000,00 EUR;

30.  se félicite que l’Agence ait mis en place des lignes directrices pour les marchés publics écologiques au regard des services de nettoyage et de restauration ainsi que de la fourniture d’ameublement; encourage l’Agence à tirer les enseignements des marchés publics écologiques et de les partager au sein du réseau des agences de l’Union et, s’il y a lieu, à étendre le champ d’application de ce type de marchés publics;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

31.  déplore que les CV et déclarations d’intérêts des membres du conseil d’administration ne soient pas publiés sur le site de l’Agence; demande à l’Agence, dans un souci d’amélioration de la transparence, de publier les CV et déclarations d’intérêts manquants sur son site web et d’informer l’autorité de décharge des mesures prises à cet égard;

32.  rappelle les préoccupations formulées par l’autorité de décharge dans la décharge 2019 concernant la transparence et la représentation des intérêts de l’Agence; prend acte de l’établissement et de la mise en œuvre du registre de transparence de l’Agence; invite l’Agence à respecter les normes les plus élevées en matière de transparence et à tenir son registre de transparence régulièrement à jour; relève que l’Agence a mis en œuvre un nouveau processus pour améliorer la transparence; note que toutes les réunions sectorielles (i-days) ont été organisées en ligne et que dans ce contexte, 50 entreprises ont présenté plus d’une soixantaine de solutions à 430 représentants de l’Agence, d’États membres et de partenaires de l’Union ainsi que d’organisations internationales; constate qu’au-delà des i-days, l’Agence a organisé une démonstration en ligne de solutions technologiques en marge de la conférence internationale sur l’utilisation de la biométrie aux frontières, à laquelle ont participé plus de 470 personnes, qui ont pu y découvrir plus d’une centaine de solutions et assister aux présentations de 23 entreprises; relève que très peu de réunions semblent toutefois être enregistrées dans le registre de transparence nouvellement créé; demande à l’Agence faire connaître à l’autorité de décharge les entités privées qu’elle a rencontrées au cours des journées semestrielles du secteur en 2020; demande à l’Agence d’informer l’autorité de décharge des progrès réalisés en la matière;

33.  souligne que le Médiateur européen a exhorté l’Agence à «adopter une démarche plus proactive en matière de transparence»; rappelle que le groupe de travail sur le contrôle de Frontex a demandé à l’Agence «d’accroître encore sa transparence en agissant conformément à la pratique du portail AsktheEU et de ne pas recourir à une quelconque clause relative au droit d’auteur» et que «les rapports d’incidents graves, les rapports sur le recours à la force et les plaintes individuelles ne devraient être classés comme documents restreints que lorsque cela est nécessaire et au cas par cas»;

34.  insiste sur le fait que l’Agence doit coopérer de bonne foi avec toutes ses parties prenantes internes et externes, conformément à l’article 11 du règlement (UE) 2019/1896;

35.  prend acte des articles récemment parus dans les médias selon lesquels l’Agence a dépensé 8 500 euros pour envoyer son directeur exécutif en jet privé assister à une réunion à Bruxelles, le 4 mars 2020, alors que cette réunion a été programmée un jour à l’avance et qu’un vol commercial était disponible le même jour; souligne que cela est contraire à une gestion responsable de l’argent des contribuables et invite instamment le directeur exécutif à revoir sa façon de faire;

Contrôle interne

36.  prend acte de l’évaluation du système de contrôle interne réalisée par l’Agence en 2020, dont il découle que si le système de contrôle est jugé globalement efficace, des améliorations sont nécessaires; relève que ce constat s’applique notamment aux principes de contrôle interne 10 (activités de contrôle), 15 (communication avec les parties externes sur les questions afférentes au contrôle interne) et 16 (évaluation annuelle et continue du système de contrôle interne); invite l’Agence à tenir compte également des observations de la Cour dans l’évaluation annuelle du système de contrôle interne; note que l’Agence a élaboré un plan d’action pour remédier aux lacunes constatées et qu’elle s’est engagée à le mettre rapidement en œuvre; invite l’Agence à tenir l’autorité de décharge informée des progrès réalisés à cet égard;

37.  prend acte des actions actuellement menées par l’Agence pour donner suite aux observations de la Cour; note que l’Agence a élaboré un plan d’action pour remédier aux lacunes relevées par la Cour; invite l’Agence à continuer de prendre des mesures correctrices, notamment en adoptant et en mettant en œuvre une politique des postes sensibles conforme à ses propres normes de contrôle interne, en élaborant un plan de continuité des activités et en obtenant l’aval de son conseil d’administration, en s’attaquant au risque de double financement par le Fonds pour la sécurité intérieure et en réglant le problème du niveau élevé des reports; invite toutefois l’Agence à redoubler d’efforts pour parvenir au taux d’occupation requis tel qu’il est défini dans le tableau des effectifs; salue les mesures correctrices prises par l’Agence pour régler le problème des remboursements effectués en faveur de pays coopérants sans disposer des justificatifs nécessaires; invite l’Agence à faire part des progrès accomplis sur ces questions à l’autorité de décharge;

38.  prend acte du constat de la Cour selon lequel l’Agence a omis d’introduire une note d’exception dans le registre central; demande à l’Agence de maintenir ses normes élevées au regard de la transparence ainsi que de l’enregistrement en temps utile de l’intégralité des exceptions et des cas de non-conformité et de la documentation y afférente;

39.  prend acte du constat de la Cour selon lequel, le 1er septembre 2020, l’Agence a demandé à la Commission européenne la permission de revaloriser 100 emplois AST en emplois de niveau avancé (grade AD 7 ou plus) pour le contingent permanent et les nouvelles missions dans le cadre du nouveau mandat; constate avec préoccupation que le 9 septembre 2020, l’Agence, anticipant la réponse de la Commission, a diffusé 47 offres pour des postes de niveau avancé auprès de candidats, à la suite de quoi la Commission a informé celle-ci qu’elle n’avait pas la qualité requise pour revaloriser les postes en question, ce qui a entraîné le retrait immédiat des 47 offres par l’Agence; souligne que l’Agence aurait dû obtenir l’assurance juridique de la Commission avant d’agir, car cela aurait permis d’éviter les perturbations inutiles qui ont résulté du retrait; rappelle que cela a exposé l’Agence à des risques inutiles d’atteinte à sa réputation et de contentieux; engage l’Agence à ne pas prendre de telles mesures sans clarté juridique à l’avenir, afin que de telles situations ne se reproduisent pas;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

40.  prend acte de la création au sein de l’Agence d’une cellule de crise qui a soutenu la gestion exécutive de celle-ci tout au long de la pandémie de COVID-19 pour favoriser la continuité des activités, garantir la santé, la sécurité et le bien-être du personnel et minimiser la perturbation du fonctionnement de l’Agence; note que la cellule de crise a été temporairement dotée de fonctions et de personnels d’entités de l’ensemble de l’Agence afin d’assurer une gestion efficace et durable des processus et des tâches;

41.  relève que l’Agence a élaboré des lignes directrices spécifiques sur le télétravail pendant la pandémie de COVID-19 ainsi qu’une stratégie de sortie; note que pour faciliter le télétravail et contribuer à créer des conditions de travail appropriées, tous les membres du personnel, y compris le personnel externe en cas de besoins professionnels justifiés, ont été autorisés à emmener chez eux de l’équipement de bureau et de l’équipement informatique normalement utilisé au bureau, et qu’une procédure interne a été élaborée pour assurer le contrôle de ces équipements et leur enlèvement ordonné des locaux;

42.  prend acte de la déclaration de l’Agence selon laquelle un nouveau flux de travail sans papier a été mis en place pour les processus financiers et les marchés publics, y compris des outils de mise en œuvre tels que l’interprétation en ligne; note que l’Agence a constaté que la pandémie a eu, dans certains cas, des répercussions positives, en ce sens qu’elle a permis d’accélérer la mise en place d’innovations indispensables et de simplifier certaines procédures;

43.  constate que la pandémie a eu une incidence sensible sur le plan de formation de l’Agence du fait des restrictions de déplacement imposées par les États membres et les pays associés à l’espace Schengen, qui se sont soldées par l’indisponibilité de formateurs et de lieux de formation ainsi que des possibilités limitées de se rendre sur les sites de formation; prend acte des efforts déployés par l’Agence pour assurer la continuité des activités en repensant l’ensemble du processus de formation, qui a été adapté à l’apprentissage à distance;

Autres observations

44.  rappelle que, le 15 juin 2021, la Médiatrice a conclu que l’Agence avait pris du retard dans la mise en œuvre des changements majeurs introduits par le règlement (UE) 2019/1896; fait observer que la Médiatrice a traité 13 dossiers ayant trait à l’Agence, dont six concernaient l’accès du public aux documents, six la gestion des ressources humaines et un les droits fondamentaux; note que la Médiatrice européenne n’a pas formulé de recommandation dans six dossiers, que la mise en œuvre de quatre recommandations est en cours et que les recommandations formulées ont déjà été mises en œuvre dans trois dossiers;

o
o   o

45.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(16) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 295 du 14.11.2019, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 295 du 14.11.2019, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 143 du 30.4.2020, p. 6.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2021)0442.
(13) Directive 2008/115/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relative aux normes et procédures communes applicables dans les États membres au retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier (JO L 348 du 24.12.2008, p. 98).
(14) Règlement (UE) 2016/1624 du Parlement européen et du Conseil du 14 septembre 2016 relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, modifiant le règlement (UE) 2016/399 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant le règlement (CE) n° 863/2007 du Parlement européen et du Conseil, le règlement (CE) n° 2007/2004 du Conseil et la décision 2005/267/CE du Conseil (JO L 251 du 16.9.2016, p. 1).
(15) Règlement (UE, Euratom) 2020/2223 du Parlement européen et du Conseil du 23 décembre 2020 modifiant le règlement (UE, Euratom) no 883/2013 en ce qui concerne la coopération avec le Parquet européen et l’efficacité des enquêtes de l’Office européen de lutte antifraude (JO L 437 du 28.12.2020, p. 49).
(16) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence du GNSS européen (à compter du 1er janvier 2021, l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence du GNSS européen (à présent l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial) pour l’exercice 2020 (2021/2147(DEC))
P9_TA(2022)0172A9-0117/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence du GNSS européen relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0102/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 912/2010 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2010 établissant l’Agence du GNSS européen, abrogeant le règlement (CE) nº 1321/2004 du Conseil sur les structures de gestion des programmes européens de radionavigation par satellite et modifiant le règlement (CE) nº 683/2008 du Parlement européen et du Conseil(4), et notamment son article 14,

–  vu le règlement (UE) 2021/696 du Parlement européen et du Conseil du 28 avril 2021 établissant le programme spatial de l’Union et l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial et abrogeant les règlements (UE) nº 912/2010, (UE) nº 1285/2013 et (UE) nº 377/2014 et la décision nº 541/2014/UE(5), et notamment ses articles 85 et 86,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(6), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0117/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence du GNSS européen (à présent l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial) pour l’exercice 2020 (2021/2147(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence du GNSS européen relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(7),

–  vu la déclaration d’assurance(8) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0102/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(9), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 912/2010 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2010 établissant l’Agence du GNSS européen, abrogeant le règlement (CE) nº 1321/2004 du Conseil sur les structures de gestion des programmes européens de radionavigation par satellite et modifiant le règlement (CE) nº 683/2008 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 14,

–  vu le règlement (UE) 2021/696 du Parlement européen et du Conseil du 28 avril 2021 établissant le programme spatial de l’Union et l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial et abrogeant les règlements (UE) nº 912/2010, (UE) nº 1285/2013 et (UE) nº 377/2014 et la décision nº 541/2014/UE(11), et notamment ses articles 85 et 86,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(12), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0117/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence du GNSS européen pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence du GNSS européen (à présent Agence de l’Union européenne pour le programme spatial) pour l’exercice 2020 (2021/2147(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence du GNSS européen pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0117/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(13), le budget définitif de l’Agence du GNSS européen (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 35 449 479,85 EUR, ce qui représente une hausse de 5,54 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient pour l’essentiel du budget de l’Union; qu’en 2020, le taux d’inflation dans l’Union était de 0,7 %;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Agence étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  constate avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 100,00 %, identique à celui enregistré en 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 83,38 %, ce qui représente une baisse de 2,57 % par rapport à 2019;

2.  note qu’en plus de son budget de base, l’Agence a continué de gérer un budget délégué important, en particulier dans le cadre de l’exploitation du système européen de navigation par recouvrement géostationnaire (EGNOS), de l’exploitation de Galileo et des conventions de délégation au titre d’Horizon 2020; constate également qu’en 2020, l’Agence a commencé à gérer la convention de contribution aux actions préparatoires de Govsatcom; relève en outre qu’en 2020, un montant total de 402 000 000 EUR a été engagé au titre d’un budget délégué et que des paiements ont été effectués pour un montant total de 753 000 000 EUR;

Performance

3.  note, en ce qui concerne les observations de suivi sur la panne des services Galileo en 2019, que l’Agence a mis en œuvre l’ensemble des recommandations à court et à moyen termes formulées par son conseil d’homologation de sécurité; relève en outre que l’Agence a mis en œuvre la plupart des recommandations à long terme, mais qu’elle devrait appliquer les observations restantes d’ici la fin de l’année 2021, en particulier celles concernant la mise en œuvre de la 3e installation de traitement de synchronisation orbitale et le maintien de la validation et du transfert de la chaîne opérationnelle; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

4.  relève que, malgré les difficultés dues à la pandémie de COVID-19, l’Agence a déclaré opérationnel le Service de liaison retour Galileo; note que l’Agence a mis en place avec succès en 2020 le mécanisme de charge utile EGNOS GEO-3;

5.  rappelle que, d’après le rapport spécial 22/2020 de la Cour sur l’avenir des agences (ci‑après le «rapport spécial de la Cour»), l’Agence dispose d’une autonomie très limitée dans la pratique, puisque sa mission principale consiste à exploiter le système global de navigation par satellite Galileo dans le cadre d’une convention de délégation conclue avec la Commission; invite la Commission à examiner l’autonomie de l’Agence, notamment en ce qui concerne ses compétences en matière de mise en œuvre de la convention de délégation au moyen d’un certain nombre de contrats complexes avec des partenaires industriels et des entités du secteur public; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

6.  observe qu’en ce qui concerne les observations de suivi des années précédentes, l’Agence a adopté, au cours du deuxième trimestre de 2020, une nouvelle stratégie en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC) et de sécurité des TIC, ainsi qu’une politique de sécurité des TIC et ses modalités d’application; note en outre que l’Agence a approuvé, en août 2020, un programme de transformation numérique, également dans le cadre de la transformation de l’Agence du GNSS européen en l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA), dans le but de moderniser l’environnement de travail de l’Agence, d’étendre les possibilités de télétravail avec des informations classifiées de l’Union européenne et de développer des applications modernes à l’appui de l’activité principale, le tout associé à un relèvement du niveau de sécurité transparaissant dans l’aspiration à mettre en place des capacités de cyberdéfense 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec de nouveaux systèmes modernisés;

7.  relève que, selon le rapport spécial de la Cour, l’Agence doit considérablement améliorer sa coopération avec les États membres et les autres agences, ainsi qu’au niveau international; engage l’Agence à renforcer la coopération et le partage des connaissances avec tous les États membres; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Politique du personnel

8.  note qu’au 31 décembre 2020, 100,00 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 150 agents temporaires engagés sur les 150 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 139 postes autorisés en 2019); relève, de surcroît, que 65 agents contractuels et 7 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

9.  prend acte avec inquiétude du déséquilibre hommes-femmes au sein de l’encadrement supérieur de l’Agence, trois postes sur trois (soit 100 %) étant occupés par des hommes, et au sein du conseil d’administration de l’Agence, où 24 postes sur 28 (soit 85,7 %) sont occupés par des hommes; prend également acte du déséquilibre hommes-femmes au sein du personnel de l’Agence, 135 postes sur 202 (soit 66,8 %) étant occupés par des hommes; salue les efforts déployés par l’Agence pour améliorer l’équilibre hommes-femmes, la proportion de femmes à des postes d’encadrement supérieur étant passée de 7 % en 2017 à 33 % en 2020; demande une nouvelle fois à l’Agence de prendre, dans les plus brefs délais, des mesures supplémentaires aux fins d’un meilleur équilibre hommes-femmes dans l’encadrement supérieur; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Agence; rappelle à l’Agence que, lors de la sélection des candidats, les compétences, les connaissances et l’expérience sont importantes, ainsi que l’équilibre géographique et l’équilibre hommes‑femmes parmi les membres du personnel;

10.  déplore, en ce qui concerne le suivi des observations relatives à la décharge 2019, les déséquilibres géographiques persistants dans la composition du personnel de l’Agence, en particulier aux niveaux de l’encadrement intermédiaire et supérieur; invite l’Agence à assurer une représentation adéquate des ressortissants de tous les États membres, tout en respectant les compétences et les mérites des candidats, comme indiqué à l’article 27 du statut des fonctionnaires;

11.  s’inquiète du fait que l’Agence ait du mal à recruter du personnel possédant les connaissances techniques requises et, pour compenser la pénurie de postes ou d’experts nationaux, que l’Agence sous-traite de plus en plus des missions essentielles à des contractants privés dont elle pourrait devenir dépendante; invite la Commission à examiner la situation de près et à doter l’Agence des moyens nécessaires pour recruter le personnel voulu; invite la Commission à informer l’autorité de décharge de la situation;

12.  s’inquiète de la taille pléthorique du conseil d’administration de l’Agence, qui rend la prise de décision difficile et génère des coûts administratifs considérables;

13.  déplore que tous les CV des membres du conseil d’administration ne soient toujours pas publiés sur le site internet de l’Agence; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des mesures prises à cet égard;

14.  note qu’à la suite des négociations de 2020 ayant conduit à l’adoption du règlement (UE) 2021/696, l’Agence est devenue l’EUSPA en mai 2021 et s’est vu assigner un nombre accru de tâches essentielles et déléguées ainsi qu’une nouvelle fiche financière législative correspondante; relève que cette transformation comprend le déménagement de 251 agents temporaires et de 34 agents contractuels d’ici à 2023; fait observer que ces changements pourraient entraver la prise de décision et entraîner des coûts administratifs considérables; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des risques pesant sur ses activités et des mesures d’atténuation qu’elle a prises;

15.  salue les efforts déployés par l’Agence dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

Passation de marchés

16.  relève que l’Agence a géré au total cinq procédures de passation de marchés entre 2017 et 2020, notamment pour les projets DISPATCH et PRISMA; se félicite du fait qu’en 2020, 100 % des contrats prévus par l’Agence étaient en place en temps voulu;

17.  note, en ce qui concerne le suivi des conclusions de la Cour de l’année précédente, que l’Agence a pris des mesures pour mettre en œuvre des modules de passation et de soumission électroniques de marchés en guise d’outils de passation dans la gestion de ses activités, en particulier en ce qui concerne les marchés administratifs qui peuvent être mis en œuvre au moyen d’appels d’offres ouverts; relève que l’Agence a dispensé des formations spécifiques et que les formalités administratives ont été remplies pour son utilisation; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

18.  prend acte des mesures en place à l’heure actuelle et des efforts que l’Agence continue de déployer pour veiller à la transparence ainsi qu’à la prévention et à la gestion des conflits d’intérêts; relève que l’Agence a connu un cas de dénonciation des dysfonctionnements au cours de l’année 2020, comprenant des signalements d’alerte similaires et répétés adressés à de multiples parties prenantes; relève que l’affaire a donné lieu à des enquêtes dans le cadre desquelles les allégations de dénonciation de dysfonctionnements ont été jugées non fondées;

Contrôle interne

19.  relève, au vu du suivi et du rapport de la Cour, qu’il existe un risque que les paiements de l’Agence à l’Agence spatiale européenne (ESA) liés à la mise en œuvre des programmes EGNOS et GALILEO soient calculés sur la base de coûts inexacts en raison de l’absence de stratégie ex ante ou ex post globale; relève, à la lecture de la réponse de l’Agence concernant les contrôles ex ante, que l’Agence a fourni à la Cour une méthode actualisée de déclaration des coûts et qu’elle a également démontré qu’elle utilisait les certificats de réalisation par étapes de l’ESA afin de faire concorder les coûts déclarés par l’ESA; relève, à la lecture de la réponse de l’Agence, qu’en ce qui concerne la stratégie de contrôle ex post, l’Agence et la direction générale de l’industrie de la défense et de l’espace de la Commission procèdent à un audit de l’activité de l’ESA en 2020; invite l’Agence à rendre compte des résultats de cet audit et à intégrer les enseignements tirés dans une future stratégie ex post;

20.  se félicite de la mise en œuvre de son cadre de contrôle interne ainsi que de l’approbation de son plan de continuité des activités en 2020, lequel fait l’objet d’enquêtes de suivi par la Cour depuis 2015;

21.  constate que le service d’audit interne (SAI) de la Commission a remis, en novembre 2019, un rapport d’audit sur l’exploitation d’EGNOS, assorti de cinq recommandations importantes et d’une question à examiner; relève, d’après la réponse de l’Agence, que les recommandations sont en attente d’un examen du SAI; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des progrès accomplis à cet égard;

22.  relève, en ce qui concerne les suites données par l’Agence à la décharge pour 2019, que la structure d’audit interne a réalisé un audit du «renforcement des capacités du personnel de la GSA» en 2019 et que, même si le rapport n’a pas été finalisé en 2019, il était prévu d’y faire figurer une recommandation très importante et quatre recommandations importantes; demande à l’Agence d’informer l’autorité de décharge des progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces recommandations;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

23.  note que les manifestations externes de l’Agence se sont déroulées en ligne, les restrictions d’ordre physique imposées par la pandémie de COVID-19 se muant en une occasion d’atteindre de nouvelles communautés d’utilisateurs, et ce à l’échelle mondiale, comme cela a été le cas pour la plateforme de consultation des utilisateurs et la manifestation annuelle qu’est la Semaine européenne de l’espace, qui a attiré plus de 3 000 participants issus de plus de 100 pays;

Autres observations

24.  rappelle qu’il importe d’améliorer la numérisation de l’Agence au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également pour accélérer la numérisation des procédures; souligne qu’elle doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences;

25.  relève, à la lecture des réponses de l’Agence au rapport de décharge 2019 de l’Agence, que cette dernière a mis en œuvre en 2020 une série de mesures visant à renforcer la cybersécurité, notamment l’exécution du programme Splunk Enterprise Security, l’adoption de sa stratégie de sécurité en matière de TIC et la mise en œuvre de la gestion des appareils mobiles, qui repose sur Microsoft Intune;

26.  relève, d’après ses réponses au questionnaire standard du Parlement, que l’Agence s’emploie à mettre en place un certain nombre de mesures visant à garantir un espace de travail durable et respectueux de l’environnement, telles que la participation au cadre contractuel et de coordination du système de management environnemental et d’audit, la mise en œuvre de pratiques de recyclage et l’inclusion, dans tous les nouveaux contrats, de dispositions spécifiques liées à l’environnement;

27.  note que l’Agence recherche de nouveaux locaux pour son siège à Prague; constate que d’autres sites de l’Agence en France et en Espagne sont en cours de construction et de rénovation; relève que l’Agence déclare suivre les normes environnementales nationales et les méthodes les plus à la pointe pour ces projets de rénovation et de construction;

o
o   o

28.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(14) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 276 du 20.10.2010, p. 11.
(5) JO L 170 du 12.5.2021, p. 69.
(6) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(9) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(10) JO L 276 du 20.10.2010, p. 11.
(11) JO L 170 du 12.5.2021, p. 69.
(12) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(13) JO C 114 du 31.3.2021, p. 107.
(14) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne de contrôle des pêches
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de contrôle des pêches pour l’exercice 2020 (2021/2127(DEC))
P9_TA(2022)0173A9-0114/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne de contrôle des pêches relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0082/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) n° 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) n° 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/473 du Parlement européen et du Conseil du 19 mars 2019 sur l’Agence européenne de contrôle des pêches(4), et notamment son article 45,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de la pêche,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0114/2022),

1.  donne décharge à la directrice exécutive de l’Agence européenne de contrôle des pêches sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice exécutive de l’Agence européenne de contrôle des pêches, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne de contrôle des pêches pour l’exercice 2020 (2021/2127(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne de contrôle des pêches relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0082/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) n° 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) n° 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/473 du Parlement européen et du Conseil du 19 mars 2019 sur l’Agence européenne de contrôle des pêches(9), et notamment son article 45,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de la pêche,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0114/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence européenne de contrôle des pêches pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice exécutive de l’Agence européenne de contrôle des pêches, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de contrôle des pêches pour l’exercice 2020 (2021/2127(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne de contrôle des pêches pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de la pêche,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0114/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne de contrôle des pêches (ci-après «l’Agence») pour l’exercice 2020 était de 17 580 000 EUR, soit une baisse de 1,93 % par rapport à 2019; que la majeure partie du budget de l’Agence provient du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après «la Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  prend acte du fait que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 97,27 %, ce qui représente une légère diminution de 2,61 % par rapport à 2019; constate que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 81,18 %, soit une baisse de 4,51 % par rapport à 2019;

2.  constate que l’Agence a reçu 16,9 millions d’EUR de contribution au titre du budget général de l’Union en 2020, ce qui représente une hausse de 1,2 % par rapport à 2019; relève que tant le budget annuel de l’Agence que ses effectifs totaux sont parmi les plus bas des agences de l’Union;

Performance

3.  rappelle l’importance du contrôle des activités de pêche pour atteindre les objectifs de la politique commune de la pêche (PCP); reconnaît la contribution primordiale de l’Agence à la mise en œuvre de ces objectifs; souligne que ce sont les États membres qui sont les premiers responsables du contrôle des activités de pêche, tandis que les tâches de l’Agence sont de nature complémentaire; souligne qu’en raison de la révision du règlement encadrant le contrôle de la pêche, l’Agence devra apporter davantage d’appui; fait remarquer qu’il est incohérent de vouloir faire face à des obligations croissantes sans disposer de ressources suffisantes; souligne par conséquent qu’il faudra affecter des ressources financières et humaines suffisantes à l’Agence dans les années à venir;

4.  constate avec satisfaction que l’Agence utilise certaines mesures comme indicateurs de performance clés pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités et d’autres mesures, comme les inspections et l’évolution des infractions, la présence aux sessions de formation et l’exécution budgétaire trimestrielle, pour améliorer sa gestion budgétaire;

5.  note que l’Agence a mis en œuvre 90 % de ses activités dans les délais, conformément à son programme de travail annuel; note que le taux d’exécution en 2020 était supérieur aux prévisions compte tenu des circonstances particulières dues à la pandémie de COVID-19;

6.  note que l’Agence, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et l’Agence européenne pour la sécurité maritime ont continué à appliquer l’accord de travail tripartite signé en 2019 définissant la coopération entre elles ainsi qu’avec les autorités nationales exerçant des fonctions de garde-côtes dans la fourniture de services, d’informations, d’équipements et de formations, ainsi que dans la coordination des opérations polyvalentes; note que l’Agence a assumé la présidence de cet accord de travail tripartite en mai 2020; note que cette coopération spécifique entre les agences contribue à créer des synergies et à éviter les doubles emplois et/ou la redondance des efforts de coopération entre les agences et les États membres concernés, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle; considère cet accord comme un exemple de travail en synergie entre agences de l’Union, qui devrait constituer une source d’inspiration pour d’autres agences dans d’autres domaines; invite l’Agence à poursuivre son action en la matière et estime qu’il convient également d’accroître la coopération entre l’Agence et l’Agence européenne pour l’environnement;

7.  relève qu’en 2020 l’Agence a coordonné 38 452 inspections de navires de pêche, qui ont conduit à la détection de 1 682 infractions présumées, ces chiffres représentant une hausse respective de 18,75 % et de 44,25 % par rapport à 2019; estime que ces chiffres démontrent que les inspections et leur suivi restent un outil essentiel pour garantir le respect des règles de la PCP; fait toutefois observer que cette hausse masque des disparités entre régions, avec une hausse dans les eaux occidentales (+ 27 %) et en Méditerranée (+ 141 %) et une baisse en mer Baltique (– 20 %), en mer du Nord (– 49 %), en mer Noire (– 11 %) et dans la zone de réglementation de l’OPANO-CPANE (– 36 %); invite l’Agence à fournir des informations plus détaillées sur les raisons de ces évolutions; rappelle que les inspections et autres actions de suivi jouent un rôle majeur non seulement pour la bonne gestion des ressources halieutiques, mais aussi pour assurer des conditions de concurrence équitables entre les pêcheurs de l’Union;

8.  note que l'Agence, en étroite coopération avec la Commission et les États membres, a mené d'importants travaux préparatoires pour faire face aux conséquences possibles du retrait du Royaume-Uni de l’Union sur le contrôle des pêches en mer du Nord et dans les eaux occidentales de l'Atlantique;

Politique du personnel

9.  relève qu’au 31 décembre 2020 98,36 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 60 fonctionnaires et agents temporaires engagés sur les 61 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 61 postes autorisés en 2019); fait observer par ailleurs que cinq agents contractuels et quatre experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

10.  prend acte de la politique de l’Agence de promouvoir l’égalité de traitement du personnel et l’objectif d’atteindre un équilibre entre les sexes, tant du point de vue du nombre total que du grade et du niveau de responsabilité; déplore vivement le fait que les femmes ne représentent que 30 % du personnel employé au grade AD 8 ou aux grades supérieurs; salue la nomination récente d’une femme comme nouvelle directrice exécutive de l’Agence; fait cependant observer que sa nomination ne permet pas d’atteindre la parité au niveau de l’encadrement, étant donné que tous les postes de chef d’unité sont occupés par des hommes; invite l’Agence à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre sa politique en matière d’égalité afin de faire progresser la parité au niveau de l’encadrement; note avec préoccupation le déséquilibre hommes-femmes au sein du conseil d’administration de l’Agence, avec 46 hommes (70 %) pour 20 femmes (30 %); invite de nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance qu’il y a à garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration;

Marchés publics

11.  souligne que le pourcentage de procédures de passation de marchés programmés lancées par l’Agence a dépassé l’objectif de 80 % et atteint 83 % en 2020; note que le recours aux marchés publics programmés permet à l’Agence de maintenir des niveaux élevés d’exécution budgétaire;

12.  relève que la principale activité de passation de marchés en 2020 a été axée sur la signature de trois contrats-cadres à la suite de procédures ouvertes lancées pour l’assistance juridique maritime, les services de nettoyage et le personnel intérimaire; note que l’Agence a mis en place d’autres procédures négociées telles que le courtage en assurance, les services internet et l’assistance technique en matière d’audit et de contrôle;

13.  se félicite que, conformément à l’objectif des agences de l’Union de partager les démarches d’achat, l’Agence ait rejoint 16 appels d’offres interinstitutionnels différents avec la Commission et d’autres agences en 2020; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge sur l’évolution de ses procédures conjointes de passation de marchés;

14.  prend acte des efforts déployés par l’Agence pour appliquer au moins un critère relatif au comportement environnemental efficace des soumissionnaires potentiels dans les marchés lancés par l’Agence; invite l’Agence à évaluer l’utilité et l’efficacité de ce critère et à partager les résultats de l’évaluation avec l’autorité de décharge;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

15.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts et la défense des lanceurs d’alerte; constate que les CV de deux membres du conseil d’administration de l’Agence ainsi que 4 déclarations d’intérêts sur 66 ne sont pas encore publiés sur le site internet de l’Agence; demande à l’Agence de publier les CV et les déclarations d’intérêts de tous les membres du conseil d’administration et d’informer l’autorité de décharge des mesures prises à cet égard;

16.  se félicite des mesures supplémentaires prises, à la suite du rapport sur la décharge 2019, pour renforcer la transparence des activités de l’Agence en rendant compte des réunions auxquelles les membres du personnel de l’Agence ont participé avec des parties prenantes externes et de leur publication sur le site web de l’Agence; invite l’Agence à régulièrement mettre à jour cette page de façon à garantir une transparence et une confiance totales à l’égard de ses activités;

Contrôle interne

17.  note que le service d’audit interne de la Commission (SAI) a établi un nouveau plan d’audit en 2020 (plan stratégique d’audit interne 2021-2023); relève que ce plan d’audit se fonde sur les résultats d’une évaluation approfondie des risques réalisée par le SAI et consiste en un examen de la documentation principale relative aux activités et aux processus de l’Agence;

18.  note que l’Agence a procédé à une évaluation de son système de contrôle interne et qu’elle a conclu que les contrôles fonctionnent comme prévu; observe que les risques de l’Agence sont suivis et atténués de façon adéquate; constate qu’aucune faiblesse significative au niveau des contrôles n’a été signalée en 2020;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

19.  relève que l’Agence n’a pas mis en œuvre 90 % des réunions et missions budgétisées en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19; note toutefois que l’Agence a été en mesure de compenser cet impact dans les prévisions budgétaires en intégrant des engagements pour l’affrètement supplémentaire de moyens, le remplacement d’équipements obsolètes, des efforts de communication supplémentaires et d’autres contrats prévus pour 2021; relève en outre que les crédits reportés à 2020 ont fait l’objet d’un suivi attentif, ce qui s’est traduit par un taux d’exécution de 93,5 % de ces crédits;

20.  relève qu’à partir du début du mois de mars 2020, l’équipe de gestion de la continuité des activités de l’Agence a surveillé et analysé l’incidence du télétravail de l’ensemble du personnel en raison de la pandémie de COVID-19 sur la continuité des activités et a conclu que l’Agence était bien préparée à poursuivre ses activités de manière fiable grâce au télétravail; note toutefois que l’équipe de gestion de la continuité des activités de l’Agence a proposé certaines adaptations des plans d’action individuels de rétablissement des unités;

21.  note que les conditions de télétravail généralisées de l’Agence ont entraîné une réduction de 67 % des émissions globales de CO2 pour le siège de l’Agence; observe toutefois que cette réduction a été contrebalancée par la nécessité pour le patrouilleur de haute mer «Lundy Sentinel» de l’Agence d’utiliser le port de Vigo comme point de départ et de retour pour ses missions dans l’Atlantique Nord et Ouest; relève que cette pratique a finalement entraîné une augmentation de la consommation de carburant de 25 % et une augmentation des émissions de CO2 de 28 % par rapport à 2019;

Autres observations

22.  constate que l’Agence a entamé un processus visant à obtenir la certification EMAS (système de management environnemental et d’audit de l’Union européenne) et a adopté une série de mesures destinées à réduire son incidence globale sur l’environnement; note que l’Agence examine les différents éléments relatifs à la production et à la mesure de son empreinte carbone et à la possibilité de recourir à des régimes de compensation qui s’inspirent des pratiques des autres institutions, organes et agences de l’Union;

o
o   o

23.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 83 du 25.3.2019, p. 18.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 83 du 25.3.2019, p. 18.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 148.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne des produits chimiques
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne des produits chimiques pour l’exercice 2020 (2021/2125(DEC))
P9_TA(2022)0174A9-0112/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne des produits chimiques relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0080/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1907/2006 du Parlement et du Conseil du 18 décembre 2006 concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques, modifiant la directive 1999/45/CE et abrogeant le règlement (CEE) nº 793/93 du Conseil et le règlement (CE) nº 1488/94 de la Commission ainsi que la directive 76/769/CEE du Conseil et les directives 91/155/CEE, 93/67/CEE, 93/105/CE et 2000/21/CE de la Commission(4), et notamment son article 97,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0112/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence européenne des produits chimiques sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence européenne des produits chimiques, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence européenne des produits chimiques pour l’exercice 2020 (2021/2125(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence européenne des produits chimiques relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0080/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1907/2006 du Parlement et du Conseil du 18 décembre 2006 concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques, modifiant la directive 1999/45/CE et abrogeant le règlement (CEE) nº 793/93 du Conseil et le règlement (CE) nº 1488/94 de la Commission ainsi que la directive 76/769/CEE du Conseil et les directives 91/155/CEE, 93/67/CEE, 93/105/CE et 2000/21/CE de la Commission(9), et notamment son article 97,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0112/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence européenne des produits chimiques pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence européenne des produits chimiques, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne des produits chimiques pour l’exercice 2020 (2021/2125(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence européenne des produits chimiques pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0112/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence européenne des produits chimiques (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 109 362 158 EUR, en baisse de 3,08 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence est financé à 29,41 % par des redevances et des droits et à 67,48 % par l’Union et les pays tiers (en 2019, son financement était assuré à 39,51 % par des redevances et des droits et à 57,61 % par l’Union et les pays tiers); qu’en 2020, le taux d’inflation dans l’Union était de 0,7 %;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  constate que, depuis l’échéance du délai d’enregistrement définitif prévu par le règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil(12) en 2018, les recettes tirées des redevances de l’Agence ont considérablement diminué, ce qui la contraint à s’appuyer de plus en plus sur l’Union pour financer ses activités;

2.  prend acte qu’en 2020, l’Agence a perçu des recettes de redevances pour un montant total de 32,293 millions d’EUR (contre 44,385 millions d’EUR en 2019), tandis que la subvention de l’Union s’élevait à 73,796 millions d’EUR (contre 64,503 millions d’EUR en 2019), y compris les contributions de pays tiers à hauteur de 1,851 million d’EUR (contre 1,615 million d’EUR en 2019);

3.  souligne qu’il importe de veiller à ce que l’Agence puisse remplir son mandat à long terme; estime qu’il convient, à cet égard, de remédier au manque de prévisibilité des recettes budgétaires de l’Agence; prend acte de la tendance à la baisse des recettes tirées des redevances et estime qu’un nouveau modèle de financement stable devrait être élaboré et introduit sans délai, tout en reconnaissant que la structure de gouvernance et la structure financière de l’Agence ont connu une évolution positive; souligne que, malgré les observations précédemment formulées par le Parlement et la Cour des comptes, l’Agence a fait état en 2020 d’une baisse importante et imprévue de 7 millions d’EUR pour ce qui est des recettes tirées des redevances au titre du règlement (CE) n° 1907/2006;

4.  met l’accent sur la nécessité de veiller à ce que l’Agence dispose d’effectifs suffisants conformes aux besoins liés à la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe et de la stratégie de l’Union pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques, du plan d’action pour une économie circulaire et, en particulier, de l’ambition «zéro pollution»; prend acte du travail constructif entrepris par l’Agence au titre de la directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil(13), et constate la nécessité de poursuivre les efforts tendus vers la mise en place d’un modèle de financement pleinement durable;

5.  constate avec satisfaction que les efforts de suivi du budget déployés au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 98,48 %, ce qui représente une augmentation de 0,30 % par rapport à 2019, et que le taux d’exécution des crédits de paiement s’établissait à 94,16 %, ce qui constitue une hausse de 8,07 % par rapport à 2019;

6.  constate que, au titre du suivi des observations reçues lors de la procédure de décharge pour l’exercice 2019, l’Agence poursuit ses efforts visant à renforcer l’efficacité du système de vérifications ex post, dans le but de réduire le décalage entre la présentation des dossiers et la vérification de la qualité de petite ou moyenne entreprise (PME) des candidats; se félicite que les recettes supplémentaires issues des redevances d’enregistrement générées par les procédures de vérification de la qualité de PME (incluses dans les recettes tirées des enregistrements et des mises à jour REACH) se soient élevées à 1 370 000 EUR (contre 700 000 EUR en 2019); prend acte que cette hausse est essentiellement attribuable à l’efficacité de la «campagne PME» par laquelle les entreprises étaient invitées à déclarer elles-mêmes avec exactitude leur taille avant que l’Agence n’engage ses vérifications, évitant ainsi le versement d’un droit administratif pouvant résulter d’une déclaration erronée, une attention particulière étant accordée aux entreprises bénéficiant des plus grandes réductions financières; constate qu’au total, 504 entreprises ont fait l’objet d’une vérification de leur taille en 2020 (contre 333 en 2019) et que, outre les suppléments de redevance d’enregistrement, l’Agence a généré 1 050 000 EUR de droits administratifs (contre 1 010 000 en 2019), perçus auprès d’entreprises ne pouvant pas prétendre aux réductions dont elles avaient bénéficié; se félicite que l’Agence soit déterminée à poursuivre ses efforts en 2021 et soit en bonne voie pour achever avant la fin de 2023 la vérification des demandes relatives aux délais d’enregistrement de 2018;

7.  relève que l’Agence, parmi les autorités réglementaires, joue un rôle moteur dans la mise en œuvre de la législation de l’Union en matière de produits chimiques au profit de la santé humaine et de l’environnement ainsi que de l’innovation et de la compétitivité; souligne que l’Agence fournit des informations sur les produits chimiques, aide les entreprises à se conformer à la législation et promeut l’utilisation sûre des produits chimiques; souligne que le règlement (CE) nº 1907/2006 dispose qu’il convient, à ces fins, de ne procéder à l’expérimentation animale que s’il n’existe aucune autre solution et d’encourager le recours à des méthodes ne faisant pas appel à des animaux;

8.  prend acte du fait que l’Agence a continué de soutenir les efforts de l’Union visant à réduire et à remplacer les essais sur les animaux en publiant de nouveaux outils et en élargissant l’accès aux informations, ce qui facilite la transition vers des solutions de remplacement n’impliquant pas l’expérimentation animale;

9.  souligne qu’il est nécessaire d’affecter à l’Agence des ressources budgétaires lui permettant de resserrer sa coopération avec les agences qui lui sont apparentées en vue de constituer une base de données unique de l’Union pour les substances chimiques en vertu du principe «une substance, une évaluation»(14), notamment en intégrant les entrées relatives à la nouvelle approche méthodologique dans la base de données internationale sur les informations chimiques unifiées(15);

10.  souligne que l’une des tâches fondamentales de l’Agence pour la période à venir restera la mise en œuvre de la stratégie pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques(16) adoptée par la Commission le 14 octobre 2020;

Performance

11.  prend acte que l’Agence a adopté un document de programmation pour la période 2020-2023 qui définit ses objectifs, conformément au plan stratégique prévu pour les quatre exercices correspondants, et qui est assorti de la planification des ressources jusqu’à 2023 et du programme de travail 2020; constate que l’Agence a accompli 194 actions et réalisations sur les 210 que comporte le programme de travail 2020 et que les 16 actions et réalisations restantes n’ont pas été menées à bien en raison principalement de la pandémie de COVID-19;

12.  prend acte des conclusions de l’analyse réalisée par l’Agence, la Commission et le réseau d’échange sur les scénarios d’exposition dans le cadre du troisième réexamen du règlement (CE) n° 1907/2006, selon lesquelles des efforts supplémentaires doivent être faits, en particulier par l’industrie;

13.  prend acte que l’Agence continue de collaborer avec le Centre commun de recherche à l’élaboration des documents de référence sur les meilleures techniques disponibles pour les produits céramiques, les textiles, le traitement des métaux et les fonderies, conformément à la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil(17); constate que l’Agence a travaillé avec les États membres, la Commission et l’industrie à la mise au point d’un plan de développement au titre de l’action 3 de la révision du règlement REACH qui vise à améliorer la fonctionnalité et la qualité des fiches de données de sécurité étendues;

14.  constate que l’Agence coopère étroitement avec d’autres agences de l’Union, telles que l’Autorité européenne de sécurité des aliments, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l’Agence européenne des médicaments, dans le cadre de protocoles d’accord, afin d’améliorer les échanges d’informations, de parvenir à une meilleure compréhension mutuelle et, s’il y a lieu, de mettre sur pied des projets communs; souligne l’importance d’une telle approche pour garantir la cohérence des travaux de chaque agence avec ceux des autres agences et répondre aux exigences de bonne gestion financière; salue le partage de services, et notamment de la structure d’audit interne de l’Agence avec l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial, et encourage la coopération entre les agences de l’Union dans toute la mesure du possible;

15.  note et salue le fait qu’en 2020, les 271 contrôles de conformité complets ont couvert 258 substances et que 76 contrôles ciblés portant sur 44 substances ont été effectués;

16.  se félicite des efforts accomplis par l’Agence pour renforcer, clarifier et accélérer la procédure d’approbation et d’examen des substances actives ayant des effets biocides sur la base du plan d’action pour les substances actives;

17.  se félicite de l’analyse réalisée par l’Agence sur la question des microplastiques et de leur rejet involontaire dans l’environnement; partage la conclusion selon laquelle une interdiction à l’échelle de l’Union, dans le cadre du règlement (CE) n° 1907/2006, des produits contenant des microplastiques ajoutés intentionnellement qui sont rejetés dans l’environnement par suite de leur utilisation constitue une solution appropriée à ce problème;

Politique du personnel

18.  note qu’au 31 décembre 2019, 97,41 % des postes du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 451 agents temporaires nommés sur les 463 autorisés au titre du budget de l’Union (contre 461 postes autorisés en 2019); que, de surcroît, 122 agents contractuels et trois experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020;

19.  déplore que l’Agence, en ce qui concerne les postes d’encadrement supérieur et intermédiaire, signale que 23 (76,6 %) sont occupés par des hommes et 7 (23,33 %) par des femmes, et, en ce qui concerne le conseil d’administration, que 14 postes sont occupés par des hommes (37,8 %) et 23 par des femmes (62,2 %); constate que ce déséquilibre hommes-femmes est installé depuis longtemps; relève que, en ce qui concerne son personnel, l’Agence indique employer 266 hommes (46,7 %) et 306 femmes (53,3 %); demande à l’Agence de prendre les devants pour garantir l’équilibre hommes-femmes aux postes d’encadrement à l’avenir; invite de nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance qu’il y a à garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Agence;

20.  relève que l’Agence mène une politique de lutte contre le harcèlement et dispose de lignes directrices en la matière; prend acte que la direction de l’Agence encourage les comportements vertueux en organisant des réunions entre le personnel et des conseillers tenus à la confidentialité;

21.  souligne que le budget spécialement consacré à la formation devrait permettre de former correctement le personnel de l’Agence aux nouvelles approches méthodologiques afin de créer des capacités internes renforcées en mesure de lutter, dans de bonnes conditions, contre la pollution chimique et ses effets néfastes au moyen des outils(18) et concepts(19) les plus récents;

22.  salue les efforts déployés par l’Agence dans le cadre de sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur la conciliation entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, le droit à la déconnexion dans le respect de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement de personnes en situation de handicap et leur intégration;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

23.  se félicite que l’Agence publie sur son site internet le curriculum vitæ de tous les membres du conseil d’administration et de ses comités, y compris ceux des présidents des comités qui sont membres du personnel de l’Agence, du directeur exécutif et de tous les membres de la chambre de recours; se réjouit du fait que le dispositif de prévention des conflits d’intérêts de l’Agence s’applique à la totalité de la durée d’emploi du personnel et que, par souci de préservation de leur indépendance, les experts extérieurs qui participent aux comités scientifiques, au conseil d’administration et au forum sur les questions de mise en œuvre sont évalués au regard de six critères ciblés d’admissibilité;

24.  constate qu’un cas de signalement d’abus a été enregistré en 2020 en ce qui concerne un membre du personnel qui affirme avoir subi des représailles pour avoir attirer l’attention de sa hiérarchie sur des irrégularités dans le cadre d’une procédure de passation de marché et qui, à titre de rétorsion, aurait fait l’objet d’une recommandation de non-renouvellement de son contrat de travail l’année suivante; prend acte qu’une enquête indépendante a été menée sur les irrégularités qui auraient été commises lors de la procédure de passation de marché et que l’anonymat de la source des allégations portées a été respecté; observe que l’enquête n’a révélé aucune activité susceptible de constituer une violation des dispositions du règlement financier de l’Agence ou du règlement (UE, Euratom) 2018/1046; relève que l’affaire est considérée comme étant classée;

Contrôle interne

25.  prend acte qu’en 2020, le service d’audit interne de la Commission a réalisé un audit interne intitulé «Stratégie réglementaire intégrée – examen évaluation et analyse de la meilleure option de gestion des risques en 2020», audit qui a débouché sur trois recommandations importantes: améliorer la planification, la surveillance et les rapports de la stratégie réglementaire intégrée, documenter les procédures et les flux de travail d’examen et d’approbation, et examiner et améliorer les outils de traitement des observations émanant des autorités compétentes des États membres et étayer les procédures internes y afférentes; constate que l’Agence s’emploie à donner suite à ces recommandations et que, en outre, elle étudie les moyens de mener à bien une action inachevée de l’audit de suivi de la gestion des performances réalisé en 2020, qui porte sur la définition d’une méthode de reclassement dans les cas où le critère d’admissibilité relatif à la maîtrise d’une troisième langue n’est pas rempli;

26.  prend acte que la structure d’audit interne de l’Agence a mené un audit consultatif sur l’activité «classification et étiquetage harmonisés» dont les principales recommandations sont: examiner la nécessité, la portée, la forme et la profondeur des contrôles réalisés sur les dossiers de proposition de classification afin de déterminer s’ils sont adaptés au traitement, alléger la charge de travail globale du comité plénier d’évaluation des risques, ce par exemple en ayant davantage recours à des groupes de travail, et analyser les activités en ce qui concerne les dossiers de classification et d’étiquetage harmonisés (CEH) et étudier, avec les États membres, les mécanismes permettant de renforcer l’effet du processus de CEH;

27.  prend acte que la structure d’audit interne de l’Agence a réalisé un audit sur l’activité «demandes d’autorisation» et qu’il en est ressorti six recommandations importantes, à savoir améliorer les méthodes de travail, renforcer la gestion et la cohérence des connaissances, améliorer les mécanismes de remontée d’information, doter le secrétariat et les comités de l’Agence de ressources suffisantes, préciser les missions et compétences au sein de l’Agence et réfléchir au moyen de simplifier encore les procédures et de dégager des gains d’efficacité;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

28.  prend acte que l’Agence a réussi le passage sans heurts au télétravail généralisé du personnel, a poursuivi sa collaboration avec les parties prenantes extérieures et a dématérialisé les activités de tous ses organes à la suite de l’apparition de la pandémie; constate que, selon le rapport de l’Agence, le passage rapide et durable au télétravail généralisé a exigé de l’unité de la sécurité de l’Agence d’importants efforts supplémentaires, notamment en raison du fait que les fournisseurs de l’Agence n’étaient pas tous préparés au télétravail généralisé et qu’il a fallu, de façon prioritaire, mettre en place des aménagements à cet effet; invite l’Agence à évaluer avec soin les aménagements en vigueur, notamment du point de vue de la cybersécurité, ainsi que les risques qu’ils entraînent pour la continuité des opérations;

29.  prend acte avec satisfaction que l’Agence a uni ses efforts avec la Commission pour aider les États membres et les entreprises à mettre sur le marché davantage de désinfectants;

Autres observations

30.  prend acte que l’Agence a emménagé dans de nouveaux locaux au début de l’année 2020 et qu’une formation à la protection contre les incendies et des formations aux procédures d’évacuation ont été organisées avec l’association des sauveteurs d’Helsinki, formations qui ont été suivies d’inspections des systèmes internes de sécurité incendie et d’un exercice d’évacuation en novembre 2020; se félicite que l’Agence ait mis au point, malgré un contexte de télétravail, un plan d’urgence pour son nouveau bâtiment, plan qui a été communiqué aux autorités de sauvetage d’Helsinki et qui rend aussi possible le retour du personnel dans les locaux du point de vue de la sécurité;

31.  regrette que l’Agence n’ait pas encore donné suite aux recommandations qu’avait formulées l’autorité de décharge dans sa décision sur la décharge relative à l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2019 en ce qui concerne les mesures proactives et les ressources à mettre en œuvre pour accélérer, améliorer et quantifier la baisse du nombre d’essais sur les animaux et remplacer ces essais par de nouvelles approches méthodologiques, et la mise en place au sein de l’Agence d’une équipe se consacrant exclusivement à la protection des animaux et à la promotion de méthodes de substitution à l’expérimentation animale;

32.  note que l’Agence européenne des médicaments dispose d’un groupe de travail sur l’application des 3R (remplacement, réduction et raffinement) dans les essais réglementaires des médicaments et que sa stratégie à l’horizion 2025 comprend des travaux importants sur les essais sans utilisation d’animaux, et que l’Autorité européenne de sécurité des aliments inclut dans les attributions de son bureau d’études scientifiques et d’identification des projets, l’élaboration d’une feuille de route visant à utiliser des méthodes non animales pour combler systématiquement les lacunes en matière de données d’ici à 2027; regrette que l’Agence ne dispose pas d’initiatives similaires qui pourraient contribuer à la réalisation de l’objectif fixé dans la résolution du Parlement européen du 16 septembre 2021 sur les plans et mesures visant à accélérer le passage à une innovation sans recours aux animaux dans la recherche, les essais réglementaires et l’enseignement(20);

33.  constate que l’Agence a adopté un plan de travail pour l’environnement pour la période de 2020 à 2022; prend acte que ce programme a pour objectif prioritaire d’accentuer la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) de l’Agence produites par ses déplacements et ses installations, et en particulier d’abaisser de 20 % les émissions de CO2 des bâtiments, de 75 % celles occasionnées par les déplacements (des participants aux réunions) et de 50 % celles générées par les missions (de son personnel);

34.  se félicite de la décision de l’Agence de devenir neutre sur le plan climatique conformément à l’objectif climatique de l’Union à l’horizon 2030 ainsi que de l’ambition de l’Agence d’étendre la certification environnementale au système de management environnemental et d’audit de l’Union;

35.  constate que l’Agence gère actuellement la plus grande base de données sur les produits chimiques, ce qui lui permet de fournir des informations transparentes sur les produits chimiques utilisés au sein de l’Union; salue les efforts déployés par l’Agence pour améliorer la transparence de cette base de données en fournissant des informations plus détaillées à ses utilisateurs et au grand public;

36.  prend acte que l’Agence a produit un effort particulier de publicité auprès des grands médias, qui a permis de renforcer sa visibilité dans les médias généralistes; note que les membres du personnel ont continué de partager activement des contenus par l’intermédiaire de leurs comptes personnels sur les médias sociaux, ce qui a permis de toucher presque trois millions de personnes en 2020;

37.  se félicite de la coopération engagée par l’Agence avec les entreprises établies au Royaume-Uni à la fin de la période de transition qui a suivi le retrait de ce pays de l’Union, ce qui a contribué à éviter des perturbations importantes du marché de l’Union;

38.  souligne qu’il importe d’améliorer la numérisation de l’Agence au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes, mais également d’accélérer la numérisation des procédures; souligne que l’Agence doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur la nécessité de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées; invite l’Agence à accélérer l’élaboration de sa politique de cybersécurité, qui doit être présentée avant le 31 janvier 2023, et à en rendre compte à l’autorité de décharge;

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39.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant sa décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(21) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 396 du 30.12.2006, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 396 du 30.12.2006, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 126.
(12) Règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques, modifiant la directive 1999/45/CE et abrogeant le règlement (CEE) n° 793/93 du Conseil et le règlement (CE) n° 1488/94 de la Commission ainsi que la directive 76/769/CEE du Conseil et les directives 91/155/CEE, 93/67/CEE, 93/105/CE et 2000/21/CE de la Commission (JO L 396 du 30.12.2006, p. 1).
(13) Directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives (JO L 312 du 22.11.2008, p. 3).
(14) https://echa.europa.eu/documents/10162/21877836/efsa-echa-position-paper-osoa_en.pdf/74b1ae31-290b-a608-85e9-05b340840b34#:~:text=We%20propose%20that%20%E2%80%9Cone%20substance,built%20around%20three%20main%20principles%3A&text=%2D%20Better%20coordination%20on%20or%20distribution,uses%20of%20the%20same%20chemical
(15) https://echa.europa.eu/documents/10162/29387629/annual_report_2020_en.pdf/ 09d078c5-ff40-6737-3e4c-41dea91a7738#:~:text=We%20note%20that%20the%20Agency's,final%20implementation%20rate%20of%2098.5%20%25. P63
(16) COM(2020)0667.
(17) Directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (prévention et réduction intégrées de la pollution) (JO L 334 du 17.12.2010, p. 17).
(18) https://ec.europa.eu/info/research-and-innovation/funding/funding-opportunities/funding-programmes-and-open-calls/horizon-europe/european-partnerships-horizon-europe/candidates-european-partnerships-health_en
(19) https://ec.europa.eu/jrc/en/science-update/next-generation-risk-assessment-cosmetics
(20) Non encore parue au Journal officiel.
(21) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence d’approvisionnement d’Euratom
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom pour l’exercice 2020 (2021/2137(DEC))
P9_TA(2022)0175A9-0121/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0092/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 68,

–  vu la décision 2008/114/CE, Euratom du Conseil du 12 février 2008 établissant les statuts de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom(4), et notamment l’article 8 de son annexe,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0121/2022),

1.  donne décharge à la directrice générale de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice générale de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom pour l’exercice 2020 (2021/2137(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(5),

–  vu la déclaration d’assurance(6) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0092/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(7), et notamment son article 68,

–  vu la décision 2008/114/CE, Euratom du Conseil du 12 février 2008 établissant les statuts de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom(8), et notamment l’article 8 de son annexe,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0121/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice générale de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom pour l’exercice 2020 (2021/2137(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0121/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses, le budget définitif de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 230 000 EUR, en hausse de 3,14 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient en totalité du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Agence étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  observe avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution des crédits d’engagement de 99,54 %, ce qui représente une baisse de 0,32 % par rapport à 2019; regrette toutefois que le taux d’exécution des crédits de paiement se soit élevé à 22,33 %, en baisse de 18,72 % par rapport à 2019; constate que cette baisse est due au report des engagements restant à liquider, qui s’élevaient à 177 578,67 EUR, soit 78 % des montants engagés dans le cadre de contrats de services informatiques signés qui n’avaient pas été menés à bien à la fin de l’exercice;

2.  constate que le taux d’annulation des crédits budgétaires reportés de 2019 à 2020 s’élevait à 7 %, ce qui montre que des engagements ont été pris de manière injustifiée l’année précédente; invite l’Agence à ne reporter des crédits budgétaires que si cela se justifie;

Performance

3.  encourage l’Agence, au titre du suivi des observations des exercices précédents, à poursuivre la transition numérique de ses services;

Politique du personnel

4.  note qu’au 31 décembre 2020, les postes du tableau des effectifs étaient pourvus à 94,12 %, avec 16 fonctionnaires de la Commission nommés sur les 17 postes autorisés au titre du budget de l’Union (17 étaient autorisés en 2019);

5.  constate que l’Agence a déclaré que, pour l’ensemble de son personnel, la proportion hommes-femmes s’établissait à 56 % de femmes et à 44 % d’hommes et que l’Agence est dotée d’une politique d’égalité des chances;

Passation de marchés

6.  relève que le projet NOEMI (observatoire nucléaire et gestion des informations de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom) est destiné à renforcer les capacités de l’Agence en matière de suivi du marché des matières et combustibles nucléaires, tout en permettant l’hébergement sécurisé des données des contrats nucléaires sensibles; constate que la mise en œuvre du projet NOEMI, de 2020 à 2021, a un coût estimé à 355 000 EUR; observe qu’un prototype fonctionnel, doté des fonctionnalités essentielles, a été livré en juin 2020; invite l’Agence à tenir l’autorité de décharge informée de l’évolution de la mise en œuvre du projet;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

7.  prend acte que l’Agence s’est efforcée de réduire les effets de la pandémie sur son personnel et ses parties prenantes en prenant toutes les mesures nécessaires pour poursuivre ses missions essentielles et a modifié la structure de ses dépenses au moyen d’un amendement budgétaire visant à réduire les dépenses liées aux activités affectées par la pandémie; constate que l’Agence a investi dans la mise à niveau de sa principale application informatique, a redéfini la portée de ses tâches en cours et a modifié son approche et son calendrier afin de tenir compte de l’évolution de la situation dans son nouveau programme de travail pour 2021; invite l’Agence à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

8.  prend acte de l’observation de l’Agence selon laquelle les mesures de confinement mises en place à travers le monde ont accéléré le déploiement de solutions numériques sécurisées, ce qui a entraîné un renforcement général des connaissances et de la maturité numériques des parties prenantes et a confirmé du même coup l’intérêt économique de NOEMI;

Contrôle interne

9.  constate qu’en 2020, l’Agence a adopté son cadre de contrôle interne destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs fixés dans le règlement financier, à savoir l’efficacité, l’efficience, l’économie des opérations, la fiabilité de l’information, la protection des actifs et de l’information, la prévention, la détection et la correction de la fraude et des irrégularités ainsi que leur suivi et la gestion appropriée de la légalité et de la régularité des transactions sous-jacentes; relève qu’en janvier 2020, l’Agence a organisé un atelier détaillé sur l’évaluation des risques portant sur l’ensemble des domaines d’activité de l’Agence et ses procédures opérationnelles et administratives; observe également que l’Agence a examiné les contrôles en vigueur et a recensé les domaines méritant une surveillance;

Autres commentaires

10.  constate, en ce qui concerne le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, que d’intenses négociations ont eu lieu en 2020 sur le futur partenariat du Royaume-Uni et de l’Union dans le cadre de l’Agence, notamment dans le domaine du nucléaire civil; relève que, le 24 décembre 2020, l’Union et le Royaume-Uni ont signé l’accord Euratom, qui prévoit une vaste coopération sur les utilisations sûres et pacifiques de l’énergie nucléaire, étayée par les engagements des deux parties à respecter leurs obligations internationales en matière de non-prolifération, en maintenant des normes élevées de sûreté nucléaire; invite l’Agence à lui rendre compte des évolutions intervenant à cet égard;

11.  demande à l’Agence, pour ce qui est des suites à donner aux observations émises à l’occasion de la décharge 2019, de s’attacher à diffuser les résultats de ses recherches auprès du grand public et de s’adresser à celui-ci par l’intermédiaire des médias sociaux et d’autres médias;

o
o   o

12.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(9) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 41 du 15.2.2008, p. 15.
(5) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(7) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(8) JO L 41 du 15.2.2008, p. 15.
(9) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l'Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol)
PDF 165kWORD 58k
Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) pour l’exercice 2020 (2021/2144(DEC))
P9_TA(2022)0176A9-0090/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0099/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) n° 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2016/794 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et remplaçant et abrogeant les décisions du Conseil 2009/371/JAI, 2009/934/JAI, 2009/935/JAI, 2009/936/JAI et 2009/968/JAI(4), et notamment son article 60,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0090/2022),

1.  donne décharge à la directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) pour l’exercice 2020 (2021/2144(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0099/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) n° 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2016/794 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et remplaçant et abrogeant les décisions du Conseil 2009/371/JAI, 2009/934/JAI, 2009/935/JAI, 2009/936/JAI et 2009/968/JAI(9), et notamment son article 60,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0090/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) pour l’exercice 2020 (2021/2144(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0090/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 158 619 073 EUR, soit une hausse de 12,00 % par rapport à 2019; que le budget de l’Agence provient pour l’essentiel du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  note avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,44 %, ce qui représente une hausse de 0,02 % par rapport à l’exercice 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 85,09 %, soit une baisse de 1,52 % par rapport à 2019;

2.  constate avec inquiétude que l’Agence a effectué 33 % de ses paiements en retard, ce qui l’a amenée à verser 12 000 euros d’intérêts de retard; constate que, selon la Cour, des retards similaires ont été observés en 2019, 2018 et 2017, ce qui expose l’Agence à des risques élevés sur le plan financier et sur celui de sa réputation; rappelle que le règlement financier dispose que les organes et organismes de l’Union doivent effectuer les paiements dans les délais prescrits, et que la Cour constate que l’Agence n’a pas agi de la sorte; note que, dans sa réponse à l’observation de la Cour, l’Agence a évoqué des problèmes de personnel, la pandémie de COVID-19 et un retard dans la facturation des services de voyage; constate que la réponse de l’Agence n’aborde pas le caractère structurel des retards de paiement et invite l’Agence à revoir son processus de paiement afin d’identifier l’origine des retards et à accroître ses efforts pour effectuer les paiements dans les délais prescrits afin de combler ces lacunes;

Réserve

3.  insiste sur l’importance du rôle joué par l’Agence dans le soutien aux enquêtes pénales des États membres et dans la prévention du terrorisme, de la cybercriminalité, des infractions portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union et d’autres formes graves de criminalité organisée, ainsi que dans la réaction à ces actes et la lutte contre ceux-ci dans l’ensemble de l’Union;

4.  souligne que le nombre d’opérations est passé de 1 921 en 2019 à 2 315 en 2020 (+ 24 %) et que les réunions opérationnelles financées par l’Agence sont passées de plus de 500 en 2019 à 280 en 2020 (- 44 %), ce qui témoigne de l’incidence de la COVID-19 sur les travaux de l’Agence;

5.  se félicite de la création du Centre européen de lutte contre la criminalité financière et économique, qui doit soutenir les activités des autorités nationales en fournissant une assistance opérationnelle et stratégique, ainsi que de la création du laboratoire d’innovation d’Europol;

6.  note que l’Agence utilise certaines mesures comme indicateurs de performance clés pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités et améliorer sa gestion budgétaire; relève qu’en 2020, l’Agence a rationalisé les indicateurs de son programme de travail et a contrôlé, au total, 43 indicateurs de performance opérationnelle, en fixant des objectifs individuels pour chacun d’eux, tels que la mise en œuvre des engagements reportés, les taux de paiement et les crédits d’engagement;

7.  note que l’Agence s’efforce de coopérer étroitement avec d’autres organes, organismes et agences de l’Union et organisations internationales, afin de garantir les intérêts de tous les citoyens de l’Union en matière de sécurité; constate que l’Agence a coopéré avec l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) dans le cadre du projet SIRIUS tout au long de l’année 2020; note que les experts en chimie, biologie, radiologie, nucléaire et explosifs de l’Agence ont soutenu activement l’Agence internationale de l’énergie atomique et l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) de diverses manières, notamment par le biais de conférences, de séminaires, d’ateliers en ligne et d’autres exercices; constate en outre que l’Agence a signé un accord de travail avec l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) le 8 octobre 2020;

8.  note que, le 30 avril 2019, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a décidé d’ouvrir une enquête d’initiative à la suite d’une demande proactive de l’Agence visant à obtenir des orientations sur l’utilisation par l’Agence de l’analyse des mégadonnées («catégorisation des personnes concernées») à des fins d’analyse stratégique et opérationnelle (dossier CEPD 2019-0370); relève en outre que, conformément au règlement (UE) 2016/794(12), le CEPD est chargé de contrôler la légalité du traitement des données à caractère personnel par l’Agence depuis le 1er mai 2017; relève que, dans le cadre de son enquête, le CEPD a infligé un blâme à l’Agence en septembre 2020, en raison des risques que courent les personnes concernées du fait de l’absence de garanties spécifiques en matière de minimisation des données lors de l’analyse de grands ensembles de données; relève que la poursuite du stockage de grands volumes de données sans catégorisation des personnes concernées, dont le lien éventuel avec une activité criminelle ne peut être établi qu’après le début de l’analyse, peut constituer un risque pour les droits des personnes concernées à la protection de leurs données; relève que le CEPD a engagé un dialogue avec l’Agence à ce sujet et que l’Agence a élaboré un plan d’action spécifique; relève que le plan d’action répond aux préoccupations du CEPD concernant l’examen des données requis pour le stockage de grandes quantités de données de personnes n’ayant pas de lien établi avec une activité criminelle, mais souligne que le CEPD craint que le cadre juridique actuel ne prévoie pas de durée maximale pour le traitement de ces données par l’Agence; souligne que cela signifie que l’Agence a stocké de grandes quantités de données sur des personnes n’ayant aucun lien établi avec une activité criminelle et que l’Agence conservait ces données plus longtemps que nécessaire, en infraction des principes de minimisation des données et de limitation du stockage des données consacrés par le règlement (UE) 2016/794; prend acte de la décision du CEPD du 3 janvier 2022, qui accorde à l’Agence un délai de 12 mois pour procéder à l’effacement des ensembles de données sans catégorisation des personnes concernées qui étaient en sa possession le jour de cette décision, ainsi qu’un délai de six mois pour supprimer les nouveaux ensembles de données à compter de la date de réception; souligne que la décision du CEPD aura une incidence sur la capacité de l’Agence à analyser des ensembles de données complexes et volumineux destinés à soutenir des enquêtes pénales en cours concernant des infractions relevant du mandat de l’Agence, étant donné que les travaux de l’Agence ont souvent un horizon de plus de six mois et que l’Agence doit à tout moment se conformer à la législation européenne applicable;

9.  relève que l’accord politique sur le mandat renforcé de l’Agence conclu par les colégislateurs en février 2022 répond aux préoccupations du CEPD des données en établissant les conditions de traitement et les durées de stockage des ensembles volumineux et complexes de données; prend acte des observations du CEPD selon lesquelles la nouvelle législation qui régit l’Agence permet à celle-ci de traiter des données de personnes n’ayant pas de lien établi avec des activités criminelles; estime que, compte tenu de la complexité de la coopération transfrontalière des services répressifs en matière de lutte contre les formes graves de criminalité et le terrorisme, des exceptions mûrement réfléchies se justifient; souligne qu’il convient de trouver un équilibre entre l’efficacité des opérations de maintien de l’ordre et la protection du droit des citoyens au respect de la vie privée, et que l’ordonnance du CEPD suscite de vives inquiétudes quant à la question de savoir si l’Agence parvient à instaurer correctement cet équilibre; invite l’Agence à tenir compte des préoccupations du CEPD en progressant rapidement dans la catégorisation des personnes concernées et en respectant les délais de stockage juridiquement établis, pour ainsi obéir aux principes de minimisation et de limitation de la conservation des données, tout en garantissant et en préservant les capacités opérationnelles de l’Agence; attend de l’Agence qu’elle se conforme à son obligation juridique de fournir chaque année au Parlement des informations sur le nombre de cas pour lesquels elle a eu recours aux possibilités légales de traiter les données des personnes n’ayant pas de lien établi avec des activités criminelles, ainsi que des informations sur la durée et le résultat de ce traitement;

Politique du personnel

10.  note qu’au 31 décembre 2020, 93,50 % du tableau des effectifs de l’Agence étaient pourvus avec 575 agents temporaires engagés sur les 615 agents temporaires autorisés au titre du tableau des effectifs (contre 591 postes autorisés en 2019); relève, en outre, que 203 agents contractuels et 53 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020, sur les 235 agents contractuels et les 71 experts nationaux détachés autorisés en vertu du tableau des effectifs; relève que l’Agence distingue quatre catégories d’experts nationaux détachés, et que dans trois catégories, les coûts pour l’Agence sont inexistants ou limités, ce qui représente 53 personnes supplémentaires, portant le nombre total d’experts nationaux détachés à 106;

11.  souligne qu’il convient de répondre à l’augmentation continue de la charge de travail et de la demande émanant des autorités des États membres par des effectifs suffisants; note que l’Agence a bénéficié d’une augmentation de ses effectifs de 14 postes d’agents temporaires; invite la Commission à engager un dialogue effectif avec l’Agence afin de comprendre ses besoins à long terme du point de vue des ressources humaines et d’y répondre;

12.  note que, grâce à un plan d’action à l’échelle de l’organisation, l’Agence a clôturé l’exercice 2020 avec un taux de vacance de 1,0 %, alors que l’objectif annuel était d’atteindre un taux maximal de vacance de 2,0 %; constate que l’Agence a également atteint l’objectif de taux maximal de rotation (12 %), avec 10,9 % de rotation du personnel à la fin de 2020; relève en outre que l’Agence assure un suivi régulier de ces indicateurs au regard des objectifs annuels;

13.  prend acte avec inquiétude de la répartition entre hommes et femmes dont il a été fait état pour 2020 au niveau de l’encadrement supérieur et intermédiaire, soit 149 hommes (82,2 %) et 31 femmes (17,22 %), du conseil d’administration, qui compte 42 hommes (79,25 %) et 11 femmes (20,75 %), et du personnel, qui compte 413 hommes (71,83 %) et 162 femmes (28,17 %); relève que les membres du conseil d’administration sont nommés par les autorités des États membres; reconnaît que la diversité constitue l’un des piliers stratégiques de l’Agence; se félicite de l’engagement pris par l’Agence d’améliorer la répartition entre les hommes et les femmes au sein de son personnel, en particulier dans les postes d’encadrement; prend acte de l’augmentation, en 2020, du nombre de femmes occupant des postes de chef d’unité et des postes équivalents ou supérieurs; encourage l’Agence à poursuivre sur sa lancée positive et l’invite à garantir une répartition plus égalitaire entre les hommes et les femmes dans l’encadrement et au sein du personnel à l’avenir; demande à la Commission et aux États membres de mieux tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de l’Agence; encourage l’Agence à poursuivre sur sa lancée positive et l’invite à garantir une répartition plus égalitaire entre les hommes et les femmes dans l’encadrement et au sein du personnel à l’avenir;

14.  note qu’en 2020, l’Agence a signalé un cas de relation de travail conflictuelle, qui a été considéré comme constituant un harcèlement moral au sens de l’article 12 bis du statut; constate que le membre du personnel auteur du harcèlement moral a fait l’objet d’un blâme au titre de l’article 9, paragraphe 1, point b), et de l’article 11 de l’annexe IX du statut en décembre 2020; relève qu’à ce moment-là le membre du personnel concerné avait quitté l’Agence; relève en outre qu’aucune affaire de harcèlement concernant le personnel de l’Agence n’a été portée devant un tribunal en 2020;

15.  note que le nombre total d’opérations soutenues par l’Agence a augmenté de 24 % en 2020; note que l’augmentation globale des activités opérationnelles de l’Agence a coïncidé avec la supervision étroite exercée par le CEPD, comme en témoigne le nombre de recommandations formulées par le CEPD dans différents domaines d’activité à la suite d’enquêtes, de procédures de consultation préalable au titre de l’article 39 du règlement (UE) 2016/794 et d’activités de suivi des inspections;

Les marchés publics

16.  note que l’Agence a prolongé la durée du contrat-cadre pour la prestation de services de voyage en signant un avenant après l’expiration du contrat en 2018; constate avec préoccupation que la Cour a jugé cette pratique irrégulière; constate que l’Agence a signé un nouvel avenant à ce même contrat le 29 mars 2019, qui a mis en évidence des faiblesses dans la gestion des contrats et les contrôles ex ante; prend acte de la réponse de l’Agence selon laquelle sa décision de prolonger le contrat-cadre a été prise à l’issue d’une évaluation approfondie visant à préserver la continuité des activités et ne constituait pas une faiblesse dans les contrôles ex ante; se félicite du fait que l’Agence a lancé un audit interne au quatrième trimestre de 2020 en vue d’obtenir des assurances supplémentaires concernant l’approche de l’Agence en matière de gestion des contrats; note en outre que le contrat de services de voyage y afférent a expiré en mars 2020;

17.  constate par ailleurs à la lumière du rapport de la Cour qu’en ce qui concerne l’acquisition de mobilier, d’accessoires et de services y afférents, les conditions énoncées dans les documents de l’appel d’offres n’étaient pas suffisamment précises, ce qui a porté atteinte à la nature concurrentielle de la procédure d’appel d’offres; relève en outre que l’Agence n’a pas procédé à des vérifications suffisantes en ce qui concerne l’exactitude des prix sous-jacents et le calcul des réductions appliquées pour les articles non standard avant d’envoyer le bon de commande au contractant; invite l’Agence à garantir le plein respect des principes du droit de la concurrence dans toutes les procédures d’appel d’offres; prend acte de la réponse de l’Agence, qui affirme que les documents de l’appel d’offres comprenaient l’objet du marché et les critères d’exclusion, de sélection et d’attribution applicables, créant ainsi les conditions de la compétitivité, et relève qu’en ce qui concerne la remise consentie par le contractant, le contractant avait proposé une remise supérieure au taux standard prévu dans le contrat et que l’Agence avait donc agi dans le respect des principes de bonne gestion financière, conformément aux dispositions du contrat;

18.  se félicite que l’Agence ait correctement mis en œuvre les recommandations de la Cour concernant le seuil minimal pour le critère d’attribution technique le plus pertinent pour la qualité, ainsi que les vérifications de l’exactitude des prix sous-jacents et du calcul des remises appliquées pour les éléments non standard;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

19.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement aux fins de la transparence, de la prévention et de la gestion des conflits d’intérêts, de la protection des lanceurs d’alerte ainsi que de la lutte contre le harcèlement; relève qu’en 2020, aucun cas de conflit d’intérêts qui aurait pu donner lieu à l’ouverture d’une enquête par le service d’enquête interne de l’Agence n’a été signalé;

20.  se félicite que l’Agence publie les CV et les déclarations d’intérêts des membres de son conseil d’administration, de sa directrice exécutive et de ses directeurs exécutifs adjoints;

Contrôle interne

21.  note que le service d’audit interne de la Commission a achevé son audit de la sécurité informatique de l’Agence en 2020 et a réalisé des travaux préliminaires sur son audit de la gestion des contrats; constate que l’Agence a mis en œuvre 86 % des recommandations qualifiées de «critiques» ou de «très importantes» qui devaient être mises en œuvre en 2020;

22.  rappelle l’observation de la Cour concernant la prolongation d’un contrat-cadre pour la prestation de services de voyage; observe que cette constatation constitue une faiblesse dans les procédures de passation de marchés de l’Agence, qui pourrait avoir une incidence sur son système de contrôle interne ou sur certaines parties de celui-ci; invite l’Agence à tenir compte des observations de la Cour dans le cadre de l’évaluation annuelle du cadre de contrôle interne;

23.  note que les composantes du cadre de contrôle interne de l’Agence sont présentes et fonctionnent de manière intégrée dans l’ensemble de l’Agence et que le système de contrôle interne a effectivement réduit, à un niveau acceptable, le risque de ne pas atteindre les objectifs annuels et pluriannuels de l’Agence en matière d’opérations, de rapports et de conformité; invite l’Agence à tenir compte des observations de la Cour dans son évaluation annuelle, en particulier des observations relatives à la gestion des contrats et aux retards de paiement;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

24.  note que l’Agence a réagi rapidement à la pandémie de COVID-19 et a mis en œuvre plusieurs nouvelles actions afin de gérer la crise avec le moins d’incidences possible sur les travaux de l’Agence, tout en gardant la santé et la sécurité au premier rang de ses priorités; relève toutefois que la pandémie de COVID-19 a eu une incidence directe sur les efforts déployés par l’Agence pour mettre en œuvre un certain nombre d’actions et atteindre les objectifs du programme de travail 2020, en particulier ceux liés à la présence physique au siège de l’Agence, tels que les réunions opérationnelles et autres d’enquêteurs et d’analystes, ainsi que les procédures administratives qui ne reposent pas sur un flux de travail électronique; demande à l’Agence de numériser autant que possible les procédures administratives;

25.  salue les mesures mises en œuvre par l’Agence pour préserver l’efficacité de la gestion des procédures de passation de marchés et des activités connexes, y compris au regard des commandes urgentes destinées à couvrir les besoins exceptionnels résultant de la pandémie de COVID-19 et la modification de divers contrats afin d’ajuster les risques liés à la pandémie de COVID-19;

26.  relève que, à la suite des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19, l’Agence élabore actuellement diverses mesures pour se préparer à l’avenir, telles que des méthodes de travail décentralisées, y compris la possibilité d’utiliser des appels vidéo et des outils de collaboration sécurisés, le télétravail (y compris avec des ordinateurs portables OpsNet sécurisés en raison de la nature des processus d’information opérationnels) et la modernisation des flux de travail électroniques;

Autres commentaires

27.  salue les efforts déployés par l’Agence pour renforcer sa cybersécurité; relève que les trois améliorations les plus importantes de l’Agence en 2020 en matière de protection numérique concernent les capacités d’accès à distance, le développement en nuage et les pratiques de codage des logiciels libres et tiers;

28.  note que, dans la perspective du retrait du Royaume-Uni de l’Union le 31 décembre 2020, l’Agence a entrepris des travaux et des préparatifs intensifs pour assurer une transition en douceur, en se concentrant sur les possibilités de poursuivre la coopération opérationnelle avec le Royaume-Uni, y compris l’échange de données à caractère personnel, et en adaptant différents outils et systèmes opérationnels;

29.  encourage l’Agence à continuer de promouvoir ses travaux, recherches et activités afin d’accroître sa visibilité auprès du public; note que les travaux de l’Agence sur l’incidence de la COVID-19 sur la criminalité et la cybercriminalité ont fait l’objet d’une large publicité en 2020 et qu’ils ont atteint le grand public par les canaux propres à l’Agence et ceux de tiers;

30.  salue les efforts déployés par l’Agence pour mettre en place une stratégie globale en matière de durabilité et réduire ses émissions de CO2, comme l’amélioration des pratiques de recyclage et l’utilisation d’énergies respectueuses de l’environnement; encourage l’Agence à partager ses défis et les enseignements qu’elle a tirés dans ce contexte dans la perspective de la décharge du prochain exercice et au sein du réseau des agences de l’Union;

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31.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 135 du 24.5.2016, p. 53.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 135 du 24.5.2016, p. 53.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 158.
(12) Règlement (UE) 2016/794 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et remplaçant et abrogeant les décisions du Conseil 2009/371/JAI, 2009/934/JAI, 2009/935/JAI, 2009/936/JAI et 2009/968/JAI (JO L 135 du 24.5.2016, p. 53).
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour l’exercice 2020 (2021/2129(DEC))
P9_TA(2022)0177A9-0091/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Institut pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0084/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1922/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 portant création d’un Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes(4), et notamment son article 15,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0091/2022),

1.  donne décharge à la directrice de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes sur l’exécution du budget de l’Institut pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour l’exercice 2020 (2021/2129(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Institut pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0084/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 1922/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 portant création d’un Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes(9), et notamment son article 15,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0091/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour l’exercice 2020 (2021/2129(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0091/2022),

A.  considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes(11) (ci-après dénommé l’«Institut»), le budget définitif de l’Institut pour l’exercice 2020 s’élevait à 7 749 900 EUR, ce qui représente une baisse de 1,24 % par rapport à 2019; que l’intégralité du budget de l’Institut provient du budget de l’Union;

B.  considérant que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Institut pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Institut étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

C.  considérant qu’en vertu de l’article 8 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, l’Union cherche, pour toutes ses actions, à éliminer les inégalités et à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, disposition qui pose le principe de l’intégration d’une perspective de genre, notamment par le biais d’une budgétisation sensible au genre à tous les niveaux du processus budgétaire;

D.  considérant que les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19, en particulier celles qui occupent un emploi précaire, celles qui travaillent dans des secteurs féminisés et celles qui travaillent dans l’économie informelle, ainsi que les femmes touchées par l’augmentation de la violence sexiste et des cas de harcèlement, celles qui assument gratuitement et de manière disproportionnée les responsabilités familiales et domestiques, et celles qui sont confrontées à un accès restreint à la santé et aux droits sexuels et génésiques; que la pandémie de COVID-19 menace d’annuler les progrès réalisés en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, en particulier dans les États membres où les indicateurs du niveau d’égalité entre les hommes et les femmes étaient plus faibles avant la pandémie; que l’indice d’égalité de genre 2021 a enregistré une augmentation minuscule, de seulement 0,6 point par rapport à l’année précédente(12);

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 97,75 %, ce qui représente une baisse de 1,21 % par rapport à l’exercice 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 74,82 %, soit une baisse de 7,68 % par rapport à 2019;

2.  prend acte de la hausse du volume des reports de dépenses opérationnelles de l’Institut, qui s’est établi à 49,49 % en 2020 contre 28,01 % en 2019;

3.  observe à la lecture du rapport de la Cour que, le 17 décembre 2019, l’Institut a signé un avenant à l’accord avec la direction générale de la politique de voisinage et des négociations d’élargissement de la Commission concernant la mise à disposition de 378 950 EUR au titre de l’instrument d’aide de préadhésion pour la mise en œuvre de l’action intitulée «Augmentation de la capacité des pays candidats et candidats potentiels à l’adhésion à mesurer et à contrôler l’impact des politiques en matière d’égalité entre les hommes et les femmes (2018-2021)», et que le montant a été reçu le 27 décembre 2019, mais que les informations relatives à ce montant n’ont pas été inscrites au budget; fait observer qu'en vertu de l'article 157 du règlement financier, ces informations doivent être communiquées; regrette que l’Institut n’ait pas publié de rectificatif budgétaire pour 2020 afin de tenir compte du montant perçu et ne l’ait pas non plus inscrit dans le budget 2020 publié le 31 mars 2021, et déplore qu’un problème du même ordre ait été précédemment signalé en 2019; relève que, fin 2021, l'Institut a mis en œuvre l'observation de la Cour relative à la gestion budgétaire figurant dans l'audit des comptes de 2020 et que l'Institut a procédé à la publication d'un erratum(13) à son budget 2020 en ce qui concerne la contribution au titre de l’instrument d’aide de préadhésion; note que l’action fait actuellement l’objet d’un suivi par la Cour; invite l'Institut à fournir à l'autorité de décharge une explication de la réapparition du problème de communication en 2020, étant donné que la Cour souligne que cette situation témoigne de l'existence d'un problème systémique; invite l'Institut à informer l'autorité de décharge des autres mesures qu'il a prises pour éviter que le problème ne se reproduise à l'avenir;

4.  rappelle que l’Institut a été créé en vue de contribuer à la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’Union et de la renforcer, ainsi que de soutenir l’intégration de l’égalité entre les hommes et les femmes dans toutes les politiques de l’Union et dans les politiques nationales qui en découlent; reconnaît que l’Institut dispose de compétences spécialisées et d’une grande expertise en matière d’études, de recherche, de collecte de données de qualité, de développement d’outils méthodologiques et d’évaluation des politiques nationales, en particulier en ce qui concerne la violence sexiste et les féminicides dans tous les États membres; rappelle que, eu égard notamment à l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’égalité entre les hommes et les femmes et au recul des droits des femmes et de l’égalité hommes-femmes, il y a lieu de revoir à la hausse les ressources humaines et budgétaires de l’Institut, notamment en recrutant davantage de personnel, pour lui permettre de dûment exercer ses fonctions;

Performance

5.  se félicite de la poursuite de la coopération entre l’Institut et la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (commission FEMM) du Parlement et de la contribution de l’Institut aux travaux menés actuellement par la commission FEMM, notamment aux travaux sur l’impact de la pandémie de COVID-19, les violences sexistes, l’écart de rémunérations entre les hommes et les femmes, l’intégration d’une perspective de genre dans le processus budgétaire et la mise au point d’un outil parlementaire tenant compte des questions d’égalité des genres; souligne la contribution précieuse que l’Institut peut apporter à l’ensemble des commissions du Parlement et encourage le Parlement à instaurer une coopération sans cesse plus étroite avec l’Institut; encourage la collaboration entre l’Institut et d’autres agences de l’Union;

6.  relève avec satisfaction que l’Institut utilise certains indicateurs de performance clés en lien avec les objectifs opérationnels et la gestion des ressources financières et humaines afin d’évaluer la valeur ajoutée apportée par ses activités; se félicite du fait que la majorité des objectifs aient été atteints et que l’Institut ait mis au point des indicateurs spécifiques pour mesurer la performance des services horizontaux dans la section annuelle du document unique de programmation 2022-2024;

7.  se félicite de la publication et de la traduction en 2020 de l’ensemble d’instruments de l’Institut pour l’intégration pas à pas de la dimension de genre dans le budget, destinés à aider les personnes chargées de la gestion des fonds de l’Union à intégrer l’égalité des genres dans leurs programmes; salue également la publication en ligne de l'indice d'égalité de genre en octobre 2020 car il s'agit d'un instrument de mesure utile qui permet aux États membres de suivre et de comparer facilement leurs progrès au fil du temps et de déterminer les domaines où les améliorations sont les plus indispensables;

8.  se félicite qu’en 2020, le conseil d’administration ait approuvé la composition du comité de pilotage pour la deuxième évaluation externe de l’Institut, qui a été reportée en 2019 et devrait avoir lieu en 2022, et se félicite que l’Institut ait reçu le mandat de commander une évaluation externe indépendante de ses résultats;

9.  se félicite du fait que l’Institut coopère étroitement avec les agences de l’Union au moyen d’une collaboration bilatérale et d’une participation active aux réseaux existants et que le règlement portant création de l’Institut prévoie des accords de coopération avec la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle et l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne; note en outre que l’Institut participe activement au réseau des agences chargées de la justice et des affaires intérieures; se félicite de cette coopération et de ces synergies, qui constituent un exemple à suivre pour les autres agences et les autres institutions;

Politique du personnel

10.  note qu’au 31 décembre 2020, 100 % du tableau des effectifs étaient pourvus avec 27 agents temporaires engagés sur les 27 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 27 postes autorisés en 2019); relève qu’onze appels à candidatures ont été lancés, dont deux pour des postes d’agents contractuels, huit pour des experts nationaux détachés et un pour un poste de stagiaire; constate qu’au cours de l’année 2020, le taux de rotation du personnel a été de 11 %; salue les mesures adoptées par l'institut pour réduire le taux de rotation du personnel;

11.  prend acte avec préoccupation du déséquilibre de la répartition entre les hommes et les femmes au sein de l’encadrement supérieur, qui comprend un homme (25 %) et trois femmes (75 %), au sein du conseil d’administration, qui comprend sept hommes (21,9 %) et 25 femmes (78,1 %), et au sein du personnel dans son ensemble, qui compte onze hommes (23,4 %) et 36 femmes (76,6 %); demande une nouvelle fois à l’Institut de veiller, à l’avenir, à l’équilibre hommes-femmes dans l’encadrement supérieur; rappelle à l’Institut que, lors de la sélection des candidats, les compétences, les connaissances et l’expérience sont importantes, ainsi que l’équilibre géographique et l’équilibre hommes-femmes parmi les membres du personnel; invite à nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Institut; relève que l’Institut, sans compter les candidatures aux stages et aux postes d’experts nationaux détachés, a reçu 142 candidatures en 2020, dont 67 % ont été présentées par des femmes, ce qui représente une évolution par rapport à 2019, année au cours de laquelle 87 % des candidatures avaient été présentées par des femmes;

12.  salue les efforts déployés par l'institut dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

13.  note qu’en 2020, l’Institut a continué d’utiliser le contrat-cadre pour la mise à disposition de personnel intérimaire; observe qu’au début de l’année 2018, certains agents intérimaires ont protesté contre leurs conditions de travail au sein de l’entreprise contractante et que l’affaire a été traitée par le comité lituanien chargé des conflits du travail, qui s’est prononcé en faveur du personnel intérimaire; relève que la décision du comité lituanien chargé des conflits du travail a été contestée par l’entreprise contractante; fait observer que l'Institut est intervenu comme partie tierce dans cette affaire; fait également observer que la directive 2008/104/CE du Parlement européen et du Conseil(14) n'apportait pas de clarté juridique a priori sur la question de savoir si les agences de l’Union relèvent de son champ d'application en cas d'engagement de travailleurs intérimaires; relève que, le 30 décembre 2019, la Cour suprême lituanienne a adressé des questions à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dans le cadre de l’affaire C-948/19; relève que, selon le rapport de la Cour, l'arrêt que la CJUE devait rendre dans l'affaire était susceptible d'avoir un impact sur la position de la Cour à l’égard du recours par l'Institut à des travailleurs intérimaires, de sorte que les observations relatives à cette question seraient communiquées une fois que la CJUE aurait rendu un arrêt définitif dans l'affaire; note que l'affaire a été tranchée en novembre 2021 étant donné que la CJUE a conclu que les agences de l'Union relevaient du champ d'application de la directive 2008/104/CE lorsqu'elles emploient du personnel intérimaire par l'intermédiaire d'entreprises de travail intérimaire;

14.  relève que, selon le rapport de la Cour, dans l’audit pour l’exercice 2019, les procédures de sélection et de recrutement d’experts externes étaient systématiquement dépourvues d’une piste d’audit fiable (telle que prévue par l’article 36, paragraphe 3, du règlement financier) et que, par conséquent, tous les paiements associés à ces contrats étaient irréguliers; souligne qu’en 2020, les paiements correspondants se sont élevés à 4 400 EUR;

Passation de marchés

15.  note que 47 procédures de marchés administratifs et 61 procédures de marchés relatifs à des activités opérationnelles ont été achevées en 2020; constate avec satisfaction que l’Institut a régulièrement organisé des formations internes pour son personnel sur les questions de passation de marchés; relève que, conformément aux directives sur les marchés publics et au règlement financier, l’Institut a appliqué des normes uniformes pour l’échange électronique d’informations avec les tiers participant aux procédures de passation de marchés grâce à l’utilisation d’un outil électronique d’appel d’offres et de soumission des offres;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

16.  prend acte avec satisfaction des mesures prises par l’Institut et des efforts qu’il déploie actuellement pour garantir la transparence, la prévention et la gestion des conflits d’intérêts ainsi que la protection des lanceurs d’alerte; se félicite du fait que la stratégie antifraude 2021-2023 ait été adoptée en 2020 et que plusieurs séances de formation sur les questions d’éthique et d’intégrité aient été organisées; note que le CV de la directrice de l’Institut a été publié sur son site internet;

Contrôle interne

17.  relève que, conformément au plan stratégique d’audit interne 2019-2021 du service d’audit interne de la Commission, l’audit de la mise en œuvre, au sein de l’Institut, d’une stratégie organisationnelle centrée sur les projets a été mené en 2020, et que le rapport d’audit final contenait une recommandation importante et deux recommandations très importantes, qui ont été acceptées par l’Institut; constate que les recommandations très importantes portent sur l’amélioration du cadre de gestion de projets de l’Institut et souligne la nécessité de faire connaître l’approche adoptée par l’Institut en matière de gestion de projets, étant donné que le personnel n’a pas suivi les directives; note que, dans la recommandation importante, l’Institut est invité à analyser sa gestion de projets et à envisager de l’améliorer;

18.  note que la Cour a présenté trois observations sur la légalité et la régularité des opérations, la gestion budgétaire et les contrôles internes en 2019; constate qu’en ce qui concerne la première observation relative à l’affectation des tâches aux experts externes sur la base de critères de sélection prédéfinis, tels qu’énoncés à l’article 36, paragraphe 3, du règlement financier, l’Institut a examiné les procédures en cours et élaboré un nouvel appel à manifestation d’intérêt qui tient compte de la suggestion de la Cour; relève que la deuxième observation portait sur l’instrument d’aide de préadhésion et que l’Institut a contacté la direction générale des budgets de la Commission au sujet de la présentation des fonds sur la base de projets dans le budget annuel; invite l’Institut à présenter à la Cour une approche coordonnée sur la manière dont il entend aborder cette question spécifique à l’avenir afin de faire en sorte que les conclusions de la Cour soient dûment prises en compte; note que la troisième observation concernait le fait que l'ordonnateur peut, par délégation, mettre en place des contrôles ex post pour détecter les erreurs et les irrégularités, mais que l'Institut n'a pas effectué de contrôles ex post; constate que les actions entreprises par l'institut pour donner suite à cette observation étaient en cours en 2020;

19.  relève avec inquiétude la conclusion de l’évaluation du contrôle interne pour l’année 2020 selon laquelle le système de contrôle interne n’est que partiellement efficace en raison d’un problème lié au volet 3, intitulé «Activités de contrôle», étant donné que le plan de continuité des activités est obsolète, et que les tests de continuité des activités font défaut depuis 2015; rappelle les conclusions et les recommandations du service d’audit interne de la Commission et de la Cour et invite l’Institut à intégrer ces conclusions dans l’évaluation du système de contrôle interne, si ce n’est déjà fait; se félicite des mesures d’atténuation prises par l’Institut et invite l’Institut à tenir l’autorité de décharge informée des progrès accomplis; constate avec préoccupation que l'Institut n'a réalisé aucun contrôle ex post des opérations et de l'exécution budgétaire depuis septembre 2016;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

20.  note que l’Institut a redéfini ses priorités et réorganisé ses activités afin d’atténuer les risques posés par la pandémie de COVID-19 en matière de continuité des activités et de bien-être du personnel; relève que les mesures adoptées, telles que le télétravail, la sécurisation de l’accès à distance, la mise en place d’une organisation numérique des tâches et l’introduction de la signature électronique, ont été mentionnées dans la version modifiée du document unique de programmation 2020-2022;

21.  se félicite que, pendant la pandémie de COVID-19, l’Institut ait soutenu les États membres dans leurs efforts de lutte contre la violence à l’égard des femmes et qu’en 2020, il ait lancé une page internet sur les conséquences de la COVID-19 en matière d’égalité entre les femmes et les hommes et réalisé 63 publications dans le but d’aider les décideurs politiques à enregistrer des avancées dans ce domaine;

Autres observations

22.  prend acte du fait qu’une nouvelle directrice a pris ses fonctions en 2020; prend acte du fait qu’un nouveau vice-président du conseil d’administration de l’Institut a également été élu;

23.  prend acte des efforts déployés par l’Institut pour se doter d’un espace de travail économiquement efficient et respectueux de l’environnement; se félicite du fait que l’Institut ait nommé un responsable des questions écologiques qui s’efforcera de réduire l’incidence de ses activités sur l’environnement; encourage l’Institut à partager ses problèmes et les enseignements tirés sur le réseau des agences de l’Union; note que l’Institut a amélioré la diffusion des résultats de ses recherches auprès du grand public et s’est davantage adressé au public par l’intermédiaire des médias sociaux et d’autres canaux;

24.  demande la modernisation des bâtiments afin de répondre aux normes d’émissions zéro, notamment en installant des panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments appartenant à l’Institut;

25.  rappelle qu’il importe d’améliorer la numérisation de l’Institut au regard de son fonctionnement et de sa gestion internes et d'accélérer la numérisation des procédures; souligne que l’Institut doit continuer à faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences de l’Union; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées; invite l'Institut à définir plus rapidement sa politique de sécurité informatique et à la mettre en place sans retard;

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o   o

26.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(15) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 403 du 30.12.2006, p. 9.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 403 du 30.12.2006, p. 9.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 135.
(12) https://eige.europa.eu/gender-equality-index/2021.
(13) État des recettes et des dépenses de l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes pour l'exercice 2020 — Budget rectificatif no 1 (JO C 114 du 31.3.2021, p. 238).
(14) Directive 2008/104/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative au travail intérimaire, JO L 327 du 5.12.2008, p. 9.
(15) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Autorité bancaire européenne
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité bancaire européenne pour l’exercice 2020 (2021/2123(DEC))
P9_TA(2022)0178A9-0098/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité bancaire européenne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0078/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 1093/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne), modifiant la décision nº 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/78/CE de la Commission(4), et notamment son article 64,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0098/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Autorité bancaire européenne sur l’exécution du budget de l’Autorité pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Autorité bancaire européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Autorité bancaire européenne pour l’exercice 2020 (2021/2123(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité bancaire européenne relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0078/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 1093/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne), modifiant la décision nº 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/78/CE de la Commission(9), et notamment son article 64,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0098/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l'Autorité bancaire européenne pour l'exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Autorité bancaire européenne, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité bancaire européenne pour l’exercice 2020 (2021/2123(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité bancaire européenne pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0098/2022),

A.  considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses(11) de l’Autorité bancaire européenne (ci-après l’«Autorité»), le budget définitif de l’Autorité pour l’exercice 2020 était de 46 715 822 EUR, ce qui représente une augmentation de 3,06 % par rapport à 2019; que l’Autorité est principalement financée par une contribution de l’Union (17 660 140 EUR, soit 37,80 %) et par des contributions des autorités nationales de surveillance des États membres et des observateurs (29 055 682 EUR, soit 62,20 %);

B.  considérant, dans le contexte de la procédure de décharge, que l’autorité de décharge tient à souligner qu’il est particulièrement important de renforcer davantage la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

C.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Autorité pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Autorité sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,17 %, ce qui représente une hausse de 1,88 % par rapport à l’exercice 2019; note que le taux d’exécution des crédits de paiement s’est élevé à 90,36 %, soit une hausse de 4,48 % par rapport à l’exercice précédent;

2.  relève que l’Autorité a signalé 35 virements budgétaires en 2020, dont neuf virements entre titres et un virement d’un montant de 259 500 EUR entre le titre II et le titre III pour lequel l’approbation du conseil d’administration était nécessaire; relève que le report à 2021, de 8,9 %, est en baisse par rapport à l’exercice précédent, où il était de 11,7 %, et qu’il comprenait 95 crédits d’engagement, contre 149 en 2019;

3.  relève que la Cour a constaté que l'Autorité n’avait pas appliqué le taux d'intérêt mentionné dans le règlement financier aux paiements des contributions de 2020 versées en retard par plusieurs autorités nationales compétentes (ANC) d'États membres et de pays de l'AELE; relève que, d'après le calcul de la Cour, le montant des intérêts courus pour 2020 s’est élevé à 25 103 EUR; relève qu’après avoir consulté la Commission, l’Autorité a décidé d’appliquer les intérêts de retard à compter de 2021 et qu’elle en a informé les ANC dans les lettres qu’elle leur a envoyées concernant leurs contributions de 2021;

4.  salue le fait que l’Autorité soit parvenue à fermer définitivement ses locaux au Royaume-Uni le 7 décembre 2020, respectant ainsi toutes les obligations juridiques, et qu’en conséquence, la part des provisions non utilisées à cet effet qui figuraient toujours dans les comptes à la date de clôture des résultats a été reprise en tant que recette; demande une nouvelle fois la réalisation d’un audit du déménagement, aussi bien en ce qui concerne les aspects financiers que les aspects opérationnels, afin de pouvoir en tirer les leçons pour l’avenir et de recenser les bonnes pratiques susceptibles de servir à toutes les agences pour qu’elles puissent faire preuve de plus de flexibilité en cas de problèmes futurs;

Performance

5.  constate que l’Autorité continue d’utiliser certaines mesures comme indicateurs de performance clés (IPC) pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités ainsi que d’autres mesures pour améliorer sa gestion budgétaire; salue le fait que l’Autorité ait inscrit les objectifs des IPC dans le tableau de 2020; note que l’Autorité a mis à jour son cadre d’IPC à compter de 2021 par la création d’IPC plus sophistiqués pour chacun des objectifs stratégiques et annuels;

6.  salue l’action menée par l’Autorité en réaction à la crise de la COVID-19, parallèlement aux ANC, à la Banque centrale européenne et à d’autres organisations européennes et internationales, pour coordonner l'action commune visant à alléger la charge opérationnelle immédiate qui pesait sur les banques et à en atténuer les effets à long terme, notamment par la publication fréquente de déclarations destinées à fournir des orientations aux parties prenantes, l’octroi d’une certaine flexibilité en ce qui concerne les dates de communication d’informations ou la définition d’orientations stratégiques telles que les orientations sur la gestion des expositions non performantes et des expositions restructurées;

7.  se félicite de la préparation et du suivi, par l’Autorité, d’orientations sur les moratoires législatifs et non législatifs sur les remboursements de prêts, qui ont permis d’orienter l'action des banques pour aider les entreprises de l’Union confrontées à des problèmes de trésorerie pendant la pandémie de COVID-19, qui ont précisé l’application des exigences prudentielles aux moratoires de paiement et qui ont permis aux banques, dans certaines conditions, d’accorder à leurs clients des suspensions d’échéances sans besoin de reclassement, ce qui a permis d’éviter que des expositions ne soient classées parmi les expositions restructurées en vertu de la définition des mesures de renégociation ou parmi les expositions en défaut pour restructuration en urgence;

8.  constate que l’Autorité a mis en place des modalités de coopération avec l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) pour les services comptables; invite l’Autorité à poursuivre le développement de ses synergies avec d’autres agences de l’Union et à élargir la coopération et l’échange de bonnes pratiques afin d’améliorer l’efficience dans des domaines tels que les ressources humaines, la gestion immobilière, les services informatiques et la sécurité;

9.  souligne le rôle important que joue l'Autorité dans la définition du cadre réglementaire et pratique de l'Union en matière de durabilité afin de répondre à l'ambition politique et au calendrier pressant du pacte vert pour l'Europe; note, à cet égard, que la modification apportée par le règlement (UE) 2019/2175 du Parlement européen et du Conseil au règlement (UE) nº 1093/2010, laquelle oblige l'Autorité à tenir compte des modèles d'entreprise durables et de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le domaine d'activité des établissements de crédit, conglomérats financiers, entreprises d’investissement, établissements de paiement et établissements de monnaie électronique dans la mesure nécessaire à l'application effective et cohérente de son mandat, s'applique à compter du 1er janvier 2020; note, à cet égard, que l'Autorité a été chargée par la Commission d'évaluer si un traitement prudentiel spécifique des expositions liées aux actifs et aux activités liés à des objectifs environnementaux et/ou sociaux serait justifié, de définir des orientations pour la gestion des risques ESG par les banques et d'évaluer la façon d'encourager les prêts de détail verts et les prêts hypothécaires verts; invite l'Autorité à agir rapidement à l'égard de tous ces aspects, dans le cadre de son mandat et dans les délais fixés;

Politique du personnel

10.  note que 97,42 % du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 151 agents temporaires engagés sur les 155 postes d’agent temporaire autorisés au titre du budget de l’Union (contre 145 postes autorisés en 2019); note en outre que 47 agents contractuels (sur 49 autorisés) et 17 experts nationaux détachés (sur 17 autorisés) étaient employés par l’Autorité en 2020; relève que la rotation du personnel parmi les agents temporaires, les agents contractuels et les experts nationaux détachés est restée stable à 9,0 %;

11.  note avec satisfaction que l’Autorité employait du personnel de 28 nationalités, dont 48,8 % de femmes et 51,2 % d’hommes; déplore que 83 % du personnel d’encadrement supérieur soit des hommes et 17 % seulement des femmes, chiffres identiques à ceux de l’exercice dernier; souligne qu’il s’agit d’un problème persistant et invite l’Autorité à poursuive ses efforts en vue de parvenir à l’avenir à un équilibre entre les sexes à tous les niveaux hiérarchiques; salue, à cet égard, la représentation obligatoire des deux sexes au sein des groupes de sélection, l’encouragement actif des candidatures féminines à tous les postes d’encadrement, l’organisation de formations spécifiques pour le personnel féminin qui se destine à une carrière dans l'encadrement et des formules de travail plus souples; rappelle à l’Autorité que, lors de la sélection des candidats, les compétences, les connaissances et l’expérience sont importantes, ainsi que l’équilibre géographique et l’équilibre hommes-femmes parmi les membres du personnel;

12.  salue la décision de l’Autorité de prolonger le délai dans lequel les membres du personnel peuvent demander le remboursement des frais et indemnités relatifs à leur déménagement du Royaume-Uni en France, fixé à l’origine à un an à compter de la date à laquelle l’Autorité a cessé ses opérations à Londres, et ce en raison des mesures adoptées par de nombreux États membres en réaction à la pandémie de COVID-19, qui a eu des conséquences considérables sur la mobilité des citoyens;

13.  constate que, dans son rapport 2019, la Cour fait observer que l'Autorité n'a jamais adapté aux chiffres réels ses contributions au régime de pension, qui sont fondées sur des estimations, ni prévu de le faire, et que les contributions des ANC n'ont jamais été adaptées en fonction des chiffres réels; constate que l’Autorité a prévu de régler cette question; constate que, pour l'exercice 2020, la Cour fait observer que des progrès sont en cours en la matière; invite l'Autorité à régler rapidement la question;

14.  encourage l'Autorité à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap;

Passation de marchés

15.  relève que l’Autorité a mené à bien six procédures de marché en 2020, dont deux étaient des appels d’offres menés avec trois autres Agences (l’AEMF, l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles et le Conseil de résolution unique), et que l’Autorité a annulé un marché après son attribution en raison de la pandémie de COVID-19; relève également que l’Autorité a participé à 33 procédures de marché interagences menées par la Commission et d’autres agences;

16.  relève avec préoccupation que, d’après les observations de la Cour, certaines procédures de marché de l’Autorité ont enfreint le règlement financier, notamment les dispositions de celui-ci relatives à la signature d’une convention bancaire à court terme avec une banque; constate que, dans ce cas, l’Autorité a largement sous-estimé la valeur du marché et qu’en conséquence, elle n’a pas utilisé le bon type de procédure de marché; constate par ailleurs que l’Autorité a entamé la procédure de signature d’un nouveau contrat de services bancaires une semaine seulement avant l’expiration du précédent en lançant, à titre exceptionnel, une procédure négociée sans publication préalable avec un seul contractant potentiel, sans justifier cette façon d’agir; déplore que, d’après les observations de la Cour, l’offre du contractant potentiel n’ait pas répondu aux attentes de l’Autorité, ce qui a amené celle-ci à demander des offres auprès d'autres soumissionnaires sans toutefois fixer de critères de sélection pour la meilleure offre ni réaliser d’évaluation convenable des offres reçues, et à accepter au contraire l’offre originale; constate que le contrat signé comportait l'application d'un taux d'intérêt négatif aux fonds déposés par l'Autorité, le montant versé entre janvier et août 2020 étant de 38 430 EUR au lieu des 11 808 EUR estimés; prend acte de l’évaluation juridique de la Cour, qui conclut qu’en vertu des dispositions du point 14 de l'annexe I du règlement financier, et compte tenu du montant réellement versé à titre d'intérêt négatif, la procédure d'appel d'offres à mettre en œuvre aurait dû être celle applicable aux contrats de faible valeur, qui prévoit que trois offres au minimum soient sollicitées dès le début, et prend également acte du fait que la Cour conclut que la procédure de marché public et les paiements correspondants sont par conséquent irréguliers;

17.  relève que la Cour conclut également que dans le cas d'une autre procédure de marché public concernant des services juridiques, dont la valeur s'élevait à 31 000 EUR, les pièces fournies par l’Autorité pour justifier les raisons du choix de recourir à une procédure négociée sans publication préalable d'avis de marché étaient inappropriées et dépourvues de piste d'audit adéquate; relève que l’Autorité n'a pas dûment justifié le recours à cette procédure exceptionnelle, que ce soit à l'avance ou dans l'avis d'attribution lui-même, ce qui est contraire aux dispositions du point 30, paragraphe 3, de l'annexe I du règlement financier;

18.  se dit préoccupé par le nombre d'irrégularités, les procédures de marché inadéquates et tardives et le manque de diligence affiché par l'Autorité en ce qui concerne les règles de passation des marchés, ce qui a entraîné des frais élevés supportés par l'Autorité; invite l'Autorité à remédier aux lacunes identifiées et à faire part à l'autorité de décharge de toute mesure correctrice adoptée;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

19.  déplore qu'en 2020, le Médiateur ait dû ouvrir une enquête à propos de l'Autorité en raison d'une situation de pantouflage impliquent un haut fonctionnaire de l'Autorité et que cette enquête ait établi l'existence d'actes de mauvaise administration; constate qu'à la suite des conclusions de cette enquête, l'Autorité a mis en œuvre toutes les recommandations du Médiateur; invite l'Autorité à adopter un cadre éthique solide permettant d'éviter les cas de conflit d'intérêts, de pantouflage ou de harcèlement;

20.  salue le fait que l’Autorité a mis en place une politique de gestion des conflits d’intérêts pour le personnel et une politique spécifique pour les membres du conseil des autorités de surveillance et du conseil d’administration; relève que ces deux politiques imposent la déclaration annuelle de tout intérêt entrant en conflit avec les activités relevant du champ d’action de l’Autorité et menées au cours des deux années précédentes (pour les deux conseils) ou des cinq années précédentes (pour l’ensemble du personnel); salue le fait que ces deux politiques imposent l’obligation de déclarer les situations de conflit d’intérêts qui ne sont pas couvertes par les déclarations annuelles étant donné que les situations de conflit d'intérêts qui ne sont pas réglées risquent de nuire à l'application de normes éthiques élevées; invite l'Autorité à publier deux fois par mois toutes les réunions organisées entre son personnel et les groupes d'intérêts;

Contrôle interne

21.  relève que l’Autorité a procédé à une évaluation de son cadre de contrôle interne même si son rapport annuel ne comprend pas ses conclusions par principe et par composante; constate que l’évaluation a révélé qu’un ensemble d’IPC pour le contrôle interne faisait défaut au sein de l’Autorité et qu’un document d’approche du contrôle interne pour les années 2021 à 2024 était en cours d’élaboration; invite l’Autorité à évaluer comme il se doit la mise en œuvre du cadre de contrôle interne et à faire rapport à ce sujet ainsi qu’à communiquer au minimum à l’autorité de décharge, pour 2021, l’état du contrôle interne par composante;

22.  relève que, d'après les conclusions de la Cour, l’autorité n'a pas officiellement actualisé son plan de continuité des activités depuis 2017 au moyen d’un projet de plan actualisé prêt en juin 2019, date à laquelle le siège de l’Autorité a déménagé de Londres à Paris; constate cependant que ce projet de plan, qui a néanmoins été utilisé par l’Autorité en réaction à la pandémie de COVID-19, n'a pas été formellement approuvé ni mis à jour par l'encadrement supérieur de l'Autorité dans le cadre du déménagement vers le nouveau siège ou de l'expérience acquise récemment avec la pandémie de COVID-19; constate que la Cour conclut que ce retard constitue une faiblesse interne dans les procédures de l'Autorité;

23.  demande instamment à l'Autorité de prendre des mesures pour remédier aux lacunes et aux faiblesses recensées dans ses systèmes de contrôle interne; invite l’Autorité à tenir l’autorité de décharge informée des progrès réalisés à cet égard;

24.  note que l’Autorité dispose d’une stratégie actualisée de lutte contre la fraude adoptée en janvier 2019; constate toutefois que l’Autorité a reporté son évaluation du risque de fraude en 2019 en raison de son déménagement de Londres et à nouveau en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 et que l’analyse du risque de fraude était prévue pour le premier semestre 2021; invite l’Autorité à procéder à l’évaluation et à en intégrer les résultats dans le plan d'action de la stratégie de lutte contre la fraude; invite l’Autorité à faire rapport à l’autorité de décharge sur les résultats de l’évaluation et sur la façon dont ils ont été pris en considération;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

25.  constate que la crise de la COVID-19 a entraîné une réorganisation soudaine des modalités de fonctionnement de l’Autorité, axée au départ sur le maintien de la continuité des activités à court et à moyen terme; constate que l’Autorité a défini un plan de préparation à la COVID-19 destiné à démontrer le suivi actif de la pandémie par l’Autorité ainsi que sa capacité à fournir des orientations précises et des mesures visant à protéger le bien-être de son personnel et la continuité de ses opérations grâce, notamment, à l’équipe de gestion des crises, qui a soutenu les activités de gestion des crises et la mise en œuvre du plan; salue la priorité accordée par l’Autorité à la sécurité du personnel tout en limitant les conséquences de la crise de la COVID-19 sur ses missions et activités fondamentales; note que l’Autorité a évalué les mesures adoptées au moyen d’un audit réalisé par une société d’audit externe et invite l’Autorité à partager les informations qui en sont ressorties et les leçons qui en ont été tirées avec d’autres agences de l’Union par l’intermédiaire du réseau des agences de l’Union;

26.  note qu’en raison de la pandémie de COVID-19, l’Autorité a révisé ses procédures de recrutement afin de pouvoir recruter du personnel nouveau et l’intégrer à distance; relève que l’Autorité a organisé un grand nombre de séances de bien-être afin de soutenir le personnel et l’encadrement durant la pandémie et que les cours de langue et d’autres formations ont également été organisés en ligne;

Autres commentaires

27.  salue les actions menées dans le cadre de l’application du système de management environnemental et d’audit (EMAS) par l’Autorité et encourage l’Autorité à finaliser le projet EMAS et à faire rapport à l’autorité de décharge sur l’enregistrement EMAS de l’Autorité; se félicite que l’Autorité ait approuvé le fait que le programme couvre l’ensemble de ses produits et de ses activités;

28.  invite l'Autorité à continuer de redoubler d'efforts pour réduire son empreinte environnementale en renforçant ses mesures visant à mettre en place un environnement de travail durable et sans papier, à envisager de recourir à des sources d'énergie neutres en carbone, notamment des panneaux photovoltaïques, et à moderniser son bâtiment administratif afin de répondre aux normes d’émissions zéro;

29.  rappelle qu’il importe que l’Autorité fasse en sorte d’être plus visible dans les médias et sur internet afin de mieux faire connaître ses activités;

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o   o

30.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 331 du 15.12.2010, p. 12.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 331 du 15.12.2010, p. 12.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 167.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour l’exercice 2020 (2021/2130(DEC))
P9_TA(2022)0179A9-0101/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9-0085/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) n° 1094/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles), modifiant la décision nº 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/79/CE de la Commission(4), et notamment son article 64,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0101/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles sur l'exécution du budget de l'Autorité pour l'exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour l’exercice 2020 (2021/2130(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9-0085/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) n° 1094/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles), modifiant la décision nº 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/79/CE de la Commission(9), et notamment son article 64,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0101/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour l'exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour l’exercice 2020 (2021/2130(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0101/2022),

A.  considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses(11) de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (ci-après «l’Autorité»), le budget définitif de l’Autorité pour l’exercice 2020 était de 28 386 398 EUR, ce qui représente une augmentation de 4,60 % par rapport à 2019; que l’Autorité est financée par une contribution de l’Union (10 489 36 EUR, soit 36,59 %) et par des contributions des autorités nationales de surveillance des États membres (17 491 035 EUR, soit 61,63 %);

B.  considérant que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Autorité étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget déployés au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 100 %, semblable à celui enregistré en 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 82,80 %, soit une baisse de 2,83 % par rapport à 2019;

2.  relève que la Cour a constaté que l'Autorité n’avait pas appliqué les intérêts de retard prévus dans le règlement financier aux paiements des contributions de 2020 versées en retard par plusieurs autorités nationales compétentes (ANC) d'États membres et de pays de l'AELE, le montant des intérêts en souffrance étant fixé par la Cour à 9 952 EUR; relève qu’après avoir consulté la Commission, l’Autorité a décidé d’appliquer les intérêts de retard et qu’elle en a informé les ANC dans les lettres qu’elle leur a envoyées concernant leurs contributions de 2021; se félicite des mesures correctives prises par l’Autorité à cet égard;

Performance

3.  constate que l’Autorité utilise certaines mesures, comme les indicateurs de performance clés, pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités et d’autres mesures destinées à améliorer sa gestion budgétaire; constate avec satisfaction que tous les objectifs, sauf un, ont été atteints, malgré les difficultés posées par la crise liée à la pandémie de COVID-19 et les efforts que l’Autorité a dû consentir pour investir dans la gestion de crise, en plus de mettre en œuvre son programme de travail;

4.  relève que 295 produits et services, soit 88 % du total, ont été livrés dans les délais par l’Autorité, 26 autres produits et services ayant connu des retards mineurs et 13 n’ayant pas été mis en œuvre, souvent en raison de la priorité donnée à d’autres demandes plus pressantes dues à la crise de la COVID-19;

5.  prend acte des efforts déployés par l’Autorité en matière de gestion de crise en raison de la pandémie de COVID-19, qui a absorbé des ressources tant pour des mesures internes d’atténuation telles que l’introduction du télétravail que pour la gestion des crises en ce qui concerne ses principaux processus opérationnels et son rôle de supervision;

6.  souligne le rôle important que joue l'Autorité en contribuant activement à l'élaboration d'un cadre réglementaire et pratique de l'Union en matière de durabilité, qui est nécessaire pour répondre à l'ambition politique et au calendrier pressant du pacte vert pour l'Europe; note à cet égard le mandat donné par la Commission à l'Autorité pour étudier l'adéquation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) du régime prudentiel de Solvabilité II, et évaluer l'adéquation actuelle de la directive (UE) 2016/2341 du Parlement européen et du Conseil (directive IRP II) en ce qui concerne les perspectives à long terme; souligne que le mandat de l'Autorité en matière de durabilité inclut la contribution à la sauvegarde de la résilience du système financier contre les risques physiques (tels que les catastrophes naturelles) également; se félicite des travaux de l'Autorité sur la gestion des risques de durabilité tout au long de 2020, par exemple via des analyses de sensibilité, des documents de discussion, des rapports, des ateliers et des consultations;

Politique du personnel

7.  prend acte de la reconduction du directeur exécutif de l’Autorité pour un second mandat de cinq ans, le 29 septembre 2020;

8.  note qu’au 31 décembre 2020, 100 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 127 agents temporaires engagés sur les 127 autorisés au titre du budget de l’Union (contre 115 postes autorisés en 2019); relève en outre que 29 agents contractuels et 19 experts nationaux détachés ont été employés par l’Autorité en 2020 (pour respectivement 39 et 27 postes autorisés);

9.  se félicite que l’Autorité, tout en travaillant à distance, ait également effectué son recrutement à distance, en continuant à mettre l’accent sur les profils adéquats pour garantir la continuité du mandat de l’Autorité, et que l’Autorité ait continué d’intégrer les nouveaux arrivants tout au long de l’année en leur fournissant des sessions d’entrée en service spécifiques et le soutien nécessaire lors de leur prise de fonction à distance;

10.  relève que l’Autorité compte six hommes (75 %) et deux femmes (25 %) à des postes d’encadrement supérieur, quatre hommes (57,1 %) et trois femmes (42,9 %) dans son conseil d’administration, et 81 hommes (48,5 %) et 86 femmes (51,5 %) dans son personnel global; déplore le déséquilibre entre les hommes et les femmes au niveau de l'encadrement supérieur et demande à l'Autorité de veiller à l'équilibre entre les hommes et les femmes aux niveaux de l'encadrement à l'avenir;

11.  observe qu’une réorganisation interne a eu lieu au sein de l’Autorité afin de renforcer sa fonction de surveillance en déplaçant certaines équipes entre les services et en transférant certaines équipes aux unités du département des processus de surveillance et du département de contrôle;

Passation de marchés

12.  constate, à la lecture du rapport de la Cour, que, le 19 mai 2020, l’Autorité a signé un contrat pour la fourniture de cours de formation en présentiel d’une valeur maximale estimée à 1 050 000 EUR; prend acte de l’observation de la Cour selon laquelle, malgré le déroulement de la crise liée à la pandémie de COVID-19 prévalant à l’époque et les limitations imposées aux événements nécessitant une présence en personne, l’Autorité a signé le contrat et signé ensuite un avenant au contrat en août 2020, qui comprenait de nouveaux éléments contractuels tels que la fourniture de cours de formation virtuels; relève que ces cours virtuels ont fait l’objet de prix fixes supérieurs au prix des formations sur place prévues dans le contrat initial, ces modifications constituant de nouvelles conditions contractuelles qui, si elles avaient fait partie de la procédure de passation de marché initiale, auraient pu attirer des soumissionnaires supplémentaires sans aucune limitation géographique imposée par la nécessité d’une formation en présentiel, à un coût plus compétitif; prend acte de la conclusion de la Cour selon laquelle le champ d’application de l’appel d’offres a été considérablement élargi et la modification du contrat est substantielle, ce qui est contraire à l’article 72, paragraphe 4, points a) et c), de la directive 2014/24/EU, ce qui a conduit la Cour à déclarer irréguliers la modification du contrat et tous les paiements avant TVA s’élevant à 3 850 EUR en 2020; se félicite des mesures correctives prises par l’Autorité à cet égard;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

13.  note que le rapport de l’Autorité indique que tous les membres et suppléants des organes directeurs signent dûment une déclaration d’intention et une déclaration d’intérêts avant d’être admis à ces organes directeurs, que ces déclarations sont renouvelées tous les deux ans après leur admission, et que l’Autorité a mis en place des procédures pour détecter, gérer et circonscrire tout conflit d’intérêts potentiel et réel concernant les membres et les suppléants; note que les deux déclarations susmentionnées sont publiées sans retard indu sur le site internet de l’Autorité pour des raisons de transparence et qu’il est également clairement indiqué sur le site internet de l’Autorité que les membres ou suppléants du conseil de surveillance font également office de membres du conseil d’administration ou de suppléants; se félicite que l’Autorité publie les CV des membres et suppléants sur son site internet;

Contrôle interne

14.  se félicite que l’Autorité ait mis en œuvre toutes les recommandations essentielles et très importantes du service d’audit interne de la Commission et qu’elle suive de près la mise en œuvre des recommandations restantes;

15.  observe que l’Autorité n'a mis en place aucun système de contrôle ex ante ou ex post pour vérifier si le montant remboursé aux autorités nationales et demandé par celles-ci pour les coûts liés aux experts nationaux détachés (END) est celui convenu; relève, à cet égard, qu’en 2020, l’Autorité a remboursé le salaire brut de deux END de deux autorités nationales différentes pour toute la durée de leur détachement, les montants de 71 875 EUR et de 74 880 EUR ayant été payés à l’avance aux autorités nationales respectives sans vérification appropriée de l’exactitude du montant remboursé, exposant ainsi l’Autorité au risque que le remboursement des frais de personnel des END puisse être calculé sur la base de coûts inexacts, ou que les changements ultérieurs de frais de personnel ne soient pas pris en compte et traités en temps utile; se félicite de la réponse de l’Autorité aux observations de la Cour, visant à renforcer les contrôles pour les futurs contrats des END;

16.  note que l’Autorité a procédé à l’évaluation annuelle de son cadre de contrôle interne, concluant que tous les éléments et principes sont mis en œuvre et fonctionnent comme prévu, même si un certain nombre d’améliorations sont nécessaires; rappelle la conclusion de la Cour concernant le montant des coûts remboursés et demandés par les autorités nationales pour les END et note que cette conclusion de la Cour, qui a été acceptée par l’Autorité, constitue une faiblesse potentielle dans le principe de contrôle interne 10 (sélectionner et développer des activités de contrôle qui atténuent les risques) et le principe 12 (déploiement des activités de contrôle au moyen de politiques et de procédures), ce qui pourrait remettre en question le fonctionnement du volet 3 (Activités de contrôle) du contrôle interne; rappelle en outre la conclusion de la Cour en matière de marchés publics, qui constitue également une faiblesse potentielle dans les mêmes principes de contrôle interne; invite l’Autorité à expliquer à l’autorité de décharge comment les faiblesses relevées par la Cour ont été prises en compte dans l’évaluation du contrôle interne de l’Autorité et pourquoi elle a conclu malgré tout que tous les éléments et principes fonctionnaient comme prévu;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

17.  note que l’Autorité a mis en place différentes mesures concernant le personnel, les visiteurs et les membres du conseil d’administration afin de ralentir la propagation de la COVID-19 et d’assurer la continuité des activités, et note en particulier que l’ensemble du personnel, des organes de direction et des groupes de travail de l’Autorité a continué à travailler à distance, bénéficiant des flux de travail automatiques déjà en place; relève que l’Autorité a fait état d’économies budgétaires d’environ 1 000 000 EUR, principalement à la suite de la suspension des déplacements du personnel et de l’organisation des réunions exclusivement à distance pour le personnel, le conseil d’administration et le conseil de surveillance;

Autres commentaires

18.  prend acte qu’en 2020, l’Agence a fourni au grand public des fiches d’information diffusées sur son site internet et les médias sociaux, y compris des informations sur ce que les consommateurs pourraient attendre de leur compagnie d’assurance dans le contexte de la crise de la COVID-19 et sur ce que les consommateurs devraient penser dans le contexte du retrait du Royaume-Uni de l’Union;

19.  se félicite de la collaboration suivie de l'Autorité avec d'autres agences dans le domaine des technologies de l'information; prend acte du déploiement de SYSPER en septembre 2020, du travail sur un outil de vote en ligne pour les réunions du conseil d'administration basé sur un logiciel déjà choisi par d'autres agences et de la mise en œuvre négociée conjointement de plusieurs initiatives importantes en matière de sécurité; demande à l'Autorité de rendre compte des progrès concernant la planification d'un centre opérationnel de sécurité partagé avec l'Autorité bancaire européenne, et la planification d'un espace de communication et de collaboration partagé pour les autorités européennes de surveillance et toutes leurs parties prenantes;

o
o   o

20.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 331 du 15.12.2010, p. 48.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 331 du 15.12.2010, p. 48.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.03.2021, p. 161.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Budget 2020: Autorité européenne des marchés financiers
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l'exécution du budget de l'Autorité européenne des marchés financiers pour l'exercice 2020 (2021/2138(DEC))
P9_TA(2022)0180A9-0108/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité européenne des marchés financiers relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022– C9‑0093/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) n° 1309/2013, (UE) n° 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 1095/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité européenne des marchés financiers), modifiant la décision nº 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/77/CE(4) de la Commission, et notamment son article 64,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0108/2022),

1.  donne décharge à la directrice exécutive de l'Autorité européenne des marchés financiers sur l'exécution du budget de l'Autorité pour l'exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice exécutive de l’Autorité européenne des marchés financiers, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Autorité européenne des marchés financiers pour l’exercice 2020 (2021/2138(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Autorité européenne des marchés financiers relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022– C9‑0093/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) n° 1309/2013, (UE) n° 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 1095/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité européenne des marchés financiers), modifiant la décision nº 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/77/CE(9) de la Commission, et notamment son article 64,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0108/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l'Autorité européenne des marchés financiers pour l'exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice exécutive de l’Autorité européenne des marchés financiers, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne des marchés financiers pour l’exercice 2020 (2021/2138(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Autorité européenne des marchés financiers pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0108/2022),

A.  considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses de l’Autorité européenne des marchés financiers (ci-après «l’Autorité»)(11), le budget définitif de l’Autorité pour l’exercice 2020 était de 56 246 722 EUR, ce qui représente une augmentation de 18,72 % par rapport à 2019; que l’Autorité a été financée par une contribution de l’Union (16 765 425 EUR, soit 29,81 % du budget total), par des contributions des autorités nationales de surveillance des États membres (21 603 906 EUR, soit 38,41 %) ainsi que par des redevances perçues auprès des entités surveillées (15 561 159 EUR, soit 27,67 %);

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Autorité européenne des marchés financiers pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Autorité étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,03 %, ce qui représente une légère baisse de 0,92 % par rapport à l’exercice 2019; note que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 85,51 %, soit une baisse de 3,26 % par rapport à l’exercice précédent;

2.  relève l’observation de la Cour selon laquelle, en mars 2020, l’Autorité a signé une «entente cadre» pour des services de données avec une entreprise canadienne, pour une période maximale de sept ans; constate que le plafond du contrat n’était pas clairement établi, ce qui diminue la transparence de cette entente; constate qu’à la suite de l’audit, l’Autorité a pris des mesures correctrices pour corriger cette faiblesse grave du contrôle interne en contresignant le contrat-cadre;

3.  relève que, d’après le rapport de la Cour, l’Autorité n'a pas appliqué le taux d'intérêt fixé dans les règlements délégués de la Commission européenne pour les paiements tardifs effectués par plusieurs agences de notation de crédit et référentiels centraux en lien avec leurs contributions de 2020; relève que l'ordonnateur n'a pas constaté les créances et n'a pas pris de décision formelle pour renoncer à recouvrer les intérêts dus pour les paiements tardifs (en guise d'amende), ce qui est contraire aux dispositions de l'article 101 du règlement financier; relève en outre que, pour 2020, le montant des intérêts courus s’est élevé à 13 601 EUR, ce qui, d’après l’Autorité, représente 0,1 % du total des redevances en 2020; prend acte des mesures correctrices adoptées et invite l’Autorité à faire part de toute évolution significative à l’autorité de décharge;

4.  fait observer que l’Autorité facture des redevances aux agences de notation et aux référentiels centraux et que ces redevances devraient couvrir exclusivement les dépenses de l’Autorité liées aux redevances facturées; relève toutefois que la Cour a constaté que les redevances facturées dépassaient les dépenses associées, créant ainsi des excédents; relève que l’Autorité suivra les orientations de la Commission sur le modèle de budgétisation de ses redevances et visera à limiter le financement croisé dans toute la mesure du possible; souligne néanmoins qu’en raison de la complexité de la structure de son budget, l’Autorité a de plus en plus de mal à y parvenir et ne dispose, en tant qu’autorité de surveillance, que d’une capacité d’adaptation limitée aux phénomènes du marché au moyen d’une approche fondée sur les risques;

5.  relève que, d’après les observations du rapport de la Cour, les excédents et les déficits provenant des redevances perçues auprès des agences de notation de crédit et des référentiels centraux peuvent entraîner un financement croisé des activités d'une année sur l'autre; souligne que l'Autorité devrait trouver un moyen pour éviter de tels financements croisés; invite l’Autorité à informer l’autorité de décharge de l’évolution de la situation en la matière;

6.  relève que, d’après les observations du rapport de la Cour, l'Autorité n'a jamais adapté les contributions, fondées sur des estimations et versées par les autorités nationales compétentes, au régime des pensions pour l'exercice n pour les faire correspondre aux chiffres réels et qu’elle n'a pas non plus prévu de le faire; invite l’Autorité à prendre des mesures à cet égard;

7.  constate que l’Autorité ne dispose pas de base juridique pour demander aux référentiels centraux de faire certifier leurs chiffres par des auditeurs indépendants; prend acte de la réponse de l’Autorité, qui indique que le règlement délégué relatif aux redevances dues par les référentiels centraux devrait être modifié afin d’harmoniser le système de calcul conformément aux recommandations du Service d’audit interne de la Commission; relève en outre qu’en 2020, l'Autorité a présenté des propositions à la Commission et les a communiquées à la Cour afin de régler cette question;

Performance

8.  constate avec satisfaction que l’Autorité utilise certaines mesures, comme des indicateurs de performance clés, pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités et d’autres mesures, comme le nombre de points ayant fait l’objet d’une analyse des risques, le taux d’annulation de crédits de paiement et le taux de rotation du personnel, pour améliorer sa gestion budgétaire;

9.  note que l’Autorité a révisé ses indicateurs de performance clés pour son programme de travail annuel 2020 en s’attachant à la mesure de l’impact; note par ailleurs que l’Autorité poursuit l’analyse qualitative de ses travaux en publiant des analyses internes ponctuelles ou des «enseignements tirés» des projets;

10.  note que l’Autorité collabore avec les deux autres autorités européennes de surveillance (AES), l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles et l’Autorité bancaire européenne (ABE), par l’intermédiaire du comité mixte des AES; note que le comité mixte travaille dans les domaines des analyses microprudentielles des évolutions, des risques et des vulnérabilités transsectoriels de la stabilité financière, de la surveillance des conglomérats financiers, de la comptabilité et des audits, des produits d’investissement de détail et des questions relatives à la protection des consommateurs et des investisseurs; note que le comité mixte joue également un rôle important dans l’échange d’informations avec le comité européen du risque systémique (CERS) et dans le développement de la relation entre le CERS et les AES; note qu’en 2013, l’Autorité et l’Agence de coopération des régulateurs de l'énergie ont également signé un protocole d’accord établissant un cadre d’échange d’informations lorsque les responsabilités réglementaires des deux organes de l’Union coïncident en matière de marchés de gros de l’énergie, lequel couvre le commerce de marchandises et les contrats dérivés; note que l’Autorité partage la fonction de comptable avec l’ABE et que la majorité de ses marchés publics sont des marchés conjoints passés avec d’autres agences et avec la Commission; note également que l’Autorité a mis en œuvre son programme de numérisation administrative fondé sur des logiciels communs à six agences de l’Union, qui collaborent ensemble pour communiquer sur les bonnes pratiques des utilisateurs et sur les nouvelles versions;

11.  relève qu’en raison des effets de la pandémie de COVID-19, l’Autorité a accompli 81,5 % des activités prévues dans son programme de travail annuel en 2020, ce qui représente une baisse de 13,5 % par rapport à 2019;

12.  relève que l’Autorité se félicite de l’appréciation positive du Parlement à l’égard de l’implication de l’Autorité dans le domaine de la finance durable afin de garantir la transparence relative aux incidences sur la durabilité et aux risques pour les produits et les marchés financiers; note avec satisfaction que l’Autorité continue de contribuer activement au développement du cadre réglementaire et pratique de l’Union en matière de durabilité, indispensable pour répondre à l’ambition politique et au calendrier serré du pacte vert pour l’Europe, notamment en ce qui concerne la directive 2014/95/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 modifiant la directive 2013/34/UE en ce qui concerne la publication d'informations non financières et d'informations relatives à la diversité par certaines grandes entreprises et certains groupes, le règlement (UE) 2019/2088 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2019 sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers et le règlement (UE) 2020/852 du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables et modifiant le règlement (UE) 2019/2088; salue, à cet égard, la stratégie de l'Autorité en matière de finance durable publiée le 6 février 2020, laquelle donne notamment la priorité à l'intégration de la durabilité dans le corpus réglementaire unique;

Politique du personnel

13.  note que 76,11 % du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 172 agents temporaires engagés sur les 226 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 210 postes autorisés en 2019); note, en outre, que 68 agents contractuels et 10 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Autorité en 2020;

14.  prend acte de la répartition hommes-femmes parmi les membres de l’encadrement supérieur de l’Autorité, avec 3 femmes sur 5; prend acte de la répartition hommes-femmes au sein du conseil d’administration de l’Autorité, avec 3 personnes de même sexe sur 6; prend également acte de la répartition hommes-femmes au sein du personnel de l’Autorité, avec 134 hommes sur 250; souligne toutefois que, lors du recrutement de nouveaux membres du personnel et dans le cadre des promotions, l’Autorité devrait tenir compte du fait que les compétences, les connaissances et l’expérience des candidats sont les éléments les plus importants; souligne également qu'il faut tenir compte de l'équilibre géographique entre les membres du personnel;

15.  note que l’Autorité a connu une hausse programmée de sa charge de travail en 2020, pour laquelle elle a bénéficié de 16 postes nouveaux qui avaient été prévus dans le cadre financier pluriannuel pour 2020; note que l’Autorité a également réaffecté des postes en interne afin de poursuivre sa contribution au programme pour la mise en place d’une union des marchés des capitaux et afin de gérer la pression exercée sur les activités de l’Autorité par le retrait du Royaume-Uni de l’Union; note également qu’en 2020, l’Autorité a dû revoir son programme de travail et reporter certaines tâches programmées ainsi que procéder à une nouvelle réaffectation interne de personnel afin de pouvoir faire face à la crise due à la pandémie de COVID-19;

16.  constate avec satisfaction que lorsque les modalités de télétravail ont été mises en place en raison de la pandémie de COVID-19, l’Autorité a organisé des sessions en ligne conformément à sa politique de protection de la dignité de la personne et de prévention du harcèlement moral et sexuel; se félicite qu’il n’y ait eu, en 2020, aucun signalement de cas de harcèlement, aucune enquête ni aucune procédure judiciaire à ce propos;

Passation de marchés

17.  salue les mesures prises par l’Autorité pour créer des synergies par l’organisation de procédures conjointes de passation de marchés avec d’autres agences de l’Union; relève qu’en 2020, l’Autorité a participé à 20 nouvelles procédures interinstitutionnelles de passation de marchés avec d’autres agences, la Commission et le Parlement européen, dont une procédure menée par l’Autorité elle-même; encourage l’Autorité à poursuivre le développement de synergies avec d’autres organes de l’Union;

18.  note qu’en 2020, l’Autorité a bénéficié plus que jamais de la numérisation complète de toutes ses procédures financières et de marché grâce à l’introduction d'un système sans papier; note que l’Autorité a maintenu ses procédures administratives pendant la pandémie et qu’elle a amélioré son efficience en raison de l’ajout du recours à la signature numérique;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

19.  relève que 27,66 % du budget de l’Autorité sont financés par des redevances perçues auprès des entités qu’elle surveille; constate que des mesures ont été mises en œuvre afin d’atténuer les conflits d’intérêts, et que ces structures et processus ont été contrôlés par des organismes de l’Union et des auditeurs externes; invite l’Autorité à continuer d’informer l’autorité de décharge des mesures prises pour garantir l’absence de tout conflit d’intérêts;

20.  note que, compte tenu de l’impact de la pandémie de COVID-19 et des graves turbulences intervenues sur les marchés au printemps 2020, le conseil d’administration de l’Autorité a modifié sa politique en matière d’éthique applicable au personnel afin d’y introduire la possibilité d’une interdiction temporaire générale de négociation d’instrument financiers dans certaines conditions afin de prévenir tout risque d’opération d’initié; salue le fait que l’Autorité ait immédiatement adopté les recommandations adressées par le Médiateur européen à l’ABE à propos de la prévention des conflits d’intérêts dans le contexte des activités d’après-mandat de l’encadrement supérieur ayant quitté l’Autorité et qu’elle les ait introduites dans sa politique en matière d’éthique applicable au personnel en décembre 2020;

21.  se félicite des mesures prises pour renforcer la transparence des activités de l’Autorité en rendant compte des réunions auxquelles les membres de son personnel participent avec des parties prenantes externes et en les publiant sur son site web;

22.  se félicite que l’Autorité publie les CV et les déclarations d’intérêts des membres de son conseil d’administration et de sa direction;

Contrôle interne

23.  salue l’évaluation annuelle du système de contrôle interne de l’Autorité ainsi que la conclusion indiquant qu’il existe et qu’il fonctionne bien; constate qu’au total, l’Autorité a recensé 22 insuffisances, pour la plupart mineures, et qu’aucune d’elles n’a remis en cause l’existence et le bon fonctionnement des principes de contrôle interne; note que les possibilités d’amélioration relevées concernent principalement les composantes «environnement de contrôle» et «activités de contrôle»; invite l’Autorité à évaluer explicitement, dans son évaluation annuelle, les observations de la Cour, dont la plupart ont une incidence sur le système de contrôle interne;

24.  relève que la Cour a constaté des faiblesses dans les contrôles internes lorsqu'il s'agit d'assurer le suivi du temps de travail facturé à l'Autorité dans un contrat «en régie» relevant d'un contrat-cadre pour des services de conseil en informatique; relève que la Cour a constaté que les contrôles réalisés par l'Autorité pour vérifier le nombre réel de jours de travail effectués hors site étaient inadéquats; relève en outre que l’Autorité n'a pas consigné régulièrement le temps facturé par le contractant, alors que le contrat-cadre l'imposait; relève que c’est la raison pour laquelle l'Autorité avait des contrôles faibles en place lorsqu'il s'agissait de confirmer que les paiements versés au contractant reposaient sur des relevés du temps de travail valables présentés en temps utile, ce qui représente une insuffisance importante au niveau du contrôle interne; invite l’Autorité à prendre des mesures à cet égard;

25.  note que le Service d’audit interne de la Commission a conclu que les systèmes de gestion et de contrôle mis en place par l’Autorité pour la gestion des activités et la perception des redevances étaient conçus de manière appropriée et correctement déployés; relève que sur les cinq recommandations formulées dans le rapport du Service d’audit interne, quatre ont déjà été clôturées; relève également que l’Autorité mettra en œuvre la dernière d’entre elles d’ici la fin de 2021 parallèlement au déploiement d’un nouvel outil informatique de gestion des activités; invite l’Autorité à faire part à l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

26.  constate que l’Autorité a lancé son plan de continuité des activités et a constitué une équipe de gestion de la continuité des activités en février 2020; relève que, de manière générale, la pandémie a eu plusieurs effets importants pour l’Autorité, dont des réunions plus fréquentes du conseil des autorités de surveillance et d’autres groupes de l’Autorité, une augmentation de la numérisation et de l’utilisation de l’audioconférence et de la visioconférence ainsi que des outils de vote, une augmentation de l’importance d’une présence en ligne sur les réseaux sociaux et d’une participation aux conférences en ligne ainsi qu’une réduction de l’empreinte carbone due à la diminution des documents imprimés et des déplacements;

27.  constate qu’en réaction à la crise de la COVID‑19, l’Autorité a renforcé son rôle de coordination dans la surveillance des fonds d’investissement par l’organisation d’échanges fréquents avec les autorités nationales compétentes sur les évolutions du marché et les risques de surveillance, et notamment sur les problèmes de liquidités;

Autres commentaires

28.  constate que l’Autorité a continué de se préparer à la fin de la période de transition du retrait du Royaume-Uni de l’Union conformément à sa mission de renforcement de la protection des consommateurs et de promotion de la stabilité et du bon fonctionnement des marchés financiers; relève que l’Autorité a repris l’analyse systématique des incidences potentielles du retrait du Royaume-Uni sur les marchés des valeurs mobilières de l’Union et pour les acteurs du marché financier et qu’elle a collaboré étroitement avec les autorités compétentes, la Commission et l’autorité de réglementation financière du Royaume-Uni pour limiter l’impact de tout problème survenu;

29.  constate que, pendant toute l’année 2020, l’Autorité a examiné la façon de poursuivre le recours aux réunions à distance après la pandémie afin de continuer à réduire les déplacements et de préserver les avantages qui en découlent pour l’environnement; encourage l’Autorité à aller dans ce sens et l’invite à lui faire part de toute évolution à cet égard;

30.  demande la modernisation des bâtiments afin de répondre aux normes d'émissions zéro, notamment en installant des panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments appartenant à l'Autorité;

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o   o

31.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 331 du 15.12.2010, p. 84.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 331 du 15.12.2010, p. 84.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 177.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie pour l’exercice 2020 (2021/2116(DEC))
P9_TA(2022)0181A9-0097/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0071/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/942 du Parlement européen et du Conseil du 5 juin 2019 instituant une agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie(4), et notamment son article 35,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0097/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie pour l’exercice 2020 (2021/2116(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0071/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et en particulier son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2019/942 du Parlement européen et du Conseil du 5 juin 2019 instituant une agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie(9), et notamment son article 35,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0097/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie pour l’exercice 2020 (2021/2116(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0097/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie (ci-après l’«Agence») pour l’exercice 2020 était de 17 297 383 EUR, ce qui représente une augmentation de 7,12 % par rapport à 2019, et que le taux d’inflation dans l’Union en 2020 s’élevait à 0,7 %; que le budget de l’Agence provient intégralement du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Agence étaient fiables et que les opérations sous-jacentes relatives aux recettes étaient légales et régulières; que la Cour a identifié un montant total de paiements de 752 654 EUR qu’elle considérait comme entaché d’irrégularités, soit 3,71 % des crédits de paiement disponibles, donnant lieu à une opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 98,83 %, ce qui dépasse l’objectif de 95 % que s’était fixé l’Agence et représente une baisse de 0,44 % par rapport à 2019; constate que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 83,35 %, ce qui représente une augmentation de 0,09 % par rapport à 2019;

2.  relève que la Cour a émis une opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes concernant la conclusion figurant dans son rapport d’audit pour l’exercice 2019, selon laquelle plusieurs contrats spécifiques relevant d’un contrat-cadre pour des services informatiques étaient irréguliers, du fait qu’aucune procédure de marché concurrentielle n’avait été organisée; relève en particulier que certains éléments et services commandés ne figuraient pas sur les listes de prix présentées par les soumissionnaires et que la Cour a constaté que les paiements effectués en 2020 pour des éléments non repris sur les listes de prix relevant de ce contrat-cadre s’élevaient à 752 654 EUR (soit 3,71 % du total des crédits de paiement disponibles en 2020); relève par ailleurs que la Cour reconnaît qu’à la suite de ses observations relatives à l’exercice 2019, l’Agence a élaboré un plan d’action, dont la mise en œuvre fait l’objet d’un suivi régulier par la direction;

Performance

3.  relève que l’Agence continue à utiliser certaines mesures comme indicateurs de performance clés pour évaluer la performance de ses activités; note que chaque tâche de l’Agence se voit attribuer un niveau de priorité (critique, important, etc.) et est assortie d’objectifs définis dans le plan de travail annuel et d’indicateurs de performance; note avec satisfaction que l’Agence indique qu’en dépit de la pandémie de COVID-19, les objectifs du programme de travail 2020 ont été largement atteints, à l’exception de certains objectifs liés au règlement (UE) nº 1227/2011(12) qui ont été réalisés dans une moindre mesure en raison de contraintes en matière de ressources humaines;

Politique du personnel

4.  note que 100 % des postes du tableau des effectifs étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 71 agents temporaires engagés sur les 71 autorisés au titre du budget de l’Union (il y avait 67 postes autorisés en 2019); note, de surcroît, que 30 agents contractuels et 4 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020, avec respectivement 33 et 4 postes autorisés;

5.  fait part une nouvelle fois de sa préoccupation quant à l’absence d’équilibre entre les hommes et les femmes dans l’encadrement supérieur de l’Agence, qui compte une femme (16,7 %) et cinq hommes (83,3 %); note que le personnel de l’Agence compte au total 68 hommes (67,3 %) et 33 femmes (32,7 %) et encourage l’Agence à prendre des mesures pour parvenir à un équilibre entre les hommes et les femmes; relève que le conseil d’administration de l’Agence se compose de quatre hommes (44,4 %) et de cinq femmes (55,6 %); invite de nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance qu’il y a à garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Agence;

6.  salue les efforts déployés par l’Agence dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine, et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

7.  note que l’Agence a été réorganisée à la suite de l’arrivée du nouveau directeur, dans le but d’accroître les synergies en créant des pôles (excellence en matière de données, service juridique) et en renforçant encore la coopération entre le département «Surveillance du marché et comportement sur le marché», et les équipes de surveillance du marché dans les départements de l’électricité et du gaz;

8.  note que l’Agence a besoin de davantage de personnel et de ressources, principalement pour s’acquitter de ses tâches liées à l’intégrité et à la transparence du marché de gros de l’énergie et pour surveiller l’augmentation sans précédent des transactions sur le marché de l’énergie;

9.  relève, à la lecture du rapport annuel de l’Agence, que l’augmentation des pouvoirs qui lui ont été conférés ces dernières années s’est accompagnée d’une hausse du nombre de recours contre les décisions de l’Agence, d’où un besoin fortement accru de soutien juridique pour défendre ces décisions; invite l’Agence à tenir compte de la nécessité d’un appui juridique suffisant dans sa structure organisationnelle et à garantir une dotation appropriée en personnel; se félicite, à cet égard, du virement de crédits, sous la forme d’une subvention d’un montant de 429 000 EUR, destiné à répondre à son besoin sans précédent de soutien juridique pour défendre les décisions qu’elle prend; invite l’Agence à tenir compte dans le cadre de la procédure relative aux futurs budgets de l’Agence du fait qu’un soutien juridique pourrait continuer à être nécessaire;

Passation de marchés

10.  relève que 185 procédures de passation de marchés ont été conclues en 2020, contre 79 en 2019; relève qu’à la suite de la mise en œuvre des appels d’offres électroniques en 2019, l’Agence a mis en place la soumission électronique pour toutes les procédures ouvertes en 2020, poursuivant ainsi la mise en œuvre de la passation électronique des marchés publics au sein de l’Agence;

11.  souligne avec préoccupation que la Cour des comptes a émis une opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice 2019; relève avec préoccupation que, pour l’exercice 2019, la Cour a conclu que plusieurs contrats spécifiques au titre d’un contrat-cadre de services informatiques étaient irréguliers parce qu’aucune procédure de passation de marché concurrentielle n’avait été suivie par l’Agence et, plus précisément, que certains articles et services commandés n’étaient pas couverts par les listes de prix des offres soumises pour le marché; note que les paiements effectués en 2020 pour des éléments non repris sur les listes de prix relevant de ce contrat-cadre s’élevaient à 752 654 EUR (soit 3,71 % de l’ensemble des crédits de paiement disponibles en 2020); prend acte des déclarations du directeur de l’Agence lors de l’audition de décharge avec les agences du 29 novembre 2021, ainsi que de la réponse de l’Agence aux questions écrites, selon laquelle la conclusion de la Cour était liée à un recours excessif à l’option des «éléments hors liste de prix» et que l’Agence a pris des mesures pour éviter que cela ne se reproduise à l’avenir; invite l’Agence à faire rapport à la Cour et à l’autorité de décharge en ce qui concerne les contrats-cadres susmentionnés ainsi que les mesures prises;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

12.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence, la prévention et la gestion des conflits d’intérêts ainsi que la protection des lanceurs d’alerte; prend acte des efforts continus déployés par l’Agence pour mettre en œuvre sa politique globale de prévention et de gestion des conflits d’intérêts et du fait que l’Agence a continué à recueillir les déclarations d’intérêts annuelles de son personnel d’encadrement, des membres et suppléants de son conseil d’administration, de son conseil des régulateurs et de sa chambre de recours, ainsi que des présidents et vice-présidents des groupes de travail de l’Agence et des coordinateurs des groupes de travail de l’Agence; note que l’Agence a indiqué que ces déclarations ont été examinées conformément à la politique en vigueur et publiées sur son site internet, accompagnées des CV des personnes en question, et que l’Agence n’a signalé aucun cas de conflit d’intérêts potentiel en 2020;

Contrôle interne

13.  note que le service d’audit interne (SAI) a réalisé en 2020 un audit sur la mise en œuvre du règlement (UE) nº 1227/2011(13), qui a débouché sur deux recommandations très importantes et quatre recommandations importantes qui sont actuellement mises en œuvre sur la base d’un plan d’action approuvé par le SAI; relève que trois recommandations très importantes et quatre recommandations importantes découlant d’audits réalisés précédemment, les audits sur «la sécurité informatique au sein de l’Agence et la sécurité de l’information dans le domaine du règlement REMIT» et sur la «gestion des ressources humaines», ont été clôturées en 2020, et que quatre recommandations importantes doivent encore être mises en œuvre; note également que deux recommandations importantes précédemment clôturées par l’Agence ont été rouvertes, après que le SAI a estimé que les efforts déployés par l’Agence pour les mettre en œuvre étaient insuffisants, mais qu’elles ont été à nouveau clôturées plus tard en 2020; invite l’Agence à ne pas clôturer trop rapidement les recommandations et invite le SAI à poursuivre ses travaux de suivi des recommandations clôturées afin de veiller à ce qu’elles soient mises en œuvre comme prévu;

14.  note qu’une évaluation des risques a été réalisée en 2020, ce qui a donné lieu à un nouveau plan d’audit stratégique du SAI pour l’Agence pour la période 2021-2023; invite le SAI et l’Agence à surveiller les risques recensés et à prendre des mesures d’atténuation appropriées, ainsi qu’à évaluer les mesures prises en réalisant des audits sur les risques recensés;

15.  prend acte de la déclaration de l’Agence dans son rapport annuel, selon laquelle les délégations et subdélégations de pouvoirs d’exécution budgétaire pour l’exercice 2020 ont été signées en novembre 2019 par le directeur sortant, qu’elles n’ont pas été révoquées par le nouveau directeur et sont restées valables en tant que telles, et qu’elles ont été reconfirmées par le directeur de l’Agence en décembre 2020; prend toutefois acte de la conclusion de la Cour selon laquelle l’actuel directeur est entré en fonction le 1er janvier 2020 et qu’il a confirmé rétroactivement le 18 décembre 2020 les délégations octroyées à deux membres du personnel, ce qui signifie que, pendant près d’un an, les membres du personnel en question ont autorisé des opérations sur la base des délégations octroyées par le directeur exécutif précédent; prend acte avec inquiétude de la conclusion de la Cour selon laquelle cette situation constitue une faiblesse importante du contrôle interne et est en particulier préoccupé par le fait que cette faiblesse n’a pas été relevée par l’Agence elle-même; invite l’Agence à évaluer comme il se doit son cadre de contrôle interne conformément aux orientations fournies par la direction générale du budget de la Commission;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

16.  relève que l’Agence a fait du télétravail son mode de fonctionnement normal, dans le sillage des mesures visant à contenir la propagation de la COVID-19; note que l’Agence, conformément à son plan de continuité des activités, a mis en place un groupe de gestion de la continuité comprenant des cadres supérieurs et quelques membres du personnel, qui a pris des décisions et fourni des orientations au personnel de l’Agence sur les modalités de travail, les mesures de sécurité connexes ainsi que les questions de ressources humaines et informatiques; note que le groupe de gestion de la continuité a également régulièrement informé les membres du personnel des mesures en vigueur en Slovénie, qui n’étaient pas toujours facilement disponibles en anglais;

17.  prend acte des difficultés rencontrées par l’Agence pour appliquer un régime de télétravail et traiter un nombre croissant de données confidentielles dans le cadre de son mandat de surveillance, passant de plus de 3 millions de relevés collectés en 2019 à une moyenne de plus de 6,8 millions de relevés de transactions et d’ordres par jour en 2020; invite l’Agence à informer l’autorité de décharge des mesures prises pour assurer la continuité des activités, tout en respectant les exigences en matière de sécurité et de confidentialité des données;

18.  relève que l’Agence a fait état d’économies importantes pour ce qui est des crédits alloués aux missions et événements; invite l’Agence à maintenir (une partie de) ces économies lorsque les restrictions sanitaires auront été levées et à intégrer dans ses procédures opérationnelles un nouveau mode de travail à distance plus économique;

Autres observations

19.  note que l’Agence a mis en place une politique de sécurité et de sécurité de l’information, en plus de l’ensemble de règles relatives à l’utilisation des moyens informatiques publié par l’équipe informatique, afin de mettre en œuvre la politique de sécurité et de sécurité de l’information, en accord avec le service chargé de la sécurité;

20.  rappelle qu’il importe d’accroître la numérisation du fonctionnement et de la gestion internes de l’Agence, mais également d’accélérer la numérisation des procédures; souligne qu’elle doit continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur la nécessité de prendre toutes les mesures de sécurité qui s’imposent afin d’éviter tout risque pour la sécurité en ligne des informations traitées; invite l’Agence à accélérer l’élaboration de sa politique de cybersécurité et à informer l’autorité de décharge dès qu’elle sera prête;

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21.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant sa décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022 (14) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 158 du 14.6.2019, p. 22.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 158 du 14.6.2019, p. 22.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.03.2021, p. 245.
(12) Règlement (UE) nº 1227/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l’intégrité et la transparence du marché de gros de l’énergie (JO L 326 du 8.12.2011, p. 1).
(13) Règlement (UE) nº 1227/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l’intégrité et la transparence du marché de gros de l’énergie (JO L 326 du 8.12.2011, p. 1).
(14) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) pour l’exercice 2020 (2021/2117(DEC))
P9_TA(2022)0182A9-0123/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de soutien à l’ORECE (ci-après, l’«Office de l’ORECE») relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022‑C9-0072/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1971 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 établissant l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) et l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE), modifiant le règlement (UE) 2015/2120 et abrogeant le règlement (CE) nº 1211/2009(4), et notamment son article 28,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0123/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) pour l’exercice 2020 (2021/2117(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de soutien à l’ORECE (ci-après, l’«Office de l’ORECE») relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Autorité pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022‑C9-0072/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1971 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 établissant l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) et l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE), modifiant le règlement (UE) 2015/2120 et abrogeant le règlement (CE) nº 1211/2009(9), et notamment son article 28,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0123/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) pour l’exercice 2020 (2021/2117(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0123/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de soutien à l’ORECE (ci-après l’«Office de l’ORECE») pour l’exercice 2020 était de 7 233 653 EUR, ce qui représente une hausse de 27,96 % par rapport à 2019, principalement imputable à une augmentation des effectifs et des dépenses opérationnelles; qu’en 2020, le taux d’inflation dans l’Union était de 0,7 %; que le budget de l’Office de l’ORECE provient du budget de l’Union et des contributions des pays tiers;

B.  considérant que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Office de l’ORECE relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Office de l’ORECE sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,07 %, ce qui représente une baisse de 0,86 % par rapport à 2019; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 61,14 %, soit une baisse de 20,85 % par rapport à 2019;

Performance

2.  constate avec satisfaction que l’Office de l’ORECE utilise certaines mesures, comme des indicateurs de performance clés, pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités, ainsi que d’autres mesures pour améliorer sa gestion budgétaire, telles que la réponse en temps utile de l’Office de l’ORECE aux demandes des utilisateurs, le nombre de dispositifs de protection des données en place par rapport au nombre d’opérations de traitement recensées et la minimisation de la durée d’indisponibilité continue de ses systèmes;

3.  se félicite que l’Office de l’ORECE ait trouvé des synergies avec d’autres agences dans des domaines communs et qu’il coopère actuellement avec l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle à l’élaboration d’un nouveau site web institutionnel avec l’Office, et avec l’Autorité européenne de sécurité des aliments au regard de l’utilisation de l’infrastructure informatique et de plateformes en ligne; relève en outre que l’Office de l’ORECE utilise dans toute la mesure du possible les services offerts par la Commission et d’autres institutions et organes de l’Union concernant les systèmes de contrôle interne; invite l’Office de l’ORECE à informer l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

4.  constate, en ce qui concerne les suites données aux observations formulées par l’autorité de décharge dans la décharge 2019, qu’en 2021, l’Office de l’ORECE a créé un poste de responsable local de la sécurité dans les limites de l’effectif existant d’agents temporaires, et a recruté un coordinateur intérimaire du contrôle interne pour six mois; fait observer que ces solutions ne sauraient répondre durablement aux problèmes de personnel de l’Office de l’ORECE;

Politique du personnel

5.  note qu’au 31 décembre 2020, 87,50 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 14 agents temporaires engagés sur les 16 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 16 postes autorisés en 2019); relève, en outre, que 22 agents contractuels et 9 experts nationaux détachés travaillaient pour l’Office de l’ORECE en 2020;

6.  réitère sa préoccupation quant au déséquilibre de la répartition hommes-femmes parmi les cadres moyens et supérieurs de l’Office de l’ORECE, qui compte trois hommes pour une femme (75 %) et au sein du conseil d’administration de l’Office de l’ORECE, dont 23 membres sur 29 sont des hommes (79,31 %); prend acte de la répartition hommes-femmes plus équilibrée à l’échelon de l’ensemble du personnel de l’Office de l’ORECE, dont 24 membres sur 42 (57,14 %) sont des hommes; demande une nouvelle fois à l’Office de l’ORECE de prendre des mesures pour parvenir à l’équilibre entre les hommes et les femmes dans les plus brefs délais; invite à nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration de l’Office de l’ORECE;

7.  s’inquiète de la taille pléthorique du conseil d’administration de l’Office de l’ORECE, qui rend la prise de décision difficile et génère des coûts administratifs considérables;

8.  relève, au regard des suites données par l’Office de l’ORECE aux observations formulées par l’autorité de décharge dans la décharge 2019, que celui-ci dépend toujours de ressources externes, et d’une entreprise en particulier, pour différents types de services (tels que le soutien administratif et de secrétariat, l’organisation de manifestations, le bien-être et l’intégration du personnel), ce qui crée un risque pour la continuité des activités;

9.  constate, au regard des suites données par l’Office de l’ORECE aux observations formulées par l’autorité de décharge dans la décharge 2019, que l’Office de l’ORECE peine à attirer et à retenir des professionnels; reconnaît que l’Office de l’ORECE travaille en permanence à améliorer les conditions d’emploi de son personnel et applique d’autres mesures d’atténuation, et l’invite à informer l’autorité de décharge des progrès réalisés à cet égard;

10.  salue les efforts déployés par l’Office de l’ORECE dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

Marchés publics

11.  relève, au regard du rapport de la Cour, que l’Office de l’ORECE a signé un contrat-cadre avec une entreprise pour la prestation de services de secrétariat qui n’était pas conforme aux règles sociales et en matière d’emploi de l’Union, et qu’il s’expose ainsi à un risque juridique et à un risque pour sa réputation; constate qu’une affaire concernant le travail temporaire est pendante devant la Cour de justice; relève en outre que la Cour s’abstiendra de formuler des observations sur la régularité de la démarche de l’Office de l’ORECE en la matière tant que la Cour de justice n’aura pas statué sur cette affaire;

12.  constate, au regard du rapport de la Cour, que l’Office de l’ORECE a clôturé une procédure de passation de marché et signé un contrat avant d’évaluer toutes les offres qu’il avait reçues; relève que l’Office de l’ORECE a égaré une offre présentée par une personne qui a déclaré un conflit d’intérêts potentiel et qu’il n’a pas évalué cette offre; note que dans le rapport d’évaluation concernant cette procédure, l’Office de l’ORECE n’expliquait pas comment il avait conclu si les offres reçues étaient ou non conformes aux critères d’admissibilité; relève, à cet égard, que la Cour a jugé le contrat irrégulier; relève, au regard de la réponse de l’Office de l’ORECE aux observations formulées dans le cadre de la décharge 2019, que la procédure de passation de marché en question a eu lieu pendant la période au cours de laquelle l’Office de l’ORECE avait encore recours à la procédure décentralisée de passation de marchés, mais qu’une procédure centralisée de passation de marché a été mise en place à partir du 1er juillet 2019; invite l’Office de l’ORECE à informer l’autorité de décharge de l’évolution de ce dossier;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

13.  prend acte des mesures prises par l’Office de l’ORECE et des efforts qu’il déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts; constate que les CV de la plupart des membres du conseil d’administration sont publiés sur son site internet et que l’Office de l’ORECE progresse dans ses pratiques concernant la collecte des CV; relève que l’Office de l’ORECE envoie des rappels aux membres et aux participants qui n’ont pas encore transmis les documents les concernant et demande ces documents à tous les membres nouvellement nommés afin de recueillir les CV et les déclarations d’intérêts de tous les membres du conseil d’administration; note que l’Office de l’ORECE rappelle également aux membres l’obligation de publier les CV et les déclarations durant les réunions plénières;

Contrôle interne

14.  relève que le service d’audit interne (SAI) de la Commission a réalisé une évaluation de risques complète pour l’Office de l’ORECE afin d’établir un plan d’audit interne stratégique pour la période 2021-2023; relève que le SAI n’a pas identifié de risques critiques; constate en outre qu’à la fin de l’année 2020, le SAI a clôturé toutes ses recommandations relatives aux audits de l’Office de l’ORECE concernant les exercices antérieurs;

Mesures destinées à faire face à la COVID‑19 et continuité des activités

15.  relève qu’en raison de la pandémie de COVID-19, l’Office de l’ORECE a annulé la plupart des événements prévus en présentiel, mais qu’il a réussi à organiser ceux-ci en vidéoconférence; note que de ce fait, l’Office de l’ORECE n’a pas eu besoin de prendre en charge les frais de voyage de ses représentants, ce qui a entraîné une réduction de ses dépenses et une amélioration des performances environnementales;

16.  note qu’en raison de la Covid-19, l’Office de l’ORECE a pris des mesures pour renforcer ses services informatiques afin de mieux répondre au besoin accru de collaboration virtuelle, et a ainsi achevé le développement et la mise en service d’une nouvelle plateforme de diffusion et d’enregistrement vidéo dotée de capacités cognitives (traduction et sous-titrage pour les événements numériques en direct et enregistrés), acquis du matériel d’infrastructure de base (serveurs) et mis à niveau les installations et services de vidéoconférence des locaux de l’Office de l’ORECE à Bruxelles;

Autres commentaires

17.  souligne que l’Office de l’ORECE développe actuellement un site internet pour garantir l’accès des personnes handicapées; note que le projet devrait être réalisé entre 2021 et 2023; relève en outre que les spécifications techniques comprendront des exigences en matière d’accessibilité et que les groupes concernés seront associés au projet, afin de garantir un niveau élevé d’accessibilité; invite l’Office de l’ORECE à informer l’autorité de décharge des évolutions à cet égard;

18.  rappelle qu’il importe d’accroître la numérisation de l’Office de l’ORECE tant en ce qui concerne son fonctionnement et sa gestion internes que pour accélérer la numérisation des procédures; souligne qu’il faut que l’Office de l’ORECE continue de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées; invite l’Office de l’ORECE à accélérer l’élaboration de sa politique de cybersécurité et à informer l’autorité de décharge dès qu’elle sera prête;

19.  demande à l’Office de l’ORECE de s’attacher à diffuser les résultats de ses recherches auprès du public; relève que toutes les activités de l’Office de l’ORECE figurent dans ses documents uniques de programmation; constate que les dispositions relatives à la communication et la visibilité de l’Office de l’ORECE ont été incluses dans le nouvel accord de siège, qui permet la planification d’activités concrètes et une coopération beaucoup plus étroite entre l’Office de l’ORECE et l’État membre d’accueil (Lettonie) dans les années à venir;

o
o   o

20.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(12) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 321 du 17.12.2018, p. 1.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 321 du 17.12.2018, p. 1.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 174.
(12) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Institut européen d’innovation et de technologie
PDF 159kWORD 55k
Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Institut européen d’innovation et de technologie pour l’exercice 2020 (2021/2131(DEC))
P9_TA(2022)0183A9-0094/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Institut européen d’innovation et de technologie relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Institut pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0086/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 294/2008 du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 2008 portant création de l’Institut européen d’innovation et de technologie(4), et notamment son article 21,

–  vu le règlement (UE) 2021/819 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2021 relatif à l’Institut européen d’innovation et de technologie(5), et notamment son article 23,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(6), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0094/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’Institut européen d’innovation et de technologie sur l’exécution du budget de l’Institut pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur de l’Institut européen d’innovation et de technologie, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Institut européen d’innovation et de technologie pour l’exercice 2020 (2021/2131(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Institut européen d’innovation et de technologie relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(7),

–  vu la déclaration d’assurance(8) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Institut pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0086/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(9), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 294/2008 du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 2008 portant création de l’Institut européen d’innovation et de technologie(10), et notamment son article 21,

–  vu le règlement (UE) 2021/819 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2021 relatif à l’Institut européen d’innovation et de technologie(11), et notamment son article 23,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(12), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0094/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Institut européen d’innovation et de technologie pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur de l’Institut européen d’innovation et de technologie, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Institut européen d’innovation et de technologie pour l’exercice 2020 (2021/2131(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Institut européen d’innovation et de technologie pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0094/2022),

A.  considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses(13) de l’Institut européen d’innovation et de technologie (ci-après l’«Institut»), le budget définitif de l’Institut pour l’exercice 2020 s’élevait à 625 088 022,57 EUR, soit une augmentation de 12,04 % par rapport à 2019; que la contribution globale de l’Union au budget de l’Institut s’est élevée à 546 629 182,74 EUR en 2020, soit une augmentation de 31,4 % par rapport à 2019; que le taux d’inflation de l’Union s’élevait à 0,7 % en 2020;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Institut relatifs à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Institut étaient fiables et que les opérations sous-jacentes étaient légales et régulières;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève avec satisfaction que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 99,85 %, ce qui représente une hausse de 2,81 % par rapport à l’exercice 2019; constate que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 99,13 %, ce qui représente une augmentation de 1,56 % par rapport à 2019;

2.  note, en ce qui concerne le suivi de l’observation concernant le remboursement des frais de voyage et de séjour de 1 200 EUR engagés par un agent intérimaire de l’Institut, que par souci de prudence et afin d’éviter le risque de double financement, le contrat-cadre de l’Institut pour les services de personnel intérimaire exclut le recours aux remboursements pour les représentants des contractants; relève qu’à titre de mesure corrective, l’Institut est en train d’adapter ses politiques afin de couvrir les frais de mission réellement engagés par les agents intérimaires; prend également acte de la réponse de l’Institut selon laquelle ses agents intérimaires n’ont effectué aucune mission en 2020; invite l’Institut à rendre compte à l’autorité de décharge des évolutions dans ce domaine;

Performance

3.  constate que les communautés de la connaissance et de l’innovation (CCI) n’ont pas utilisé l’intégralité des subventions accordées par l’Institut; relève que l’augmentation du budget de l’Institut et le nombre croissant de CCI à surveiller n’ont pas été accompagnés par une augmentation correspondante du nombre d’emplois;

4.  se félicite qu’en réponse aux difficultés posées par la pandémie de COVID-19, l’Institut ait lancé et géré avec succès l’initiative en réaction à la crise dans le cadre de ses «projets de réaction à la pandémie» visant à soutenir le pôle d’innovation européen; note qu’en 2020, le comité directeur de l’Institut a décidé de mobiliser 60 000 000 EUR de fonds supplémentaires en faveur des innovateurs qui cherchent des solutions à forte incidence visant à résoudre les difficultés sociales et économiques sans précédent engendrées par la pandémie de COVID-19;

5.  constate que, dans le cadre du suivi des observations des exercices précédents, l’Institut a recensé des possibilités de partager ses ressources, de développer des synergies et de renforcer sa coopération avec d’autres agences de l’Union en vue d’améliorer son efficacité; se félicite, en particulier, de la signature en 2020 de trois protocoles d’accord concernant les services de formation, les pratiques en matière de marchés publics, le partage de contenus et la gestion des ressources humaines, avec l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles et l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs; note, en outre, que l’Institut souhaite participer à un projet mis en œuvre par le gouvernement hongrois en vue de fournir des bureaux partagés à toutes les organisations internationales dont le siège se trouve à Budapest; invite l’Institut à informer l’autorité de décharge de l’évolution de ces partenariats;

6.  constate que l’Institut a pris des mesures pour améliorer sa sécurité en ligne et numériser davantage ses opérations internes et ses procédures de gestion; invite l’Institut à informer l’autorité de décharge des résultats de la mise en œuvre de ces mesures;

Politique du personnel

7.  note qu’au 31 décembre 2020, 95,56 % du tableau des effectifs étaient pourvus avec 43 agents temporaires engagés sur les 45 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 44 postes autorisés en 2019); note en outre que 22 agents contractuels et un expert national détaché ont travaillé pour l’Institut en 2020;

8.  prend acte avec préoccupation du déséquilibre hommes-femmes au sein de l’encadrement supérieur et intermédiaire de l’Institut, cinq postes sur six (soit 83 %) étant occupés par des hommes; se félicite de l’équilibre entre les hommes et les femmes au sein du conseil d’administration de l’Institut, où six postes sur douze (soit 50 %) sont occupés à parts égales par des hommes et par des femmes, ainsi qu’au sein de l’ensemble du personnel de l’Institut, où 37 postes sur 64 (soit 57,81 %) sont occupés par des femmes;

9.  relève que trois des membres du comité directeur de l’Institut continuent de recevoir des fonds provenant du budget en tant que conseillers ou agents contractuels ou parce qu’ils occupent d’autres fonctions au sein de l’Institut, en particulier deux anciens députés au Parlement européen et un ancien commissaire; relève par ailleurs qu’un autre ancien député au Parlement européen a reçu 15 000 EUR en 2020-2021 dans le cadre d’un contrat de services avec l’Institut pour la prestation de services de conseil concernant les synergies avec les Fonds structurels et d’investissement européens;

10.  constate qu’en 2020, la charge de travail a augmenté et des tâches se sont ajoutées en raison de la période de transition entre Horizon 2020 et Horizon Europe; note qu’en 2020, une contribution financière accrue de 600 millions d’EUR a été octroyée aux huit communautés de la connaissance et de l’innovation de l’Institut en vue de la mise en œuvre de leurs plans d’affaires pour 2020; relève en outre qu’en raison de la pandémie de COVID-19, l’Institut a lancé l’initiative en réaction à la crise pour soutenir la communauté de l’Institut et la famille européenne de l’innovation;

11.  relève dans le rapport de la Cour que la mise en œuvre d’une observation datant de 2017 concernant la publication des avis de vacance est toujours en cours, étant donné que l’Institut ne publie pas systématiquement ses postes vacants sur le site de l’Office européen de sélection du personnel;

12.  salue les efforts déployés par l’Agence dans sa politique du personnel pour favoriser le télétravail et une vie saine, et continue de l’encourager à poursuivre l’élaboration d’un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines, axé sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, l’équilibre hommes-femmes, le télétravail, l’équilibre géographique ainsi que le recrutement des personnes en situation de handicap et leur intégration;

Passation de marchés

13.  note qu’au cours de l’année, de nouvelles procédures ont été ajoutées au plan de passation de marchés de l’Institut pour 2020; constate que l’Institut a mené à bien 95 % de ses procédures de passation de marchés, conformément à son plan; note que l’Institut a indiqué que toutes ses procédures prioritaires avaient été menées à bien, à l’exception du nouveau contrat-cadre pour les services de communication et la gestion d’événements; relève en outre qu’aucune plainte officielle n’a été déposée et qu’aucune action en justice n’a été intentée en ce qui concerne les procédures de passation de marchés en 2020;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

14.  prend acte des mesures prises par l’Institut et des efforts qu’il déploie actuellement pour garantir la transparence, la prévention et la gestion des conflits d’intérêts ainsi que pour garantir la protection des lanceurs d’alerte; relève que l’Institut a publié les déclarations de conflits d’intérêts et les CV des membres de son comité directeur et du personnel d’encadrement supérieur sur son site internet;

15.  note que l’Institut a signalé une dénonciation de dysfonctionnement en 2019 et que les règles internes ont été appliquées; constate que la politique de l’Institut en matière de dénonciation des dysfonctionnements n’est pas encore conforme à la directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil(14); invite l’Institut à veiller, lors de la prochaine révision de cette politique, à mettre celle-ci pleinement en conformité avec la directive;

16.  note, en ce qui concerne le suivi de la décharge 2019, qu’en 2020, l’Institut a entamé le processus de révision de l’application des principes de bonne gouvernance par les CCI de l’Institut;

Contrôle interne

17.  relève que, selon le rapport de l’Institut relatif à sa structure d’audit interne, sur les 69 recommandations formulées dans le cadre de l’audit de suivi, 28 recommandations en suspens ont été clôturées, 7 recommandations en suspens ont été classées dans une catégorie inférieure et 1 recommandation en suspens concernant la gestion de l’accès informatique, qui faisait suite à l’audit informatique de 2016, est passée dans la catégorie «critique»; invite l’Institut à considérer ce risque critique comme une éventuelle faiblesse du principe 11 dans son évaluation du système de contrôle interne;

18.  constate qu’aucune des composantes du système de contrôle interne de l’Institut n’a révélé de faiblesses majeures susceptibles de compromettre la réalisation des objectifs opérationnels, financiers ou de contrôle et d’empêcher le directeur de signer sa déclaration d’assurance; note toutefois que des améliorations supplémentaires sont nécessaires en ce qui concerne les principes 12 et 17, qui relèvent de la catégorie 2, notamment la réduction du retard dans le rythme prévu pour la mise en œuvre des recommandations en suspens et le raccourcissement du temps de communication des mesures correctives prises en 2020;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

19.  note qu’en mai 2020, le comité directeur de l’Institut a décidé de mobiliser 60 millions d’EUR issus des fonds non attribués de l’Institut pour soutenir davantage les étudiants, les entrepreneurs et les innovateurs touchés par la propagation de la COVID-19 dans le monde; note que l’initiative de l’Institut en réaction à la crise a permis de soutenir de nouveaux projets et de nouvelles entreprises visant à réagir à la pandémie de COVID-19 par le biais des instruments de soutien aux entreprises, qui ont apporté un soutien ciblé aux projets à forte incidence et à fort potentiel de croissance, aux entreprises en expansion et aux petites et moyennes entreprises, ainsi que par le biais des projets menés en réaction à la pandémie, lesquels ont permis de créer et de mettre en œuvre des projets innovants à court terme visant directement à lutter contre la pandémie de COVID-19;

Autres observations

20.  se félicite des efforts déployés par l’Institut pour continuer de renforcer sa présence sur les médias sociaux et sa stratégie de développement durable en 2020;

21.  prend acte du processus de mise en œuvre, par l’Institut, de la politique générale de sécurité de l’information, et notamment des aspects de la cybersécurité liés aux technologies de l’information et de la communication; note qu’à ce jour, le principal résultat des orientations et de la mise en œuvre de ce programme est que l’Institut n’a signalé aucun incident en matière de cybersécurité;

22.  rappelle qu’il importe d’accroître la numérisation de l’Institut tant en ce qui concerne son fonctionnement et sa gestion internes que pour accélérer la numérisation des procédures; engage l’Institut à continuer de faire preuve d’anticipation à cet égard afin d’éviter à tout prix l’apparition d’un fossé numérique entre les agences; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées; invite l’Institut à accélérer l’élaboration de sa politique de cybersécurité et à informer l’autorité de décharge dès qu’elle sera prête;

23.  regrette que l’Institut n’ait jusqu’à présent pas fixé d’objectifs de réduction des émissions de CO2; salue toutefois les efforts déployés par l’Institut pour créer un cadre de travail «vert» ainsi que toutes les mesures prises par l’Institut pour réduire son empreinte carbone et sa consommation d’énergie et mettre en place un flux de travail sans papier; se félicite également de la suppression progressive des bouteilles d’eau en plastique;

o
o   o

24.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant sa décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(15) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 97 du 9.4.2008, p. 1.
(5) JO L 189 du 28.5.2021, p. 61.
(6) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(9) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(10) JO L 97 du 9.4.2008, p. 1.
(11) JO L 189 du 28.5.2021, p. 61.
(12) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(13) JO C 114 du 31.3.2021, p. 189.
(14) Directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2019 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union (JO L 305 du 26.11.2019, p. 17).
(15) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Bureau européen d’appui en matière d’asile
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget du Bureau européen d’appui en matière d’asile (à présent l’Agence de l’Union européenne pour l’asile) pour l’exercice 2020 (2021/2122(DEC))
P9_TA(2022)0184A9-0107/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Bureau européen d’appui en matière d’asile relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Bureau pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0077/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 439/2010 du Parlement européen et du Conseil du 19 mai 2010 portant création d’un Bureau européen d’appui en matière d’asile(4), et notamment son article 36,

–  vu le règlement (UE) 2021/2303 du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2021 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et abrogeant le règlement (UE) nº 439/2010(5), et notamment son article 55,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(6), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0107/2022),

1.  donne décharge à la directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile sur l’exécution du budget du Bureau européen d’appui en matière d’asile pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, à la directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la clôture des comptes du Bureau européen d’appui en matière d’asile (à présent l’Agence de l’Union européenne pour l’asile) pour l’exercice 2020 (2021/2122(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs du Bureau européen d’appui en matière d’asile relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(7),

–  vu la déclaration d’assurance(8) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner au Bureau pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0077/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(9), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) nº 439/2010 du Parlement européen et du Conseil du 19 mai 2010 portant création d’un Bureau européen d’appui en matière d’asile(10), et notamment son article 36,

–  vu le règlement (UE) 2021/2303 du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2021 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et abrogeant le règlement (UE) nº 439/2010(11), et notamment son article 55,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(12), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0107/2022),

1.  approuve la clôture des comptes du Bureau européen d’appui en matière d’asile pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision à la directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Bureau européen d’appui en matière d’asile (à présent l’Agence de l’Union européenne pour l’asile) pour l’exercice 2020 (2021/2122(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget du Bureau européen d’appui en matière d’asile pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0107/2022),

A.  considérant que, selon l’état de ses recettes et de ses dépenses(13), le budget définitif du Bureau européen d’appui en matière d’asile (à présent l’Agence de l’Union européenne pour l’asile – ci-après le «Bureau») pour l’exercice 2020 était de 130 986 611 EUR, ce qui représente une hausse de 27,25 % par rapport à 2019; l’augmentation porte principalement sur les dépenses liées à l’appui opérationnel; que la majeure partie du budget du Bureau provient du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels du Bureau pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels du Bureau étaient fiables, et qu’elle a recueilli des éléments probants suffisants pour étayer la légalité et la régularité des recettes et des dépenses sous-jacentes aux comptes; constate avec satisfaction que le Bureau a résolu les problèmes pour lesquels l’opinion sur les dépenses sous-jacentes aux comptes avait été assortie de réserves et que la Cour n’a pas relevé d’erreurs significatives;

C.  considérant que, sans remettre en cause son opinion d’audit formulée ci-dessus, la Cour attire l'attention sur l'existence de l'affaire T-621/20 (EMCS contre EASO), qui est pendante devant le Tribunal et a une incidence sur certains aspects de cette opinion; qu’en 2020 le Bureau a lancé une procédure ouverte pour la mise à disposition de travailleurs intérimaires pour soutenir son siège et ses activités à Malte, pour un montant total estimé à 27 700 000 EUR sur quarante-huit mois; qu’en octobre 2020 le soumissionnaire écarté a déposé une plainte officielle contre le Bureau auprès du Tribunal afin de contester l’issue de la procédure de marché public;

Résultats de l’enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF)

1.  note qu’à la suite de la réception, fin 2018, d’un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), qui a été amplement examiné dans le rapport de décharge pour 2018, le Bureau a engagé en 2019 trois procédures disciplinaires, qui se poursuivent actuellement; se félicite de la coopération de la direction actuelle du Bureau avec l’OLAF et de son engagement à donner suite aux recommandations proposées; se félicite de l’engagement du Bureau d’informer l’autorité de décharge de l’achèvement de ces procédures;

Gestion budgétaire et financière

2.  constate que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2020 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 95,14 %, soit un niveau proche de celui enregistré en 2019 (95,22 %); note avec préoccupation que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 80,91 %, proportion estimée comme faible par la Cour, et était ainsi en baisse de 8,95 % par rapport à l’exercice précédent (89,86 %); prend acte avec inquiétude de la conclusion de la Cour selon laquelle les reports de crédits engagés pour les dépenses opérationnelles ont été élevés (33,8 %) et que le taux d’annulation des crédits budgétaires reportés de 2019 à 2020 a également été élevé (19 %); prend acte de la conclusion de la Cour selon laquelle cela est contraire au principe budgétaire d’annualité; invite le Bureau à donner suite à la recommandation de la Cour d’améliorer sa planification budgétaire et ses cycles de mise en œuvre et à informer l’autorité de décharge des progrès accomplis;

3.  relève que la Cour a déclaré irréguliers des paiements effectués en 2020 pour un montant total de 1 177 848 EUR parce qu’ils étaient liés à des erreurs de passation de marchés dans des procédures menées en 2016 et 2017 pour des locaux loués à Rome et à des procédures de passation de marchés déclarées irrégulières par la Cour au cours des années précédentes (à savoir des marchés portant sur des locaux loués à Lesbos, des travailleurs intérimaires en Italie et des experts externes); apprécie les efforts déployés par la direction actuelle du Bureau pour résilier ces contrats lorsque cela est possible ou pour réduire leur incidence financière future;

4.  se félicite que le nombre d’observations en suspens provenant de précédents rapports d’audit de la Cour ait été réduit de moitié entre 2019 et 2020; relève toutefois que 8 des 12 recommandations étaient toujours en cours; demande au Bureau de se conformer aux observations de la Cour et de prendre des mesures pour respecter ses obligations juridiques;

5.  rappelle la conclusion formulée par la Cour pour l’exercice 2017 selon laquelle les procédures concernant le suivi des dépenses relatives à des voyages étaient de piètre qualité; se félicite que le Bureau ait mené une enquête interne à ce sujet, qui a également donné lieu à des conclusions de l’OLAF; note que ces conclusions font l’objet d’un suivi et d’un traitement juridique; relève que le Bureau a mis en place des procédures de suivi des dépenses relatives à des voyages au début de l’année 2020;

6.  se félicite qu’une politique efficace de gestion des locaux loués et des services connexes, demandée par la Cour, ait été mise en place le 11 juin 2021 et pleinement appliquée à partir du 1er janvier 2022;

7.  rappelle la recommandation de la Cour pour l’exercice 2018 selon laquelle il convenait que le Bureau mette en place un contrôle financier ex post efficace; constate que le Bureau a mis en place deux types de contrôles ex post à la suite de cette recommandation; invite le Bureau à finaliser rapidement les processus en cours pour 2020 et 2021 et à informer sans délai l’autorité de décharge des résultats obtenus;

8.  prend acte de la conclusion négative du conseil d’administration du Bureau concernant le rapport coût-efficacité et la valeur ajoutée de la mise en place d’une structure d’audit interne qui s’ajouterait à la fonction d’audit interne déjà assurée par le service d’audit interne de la Commission;

Performance

9.  constate que le Bureau a indiqué avoir exécuté un total de 5 313 paiements en 2020, contre 9 871 en 2019, dont 334 (6,29 %) ont été exécutés plus de trente jours après la réception de la facture, contre 1 312 (13,29 %) en 2019; note que des intérêts d’un montant de 6 374,89 EUR ont été versés en 2020, contre 25 652,34 EUR en 2019; se félicite de l’amélioration sensible de la performance globale des délais de paiement et de la réduction des intérêts payés pour retard de paiement;

10.  rappelle qu’en 2020 quelque 13 600 demandes d’asile ont été introduites par des mineurs non accompagnés dans les États membres; souligne qu’il importe de proposer aux mineurs un système d’accueil spécifique qui les protège;

11.  relève que le Bureau utilise certaines mesures comme indicateurs de performance clés pour évaluer la performance de ses activités; se félicite de la réalisation ou du dépassement des objectifs pour une majorité d’indicateurs, malgré les difficultés rencontrées en raison de la pandémie de COVID-19; déplore que, pour un certain nombre d’indicateurs, aucune donnée nationale des États membres n’ait été disponible et invite les autorités nationales concernées et le Bureau à s’efforcer d’y remédier par toutes les voies disponibles;

12.  constate avec satisfaction que le Bureau coopère régulièrement avec d’autres agences de l’Union, en particulier avec les agences compétentes en matière de justice et d’affaires intérieures; se félicite de la coopération fondée sur des accords de coopération bilatéraux, tels que les accords de travail entre le Bureau et l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne et l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), ainsi que des plans de coopération avec Frontex et eu-LISA afin de mieux harmoniser les projets communs et de partager systématiquement les informations;

Politique du personnel

13.  constate que, au 31 décembre 2020, 78,96 % du tableau des effectifs étaient pourvus, avec 289 agents temporaires engagés sur les 366 agents temporaires autorisés au titre du budget de l’Union (contre 284 postes autorisés en 2019), et 17 autres postes proposés ou acceptés; note, en outre, que 91 agents contractuels et experts nationaux détachés ont travaillé pour le Bureau en 2020 et que 22 postes supplémentaires ont été proposés ou acceptés, avec respectivement 123 et 11 postes autorisés;

14.  se félicite de la baisse tendancielle du nombre des intérimaires au sein du personnel; souligne que l’une des raisons de la dépendance aux intérimaires était le retard accumulé dans l’adoption et l’application du règlement (UE) 2021/2303 (ci-après «le règlement») établissant l’Agence de l’Union européenne pour l’asile; se félicite de l’entrée en vigueur du règlement, qui a permis à la nouvelle agence de l’UE pour l’asile d’employer des experts rémunérés; souligne qu’afin de réduire cette dépendance, le Bureau a entretenu un dialogue actif avec la Commission; déplore que seules des solutions de court terme aient été dégagées et que le Bureau ait été autorisé à employer 58 agents contractuels en 2020 pour une durée d’un an seulement, jusqu’à la date d’adoption prévue du règlement; relève cependant qu’en raison du retard pris dans l’adoption du règlement, le Bureau s’est trouvé dans une situation difficile, l’accord ne lui permettant pas de prolonger ces contrats jusqu’à l’entrée en vigueur du règlement; regrette le sérieux manque d’anticipation de la part de la Commission lorsqu’elle a créé et attribué ces postes au Bureau; souligne que cette situation a eu une incidence négative sur la capacité du Bureau à recruter du personnel et sur ses activités;

15.  constate avec inquiétude qu’en dépit de la conclusion de la Cour selon laquelle des progrès ont été accomplis pour attirer de nouveaux agents, le taux d’exécution de 78,96 % signifie que, pour la quatrième année consécutive, le Bureau n’a pas réussi à atteindre les objectifs fixés dans son tableau des effectifs; relève qu’en 2020, 58 agents contractuels supplémentaires ont été recrutés, ce qui n’était pas prévu dans le tableau des effectifs; se félicite de l’augmentation progressive du taux d’occupation du Bureau, et du fait que le Bureau a légèrement dépassé le taux d'exécution prévu de 90 % de son tableau des effectifs à la fin de 2021; se félicite de la baisse du taux de rotation du personnel, qui est passé de 6,58 % en 2019 à 5,73 % en 2020;

16.  rappelle que la Cour a conclu, pour l’exercice 2017, que les contrats n’ont guère fait l’objet d’un suivi aux fins du respect des règles nationales en matière de travailleurs intérimaires; note que, compte tenu de l’affaire C-948/19 pendante devant la Cour de justice de l’Union européenne (ci-après la «Cour de justice»), la Cour s’abstiendra de formuler des observations sur la régularité de la démarche du Bureau; invite le Bureau à informer l’autorité de décharge des prochaines mesure qu'il prendra concernant ce dossier une fois que la Cour de justice aura publié sa décision dans cette affaire;

17.  rappelle la conclusion de la Cour, formulée dans le cadre de l’exercice 2018, selon laquelle les contrats du Bureau conclus avec des sociétés informatiques avaient été rédigés d’une manière qui pourrait impliquer la mise à disposition de travailleurs intérimaires et non la fourniture de services ou de produits clairement définis, ce qui serait contraire au statut des fonctionnaires de l'Union et à sa réglementation en matière sociale et d’emploi; rappelle la recommandation de la Cour selon laquelle le Bureau devrait rédiger des contrats de sorte à éviter toute confusion entre les marchés publics relatifs à l’acquisition de services informatiques et ceux concernant les travailleurs intérimaires, et prend acte de l’observation de la Cour pour l’exercice 2020 selon laquelle des progrès sont toujours en cours sur cette question; invite le Bureau à traiter rapidement cette question;

18.  rappelle la conclusion de la Cour pour l’exercice 2019 selon laquelle les procédures relatives à la sélection d'experts externes et à la conclusion de contrats avec ces derniers étaient systématiquement dépourvues de piste d'audit adéquate et les paiements effectués par la suite au titre de à ces contrats étaient irréguliers; note que le Bureau a mis en œuvre les recommandations de la Cour tout en publiant un nouvel appel à manifestation d’intérêt en 2020; invite le Bureau à tenir l’autorité de décharge informée des progrès réalisés à cet égard;

19.  insiste sur le fait que l’attribution de postes par la Commission sans rapport avec les exigences et les missions envisagées pour les postes concernés influe négativement sur le bon fonctionnement du Bureau;

20.  prend acte de la constatation de la Cour selon laquelle, en 2020, le Bureau comptait 16 postes d’encadrement vacants, dont 10 étaient occupés par intérim depuis plus d’un an; prend acte que la Cour conclut que cette situation est contraire au statut des fonctionnaires, qui limite la durée des nominations temporaires aux postes d’encadrement à un an, et qu’une telle insécurité au niveau des postes d’encadrement pourrait nuire à la direction et à la continuité stratégique du Bureau;

21.  rappelle que, dans l’exercice de ses activités, le Bureau est relativement dépendant de la coopération des États membres, notamment en ce qui concerne le nombre d’experts nationaux mis à disposition dans le cadre de la réserve d’intervention «asile», visée à l’article 15 du règlement (UE) nº 439/2010(14) portant création du Bureau; souligne que, selon la Cour, en raison du nombre limité des experts nationaux mis à disposition, le Bureau s’est également appuyé sur des travailleurs intérimaires pour la réalisation des activités de soutien opérationnel sur place; invite les États membres à s’acquitter de leurs obligations en ce qui concerne les experts nationaux afin d’éviter que le Bureau ne doive recourir à des contractants externes;

22.  prend acte avec inquiétude de l’équilibre hommes-femmes dans l'encadrement supérieur du Bureau, avec 10 hommes (83,3 %) et 2 femmes (16,7 %), et dans son conseil d’administration, avec 21 hommes (67,7 %) et 10 femmes (32,3 %); relève que le personnel total est composé de 186 hommes (38 %) et de 304 femmes (62 %); demande à l’Agence de veiller à l’équilibre hommes-femmes dans l’encadrement et le personnel à l’avenir; invite à nouveau la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres au conseil d’administration du Bureau;

23.  prend acte de l’affaire pendante devant le Tribunal en ce qui concerne la passation de marchés pour le recrutement de travailleurs intérimaires à Malte; souligne qu’il convient d’observer un niveau élevé de transparence dans toutes les procédures de passation de marchés publics au sein des organismes de l’Union; invite le Bureau à informer régulièrement l’autorité de décharge de l’état et du déroulement des procédures judiciaires dans cette affaire;

Passation de marchés

24.  constate que le Bureau a lancé 65 procédures en 2020, contre 48 en 2019, dont une majorité de procédures négociées avec un candidat (40 %) et des appels ouverts (26,15 %);

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

25.  prend acte de la réponse du Bureau à l’autorité de décharge concernant les déclarations d’intérêts, selon laquelle tous les membres du personnel signent une déclaration d’intérêts à leur entrée en fonctions; note que la déclaration d’intérêts de la directrice exécutive a été publiée sur le site internet du Bureau; invite à nouveau le Bureau à publier les déclarations d’intérêts des autres membres de l’encadrement supérieur sur son site internet;

26.  note qu’une politique révisée en matière de conflits d’intérêts a atteint le stade final de la consultation interservices avant d’être soumise au conseil d’administration; invite le Bureau à finaliser cette politique révisée;

Contrôle interne

27.  se félicite de la révision des stratégies de contrôle pour les principales activités de contrôle mises en place par le Bureau, qui a suivi une approche fondée sur les risques et a pris en considération le rapport coût-efficacité des contrôles; se félicite de l’amélioration générale de la situation en ce qui concerne le contrôle interne, y compris les marchés publics, au sein du Bureau, qui ressort du rapport de la Cour; prend acte, à cet égard, de l’observation de la Cour selon laquelle le plan d’action pour la gouvernance de 2018 a été interrompu en 2020 et intégré dans le rapport de suivi trimestriel adressé au conseil d’administration et dans l’autoévaluation du contrôle interne, mais que certaines actions sont toujours jugées pertinentes par la Cour et doivent être traitées de manière approfondie, et invite le Bureau à poursuivre la mise en œuvre de ces actions, en notant, en particulier, le nombre de travailleurs intérimaires remplaçant des membres du personnel, le nombre de postes d’encadrement vacants et la mise à jour de la politique en matière de conflits d’intérêts, et à tenir l’autorité de décharge informée des progrès réalisés à cet égard;

28.  se félicite de la prise en compte détaillée de l’autoévaluation du contrôle interne du Bureau dans son rapport annuel d’activité consolidé, qui a fourni un très bon éclairage sur l’état du contrôle interne au sein du Bureau; prend acte de la conclusion de l’autoévaluation selon laquelle le système de contrôle interne du Bureau est efficace et efficient, avec quelques améliorations nécessaires; encourage le Bureau à poursuivre la bonne pratique consistant à évaluer et à mettre en œuvre les améliorations recensées;

29.  se félicite que la mise en œuvre du cadre de contrôle interne ait encore été renforcée en 2020, puisqu’une fonction de contrôle ex post y a été ajoutée, ce qui répond aux observations formulées les années précédentes par l’autorité de décharge;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

30.  prend acte de la création d’une équipe de réaction à la COVID-19 au sein du Bureau, par décision de la directrice exécutive du 11 mars 2020, et de la réaction coordonnée au sein du Bureau face à la pandémie de COVID-19; souligne que la taille et la complexité des opérations du Bureau ainsi que les événements récents tels que la pandémie de COVID-19 soulignent l’importance d’un tel plan, formalisé et actualisé; relève que le Bureau a approuvé son plan de continuité des activités le 31 mars 2021;

31.  se félicite du soutien apporté par le Bureau aux États membres pour relever les défis liés à la pandémie de COVID-19, tels que l’incidence de la pandémie sur des aspects spécifiques du processus d’asile et de la réinstallation, grâce à des réunions par visioconférence de ses réseaux thématiques; se félicite des recommandations formulées sur les solutions à distance pour l’enregistrement et les entretiens en matière d’asile; prend acte avec satisfaction du plan de déploiement proactif du Bureau pour la vaccination des demandeurs d’asile et des bénéficiaires d’une protection internationale;

32.  se félicite que le Bureau indique que certaines des mesures prises en réponse à la pandémie de COVID-19 ont eu une incidence positive sur ses performances environnementales, en particulier une réduction de sa consommation d’électricité, une réduction de sa contribution aux émissions mondiales de CO2 dues aux déplacements en raison de l’annulation des missions et des déplacements des participants aux réunions du Bureau et aux sessions de formation, ainsi que de la fin de l’obligation de présence physique des candidats aux procédures de sélection du personnel et aux évaluations écrites, en s’appuyant plutôt sur des solutions de remplacement gérées à distance (visioconférence et évaluation en ligne surveillée);

Autres commentaires

33.  se félicite que le Bureau s’est efforcé de maintenir des mesures environnementales et de les compléter par des initiatives à plus long terme visant à réduire son empreinte carbone et à améliorer sa situation dans les domaines des bâtiments verts et de la mobilité durable, en ce qui concerne les déplacements liés au personnel, des déplacements plus écologiques du domicile au travail et pour se rendre aux réunions et aux activités de formation; encourage le Bureau à partager les enseignements qu’il a tirés avec d’autres membres du réseau des agences de l’Union;

34.  salue la création, en 2020, du secteur «Affaires juridiques et protection des données» du Bureau au sein du bureau exécutif; souligne que ce secteur contribue à garantir un environnement juridique sain pour le fonctionnement du Bureau, le traitement des procédures contentieuses et précontentieuses et la représentation du Bureau dans les procédures judiciaires;

35.  souligne qu’en 2020 le Bureau a continué à rencontrer des difficultés pour accomplir certaines tâches en raison de son mandat obsolète, notamment en ce qui concerne le cadre juridique et les mécanismes de déploiement d’équipes d’appui «asile» fournissant le soutien requis par les États membres; se félicite de l’accord conclu par les colégislateurs et de l'entrée en vigueur du règlement, qui a transformé le Bureau en une Agence de l’Union européenne pour l’asile à part entière;

36.  rappelle le rôle important que joue le Bureau dans la politique d’asile de l’Union, en apportant son aide aux États membres qui le sollicitent pour sa solide expertise et ses ressources appréciables dans ce domaine; salue la signature d’un nouveau plan de soutien opérationnel avec l’Espagne en 2020, ce qui porte le nombre total de pays recevant un appui du Bureau à huit; souligne que l’activation de cette mesure de soutien a marqué le plein fonctionnement du Bureau dans son cinquième État membre opérationnel, les autres étant Chypre, la Grèce, l’Italie et Malte, ce qui signifie que le Bureau aide désormais tous les principaux pays de première arrivée à gérer les procédures d’asile, les procédures d’accueil ou les deux;

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37.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(15) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 132 du 29.5.2010, p. 11.
(5) JO L 468 du 30.12.2021, p. 1.
(6) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(9) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(10) JO L 132 du 29.5.2010, p. 11.
(11) JO L 468 du 30.12.2021, p. 1.
(12) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(13) JO C 114 du 31.03.2021, p. 191.
(14) Règlement (UE) nº 439/2010 du Parlement européen et du Conseil du 19 mai 2010 portant création d’un Bureau européen d’appui en matière d’asile (JO L 132 du 29.5.2010, p. 11).
(15) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA)
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) pour l’exercice 2020 (2021/2140(DEC))
P9_TA(2022)0185A9-0116/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l'UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu la déclaration d'assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l'exercice 2020 conformément à l'article 287 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l'exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0095/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l'Union, modifiant les règlements (UE) n° 1296/2013, (UE) n° 1301/2013, (UE) n° 1303/2013, (UE) n° 1304/2013, (UE) n° 1309/2013, (UE) n° 1316/2013, (UE) n° 223/2014, (UE) n° 283/2014 et la décision n° 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) n° 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1726 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), modifiant le règlement (CE) nº 1987/2006 et la décision 2007/533/JAI du Conseil et abrogeant le règlement (UE) nº 1077/2011(4), et notamment son article 47,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et du traité Euratom et visés à l'article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5), et notamment son article 105,

–  vu l'article 100 et l'annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0116/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) sur l’exécution du budget de l’Agence pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) pour l’exercice 2020 (2021/2140(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l'UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(6),

–  vu la déclaration d'assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l'exercice 2020 conformément à l'article 287 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’Agence pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06003/2022 – C9‑0095/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l'Union, modifiant les règlements (UE) n° 1296/2013, (UE) n° 1301/2013, (UE) n° 1303/2013, (UE) n° 1304/2013, (UE) n° 1309/2013, (UE) n° 1316/2013, (UE) n° 223/2014, (UE) n° 283/2014 et la décision n° 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) n° 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (UE) 2018/1726 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), modifiant le règlement (CE) nº 1987/2006 et la décision 2007/533/JAI du Conseil et abrogeant le règlement (UE) nº 1077/2011(9), et notamment son article 47,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et du traité Euratom et visés à l'article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0116/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) pour l’exercice 2020 (2021/2140(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0116/2022),

A.  considérant que, selon son état des recettes et des dépenses(11), le budget définitif de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) (ci-après «l’Agence») s’élevait, pour l’exercice 2020, à 240 119 000 EUR, soit une baisse de 16,74 % par rapport à l’exercice 2019, au cours duquel le budget de l’Agence avait augmenté de 40,23 % par rapport à 2018; que le budget de l’Agence provient presque exclusivement du budget de l’Union;

B.  considérant que, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Agence pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour»), la Cour des comptes (ci-après la «Cour») affirme avoir obtenu l’assurance raisonnable que les comptes annuels de l’Agence sont fiables et que les opérations sous-jacentes, en ce qui concerne les recettes, sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs; que la Cour a identifié un montant total de paiements de 10 405 074,69 EUR qu’elle considérait comme non conforme aux dispositions de l’accord-cadre concerné, soit 4,1 % des crédits de paiement disponibles en 2020, dépassant ainsi le seuil d’erreur inacceptable fixé pour l’audit et donnant lieu à une opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes; que, à l’exception de ces paiements non conformes, la Cour conclut que les opérations sous-jacentes en ce qui concerne les paiements relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2020 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

Gestion budgétaire et financière

1.  regrette que les efforts de suivi du budget déployés au cours de l’exercice 2020 se soient traduits par un taux d’exécution budgétaire de 75,61 %, ce qui, bien qu’il s’agisse d’une hausse de 31,10 % par rapport à 2019, reste largement inférieur à l’objectif; observe également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 96,24 %, soit une augmentation de 3,96 % par rapport à 2019;

2.  prend acte des observations de la Cour sur le montant élevé des reports pour les titres II et III du budget de l’Agence; relève que l’Agence a utilisé des reports automatiques de crédits non dissociés pour le titre II à hauteur de 10 200 000 EUR (59,4 %), sur un montant total de reports automatiques de 17 200 000 EUR; relève que l’Agence a également utilisé des reports non automatiques de crédits d’engagement pour le titre III d’un montant de 56 300 000 EUR (soit 23 % des crédits du budget définitif adopté), principalement en rapport avec le système européen d'information sur les casiers judiciaires (ECRIS), le système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages (ETIAS), ainsi que le système d'interopérabilité, et note que ces reports non automatiques sont nettement inférieurs aux 159 000 000 EUR de reports non automatiques en 2019 (55 % des crédits dans le budget final adopté), mais qu’ils représentent toujours un montant substantiel par rapport au budget total; relève que la Cour conclut que, bien que les activités de l'Agence soient de nature à s'étendre sur l'exercice suivant, le montant excessif des reports pour les titres II et III est révélateur de plusieurs problèmes structurels compromettant la conformité aux articles 9, 12 et 28 du règlement financier de l'Agence; invite l’Agence à remédier à ces questions;

3.  regrette que l’exécution du budget ait été en deçà des prévisions; invite l’Agence, en collaboration avec la Commission, à améliorer l’alignement de la planification budgétaire avec le calendrier des actes juridiques y afférents; reconnaît que l’Agence a pris des mesures pour améliorer la situation;

Performance

4.  salue le fait que l’Agence utilise certains instruments comme indicateurs clés de performance pour évaluer la valeur ajoutée de ses activités et améliorer sa gestion budgétaire; note que l’Agence a mis à jour ses indicateurs clés de performance institutionnels en 2020: dix indicateurs sur 30 n’ont pas été modifiés ou n’ont été modifiés que sur le plan rédactionnel, un indicateur a été supprimé, un nouvel indicateur a été introduit et d’autres indicateurs ont été mis à jour pour diverses raisons, telles que l’évolution de l’environnement réglementaire de l’Agence, les enseignements tirés des audits et la disponibilité de meilleurs paramètres;

5.  relève que, selon la déclaration de l’Agence, celle-ci a atteint ses objectifs pour 2020, tels qu’énoncés dans son règlement fondateur, le règlement (UE) 2018/1726(12), a progressé dans la réalisation des buts et des objectifs fixés dans la stratégie à long terme de l’Agence et a produit les résultats définis dans son programme de travail annuel pour 2020, tant en termes de résultats que de performance; relève que la performance et la disponibilité des systèmes informatiques exploités par l’Agence étaient conformes aux accords de niveau de service concernés; constate que la mise en œuvre de nouveaux systèmes informatiques, ainsi que le développement de l’interopérabilité entre les nouveaux systèmes et les systèmes existants, se sont poursuivis; constate que la mise en œuvre du nouveau système d’entrée/sortie a été retardée de deux mois, le Conseil de la justice et des affaires intérieures ayant décidé de reporter l’entrée en service afin de laisser plus de temps aux États membres pour se préparer; se félicite que, pour les autres nouveaux systèmes informatiques, l’Agence indique que les calendriers de mise en œuvre n’ont pas été affectés négativement;

6.  note qu’en 2020, l’Agence a signé un cadre d’ingénierie transversale (CIT) afin de s’écarter de l’approche cloisonnée en matière de développement et d’exploitation des systèmes; note que ce cadre vise à mettre en place une structure contractuelle pour la conception, le développement, l’expérimentation et la mise en œuvre de nouveaux systèmes informatiques;

7.  souligne que l’Agence contribue sensiblement à améliorer la sécurité de l’Union en assurant le niveau le plus élevé de sécurité des informations et de protection des données quant aux informations qui lui sont confiées, en fournissant des services de qualité et en aidant les États membres à aligner leurs capacités technologiques sur leurs besoins; attire l’attention sur la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour se prémunir de tout risque pour les informations traitées; fait observer que la capacité de l’Agence à améliorer les systèmes d’information existants et à en créer de nouveaux a été renforcée grâce à son nouveau mandat, établi par le règlement (UE) 2018/1726, qui est entré en vigueur le 11 décembre 2018; salue les efforts continus déployés par l’Agence pour s’adapter à ce nouveau mandat en 2020;

8.  se félicite de l’adoption, en décembre 2020, par la Commission de la proposition de nouveau règlement e-CODEX; se félicite de l’accord conclu par les colégislateurs à cet égard en décembre 2021; rappelle que l’Agence est amenée à jouer un rôle central dans la réussite de la mise en œuvre du système e-CODEX et rappelle que la Commission devrait envisager d’affecter des ressources appropriées au renforcement des missions de l’Agence;

Politique du personnel

9.  note que 89,6 % du tableau des effectifs de l’Agence étaient pourvus au 31 décembre 2020, avec 181 agents temporaires engagés sur les 202 agents temporaires autorisés au titre du tableau des effectifs, contre 172 postes autorisés en 2019; relève, en outre, que 83 agents contractuels et 10 experts nationaux détachés ont travaillé pour l’Agence en 2020, sur les 111 agents contractuels et les 11 experts nationaux détachés autorisés au titre du tableau des effectifs;

10.  observe avec préoccupation la composition de l’encadrement supérieur de l’Agence en ce qui concerne la répartition hommes-femmes, avec deux hommes (100 %) et aucune femme, du conseil d’administration, avec 44 hommes (81,5 %) et 10 femmes (18,5 %), et du personnel, avec 184 hommes (69,7 %) et 80 femmes (30,3 %); demande à l’Agence de veiller à l’équilibre hommes-femmes dans l’encadrement et le personnel à l’avenir; invite la Commission et les États membres à tenir compte de l’importance de garantir l’équilibre hommes-femmes lors de la nomination de leurs membres du conseil d’administration de l'Agence;

11.  prend acte des difficultés rencontrées dans les procédures de recrutement de l’Agence en raison de la pandémie de COVID-19, qui a considérablement ralenti le recrutement et l’accueil de nouveaux membres du personnel, l’Agence indiquant que 50 % des recrutements finalisés ont été directement affectés ou retardés au stade de la prise de fonctions en raison des restrictions liées à la COVID-19; relève que l’Agence indique avoir lancé 25 procédures de sélection, 19 procédures ayant été clôturées à la fin de l’exercice, ce qui a débouché sur 21 offres d’emploi acceptées;

12.  relève que l’Agence a indiqué que ses conseillers-confidents avaient reçu sept formulaires complétés de demande informelle d’information et de conseil, ou d’orientation et de soutien relativement à des cas de harcèlement moral et de situations de conflit; relève qu’aucun cas de harcèlement formel n’a été enregistré après que les informations ont été reçues et qu’aucun cas de harcèlement n’a été porté devant le Tribunal en 2020; relève que les conseillers-confidents de l’Agence sont régulièrement formées et bénéficient du soutien d’experts externes;

13.  se félicite que l’Agence ait correctement mis en œuvre la recommandation de la Cour concernant l’évaluation appropriée des candidatures dans les procédures de recrutement;

Passation de marchés

14.  se félicite de la signature du cadre d’ingénierie transversale (CIT), le plus grand appel d’offres jamais signé par l’Agence; note que l’Agence présente le CIT comme une innovation importante dans le modèle d’approvisionnement opérationnel de l’Agence, qui devrait générer des gains importants dans le processus de gestion des fournisseurs et des contrats, y compris un meilleur rapport qualité-prix, des économies d’échelle et des procédures de passation de marchés plus rapides, tout en réduisant la dépendance de l’Agence à l’égard d’un nombre relativement restreint de fournisseurs; se félicite de cette approche innovante, encourage l’Agence à poursuivre dans cette voie et l’invite à informer l’autorité de décharge de la concrétisation des gains et de la manière dont les risques inhérents à l’approche innovante sont gérés par l’Agence;

15.  note que la préparation du cahier des charges de l’appel d’offres relatif au CIT s’est achevée en janvier 2020 et que la procédure d’appel d’offres a été lancée le 29 janvier 2020 pour quatre lots et services associés, à savoir le lot 1: conception, coordination, assurance qualité et soutien à l’intégration, le lot 2: services de développement, le lot 3: infrastructure (matériel, logiciel et services connexes) et le lot 4: essais et qualification; relève que les contrats pour les lots 1, 2 et 3 ont été signés en 2020, tandis que le lot 4 a été signé en juillet 2021; note que la finalisation de ces procédures par l’Agence constitue une avancée majeure, compte tenu notamment des restrictions causées par la pandémie de COVID-19;

16.  constate que la Cour a constaté que l’Agence avait signé un contrat spécifique concernant un logiciel différent de celui proposé par le contractant dans son offre relative au contrat-cadre associé; note que l’Agence n’a pas modifié le contrat-cadre; relève que, selon les observations de la Cour, l'acquisition d'un produit ne figurant pas dans l'offre de prix, à un prix différent de celui du produit initialement proposé, constitue un écart par rapport au contrat-cadre; prend acte de la conclusion de la Cour selon laquelle le contrat spécifique n’est pas conforme au contrat-cadre, de même que le paiement connexe de 10 399 834 EUR; note que l’Agence prend acte des observations de la Cour et souligne que l’Agence a réagi rapidement à l’observation de la Cour, en signant une modification du contrat-cadre destinée à rectifier l’omission mise en évidence; constate que l’Agence déclare que la non-conformité n’a pas porté préjudice aux intérêts financiers de l’Agence ou de l’Union, car elle estime que les dépenses étaient justifiées; regrette que l’Agence n’ait pas suivi les procédures appropriées, en particulier compte tenu du montant considérable concerné; prend acte des nombreuses considérations que le directeur exécutif de l’Agence a présentées lors d’une audition devant la commission du contrôle budgétaire du Parlement le 29 novembre 2021, indiquant que la décision d’acquérir le logiciel en question était une décision consciente de la direction de l’Agence, qui avait pour but d’éviter la redondance des activités de formation et de soutien et, en dernière analyse, de réduire les coûts d’exploitation pour l’Agence; souligne que, même compte tenu de la possibilité de réaliser des économies, les règles applicables en matière de marchés publics doivent être respectées à tout moment afin de garantir que les contribuables de l’Union obtiennent le meilleur rapport qualité-prix grâce à des procédures de passation de marchés transparentes et concurrentielles; invite l’Agence à veiller à toujours se conformer aux règles de passation de marchés;

17.  indique que le manque de postes administratifs spécialisés pourrait avoir une incidence négative sur le fonctionnement des procédures de passation des marchés au sein de l’Agence; invite la Commission et l’Agence à ouvrir un dialogue actif sur l’amélioration du tableau des effectifs de l’Agence, en particulier en ce qui concerne le niveau auquel les postes sont attribués;

18.  relève que la Cour a constaté que l’Agence avait signé un bon de commande pour des services de maintenance couvrant la période du 7 novembre 2020 à décembre 2024 (quatre ans), en violation des dispositions du contrat-cadre correspondant qui permettait de facturer les services à l’avance pour un an; note que la Cour a conclu que Le montant de 5 241 euros versé au contractant pour les services à fournir après le 7 novembre 2021 est donc irrégulier; observe que, bien qu’il s’agisse d’un montant relativement faible, il convient de tenir compte des risques que représente pour la réputation de l’Agence le non-respect des règles en matière de marchés publics;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts, éthique et transparence

19.  prend acte des mesures prises par l’Agence et des efforts qu’elle déploie actuellement pour garantir la transparence ainsi que la prévention et la gestion des conflits d’intérêts et la défense des lanceurs d’alerte; constate que l’Agence a adopté de nouvelles règles sur la prévention et la gestion des conflits d’intérêts au sein de son personnel; note que le conseil d’administration de l’Agence a adopté, le 23 décembre 2020, des dispositions d’exécution relatives à la prévention et à la gestion des conflits d’intérêts des membres du personnel afin de garantir de manière transparente et cohérente le traitement des situations dans lesquelles des conflits d’intérêts peuvent survenir; note que ces dispositions d’exécution s’appliquent au personnel de l’Agence, y compris le directeur exécutif et le directeur exécutif adjoint, les experts nationaux détachés et les stagiaires rémunérés et non rémunérés;

20.  constate avec satisfaction que l’Agence publie sur son site internet les déclarations d’intérêts relatives aux membres de son conseil d’administration et de ses instances dirigeantes; regrette toutefois que les CV des membres de son conseil d’administration ne figurent pas sur son site internet; rappelle que l’autorité de décharge a demandé, dans la décharge pour 2019, de publier également les CV sur le site internet de l’Agence afin d’accroître la transparence;

21.  prie l’Agence de prendre des mesures pour respecter pleinement la réglementation de l’Union en matière de transparence, les droits fondamentaux et les normes relatives à la protection des données;

Contrôle interne

22.  se félicite de l’évaluation annuelle par l’Agence de son système de contrôle interne, qui a conclu que ce système est en place, qu'il fonctionne et est efficace, même si certaines améliorations sont nécessaires; invite l’Agence à intégrer les observations de la Cour concernant le non-respect des procédures de passation de marchés dans son évaluation et à évaluer l’incidence des faiblesses constatées sur les principes et les composantes du contrôle interne;

23.  note qu’à la fin de 2020, le taux de mise en œuvre des recommandations d’audit était de 65 % (24 recommandations mises en œuvre et 37 recommandations en attente); relève qu’au total, 31 recommandations étaient en suspens à la fin de 2020, dont aucune n’était «critique»; constate avec préoccupation que, pour 13 recommandations, le délai de mise en œuvre était dépassé, ce qui signifie que la mise en œuvre de la recommandation était en cours bien que le délai ait expiré;

24.  se félicite des progrès accomplis à la suite des observations de la Cour et des résolutions de décharge du Parlement au titre des exercices précédents et salue le fait que l’Agence ait correctement mis en œuvre la recommandation de la Cour portant sur les modalités appropriées d’évaluation des candidatures dans les procédures de recrutement; rappelle que les travaux concernant quatre observations restantes sont toujours en cours; invite l’Agence à renforcer ses efforts afin de mettre en place des mesures correctives en ce qui concerne les observations de la Cour qui restent en attente;

Mesures destinées à faire face à la COVID-19 et continuité des activités

25.  prend acte des perturbations causées par la pandémie de COVID-19, qui ont suscité des difficultés pour assurer la continuité des activités de l’Agence, la disponibilité des systèmes d’information à grande échelle existants et la mise en œuvre des nouveaux systèmes qui lui ont été confiés; salue le fait que, malgré ces difficultés, l’Agence a assuré la disponibilité ininterrompue des systèmes d’information à grande échelle existants (système d’information Schengen (SIS), système d'information sur les visas (VIS) et base de données dactyloscopiques en matière d’asile (Eurodac)) et progressé en ce qui concerne le déploiement de l’EES, de l’ETIAS et du train de mesures sur l’interopérabilité; constate avec satisfaction que les mesures d’atténuation prises par l’Agence lui ont permis de réduire l’impact négatif de la pandémie;

26.  observe que l’Agence a réduit la présence physique de personnel sur ses sites et a pris des mesures pour disposer de lieux de travail sains pour le personnel critique, garantissant ainsi la continuité des activités de ses systèmes; relève que l’Agence a également dû prendre des mesures d’atténuation pour réduire l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur le développement et le déploiement des systèmes en raison de la perturbation des chaînes d’approvisionnement au cours du second semestre de 2020 et en raison des restrictions de déplacement et d’accès qui ont empêché le personnel et les contractants de travailler sur place; note que, malgré ces difficultés, l’Agence a réalisé des progrès significatifs sur des projets clés tels que la mise en œuvre du SIS deuxième génération (le «SIS II») et la phase 2 du système automatisé d’information sur les empreintes digitales, ainsi que l’intégration de nouveaux utilisateurs dans le SIS et le VIS;

Autres observations

27.  prend acte avec satisfaction que l’Agence a élaboré, négocié et signé des plans de coopération bilatérale avec le Bureau européen d’appui en matière d’asile (désormais l’Agence de l’Union européenne pour l’asile), l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne et l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA); note que l’Agence a également poursuivi sa coopération avec d’autres agences partenaires, telles que l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) en ce qui concerne les activités de formation, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes en ce qui concerne le SIS, l’EES, ETIAS et l’interopérabilité, le CEPOL en ce qui concerne le VIS, le supplément d'information requis à l'entrée nationale (SIRENE), le SIS, l’EES, ETIAS et l’interopérabilité, ainsi que l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) en ce qui concerne Eurodac et le SIS;

28.  se félicite de la présence active de l’Agence en ligne en 2020, notamment grâce à la campagne «découvrez eu-LISA», à la participation de l’Agence à 16 actions et campagnes conjointes avec les agences de l’Union chargées de la justice et des affaires intérieures, ainsi qu’au jeu interactif quiz.eulisa.europa.eu; encourage l’Agence à poursuivre la promotion de ses travaux, recherches et activités afin d’accroître sa visibilité auprès du public;

29.  se félicite que l’Agence ait réalisé des progrès significatifs dans le projet de construction d’une deuxième extension de son site technique à Strasbourg avec le transfert formel, par les autorités françaises à l’Agence, du terrain de 20 000 m² adjacent à son complexe immobilier actuel qui servira de site pour la nouvelle extension;

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30.  renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 4 mai 2022(13) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(2) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 295 du 21.11.2018, p. 99.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(7) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59697.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 295 du 21.11.2018, p. 99.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO C 114 du 31.3.2021, p. 199.
(12) Règlement (UE) 2018/1726 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), modifiant le règlement (CE) nº 1987/2006 et la décision 2007/533/JAI du Conseil et abrogeant le règlement (UE) nº 1077/2011 (JO L 295 du 21.11.2018, p. 99).
(13) Textes adoptés de cette date, P9_TA(2022)0196.


Décharge 2020: Entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion pour l’exercice 2020 (2021/2152(DEC))
P9_TA(2022)0186A9-0076/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’Union pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0108/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu la décision 2007/198/Euratom du Conseil du 27 mars 2007 instituant une entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion et lui conférant des avantages(4), et notamment son article 5,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(5),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0076/2022),

1.  donne décharge au directeur de l’entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion pour l’exercice 2020 (2021/2152(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’Union pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(6),

–  vu la déclaration d’assurance(7) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0108/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(8), et notamment son article 70,

–  vu la décision 2007/198/Euratom du Conseil du 27 mars 2007 instituant une entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion et lui conférant des avantages(9), et notamment son article 5,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(10),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0076/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion pour l’exercice 2020 (2021/2152(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0076/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion (ci-après «l’entreprise commune») a été créée en mars 2007 pour une période de 35 ans par la décision 2007/198/Euratom(11) du 27 mars 2007;

B.  considérant que les membres de l’entreprise commune sont Euratom, représentée par la Commission, les États membres d’Euratom et les pays tiers qui ont conclu un accord de coopération avec Euratom dans le domaine de la fusion nucléaire contrôlée;

C.  considérant que l’entreprise commune a pour objectifs d’apporter la contribution de l’Union au projet international ITER pour l’énergie de fusion, de mettre en œuvre l’accord relatif à l’approche élargie entre Euratom et le Japon, et de préparer la construction d’un réacteur à fusion de démonstration et des installations correspondantes;

D.  considérant que la décharge pour l’exercice 2020 concerne Fusion for Energy (F4E), étant donné qu’ITER est un mégaprojet international de recherche et d’ingénierie dans le domaine de la fusion nucléaire et que F4E est l’organisation qui gère la contribution de l’Union à ITER;

E.  considérant que l’entreprise commune est devenue autonome en mars 2008;

Généralités

1.  fait observer que la Cour des comptes (ci-après «la Cour») établit, dans son rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), que les comptes annuels présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, ainsi que les résultats de ses opérations, ses flux de trésorerie et les variations de ses actifs nets pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; constate en outre la légalité et la régularité, dans tous leurs aspects significatifs, des opérations sous-jacentes aux comptes relatifs à l’exercice 2020;

2.  note avec préoccupation que, dans son rapport, la Cour attire l’attention sur l’estimation du coût total des éléments qu’elle doit livrer dans le cadre du projet ITER en 2042, évaluée par l’entreprise commune à 17 968 050 000 EUR (aux prix de 2020), et sur le fait que des changements dans les hypothèses clés concernant l’estimation et l’exposition au risque pourraient entraîner une augmentation sensible des coûts ou de nouveaux retards dans la mise en œuvre du projet ITER; note que, parmi les hypothèses clés, la feuille de route d’ITER approuvée en novembre 2016 par le conseil de l’organisation ITER, qui prévoit le premier plasma en décembre 2025 et le début de la phase «deutérium-tritium» en décembre 2035, est maintenue; fait observer, en revanche, que la feuille de route de 2010 prévoyait la réalisation de la phase de construction en 2020, et que la feuille de route actuelle d’ITER, approuvée en 2016, est considérée comme la date la plus proche qui puisse être envisagée du point de vue technique; invite l’entreprise commune à informer l’autorité de décharge de toute évolution de la situation à cet égard; souligne que, dans son rapport, la Cour fait notamment référence à des modifications des exigences en matière de sûreté nucléaire qui relèvent en dernier ressort de l’Autorité de sûreté nucléaire française, à l’estimation du coût de la cellule chaude qui n’a pas été révisée, ainsi qu’à des modifications des exigences;

3.  suggère que l’entreprise commune contrôle mieux les coûts du projet et communique de manière plus transparente sur toutes les dépenses liées à l’ensemble de l’opération;

4.  rappelle que le conseil ITER a décidé de maintenir temporairement cette feuille de route, le premier plasma étant prévu pour décembre 2025, malgré le retard de huit mois prévu dû à l’accumulation des retards dans la livraison des éléments, au démarrage des activités d’installation sur le site de Cadarache et aux conséquences de la pandémie de COVID-19; relève que l’organisation ITER a reconnu l’existence d’un dérapage irréversible du calendrier du premier plasma; regrette que ce retard soit estimé au total à environ 17 mois et qu’il ne soit pas seulement dû à la pandémie, mais aussi au retard de livraison de certains éléments, notamment la chambre à vide, et en particulier de ses secteurs sous responsabilité européenne, ainsi qu’au ralentissement général des travaux d’assemblage effectués par l’organisation internationale; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge; note, par ailleurs, l’absence d’imprévus dans le calendrier et constate que la proposition de la Commission et du département de l’énergie des États-Unis n’a pas été retenue et prise en considération au niveau européen; note que, selon le 9e rapport d’évaluation annuel, la réserve pour imprévus devrait être intégrée dans la planification des activités de l’entreprise commune concernée et qu’elle devrait faire partie de la feuille de route; prend note, en outre, des recommandations formulées par le panel d’évaluateurs sur les réserves de gestion; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

5.  fait observer que l’organisation ITER devrait présenter un calendrier actualisé de la construction du site ITER au printemps 2022 en vue de son adoption en novembre 2022, sous réserve d’une évaluation par un panel d’experts indépendants; invite l’entreprise commune à signaler d’urgence toute évolution de la situation à cet égard et notamment à communiquer la date de démarrage de la phase «deutérium-tritium»;

6.  fait observer que le Royaume-Uni a quitté l’Union et Euratom le 31 janvier 2020; relève qu’à la suite de l’accord de retrait, le Royaume-Uni s’est engagé à s’acquitter de toutes ses obligations au titre de l’actuel cadre financier pluriannuel (CFP) et des perspectives financières antérieures découlant de son appartenance à l’Union, et qu’il a contribué au budget 2020 de l’Union au cours de l’année, et a reçu des paiements, comme s’il était un État membre; relève que le Royaume-Uni deviendra un État associé d’Euratom, dans des conditions équivalentes à celles des États membres à part entière, en attendant la ratification du protocole sur l’association du Royaume-Uni aux programmes de l’Union; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

7.  est conscient qu’au terme de la phase de construction, l’entreprise commune devra également contribuer à la phase d’exploitation d’ITER après 2035, puis à ses phases de désactivation et de démantèlement telles que spécifiées dans l’accord sur l’établissement de l’organisation internationale ITER pour l'énergie de fusion en vue de la mise en œuvre conjointe du projet ITER(12); relève que les contributions aux phases de désactivation et de démantèlement ont été estimées à 95 540 000 EUR et 180 200 000 EUR respectivement (aux prix de 2001);

8.  note que, pour la prochaine période du CFP 2021-2027, le Conseil européen a approuvé un budget pour la contribution Euratom à ITER d’une valeur totale de 5 614 000 000 EUR (aux prix actuels), dont 5 560 000 000 EUR (aux prix actuels) de contribution directe au projet;

Gestion budgétaire et financière

9.  fait observer que le budget définitif disponible pour l’exercice 2020 comprenait des crédits d’engagement à hauteur de 885 669 069 EUR et des crédits de paiement à hauteur de 816 458 884 EUR; relève que les taux d’exécution des crédits d’engagement et des crédits de paiement se sont respectivement établis à 100 % et à 98 % (contre 99,8 % et 97,1 % en 2019);

10.  fait observer que, sur les 885 669 069 EUR de crédits d’engagement disponibles, 100 % ont été utilisés sous la forme d’engagements individuels (soit 885 349 020 EUR);

11.  relève que, selon le rapport de la Cour, la méthode de calcul de l’entreprise commune pour les cotisations annuelles de 2020 n’était pas conforme aux dispositions respectives de son règlement financier et qu’au lieu d’utiliser les estimations des cotisations telles qu’adoptées par le conseil de direction, l’entreprise commune a perçu les cotisations sur la base d’un projet d’estimation qui devait encore être adopté; invite l’entreprise commune à se conformer aux dispositions de son règlement financier et à présenter, de manière exhaustive et transparente, à l’autorité de décharge les raisons pour lesquelles elle a dérogé à l’utilisation de l’estimation du conseil de direction; fait observer, dans la réponse de l’entreprise commune, que celle-ci a adopté la mesure consistant à faire approuver le projet de document unique de programmation pour l’année suivante par le dernier conseil de direction de l’année afin d’éviter qu’un tel problème ne se reproduise;

Performance

12.  note que l’entreprise commune a atteint l’objectif fixé par le conseil ITER/conseil de direction pour l’accès par grue entre le hall d’assemblage et le bâtiment tokamak, ce qui a permis de commencer l’assemblage d’ITER en juillet 2020 et de livrer les premiers éléments importants à l’organisation ITER; fait également observer que, selon le rapport d’avancement, l’organisation ITER a annoncé en 2020 que l’ensemble du projet avait atteint 72,1 % de l’étendue totale des travaux de construction jusqu’au premier plasma, contre un pourcentage prévu de 77,3 %, et qu’en tenant compte de tous les travaux de construction postérieurs au premier plasma destinés à la phase «deutérium-tritium», l’exécution du projet ITER a atteint 57,7 %;

13.  constate, avec préoccupation, que la 9e évaluation annuelle a révélé l’absence d’une identité de projet commune et d’un objectif commun, en particulier au niveau de la gestion entre l’entreprise commune F4E et l’organisation ITER, et que ces éléments plus abstraits de la gestion de projet sont d’une importance capitale; se demande si cette situation ne peut pas nuire à l’efficacité du projet et invite l’entreprise commune à en informer l’autorité de décharge; constate en outre que, selon l’évaluation annuelle, l’entreprise commune doit renforcer son expertise technique de base dans les domaines concernant les activités critiques en cours et futures en lien avec les exigences fonctionnelles de l’organisation ITER et les spécifications techniques et la conformité des contractants industriels; invite l’entreprise commune à suivre les recommandations contenues dans l’évaluation annuelle et à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

14.  note que, selon le rapport de la Cour, l’entreprise commune a estimé que les incidences de la pandémie de COVID-19 ont été graves mais non significatives et que la pandémie avait entraîné, en avril 2021, des retards allant jusqu’à quatre mois pour certaines livraisons, avec pour conséquence une augmentation des coûts d’environ 47 000 000 EUR (aux prix de 2008) pour l’ensemble du projet ITER, et que d’autres répercussions sont possibles si la pandémie venait à s’aggraver en 2021; invite l’entreprise commune à tenir l’autorité de décharge informée de tout retard supplémentaire et de toute augmentation des coûts liés à la pandémie;

Prévention de la fraude et des conflits d’intérêts

15.  prend acte du plan d’action de lutte contre la fraude de l’entreprise commune couvrant la période 2020-2023, qui fait suite à sa stratégie adoptée en 2019, ainsi que des manifestations de sensibilisation et des formations organisées pour le personnel et la direction; relève également que 33 actions de lutte contre la fraude ont été mises en œuvre en 2020; invite l’entreprise commune à rendre compte de l’issue de ces actions à l’autorité de décharge;

16.  fait observer que, dans le but de prévenir et de gérer les conflits d’intérêts, le responsable de la lutte contre la fraude et de l’éthique a organisé une formation pour les nouveaux membres du personnel et une formation particulière pour les directeurs de l’entreprise commune F4E; demande instamment à l’entreprise commune de poursuivre et d’améliorer ses actions visant à prévenir la fraude;

Personnel et recrutement

17.  relève avec inquiétude que, selon le rapport de la Cour, les procédures de recrutement appliquées par l’entreprise commune en 2020 manquaient de transparence lors de l’établissement de la liste restreinte finale des candidats à inviter pour la phase d’évaluation suivante (entretiens et épreuves écrites), et que la manière dont le comité de sélection a tenu compte des critères avantageux pour la présélection des candidats n’est pas claire; prend acte de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle elle a commencé, en 2021, à procéder à des évaluations entièrement quantitatives des candidatures; invite l’entreprise commune à revoir avec diligence et à continuer d’améliorer sa politique de recrutement afin d’accroître la transparence et l’équité du processus ainsi qu'à informer l’autorité de décharge de toute évolution à cet égard;

18.  relève qu’une enquête préliminaire interne n’a pas établi de lien clair entre le suicide d’un employé et son environnement de travail, mais souligne que ce même employé a laissé des lettres dans lesquelles il justifie clairement son geste comme étant lié à un «effondrement au travail» et qu’un précédent courriel adressé à un représentant de l’administration en date du 22 janvier 2020 faisait état de «l’exposition à une situation de harcèlement grave»; il est donc jugé nécessaire de mener une enquête indépendante sur ces faits, comme l’a également souhaité le directeur de F4E;

19.  note qu’en 2020, un accent particulier a été placé sur la mise en œuvre d’un nouveau programme de formation et de qualification pour le personnel de l’entreprise commune exerçant des activités de protection importantes, en application de la nouvelle politique de l’entreprise commune relative aux compétences et à la qualification en matière de sûreté nucléaire, et que, fin 2020, 92 % des personnes exerçant des activités de protection importantes étaient formées et qualifiées, ce qui correspond à l’objectif de l’entreprise;

20.  relève avec inquiétude que, dans la suite donnée à ses observations de 2019, la Cour a constaté que les actions correctives relatives aux problèmes et aux risques recensés par un groupe d’experts externes au niveau de l’encadrement supérieur et de la culture d’entreprise sont en cours; rappelle que si aucune solution n’est trouvée, cette situation pourrait nuire à la performance des agents; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge; note qu’en 2020, la politique relative aux contrats de travail dans l’entreprise commune a été modifiée;

21.  constate avec inquiétude que le personnel a continué de diminuer légèrement, de 0,9 % en 2020; rappelle que les ressources humaines problématiques de l’entreprise commune ont également été signalées par la Cour des comptes lors de précédents audits; insiste sur le fait que le nombre insuffisant d’agents statutaires dans les entreprises communes entraîne un recours accru à des agents intérimaires ou à l’internalisation contractuelle de travailleurs; estime que cette situation engendre des risques particuliers, qui pourraient se répercuter sur la performance globale de l’entreprise commune, comme la perte de compétences clés, des chaînes de responsabilités mal définies et une diminution de l’efficience des agents;

22.  est conscient du fait que, le 17 janvier 2022, les chefs des trois principaux syndicats ont envoyé, au nom du personnel de F4E, une lettre aux commissaires Hahn et Simson au sujet de la situation critique de F4E, dans laquelle ils demandaient à la Commission de soutenir une enquête de l’OLAF sur l’environnement professionnel de F4E; note en outre qu’ils demandent également à la Commission de procéder à «une évaluation approfondie de l’encadrement supérieur actuel de F4E, notamment en ce qui concerne sa crédibilité et sa capacité à mettre en œuvre, dans le contexte actuel, un programme de changement capable de rétablir la confiance et de transformer l’environnement de travail de F4E et la culture d’entreprise»; invite l’entreprise commune à informer l’autorité de décharge de toute évolution de la situation à cet égard;

23.  rappelle que le rapport de décharge 2019 a mis en évidence plusieurs problèmes et risques au niveau de l’encadrement supérieur et de la culture d’entreprise qui, s’ils n’étaient pas résolus, pourraient avoir une incidence négative sur les performances du personnel de l’entreprise commune; note que plusieurs mesures ont été adoptées pour tenter de résoudre ces problèmes, notamment la nomination d’un nouveau chef d’administration, la mise en place d’un programme d’accompagnement et la conclusion d’un accord avec trois syndicats; demeure toutefois vivement préoccupé par le fait que l’environnement de travail et le bien-être du personnel n’ont pas été suffisamment améliorés;

24.  note que l’entreprise commune a adopté une stratégie en faveur de la diversité afin de soutenir et de rechercher l’équilibre entre les hommes et les femmes et en matière de représentation géographique du personnel; observe qu’en 2020, 14 % des cadres supérieurs de l’entreprise commune F4E étaient des femmes et 86 % des hommes, et que 16 % de ses cadres intermédiaires étaient des femmes et 84 % des hommes; se félicite du fait que F4E ait nommé une femme à la tête de l’administration; invite instamment l’entreprise commune à continuer d’améliorer l’égalité entre les hommes et les femmes et à œuvrer en faveur d’un équilibre géographique équilibré à cet égard;

25.  note qu’en 2020, l’entreprise commune a adopté sa première stratégie sur la diversité, l’égalité des chances et la non-discrimination visant à promouvoir l’égalité et la diversité sur le lieu de travail, qui s’étend sur trois ans;

26.  fait observer que l’entreprise commune a lancé sa première enquête sur les effets de la pandémie de COVID-19 en juin 2020 et qu’à la suite des résultats de cette enquête, les ressources humaines ont décidé de se concentrer sur des actions de prévention psychosociale dans le domaine du bien-être émotionnel et de la gestion du stress; est préoccupé par le fait qu’une évaluation récente des risques psychosociaux a révélé que 54,2 % des membres du personnel étaient préoccupés par leur charge de travail;

27.  constate que F4E reconnaît la nécessité d’améliorer encore «les ressources, les valeurs, la confiance et la culture» en son sein et a lancé des actions pour atteindre son objectif général, à savoir «faire de F4E un meilleur lieu de travail»; demande que l’entreprise commune fasse rapport sans délai à l’autorité de décharge sur ces actions;

Contrôle interne

28.  relève qu’il a été conclu, dans l’évaluation annuelle 2020 du système de contrôle interne, que tous les éléments fonctionnent ensemble de manière intégrée, malgré un contrôle qui a révélé une insuffisance critique liée à la formalisation des engagements juridiques pour les dépenses opérationnelles dans l’outil de gestion des contrats de l’entreprise commune (DACC); relève toutefois que, selon le rapport de la Cour, le DACC et l’application informatique pour la gestion des documents (IDM) ne sont pas applicables aux systèmes et au flux de travail du système central d’information financière de la Commission (ABAC) et qu’en mars 2020, le directeur exécutif de l’entreprise commune a décidé que les signatures électroniques avancées du DACC devaient être utilisées non seulement pour la gestion et la signature des avenants aux contrats, mais aussi pour les contrats initiaux, à titre de mesures administratives temporaires, pendant la pandémie de COVID-19; note que l’entreprise commune n’a pas entièrement adapté ses applications informatiques locales aux processus internes de délégation et que des insuffisances importantes doivent encore être corrigées, notamment en ce qui concerne les aspects juridiques, techniques et de contrôle interne; constate en outre avec préoccupation que l’application DACC ne permet pas de prouver que le salarié a bien compris le contenu d’un document et a accepté d’y apposer sa propre signature; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

29.  fait observer que, selon la réponse donnée par l’entreprise commune, au début de l’année 2021, dans le cadre de l’évaluation annuelle du système de contrôle interne de l’entreprise commune, des erreurs ont été décelées par son coordinateur du contrôle interne concernant la phase de signature de certains contrats opérationnels dans l’application DACC, qui n’étaient donc pas conformes au règlement financier de l’entreprise commune, et que, même si les contrats sont toujours considérés comme légaux au regard du droit espagnol et français, cette question a révélé de graves lacunes dans les systèmes de contrôle interne de l’entreprise commune; note que le directeur exécutif de l’entreprise commune a émis à cet égard une réserve non quantifiée pour des raisons d’atteinte à la réputation dans sa déclaration annuelle d’assurance pour l’année 2020; constate par ailleurs que, selon la réponse de l’entreprise commune, sa structure d’audit interne étendra, à partir de 2021, la portée de son examen annuel des droits d’accès au système ABAC pour y intégrer également le DACC; fait observer que le service d’audit interne a lancé en juin 2021 un audit sur les délégations et l’efficacité de la prise de décision dans l’entreprise commune F4E et les mécanismes de coopération avec la DG ENER; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge des conclusions à cet égard;

30.  relève que, selon le rapport de la Cour, l’entreprise commune a créé, outre des comptes d’utilisateurs individuels, des comptes de groupes d’utilisateurs avec des identités virtuelles pour faciliter la gestion de ses applications informatiques locales (DACC, IDM) et que, jusqu’à la fin de 2020, le compte de groupe fonctionnel créé pour le directeur de l’entreprise commune était toutefois également utilisé pour approuver et signer divers documents importants, ce qui est contraire aux principes de base de la politique de gestion de l’accès aux technologies de l’information et de la communication de l’entreprise commune – qui exige que les comptes d’utilisateurs soient uniques et liés à un seul utilisateur – et permet donc à toutes les personnes faisant partie du compte de groupe d’effectuer des actions réservées exclusivement à l’ordonnateur compétent; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

31.  constate, à la lecture du 9e rapport d’évaluation annuel, que le processus de gestion des risques de l’entreprise commune peut être amélioré, notamment en ce qui concerne les imprévus en matière de coûts et de calendrier, les niveaux de vulnérabilité et de confidentialité et le respect des lignes directrices de l’Organisation internationale de normalisation; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge; note avec préoccupation que, selon les conclusions du rapport 2020 sur l’évaluation de la maturité du risque, l’entreprise commune n’a tiré aucun enseignement en matière de gestion des risques; invite l’entreprise commune à suivre les recommandations découlant de l’évaluation et à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

32.  fait observer qu’à la suite d’un audit réalisé en 2019 par la structure d’audit interne sur la sûreté nucléaire, et notamment sur les aspects de la gestion et de la conformité de la gestion de la sûreté nucléaire de l’entreprise commune, la structure d’audit interne a effectué un suivi en mai 2020 et que, fin 2020, 22 des 23 actions du plan d’action avaient déjà été mises en œuvre, la dernière action étant en cours de réalisation; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

33.  note, selon le rapport de la Cour, que fin 2020, le cadre des délégations au sein du DACC et de l’IDM de l’entreprise commune ne prévoyait pas automatiquement des délégations techniques, mais laissait à chaque ordonnateur responsable le soin de choisir la bonne personne à qui déléguer le pouvoir, sur la base du cadre approuvé par le directeur de l’entreprise commune, et que, par ailleurs, les pouvoirs de délégation prévus par les contrats sont accordés à des agents autres que l’ordonnateur compétent, ce qui n’apparaît pas dans le cadre des délégations de l’entreprise commune; relève que, selon la réponse de l’entreprise commune, les pouvoirs de délégation correspondent exclusivement aux activités de gestion quotidienne du contrat, et ne modifient pas le contrat en tant que tel, et que l’entreprise commune mettra à jour la disposition correspondante dans le contrat type; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

34.  constate avec inquiétude que, selon le rapport de la Cour, l’application DACC de l’entreprise commune n’a jamais fait l’objet d’un audit interne pour s’assurer de la conformité des droits d’utilisateur permettant d’autoriser des transactions avec les délégations attribuées au personnel, et qu’il existe donc un risque élevé que des cas de non-conformité dus à des violations de la politique de délégation de l’entreprise commune n’aient pas été décelés ni limités; prend acte de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle une validation du droit d’utilisation est actuellement effectuée par un tiers pour fournir une assurance; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

35.  prend note du rapport de la Cour selon lequel, bien que l’entreprise commune ait commencé en 2016 à utiliser le DACC pour l’engagement juridique ou la gestion des contrats (ainsi que pour les contrats initiaux à partir de 2020), et donc comme source supplémentaire de données comptables et financières, aucune validation de son système comptable n’a été effectuée depuis 2013, ce qui est contraire au règlement financier de l’entreprise commune; relève que, dans sa réponse, l’entreprise commune indique qu’une validation des systèmes comptables sera lancée en 2021, que le DACC n’est pas automatiquement synchronisé avec le système ABAC et que les données saisies dans le système comptable sont validées en adéquation avec le système de contrôle interne; invite l’entreprise commune à rendre compte de toute évolution à ce sujet;

36.  note qu’au fil des ans, l'entreprise commune a réalisé des efforts considérables pour mettre en œuvre un système électronique de gestion des documents, et qu’au cours de la pandémie de COVID-19, les signatures électroniques avancées du DACC étaient utilisées non seulement pour la gestion et la signature des avenants aux contrats mais aussi pour les contrats initiaux, à titre de mesures administratives temporaires; invite l’entreprise commune à continuer d’utiliser cet instrument et à l’étendre à d’autres caractéristiques;

Passation de marchés et subventions

37.  relève que, au cours de l’année 2020, 42 procédures de marchés relatifs à des activités opérationnelles ont été lancées, que 47 marchés relatifs à de telles activités ont été attribués et que 55 ont été conclus, qu’une seule procédure d’octroi de subvention a été lancée et qu’aucune convention de subvention n’a été signée;

38.  fait observer que, selon le rapport de la Cour, l’entreprise commune utilise son propre portail de passation de marchés en ligne, qui n’est pas entièrement synchronisé avec la solution de passation de marchés en ligne de la Commission et qui pourrait à l’avenir faire double emploi avec les efforts de développement et les investissements de la Commission; rappelle que cette pratique n’est pas conforme au principe d’un «espace d’échange de données informatisées» unique pour les participants, tel que prévu par le règlement financier; prend acte de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle, lorsque l’outil proposé par la Commission couvrira tous les types de procédures de passation de marchés utiles à l’entreprise commune et que le taux d’incidents signalés diminuera, l’entreprise commune évaluera la possibilité de migrer vers les outils de la Commission et prendra une décision sur la base de ses besoins opérationnels; invite l’entreprise commune à harmoniser sa solution en matière de marchés publics avec celle de la Commission.

(1)  JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 90 du 30.3.2007, p. 58.
(5) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(6) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(7) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(8) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(9) JO L 90 du 30.3.2007, p. 58.
(10) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(11) JO L 90 du 30.3.2007, p. 58.
(12) JO L 358 du 16.12.2006, p. 62.https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A22006A1216%2803%29


Décharge 2020: l’entreprise commune SESAR
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune SESAR (désormais l’entreprise commune «Recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen 3») pour l’exercice 2020 (2021/2155(DEC))
P9_TA(2022)0187A9-0073/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune SESAR relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9-0111/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 219/2007 du Conseil du 27 février 2007 relatif à la constitution d’une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR)(4), et notamment son article 4 ter,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(5), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0073/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif par intérim de l’entreprise commune «Recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen 3» sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif par intérim de l’entreprise commune «Recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen 3», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune SESAR (désormais l’entreprise commune «Recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen 3») pour l’exercice 2020 (2021/2155(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune SESAR relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(7),

–  vu la déclaration d’assurance(8) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9-0111/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(9), et notamment son article 70,

–  vu le règlement (CE) nº 219/2007 du Conseil du 27 février 2007 relatif à la constitution d’une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR)(10), et notamment son article 4 ter,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(11), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(12),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0073/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune SESAR pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif par intérim de l’entreprise commune «Recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen 3», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune SESAR (désormais l’entreprise commune «Recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen 3») pour l’exercice 2020 (2021/2155(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune SESAR pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0073/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune SESAR (ci-après l’«entreprise commune») a été constituée en février 2007 par le règlement (CE) nº 219/2007(13) en vue de gérer les activités du programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen (Single European Sky Air Traffic Management Research – SESAR), qui vise à moderniser la gestion du trafic dans l’Union; que la contribution maximale de l’Union à SESAR 1 est de 700 000 000 EUR;

B.  considérant qu’à la suite de l’adoption du règlement (UE) nº 721/2014(14) du Conseil, SESAR 2020 a prolongé la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’au 31 décembre 2024;

C.  considérant que l’entreprise commune a été conçue comme un partenariat public-privé, dont les membres fondateurs sont l’Union et Eurocontrol;

D.  considérant que la contribution de l’Union (dont celle de l’AELE) à SESAR 2020 (2014-2024) financée au titre du programme Horizon 2020 s’élève à 585 000 000 EUR;

Remarques générales

1.  relève que la Commission a apporté des fonds à l’entreprise commune au titre du septième programme-cadre et du programme Horizon 2020, ainsi que du programme du réseau transeuropéen de transport (RTE-T), dans le cadre financier pluriannuel 2007-2013, et au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) dans le cadre financier pluriannuel 2014-2020;

2.  constate que les C.V. et les déclarations d’intérêts du conseil d’administration ne sont pas publiés; invite l’entreprise commune à publier les C.V. et les déclarations d’intérêts des membres du conseil d’administration en tenant compte du cadre de transparence et à garantir que ceux-ci sont facilement accessibles;

3.  note que le programme SESAR 1 a été officiellement clôturé en 2016 et que les derniers excédents de contributions en espèces versés par des bénéficiaires pour des projets relevant du septième programme-cadre ont été remboursés en 2020;

4.  fait remarquer qu’à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en 2015, 19 entités publiques et privées du secteur de l’aviation sont devenues membres de l’entreprise commune;

Gestion budgétaire et financière

5.  constate que le rapport de la Cour des comptes (ci-après, la «Cour») sur les comptes annuels de l’entreprise commune (ci-après, le «rapport de la Cour») estime qu’ils présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; relève en outre que les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

6.  note qu’en 2020, le budget définitif disponible (qui comprend les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant) comprenait des crédits d’engagement de 163 189 459 EUR et des crédits de paiement de 179 159 495 EUR; constate que le taux d’exécution respectif du budget global disponible en 2020 était de 86,9 % pour les crédits d’engagement et de 67,7 % pour les crédits de paiement;

7.  relève qu’après la clôture de SESAR 1, l’entreprise commune a établi que les contributions financières excédentaires de ses membres s’élevaient à 30 959 396 EUR; relève en outre qu’en vertu de l’article 13 de l’acte constitutif, les membres de l’entreprise commune ne peuvent prétendre au remboursement de leurs contributions excédentaires respectives que lors de la dissolution de l’entreprise commune, le 31 décembre 2024; note qu’à la suite de la recommandation de la Commission et de la Cour ainsi que de l’avis favorable de la Commission sur la décision proposée, l’entreprise commune a adopté la décision d’avancer les remboursements le 8 octobre 2020; constate en particulier que l’entreprise commune a remboursé l’Union le 4 décembre 2020 par deux ordres de paiement distincts, l’un pour la part correspondant au programme RTE-T et l’autre pour la part correspondant au septième programme-cadre; relève que, pour les membres autres que l’Union (à l’exception d’Airbus et de DFS), les accords bilatéraux approuvés par le conseil d’administration ont été envoyés aux membres le 23 novembre 2020, les versements devant débuter dès leur signature, et qu’Eurocontrol a été payé le 9 décembre 2020; relève, en outre, qu’à la fin de 2020, tous les versements sauf trois avaient été effectués, pour un montant de 30 474 586 EUR (sur 30 767 098 EUR, soit 99 %); fait remarquer, au regard du rapport de suivi, qu’au 10 février 2021, toutes les contributions excédentaires en espèces au programme SESAR 1 ont été remboursées aux membres respectifs de l’entreprise commune SESAR 1;

8.  observe que pour SESAR 2020, en 2020, les crédits d’engagement définitifs s’élevaient à 162 784 059 EUR et les crédits de paiement définitifs à 147 986 997 EUR; relève que, d’après le rapport de la Cour, en ce qui concerne le budget de l’entreprise commune disponible pour les projets relevant d’Horizon 2020 pour l’exercice 2020, les taux d’exécution des crédits d’engagement et de paiement se sont élevés respectivement à 87,1 % et à 81,9 %;

9.  constate qu’en janvier 2020, l’entreprise commune a reçu de la DG MOVE 6 000 000 EUR supplémentaires au titre du MIE dans le cadre de la convention de délégation U-space (deuxième et dernière tranche), que l’entreprise commune n’a pas inscrit les fonds reçus au titre du MIE dans le budget 2020 en présentant un budget rectificatif, ni tenu compte de ces fonds lors de la planification des besoins réels pour la ligne budgétaire 3700 (Mener des activités de démonstration à très grande échelle); relève, par conséquent, qu’à la fin de 2020, l’entreprise commune n’avait exécuté que 21 236 000 EUR (soit 58 %) du budget définitif total disponible pour les paiements de la ligne budgétaire 3700, soit 30 834 494 EUR; relève que, d’après la réponse de l’entreprise commune, les recettes affectées mentionnées par la Cour ont été exclusivement utilisées pour financer les tâches correspondantes confiées par la Commission, comme le prévoit officiellement la convention de délégation U-Space et que l’entreprise commune rend compte des activités menées pour mettre en œuvre la convention de délégation U-Space sur une base annuelle au moyen d’un rapport de mise en œuvre et des informations figurant dans le rapport d’activité annuel consolidé; invite l’entreprise commune à inscrire dans le budget 2020 les fonds perçus au titre du MIE, et ce au moyen d’un budget rectificatif;

10.  constate que les entreprises communes mettent en œuvre différentes procédures de calcul des contributions en nature et appelle à leur harmonisation;

11.  constate que l’exécution budgétaire en 2020 s’est traduite par un déficit de 28,16 millions d’EUR (dont un déficit de 30,4 millions d’EUR pour SESAR 1 à la suite du remboursement des contributions financières excédentaires de SESAR 1 et un excédent de 2,2 millions d’EUR pour SESAR 2020) et que l’excédent cumulé atteint 22,1 millions d’EUR;

Performance

12.  prend acte que l’entreprise commune utilise des indicateurs de performance clés, en particulier des indicateurs de performance clés communs d’Horizon 2020 et ceux liés aux questions transversales, des indicateurs de performance clés spécifiques à l’entreprise commune ainsi que de ceux liés aux objectifs de performance du ciel unique européen, tels que définis dans le plan directeur européen de gestion du trafic aérien;

13.  relève que dans le rapport annuel d’activité 2020 de l’entreprise commune, les indicateurs clés de performance relatifs à l’équilibre entre les hommes et les femmes ont augmenté par rapport aux années précédentes, mais sont restés faibles, avec seulement 24 % de femmes participant aux projets Horizon 2020; note que le pourcentage de femmes dans les groupes consultatifs, les groupes d’experts, les groupes d’évaluation et les experts individuels de la Commission figure dans le rapport d’activité annuel consolidé 2020 de l’entreprise commune; invite l’entreprise commune à continuer d’améliorer en son sein l’équilibre entre les hommes et les femmes;

14.  relève que l’entreprise commune a atteint tous ses objectifs, tels que définis dans le document unique de programmation 2020-2022; constate que l’entreprise commune a défini et mis en œuvre des mesures budgétaires qui ont atténué les effets négatifs de la crise de la COVID-19 sur le secteur de l’aviation, comme l’augmentation des taux de préfinancement applicables aux conventions de subvention signées en 2020 afin de soutenir la trésorerie des bénéficiaires;

15.  constate par ailleurs qu’une réduction exceptionnelle, due à la pandémie de COVID-19, de 50 % du montant des contributions en espèces des membres autres que l’Union européenne et Eurocontrol aux frais de fonctionnement de l’entreprise commune a été observée et que ladite réduction a été compensée par une diminution de 2,3 millions d’EUR (21 %) des frais de fonctionnement de l’entreprise commune en 2020;

16.  se félicite que, malgré la crise de la COVID-19, l’entreprise commune a pu maintenir la continuité et l’efficacité de ses activités en mobilisant des outils et des initiatives internes; salue le fait que, malgré les circonstances difficiles, les membres et les partenaires de l’entreprise commune soient parvenus à faire progresser de nouvelles technologies et de nouvelles procédures grâce au mécanisme d’innovation de l’entreprise commune, dans le respect du calendrier défini par le plan directeur européen de gestion du trafic aérien, qui constitue la feuille de route de l’Europe pour la transformation numérique de la gestion du trafic aérien; salue les travaux préparatoires réalisés par l’entreprise commune qui ouvrent la voie à SESAR 3 et à l’avenir de la recherche sur la gestion du trafic aérien;

17.  prend acte de l’effet de levier de 0,83 déclaré en 2020, ainsi que de l’effet de levier de 1,23 prévu au terme du programme, selon la méthode de mesure de la Commission utilisée dans l’évaluation intermédiaire, et note que l’effet de levier réel de l’entreprise commune progresse régulièrement vers les objectifs fixés;

18.  relève qu’en 2020, les quatre derniers projets financés au titre du programme Exploratory Research 2, à savoir Airpass, Impetus, PercEvite et TERRA, ainsi que le projet Emphasis issu de Exploratory Research 3, ont conclu leurs activités et ont été clôturés;

19.  relève que, en 2020, l’entreprise commune a géré 36 subventions déjà en cours d’exécution au début de l’année, à la suite de cinq procédures d’appels à propositions lancées les années précédentes; constate, en outre, que deux appels à propositions concernant des projets de démonstration à très grande échelle au titre du programme Horizon 2020 et deux projets restreints de recherche et de validation industrielles et de démonstration à très grande échelle ont été lancés en 2020;

20.  salue le fait que l’entreprise commune ait lancé 67 projets dans ses trois volets de recherche en 2020, à savoir 41 projets de recherche exploratoire, 15 projets de recherche et de validation industrielles et 11 projets de démonstration à très grande échelle;

21.  relève que, à la fin de 2020, le programme SESAR 2020 a financé des projets dans chaque phase du mécanisme d’innovation SESAR au moyen de dix appels à propositions dans trois cadres juridiques différents; note que l’entreprise commune a investi 90 % de son budget total issu de l’Union (qui comprend trois conventions de délégation), ce qui correspond à environ 596 300 000 EUR, dans des projets de recherche et d’innovation, et que les fonds restants ont été alloués à la passation de marchés pour des services et des études en lien avec les activités de base et les coûts de fonctionnement;

22.  salue les activités d’information de l’entreprise commune, et notamment l’organisation, par l’académie numérique SESAR, de nombreux webinaires présentant ses réalisations;

23.  souligne que l’une des principales réalisations de l’entreprise commune réside dans l’instauration d’itinéraires libres, synonymes de réduction des émissions provenant des vols et du carburant; estime que son successeur devrait contribuer encore davantage à la durabilité du secteur aérien conformément aux objectifs du pacte vert pour l’Europe; estime en outre que ce successeur devrait contribuer à rendre le marché aérien plus flexible et résilient face aux fluctuations de trafic et à faire du ciel unique européen l’espace aérien le plus respectueux de l’environnement et le plus efficace au monde;

24.  salue le fait que l’entreprise commune ait accompli un travail considérable relatif à U-space, l’initiative de la Commission pour l’intégration sûre des drones;

Marchés publics et personnel

25.  note que six procédures de passation de marchés ont été lancées et clôturées en 2020, que l’entreprise commune a signé cinq avenants à ses contrats, des contrats spécifiques et des accords au niveau des services, et que, par ailleurs, la crise de la COVID‑19 a accéléré le passage à des cycles d’approbation électroniques et à la signature de contrats en ligne;

26.  relève avec préoccupation les problèmes liés à la pandémie de COVID-19 chez les travailleurs, compte tenu notamment des diverses conditions de vie, de l’absence d’accès à un espace de bureau et des effets possibles de l’isolement; invite l’entreprise commune à s’attacher au bien-être des travailleurs, à la gestion du stress et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; invite la direction de l’entreprise commune à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

27.  relève que le tableau des effectifs de 2020, approuvé par l’entreprise commune, autorise la présence de 39 agents temporaires ou contractuels et de trois experts nationaux détachés; fait remarquer qu’au 31 décembre 2020, l’entreprise commune employait 39 agents temporaires, dont le directeur exécutif; note que «Sysper pour les agences», le système de gestion des ressources humaines élaboré par la Commission, a été mis en œuvre avec succès pendant l’année 2020;

28.  se félicite que l’entreprise commune ait commencé à recourir à la passation électronique des marchés publics début 2021;

Contrôle interne

29.  constate que, d’après le rapport de la Cour, l’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle ex ante fiables fondées sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle; observe qu’en 2020, l’entreprise commune a mis en œuvre le cadre de contrôle interne de la Commission, qui repose sur 17 principes de contrôle interne; relève qu’en vue de l’autoévaluation annuelle et du suivi de l’efficacité des activités de contrôle qu’impose le cadre de contrôle interne, l’entreprise commune a élaboré des indicateurs pertinents pour tous les principes de contrôle interne et leurs caractéristiques;

30.  relève, d’après le rapport de la Cour, que pour ce qui est des paiements relevant du programme Horizon 2020, la responsabilité des audits ex post incombe au service commun d’audit de la Commission (SCA), et que sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin de 2020, l’entreprise commune a communiqué un taux d’erreur représentatif de 3,46 % et un taux d’erreur résiduel de 1 % pour ces projets (apurements et paiements finals); note que, au regard de la proposition de la Commission, le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

31.  relève que, selon le rapport de la Cour, dans le cadre des contrôles des paiements opérationnels, celle-ci a examiné, au niveau des bénéficiaires finals, un échantillon aléatoire de paiements effectués en 2020 au titre du programme Horizon 2020 afin de corroborer les taux d’erreur issus de l’audit ex post, et que ces contrôles détaillés n’ont mis en évidence aucune erreur ou faiblesse en matière de contrôle parmi les bénéficiaires de l’entreprise commune retenus dans l’échantillon;

32.  souligne que, dans son rapport annuel sur les entreprises communes de l’Union européenne pour l’exercice 2020, la Cour des comptes a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs sont régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le SCA et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de ce rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune à renforcer ses systèmes de contrôle interne, étant donné que les PME et les nouveaux bénéficiaires sont plus exposés aux erreurs;

33.  note que, du fait de la pandémie, un seul atelier sur la gestion des risques a eu lieu en 2020 et que l’équipe de gestion des risques a étudié les risques stratégiques, les risques internes, les risques concernant le plan directeur et les risques liés au programme; ajoute qu’à la suite de cet examen, la politique de gestion des risques a été mise à jour, pour inclure également le risque lié aux répercussions de la crise de la COVID-19 sur le programme de l’entreprise commune; relève en outre qu’en juin 2020, l’entreprise commune a envoyé à la Commission un rapport détaillé sur l’analyse des risques liés à la pandémie;

34.  observe que la structure d’audit interne a effectué à deux reprises un examen de conformité pour tous les paiements exécutés par l’ordonnateur délégué et par l’ordonnateur subdélégué et a contribué à la validation des autorisations accordées aux utilisateurs du système ABAC; constate en outre que la structure d’audit interne a également mis à jour la stratégie de lutte contre la fraude de l’entreprise commune et a organisé des sessions de sensibilisation du personnel sur l’éthique et sur les mesures antifraude;

35.  salue le fait que l’entreprise commune n’ait fait l’objet d’aucune enquête menée par l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) en 2020;

36.  relève qu’en novembre 2020, le service commun d’audit a informé l’entreprise commune qu’un avertissement relatif à des suspicions de fraude de la part d’un bénéficiaire a été émis pendant un audit ex post d’un projet; note que ces suspicions n’ont pas été confirmées, mais que l’Office européen de lutte antifraude et les services pertinents de la Commission en ont été informés; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

Audits internes

37.  relève qu’au cours de l’année 2020, le service d’audit interne a réalisé un audit sur la mise en œuvre des subventions au titre d’Horizon 2020 et que les auditeurs ont conclu que, dans l’ensemble, les contrôles internes mis en place par l’entreprise commune sont bien conçus et appliqués avec efficience et efficacité; relève que les auditeurs ont évalué quatre recommandations comme étant importantes, pour lesquelles un plan d’action détaillé prévoyant la mise en œuvre de toutes les mesures d’ici la fin de 2021 a été élaboré; invite l’entreprise commune à informer l’autorité de décharge de la situation en la matière.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 64 du 2.3.2007, p. 1.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(7) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(9) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(10) JO L 64 du 2.3.2007, p. 1.
(11) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(12) JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(13) Règlement (CE) nº 219/2007 du Conseil du 27 février 2007 relatif à la constitution d’une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR) (JO L 64 du 2.3.2007, p. 1).
(14) Règlement (UE) nº 721/2014 du Conseil du 16 juin 2014 modifiant le règlement (CE) nº 219/2007 du Conseil relatif à la constitution d’une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR) en ce qui concerne la prolongation de la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’en 2024 (JO L 192 du 1.7.2014, p. 1).


Décharge 2020: Entreprise commune Clean Sky 2
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Clean Sky 2 (désormais l’entreprise commune «Aviation propre») pour l’exercice 2020 [2021/2149(DEC)]
P9_TA(2022)0188A9-0070/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Clean Sky 2 pour l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0105/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 558/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Clean Sky 2(4), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe(5) et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0070/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune «Aviation propre» sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune «Aviation propre», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune Clean Sky 2 (désormais l’entreprise commune «Aviation propre») pour l’exercice 2020 (2021/2149(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Clean Sky 2 pour l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0105/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 558/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Clean Sky 2(11), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe(12) et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0070/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune Clean Sky 2 pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune «Aviation propre», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Clean Sky 2 (désormais l’entreprise commune «Aviation propre») pour l’exercice 2020 (2021/2149(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Clean Sky 2 pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0070/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune Clean Sky a été créée en décembre 2007 par le règlement (CE) nº 71/2008 du Conseil (entré en vigueur le 7 février 2008) pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2017; que l’entreprise commune fonctionne de manière autonome depuis novembre 2009;

B.  considérant que l’entreprise commune Clean Sky 2 (ci-après «l’entreprise commune») créée par le règlement (UE) nº 558/2014(15) a remplacé, à partir du 27 juin 2014, l’entreprise commune Clean Sky au titre du programme Horizon 2020, dont la durée a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2024;

C.  considérant que les principaux objectifs de l’entreprise commune sont de contribuer à l’amélioration significative de l’impact des technologies aéronautiques sur l’environnement et au développement, en Europe, d’une industrie aéronautique et de chaînes d’approvisionnement fortes et compétitives à l’échelle mondiale;

D.  considérant que les membres fondateurs de l’entreprise commune se composent de l’Union, représentée par la Commission, et de membres privés, à savoir les responsables et les entités associées énumérés à l’annexe II du règlement (UE) nº 558/2014 du Conseil, ainsi que des partenaires principaux sélectionnés à la suite d’un appel ouvert, non discriminatoire et concurrentiel, soumis à une évaluation indépendante, conformément à l’article 4, paragraphe 2, dudit règlement;

E.  considérant que la contribution maximale de l’Union à la deuxième phase des activités de l’entreprise commune est de 1 755 000 000 EUR (y compris les crédits AELE), à financer sur le budget d’Horizon 2020; que la contribution totale des membres privés s’élève au minimum à 2 193 750 000 EUR, se compose de contributions en espèces aux coûts administratifs et de contributions en nature aux coûts opérationnels, ainsi que d’une contribution en nature minimale de 965 250 000 EUR aux activités complémentaires pour la période définie dans le règlement;

Gestion budgétaire et financière

1.  souligne que, la Cour des comptes (ci-après «la Cour»), a constaté dans son rapport (ci-après «le rapport de la Cour») que les comptes annuels de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que les variations de ses actifs nets pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; relève en outre que les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

2.  note que le budget définitif de l’entreprise commune disponible en 2020 (qui comprend les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant) comprenait 346 723 559 EUR en crédits d’engagement et 356 604 910 EUR en crédits de paiement; constate que l’entreprise commune a atteint un taux d’utilisation des crédits de 71,66 % pour les crédits d’engagement et de 78,41 % pour les crédits de paiement;

3.  note que le septième programme-cadre de recherche et de développement technologique (7e PC) a été officiellement clôturé en 2017 et qu’en 2020, l’entreprise commune a réalisé quelques audits ex post restants dans le cadre du 7e PC; souligne, par ailleurs, qu’en 2020 il n’y a pas eu de changement dans les contributions des membres au 7e PC;

4.  constate qu’à la fin de 2020, sur le montant maximal de 1 755 000 000 EUR de contributions de l’Union au titre du programme Horizon 2020, conformément au règlement (UE) nº 558/2014, l’Union a contribué pour un total de 1 451 082 877 EUR aux activités opérationnelles et aux frais de fonctionnement dudit programme; souligne qu’à la fin de 2020, les contributions totales en nature des membres privés aux activités opérationnelles s’élevaient à 581 335 882 EUR, tandis que les contributions totales en nature des membres privés aux activités complémentaires s’élevaient à 1 144 170 000 EUR (dont un montant de 838 120 000 EUR pleinement certifié par les auditeurs externes des membres et validé par le conseil de direction pour la période 2014-2019);

5.  prend acte du budget 2020 disponible pour les paiements destinés aux projets Horizon 2020, qui figure dans le rapport de la Cour; relève en outre que la pandémie de COVID-19 a entraîné un ralentissement des conventions de subvention conclues avec les partenaires ainsi qu’une sous-exécution des conventions de subvention 2018-2019 conclues avec les membres; constate par ailleurs que cela a donné lieu à des recouvrements importants du trop-perçu sur les préfinancements versés, qui ont porté les crédits de paiement opérationnels (recettes affectées internes) à 22 572 214 EUR en 2020; observe également que cette situation a eu une incidence négative sur le taux d’exécution du budget des paiements opérationnels, qui était de 82,6 % à la fin de 2020 (contre 97,2 % en 2019); relève, en outre, que, d’après le rapport de la Cour, contrairement à ce que préconisent ses règles financières, l’entreprise commune n’a pas pleinement utilisé un crédit d’environ 13 300 000 EUR reporté des exercices précédents, qui a été réintégré dans le budget opérationnel pour 2020, avant d’utiliser les crédits de paiement de l’exercice; prend note de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle, au début de l’exercice 2020, elle ne disposait que de crédits de paiement provenant de fonds C1 et qu’à la suite du premier amendement budgétaire de l’exercice, les crédits inutilisés avaient été réactivés en tant que fonds C2 en mai 2020; prend néanmoins acte de l’explication selon laquelle l’outil de gestion des subventions de la Commission n’a pas donné la priorité à l’utilisation des fonds C2 sans intervention manuelle pour chaque paiement, de sorte que les crédits C1 ont été consommés en premier lieu; note en outre, d’après la réponse de l’entreprise commune, qu’elle avait prévu d’utiliser les fonds C2 pour le paiement, au cours des derniers mois de 2020, de préfinancements supplémentaires relevant de la convention de subvention pour les membres 2020-2021 et que certains de ces paiements ont cependant dû être reportés au début de l’année 2021; relève, de surcroît, que l’entreprise commune mettra en place des mesures de contrôle supplémentaires afin de s’assurer que les fonds réactivés sont utilisés en premier lieu; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

6.  constate que, d’après le rapport de la Cour, l’entreprise commune a plus que doublé le budget de paiement de ses dépenses d’infrastructure et de communication (qui représente environ 1,5 % du budget total disponible pour les paiements de l’entreprise commune) pour l’exercice 2020 et que ce doublement du budget de paiement, ainsi que l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les coûts prévus pour les services informatiques, de communication, d’événementiel et d’autres services externes, se sont traduits par un faible taux d’exécution de 42,7 % à la fin de l’exercice 2020 (contre un taux de 98,7% en 2019);

7.  note que le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes pour 2020 ne contenait pas toutes les données relatives aux contributions en nature validées; demande à l’entreprise commune de raccourcir les délais de déclaration des contributions en nature;

8.  constate qu’il existe, entre les entreprises communes, diverses procédures de calcul des contributions en nature et appelle à leur harmonisation;

Performances

9.  note que le onzième appel à propositions (CfP11), comprenant 35 sujets, dont quatre sujets thématiques, a été lancé en janvier 2020 et a mobilisé 128 participants issus de 17 pays différents; relève en outre que 188 propositions éligibles ont été soumises et que 36 d’entre elles ont été retenues, dont 25 propositions pour les sujets thématiques; observe par ailleurs que l’appel à propositions a été mené à bien entièrement à distance; remarque que le portefeuille global de l’entreprise commune au cours de son existence comprend onze appels à propositions engageant plus de 726 partenaires issus de 28 pays différents, avec une forte participation des petites et moyennes entreprises qui se sont vues accorder un grand nombre de subventions, et un total de 610 projets; constate, par ailleurs, que l’entreprise commune a parachevé la mise en œuvre du dixième appel à propositions (CfP10) en avril 2020; relève que l’évaluation du dernier appel du programme, à savoir le CfP11, a été achevée en 2020 et que l’entreprise commune a indiqué qu’elle poursuivait ses efforts pour améliorer l’équilibre hommes-femmes au sein du groupe d’experts; regrette que, malgré ces efforts, le pourcentage de femmes parmi les experts n’ait été que de 20 %;

10.  constate que les partenaires principaux, y compris leurs sociétés affiliées et les tiers associés, qui adhèrent au programme sur la base d’appels à partenaires principaux, dépassent le nombre net de 190, avec près de 50 petites et moyennes entreprises participantes, et proviennent de 22 pays différents (18 États membres et quatre pays associés au programme Horizon 2020);

11.  note que le bureau du programme a procédé à une évaluation de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur ses activités en vue d’identifier les domaines de la planification stratégique nécessitant une révision ou la mise en œuvre de mesures d’atténuation des risques et que, sur cette base, l’étendue des travaux à réaliser reste inchangée pour la grande majorité des démonstrateurs, et que certains retards (4 à 6 mois en moyenne) sur la mise en œuvre du programme ont cependant été constatés pour environ un tiers des démonstrateurs, des disparités ayant été observées entre les différents domaines d’activité; constate que, dans la mesure du possible, les démonstrateurs ont bénéficié d’un soutien financier dépendant de la disponibilité des financements existants, afin de réduire le risque de retards ou d’éventuelles insuffisances de fonds dans les domaines concernés du programme; remarque, par ailleurs, que la contribution aux objectifs de haut niveau de l’entreprise commune n’est pas affectée, puisque le contenu global du programme est préservé, mais que les retards (qui sont la conséquence directe de la pandémie, mais également des difficultés techniques liées à un certain degré d’incertitude inhérent aux activités de recherche et d’innovation) peuvent avoir des répercussions sur l’exploitation des résultats en temps voulu; prend note du fait que l’entreprise commune estime que plus de 80 % de ses principaux démonstrateurs atteindront leurs objectifs comme prévu d’ici la fin du programme; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

12.  salue le fait que, malgré la crise de la COVID-19 en 2020, l’entreprise commune poursuive la mise en œuvre du plan d’action relatif aux synergies avec les États membres et les régions intéressés par l’investissement de fonds structurels et d’investissement européens ou de fonds régionaux dans le secteur aéronautique et dans d’autres technologies connexes;

13.  relève que l’entreprise commune a mis en œuvre des outils visant à contrôler l’exécution du programme de l’entreprise commune, qui comprennent des rapports trimestriels sur les démonstrateurs technologiques intégrés/plateformes de démonstrateurs d’aéronefs innovants (DTI/PDAI), des comités de pilotage au niveau des DTI/PDAI, des examens annuels des performances des DTI/PDAI et des rapports réguliers au conseil de direction;

14.  note que l’entreprise commune utilise des indicateurs de performance clés et ses propres indicateurs de performance spécifiques, tels que le taux de réussite des appels à propositions, l’exécution du plan de travail et la couverture des audits ex post, pour le suivi des performances et des questions transversales dans le cadre d’Horizon 2020;

15.  prend note des principales étapes franchies en 2020 en ce qui concerne les activités menées dans le cadre de la convention de subvention pour les membres, telles que l’excellent avancement de la PDAI relative aux avions de transport de passagers de grande capacité, les progrès essentiels accomplis avec l’achèvement de la phase de conception détaillée pour tous les démonstrateurs à taille réelle de la PDAI relative aux avions de transport régional, les examens critiques de conception des sous-systèmes et de l’aéronef effectués dans le cadre du démonstrateur technologique Tilrotor civil nouvelle génération (NGCTR, «New Generation Civil TilRotor») et les progrès réalisés dans le cadre du démonstrateur RACER en composite, ainsi que les progrès et réalisations dans le cadre du DTI Cellule d’aéronef, du DTI Moteurs, du DTI Systèmes, de l’activité transversale Éco-conception, de l’activité transversale Petit transport aérien et de l’évaluateur de technologies;

16.  note que, pour des raisons opérationnelles, trois appels d’offres opérationnels initialement prévus en 2020 ont été repoussés à 2021, en modifiant légèrement leurs champs d’application et en fusionnant deux d’entre eux en une seule étude;

17.  souligne le rôle essentiel joué par l’entreprise commune pour assurer de nets progrès dans les technologies vertes qui visent à réduire les émissions de CO2 et les niveaux sonores produits par les aéronefs, contribuant ainsi à l’amélioration de l’empreinte environnementale des technologies aéronautiques ainsi qu’au développement, en Europe, d’une industrie aéronautique et de chaînes d’approvisionnement fortes et compétitives à l’échelle mondiale; estime que le successeur de l’entreprise commune, Aviation propre, jouera un rôle important pour garantir la participation du secteur de l’aviation au pacte vert pour l’Europe;

Personnel et marchés publics

18.  constate qu’au 31 décembre 2020, 36 postes d’agents temporaires et six postes d’agents contractuels ont été pourvus conformément au tableau des effectifs, de même qu’un poste d’expert national détaché sur les deux prévus au tableau des effectifs;

19.  relève qu’en 2020 l’entreprise commune a ouvert une procédure de recrutement de trois agents; note qu’en plus des postes statutaires, l’entreprise commune fait appel à des prestataires de services externes, tels que l’administrateur du site web, la société de services informatiques dont les services sont partagés avec les autres entreprises communes, neuf travailleurs intérimaires et un consultant en communication; souligne le fait que l’entreprise commune a également poursuivi l’adoption du système Sysper2;

20.  relève avec préoccupation que, d’après le rapport de la Cour, bien que le personnel statutaire de l’entreprise commune soit resté stable avec 42 personnes de 2017 à 2020, l’entreprise commune a, au cours de la même période, augmenté de manière significative son recours au personnel intérimaire, qui est passé de trois à dix équivalents temps plein, soit de 8 % à 24 % de son personnel statutaire, que les tâches accomplies par le personnel intérimaire ne sont toutefois pas de nature ponctuelle ou temporaire, résultant d’une augmentation exceptionnelle de la charge de travail ou de la réalisation d’une activité ponctuelle, mais ont plutôt un caractère permanent (par exemple, assistant du service juridique, appui administratif, assistant communication et assistant du responsable de projet); constate que la pratique de l’entreprise commune crée de fait des postes permanents, en sus des postes prévus dans le tableau des effectifs, ce qui peut entraîner une forte rotation du personnel et une incertitude parmi le personnel contractuel et, en fin de compte, avoir une incidence négative sur la performance globale de l’entreprise commune;

21.  prend note de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle elle a sans cesse été tenue de recourir à du personnel intérimaire de plus en plus nombreux au cours des dernières années en raison des limites imposées par le caractère rigide du tableau des effectifs à cause de l’accroissement du volume de tâches et de la charge de travail, et regrette que cette tendance soit appelée à se poursuivre avec les deux programmes – le programme Clean Sky 2 et le nouveau programme «Aviation propre» – menés en parallèle); se félicite en outre que l’entreprise commune ait mis en place des mesures d’atténuation (telles que des mécanismes de supervision appropriés, la limitation des tâches des intérimaires aux tâches non essentielles et la garantie d’une formation appropriée et d’un soutien par l’encadrement); relève toutefois cette situation n’est pas optimale à moyen et à long terme et que l’entreprise commune estime qu’une plus grande flexibilité au regard du nombre de postes d’agents contractuels dans le tableau des effectifs permettrait d’améliorer la situation; invite instamment l’entreprise commune à recenser les principaux domaines d’activité dans lesquels les ressources humaines devraient être concentrées afin d’optimiser leur contribution au flux de travail et demande que l’entreprise commune dispose de davantage de personnel;

22.  constate qu’après l’apparition de la pandémie de COVID-19, des mesures ont rapidement été prises pour que tout le personnel soit équipé du matériel TIC nécessaire au télétravail prolongé;

23.  relève avec préoccupation les problèmes liés à la pandémie de COVID-19 chez les travailleurs, compte tenu notamment des diverses conditions de vie, de l’absence d’accès à un espace de bureau et des effets possibles de l’isolement; invite l’entreprise commune à s’attacher au bien-être des travailleurs, à la gestion du stress et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; invite la direction de l’entreprise commune à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

24.  se félicite que l’entreprise commune ait utilisé la solution des appels d’offres électroniques pour ses procédures de passation de marchés ouvertes en 2020;

Contrôle interne

25.  constate qu’en janvier 2020, les règles financières révisées ont été adoptées, à la suite de l’adoption du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 et du modèle de règlement financier pour les organismes de partenariat public-privé (règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission);

26.  souligne que, d’après le rapport de la Cour, l’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle préalable fiables fondées sur des examens de documents financiers et opérationnels, qu’elle a mis en œuvre, en 2020, le cadre de contrôle interne (CCI) de la Commission, qui repose sur 17 principes de contrôle interne et que, dans le cadre de l’autoévaluation annuelle et du suivi de l’efficacité des activités de contrôle requis par le CCI, elle a créé des indicateurs pertinents pour tous les principes de contrôle interne et les caractéristiques associées; note que le processus de gestion des risques de l’entreprise commune a été rationalisé pour devenir l’un des principaux piliers du système de contrôle interne;

27.  relève à la lecture du rapport de la Cour que, pour ce qui est des paiements relevant du programme Horizon 2020, la responsabilité des audits ex post incombe au service commun d’audit (SCA) de la Commission, et que sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin de 2020, l’entreprise commune a communiqué un taux d’erreur représentatif de 1,6 % et un taux d’erreur résiduel de 0,91 % pour les projets relevant d’Horizon 2020; relève que, d’après la proposition de règlement relatif au programme Horizon 2020, présentée par la Commission, le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes pluriannuels, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

28.  note que la Cour a audité, par échantillonnage aléatoire, des paiements relevant du programme Horizon 2020 réalisés en 2020 au niveau des bénéficiaires finaux afin de corroborer les taux d’erreur indiqués dans les audits ex post dans le cadre des contrôles opérationnels des paiements et que ces audits détaillés ont révélé, dans un cas, une erreur supérieure à 1 %, liée aux frais de personnel déclarés, au niveau des coûts audités, le bénéficiaire n’ayant pas totalement respecté le plafond des heures travaillées sur le projet, pour ce qui est du personnel travaillant exclusivement sur le projet sans enregistrement des horaires;

29.  souligne que, dans son rapport annuel sur les entreprises communes de l’Union européenne pour l’exercice 2020, la Cour des comptes a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs sont régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le SCA et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de ce rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune à renforcer ses systèmes de contrôle interne, étant donné que les PME et les nouveaux bénéficiaires sont plus exposés aux erreurs;

30.  salue la mesure correctrice prise par l’entreprise commune pour régler les erreurs systémiques que la Cour des comptes européenne avait relevées l’année précédente en ce qui concerne les coûts de personnel déclarés;

31.  remarque que le programme de l’entreprise commune est couvert par la stratégie antifraude commune pour la communauté des chercheurs; note qu’en 2020, l’entreprise commune a défini sa stratégie antifraude spécifique à Clean Sky 2 et qu’un plan d’action a été élaboré afin de renforcer encore les contrôles visant à prévenir et à détecter les fraudes; constate qu’une formation de sensibilisation du personnel de l’entreprise commune a eu lieu en novembre 2020; relève en outre qu’en 2020, l’entreprise commune a enquêté sur deux cas de fraude présumée en cours signalés à l’OLAF en 2018, et pour lesquels l’OLAF a ouvert une enquête; note, d’après le rapport de suivi de la décharge 2019, qu’en septembre 2021, l’entreprise commune a reçu les rapports finaux de l’OLAF concernant deux enquêtes sur les projets Clean Sky et Clean Sky 2 et que, dans les deux cas, l’OLAF a confirmé les soupçons de fraude et a émis des recommandations afin de récupérer les fonds obtenus de manière irrégulière auprès des entités frauduleuses et d’enregistrer les entités et les personnes impliquées dans le système de détection rapide et d’exclusion de la Commission; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

Audit interne

32.  observe qu’en 2020, le service d’audit interne (SAI) a clos un audit, prévu au plan d’audit stratégique 2019-2021, portant sur la phase de mise en œuvre des subventions accordées dans le cadre du programme Horizon 2020 et qu’il a émis des recommandations concernant l’évaluation du risque de fraude de l’entreprise commune et les contrôles antifraude, une approche fondée sur le risque pour l’évaluation préalable des paiements de subventions et des rapports, ainsi que le suivi de la diffusion, de l’exploitation et de la communication des projets; note qu’en juin 2021, le SAI a réalisé un audit de suivi et a estimé que les trois recommandations avaient été observées;

33.  constate qu’en février 2021, l’entreprise commune a reçu le rapport annuel du SAI pour 2020, qui a mis en évidence le fait que deux recommandations issues d’un audit précédent sur la gestion des performances et une recommandation concernant la gestion des subventions de l’entreprise commune connaissent un retard important dans leur prise en considération; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

34.  prend acte du fait que l’auditeur interne a confirmé au conseil d’administration son indépendance organisationnelle, telle que définie par les normes de l’IIA, tout en soulignant un manque potentiel d’objectivité pour certaines activités et certains processus de l’entreprise commune pour lesquels l’auditeur interne a assumé la responsabilité opérationnelle directe; relève néanmoins que ces processus de l’entreprise commune ont été entièrement couverts par d’autres auditeurs au moyen d’audits d’assurance ou d’évaluations des risques(16).

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52021TA1112%2801%29&qid=1650460517287.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52021TA1112%2801%29&qid=1650460517287.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 169 du 7.6.2014, p. 77.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52021TA1112%2801%29&qid=1650460517287.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20: https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52021TA1112%2801%29&qid=1650460517287.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11) JO L 169 du 7.6.2014, p. 77.
(12) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(15) Règlement (UE) nº 558/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Clean Sky 2 (JO L 169 du 7.6.2014, p. 77).
(16) Rapport annuel d’activités consolidé 2020 de l’entreprise commune Clean Sky 2, p. 104-105.


Décharge 2020: Entreprise commune Bio-industries
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Bio-industries (désormais l’entreprise commune «Une Europe fondée sur la bioéconomie circulaire») pour l’exercice 2020 (2021/2148(DEC))
P9_TA(2022)0189A9-0074/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Bio-industries relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0104/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 560/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Bio-industries(4), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(5), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0074/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune «Une Europe fondée sur la bioéconomie circulaire» sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune «Une Europe fondée sur la bioéconomie circulaire», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune Bio-industries (désormais l’entreprise commune «Une Europe fondée sur la bioéconomie circulaire») pour l’exercice 2020 (2021/2148(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Bio-industries relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0104/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 560/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Bio-industries(11), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(12), et notamment son article 3,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0074/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune Bio-industries pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune «Une Europe fondée sur la bioéconomie circulaire», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Bio-industries (désormais l’entreprise commune «Une Europe fondée sur la bioéconomie circulaire») pour l’exercice 2020 (2021/2148(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Bio-industries pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0074/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune Bio-industries (ci-après l’«entreprise commune») a été créée sous forme de partenariat public-privé par le règlement (UE) nº 560/2014(15) pour une période de dix ans, son objectif étant de rassembler toutes les parties prenantes pertinentes et de contribuer à faire de l’Union un acteur essentiel de la recherche, de la démonstration et du déploiement dans le domaine des bioproduits et des biocarburants de pointe;

B.  considérant que les membres fondateurs de l’entreprise commune sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et plusieurs partenaires industriels, représentés par le groupe Bio-based Industries Consortium (ci-après le «consortium de Bio-industries»);

C.   considérant que la contribution maximale de l’Union aux activités de l’entreprise commune s’élève à 975 000 000 EUR, y compris les crédits AELE (dont un maximum de 29 250 000 EUR pour les dépenses administratives), à financer sur le budget alloué à Horizon 2020, et que les membres de l’entreprise commune autres que l’Union doivent apporter une contribution totale d’au moins 2 730 000 000 EUR sur la durée de dix ans de l’entreprise commune, dont au moins 182 500 000 EUR de contributions aux coûts opérationnels; considérant, de surcroît, qu’au moins 1 755 000 000 EUR de contributions en nature doivent être apportés par les membres autres que l’Union ou leurs entités constituantes, correspondant aux coûts qu’ils encourent lors de la mise en œuvre d’activités complémentaires ne relevant pas du plan de travail de l’entreprise commune et contribuant à ses objectifs;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que le rapport de la Cour des comptes (ci-après la «Cour») sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour») estime qu’ils présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; constate, en outre, que les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

2.  remarque que le budget définitif pour l’exercice 2020 disponible pour la mise en œuvre du programme, y compris les crédits inutilisés des exercices antérieurs, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant, comporte des crédits d’engagement pour un montant de 111 733 166 EUR (dont 67 604 259 EUR provenant du budget de l’Union) et des crédits de paiement pour un montant de 196 631 962 EUR (dont 184 010 322 EUR provenant du budget de l’Union);

3.  fait observer, en ce qui concerne le budget disponible de l’entreprise commune, au titre de l’exercice 2020, pour les projets relevant d’Horizon 2020, que le taux d’exécution des crédits d’engagement et de paiement s’est établi respectivement à 100 % et à 85 %;

4.  relève que le budget initial de l’entreprise commune comprenait un excédent relativement important de crédits inutilisés des exercices antérieurs (principalement 2018 et 2019), d’environ 1 000 000 EUR en crédits d’engagement et de paiement et, pour ce qui est du volet opérationnel, d’environ 20 400 000 EUR en crédits d’engagement et 28 800 000 EUR en crédits de paiement; signale, de surcroît, que compte tenu de l’important report de crédits de paiement excédentaires, amplifié par la crise de la COVID-19, il a été décidé de retransférer 25 300 000 EUR de crédits de paiement opérationnels vers les exercices d’origine, en vue de pouvoir les réactiver au cours d’exercices ultérieurs lorsque le besoin s’en fera davantage sentir (conformément à la règle N+3);

5.  relève qu’à la fin de 2020, la contribution de l’Union s’élevait à 603 176 000 EUR, et que le groupement industriel avait apporté 41 927 000 EUR de contributions validées en nature, 12 465 000 EUR de contributions en espèces au titre des coûts administratifs et 3 250 000 EUR de contributions en espèces correspondant aux coûts opérationnels; observe qu’à la fin de 2020, les contributions en nature aux activités complémentaires ont été certifiées pour un total de 929 212 506 EUR;

6.  note que le rapport annuel de la Cour sur les entreprises communes de l’Union pour 2020 ne contenait pas toutes les données relatives aux contributions en nature validées; demande à l’entreprise commune de raccourcir les délais de déclaration des contributions en nature;

7.  relève que le montant total des contributions en nature des membres représentant l’industrie aux activités complémentaires, tel qu’estimé à la fin de 2020, ne représente qu’environ la moitié de l’objectif minimal prévu à l’article 4, paragraphe 4, du règlement fondateur de l’entreprise commune; constate, en outre, que, bien que son règlement fondateur ait été expressément modifié en 2018 afin de permettre aux membres représentant l’industrie d’apporter leurs contributions en espèces au niveau des projets pour un montant au moins égal à 182 500 000 EUR, ces derniers n’ont apporté aucune contribution supplémentaire en espèces aux coûts opérationnels de l’entreprise commune en 2020, ce qui témoigne des difficultés importantes que l’entreprise commune rencontre pour se voir accorder de telles contributions de la part des membres du secteur privé et que l’objectif minimal ne sera pas atteint avant la fin du programme Horizon 2020; indique, par conséquent, que la Commission (DG RTD) a décidé d’amputer de 140 000 000 EUR ses contributions en espèces à l’entreprise commune; fait observer que cette diminution importante des contributions des membres représente un risque pour la réussite du programme de recherche et d’innovation de l’entreprise commune au titre du programme Horizon 2020; invite l’entreprise commune à informer le Parlement européen de tout plan d’action concernant ce point;

8.  relève avec inquiétude que le rapport de la Cour sur les comptes de l’entreprise commune met en évidence le fait que l’ensemble des contributions en nature des membres représentant l’industrie aux activités complémentaires n’a représenté que 53 % du montant minimal de 1 755 000 000 EUR, fixé par le règlement (UE) nº 560/2014; observe, de surcroît, qu’à la fin de  2020, les membres représentant l’industrie ont déclaré environ 95 700 000 EUR de contributions en nature aux activités opérationnelles sur les 433 000 000 EUR d’engagement pris une fois lancés l’ensemble des appels à propositions au titre d’Horizon 2020; fait observer, par conséquent, que cette situation témoigne d’un risque élevé que l’entreprise commune n’atteigne pas les objectifs escomptés en matière de contributions en nature de ses membres représentant l’industrie avant la fin du programme Horizon 2020, tels que prévus par le règlement (UE) nº 560/2014 et les plans de travail annuels adoptés; prend note de la réponse de l’entreprise commune affirmant que cette différence sera, de son point de vue, sensiblement réduite dans les années à venir, étant donné que la déclaration et la certification des contributions en nature augmenteront sensiblement à mesure que les projets de l’entreprise commune prendront fin et que, par ailleurs, les membres représentant l’industrie se sont engagés à atteindre des objectifs d’investissement complémentaires pour 2021 et au-delà dans les perspectives financières qu’ils ont présentées au conseil de direction de l’entreprise commune; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière; note que le montant total des contributions en nature à des activités complémentaires s’élevait à 916 000 000 EUR à la fin de 2019, dont environ 216 000 000 EUR de contributions en nature déclarées pour 2019, sans toutefois que le processus de certification n’ait pu être clos en raison de la pandémie de COVID-19, ce pourquoi il est signalé comme en cours dans le rapport de la Cour; demande à l’entreprise commune de clore le processus de certification pour l’exercice 2019 d’ici à juin 2022;

9.  constate que les entreprises communes mettent en œuvre différentes procédures de calcul des contributions en nature et appelle de ses vœux leur harmonisation;

Performances

10.  relève qu’au total, l’entreprise commune détient un portefeuille de 124 projets (64 actions de recherche et d’innovation, 35 actions de démonstration, 11 initiatives phares et 14 actions de coordination et de soutien), résultant des appels à propositions pour la période 2014-2019; remarque, en outre, qu’après avoir mené à bien la préparation des conventions de subvention liées à l’appel à propositions de 2020, sept actions de recherche et d’innovation, quatre actions de démonstration, trois initiatives phares et quatre actions de coordination et de soutien doivent être ajoutées au portefeuille de projets de l’entreprise commune; invite l’entreprise commune à publier le nombre de projets achevés et en cours dans son rapport annuel pour davantage de transparence;

11.  fait observer, en outre, que parmi les 124 projets financés dans le cadre des appels à propositions de l’entreprise commune pour la période 2014-2019, ainsi que les 18 projets retenus dans le cadre de l’appel à propositions de 2020 qui se trouvent encore au stade de la préparation de la convention de subvention, 1006 bénéficiaires sont issus du secteur privé à but lucratif, ce qui correspond à 59,5 % de l’ensemble des bénéficiaires de l’entreprise commune; constate, de surcroît, que cette tendance se confirme en ce qui concerne l’appel à propositions de 2020, le secteur privé à but lucratif représentant 56 % du nombre total de participants parmi les propositions retenues;

12.  regrette que la conception de l’appel de 2020 de l’entreprise commune n’ait pas permis de couvrir de manière exhaustive les quatre thèmes de démonstration stratégiques qui correspondent au programme de recherche établi par l'entreprise commune dans son plan de travail; indique, en outre, que des propositions recevables ayant obtenu une note élevée pour l’un des thèmes de démonstration ont dû être écartées au profit d’un autre thème de démonstration en faveur duquel plusieurs propositions ont été retenues pour bénéficier d’un cofinancement;

13.  relève que l’entreprise commune fait appel aux indicateurs clés de performance communs d’Horizon 2020 pour le suivi des questions transversales, ainsi que huit indicateurs clés de performance spécifiques à l’entreprise commune;

14.  fait observer que la performance de l’entreprise commune dans la mise en œuvre de ses activités de base s’est confirmée au cours de l’exercice 2020, pérennisant les tendances positives observées lors d’exercices antérieurs: le délai d’information des candidats à l’appel à propositions de 2020 a été respecté en janvier 2021, à savoir 137 jours, alors que l’objectif était fixé à 153 jours; le délai d’octroi des subventions pour les projets retenus dans le cadre de l’appel à propositions de 2019 était de 237 jours en moyenne, alors que l’objectif était fixé à 245 jours (96 % dans les délais); remarque, par ailleurs, que toutes les conventions de subvention ont été signées dans les délais, sauf une, qui a été retardée en raison de remaniements du consortium et de restrictions liées à la COVID-19; relève que le délai de paiement pour le préfinancement des projets retenus dans le cadre de l’appel à propositions de 2019 était de 12 jours en moyenne, alors que l’objectif était fixé à 30 jours (100 % dans les délais); fait observer que le délai de paiement pour les versements échelonnés était de 72 jours en moyenne, alors que l’objectif était fixé à 90 jours (93 % dans les délais);

15.  constate, à la lecture du rapport annuel d’activité de l’entreprise commune, que, dans l’ensemble, celle-ci a mené ses activités de manière efficace et que sa performance moyenne par rapport aux trois principaux indicateurs clés de performance d’Horizon 2020 dépasse les objectifs fixés, malgré les circonstances difficiles de l’année 2020;

16.  note que la question des droits de propriété intellectuelle (DPI) doit être abordée dans tous les contrats susceptibles de produire un effet escompté sur le plan de la performance ou du résultat, notamment pour les études, les analyses ou les évaluations; souligne que ce point vise à préserver les droits des créateurs, mais aussi à préciser les conditions d’utilisation de ces droits à l’avenir; fait observer que les résultats doivent être transparents et accessibles au public, dès lors que les achats sont financés par des fonds publics; invite l’entreprise commune à apporter des éclaircissements sur les droits de propriété intellectuelle ainsi qu’une plus grande transparence en ce qui concerne les résultats de la recherche;

Procédures de passation de marchés et de recrutement

17.  note que le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 exige de l’ensemble des institutions et des organismes de l’Union, y compris des entreprises communes, qu’ils conçoivent et appliquent des solutions pour la présentation, le stockage et le traitement des données soumises pendant les procédures d’attribution et qu’ils mettent en place, à cette fin, un «espace d’échange de données informatisées» unique pour les participants; relève que la Commission s’emploie à renforcer la solution de passation de marchés publics en ligne grâce au portail intégré «Financements et appels d’offres» et aux appels d’offres électroniques du Tenders Electronic Daily (TED), où tous les appels d’offres publiés sont accessibles au public; constate que la solution de passation de marchés publics en ligne propose une approche harmonisée et des pratiques institutionnelles bien établies pour les procédures de marchés et appuie ces dernières au moyen d’une solution totalement intégrée; relève, toutefois, que l’entreprise commune n’a pas prévu d’utiliser l’ensemble des modules de la plateforme en raison de son faible nombre de procédures de passation de marchés de valeur élevée; invite l’entreprise commune à utiliser la solution de passation de marchés publics en ligne de la Commission, conformément au principe d’un espace d’échange de données informatisées unique prévu par le règlement (UE, Euratom) 2018/1046, afin de faire en sorte que les marchés publics fassent l’objet d’une mise en concurrence la plus large possible; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

18.  fait observer qu’à la fin de 2020, l’effectif du bureau du programme de l’entreprise commune se composait de 23 personnes et qu’une procédure de recrutement a été lancée en 2020 et a abouti à la prise de fonction du chef de programme (agent temporaire); souligne qu’en raison de la pandémie de COVID-19 l’ensemble de la procédure de recrutement, y compris les activités du centre d’évaluation, a dû se dérouler à distance; relève, par ailleurs, que le coordinateur adjoint de l’appel (agent temporaire), le responsable de la communication (agent temporaire), un responsable de projet (agent contractuel) et un assistant financier (agent contractuel) ont rejoint l’entreprise commune en 2020;

19.  fait remarquer que ces recrutements ont été menés à bien au fil des exercices précédents et qu’une utilisation efficace des listes de réserve a été indispensable pour permettre le remplacement en temps utile du personnel qui a quitté l’entreprise commune en 2019; indique, en outre, qu’afin de pallier une période de surcharge de travail, l’entreprise commune a conclu, en passant par le contrat-cadre de services intérimaires de la Commission, plusieurs contrats à court terme pour des services temporaires, en vue de répondre à des besoins spécifiques du bureau du programme; souligne toutefois que le recours à du personnel intérimaire devrait rester une solution temporaire, sans quoi cela pourrait se répercuter sur la performance globale de l’entreprise commune, notamment par la perte de compétences clés, la mauvaise définition des chaînes de responsabilités et une diminution de l’efficacité du personnel;

20.  salue l’initiative qu’a prise l’entreprise commune de faire un sondage, qui a permis de déterminer l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur le personnel et a révélé une grande fatigue présente en raison de l’isolement, d’irritants familiaux, des restrictions à la liberté de circulation hors du foyer, et du manque d’interactions sociales et de communication avec les collègues; suggère de mettre l’accent sur le bien-être, la gestion du stress et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; regrette l’absence de structure de soutien pour veiller au bien-être psychologique du personnel au sein de l’entreprise commune;

21.  relève que d’après le rapport annuel d’activité l’entreprise commune comptait, fin 2020, un effectif de 23 personnes issues de dix États membres (26 % d’hommes et 74 % de femmes);

Contrôles et audits internes

22.  relève que l’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle ex ante fiables fondées sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle; remarque, par ailleurs, qu’en 2020 l’entreprise commune a déployé le cadre de contrôle interne (CCI) de la Commission, fondé sur 17 principes de contrôle interne, et que, pour l’autoévaluation et le suivi annuels de l’efficacité des contrôles requis par le CCI, l’entreprise commune a défini des indicateurs pertinents pour l’ensemble des principes de contrôle interne et des caractéristiques qui y sont associées; fait observer, en outre, que tous les principes du nouveau modèle de contrôle sont ancrés dans la structure organisationnelle de l’entreprise commune et reposent sur une série de contrôles ex ante et ex post, la répartition des responsabilités, des modes opératoires et procédures dûment documentés, le contrôle des écarts et la valorisation du comportement éthique;

23.  relève que, d’après le rapport de la Cour, pour ce qui est des paiements relevant du programme Horizon 2020 effectués par l’entreprise commune, la responsabilité des audits ex post incombe au service commun d’audit de la Commission, et que sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin de 2020, celui-ci a communiqué un taux d’erreur représentatif de 1,47 % et un taux d’erreur résiduel de 1,06 % pour les projets relevant d’Horizon 2020 (apurements et paiements finals); constate, à la lecture de la proposition de la Commission pour Horizon 2020, que le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

24.  note que, dans le cadre des contrôles des paiements opérationnels, la Cour a examiné, au niveau des bénéficiaires finals, un échantillon aléatoire de paiements effectués en 2020 au titre du programme Horizon 2020 afin de corroborer les taux d’erreur issus de l’audit ex post; indique que les audits détaillés ont révélé, dans un cas, une erreur supérieure à 1 % des coûts audités, liée à la correction injustifiée de frais de personnel déjà déclarés et acceptés au cours de la période de déclaration suivante;

25.  souligne que, dans son rapport annuel sur les entreprises communes de l’Union européenne pour 2020, la Cour a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs sont régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le service commun d’audit et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de ce rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune à renforcer ses systèmes de contrôle interne, étant donné que les PME et les nouveaux bénéficiaires sont plus exposés aux erreurs;

26.  relève que, jusqu’en 2020, le service d’audit interne réalisait deux audits relatifs à la déclaration d’assurance de l’entreprise commune concernant l’examen limité de la mise en œuvre des normes de contrôle interne ainsi que la procédure d’octroi des subventions au titre d’Horizon 2020; fait observer, par ailleurs, qu’en février 2020, le service d’audit interne a achevé son plan stratégique d’audit interne pour la période 2021-2023;

Gestion et prévention des conflits d’intérêts et des risques de fraude

27.  déplore que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) ait clôturé une enquête au cours du premier semestre 2020 qui a mis au jour des preuves d’irrégularités et de fraude au niveau des activités de deux bénéficiaires participant à des projets Horizon 2020, y compris des projets cofinancés par l’entreprise commune; relève qu’en 2020 l’entreprise commune a dans une large mesure mis en œuvre les recommandations de l’OLAF en ce qui concerne ces bénéficiaires, à savoir assurer le recouvrement des fonds, mettre fin à la participation des bénéficiaires concernés à la plupart des conventions de subvention et examiner attentivement les autres bénéficiaires qui pourraient poser problème; indique, en outre, que le rapport de l’OLAF n’a pas fait état, dans ses observations et conclusions, de faiblesses dans les systèmes de contrôle interne de l’entreprise commune, et que l’impact financier de cette affaire est inférieur aux seuils de signification; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

28.  souligne que l’entreprise commune dispose de règles sur les conflits d’intérêts concernant l’ensemble de son personnel et de ses organismes, conformément au modèle approuvé par la Commission; indique, de surcroît, que le bureau du programme a élaboré un ensemble complet de règles et de procédures qui sont effectivement mises en œuvre dans l’ensemble de sa structure de gouvernance; demande à l’entreprise commune de publier les CV des membres de son conseil d’administration;

29.  relève qu’il existe une stratégie antifraude portant sur la prévention et la détection des fraudes éventuelles ainsi que sur les circonstances permettant d’enquêter sur celles-ci; fait observer que la stratégie antifraude en matière de gestion des subventions est élaborée et déployée en coopération avec les services de la Commission, les agences exécutives et les entreprises communes qui mettent en œuvre le programme-cadre Horizon 2020; signale, par ailleurs, que le personnel de l’entreprise commune est en permanence formé à la reconnaissance des risques de fraude et que des outils adaptés sont à leur disposition pour prévenir, détecter et signaler les situations suspectes; invite l’entreprise commune à envisager la mise en place d’un système de formation solide et permanent pour son personnel, en particulier pour les agents directement en prise avec les appels à propositions et les attributions de subventions, afin de relever les normes déontologiques et de réduire au minimum le risque de comportement contraire à l’éthique, qui nuirait à la bonne gestion financière;

30.  constate que le bureau du programme a nommé son correspondant auprès de l’OLAF pour toutes les activités liées au signalement des fraudes, au soutien de l’OLAF dans ses enquêtes, au suivi de ses recommandations et à la coopération en matière de prévention des fraudes; relève qu’au cours de l’année 2020 le bureau du programme a reçu les premières demandes de l’OLAF pour appuyer ses sélections et ses enquêtes.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4)  JO L 169 du 7.6.2014, p. 130.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11)  JO L 169 du 7.6.2014, p. 130.
(12) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(15)  JO L 169 du 7.6.2014, p. 130.


Décharge 2020: Entreprise commune "Initiative en matière de médicaments innovants 2"
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» (désormais «entreprise commune “Initiative en matière de santé innovante”») pour l’exercice 2020 (2021/2154(DEC))
P9_TA(2022)0190A9-0072/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9-0110/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) n° 557/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2»(4), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(5), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0072/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune «Initiative en matière de santé innovante», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» (désormais «entreprise commune “Initiative en matière de santé innovante”») pour l’exercice 2020 (2021/2154(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9-0110/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) n° 557/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2»(11), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(12), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0072/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune «Initiative en matière de santé innovante» au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» (désormais «entreprise commune “Initiative en matière de santé innovante”») pour l’exercice 2020 (2021/2154(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0072/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants (ci-après: «l’entreprise commune IMI») a été constituée en décembre 2007 pour une période de dix ans en vue d’améliorer sensiblement l’efficience et l’efficacité du processus de mise au point des médicaments et dans le but, à plus long terme, que le secteur pharmaceutique produise des médicaments innovants plus efficaces et plus sûrs;

B.  considérant que, à la suite de l’adoption du règlement (UE) nº 557/2014 en mai 2014, l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» (ci-après: «l’entreprise commune IMI2») a été créée pour une période s’achevant le 31 décembre 2024; qu’elle a remplacé l’entreprise commune IMI en juin 2014, à laquelle elle a succédé, dans le but de terminer les activités de recherche au titre du septième programme-cadre et de démarrer de nouveaux projets au titre d’Horizon 2020;

C.  considérant que l’Union européenne, représentée par la Commission, et la Fédération européenne des associations de l’industrie pharmaceutique (ci-après: «l’industrie») sont les membres fondateurs de l’entreprise commune IMI et de l’entreprise commune IMI2;

D.  considérant que la contribution maximale apportée par l’Union à l’entreprise commune IMI s’élève à 1 000 000 000 EUR pour dix ans, à imputer au budget affecté au septième programme-cadre, et que les membres fondateurs doivent contribuer à parts égales aux frais d’exploitation de l’entreprise commune IMI, chacun à hauteur de 4 % maximum de la contribution totale de l’Union;

E.  considérant que la contribution maximale apportée par l’Union à l’entreprise commune IMI2 s’élève, y compris les crédits de l’Association européenne de libre-échange, à 1 630 000 000 EUR pour dix ans, à imputer au budget affecté au programme Horizon 2020 et que les membres autres que la Commission doivent contribuer aux frais d’exploitation à hauteur de 50 % et participer aux frais de fonctionnement par des contributions en espèces ou en nature, d’un montant égal à celui de la contribution financière de l’Union;

Gestion budgétaire et financière

1.  observe que la Cour des comptes (ci-après «la Cour»), dans son rapport sur les comptes de l’entreprise commune IMI2 pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), constate que les comptes annuels présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune IMI2 au 31 décembre 2020 ainsi que les résultats de ses opérations, flux de trésorerie et variations de ses actifs nets pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; constate en outre, à la lecture du rapport de la Cour, que les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

2.  constate que le budget définitif lié à l’entreprise commune IMI2 disponible pour l’exercice 2020, y compris les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant, s’établissait à 276 538 561 EUR en crédits d’engagement (dont 269 829 327 EUR provenant du budget de l’Union) et à 241 559 114 EUR en crédits de paiement (dont 232 349 880 EUR provenant du budget de l’Union); note que les taux d’exécution budgétaire des crédits d’engagement et des crédits de paiement étaient respectivement de 98,66 % et de 97,08 %;

3.  observe que sur le total de 1 000 000 000 EUR correspondant aux contributions que les membres du secteur privé devaient, fin 2020, avoir apportées aux activités opérationnelles de l’entreprise commune IMI, l’entreprise commune IMI avait déclaré et validé des contributions en nature et en espèces d’un montant de 759 471 000 EUR, dont 737 573 000 EUR en nature et 21 898 000 EUR en espèces; note qu’en 2020, 11 projets étaient en cours d’exécution dans le cadre de l’entreprise commune IMI, dont 3 avaient été achevés au 31 décembre 2020;

4.  fait observer que le taux d’utilisation des crédits de paiement de l’entreprise commune IMI s’établissait à 96 % pour les projets relevant du septième programme-cadre;

5.  prend acte du fait que sur les 1 425 000 000 EUR de contributions en nature et en espèces que les membres de l’industrie devaient verser au titre des activités opérationnelles de l’entreprise commune IMI2, les contributions en nature déclarées et validées s’élevaient à 317 206 000 EUR et celles en espèces à 20 717 000 EUR, et que les contributions supplémentaires en espèces et en nature déclarées et validées des membres associés s’établissaient respectivement à 7 064 000 EUR et à 34 972 000 EUR; relève que, fin 2020, les contributions des membres représentant l’industrie et des partenaires associés aux activités de l’entreprise commune IMI2 relevant du programme Horizon 2020 s’élevaient donc, au total, à 379 959 000 EUR, tandis que la contribution en espèces de l’Union se chiffrait globalement à 643 180 000 EUR; prend note du fait que les règles de préfinancement sont fixées par le règlement financier et par le modèle de convention de subvention, et s’attend à ce que les contributions du secteur rejoignent en volume celles de l’Union au niveau des programmes d’ici à la fin du mandat de l’entreprise commune IMI2; fait observer, en ce qui concerne le budget disponible, au titre de l’exercice 2020, pour les projets relevant d’Horizon 2020, que le taux d’exécution des crédits d’engagement et de paiement s’est respectivement établi à 100 % et à 99,7 %; note qu’en 2020, 92 projets étaient en cours d’exécution dans le cadre de l’entreprise commune IMI2, dont 6 avaient été achevés au 31 décembre 2020; fait observer que la hausse des engagements à hauteur de 200 400 000 EUR (financement de l’Union) et 182 300 000 EUR (engagement du secteur et des partenaires associés) en 2020 résulte de la conclusion de 19 nouvelles conventions de subvention signées par l’entreprise commune IMI2, qui concernent notamment huit projets pour l’appel d’offres d’urgence relatif aux traitements et aux diagnostics liés au coronavirus;

6.  constate qu’il existe, pour les entreprises communes, diverses procédures de calcul des contributions en nature et demande leur harmonisation pour l’ensemble des entreprises communes;

7.  constate, à la lecture du rapport de la Cour, que l’entreprise commune IMI2 se caractérise par la mise en œuvre de projets de longue durée en raison de la nature de ses recherches, que cette situation illustre les différents degrés de réalisation des objectifs de contribution fixés par les règlements des entreprises communes en ce qui concerne les activités d’Horizon 2020, et que cela fait courir le risque que le niveau de ressources administratives nécessaires pour gérer les fonds de l’entreprise commune en temps voulu ne soit pas suffisant, en raison de la mise en œuvre simultanée d’un nombre croissant de projets relevant de plusieurs programmes du cadre financier pluriannuel; invite l’entreprise commune IMI2 à revoir sa structure organisationnelle et ses besoins en personnel afin de pouvoir assurer la continuité des activités pendant les périodes où la charge de travail s’alourdit sensiblement; prie l’entreprise commune IMI2 de gérer de manière plus transparente le processus décisionnel déterminant ses priorités de recherche et de communiquer dans son prochain rapport annuel la méthode choisie;

8.  fait observer qu’en 2020, l’entreprise commune IMI2 réalisait encore des paiements de subvention finals au titre du septième programme-cadre; note en outre que, selon la Cour, l’entreprise commune IMI2 a fait état de taux d’erreur résiduels inférieurs au seuil de signification de 2 %, sur la base des résultats de l’audit ex post à la fin de l’année 2020;

9.  constate, à la lecture du rapport de la Cour, que la pratique de l’entreprise commune IMI2 consistant à réactiver les crédits de paiement inutilisés des années précédentes dans la limite des engagements administratifs ouverts entraîne une accumulation de crédits de paiement inutilisés qui, aggravée par les effets de la pandémie de COVID-19, s’est traduite par un faible taux d’exécution du titre 2 du budget administratif de l’entreprise commune IMI2, à savoir 51 %; prend acte du fait que le montant non dépensé des crédits de paiement relevant du titre 2 s’élevait à 3,2 millions EUR, pour 241 559 114 EUR au total de crédits de paiement budgétisés; prend note de la réponse de l’entreprise commune IMI2 selon laquelle une planification budgétaire stricte et le mécanisme de modification n’ont pas permis de procéder à des ajustements appropriés pour faire face à une situation de crise mondiale incertaine et en évolution rapide du fait de la pandémie, et selon laquelle, pour 2021, il est prévu de reporter un montant de crédits de paiement administratifs inférieur au montant des engagements reportés à 2021 en vertu du titre 2 «Dépenses en infrastructures», et de payer la différence à partir du budget de l’année en cours; invite l’entreprise commune IMI2 à définir un plan visant à limiter la réactivation des crédits de paiement non utilisés de façon à éviter que le taux d’exécution budgétaire ne soit trop faible;

Réserve

10.  note que l’entreprise commune IMI2 a lancé un appel à propositions accéléré sur les traitements et les diagnostics liés au coronavirus, qui a donné lieu à 8 projets; note, par ailleurs, le lancement de trois appels à propositions supplémentaires portant sur des thèmes tels que les maladies rares, les maladies infectieuses, le cancer, les maladies neurodégénératives et les maladies auto-immunes; souligne en outre la signature de 19 nouvelles conventions de subvention pour des projets, pour un budget total combiné s’élevant à plus de 380 000 000 EUR, portant ainsi l’ensemble du portefeuille de l’entreprise commune IMI2 à 167 projets; constate que les nouveaux projets portent sur le cancer, le diabète, l’obésité, la santé numérique, l’intelligence artificielle, les thérapies innovantes, la découverte de médicaments et les questions environnementales;

11.  note que le rapport d’activité annuel de 2020 souligne qu’en ce qui concerne les experts chargés de l’évaluation, l’entreprise commune IMI2 a fait appel à 235 spécialistes issus de 29 pays; que parmi ce groupe de spécialistes, 105 étaient des femmes et 130 des hommes; se félicite du fait que l’entreprise commune IMI2 continue d’améliorer l’équilibre hommes-femmes à cet égard;

12.  note que, outre la collecte de données visant à établir des rapports sur les indicateurs clés de performance (ICP) standard liés à Horizon 2020 en vue de l’évaluation des résultats et des effets des objectifs spécifiques du programme, l’entreprise commune IMI2 utilise des ICP pour suivre les activités dans dix domaines stratégiques; note en outre que l’entreprise commune IMI2 recueille des données sur ces points au moyen d’une plateforme web dédiée sur laquelle les coordinateurs de projet peuvent soumettre les résultats de leurs projets, ce qui permet également à l’entreprise commune IMI2 d’agréger ainsi que d’analyser les données et de dresser un tableau des réalisations liées aux projets à mesure de leur évolution; constate que, bien que ces ICP soient conçus pour l’entreprise commune IMI2, celle-ci recueille également, le cas échéant, des données liées aux projets de l’entreprise commune IMI, ce qui permet d’examiner les effets de l’entreprise commune depuis sa création; note également que l’analyse des données recueillies jusqu’au 31 décembre 2020 montre que presque tous les domaines prioritaires pertinents de l’agenda stratégique de recherche de l’entreprise commune IMI2 sont couverts par les projets de l’entreprise commune IMI2 (11 sur 12);

13.  note que plusieurs nouveaux outils et processus générés grâce aux projets de l’entreprise commune IMI2 ont été mis en œuvre par les participants issus de l’industrie (par exemple, les modèles animaux, les normes, les biomarqueurs, les procédures opérationnelles normalisées, l’utilisation de plateformes de dépistage, les réseaux d’essais cliniques, etc.); les données indiquent également qu’il y a eu 176 résultats de mise en œuvre liés à l’entreprise commune IMI2 (contre un objectif de 50) et 482 résultats de mise en œuvre pour les entreprises communes IMI et IMI2 ensemble; note en outre que pour 60 % des projets, des organisations de patients et des associations de professionnels de la santé participent en tant que partenaires de consortium, membres de comités consultatifs, membres de groupes de parties prenantes, etc., et que cette tendance est restée stable pour l’entreprise commune IMI2; s’inquiète, cependant, du fait que les projets de l’entreprise commune IMI2 continuent d’échouer à garantir l’accessibilité, la disponibilité et le caractère abordable des résultats des recherches financées par des fonds publics; invite, à cet égard, le successeur de l’entreprise commune IMI2, à savoir l’«entreprise commune «Initiative en matière de santé innovante»», à fixer immédiatement de nouvelles exigences selon lesquelles tous les bénéficiaires de financements publics de l’Union destinés à la recherche et à l’innovation concernant un traitement, la prévention ou le diagnostic devront respecter les principes d’accessibilité, d’efficacité, d’accessibilité financière et de disponibilité;

14.  souligne que cela révèle que les projets de l’entreprise commune IMI2 sont sur la bonne voie et, dans certains cas, dépassent les objectifs fixés maintenant qu’un certain nombre de projets de l’entreprise commune IMI2 sont terminés et arrivent à la fin du cycle de programmation de l’entreprise commune IMI2;

15.  note, à la lecture du rapport de la Cour, que l’entreprise commune IMI2 a apporté une contribution importante à la réponse européenne commune à la pandémie de COVID-19 et que l’entreprise commune IMI2 a réaffecté 45 000 000 EUR de son budget 2020 à un appel à propositions accéléré lancé en mars 2020; note en outre que les fonds d’Horizon 2020 provenant de la Commission ont porté le montant de l’appel à 72 000 000 EUR;

16.  note que la question des droits de propriété intellectuelle doit être abordée dans tous les contrats susceptibles de produire un effet escompté sur le plan de la performance ou du résultat, notamment pour les études, les analyses ou les évaluations; souligne que ce point vise à préserver les droits des créateurs, mais aussi à préciser les conditions d’utilisation de ces droits à l’avenir; fait observer que les résultats doivent être transparents et accessibles au public, dès lors que les achats sont financés par des fonds publics; invite l’entreprise commune IMI2 à apporter des éclaircissements sur les droits de propriété intellectuelle ainsi qu’une plus grande transparence en ce qui concerne les résultats de la recherche;

17.  indique qu’en 2020, l’effet de levier de l’entreprise commune IMI2 était de 1,01;

Recrutement et personnel face à la pandémie de COVID-19

18.  constate qu’au 31 décembre 2020, 53 des 56 postes du tableau des effectifs de l’entreprise commune IMI2 étaient occupés; cinq postes ont été pourvus au cours de l’année 2020, trois pour des agents temporaires et deux pour des agents contractuels;

19.  note qu’au cours de la période de confinement, le personnel de l’entreprise commune IMI2 est passé au télétravail à temps plein, et qu’il a pu accéder à tous les fichiers, outils et ressources dont il avait besoin dès le premier jour; relève que le passage au travail à domicile a également été facilité par le fait que l’entreprise commune IMI2 avait adopté un certain nombre d’outils habituellement utilisés par la Commission, tels qu’ARES, SYSPER et l’ensemble des outils informatiques liés à la gestion du programme Horizon 2020; note en outre que l’entreprise commune IMI2 et les autres entreprises communes qui travaillent dans le même bâtiment ont convenu d’un ensemble unique de règles pour le personnel qui doit exceptionnellement venir travailler sur site, afin de garantir sa sécurité et son bien-être, et ont prévu un retour progressif au bureau; constate avec préoccupation les problèmes liés à la pandémie de COVID-19 au sein du personnel, compte tenu notamment des diverses conditions de vie, de l’absence d’accès à un espace de bureau et des effets possibles de l’isolement; invite l’entreprise commune IMI2 à porter son attention sur le bien-être de son personnel, la gestion du stress et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; invite la direction de l’entreprise commune IMI2 à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

Audit interne

20.  note qu’en 2020, le service d’audit interne (SAI) a réalisé un audit sur la mise en œuvre de la subvention au titre d’Horizon 2020 au sein de l’entreprise commune IMI2, comme prévu initialement dans le plan stratégique d’audit interne pour la période 2019-2021; relève, par ailleurs, que l’objectif de cet audit était d’évaluer l’adéquation de la conception ainsi que l’efficience et l’efficacité du système de contrôle interne mis en place pour la mise en œuvre des conventions de subvention au titre d’Horizon 2020;

21.  note qu’en novembre 2020, le directeur exécutif de l’entreprise commune IMI2 a informé les auditeurs internes des dernières évolutions organisationnelles et opérationnelles de l’entreprise commune IMI2 ainsi que des résultats de la dernière évaluation des risques, et a fait part de commentaires sur les sujets d’audit potentiels en vue de la préparation du plan stratégique du SAI;

Systèmes de contrôle interne

22.  relève que la Cour a conclu que l’entreprise commune IMI2 a mis en place des procédures de contrôle ex ante fiables fondées sur des examens de documents financiers et opérationnels et qu’en 2018, elle a appliqué le cadre de contrôle interne de la Commission, fondé sur 17 principes de contrôle interne;

23.  note, à la lecture du rapport de la Cour, que, pour les paiements intermédiaires et finals au titre du septième programme-cadre, l’entreprise commune IMI2 procède à des audits ex post dans les locaux des bénéficiaires, tandis que la responsabilité des audits ex post des déclarations de coûts relatives aux projets relevant d’Horizon 2020 incombe au service commun d’audit (SCA) de la Commission, et que, sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin de l’exercice 2020, l’entreprise commune IMI2 a communiqué un taux d’erreur représentatif de 2,16 % et un taux d’erreur résiduel de 1,14 % pour ses projets relevant du septième programme-cadre, ainsi qu’un taux d’erreur représentatif de 1,13 % et un taux d’erreur résiduel de 0,74 % pour ses projets relevant d’Horizon 2020 (apurements et paiements finals); relève en outre que, conformément à la proposition de règlement «Horizon 2020», présentée par la Commission, le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes pluriannuels, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

24.  note que, selon le rapport de la Cour, dans le cadre des contrôles opérationnels, l’audit de la Cour portait sur un échantillon aléatoire de paiements effectués en 2020 au titre d’Horizon 2020, au niveau des bénéficiaires finals, afin de corroborer les taux d’erreur issus de l’audit ex post, et que ces audits détaillés ont révélé, dans un cas, une erreur systémique supérieure à 1 % des coûts d’audit liés aux coûts directs déclarés, due au fait que le bénéficiaire avait déclaré à tort, en tant qu’autres coûts directs, plusieurs éléments de coûts indirects qui n’étaient pas directement imputables au projet; souligne toutefois que ces coûts indirects sont couverts par un taux forfaitaire équivalent à 25 % du montant des coûts directs.

25.  souligne que, dans son rapport annuel, la Cour a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs sont régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le SCA et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de son rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune à renforcer ses systèmes de contrôle interne, étant donné que les PME et les nouveaux bénéficiaires sont plus exposés aux erreurs.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 169 du 7.6.2014, p. 54.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11) JO L 169 du 7.6.2014, p. 54.
(12) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.


Décharge 2020: Entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 (maintenant appelée l’entreprise commune Hydrogène propre) pour l’exercice 2020 (2021/2153(DEC))
P9_TA(2022)0191A9-0075/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0109/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) no 1296/2013, (UE) no 1301/2013, (UE) no 1303/2013, (UE) no 1304/2013, (UE) no 1309/2013, (UE) no 1316/2013, (UE) no 223/2014, (UE) no 283/2014 et la décision no 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) no 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) no 559/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2(4), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(5), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) no 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) no 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0075/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune Hydrogène propre sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune Hydrogène propre, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 (désormais appelée entreprise commune Hydrogène propre) pour l’exercice 2020 (2021/2153(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0109/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) no 1296/2013, (UE) no 1301/2013, (UE) no 1303/2013, (UE) no 1304/2013, (UE) no 1309/2013, (UE) no 1316/2013, (UE) no 223/2014, (UE) no 283/2014 et la décision no 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) no 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) no 559/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2(11), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe(12) et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014, et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) no 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) no 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) no 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0075/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune Hydrogène propre, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 (désormais appelée entreprise commune Hydrogène propre) pour l’exercice 2020 (2021/2153(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 relative à l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0075/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène (ci-après dénommée «entreprise commune PCH») a été créée en mai 2008 en tant que partenariat public-privé par le règlement (CE) nº 521/2008(15) du Conseil, pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2017, avec pour objectif de renforcer les efforts de recherche et d’accélérer le déploiement des technologies des piles à combustible et de l’hydrogène; que le règlement (CE) no 521/2008 a été abrogé par le règlement (UE) nº 559/2014 du Conseil(16);

B.  considérant que le règlement (UE) no 559/2014 a établi en mai 2014 l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 (ci-après dénommée «entreprise commune PCH 2»), qui se substitue et succède à l’entreprise commune PCH pour la période allant jusqu’au 31 décembre 2024;

C.  considérant que les membres de l’entreprise commune PCH étaient l’Union européenne, représentée par la Commission, le groupement industriel européen pour l’initiative technologique conjointe sur les piles à combustible et l’hydrogène et le groupement scientifique «N.ERGHY»;

D.  considérant que les membres de l’entreprise commune PCH 2 sont l’Union européenne, représentée par la Commission, le groupement New Energy World Industry Grouping AISBL (ci-après dénommé «groupement industriel»), renommé «Hydrogen Europe» en 2016, et l’organisme New European Research Grouping on Fuel Cells and Hydrogen AISBL (ci-après dénommé «groupement scientifique»), renommé «Hydrogen Europe Research» en 2018;

E.  considérant que, dans l’entreprise commune PCH, la contribution maximale de l’Union aux coûts administratifs et de fonctionnement est de 470 000 000 euros au titre du septième programme-cadre; que les contributions des autres membres doivent être au moins équivalentes à la contribution de l’Union;

F.  considérant que la contribution maximale de l’Union dans l’entreprise commune PCH 2, y compris les crédits AELE, est de 665 000 000 euros au titre d’Horizon 2020, et que les membres représentant le groupement industriel et le groupement scientifique doivent apporter une contribution totale d’au moins 380 000 000 euros sur la période définie dans le règlement, laquelle englobe les contributions en nature aux projets relevant d’Horizon 2020 financés par l’entreprise commune PCH 2, les contributions en nature aux activités complémentaires d’au moins 285 000 000 euros, ainsi que les contributions en espèces aux coûts administratifs;

Gestion budgétaire et financière

1.  relève que le rapport de la Cour des comptes (ci-après, la «Cour») sur les comptes annuels de l’entreprise commune PCH 2 (ci-après, le «rapport de la Cour») estime qu’ils présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’Agence au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; relève en outre que, d’après le rapport de la Cour des comptes, les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

2.  observe que le budget définitif disponible de l’entreprise commune PCH 2 (qui comprend les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant) pour l’exercice 2020 comprenait des crédits d’engagement à hauteur de 104 231 642 euros et des crédits de paiement à hauteur de 103 779 004 euros; relève que l’exécution budgétaire globale en 2020 des crédits d’engagement et de paiement a respectivement atteint 94,4 % et 95,3 %;

3.  constate qu’à la fin de 2020, sur la contribution maximale de 470 000 000 euros prévue par le règlement (CE) n° 521/2008, la contribution totale de l’Union s’élevait à 426 127 000 euros en nature et en espèces au titre du septième programme-cadre, et que les membres du groupement industriel et du groupement scientifique avaient apporté, au total, 458 275 000 euros de contributions validées, dont 440 391 000 euros de contributions validées en nature aux projets relevant du septième programme-cadre; relève que, d’après le rapport de la Cour, à la fin de 2020, pour l’ensemble du septième programme-cadre, l’entreprise commune PCH2 avait engagé 428 477 494 euros destinés à des conventions de subvention signées au titre de ce programme-cadre, dont 7 062 748 euros (soit 2 %) doivent encore être versés dans les années à venir, et qu’en ce qui concerne le budget de l’entreprise commune PCH2 disponible pour les paiements en faveur des projets relevant du septième programme-cadre pour l’exercice 2020, le taux d’exécution pour les crédits de paiement s’est élevé à 89 %;

4.  relève qu’à la fin de 2020, la contribution totale de l’Union s’élevait à 498 577 000 euros au titre d’Horizon 2020 et que les membres des groupements industriel et scientifique avaient apporté, au total, 20 630 000 euros de contributions validées en nature, dont 11 916 000 euros aux projets de l’entreprise commune PCH2 relevant d’Horizon 2020; note que, d’après le rapport de la Cour des comptes, le faible niveau de contributions en nature validées pour les activités opérationnelles (11 916 000 euros) des acteurs du secteur s’explique par le fait que l’entreprise commune PCH2 les certifie à un stade ultérieur du programme Horizon 2020, une fois que les projets ont reçu leurs paiements finals et avant que les certificats relatifs aux états financiers ne soient présentés; relève, en outre, que les contributions totales en nature du groupement industriel et du groupement scientifique aux activités complémentaires s’élevaient à 1 095 070 000 euros à la fin de 2020, soit nettement plus que le minimum de 285 000 000 euros fixé dans le règlement fondateur de l’entreprise commune PCH2 pour la durée totale du programme Horizon 2020; relève que les procédés de calcul des contributions en nature sont différents selon les entreprises communes et appelle à les harmoniser;

5.  relève que, selon le rapport de la Cour, la pratique de l’entreprise commune PCH2 consistant à réactiver des crédits de paiement inutilisés des années précédentes à hauteur des engagements administratifs ouverts aboutit à une accumulation de crédits de paiement inutilisés et que cette pratique, aggravée par l’incidence de la pandémie de COVID‑19, s’est traduite par un faible taux d’exécution du budget administratif de l’entreprise commune PCH2 de 56 % à la fin de 2020, les dépenses d’infrastructure et de communication sous le titre 2 représentant environ 3 % du budget total disponible pour les paiements de l’entreprise commune PCH2; relève que, d’après la réponse de l’entreprise commune PCH2, le budget administratif a affiché un taux d’exécution élevé et constant situé entre 75 % et 80 % pendant les quatre années précédentes, que l’année 2020 a fait figure d’exception en raison de l’incidence significative de la pandémie de COVID‑19 et que l’annulation d’activités prévues jusqu’à hauteur de 13 % du titre 2 (crédits de paiement) ne pouvait pas être complètement connue avant la fin de l’année; invite l’entreprise commune PCH2 à définir un plan visant à limiter la réactivation des crédits de paiement non utilisés de façon à éviter que le taux d’exécution budgétaire ne soit trop faible;

6.  constate que le taux d’exécution des projets Horizon 2020 était de 97 %, tant pour les crédits d’engagement que pour les crédits de paiement;

Marchés publics et personnel

7.  relève que, d’après le rapport de la Cour, en avril 2020, l’entreprise commune PCH 2 a lancé une procédure de marché ouverte pour un contrat-cadre portant sur la mise en œuvre de la troisième phase du projet visant à établir un système de certification de l’hydrogène en conformité avec la directive révisée sur les énergies renouvelables (RED II), que, même si le consortium qui avait déjà mis en œuvre les deux premières phases du projet disposait d’un avantage en matière de connaissances, l’entreprise commune PCH2a eu recours à la procédure de marché ouverte pour mettre en œuvre la troisième phase du projet, et que, par voie de conséquence, un consortium dont le coordinateur était celui qui avait déjà mis en œuvre les deux phases précédentes a été le seul à soumettre un dossier et a fait une offre financière proche de la valeur maximale estimée du marché fixée dans le cahier des charges; invite l’entreprise commune PCH 2 à informer l’autorité de décharge de la situation en la matière;

8.  relève que, d’après le rapport de la Cour, en raison du recours à une procédure de marché ouverte dans une situation d’asymétrie des connaissances, il n’a pas été possible de démontrer véritablement que l’objectif visant à obtenir le meilleur rapport qualité-prix a été atteint; relève en outre que, pour stimuler la concurrence et permettre une meilleure estimation du prix du marché, l’entreprise commune PCH2 est encouragée à effectuer une étude de marché préliminaire portant sur le prix et à consulter préalablement d’autres acteurs du marché de l’hydrogène; prend note de la réponse de l’entreprise commune PCH2 indiquant qu’elle a mené une étude de marché interne combinée avec l’utilisation de données financières historiques afin d’établir une valeur contractuelle appropriée, et qu’à l’avenir, elle complétera les recherches internes par une étude de marché externe plus détaillée afin de déterminer le prix du marché le plus précis possible pour le contrat;

9.  constate que l’entreprise commune PCH2 a maintenu l’emploi destiné à la «Gestion des connaissances des services» en y affectant systématiquement des agents intérimaires pendant environ 2,5 ans afin de satisfaire la demande exprimée par le comité directeur de renforcer le rôle de la gestion des connaissances, qu’en vertu du contrat-cadre conclu avec la Commission pour recruter du personnel intérimaire, le recours à des agents intérimaires est toutefois limité au travail de bureau à caractère ponctuel ou temporaire, lié à une augmentation exceptionnelle de la charge de travail et/ou à la réalisation d’une activité ponctuelle, ou encore à la nécessité de pourvoir un emploi vacant le temps qu’un agent permanent soit recruté, et que la pratique de l’entreprise commune PCH2 est contraire à ce principe et revient de facto à créer un emploi permanent de plus que prévu dans les tableaux des effectifs; relève que, d’après la réponse de l’entreprise commune PCH 2, le recours à du personnel intérimaire s’est imposé pour faire face à la rotation de personnel au poste de gestionnaire des connaissances (KMO) entre 2015 et 2020, que cela explique en partie la nécessité d’avoir eu recours à du personnel intérimaire pour assurer la continuité du service, et qu’en raison de la demande spéciale du comité directeur, l’entreprise commune PCH2 n’a eu d’autre choix que de recourir à du personnel intérimaire pour faire face à l’augmentation de la charge de travail; souligne toutefois que le recours à du personnel intérimaire devrait rester une solution temporaire, sans quoi il pourrait se répercuter sur la performance globale de l’entreprise commune PCH 2, comme la perte de compétences clés, des chaînes de responsabilités mal définies et une diminution de l’efficience des agents; invite l’entreprise commune PCH 2 à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

10.  note que l’entreprise commune PCH 2 a utilisé la solution de passation de marchés publics en ligne pour ses procédures de marché ouvertes en 2020 et qu’elle a migré sur EU Sign la même année;

11.  note que, selon son rapport annuel d’activité, l’entreprise commune PCH2 comptait fin 2020 27 membres du personnel (24 agents temporaires et 3 agents contractuels) ainsi que 2 experts nationaux détachés de dix États membres et qu’elle était fière d’avoir atteint un relatif équilibre hommes/femmes au sein du personnel (56 % d’hommes et 44 % de femmes); salue cette très bonne initiative et encourage l’entreprise commune PCH 2 à préserver cet équilibre entre les hommes et les femmes;

12.  s’inquiète des problèmes liés à la pandémie de COVID-19 chez les travailleurs, compte tenu notamment des conditions de vie différentes selon les personnes, de l’absence d’espace de bureau à la maison et des possibles effets de l’isolement; invite l’entreprise commune PCH 2 à s’attacher au bien-être des travailleurs, à la gestion du stress et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; invite la direction de l’entreprise commune PCH2 à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

Performances

13.  observe que 2020 a été une année clé pour l’entreprise commune PCH 2 au regard de l’adoption par la Commission, le 8 juillet, de la stratégie européenne pour l’hydrogène, dans le droit fil du plan de relance Next Generation EU et du pacte vert pour l’Europe, et qu’elle a été marquée par la première Semaine européenne de l’hydrogène; relève qu’en 2020, l’entreprise commune PCH2 a publié un appel à propositions concernant 24 thèmes et reçu 71 propositions, et que, par conséquent, 22 conventions de subvention sur 23 ont été signées en 2020; relève qu’en 2020, l’entreprise commune PCH 2 a lancé trois appels d’offres et a externalisé trois études, dont une conjointement avec l’entreprise commune Clean Sky 2 sur l’utilisation de l’hydrogène et des piles à combustible pour la propulsion des aéronefs;

14.  constate qu’à la fin de 2020, le portefeuille global de l’entreprise commune PCH 2 comptait 131 projets signés dans le cadre du programme Horizon 2020, dont 26 étaient clôturés et 105 ouverts; observe que l’entreprise commune PCH2 participe activement à l’initiative «Mission Innovation» menée par la Commission sur la plateforme «Hydrogen Valley»; relève que l’Observatoire des piles à combustible et de l’hydrogène a été inauguré en public en 2020, en collaboration avec la DG R&I, et qu’il devrait constituer un outil important pour tous les décideurs politiques et d’autres parties prenantes;

15.  note que la valeur de l’effet de levier au 31 décembre 2020 était de 2,34 en tenant compte de toutes les contributions des partenaires privés, et de 1,69 en ne tenant compte que des membres du groupement industriel Hydrogen Europe et du groupement scientifique Hydrogen Europe Research;

16.  relève que, en 2020, de nouvelles synergies ont été mises en place avec les régions, les entreprises communes et d’autres organismes, comme l’entreprise commune Clean Sky 2, l’Agence exécutive pour les petites et moyennes entreprises et l’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux; relève que, dans le cadre de l’initiative en faveur des régions, la phase pilote d’assistance au développement de projets a débuté en juin 2020 et a permis à 11 collectivités régionales et locales de transformer leurs concepts pour des projets régionaux relevant de l’entreprise commune PCH 2 en programmes de travail détaillés; relève que les vallées et écosystèmes d’hydrogène ont été créés dans le cadre du projet «BIG HIT» soutenu par l’entreprise commune PCH 2, et prend acte du lancement de la plateforme «Hydrogen Territories»; prend note d’autres projets tels que HEAVENN, lancé en 2020;

17.  relève que l’entreprise commune PCH 2 utilise les indicateurs clés de performance (ICP) communs d’Horizon 2020 et des ICP pour le suivi des questions transversales, ainsi que des indicateurs qui lui sont propres, comme la part de financement affectée aux activités de la recherche dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique pour les utilisateurs finals, des réseaux intelligents et du stockage, ainsi que des projets de démonstration accueillis dans les États membres et les régions bénéficiant des Fonds structurels et d’investissement de l’Union;

Audit interne

18.  observe que, en 2020, conformément au plan stratégique d’audit interne pour la période 2019-2021, le service d’audit interne (SAI) a lancé un audit afin d’apprécier le caractère adéquat de la conception ainsi que l’efficacité et l’efficience du système de contrôle interne en place, qu’il a conclu que l’entreprise commune PCH 2 a mis en place un système de contrôle interne efficace et efficient pour la mise en œuvre et la clôture des conventions de subvention au titre du programme Horizon 2020 et a renforcé les contrôles et les initiatives ex ante visant à accroître la diffusion et l’exploitation, et que, par ailleurs, il n’a mis en évidence aucun problème critique ou très important;

Contrôles internes

19.  constate que, selon le rapport de la Cour, l’entreprise commune PCH 2 a mis en place des procédures de contrôles ex ante fondés sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle, mis en œuvre le nouveau cadre de contrôle interne de la Commission en 2019 et élaboré des indicateurs pertinents pour tous les principes de contrôle interne et leurs caractéristiques en vue de l’autoévaluation annuelle et du suivi de l’efficacité des activités de contrôle que ce cadre impose;

20.  relève que, selon le rapport de la Cour, pour les paiements intermédiaires et finals au titre du septième programme-cadre, l’entreprise commune PCH2 réalise des audits ex post dans les locaux des bénéficiaires, tandis que la responsabilité des audits ex post des déclarations de coûts relatives aux projets relevant d’Horizon 2020 incombe au service commun d’audit de la Commission; ajoute que, sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin de 2020, l’entreprise commune PCH2 a communiqué un taux d’erreur représentatif de 1,97 % et un taux d’erreur résiduel de 1,01 % pour ses projets relevant du septième programme-cadre, ainsi qu’un taux d’erreur représentatif de 2,16 % et un taux d’erreur résiduel de 1,34 % pour ses projets relevant du programme Horizon 2020 (apurements et paiements finals); note que, d’après la proposition de règlement de la Commission relatif au programme Horizon 2020, le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

21.  relève que la Cour a examiné, dans le cadre des contrôles des paiements opérationnels, au niveau des bénéficiaires finals, un échantillon aléatoire de paiements effectués en 2020 au titre du programme Horizon 2020 afin de corroborer les taux d’erreur issus de l’audit ex post, et que ces contrôles détaillés ont mis en évidence une erreur supérieure à 1 % des coûts contrôlés, liée à l’application d’un taux de change erroné pour la conversion en euros des coûts déclarés;

22.  souligne que, dans son rapport annuel sur les entreprises communes de l’Union européenne pour 2020, la Cour a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs ont également été régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le SCA et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de ce rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune PCH2 à renforcer ses systèmes de contrôle interne, étant donné que les PME et les nouveaux bénéficiaires sont plus exposés aux erreurs;

23.  constate que l’atelier annuel sur la gestion des risques, qui a eu lieu en octobre 2020, était consacré aux risques critiques influant sur la réalisation des objectifs de l’entreprise commune PCH 2 ainsi qu’aux plans d’action qui ont été élaborés l’année précédente, et a évalué le caractère adéquat et la pertinence de ces plans pour les années 2020 et 2021; constate par ailleurs que des contributions consolidées ont été recueillies et examinées pour dresser une liste des nouveaux risques importants en 2020, et que les plans d’action correspondants ont été élaborés; constate, en outre, que l’entreprise commune PCH 2 met en œuvre la stratégie commune de lutte contre la fraude dans le domaine de la recherche et qu’en 2020, des sessions de formation internes ont été organisées sur le système de détection rapide et d’exclusion et sur l’outil de lutte contre le plagiat.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 169 du 7.6.2014, p. 108.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11) JO L 169 du 7.6.2014, p. 108.
(12) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(15) Règlement (CE) no 521/2008 du Conseil du 30 mai 2008 portant création de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène (JO L 153 du 12.6.2008, p. 1).
(16) Règlement (UE) no 559/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 (JO L 169 du 7.6.2014, p. 108).


Décharge 2020: Entreprise commune Shift2Rail
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Shift2Rail (désormais l’entreprise commune «Système ferroviaire européen») pour l’exercice 2020 (2021/2156(DEC))
P9_TA(2022)0192A9-0069/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Shift2Rail relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0112/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 642/2014 du Conseil du 16 juin 2014 portant création de l’entreprise commune Shift2Rail(4), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(5), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire ((A9-0069/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune «Système ferroviaire européen» sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune «Système ferroviaire européen», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune Shift2Rail (désormais l’entreprise commune «Système ferroviaire européen») pour l’exercice 2020 (2021/2156(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune Shift2Rail relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0112/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 642/2014 du Conseil du 16 juin 2014 portant création de l’entreprise commune Shift2Rail(11), et notamment son article 12,

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(12), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0069/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune Shift2Rail pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune «Système ferroviaire européen», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Shift2Rail (désormais l’entreprise commune «Système ferroviaire européen») pour l’exercice 2020 (2021/2156(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune Shift2Rail pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu l’avis de la commission des transports et du tourisme,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0069/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune Shift2Rail (ci‑après «l’entreprise commune») a été établie en juin 2014 pour une période de 10 ans par le règlement (UE) nº 642/2014 du Conseil(15);

B.  considérant que les membres fondateurs sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et les partenaires de l’industrie ferroviaire (les principales parties prenantes, notamment les équipementiers, les entreprises ferroviaires, les gestionnaires d’infrastructures et les centres de recherche), sachant que d’autres entités peuvent participer à l’entreprise commune en tant que membres associés; que les contributions des membres autres que l’Union ne devraient pas se limiter à couvrir les coûts administratifs et le cofinancement requis pour mener des actions de recherche et d’innovation, mais qu’elles devraient également inclure d’autres activités;

C.  considérant que l’entreprise commune a pour principaux objectifs de soutenir la réalisation de l’espace ferroviaire unique européen et de renforcer l’attractivité, la compétitivité, la durabilité et l’intégration du système ferroviaire européen, en facilitant notamment le transfert modal du transport routier et aérien vers le rail;

D.  considérant que l’entreprise commune est devenue autonome en mars 2016;

Généralités

1.  souligne que, d’après le rapport de la Cour des comptes (ci-après «la Cour») sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour l’exercice 2020 (ci-après «le rapport de la Cour»), les comptes annuels présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; relève en outre que, d’après le rapport de la Cour, les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

2.  relève que, pour la période fixée dans le règlement, la contribution maximale de l’Union aux activités de l’entreprise commune s’élève à 450 000 000 EUR (comprenant les contributions de l’AELE), à financer sur le budget alloué à Horizon 2020; relève que tous les membres de l’entreprise commune autres que l’Union (groupement industriel) doivent apporter une contribution totale d’au moins 470 000 000 EUR, dont 350 000 000 EUR au moins de contributions aux activités opérationnelles de l’entreprise commune, et 120 000 000 EUR au moins de contributions en nature à ses activités complémentaires;

3.  observe qu’au total, plus de 400 entités publiques et privées, représentant le secteur ferroviaire, participent aux activités de recherche et d’innovation de l’entreprise commune; note en outre qu’en 2020, la coopération au sein des États membres ainsi qu’avec les parties internationales s’est renforcée, comme le montre la signature d’un mémorandum d’entente avec le Pays basque, d’un protocole d’accord avec le Consortium de recherche et d’innovation en transport urbain au Canada et d’un autre protocole d’accord avec le secrétariat permanent de la Communauté des transports;

Gestion budgétaire et financière

4.  note que le budget définitif disponible en 2020 (qui comprend les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant) comprenait des crédits d’engagement de 89 711 000 EUR et des crédits de paiement de 80 289 000 EUR; note qu’en 2020, les taux d’utilisation des crédits d’engagement et de paiement disponibles ont atteint respectivement 94 % et 76 %;

5.  relève que le budget actif de l’entreprise commune disponible en 2020 au titre d’Horizon 2020 était de 84 081 000 EUR en crédits d’engagement et de 75 779 000 EUR en crédits de paiement; relève en outre que, d’après le rapport de la Cour, à la fin de 2020, l’entreprise commune avait exécuté respectivement 100 % et 80 % des crédits d’engagement et de paiement disponibles pour les projets relevant du programme Horizon 2020; note que le taux d’exécution des crédits de paiement opérationnels a diminué par rapport à 2019 (88 %), car une convention de subvention attribuée dans le cadre de l’appel à propositions 2020 n’a pas pu être signée avant la fin de 2020 et le préfinancement correspondant a dû être reporté en conséquence;

6.  constate qu’à la fin de 2020, les membres privés ont apporté une contribution totale validée de 131 181 000 EUR, comprenant un total de 9 238 000 EUR en espèces, 121 942 000 EUR de contributions en nature validées et, en outre, une contribution en nature totale aux activités complémentaires de 204 806 156 EUR (au 31 janvier 2021), pour une contribution totale en espèces de l’Union de 297 741 000 EUR (à la fin de 2020);

7.  constate que les entreprises communes mettent en œuvre différentes procédures de calcul des contributions en nature et appelle à leur harmonisation;

Performances

8.  souligne qu’en juillet 2020, le conseil de direction de l’entreprise commune a sélectionné 19 propositions pour un financement, à la suite de l’appel lancé en janvier 2020 reposant sur le plan de travail annuel 2020 modifié; constate qu’en 2020, 19 subventions d’une valeur totale d’environ 147 700 000 EUR ont été accordées, dont 18 ont été signées; note qu’à la demande du Consortium, compte tenu de la nécessité de réorganiser les crédits affectés au projet entre les lots de travaux, la signature d’une convention de subvention a été reportée à 2021; constate qu’un total de 242 participants, dont 29 % étaient représentés par des petites et moyennes entreprises (PME) dans les projets de l’appel ouvert, ont été retenus pour un financement dans le cadre des 19 sujets de recherche et d’innovation de l’appel 2020 et que les candidatures concernaient des participants représentant 30 pays, dont 19 États membres et 3 pays associés au programme-cadre Horizon 2020;

9.  salue les mesures d’atténuation adoptées par l’entreprise commune pour limiter les retards dus à la crise de la COVID-19 dans les projets; relève qu’en raison de la crise de la COVID-19, certains paiements initialement prévus pour l’année 2020 n’interviendront qu’en 2021; relève, à cet égard, que l’entreprise commune a eu recours au titre 4 de son budget conformément à sa réglementation financière;

10.  note qu’à la fin de 2020, 72 projets étaient en cours (36 appels réservés aux membres et 36 appels ouverts): 55 projets étaient répartis entre les cinq programmes d’innovation, neuf projets portaient sur les activités transversales et huit projets relevaient du Programme d’innovation X;

11.  remarque que l’entreprise commune utilise les indicateurs de performance clés communs pour Horizon 2020 et pour les questions transversales, ainsi que ses propres indicateurs de performance spécifiques, comme pour l’évaluation de l’efficacité du système de transport ferroviaire; note qu’au cours de l’année 2020, l’entreprise commune a poursuivi les travaux visant à maintenir le modèle de prévision de l’impact de Shift2Rail à l’horizon 2030 afin d’assurer la prochaine version résultant de la mise à jour des données issues des différents projets et démonstrateurs technologiques;

12.  salue les informations continues fournies par l’entreprise depuis 2018 sur sa contribution à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies, et notamment sur sa contribution à la réduction du coût du cycle de vie du transport ferroviaire;

13.  constate qu’à la fin de 2020, le programme Shift2Rail a passé des étapes capitales sur le plan de la mise en œuvre, étant donné que presque toutes les ressources de l’entreprise commune sont consacrées aux activités du programme et qu’au moins 60 % des objectifs de ce dernier ont été réalisés en vue d’atteindre le niveau de maturité technologique 6/7 pour les démonstrations opérationnelles dont l’achèvement est prévu pour 2023;

14.  note que la valeur totale des activités menées en 2020 est estimé à 119,4 millions d’EUR (dont 110,3 millions d’EUR fournis par les membres autres que l’Union);

15.  observe que les activités actuelles de l’entreprise commune sont en bonne voie pour concrétiser leurs démonstrations en 2022 et 2023, ce qui garantira une transition appropriée entre deux programmes de l’entreprise commune «Système ferroviaire européen» qui succède à Shift2Rail; note que les démonstrateurs technologiques de l’entreprise commune constituent les éléments de base d’une transformation plus systémique du secteur ferroviaire, dont l’impulsion stratégique est donnée par le pacte vert pour l’Europe de la Commission, l’agenda pour la transition numérique et, plus récemment, la stratégie pour une mobilité durable et intelligente; constate qu’au printemps 2020, l’entreprise commune a poursuivi l’élaboration du document de haut niveau présentant le successeur du programme Shift2Rail, l’entreprise commune «Système ferroviaire européen» (EU-Rail), et qu’après la présentation de la première version dudit document en décembre 2019, l’entreprise commune a continué à coordonner les différentes contributions au cours du premier semestre de 2020; note qu’au cours du mois d’août 2020, la Commission a lancé son invitation aux entités à manifester leur intérêt à devenir membre fondateur potentiel de l’entreprise commune «Système ferroviaire européen»;

16.  encourage l’entreprise commune à développer, à intégrer, à démontrer et à valider des technologies et des solutions innovantes afin de supprimer les derniers obstacles techniques qui brident le secteur ferroviaire en termes d’opérabilité, de mise en œuvre des projets et d’efficacité et de réduire les externalités négatives en étroite collaboration avec les parties prenantes de l’ensemble de la chaîne de valeur ferroviaire, notamment les PME, les centres de recherche et de technologies et les universités;

17.  souligne qu’il faut poursuivre le développement de synergies entre le nouveau partenariat et les mécanismes de financement existants et tirer pleinement parti des possibilités des projets financés au titre des programmes de l’Union tels que le mécanisme pour l’interconnexion en Europe, le plan pour une Europe numérique, le Fonds européen de développement régional et le Fonds de cohésion ainsi qu’InvestEU;

18.  relève que, dans le rapport annuel d’activité 2020 de l’entreprise commune concernant l’équilibre hommes-femmes et les indicateurs de suivi d’Horizon 2020 pour le même exercice, l’entreprise commune comptait le même pourcentage de femmes au sein du conseil de direction que l’année dernière, à savoir 16 %, alors qu’elles représentaient 33 % des représentants de l’entreprise commune et 33 % du comité scientifique; déplore que le pourcentage de femmes soit le même que lors de l’exercice précédent (2019);

19.  relève avec préoccupation les problèmes liés à la pandémie de COVID-19 chez les travailleurs; salue le fait que l’entreprise commune a réalisé pour la première fois une enquête auprès de son personnel et qu’elle a défini un plan d’action, qui prévoit la mise en place d’un programme de formation au bien-être destiné à soutenir le personnel pendant la pandémie de COVID-19; invite la direction de l’entreprise commune à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

Personnel et marchés publics

20.  constate qu’au 31 décembre 2020, compte tenu du recrutement exceptionnel d’un agent contractuel temporaire en vue de remplacer un agent temporaire, 24 postes ont été pourvus, dont deux experts nationaux détachés, cinq agents temporaires et 16 agents contractuels, conformément au tableau des effectifs; note que, pour la première année, l’entreprise commune a réalisé une enquête auprès du personnel dans le but d’évaluer son engagement et de vérifier dans quelle mesure il avait déjà adopté le cadre de contrôle interne prédéfini de l’entreprise commune sur un plan comportemental;

21.  souligne qu’en 2020, dans l’intérêt d’une bonne gestion financière et dans la mesure du possible, l’entreprise commune a eu recours à des accords de niveau de service avec les services de la Commission et les agences de l’Union concernés (TIC, formation, salaires, mission, remboursement des experts, personnel intérimaire, etc.) et a pris part à des contrats-cadres interinstitutionnels (par exemple: informatique, audit, mobilier de bureau, assurance, services de ressources humaines) en signant des protocoles d’accord, et qu’en outre, l’entreprise commune a piloté les contrats-cadres inter-entreprises communes ou y a pris part (par exemple: services informatiques et de protection des données), également dans le but de renforcer les synergies; note par ailleurs qu’en 2020, l’entreprise commune a lancé son premier appel à prix, dans le cadre du programme Horizon 2020;

Audit interne

22.  souligne qu’en 2019, le service d’audit interne a réalisé un audit portant sur le processus de subvention et que courant 2020, l’entreprise commune a pris des mesures basées sur son plan d’action afin d’appliquer les quatre recommandations les plus importantes qui avaient été émises par les auditeurs; souligne en outre qu’en octobre 2020, le service d’audit interne a confirmé, en se basant sur la documentation complémentaire fournie, que les trois premières recommandations avaient été appliquées et qu’en janvier 2021, toutes les recommandations avaient été appliquées;

23.  constate en outre qu’en 2020, le service d’audit interne a effectué une évaluation approfondie des risques au sein de l’entreprise commune afin d’élaborer un nouveau plan d’audit interne stratégique couvrant la période 2021-2023;

Contrôle interne

24.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, qu’en 2020, l’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle préalable fiables fondées sur des examens de documents financiers et opérationnels et qu’elle a appliqué le cadre de contrôle interne (CCI) de la Commission, qui repose sur 17 principes de contrôle interne; note en outre que, dans le cadre de l’autoévaluation annuelle et du suivi de l’efficacité des activités de contrôle requis par le CCI, l’entreprise commune a créé des indicateurs pertinents pour tous les principes de contrôle interne et les caractéristiques associées;

25.  souligne qu’en vertu de la décision 07/2018 du conseil de direction adoptant les règles relatives à la prévention et à la gestion des conflits d’intérêts, applicables aux organes de l’entreprise commune, les CV à jour et les déclarations de conflits d’intérêts des membres du conseil de direction doivent être publiés sur le site internet de l’entreprise commune; relève, à la lecture du rapport de la Cour, qu’étant donné que seuls quelques membres du conseil de direction ont dûment communiqué ces informations, aucune déclaration de conflit d’intérêts n’a été publiée et seulement la moitié des CV ont pu être publiés avant la fin de 2020; constate que, d’après l’entreprise commune, cette dernière a rappelé à plusieurs reprises aux membres du conseil de direction de soumettre les déclarations de conflit d’intérêts manquantes, qu’en juin 2021, 28 % des CV et des déclarations de conflit d’intérêts étaient toujours manquants (12 des 43 représentants actifs actuels), et qu’un rapport de situation, expliquant que tout membre qui n’a pas respecté les exigences en matière de déclaration de conflit d’intérêts et de CV est considéré de fait comme étant en situation de conflit d’intérêts, ce qui entraîne son exclusion du processus décisionnel du conseil de direction, a été présenté aux membres du conseil de direction; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

26.  relève que, d’après le rapport de la Cour, pour ce qui est des paiements relevant du programme Horizon 2020 effectués par l’entreprise commune, la responsabilité des audits ex post incombe au service commun d’audit de la Commission, et que, sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin de 2020, l’entreprise commune a communiqué un taux d’erreur représentatif de 2,9 % et un taux d’erreur résiduel de 1,99 % pour les projets relevant d’Horizon 2020 (apurements et paiements finals); relève que, d’après la proposition de règlement relatif au programme Horizon 2020, présentée par la Commission, le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes pluriannuels, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

27.  note qu’en 2020, l’entreprise commune a évalué ses activités de recherche et d’innovation au travers d’un troisième exercice de contrôle et que cet exercice tenait compte des éléments livrables et des rapports présentés dans le cadre de l’examen annuel des projets actifs coordonnés par les autres membres, tout en s’assurant, par cette procédure, que la recommandation formulée lors de la précédente évaluation de contrôle avait été correctement appliquée;

28.  constate que l’entreprise commune a continué à appliquer la stratégie antifraude 2017-2020 du programme Shift2Rail, une stratégie antifraude sur mesure qui complète celle d’Horizon 2020, que, conformément à cette stratégie, cinq indicateurs permettent de rendre compte des résultats des activités de prévention et de détection de la fraude, et que le plan d’action connexe visant à mettre en œuvre la stratégie englobe les différentes étapes du cycle de lutte contre la fraude (prévention, détection, enquête et mesures correctives); constate en outre que, courant 2020, la sensibilisation à la fraude et les risques de fraude ont été abordés respectivement dans l’enquête auprès du personnel, réalisée à la suite de l’adoption d’un cadre de contrôle interne révisé, et dans l’évaluation des risques;

29.  note que la Cour a audité, dans le cadre des contrôles opérationnels des paiements, un échantillon aléatoire de paiements relevant du programme Horizon 2020 réalisés en 2020 au niveau des bénéficiaires finals, afin de corroborer les taux d’erreur indiqués dans les audits ex post et que ces audits détaillés ont révélé, dans un cas, une erreur systémique due à l’utilisation d’une méthode inadaptée pour le calcul des frais de personnel déclarés et, dans un autre cas, une lacune systémique en matière de contrôle non quantifiable et liée à l’absence de procédure de validation par le bénéficiaire des heures déclarées comme travaillées sur le projet; prend note de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle, en ce qui concerne la constatation relative à l’absence de procédure de validation par le bénéficiaire des heures déclarées, celle-ci a été constatée dans un rapport d’audit ex post réalisé par le service commun d’audit de la Commission à la fin de 2020 sans qu’aucun ajustement financier ne soit demandé, et qu’il a été conclu, dans ce rapport, que le système d’enregistrement des heures du bénéficiaire est globalement fiable, et que le bénéficiaire a confirmé que le système de validation des enregistrements d’heures ferait l’objet d’améliorations; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière.

30.  souligne que, dans son rapport annuel sur les entreprises communes de l’Union européenne pour l’exercice 2020, la Cour a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs sont régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le SCA et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de ce rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune à renforcer ses systèmes de contrôle interne afin de réduire le risque élevé relatif aux PME et aux nouveaux bénéficiaires.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 177 du 17.6.2014, p. 9.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les entreprises communes de l’UE relatif à l’exercice 2020: https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=59817.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11) JO L 177 du 17.6.2014, p. 9.
(12) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(15) Règlement (UE) nº 642/2014 du Conseil du 16 juin 2014 portant création de l’entreprise commune Shift2Rail (JO L 177 du 17.6.2014, p. 9).


Décharge 2020: Entreprise commune ECSEL
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune ECSEL (devenue l’entreprise commune «Technologies numériques clés») pour l’exercice 2020 (2021/2150(DEC))
P9_TA(2022)0193A9-0077/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune ECSEL relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0106/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 561/2014 du Conseil du 6 mai 2014 relatif à la constitution de l’entreprise commune ECSEL(4),

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(5), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0077/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune «Technologies numériques clés» sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune «Technologies numériques clés», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune ECSEL (devenue l’entreprise commune «Technologies numériques clés») pour l’exercice 2020 (2021/2150(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune ECSEL relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9‑0106/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) nº 561/2014 du Conseil du 6 mai 2014 relatif à la constitution de l’entreprise commune ECSEL(11),

–  vu le règlement (UE) 2021/2085 du Conseil du 19 novembre 2021 établissant les entreprises communes dans le cadre d’Horizon Europe et abrogeant les règlements (CE) nº 219/2007, (UE) nº 557/2014, (UE) nº 558/2014, (UE) nº 559/2014, (UE) nº 560/2014, (UE) nº 561/2014 et (UE) nº 642/2014(12), et notamment son article 26,

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0077/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune ECSEL pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune «Technologies numériques clés», au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune ECSEL (devenue l’entreprise commune «Technologies numériques clés») pour l’exercice 2020 (2021/2150(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune ECSEL pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0077/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune ECSEL (ci-après «l’entreprise commune») a été créée le 6 mai 2014 par le règlement (UE) nº 561/2014(15), entré en vigueur le 27 juin 2014, pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2024, afin de se substituer et de succéder aux entreprises communes ARTEMIS et ENIAC;

B.  considérant que les membres de l’entreprise commune sont l’Union, les États membres et les pays qui s’y sont volontairement associés (ci-après les «États participants») ainsi que des associations en qualité de membres privés (ci-après les «membres privés») qui représentent les entreprises dont elles sont constituées et d’autres organismes ayant leurs activités dans le domaine des composants et systèmes électroniques dans l’Union;

C.  considérant que les contributions à l’entreprise commune pour l’ensemble de la période de financement d’Horizon 2020 représentent jusqu’à 1 184 874 000 EUR provenant de l’Union (y compris les crédits AELE), pour les coûts administratifs et opérationnels, au moins 1 170 000 000 EUR provenant des États participants pour les coûts opérationnels, en proportion de la contribution financière de l’Union, et au moins 1 657 500 000 EUR provenant des membres privés;

Gestion budgétaire et financière

1.  observe que la Cour des comptes (ci-après «la Cour») constate dans son rapport (ci-après le «rapport de la Cour») que les comptes annuels de l’entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; relève en outre que les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

2.  note que le budget définitif disponible de l’entreprise commune pour l’exercice 2020 (qui comprend les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant) comprenait des crédits d’engagement à hauteur de 218 342 000 EUR et des crédits de paiement à hauteur de 215 849 000 EUR, et que les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement s’élevaient respectivement à 99,59 % et 88,63 %;

3.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, qu’à la fin 2020, l’Union a contribué à hauteur de 573 197 000 EUR au cofinancement des activités du septième programme-cadre de l’entreprise commune (telles qu’elles avaient été transférées des entreprises communes ARTEMIS et ENIAC en juin 2014) et à hauteur de 10 390 000 EUR supplémentaires au cofinancement des coûts administratifs y afférents;

4.  observe que l’engagement cumulé pour les activités du septième programme-cadre reprises par l’entreprise commune en juin 2014 s’élevait à 447 342 072 EUR (101 425 148 EUR pour ARTEMIS et 345 916 924 EUR pour ENIAC), dont l’entreprise commune avait dégagé environ 58 000 000 EUR (environ 16 800 000 EUR pour ARTEMIS et 41 200 000 EUR pour ENIAC) et avait payé 386 767 877 EUR (83 822 121 EUR pour ARTEMIS et 302 945 756 EUR pour ENIAC) à la fin 2020; observe, en outre, que par conséquent, 2 544 641 EUR (768 150 EUR pour ARTEMIS et 1 776 491 EUR pour ENIAC) restent à payer dans les années à venir;

5.  relève en outre que, d’après le rapport de la Cour, s’agissant du budget disponible pour les paiements de l’entreprise commune pour 2020, le taux d’exécution était de 70 % pour les projets relevant du septième programme-cadre (20 317 158 EUR);

6.  observe que dans son rapport, la Cour attire l’attention sur le fait que les règlements fondateurs des prédécesseurs de l’entreprise commune, à savoir ARTEMIS et ENIAC, prévoyaient que leurs activités de recherche opérationnelle et d’innovation au titre du septième programme-cadre seraient soutenues au moyen de contributions financières des États participants, d’un montant au moins égal à 1,8 fois la contribution financière opérationnelle de l’Union, à verser aux participants aux projets, et au moyen de contributions en nature de membres privés, d’un montant au moins égal à la contribution des membres publics; constate avec regret que ni les comptes annuels provisoires 2020 de l’entreprise commune ni son rapport sur la gestion budgétaire et financière 2020 ne font apparaître les estimations suivantes concernant les contributions financières des États participants aux projets d’ARTEMIS et d’ENIAC relevant du septième programme-cadre ou les contributions en nature apportées par les organismes de recherche et de développement participant aux projets d’ARTEMIS et d’ENIAC relevant du septième programme-cadre; note la réponse de l’entreprise commune selon laquelle, contrairement à Horizon 2020, les règlements du septième programme-cadre pour les prédécesseurs d’ECSEL n’ont jamais prévu ou exigé un tel rapport et qu’à l’époque d’ARTEMIS et d’ENIAC, après des discussions avec la DG BUDG, il a été décidé (entre autres) de ne pas inclure ces informations dans les comptes annuels; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

7.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, que pour ce qui est de la mise en œuvre du budget Horizon 2020, les États participants sont tenus d’apporter des contributions financières au moins à hauteur de 1 170 000 EUR aux activités opérationnelles de l’entreprise commune, et qu’à la fin 2020, les États participants prenant part aux appels à propositions de 2014 à 2019 ont signé des engagements contractuels pour un montant de 936 588 004 EUR et déclaré, au total, des contributions financières s’élevant à 374 748 810 EUR (soit 40 % du total des contributions engagées), qu’ils ont versées directement aux bénéficiaires des projets Horizon 2020 qu’ils ont soutenus; note, en outre, que la différence entre le montant de la contribution financière des États participants et celui de la contribution financière de l’Union à la fin 2020 s’explique par le fait que la plupart des États participants ne comptabilisent et ne déclarent leurs coûts à l’entreprise commune qu’après l’achèvement des projets relevant d’Horizon 2020 qu’ils soutiennent;

8.  observe en outre, à la lecture du rapport de la Cour, que l’entreprise commune ne peut calculer le montant réel des contributions en nature des membres représentant l’industrie qu’après avoir validé les contributions des États participants à la fin du programme; note donc que l’entreprise commune produit une estimation des contributions en nature des membres de l’industrie sur la base d’une méthodologie «pro-rata temporis» adoptée par son comité directeur; relève que cela explique pourquoi, à la fin 2020, le montant estimé et non encore validé des contributions en nature de l’industrie est de 896 524 611 EUR, alors que le montant final des contributions en nature de l’industrie est de 180 275 376 EUR; observe, en outre, que sur la base des données relatives aux projets pour les appels d’Horizon 2020 de l’entreprise commune de 2014 à 2019, au 31 décembre 2020, les obligations connexes des membres de l’industrie pour les contributions en nature s’élèvent à 1 384 176 208 EUR;

9.  constate qu’il existe, entre les entreprises communes, diverses procédures de calcul des contributions en nature et appelle à leur harmonisation;

10.  observe, en ce qui concerne le budget de l’entreprise commune disponible pour 2020, au titre de l’exercice 2020, pour les projets relevant d’Horizon 2020, que les taux d’exécution des crédits d’engagement et de paiement se sont respectivement établis à 100 % et à 91 %;

11.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, qu’en 2020, l’entreprise commune a réactivé 57 259 000 EUR de crédits de paiement inutilisés dans le budget opérationnel pour les activités d’Horizon 2020; constate cependant que l’entreprise commune n’a pu utiliser que 39 981 000 EUR (soit 70 %) des crédits réactivés avant d’utiliser les crédits de l’année; prend note de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle le choix de procéder à la réactivation au cours du troisième trimestre de 2020 ne relevait pas de l’intention et du contrôle de l’entreprise commune en raison d’une demande connexe en suspens qui n’a été réglée qu’au début de septembre 2020 et que, toutefois, à partir de la réactivation, tous les paiements ont été exécutés en utilisant en priorité les crédits réactivés, conformément à sa réglementation financière, et que, en outre, l’entreprise commune s’est engagée à réactiver tous les crédits inutilisés dans un délai de trois exercices financiers et à les utiliser en priorité conformément à sa réglementation financière et elle estime que, d’ici la fin de 2021, tous les crédits de paiement opérationnels restants seront réactivés et consommés; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

Performances

12.  note que l’entreprise commune utilise des indicateurs clés de performance (ICP) d’Horizon 2020 pour suivre les performances et les questions transversales, ainsi que des ICP spécifiques à l’entreprise commune;

13.  note qu’en 2020, l’entreprise commune a lancé ses derniers appels, notamment deux actions de recherche et d’innovation (RIA), une action d’innovation (IA) et une action de coordination et de soutien (CSA), pour lesquels 44 propositions éligibles ont été soumises, et au final, huit propositions de RIA, six propositions d’IA et des propositions de CSA ont été financées; prend note du portefeuille de projets global, qui comprend 96 projets; prend acte également des trois initiatives phares: Mobility.E, Industry4.E et Health.E, qui encouragent la collaboration au sein de la communauté des SCE, et entre la communauté et les utilisateurs des technologies, les organes décisionnels et la société, de manière à ce que les technologies et les innovations puissent avoir une incidence réelle et plus rapide sur les entreprises, l’économie et les consommateurs;

14.  note qu’en ce qui concerne l’équilibre hommes-femmes dans les projets de l’entreprise commune, le rapport annuel d’activité 2020 indique le nombre total de femmes et d’hommes participant à des projets et fait apparaître que les femmes participant à des projets relevant des appels 2014-2018 représentaient 19 %, dont 66 % participaient à des activités de recherche et 34 % à des activités hors recherche, et que sur les 81 % d’hommes, 80 % étaient impliqués dans la recherche et 20 % dans des activités autres que la recherche;

Passation des marchés et personnel

15.  note que, le 31 décembre 2020, l’entreprise commune employait 29 membres du personnel, dont des agents temporaires et contractuels et des experts nationaux détachés; note qu’en septembre 2020, l’entreprise commune a lancé une nouvelle procédure de recrutement pour le poste d’assistant financier/administratif; observe en outre qu’en mai 2020, le comité directeur de l’entreprise commune a adopté une nouvelle série de modalités d’application du statut;

16.  relève avec préoccupation les problèmes liés à la pandémie de COVID-19 parmi le personnel de l’entreprise commune, compte tenu notamment des diverses conditions de vie, de l’absence d’accès à un espace de bureau et des effets possibles de l’isolement; invite l’entreprise commune à s’attacher au bien-être, à la gestion du stress et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée de son personnel; invite la direction de l’entreprise commune à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

17.  note, à la lecture du rapport de la Cour que l’entreprise commune n’a pas prévu d’utiliser tous les modules de la plateforme eProcurement en raison de son faible nombre de procédures de passation des marchés de valeur élevée; néanmoins, invite l’entreprise commune à utiliser la solution de passation de marchés publics en ligne de la Commission, suivant le principe d’un espace d’échange de données informatisées unique prévu par le règlement financier, afin d’assurer une mise en concurrence la plus large possible; observe que l’entreprise commune a fait usage, dans toute la mesure du possible, des différents accords au niveau des services déjà conclus avec les services de la Commission concernés et avec ses membres privés et qu’elle a fait usage de contrats-cadres interinstitutionnels, et qu’en 2020, l’entreprise commune a lancé très peu de procédures de passation des marchés, surtout pour des contrats de faible valeur ainsi que pour la réouverture d’un concours;

Contrôles internes

18.  relève que, dans le courant de l’année 2020, l’entreprise commune est passée à un système fondé sur des principes pour aligner son cadre de contrôle interne (CCI) sur le cadre de contrôle révisé adopté par la Commission; observe qu’il ressort du rapport de suivi de la décharge de 2019 que le CCI révisé a été adopté par une décision du comité directeur en août 2020 et qu’à la fin de l’année, l’entreprise commune a réalisé sa première auto-évaluation; relève en outre qu’en 2020, une analyse de risque spécifique relative à la COVID-19 a été réalisée; relève par ailleurs que les règles financières révisées de l’entreprise commune ont été adoptées en mars 2020;

19.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, que les accords administratifs conclus par les entreprises commune ARTEMIS et ENIAC avec les autorités de financement nationales (AFN) continuent de s’appliquer depuis que ces entreprises communes ont fusionné pour former l’entreprise commune; note que, dans le cadre de ces accords, les stratégies d’audit ex post des entreprises communes ARTEMIS et ENIAC reposaient largement sur les AFN pour vérifier les déclarations de coûts des projets et que l’entreprise commune a pris des mesures pour évaluer la mise en œuvre des audits ex post par les AFN et a obtenu des déclarations écrites des AFN indiquant que la mise en œuvre de leurs procédures nationales fournit une assurance raisonnable quant à la légalité et à la régularité des opérations;

20.  relève en outre, à la lecture du rapport de la Cour, que la variation significative des méthodes et procédures utilisées par les autorités de financement nationales des États participants ne permet pas à l’entreprise commune de calculer un taux d’erreur pondéré unique fiable ou un taux d’erreur résiduel pour les paiements au titre du septième programme-cadre; note que pour les projets relevant du septième programme-cadre, les paiements effectués par l’entreprise commune en 2020 se sont élevés à 14 287 435 EUR (contre 20 305 796 EUR en 2019), ce qui représentait 7,7 % (contre 11,2 % en 2019) du total des paiements opérationnels effectués par l’entreprise commune en 2020; relève que, pour ces paiements, la Cour a appliqué le taux d’erreur résiduel établi par la direction générale de la recherche et de l’innovation pour l’ensemble du septième programme-cadre, qui s’élevait à 3,51 % à la fin 2020; note la réponse de l’entreprise commune selon laquelle elle a pris des mesures pour remédier à ce constat récurrent et considère que ces mesures (déclarations écrites annuelles de l’AFN) sont adéquates, comme le confirme l’autorité budgétaire, et que le règlement fondateur des entreprises communes prévoit que «[l]es États membres d’ARTEMIS/ENIAC peuvent effectuer d’autres contrôles et audits qu’ils jugent nécessaires auprès des bénéficiaires de leurs financements nationaux et en communiquent les résultats à l’entreprise commune ARTEMIS/ENIAC»;

21.  note en outre, à la lecture du rapport de la Cour, qu’étant donné le faible pourcentage de paiements au titre du septième programme-cadre en 2020 (environ 8,6 %), le taux d’erreur résiduel pour le total des paiements opérationnels de l’entreprise commune effectués en 2020 est donc considéré comme inférieur au seuil de signification;

22.  relève, à la lecture du rapport de la Cour, que la responsabilité des audits ex post incombe au service commun d’audit (SCA) de la Commission, et que sur la base des résultats des audits ex post disponibles à la fin 2020, l’entreprise commune a communiqué un taux d’erreur représentatif pour Horizon 2020 de 2,68 % et un taux d’erreur résiduel de 1,25 %; relève que la Commission a considéré, dans sa proposition de règlement «Horizon 2020», que le but ultime en matière de taux d’erreur résiduel à la clôture des programmes, une fois pris en compte l’impact financier de tous les audits ainsi que des mesures de correction et de recouvrement, est qu’il soit aussi proche que possible de 2 %;

23.  note que la Cour a examiné, au niveau des bénéficiaires finaux, un échantillon aléatoire de paiements effectués en 2020 au titre du programme Horizon 2020 afin de corroborer les taux d’erreur issus de l’audit ex post; relève que ces examens détaillés ont révélé, dans un cas, des erreurs systémiques de plus de 1 % des coûts audités liées au calcul des coûts de personnel déclarés et que, dans un deuxième cas, le bénéficiaire a déclaré des coûts directs pour l’achat de services à un autre bénéficiaire, qui faisait partie du consortium du projet, pour lequel le bénéficiaire n’a pas fourni de justification en bonne et due forme ni de preuve que la procédure de passation de marché garantissait le meilleur rapport qualité-prix; prend acte de la réponse de l’entreprise commune selon laquelle elle a discuté des résultats observés avec les bénéficiaires respectifs; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

24.  souligne que, dans son rapport annuel sur les entreprises communes de l’Union européenne pour 2020, la Cour a relevé des erreurs systémiques persistantes dans les coûts de personnel déclarés par les bénéficiaires, en particulier de la part des PME et des nouveaux bénéficiaires; relève que ces erreurs sont régulièrement signalées lors des audits ex post effectués par le SCA et les auditeurs auxquels ce dernier fait appel; souligne que, à la page 39 de ce rapport, la Cour indique que la rationalisation des règles d’Horizon 2020 pour la déclaration des frais de personnel et le recours généralisé à des options de coûts simplifiés constitue une condition préalable pour que les futurs programmes-cadres de recherche puissent stabiliser leurs taux d’erreur en dessous du seuil de signification; encourage l’entreprise commune à renforcer ses systèmes de contrôle interne, étant donné que les PME et les nouveaux bénéficiaires sont plus exposés aux erreurs;

Audit interne

25.  observe que le service d’audit interne de la Commission a réalisé un audit sur la mise en œuvre et la clôture de la convention de subvention Horizon 2020, qui a été finalisé en juin 2020, et a conclu que, dans l’ensemble, l’entreprise commune a mis en place un système de contrôle interne efficace et efficient à cet égard, et a émis deux recommandations importantes sur le contrôle du respect des exigences en matière de diffusion, d’exploitation et de communication, et sur les processus et procédures; note qu’en janvier 2021, le SAI a conclu que les recommandations ont été mises en œuvre de manière adéquate et efficace.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 169 du 7.6.2014, p. 152.
(5) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11) JO L 169 du 7.6.2014, p. 152.
(12) JO L 427 du 30.11.2021, p. 17.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(15) JO L 169 du 7.6.2014, p. 152.


Décharge 2020 : Entreprise commune pour le calcul à haute performance européen
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen pour l’exercice 2020 [2021/2151(DEC)]
P9_TA(2022)0194A9-0078/2022

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9-0107/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(3), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) 2018/1488 du Conseil du 28 septembre 2018 établissant l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen(4),

–  vu le règlement (UE) 2021/1173 du Conseil du 13 juillet 2021 établissant l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen et abrogeant le règlement (UE) 2018/1488(5),

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(6),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(7),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0078/2022),

1.  donne décharge au directeur exécutif de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au directeur exécutif de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen pour l’exercice 2020 [2021/2151(DEC)]

Le Parlement européen,

–  vu les comptes annuels définitifs de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen relatifs à l’exercice 2020,

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les entreprises communes de l’UE pour l’exercice 2020, accompagné des réponses des entreprises communes(8),

–  vu la déclaration d’assurance(9) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu la recommandation du Conseil du 28 février 2022 sur la décharge à donner à l’entreprise commune pour l’exécution du budget pour l’exercice 2020 (06005/2022 – C9-0107/2022),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(10), et notamment son article 71,

–  vu le règlement (UE) 2018/1488 du Conseil du 28 septembre 2018 établissant l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen(11),

–  vu le règlement (UE) 2021/1173 du Conseil du 13 juillet 2021 établissant l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen et abrogeant le règlement (UE) 2018/1488(12),

–  vu le règlement délégué (UE) nº 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(13),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/887 de la Commission du 13 mars 2019 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 71 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(14),

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0078/2022),

1.  approuve la clôture des comptes de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen pour l’exercice 2020

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au directeur exécutif de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen pour l’exercice 2020 [2021/2151(DEC)]

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen pour l’exercice 2020,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0078/2022),

A.  considérant que l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen (ci-après l’«entreprise commune») a été établie en 2018 par le règlement (UE) 2018/1488 du Conseil pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2026, avec pour mission de créer, de déployer, d’étendre et de conserver dans l’Union, une infrastructure intégrée de supercalcul et de données de classe mondiale, ainsi que de mettre en place et de soutenir un écosystème hautement compétitif et innovant de calcul à haute performance;

B.  considérant que l’entreprise commune est devenue autonome le 23 septembre 2020;

C.  considérant que les membres fondateurs de l’entreprise commune au titre du règlement (UE) 2018/1488 sont l’Union européenne, représentée par la Commission, les États qui sont membres de l’entreprise commune (les États participants) et les associations qui sont membres de l’entreprise commune (représentées par la plateforme technologique européenne pour le calcul à haute performance, ETP4HPC, et la Big Data Value Association, BDVA) (les membres privés);

D.  considérant que la contribution financière maximale de l’Union à l’entreprise commune au titre du règlement (UE) 2018/1488, crédits AELE compris, s’élève à 486 000 000 EUR, dont jusqu’à 386 000 000 EUR provenant d’Horizon 2020 (dont au moins 10 000 000 EUR pour les dépenses administratives), et jusqu’à 100 000 000 EUR provenant du mécanisme pour l’interconnexion en Europe; que les États membres participants sont sur le point de verser une contribution aux dépenses administratives de l’entreprise commune d’au moins 10 000 000 EUR et qu’ils sont, de plus, sur le point d’apporter une contribution aux frais de fonctionnement de l’entreprise commune qui est proportionnelle à la contribution financière de l’Union (486 000 000 EUR); qu’une contribution d’au moins 476 000 000 EUR par les États participants aux coûts opérationnels de l’entreprise commune est envisagée; que les membres privés de l’entreprise commune apportent ou veillent à ce que leurs entités constituantes et leurs entités affiliées apportent à l’entreprise commune des contributions totalisant au moins 422 000 000 EUR, dont 2 000 000 EUR pour les dépenses administratives; qu’au titre du cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2014-2020, une contribution de l’Union aux coûts administratifs est sur le point d’être anticipée pour couvrir les frais de fonctionnement jusqu’en 2023 seulement; que les États participants et les membres privés de l’entreprise commune doivent couvrir l’intégralité des coûts administratifs de l’entreprise commune à compter de 2024;

Généralités

1.  note que, le 18 septembre 2020, la Commission a proposé un nouveau règlement du Conseil permettant à l’entreprise commune de poursuivre, pour la prochaine décennie, le développement du calcul à haute performance en Europe dans le cadre du CFP 2021-2027 récemment adopté; relève que cette initiative a abouti à l’adoption du règlement (UE) 2021/1173 du Conseil du 13 juillet 2021 établissant l’entreprise commune pour le calcul à haute performance européen et abrogeant le règlement (UE) 2018/1488; remarque par ailleurs qu’en 2020, la BDVA a changé de nom pour devenir l’association «Data, AI and Robotics» (DAIRO);

2.  constate que la migration du système comptable a eu lieu en septembre 2020 et que la Commission a transféré des fonds en octobre 2020, et que le comptable de la Commission a été nommé en tant que comptable de l’entreprise commune en juin 2020;

Gestion budgétaire et financière

3.  relève que le rapport de la Cour des comptes (ci-après, la «Cour») sur les comptes annuels de l’entreprise commune (ci-après, le «rapport de la Cour») estime qu’ils présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2020, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission; relève en outre que, d’après le rapport de la Cour des comptes, les opérations sous-jacentes aux comptes sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs;

4.  note qu’à la fin de 2020, les contributions apportées par l’Union s’élevaient à un total de 190 919 000 EUR en espèces, dont 188 549 000 EUR pour les frais de fonctionnement et 2 370 000 EUR pour les dépenses administratives; mentionne en outre la contribution financière des États participants à hauteur de 28 862 000 EUR à la fin de 2020; relève que des contributions en espèces impayées d’un montant de 12 296 000 EUR relatives à l’exercice 2020, pour lesquelles un ordre de recouvrement a été émis, mais encore non encaissé à ce jour, sont également incluses dans la contribution en espèces aux frais de fonctionnement; observe par ailleurs qu’à la fin de 2020, aucune contribution en nature validée aux activités opérationnelles n’avait été apportée par les membres privés ou les États participants;

5.  note que le budget définitif disponible de l’entreprise commune (qui comprend les crédits inutilisés des exercices précédents, les recettes affectées et les réaffectations à l’exercice suivant) pour l’exercice 2020 comprenait des crédits d’engagement de 509 075 000 EUR et des crédits de paiement de 181 489 000 EUR; note que, d’après le rapport de la Cour, les taux d’exécution des crédits d’engagement et de paiement étaient respectivement de 95,5 % et de 22,5 % pour les projets relevant d’Horizon 2020, et que le faible taux d’exécution des crédits de paiement s’explique en partie par le fait que la Commission a transféré l’intégralité du budget annuel de paiement à l’entreprise commune lorsque celle-ci a acquis son autonomie financière le 23 septembre 2020;

6.  souligne que, d’après le rapport de la Cour, les retards dans le recrutement d’agents essentiels, couplés à l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les coûts prévus pour les services informatiques, la communication, les missions, les réunions, les événements et d’autres services, ont considérablement réduit le taux d’exécution du budget des paiements administratifs (qui représente environ 1,5 % du budget total disponible) pour atteindre 16,5 % à la fin de 2020; constate que l’entreprise commune n’a pas utilisé tous les crédits d’engagement pour l’administration, que seuls 29 % des crédits relevant du titre 1 ont été engagés et que seuls 19 % des crédits relevant du titre 2 ont été engagés en raison de la pandémie et du fait que l’entreprise commune est devenue autonome en septembre 2020;

7.  retire du rapport de la Cour que, pour 2020, le budget pour les paiements opérationnels de l’entreprise commune devait servir au préfinancement lié à l’acquisition des trois précurseurs des supercalculateurs exaflopiques et de cinq supercalculateurs pétaflopiques pour un montant de 134 874 EUR ainsi qu’à des appels à propositions achevés pour un montant de 44 052 000 EUR; relève qu’à la fin de 2020, les préfinancements n’ont pu être versés que pour les contrats signés relatifs à un précurseur de supercalculateur exaflopique (LEONARDO) et à un supercalculateur pétaflopique, pour un montant de 34 288 000 EUR, et pour les conventions de subvention signées, pour un montant de 6 083 000 EUR, ce qui s’est traduit par un faible taux d’exécution des crédits de paiement opérationnels de 22,6 %; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

Marchés publics et personnel

8.  constate qu’à la fin de 2020, 11 recrutements au total ont été effectués, notamment celui du directeur exécutif, et que le personnel sélectionné travaille pour l’entreprise commune; remarque, à la lecture du rapport de la Cour, qu’étant donné que les besoins en personnel administratif essentiel n’ont pas encore été satisfaits, certaines lacunes sont susceptibles de nuire à la gestion financière, budgétaire et du personnel, ainsi qu’aux processus de contrôle interne relatifs aux paiements opérationnels et aux contributions en nature, et que la part élevée d’agents contractuels (74 %) pourrait être la cause d’un niveau important de renouvellement de personnel dans un avenir proche, ce qui accroîtrait encore les risques pour les systèmes de gestion de l’entreprise commune; fait observer que cette situation est susceptible de nuire à la performance globale de l’entreprise commune, comme la perte de compétences clés, une mauvaise définition des chaînes de responsabilités et une diminution de l’efficience des agents; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

9.  souligne, en outre, d’après le rapport de la Cour, que celle-ci estime que l’entreprise commune est actuellement en sous-effectif compte tenu de sa charge de travail actuelle en matière de processus administratifs et opérationnels et de ses premières activités clés, et que, au cours de la mise en place de son organisation 2020, l’entreprise commune a principalement mis l’accent sur la pérennisation des principaux processus et tâches opérationnels, mais est dans l’impossibilité, au regard du tableau des effectifs convenu, de recruter du personnel administratif essentiel, notamment le directeur administratif et financier ainsi que le responsable du contrôle interne et de la coordination des audits; note que, d’après le rapport d’activité annuel de l’entreprise commune, celle-ci a, dès qu’elle a été autonome, commencé à recruter l’agent responsable du budget et de la comptabilité, le juriste et le responsable des ressources humaines fin 2020 et que ces trois agents ont pris leurs fonctions en 2021;

10.  relève avec préoccupation les problèmes que pose la pandémie de COVID-19 au personnel, compte tenu notamment des diverses conditions de vie, de l’absence d’accès à un espace de bureau et des effets possibles de l’isolement; invite l’entreprise commune à s’attacher au bien-être des travailleurs, à la gestion du stress et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; invite la direction de l’entreprise commune à veiller à l’existence de structures de soutien adéquates pour assurer le bien-être psychologique du personnel;

11.  constate que des appels d’offres pour huit supercalculateurs (trois précurseurs de supercalculateurs exaflopiques et cinq supercalculateurs pétaflopiques) ont été lancés en 2019 et évalués tout au long de 2020; remarque qu’après être devenue autonome, l’entreprise commune a signé des contrats pour six calculateurs à haute performance, plus précisément, quatre contrats pour des supercalculateurs pétaflopiques (MeluXina, Euro IT4I/Karolina, Vega et PetaSC/Discoverer) et deux pour des précurseurs de supercalculateurs exaflopiques (Leonardo et Lumi);

12.  souligne que l’entreprise commune a été officiellement informée qu’un fournisseur avait introduit un recours auprès de la Cour de justice de l’Union européenne en vue de l’annulation de la décision de l’entreprise commune du 29 septembre 2020, concernant une procédure d’acquisition, de livraison, d’installation et de maintenance matérielle et logicielle de précurseurs de supercalculateurs exaflopiques; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de toute évolution de la situation en la matière;

Performances

13.  prend acte des trois principaux objectifs de l’entreprise commune en 2020, à savoir l’autonomie, la mise en œuvre des appels à propositions de recherche et d’innovation de 2020 et la mise en œuvre des activités d’infrastructure;

14.  remarque que deux appels en 2019 («Towards Extreme Scale Technologies and Applications» – Vers des technologies et des applications à échelle extrême, et «Innovating and Widening the HPC use and skills base» – Innover et élargir l’utilisation du calcul à haute performance et la base de compétences en la matière), et deux appels en 2020 («Advanced pilots towards the European supercomputers and a Pilot on quantum simulator» – Pilotes avancés vers les supercalculateurs européens et un pilote sur le simulateur quantique, et «Framework Partnership Agreement in European low-power microprocessor technologies (Phase 2)» – Accord-cadre de partenariat dans le domaine des technologies de microprocesseurs européens à faible puissance (phase 2)) ont été lancés conformément au plan de travail annuel correspondant;

15.  se félicite que, comme le souligne le rapport annuel d’activité 2020 de l’entreprise commune, sur un total de 37 experts, originaires de 23 pays différents, 43 % étaient des femmes et 57 % étaient des hommes; encourage l’entreprise commune à continuer de maintenir ce niveau d’équilibre entre les hommes et les femmes;

16.  constate qu’en 2020, seuls certains indicateurs de performance clés généraux relatifs à Horizon 2020 apparaissent dans le rapport d’activité 2020 et que les indicateurs de performance clés finaux de l’entreprise commune seront, en ce qui concerne Horizon 2020, actualisés conformément au règlement révisé sur l’entreprise commune adopté en août 2021; invite l’entreprise commune à rendre compte de la situation en la matière à l’autorité de décharge;

Contrôle interne

17.  relève qu’à la lecture du rapport de la Cour, l’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle préalable fiables fondées sur des examens de documents financiers et opérationnels, et qu’à la fin de 2020, elle a appliqué, dans une large mesure, le cadre de contrôle interne de la Commission, qui repose sur 17 principes de contrôle interne, et que, toutefois, pour ce qui est des principes de contrôle liés à l’évaluation des risques et aux activités de contrôle et de suivi, elle doit encore mener à bien plusieurs actions; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de la situation en la matière;

18.  constate, d’après le rapport de la Cour, qu’à la fin de 2020, l’entreprise commune n’avait pas élaboré de procédures fiables aux fins de la validation et de la certification des contributions en nature déclarées par les États participants et ses membres privés, pas plus qu’elle n’avait mis en place une procédure comptable appropriée concernant la comptabilisation de ces contributions en nature; fait observer que cette situation affecte la possibilité de l’entreprise commune de suivre le niveau minimal des contributions en nature dues par les États participants et ses membres privés, de contrôler qu’il a été atteint et d’en rendre compte; invite l’entreprise commune à rendre compte à l’autorité de décharge de la situation en la matière; constate que les entreprises communes mettent en œuvre différentes procédures de calcul des contributions en nature et appelle à leur harmonisation;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et stratégie antifraude

19.  note que l’entreprise commune a créé un ensemble complet de règles et de procédures afin de fournir à son personnel un cadre de travail clair et que ces règles s’appliquent à l’ensemble de sa structure de gouvernance;

20.  observe que le comité directeur de l’entreprise commune a adopté la stratégie commune de lutte contre la fraude en matière de recherche et qu’il la mettra en œuvre, conformément à sa décision nº 07/2021.

(1) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(2) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(3) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(4) JO L 252 du 8.10.2018, p. 1.
(5) JO L 256 du 19.7.2021, p. 3.
(6) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(7) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.
(8) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(9) JO C 458 du 12.11.2021, p. 20.
(10) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(11) JO L 252 du 8.10.2018, p. 1.
(12) JO L 256 du 19.7.2021, p. 3.
(13) JO L 38 du 7.2.2014, p. 2.
(14) JO L 142 du 29.5.2019, p. 16.


Décharge 2020: Budget général de l'UE - 8e, 9e, 10e et 11e FED
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Décision
Décision
Résolution
1. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (2021/2158(DEC))
P9_TA(2022)0195A9-0124/2022

Le Parlement européen,

–  vu les bilans financiers et les comptes de gestion des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (COM(2021)0379 – C9‑0310/2021),

–  vu les informations financières sur les Fonds européens de développement (COM(2021)0379),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les activités relevant des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses de la Commission(1),

–  vu la déclaration d’assurance(2) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu les recommandations du Conseil du 18 octobre 2021 sur la décharge à donner à la Commission sur l’exécution des opérations des Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (00553/2022 – C9‑0114/2022, 00554/2022 – C9‑0115/2022, 00555/2022 – C9‑0116/2022, 00556/2022 – C9‑0117/2022),

–  vu les rapports de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et le document de travail des services de la Commission qui les accompagne (SWD(2021)0132),

–  vu l’accord de partenariat entre les membres du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part, signé à Cotonou (Bénin) le 23 juin 2000(3) et modifié à Ouagadougou (Burkina Faso) le 22 juin 2010(4),

–  vu la décision 2013/755/UE du Conseil du 25 novembre 2013 relative à l’association des pays et territoires d’outre-mer à l’Union européenne («décision d’association outre‑mer»)(5),

–  vu l’article 33 de l’accord interne du 20 décembre 1995 entre les représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, relatif au financement et à la gestion des aides de la Communauté dans le cadre du second protocole financier de la quatrième convention ACP-CE(6),

–  vu l’article 32 de l’accord interne du 18 septembre 2000 entre les représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, relatif au financement et à la gestion des aides de la Communauté dans le cadre du protocole financier de l’accord de partenariat entre les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et la Communauté européenne et ses États membres, signé à Cotonou (Bénin) le 23 juin 2000, et à l’affectation des aides financières destinées aux pays et territoires d’outre-mer auxquels s’appliquent les dispositions de la quatrième partie du traité CE(7),

–  vu l’article 11 de l’accord interne du 24 juin 2013 et du 26 juin 2013 entre les représentants des gouvernements des États membres de l’Union européenne, réunis au sein du Conseil, relatif au financement de l’aide de l’Union européenne au titre du cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020 conformément à l’accord de partenariat ACP-UE et à l’affectation des aides financières destinées aux pays et territoires d’outre‑mer auxquels s’appliquent les dispositions de la quatrième partie du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne(8),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 74 du règlement financier du 16 juin 1998 applicable à la coopération pour le financement du développement en vertu de la quatrième convention ACP-CE(9),

–  vu l’article 119 du règlement financier du 27 mars 2003 applicable au neuvième Fonds européen de développement(10),

–  vu l’article 50 du règlement (CE) nº 215/2008 du Conseil du 18 février 2008 portant règlement financier applicable au dixième Fonds européen de développement(11),

–  vu l’article 48 du règlement (UE) 2015/323 du Conseil du 2 mars 2015 portant règlement financier applicable au onzième Fonds européen de développement(12),

–  vu l’article 99, l’article 100, troisième tiret, et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission du développement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0124/2022),

1.  donne décharge à la Commission sur l’exécution du budget des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020;

2.  présente ses observations dans la résolution ci-après;

3.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision, ainsi que la résolution qui en fait partie intégrante, au Conseil, à la Commission, à la Cour des comptes et à la Banque européenne d’investissement, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

2. Décision du Parlement européen du 4 mai 2022 sur la clôture des comptes des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (2021/2158(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu les bilans financiers et les comptes de gestion des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (COM(2021)0379 – C9‑0310/2021),

–  vu les informations financières sur les Fonds européens de développement (COM(2021)0379),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les activités relevant des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses de la Commission(13),

–  vu la déclaration d’assurance(14) concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, fournie par la Cour des comptes pour l’exercice 2020 conformément à l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu les recommandations du Conseil du 18 octobre 2021 sur la décharge à donner à la Commission sur l’exécution des opérations des Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (00553/2022 – C9‑0114/2022, 00554/2022 – C9‑0115/2022, 00555/2022 – C9‑0116/2022, 00556/2022 – C9‑0117/2022),

–  vu les rapports de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405) et le document de travail des services de la Commission qui les accompagne (SWD(2021)0132),

–  vu l’accord de partenariat entre les membres du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part, signé à Cotonou (Bénin) le 23 juin 2000(15) et modifié à Ouagadougou (Burkina Faso) le 22 juin 2010(16),

–  vu la décision 2013/755/UE du Conseil du 25 novembre 2013 relative à l’association des pays et territoires d’outre-mer à l’Union européenne («décision d’association outre‑mer»)(17),

–  vu l’article 33 de l’accord interne du 20 décembre 1995 entre les représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, relatif au financement et à la gestion des aides de la Communauté dans le cadre du second protocole financier de la quatrième convention ACP-CE(18),

–  vu l’article 32 de l’accord interne du 18 septembre 2000 entre les représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, relatif au financement et à la gestion des aides de la Communauté dans le cadre du protocole financier de l’accord de partenariat entre les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et la Communauté européenne et ses États membres, signé à Cotonou (Bénin) le 23 juin 2000, et à l’affectation des aides financières destinées aux pays et territoires d’outre-mer auxquels s’appliquent les dispositions de la quatrième partie du traité CE(19),

–  vu l’article 11 de l’accord interne du 24 juin 2013 et du 26 juin 2013 entre les représentants des gouvernements des États membres de l’Union européenne, réunis au sein du Conseil, relatif au financement de l’aide de l’Union européenne au titre du cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020 conformément à l’accord de partenariat ACP-UE et à l’affectation des aides financières destinées aux pays et territoires d’outre‑mer auxquels s’appliquent les dispositions de la quatrième partie du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne(20),

–  vu l’article 319 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 74 du règlement financier du 16 juin 1998 applicable à la coopération pour le financement du développement en vertu de la quatrième convention ACP-CE(21),

–  vu l’article 119 du règlement financier du 27 mars 2003 applicable au neuvième Fonds européen de développement(22),

–  vu l’article 50 du règlement (CE) nº 215/2008 du Conseil du 18 février 2008 portant règlement financier applicable au dixième Fonds européen de développement(23),

–  vu l’article 48 du règlement (UE) 2015/323 du Conseil du 2 mars 2015 portant règlement financier applicable au onzième Fonds européen de développement(24),

–  vu l’article 99, l’article 100, troisième tiret, et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission du développement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0124/2022),

1.  approuve la clôture des comptes des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au Conseil, à la Commission, à la Cour des comptes et à la Banque européenne d’investissement, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

3. Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020 (2021/2158(DEC))

Le Parlement européen,

–  vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget des huitième, neuvième, dixième et onzième Fonds européens de développement pour l’exercice 2020,

–  vu les réponses apportées par la Commission aux questions écrites adressées à Jutta Urpilainen, membre de la Commission, en vue de l’audition devant la commission du contrôle budgétaire du 30 novembre 2021, ainsi qu’aux questions supplémentaires envoyées après l’audition,

–  vu les rapports de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019,

–  vu l’article 99, l’article 100, troisième tiret, et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu l’avis de la commission du développement,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0124/2022),

A.  considérant que la gestion des Fonds européens de développement (FED) repose entièrement sur la Commission, qui est à la fois responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations et chargée de surveiller le processus de présentation de l’information financière des FED;

B.  considérant que le Parlement ne pourra exercer correctement son rôle d’autorité de décharge que si la Commission le tient informé à intervalles réguliers et en temps utile, au moyen de données actualisées, complètes et détaillées, sur les projets financés par les FED et leurs bénéficiaires;

C.  considérant que le Parlement n’intervient pas dans la détermination et l’affectation des ressources des FED, alors que c’est le cas pour d’autres instruments de développement;

D.  considérant que des conditionnalités préalables effectives et des contrôles réguliers sont des éléments clés aux fins de l’efficacité et de la bonne gestion financière des FED;

E.  considérant qu’il est crucial, dans un environnement mondial en mutation, d’assurer un équilibre stratégique entre les réponses à apporter aux problèmes sociaux, économiques, démographiques, migratoires et environnementaux, tout en maintenant comme objectif premier de la politique d’aide et de développement de l’Union la réduction de la pauvreté, comme le prévoit l’article 208 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE), en tenant dûment compte des principes d’efficacité de l’aide et du développement;

F.  considérant que l’aide au développement et les investissements publics européens devraient promouvoir des priorités et des objectifs stratégiques communs, comme énoncés dans les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, qui englobent notamment l’éradication de la pauvreté, l’action en faveur du climat et de l’environnement et les politiques économiques et commerciales, et devraient également être pleinement conformes aux principes des droits fondamentaux, de la démocratie et de la bonne gouvernance; que les résultats obtenus au regard de l’objectif de mener des politiques publiques inclusives visent à promouvoir une croissance partagée et à contribuer à lutter contre les disparités sociales ou géographiques;

G.  considérant que le développement durable suppose l’existence d’un processus participatif transparent, inclusif et efficace d’élaboration des politiques;

H.  considérant que la durabilité est essentielle pour atteindre les résultats et les objectifs fixés, en particulier les effets à long terme de l’aide au développement;

I.  considérant que l’alignement de la coopération au développement de l’Union sur les priorités des pays partenaires en matière de développement devrait toujours être respecté et qu’il est essentiel aux fins de la réalisation du programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies (ci-après: le «programme 2030») que la coopération au développement de l’Union s’inscrive également dans la logique des politiques de l’Union;

J.  considérant qu’il est nécessaire d’examiner avec soin la cohérence et la complémentarité des diverses politiques extérieures, en particulier lorsque plusieurs politiques sont mises en œuvre dans un même pays partenaire, en vue de favoriser la coopération entre le secteur public et le secteur privé, en renforçant les synergies et les compromis entre les politiques existantes et en évitant les éventuelles retombées négatives d’une politique donnée de l’Union sur un domaine d’action faisant l’objet d’une autre politique ainsi que, autant que possible, les contraintes administratives inutiles;

K.  considérant que la normalisation des canaux de communication entre les pays partenaires, les entités financées par les FED et l’Union est de nature à faciliter les activités de suivi de la Commission;

L.  considérant que la transparence, la responsabilité et la diligence requise à l’égard du respect des droits de l’homme constituent des conditions nécessaires au contrôle démocratique et à l’efficacité de l’aide au développement;

M.  considérant qu’il convient d’accorder une attention particulière au fait qu’une grande partie des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont de petits États insulaires en développement; que les îles, en particulier les îles ACP, jouent un rôle international clé, en particulier dans le contexte du changement climatique;

N.  considérant que plusieurs pays et territoires d’outre-mer (PTOM) sont situés dans les mêmes régions que les pays ACP;

O.  considérant que les PTOM se heurtent à des défis mondiaux analogues mais qu’ils font partie de la famille européenne, contrairement aux pays ACP, et qu’ils devraient à ce titre faire l’objet d’une attention redoublée en vue de l’attribution de fonds; que la très petite taille des PTOM et le lien constitutionnel entre les PTOM et l’Union sont des caractéristiques particulières dont il faut tenir compte;

P.  considérant que les interventions extérieures de l’Union sont réalisées par le truchement d’organisations internationales qui mettent en œuvre les fonds de l’Union ou cofinancent des projets avec elle, et que ces interventions doivent relever le défi de la surveillance et de la gouvernance;

Q.  considérant que l’aide budgétaire au développement durable, qui est un moteur du changement et qui est fondamentale pour relever les grands défis du développement, présente un risque considérable en termes de gouvernance et devrait donc uniquement être accordée si l’État bénéficiaire peut démontrer un niveau suffisant de transparence, de responsabilité et de respect de l’état de droit et des droits de l’homme avant de recevoir ledit appui budgétaire ainsi que durant les contrôles approfondis ultérieurs;

R.  considérant qu’il est essentiel de renforcer la transparence et de lutter contre la corruption et la fraude en vue de la réussite des opérations d’appui budgétaire de l’Union;

S.  considérant que l’aide à la gouvernance apportée par l’Union constitue un élément essentiel de l’aide au développement et devrait être davantage axée sur la mise en place de véritables réformes dans la conduite des affaires publiques dans les pays partenaires, notamment en ce qui concerne l’état de droit, l’indépendance du système judiciaire, la liberté de la presse et les conditions nécessaires à la mise en place d’une économie de marché;

T.  considérant que les audits et les activités relevant des FED se déroulent dans des contextes difficiles en raison de l’exposition récurrente à des risques géopolitiques ou institutionnels élevés; que la pandémie de COVID-19 a aggravé cette situation déjà extrêmement complexe;

U.  considérant que le Parlement ne pourra exercer correctement son rôle d’autorité de décharge que si la Commission le tient régulièrement informé, au moyen de données actualisées, complètes et détaillées, sur les projets financés par les FED, les bénéficiaires de financements au titre de ces projets et la mise en œuvre de ces projets;

V.  considérant que le onzième FED a atteint sa phase finale lorsque sa clause de limitation dans le temps est entrée en vigueur le 31 décembre 2020 et qu’à partir de 2021, les programmes du FED seront intégrés dans le cadre financier pluriannuel de l’Union; que des contrats spécifiques relatifs aux conventions de financement existantes continueront cependant à être signés jusqu’au 31 décembre 2023;

Déclaration d’assurance

Exécution financière et mise en œuvre des projets liés aux FED (du huitième au onzième FED) en 2020

1.  relève que le onzième FED représentait 46 % du portefeuille de la direction générale des partenariats internationaux (DG INTPA) de la Commission en termes de paiements en 2020; prend acte du fait qu’en raison de la réponse de l’Union à la pandémie de COVID-19, les engagements et les paiements au titre des FED ont atteint, respectivement, 3 894 000 000 EUR et 4 677 000 000 EUR, ce qui est largement supérieur aux objectifs de 3 267 000 000 EUR et de 4 400 000 000 EUR initialement fixés pour 2020; note par ailleurs que les engagements de la Banque européenne d’investissement (BEI) se sont élevés à 2 053 000 000 EUR, que cette somme portait intégralement sur la facilité d’investissement et qu’elle provenait en grande partie de fonds renouvelables, tandis que les paiements de la BEI, concernant tous cette même facilité, ont atteint la somme de 667 000 000 EUR en 2020;

2.  se félicite des efforts réguliers déployés par la DG INTPA pour réduire la proportion d’anciens préfinancements et d’engagements restant à liquider, ainsi que de la révision à la hausse de ces objectifs de 25 % à 35 % décidée en 2020; relève que la DG INTPA a dépassé l’objectif au cours de l’exercice pour les deux indicateurs: les anciens préfinancements ont été réduits de 56 % pour les FED (55 % pour l’ensemble du domaine de compétence de la DG INTPA) et les anciens engagements restant à liquider ont été réduits de 40 % pour les FED (41 % pour l’ensemble du domaine de compétence de la DG INTPA);

3.  relève que la DG INTPA a également atteint son objectif de maintenir sous les 15 % la proportion des anciens contrats expirés pour les FED (à savoir, 14 % en 2020, contre 15 % en 2019, 17 % en 2018 et 17 % en 2017) et qu’elle est parvenue à un taux de 11 % pour l’ensemble de son domaine de compétence; note que ces améliorations découlent des nouvelles procédures mises en places en 2017 pour la clôture des contrats relevant des FED;

4.  prend acte de la clôture du huitième FED et de l’intention de la Commission de clôturer le neuvième dès que possible; relève en outre que la clôture du neuvième FED ne peut être achevée avant 2023, compte tenu du fait que 19 décisions et 37 contrats sont toujours en cours et que, parmi ces décisions, 3 concernent le Soudan du Sud et ont été prises après l’entrée en vigueur de la clause de limitation dans le temps du neuvième FED, avec des échéances contractuelles courant jusqu’en 2023; invite la Commission à tenir l’autorité de décharge informée en temps utile de la concrétisation de cette intention; prend acte du fait que la Commission a accepté la recommandation de la Cour des comptes (ci-après: «la Cour») à cet égard et qu’elle rendra compte chaque année des progrès accomplis dans la clôture du neuvième FED dans le rapport annuel d’activité;

Fiabilité des comptes

5.  se félicite que, dans son rapport annuel sur les activités relevant des huitième, neuvième, dixième et onzième FED relatif à l’exercice 2020, la Cour estime que les comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière des FED, le résultat de leurs opérations, leurs flux de trésorerie, ainsi que la variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément au règlement (UE) 2018/1877 du Conseil(25) (ci-après le «règlement financier applicable aux FED») et aux normes comptables pour le secteur public;

Légalité et régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

6.  se félicite de l’opinion de la Cour, qui indique que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières;

7.  fait part de la préoccupation que lui inspirent les nombreuses causes possibles des opinions défavorables successives de la Cour sur la légalité et la régularité des dépenses, dès lors que les dépenses acceptées figurant dans les comptes relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2020 présentent un niveau d’erreur significatif;

8.  se dit préoccupé par le fait que le niveau d’erreur estimatif ait dépassé le seuil de signification en s’établissant à 3,8 % des dépenses comptabilisées au titre des huitième, neuvième, dixième et onzième FED (ce niveau était de 3,5 % en 2019, 5,2 % en 2018, 4,5 % en 2017, 3,3 % en 2016, 3,8 % en 2014 et 2015, 3,4 % en 2013 et 3 % en 2012); relève que, par rapport à l’exercice 2019, l’augmentation du taux d’erreur estimatif est de 0,3 %; souligne néanmoins qu’il est nécessaire de s’attaquer aux causes de cette augmentation, tout en gardant à l’esprit les circonstances spécifiques de l’exercice de décharge 2020;

9.  déplore que la typologie des erreurs constatées pour l’exercice 2020 ait considérablement changé par rapport à l’exercice 2019, le niveau d’erreur estimatif lié aux dépenses découlant de l’absence de pièces justificatives essentielles étant passé de 5,9 % à 38,3 %; relève que pour la deuxième année consécutive, le deuxième taux d’erreur le plus élevé concerne les dépenses inéligibles, qui sont passées de 12,7 % en 2019 à 38,2 % en 2020; prend également acte de la baisse des erreurs liées aux dépenses non effectuées (43,6 % en 2019 contre 18,1 % en 2020) qui s’appliquent au taux d’erreur estimatif concernant les manquements graves aux règles en matière de marchés publics, qui a pratiquement été divisé par dix (22,1 % en 2019 contre 2,2 % en 2020);

10.  souligne que sur les 140 opérations de paiement examinées par la Cour, 36 (25,7 %) comportaient des erreurs, allant de l’absence de pièces justificatives essentielles (38,3 %) à des dépenses non effectuées (18,1 %) en passant par des dépenses inéligibles (38,2 %); relève que le niveau d’erreur global estimé par la Cour à 3,8 % se fonde sur les 31 erreurs qu’elle a quantifiées; prend par ailleurs acte du fait que sur les 140 opérations retenues dans l’échantillon, 119 étaient gérées par des délégations de l’Union dans les pays partenaires et 27 comportaient des erreurs quantifiables;

11.  relève qu’en raison de la pandémie de COVID-19, la Cour n’a pas pu effectuer de visites sur place dans les délégations de l’Union et dans les pays partenaires, ce qui l’a empêchée de mener à bien certaines procédures d’audit, et en particulier de vérifier l’exécution des contrats pour les opérations sélectionnées, et que par conséquent, ses travaux d’audit se sont principalement limités aux contrôles documentaires des opérations et des projets en établissant des contacts à distance avec les entités auditées; relève néanmoins que les contrôles documentaires sont un outil courant pour procéder à un audit et évaluer des données; invite la Cour à reprendre les visites sur place le plus rapidement possible, dès lors que la situation liée à la COVID-19 le permettra; demeure persuadé que des contrôles sur place, en combinaison avec l’utilisation correcte de nouvelles technologies et la numérisation, sont des éléments clés aux fins de l’efficacité et de la bonne gestion financière des FED;

12.  déplore que, outre des conditions généralement très exigeantes en 2020, la mission de la Cour de planification et de mise en œuvre de ses travaux d’audit ait été entravée par le refus de certaines organisations internationales d’accorder l’accès nécessaire aux documents d’audit pertinents ou leur décision de le limiter, ce qui a entraîné des retards excessifs et a donc empêché la Cour de remplir ses prérogatives fondamentales inscrites dans le traité FUE, comme indiqué précédemment dans les observations déjà formulées à cet égard dans le rapport annuel 2018 de la Cour;

13.  demande à la Commission, à la suite de plusieurs échanges de vues, du débat organisé lors de l’audition au sein de la commission du contrôle budgétaire du Parlement et des réponses de la Commission aux questions écrites, de prendre des mesures appropriées et efficaces pour garantir que la Cour obtiendra en temps utile un accès complet et illimité à toutes les informations nécessaires afin de renforcer la coopération avec les organisations internationales et d’être en mesure de contrôler de manière appropriée la légalité et la régularité des dépenses du budget de l’Union; note que l’accès limité pourrait résulter d’une divergence d’interprétation quant aux exigences juridiques;

Transparence et efficacité des systèmes de contrôle et d’assurance

14.  relève que, sur les 31 erreurs quantifiées, parmi lesquelles 5 (16,12 %) représentaient des erreurs quantifiables, la Commission disposait de suffisamment d’informations pour pouvoir prévenir, ou détecter et corriger, les erreurs avant d’accepter les dépenses (en 2019, sur 28 erreurs quantifiées, elle disposait dans 9 cas (32 %) de suffisamment d’informations pour les détecter ou les corriger à un stade précoce); relève que si la Commission avait fait bon usage de toutes les informations à sa disposition, le niveau d’erreur estimatif aurait été inférieur de 1,19 point de pourcentage; invite la Commission, malgré l’amélioration liée à l’exercice 2019, à intensifier ses efforts visant à améliorer ses processus de vérification de la légalité et de la régularité des opérations et à veiller à ce que les vérifications fassent l’objet d’un suivi approprié; insiste en outre pour qu’une plus grande attention soit accordée aux contrôles ex ante et pour que des mesures appropriées soient prises pour remédier aux faiblesses existantes;

15.  estime que les activités de contrôle seront plus efficaces si les informations mises à la disposition de la Commission sont publiées et partagées avec l’autorité de décharge à l’avance et à intervalles réguliers, pour autant que ces publications et partages respectent la législation applicable;

16.  demande à la Commission d’adopter un format préétabli pour la communication entre les pays partenaires, les bénéficiaires des FED et l’Union afin de réduire les erreurs constatées par la Cour;

17.  fait observer que la Cour a estimé qu’en 2020, la Commission et ses partenaires chargés de la mise en œuvre avaient commis davantage d’erreurs dans les opérations liées aux subventions et aux conventions de contribution et de délégation conclues avec des organisations internationales que dans celles concernant d’autres formes d’aide, telles que celles couvrant les marchés de travaux/de fournitures/de services (comme ce fut le cas en 2019); note que sur les 67 opérations de cette nature examinées par la Cour (contre 65 en 2019), 27 (soit 40,3 % contre 25 opérations, soit 38 %, en 2019), comportaient des erreurs quantifiables significatives représentant 94,2 % du niveau d’erreur estimatif (contre 71,7 %; en 2019); demande à la Commission de publier des informations complètes, actualisées et détaillées sur les projets financés et les entités bénéficiaires de financements au titre de ces projets, de renforcer son approche fondée sur les risques et d’investir des capacités de contrôle dans les domaines où le risque d’erreur est potentiellement plus important; demande à nouveau qu’une plus grande attention soit accordée aux contrôles ex ante et que des mesures appropriées soient prises pour renforcer les vérifications de dépenses;

18.  s’inquiète, malgré l’analyse positive par la DG INTPA des indicateurs de performance clés dans son rapport annuel d’activité 2020 (14 indicateurs de performance clés ayant obtenu de meilleurs résultats qu’en 2019), des observations de la Cour selon lesquelles, comme les années précédentes, la fréquence des erreurs décelées, y compris dans des déclarations finales de dépenses qui avaient fait l’objet d’audits externes et de vérifications ex ante, est encore révélatrice de faiblesses au niveau de ces contrôles; demande une nouvelle fois que le système de contrôle soit plus rigoureux et invite la DG INTPA à poursuivre ses efforts visant à améliorer l’évaluation de l’efficacité et de l’efficience de son système de contrôle en définissant des indicateurs de performance clés pour ces deux volets, en fixant des objectifs réalistes et ambitieux ainsi qu’en surveillant et en perfectionnant son système de contrôle; demande en outre à la Commission de mettre en place une plateforme regroupant, par pays, les projets financés par les FED, qui contiendrait notamment les bénéficiaires finaux de financements au titre de ces projets, les objectifs généraux et spécifiques de chaque projet et, surtout, leurs résultats concrets en ce qui concerne l’évolution à la hausse souhaitée des indices de développement; considère que le développement d’une telle plateforme d’information et de suivi intégrée et interopérable renforcerait la fiabilité du contrôle et contribuerait à accroître l’efficacité et la visibilité de l’aide au développement de l’Union; invite à cet égard la Commission à envisager également d’engager un dialogue avec les pays bénéficiaires en ce qui concerne l’utilisation éventuelle d’un outil unique de calcul du risque à l’avenir;

19.  déplore que, dans ses réponses au rapport annuel de la Cour, la Commission n’ait donné aucun suivi au commentaire spécifique concernant la faiblesse répétitive et estime que les considérations liées à un bon rapport coût-efficacité utilisées par la Commission dans le cadre des contrôles ex post pourraient ne pas être efficaces et pourraient justement conduire aux faiblesses que la Cour et le Parlement signalent depuis longtemps; invite la Commission à revoir cette approche afin de remédier pleinement aux lacunes constatées et à informer régulièrement l’autorité de décharge de tout progrès réalisé;

20.  prend acte du fait que selon la neuvième étude sur le taux d’erreur résiduel de la DG INTPA, réalisée pour son compte par un contractant externe en 2020, le taux d’erreur résiduel global estimé est, pour la cinquième année consécutive, inférieur au seuil de signification de 2 % fixé par la Commission (0,95 % en 2020; 1,13 % en 2019; 0,85 % en 2018; 1,18 % en 2017; 1,67 % en 2016)(26);

21.  souligne que, comme les années précédentes, la Cour estime que de nombreux facteurs contribuent à la sous-estimation du taux d’erreur résiduel, comme indiqué dans la résolution concernant la décharge pour l’exercice 2019, les principales limites étant la méthode d’évaluation du taux d’erreur résiduel et le fait de s’appuyer de manière excessive sur des travaux de contrôle antérieurs effectués soit directement par la Commission, soit par des tiers indépendants (confiance totale pour 17 % des opérations et partielle pour 37 % d’entre elles); souscrit à l’évaluation de la Cour selon laquelle cela va à l’encontre de l’objectif de l’étude sur le taux d’erreur résiduel, qui est de détecter les erreurs qui ont justement échappé à ces contrôles;

22.  relève qu’un autre facteur résulte du fait que l’étude sur le taux d’erreur résiduel se concentre sur un examen des domaines à faible risque tels que les instruments d’appui budgétaire, ce qui réduit la possibilité de détecter des erreurs réelles, par rapport à un examen complet des domaines à haut risque tels que les subventions et les contrats avec des organisations internationales et des agences des États membres;

23.  rappelle que la recommandation de la Cour à la Commission d’émettre des réserves pour tous les domaines susceptibles de présenter un niveau de risque élevé, quels que soient leur part du total des dépenses et leur impact financier, figurait déjà dans le rapport annuel 2019 sur les FED; déplore que la Commission n’accepte pas cette recommandation; souligne que la Cour est très claire et cohérente lorsqu’elle fait observer qu’en appliquant la règle dite «de minimis», la Commission réduit sa capacité à déceler les risques pour l’ensemble de son domaine de compétence; estime que le fait d’exclure en raison de leur incidence financière des domaines cependant considérés par la DG INTPA elle-même comme présentant un risque élevé crée une situation très dangereuse; soutient sans réserve la recommandation de la Cour et invite la Commission à revoir son approche en conséquence;

24.  est d’avis qu’il convient de souligner que le cadre réglementaire régissant l’étude sur le taux d’erreur résiduel et le contrat entre la DG INTPA et le contractant chargé de cette étude ne prévoient aucune approche systémique pour signaler les cas de fraude présumée portant atteinte au budget de l’Union qu’il détecte dans le cadre de ses travaux relatifs au taux d’erreur résiduel; soutient fermement la recommandation de la Cour dans ce domaine; se félicite à cet égard que la Commission ait adopté, début janvier 2022, un nouveau manuel et une nouvelle méthode pour l’étude sur le taux d’erreur résiduel, qui tiennent autant que possible compte des observations de la Cour; relève que la nouvelle version du manuel prévoit une augmentation du nombre de visites sur le terrain, de 9 à 12, et comporte des explications supplémentaires en ce qui concerne les contrôles des marchés publics; demande, afin de limiter le recours aux travaux de contrôle antérieurs, que ces contrôles fassent l’objet d’un suivi à la lumière des moyennes historiques, qu’il convient de ne pas dépasser de manière significative sans fournir de motivation détaillée; se félicite en particulier que le contractant chargé de l’étude sur le taux d’erreur résiduel soit dorénavant tenu de signaler sans délai à la Commission toute fraude ou irrégularité présumée ou avérée; invite la Commission, compte tenu du nombre élevé d’enquêtes pour fraude menées ces dernières années, à veiller à une meilleure transparence des flux financiers et à améliorer les systèmes de contrôle; invite en outre la Commission à rendre compte à l’autorité de décharge des mesures introduites dans la méthode relative au taux d’erreur résiduel ou dans le cahier des charges afin de formaliser la communication, par le contractant chargé de l’étude sur le taux d’erreur résiduel, des cas de fraude présumée;

25.  relève avec inquiétude la déclaration de la Cour concernant l’absence injustifiée de réserves dans le rapport annuel d’activité 2020 résultant des limitations de l’étude sur le taux d’erreur résiduel d’une part et le maintien de la règle dite «de minimis» pour les domaines de dépenses de moins de 5 % du total des paiements et ayant un impact financier inférieur à 5 000 000 EUR d’autre part, craint que cette évaluation puisse avoir une incidence sur l’efficacité du rapport annuel d’activité de la DG INTPA;

26.  relève que fin 2020, 17 enquêtes antifraude étaient en cours (contre 19 en 2019);

27.  souligne que les ressources considérables allouées pour faire face aux besoins urgents liés à la crise de la COVID-19, combinées à des mesures plus souples de contrôle et de responsabilisation, offrent également des conditions propices à l’épanouissement de la fraude et de la corruption; rappelle que la corruption nuit non seulement à la réaction à la crise et à la reprise, mais qu’elle compromet également la réalisation des ODD et du programme 2030; note en outre que, même avant la pandémie de COVID-19, les risques de fraude et de corruption ont démontré que les efforts visant à combattre et à prévenir la corruption et la fraude étaient insuffisants; souligne le rôle important que jouent l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et le Parquet européen dans la lutte contre la corruption et la fraude, dans les limites de leur mandat;

28.  estime qu’une meilleure prise en compte des PME ainsi que du secteur privé et des organisations de la société civile à l’échelon local devrait être au cœur de la coopération dans la gestion du portefeuille de projets des délégations de l’Union; souligne que des efforts supplémentaires doivent être faits pour respecter les principes de la cohérence des politiques au service du développement de l’Union et ainsi atteindre les objectifs d’efficacité de l’aide, notamment en ce qui concerne les politiques de l’Union en matière de commerce, d’agriculture, de pêche, d’environnement, de climat, de migration et de politique étrangère et de sécurité; rappelle que la cohérence des politiques au service du développement doit être un objectif important de l’approche commune définie dans l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI) – Europe dans le monde(27);

29.  prend acte des mesures prises par la DG INTPA pour atténuer les risques découlant du recours à des procédures financières ou de passation de marchés exceptionnelles pour faire face à la crise de la COVID-19, en particulier au moyen d’un appui budgétaire; constate toutefois que le risque de corruption et de fraude est resté le risque perçu le plus élevé dans toutes les régions, même si une légère baisse a pu être observée au fil du temps; invite la DG INTPA à continuer de suivre la situation et à accorder une attention particulière aux pays les plus fragiles; invite la Commission à informer l’autorité de décharge de l’évolution de la situation;

30.  note qu’en 2020, la DG INTPA a élaboré un nouveau projet de stratégie antifraude, dont l’adoption a été reportée à 2021; relève, en outre, que la stratégie antifraude repose sur l’étude de la DG INTPA visant à évaluer les risques et les contrôles, une analyse des risques à mettre en relation avec le nouvel IVCDCI, les nouvelles méthodes de mise en œuvre et la stratégie antifraude de la Commission, adoptée en 2019; souligne également le rôle du système de détection rapide et d’exclusion en tant qu’outil essentiel pour sanctionner la fraude, et encourage la DG INTPA à mieux faire connaître l’utilisation de ce système;

31.  prend acte avec satisfaction de la volonté du Royaume-Uni de continuer à s’acquitter de toutes ses obligations relevant du cadre financier pluriannuel (CFP) actuel et des perspectives financières précédentes comme s’il était encore un État membre, conformément à l’accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique (ci-après: «l’accord sur le retrait»); relève par ailleurs que l’accord sur le retrait prévoit que le Royaume-Uni reste partie aux FED jusqu’à la clôture du onzième FED et de tous les FED antérieurs non clôturés et qu’il assume à cet égard les mêmes obligations que les États membres en vertu de l’accord interne par lequel il a été établi et les obligations résultant des FED antérieurs jusqu’à leur clôture, et que le Royaume‑Uni est habilité à participer, en qualité d’observateur sans droit de vote, au comité du FED;

Coopération avec les organisations internationales, les agences de développement de l’Union et les organisations non gouvernementales

32.  note que le suivi régulier par la Commission des critères et des rapports d’évaluation par piliers a progressé malgré l’incidence de la pandémie de COVID-19; invite la Commission à poursuivre le suivi étroit des rapports d’évaluation par piliers et à tenir l’autorité de décharge informée des progrès et des résultats en la matière à la lumière de l’évaluation complémentaire de toutes les entités ayant fait l’objet d’une évaluation par piliers et de l’objectif de les mener à bien avant l’expiration du nouveau délai de 2021, prolongé en raison de la pandémie de COVID-19(28);

33.  se félicite qu’à compter de la période couverte par le CFP 2021-2027, les FED, l’instrument de financement de la coopération au développement et d’autres instruments aient été intégrés, avec l’IVCDCI – Europe dans le monde, au budget général de l’Union sous la rubrique 4 «L’Europe dans le monde», qui représente 6,6 %, soit 11 400 000 000 EUR, du budget général de l’Union; note que sur ce montant, 3 000 000 000 EUR (26,7 %) sont consacrés à l’instrument de financement de la coopération au développement, 2 700 000 000 EUR (23,2 %) à l’instrument européen de voisinage, 1 900 000 000 EUR (16,9 %) à l’instrument d’aide de préadhésion, 1 900 000 000 EUR (16,8 %) à l’aide humanitaire, et le reste à d’autres actions et programmes; relève que certaines méthodes de mise en œuvre et certaines dispositions en matière de flexibilité des FED ont été incorporées dans le règlement (UE) 2021/947; rappelle que la budgétisation des FED est une demande formulée de longue date par le Parlement;

34.  se félicite que le financement de cette coopération ne fera donc plus l’objet d’un accord intergouvernemental entre les États membres, mais passera plutôt par le système des ressources propres du budget de l’Union; fait toutefois remarquer que les projets en cours financés au titre des FED précédents, y compris le onzième FED, dans les pays ACP continueront d’être mis en œuvre conformément à leurs règles spécifiques jusqu’à leur achèvement complet et espère que l’incidence de ce chevauchement normatif sera limitée;

35.  souligne que cette nouvelle organisation implique de nouvelles responsabilités et missions institutionnelles, en particulier pour le Parlement en sa qualité de branche de l’autorité budgétaire pour le budget annuel; espère que ces nouvelles dispositions seront profitables à la transparence budgétaire, à la cohérence des politiques et à la responsabilité démocratique; note l’accroissement du rôle du Parlement dans le domaine des partenariats internationaux au titre de «L’Europe dans le monde», notamment grâce au dialogue géopolitique de haut niveau; invite la Commission, en ce qui concerne le nouvel instrument financier IVCDCI – Europe dans le monde, qui succède aux FED, à publier pays par pays et dès le début de la mise en œuvre des actions de l’instrument IVCDCI – Europe dans le monde, des informations sur toutes les actions financées par cet instrument, cofinancées ou non au moyen de subventions ou de prêts de quelque acteur que ce soit, à propos du montant du financement de l’Union et des résultats sous une forme standardisée et harmonisée entre les États membres ainsi que d’une façon aisément compréhensible pour les citoyens de l’Union et les citoyens des pays partenaires;

36.  rappelle la nécessité de garantir, conformément à la législation en vigueur de l’Union, l’entière transparence des données en ce qui concerne les projets mis en œuvre par des organisations internationales et des organisations de la société civile ainsi que l’accès à ces données, et d’énoncer des règles claires régissant le contrôle et le suivi;

37.  souligne de nouveau qu’il incombe, de manière générale, aux entités chargées d’exécuter les fonds de l’Union de respecter les principes de bonne gestion financière et de transparence; souligne que toute entité doit contribuer pleinement à la protection des intérêts financiers de l’Union et, avant de pouvoir recevoir les fonds, accorder à l’ordonnateur compétent, à la Cour et à l’OLAF les droits et accès nécessaires;

38.  constate qu’une communication plus systématique du soutien de l’Union à ses partenaires et de ses efforts pour relever les défis mondiaux demeure nécessaire afin de renforcer la visibilité de l’Union et d’accroître la transparence, la responsabilité et la diligence appropriée en matière de droits de l’homme tout au long de la chaîne de financement; relève l’importance de l’approche «Équipe d’Europe» en ce qui concerne l’efficacité et la visibilité de l’aide de l’Union; invite la Commission à redoubler d’efforts pour réaliser des contrôles sur place fondés sur des échantillons plusieurs années après l’achèvement des projets cofinancés, et ce afin de vérifier que les retombées des interventions des FED continuent à se faire sentir et de vérifier leur performance, et de prendre les mesures nécessaires pour garantir les retombées à long terme de leurs actions;

Appui budgétaire de l’Union

39.  relève que le cadre général de l’appui budgétaire, en vertu duquel l’appui budgétaire peut être utilisé comme méthode de mise en œuvre dans le domaine de l’action extérieure, est complété par un ensemble de lignes directrices complètes fournissant des orientations détaillées(29) sur les procédures visant à garantir une bonne gestion des risques et à mettre en place un suivi, un contrôle et une information de qualité par les délégations de l’Union et par les services centraux de la Commission; se félicite de l’amélioration au fil du temps des lignes directrices sur l’appui budgétaire et des dispositions internes, notamment sur la base des recommandations de la Cour et du Parlement;

40.  note que l’appui de l’Union couvre un large éventail de secteurs, 228 contrats ayant été exécutés dans 95 pays ou territoires en 2020, ce qui représente, en moyenne, environ 40 % des programmes nationaux de coopération avec les pays partenaires; relève, en outre, que, si les paiements se situaient entre 1 600 000 000 et 1 800 000 000 EUR par an entre 2014 et 2019, les décaissements au titre de l’appui budgétaire de l’Union ont avoisiné les 3 000 000 000 EUR en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19; estime que ce soutien a été essentiel pour favoriser la résilience des pays, car il leur a permis de se concentrer sur les réformes dans différents secteurs et d’éviter de nouveaux revers économiques et sociaux;

41.  note que la contribution des FED à l’appui budgétaire représentait 39 % du montant total de l’appui budgétaire de l’Union versé en 2020 (1 164 000 000 EUR sur 2 986 000 000 EUR); relève que 40 pays ACP et 8 PTOM ont bénéficié d’un appui budgétaire en 2020;

42.  constate que la contribution des FED aux opérations d’appui budgétaire s’est établie en 2020 à 1 240 600 000 EUR (contre 790 300 000 EUR en 2019), dont 552 300 000 EUR au titre de nouveaux engagements (contre 366 800 000 EUR en 2019), avec une couverture géographique de 60 pays partenaires (5 de plus qu’en 2019), soit 102 contrats d’appui budgétaire (20 de plus qu’en 2019); fait observer que les PTOM ont bénéficié de 82 800 000 EUR (contre 70 000 000 EUR en 2019) au titre des FED, soit 12 pays et 13 contrats d’appui budgétaire (ce qui est resté inchangé par rapport à l’exercice 2019);

43.  relève avec satisfaction qu’en 2020, l’Afrique subsaharienne demeure, avec une part de 38 % (36 % en 2019), le principal bénéficiaire de l’appui budgétaire; observe en outre que les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure représentaient 52,4 % (47 % en 2019) de l’ensemble des engagements en cours; constate que les pays à faible revenu représentaient 29,4 % de l’ensemble des engagements, ce qui confirme la tendance à la baisse observée en 2019 (32 % contre 38 % en 2018); observe qu’au total, 47 % des programmes d’appui budgétaire en cours sont mis en œuvre dans les pays les moins avancés;

44.  rappelle que l’appui budgétaire vise à renforcer le partenariat avec les pays partenaires de l’Union, à promouvoir le développement durable, à éradiquer la pauvreté, à réduire les inégalités et à consolider la paix et la démocratie, en vue, à terme, de contribuer à la réalisation des ODD; relève que l’appui budgétaire de l’Union doit être guidé par les principes d’efficacité de Busan, convenus au niveau international, tels que l’appropriation par les pays partenaires, la concentration sur les résultats, le caractère inclusif et la responsabilité; souligne que, étant donné qu’il favorise la transparence et la bonne gouvernance, l’appui budgétaire contribue également à la lutte contre la corruption et la fraude; rappelle que l’appui budgétaire doit correspondre aux besoins des pays partenaires ainsi qu’aux principales politiques de l’Union; rappelle qu’il est également nécessaire de mesurer la performance des programmes et leurs effets dans les pays partenaires et sur les populations civiles;

45.   note qu’en termes de contribution relative aux ODD, les programmes d’appui budgétaire concourent avec force à l’ODD 16 (paix, justice et institutions efficaces), à l’ODD 17 (partenariats), à l’ODD 5 (égalité entre les sexes) et à l’ODD 1 (pas de pauvreté); se félicite de la portée multidimensionnelle marquée des programmes d’appui budgétaire et estime qu’ils devraient soutenir l’esprit d’entreprise et l’initiative privée en tant que moteurs du développement économique et social, comme le préconisent l’ODD 9 (bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation) et l’ODD 17 (renforcer les moyens de mettre en œuvre le partenariat mondial pour le développement et le revitaliser);

46.  souligne que l’entrepreneuriat et le secteur privé jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la pauvreté en créant des emplois, une économie durable et de la croissance durable; fait valoir que le fait de proposer des formations à la gestion d’entreprise peut aider les petits entrepreneurs à créer des entreprises et à améliorer les pratiques commerciales dans les pays partenaires; fait observer que, pour améliorer l’efficacité de tels programmes, ces formations devraient s’accompagner de services de soutien et de suivi sur mesure; invite, en outre, à poursuivre l’autonomisation tant des femmes que des hommes, ainsi qu’à renforcer les politiques nécessaires pour relever les défis pertinents à cet égard;

47.  prend acte du remodelage des programmes par la Commission en réaction à la pandémie de COVID-19, dans le cadre duquel des indicateurs (qui ne sont plus pertinents ou plus valables en raison de la crise) ont été neutralisés et des tranches variables ont été converties en tranches fixes; prend acte, en outre, des dates limites de certains indicateurs et objectifs et de leur report à 2021; constate, par conséquent, l’évolution du rapport entre tranches fixes et tranches variables en 2020, la part moyenne des tranches fixes s’établissant à 84 % (44 % en 2019) et celle des tranches variables à 16 % (56 % en 2019); rappelle à cet égard qu’il estime que le recours à des tranches variables permettrait de mieux approfondir la stratégie et le dialogue politique avec les pays partenaires sur les grandes réformes à mener à bien; demande par conséquent à être informé des effets et des résultats du remodelage de ces programmes; constate, en outre, que seuls les Caraïbes, l’Afrique centrale, l’Amérique latine et les Balkans occidentaux ont conservé des tranches variables relativement plus importantes sur l’ensemble de leurs paiements;

48.  demande une nouvelle fois aux services de la Commission de continuer d’évaluer de manière rigoureuse, dans son dialogue stratégique, les risques liés à l’évasion fiscale des entreprises, à la fraude fiscale et aux flux financiers illicites qui touchent particulièrement les pays en développement; souligne qu’il importe de tenir compte de la mobilisation des recettes nationales et de la gestion des finances publiques en général, qui font partie des critères d’appui budgétaire; encourage la Commission à évaluer les incidences budgétaires et à contribuer à la mise en place d’objectifs axés sur les investissements;

49.  estime que, lors de la programmation de l’IVCDCI – Europe dans le monde, l’évaluation des besoins devrait tenir compte de la dette des pays et du rôle qu’elle joue sur leur capacité à atteindre les ODD;

50.  souligne qu’il importe que les donateurs ne contribuent pas à l’augmentation de la charge de la dette; invite instamment l’Union et les États membres à mettre sur pied, dans un premier temps et outre la promesse d’un moratoire sur la dette, une nouvelle initiative de réduction de la dette pour les pays pauvres fortement endettés; appelle, de façon plus générale, à la création d’un mécanisme multilatéral d’allègement de la dette, tant pour faire face aux incidences de la crise de la dette que pour tenir compte des besoins de financement du programme 2030;

Performance

51.  relève que le soutien de l’Union est mis en œuvre dans le cadre du programme 2030, ce qui nécessite une approche globale du développement social, économique et environnemental, fondée sur les ODD;

52.  encourage la Commission à poursuivre ses efforts pour réduire les taux d’erreur en prenant des mesures proportionnées en réponse aux domaines à haut risque déjà recensés;

53.  reconnaît qu’en 2020, l’Europe et le reste du monde ont été fortement touchés par la pandémie de COVID-19 et se félicite de la réponse coordonnée apportée par la Commission à la crise sanitaire ainsi qu’à son incidence sur l’économie et la société européennes; observe que la pandémie de COVID-19 a également posé des problèmes en matière de performance, de contrôle, d’audit et d’assurance en ce qui concerne le budget de l’Union pour 2020; prend acte, en outre, des efforts déployés par tous les services de la Commission pour promouvoir une protection cohérente et rigoureuse du budget de l’Union, en veillant à ce que des mesures d’atténuation appropriées soient mises en place; note que l’approche «Équipe Europe» a été lancée dans le cadre d’une réponse commune de tous les acteurs européens du développement à la pandémie de COVID-19 afin de soutenir la promotion des priorités stratégiques et des normes européennes;

54.  prend acte de l’avis de la Commission sur la grande efficacité de la mise en œuvre de l’action déployée par l’Équipe Europe dans le cadre de la pandémie de COVID-19, qui a permis la pleine exécution des ressources des FED disponibles pour 2020; prend acte de la réduction du nombre de visites de projets, qui ont été remplacées par des audits à distance en raison de la pandémie de COVID-19; estime que les audits à distance ne sauraient soutenir la comparaison avec de véritables contrôles sur place et invite la Commission à reprendre ses visites dès que possible en tenant compte des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 en ce qui concerne l’utilisation des technologies et des instruments pour compléter les visites;

55.  reconnaît et salue l’incidence mondiale globalement positive du mécanisme pour un accès mondial aux vaccins contre la COVID-19 (COVAX), qui s’est heurté à un certain nombre de difficultés de mise en œuvre et de faiblesses tout au long du processus; constate qu’à la mi-mars 2022, le mécanisme COVAX avait livré plus de 1,3 milliard de doses, desquelles plus de 500 millions étaient des dons, à 144 pays; relève qu’à la mi‑mars 2022, les États membres avaient partagé plus de 400 millions de doses; relève que des pénuries ont empêché le mécanisme COVAX de produire tous ses effets et de remplir son objectif pour 2021(30);

56.  souligne qu’au cours des prochaines années, les États membres devront continuer d’investir dans les vaccins contre la COVID-19 et dans d’autres vaccins pour les pays en développement et contribuer à améliorer les canaux de distribution;

57.  relève l’importance particulière que revêt la DG INTPA en ce qui concerne l’éducation, compte tenu de son rôle essentiel dans le développement humain et de sa forte capacité à faire avancer toutes les priorités de l’Union; se félicite, à cette fin, de l’augmentation des dépenses consacrées à l’éducation en 2020, qui sont passées de 7 à 10 % du portefeuille total de la DG INTPA; constate avec satisfaction qu’en réaction à la pandémie de COVID-19, la DG INTPA a soutenu les populations les plus vulnérables des pays partenaires, y compris par des initiatives mondiales en matière d’éducation, afin d’éviter de voir émerger une génération perdue; rappelle qu’il importe de veiller, dans tous les pays partenaires, à ce que les filles et les garçons aient le même accès à l’éducation et à l’école; estime que l’égalité des chances est une priorité en matière de développement; est d’avis que l’accès des jeunes femmes aux projets et aux fonds européens doit être encouragé dans les pays partenaires;

58.  rappelle qu’il convient d’accorder une attention particulière aux populations vulnérables, étant donné qu’elles connaissent plus de difficultés en matière d’accessibilité; demande l’élaboration de mesures et de programmes concrets ainsi que l’affectation de plus de moyens, notamment pour les personnes handicapées;

59.  prend acte de l’évaluation de la Commission selon laquelle les FED ont contribué positivement aux résultats en matière de développement au niveau national, mais s’inquiète du fait que les résultats au niveau régional aient été moins facilement repérables; souligne le constat selon lequel les principes d’appropriation, de gestion axée sur les résultats et de responsabilité mutuelle ont été mis en œuvre de façon moins cohérente dans le cadre du onzième FED; constate avec inquiétude, dans le même temps, que l’évaluation menée par la Commission a montré que les rapports sur l’efficacité des FED devaient être améliorés afin d’en accroître la redevabilité; se félicite que ces enseignements aient été très soigneusement pris en compte par la Commission lors de la conception de l’IVCDCI – Europe dans le monde et qu’ils se reflètent dans le choix des indicateurs;

60.  demande un suivi attentif et un dialogue politique approfondi avec les pays partenaires et les ONG en matière d’objectifs, de progrès dans la réalisation des résultats convenus et d’indicateurs de performance; demande une fois de plus à la Commission de mieux définir et de mieux mesurer l’incidence escomptée sur le développement et, notamment, d’améliorer le mécanisme de contrôle en ce qui concerne la conduite des pays bénéficiaires dans les domaines de la corruption, de l’état de droit, du respect des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et de la démocratie; insiste sur la nécessité d’associer le secteur privé à ce dialogue stratégique; souligne l’importance du contrôle démocratique de l’utilisation de l’appui budgétaire de l’Union dans les pays bénéficiaires;

61.  demande de nouveau à la Commission de procéder à une évaluation de la performance, pays par pays, des projets à long terme en cours financés par les FED afin de montrer quelles sont les retombées réelles dans chaque pays des investissements réalisés sur le terrain depuis des décennies par l’Union et comment ceux-ci ont concrètement contribué au développement économique, social et durable des pays bénéficiaires; invite la Commission à s’appuyer sur les enseignements tirés en ce qui concerne les projets qui n’ont pas été mis en œuvre de manière efficace ou efficiente et à prendre des mesures décisives à l’avenir;

62.  constate que, comme mentionné dans le rapport concernant l’exercice 2019, la Cour n’a pas inclus la performance des FED dans le chapitre 6, intitulé «L’Europe dans le monde», de son rapport sur la performance du budget de l’Union; constate, en outre, que la Cour n’a pas encore procédé à une évaluation transversale et détaillée des performances des FED; reconnaît qu’avec la budgétisation du FED, la Cour contrôlera également le nouveau FED dans le cadre du budget à long terme de l’Union;

63.  prend acte de la contribution des FED aux objectifs 14 (développement humain) et 12 (emplois durables) de la DG INTPA; rappelle que la santé, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’éducation, l’emploi et l’amélioration des conditions de vie sont au cœur de l’action extérieure de l’Union, en particulier pour les populations vulnérables, y compris les migrants et les réfugiés; reconnaît que la pandémie de COVID-19 a perturbé les sociétés à bien des égards, en ce sens qu’elle a ruiné les progrès réalisés ces dernières années en matière de développement humain, qu’elle a mis sous pression les populations vulnérables, qu’elle a accentué les inégalités et qu’elle a réduit l’espace civil et démocratique dans les démocraties fragiles;

64.  constate que l’exécution budgétaire des FED se limite désormais aux paiements relatifs aux engagements effectués avant l’échéance du 31 décembre 2020 et que ce sont désormais les règles de l’IVCDCI – Europe dans le monde et du budget général de l’Union qui s’appliquent; demande l’application stricte d’une approche fondée sur les droits de l’homme, ceux-ci devant être au centre de toutes les actions, conformément à la boîte à outils de la Commission en la matière; se dit préoccupé, à cet égard, par la possibilité d’utiliser de manière abusive les fonds de développement, notamment le fonds fiduciaire d’urgence de l’Union pour l’Afrique, et par les violations signalées des droits de l’homme liées à ce fonds en Libye, en Éthiopie, en Érythrée et au Niger;

Contribution de la BEI

65.  note que la politique de développement de l’Union sera appliquée au moyen de l’IVCDCI – Europe dans le monde, dont la BEI est un acteur clé de la mise en œuvre;

66.  rappelle que les opérations extérieures de la BEI devraient contribuer à la réalisation des objectifs stratégiques de l’Union, en favorisant le développement économique, social et environnemental durable des pays en développement, en particulier pour les plus défavorisés d’entre eux, ainsi que le respect des objectifs approuvés par l’Union; reconnaît que l’éradication de la pauvreté, la mobilisation des ressources nationales et les droits de l’homme sont des thèmes centraux de l’architecture de financement du développement de l’Union; rappelle que l’engagement des parties prenantes est la pierre angulaire d’un développement durable et inclusif;

67.  fait observer que la BEI est liée par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne; souligne que les principes relatifs aux droits de l’homme sont intégrés dans ses procédures et normes de diligence raisonnable, à l’échelon des projets, y compris en permettant la suspension des décaissements en cas de violations graves des droits de l’homme ou des normes environnementales et sociales; constate que le mécanisme de traitement des plaintes a été renforcé fin 2018; invite la BEI à veiller à ce que son mécanisme de traitement des plaintes soit facilement accessible, rapide et efficace, afin de détecter et corriger les éventuelles violations des droits de l’homme dans les projets auxquels elle est associée; demande à la BEI de faire rapport au Parlement et au conseil des gouverneurs à ce sujet;

68.  invite la BEI à continuer de soutenir la réalisation des ODD par l’intermédiaire de ses activités dans le cadre de missions spécifiques attribuées par le Conseil et le Parlement;

69.  soutient les conclusions du Conseil adoptées le 14 juin 2021, invitant la BEI à renforcer sa contribution aux efforts de développement de l’Union au moyen de stratégies spécifiques, d’une présence accrue sur le terrain à l’échelle mondiale et d’une meilleure coordination avec les partenaires dans le cadre d’une véritable approche «Équipe d’Europe», en vue de développer des actions conjointes innovantes et d’assurer la visibilité du financement de l’action extérieure de l’Union;

70.  réfléchit au processus relatif à l’obligation de rendre des comptes, pour lequel le Parlement est l’autorité de décharge, à l’exception de la facilité d’investissement, qui est gérée par la BEI et n’entre donc pas dans le cadre de l’audit de la Cour(31);

Fonds fiduciaires d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique

71.  rappelle que deux fonds fiduciaires d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique ont été créés dans le cadre des FED, à savoir le fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique (le «fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique») et le fonds fiduciaire Bêkou de l’Union européenne pour la République centrafricaine (le «fonds fiduciaire Bêkou de l’Union»); rappelle la position constante du Parlement selon laquelle la Commission veille à ce que tout fonds fiduciaire créé en tant qu’outil de développement s’inscrive dans la stratégie globale et les objectifs stratégiques de développement de l’Union, à savoir la réduction et, à terme, l’éradication de la pauvreté, telle qu’inscrite à l’article 208 du traité FUE, et, en particulier, garantisse que les pays bénéficiaires reçoivent un soutien non seulement pour s’attaquer aux causes profondes de la migration, dont le flux migratoire irrégulier, mais aussi pour favoriser la résilience, les perspectives économiques, l’égalité des chances, la sécurité des populations ainsi que le développement humain et social;

72.  note que les contributions des FED aux fonds fiduciaires de l’Union sont passées de 600 000 000 EUR en 2019 à 800 000 000 EUR en 2020, et que des ressources supplémentaires des FED destinés au fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique ont été utilisées pour prendre des mesures dans des domaines de préoccupation spécifiques dans les régions du Sahel et du lac Tchad et dans la Corne de l’Afrique, notamment les défis en matière de sécurité, les efforts de stabilisation essentiels et la réaction à la pandémie de COVID-19; invite la Commission à continuer de suivre les projets des fonds fiduciaires de l’Union portant sur la migration et, comme l’a récemment demandé le Parlement(32), à mettre en place un mécanisme de contrôle efficace et indépendant permettant d’évaluer la destination de ces projets en cas de violation des droits fondamentaux et à informer l’autorité de décharge de leurs résultats;

73.  prend acte de la contribution financière des FED au fonds fiduciaire Bêkou de l’Union pour soutenir la sortie de la République centrafricaine de la crise de la COVID-19 ainsi que sa reconstruction et son développement; se déclare préoccupé par l’influence du groupe Wagner sur les forces armées centrafricaines; rappelle sa résolution du 25 novembre 2021 sur les violations des droits de l’homme commises par des entreprises militaires et de sécurité privées, en particulier le groupe Wagner; invite de nouveau la Commission à veiller à ce que les pays bénéficiaires de fonds de l’Union ne puissent en aucun cas utiliser ces derniers pour financer des entreprises militaires privées présentant un tel passif en matière de violations des droits de l’homme; prend acte de la décision de la Commission de suspendre temporairement sa mission de formation militaire en raison de préoccupations liées aux activités du groupe Wagner; note, à cet égard, qu’en décembre 2021, l’Union a décidé d’imposer des mesures restrictives à l’encontre du groupe Wagner; demande à la Commission de veiller à ce qu’aucune somme ne soit versée directement ou indirectement à des contractants ou à des sous-traitants russes, en particulier dans le contexte de la guerre actuelle en Ukraine; invite en outre la Commission à aborder cette question dans le cadre de son dialogue bilatéral avec tous les pays concernés et incite les pays à faire preuve d’une transparence totale dans la passation de marchés relatifs à des services de soutien militaire, en particulier en ce qui concerne le nombre d’entreprises militaires et de sécurité privées présentes sur leur territoire, les tâches qu’elles accomplissent, leurs chaînes de commandement et les équipements qu’elles utilisent pour remplir leurs contrats;

74.  note que l’évaluation à mi-parcours du fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique s’est achevée en 2020; prend acte des principales conclusions du rapport d’évaluation selon lesquelles le mandat du fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique, en tant qu’instrument à court terme, est trop large pour s’attaquer aux causes profondes de la migration, et fait part de ses préoccupations quant à certains des aspects critiques qui sont mis en évidence dans ce rapport; relève qu’il est nécessaire de mieux répondre aux défis liés aux migrations intra-africaines, qui représentent près de 90 % des flux migratoires en Afrique; demande à la Commission de veiller à davantage concentrer ses activités sur l’éradication de la pauvreté, conformément à l’objectif principal des FED, de manière à s’attaquer aux causes profondes de la migration; note que le fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique a apporté une contribution modeste à l’augmentation des perspectives économiques et d’emploi; soutient la recommandation, formulée dans le rapport d’évaluation, de demander que le soutien de l’Union aux perspectives économiques et à la création d’emplois soit intégré, dans la mesure du possible, à la dynamique du marché du travail local et à ses acteurs, ainsi qu’aux investissements du secteur privé(33); soutient fermement la demande de réaliser une évaluation ex post, y compris de la performance, au moins un an après l’achèvement de toutes les activités du fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique;

75.  invite une nouvelle fois la Commission à présenter une étude étayée visant à évaluer les risques et les effets que tous les projets destinés à former et équiper les forces de sécurité des pays africains peuvent avoir sur les droits de l’homme;

76.  salue la décision de la Commission de désengager les fonds provenant du fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique initialement alloués à l’Érythrée, en particulier en ce qui concerne la passation de marchés pour la rénovation de routes recourant au travail forcé;

77.  rappelle que la création de nouveaux fonds fiduciaires devrait être subordonnée à la pleine participation du Parlement au processus décisionnel et à l’octroi à celui-ci d’un pouvoir de contrôle approprié; rappelle, à cet égard, la demande de révision du règlement financier afin de permettre au Parlement d’exercer efficacement son rôle de contrôle et de surveillance démocratiques;

Risques et difficultés liés à la mise en œuvre de l’aide des FED

78.  rappelle une fois de plus que la bonne gouvernance, l’état de droit et le respect des droits de l’homme sont des conditions sine qua non de l’efficacité de l’aide; demande à la Commission de suivre attentivement la situation de l’état de droit, le respect des traités internationaux et des accords bilatéraux et le respect des droits de l’homme dans les pays bénéficiaires lorsqu’elle approuve l’aide financière; invite la Commission à faire un usage plus strict de la clause figurant dans les accords financiers conclus avec les pays partenaires qui lui permet de suspendre ou de résilier l’accord en cas de violation d’une obligation relative au respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’état de droit;

79.  s’inquiète du rejet par la Commission de la recommandation du Parlement d’inclure dans le prochain rapport annuel d’activité une évaluation structurée de l’aide et des informations communiquées sur les résultats et l’incidence des activités des FED; relève que la Commission considère que l’impact des activités des FED a déjà été évalué au moyen de l’élaboration et de la transmission au Parlement du rapport annuel sur la mise en œuvre des instruments de l’Union pour le financement de l’action extérieure, mais rappelle que la première partie du rapport annuel d’activité de la DG INTPA ne fait pas de distinction entre les activités au titre du budget général et des FED, ce qui permet difficilement d’évaluer la déclaration de la Commission selon laquelle les FED ont obtenu des résultats importants dans la lutte contre la pauvreté; estime que pour pouvoir exercer son rôle d’autorité de décharge, le Parlement a besoin de toutes les données utiles possibles pour évaluer les FED et leur impact; invite la Commission à revoir sa position et à répondre favorablement à cette demande spécifique du Parlement;

80.  reconnaît que les FED se concentrent principalement sur les pays d’Afrique continentale et estime que les pays insulaires, certains pays ACP et, en particulier, les petits États insulaires en développement ne devraient pas être mis à l’écart en ce qui concerne les objectifs politiques et les projets; invite la Commission à mettre en place davantage de synergies et une plus grande cohérence avec les politiques internes et horizontales de l’Union relatives aux petits États insulaires en développement, aux pays et territoires ultrapériphériques de l’Union et aux régions ultrapériphériques de l’Union;

81.  demande à la Commission de veiller à ce que les financements profitent de manière juste et équitable à l’ensemble des PTOM; invite la Commission à continuer de soutenir les administrations des PTOM dans la mise en œuvre des projets FED, notamment au moyen de la formation et de l’assistance technique;

82.  fait observer qu’avec le nouveau mécanisme de financement de la coopération au développement, l’IVCDCI – Europe dans le monde, toutes les options de financement antérieures sont consolidées en un seul instrument et relèvent du budget annuel de l’Union et de la période couverte par le CFP 2021-2027; rappelle que l’intégration des FED dans le budget de l’Union était une demande de longue date du Parlement et que les principes budgétaires, en particulier ceux de l’unité et de l’annualité du budget, ont été renforcés; relève que l’IVCDCI – Europe dans le monde est actuellement le principal instrument financier de l’action extérieure de l’Union et est doté d’un budget total de 79 500 000 000 EUR (aux prix courants) pour la période 2021-2027; note que l’IVCDCI – Europe dans le monde simplifie le financement extérieur de l’Union et couvre la coopération avec tous les pays tiers, à l’exception des pays liés à l’instrument de préadhésion de l’Union (dans les Balkans occidentaux) et de la Turquie; relève, en outre, que le contrôle démocratique du Parlement portera donc aussi sur l’ensemble des dépenses de développement; se félicite également du fait qu’au titre de l’IVCDCI – Europe dans le monde, les PTOM bénéficieront de crédits supplémentaires du budget de l’Union;

83.  note que la Commission s’est engagée à renforcer la cohérence entre l’action intérieure et l’action extérieure; souligne la nécessité d’une plus grande cohérence de l’action de l’Union dans la région ACP et demande de veiller à ce que la priorité soit donnée aux objectifs de développement et à ce que les politiques à l’égard des PTOM soient liées au développement de leurs régions frontalières et alignées sur les priorités de l’Union;

84.  constate que 73,3 % des contrats avec les États membres ont été signés avec seulement deux agences nationales de développement des États membres (à savoir celles de France et d’Allemagne), l’Agence française de développement représentant 67 % des contrats signés avec les agences françaises et la Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit représentant 72 % des contrats signés avec les agences allemandes; estime, tout en reconnaissant leur expertise, que davantage d’efforts sont nécessaires pour promouvoir la vision d’un plus grand nombre d’agences nationales de développement; salue les efforts déployés par la Commission à cet égard, notamment la préparation d’une étude visant à comprendre la force de chaque partenaire dans les États membres afin d’évaluer comment, à l’avenir, ils pourraient apporter une meilleure contribution; demande à la Commission de communiquer le rapport de cette étude à l’autorité de décharge dès qu’il sera disponible;

85.  rappelle que des informations relayées par des médias ont souligné que des fonds alloués au titre des FED et utilisés pour des projets d’infrastructures publiques en République démocratique du Congo ont été versés à une entreprise liée à un pourvoyeur de fonds bien connu du Hezbollah; note que la Commission ne disposait d’aucune information sur les liens allégués entre cette société et ce bailleur de fonds au moment de l’attribution de ces contrats et que tous les contrats, à l’exception d’un seul, ont été exécutés de manière satisfaisante; rappelle toutefois l’engagement de l’Union en faveur de la tolérance zéro à l’égard des soupçons de fraude, de corruption et de financement d’activités liées au terrorisme, ainsi que l’obligation d’éviter que des financements européens profitent indirectement à des activités criminelles ou terroristes; demande à la Commission de mettre à jour ses règles en matière de marchés publics et de contrôles ex ante et ex post afin de renforcer la vérification des antécédents des bénéficiaires et des liens qu’ils entretiennent avec d’autres acteurs;

Suivi de la décharge 2019

86.  relève que le rapport sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 a été dûment publié en juillet 2021; relève le retard dans la transmission des réponses détaillées aux demandes spécifiques formulées par le Parlement dans la résolution sur la décharge, mais se félicite que, dans une réponse aux questions écrites, la Commission ait accepté de fournir à l’avance une copie du suivi de la décharge du FED; rappelle l’importance de disposer en temps utile d’informations de suivi détaillées, élément essentiel de la procédure de décharge;

87.  attire l’attention sur le contexte dans lequel l’aide publique au développement est désormais proposée, lequel se caractérise par un manque de financement constant, la pandémie de COVID-19, l’aggravation de la crise climatique et de la crise de la biodiversité, l’augmentation ininterrompue des besoins d’aide humanitaire et le manque de moyens pour y répondre comme il se doit, le manque criant de ressources financières et techniques pour permettre aux pays les moins développés, et aux autres pays en développement, de faire face à leurs problèmes, le recul des progrès enregistrés dans la réalisation d’ODD clés et de l’accord de Paris sur le changement climatique (ci-après: «l’accord de Paris»), dont ceux concernant l’éradication de la pauvreté et de la faim, et l’incapacité persistante du monde à renforcer l’action pour le climat face à l’urgence de parvenir aux objectifs de l’accord de Paris au moyen d’une trajectoire compatible avec l’objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à moins de 1,5 °C ainsi qu’à améliorer la résilience face aux effets négatifs du changement climatique;

88.  se dit déçu par l’absence persistante d’action majeure de la part de la Commission pour donner suite aux recommandations de l’évaluation extérieure de la cohérence des politiques au service du développement(34), commandée par la Commission et reçue en 2018; déplore le manque de transparence dans les procédures de marchés publics;

89.  déplore qu’aucune suite n’ait été donnée à certaines demandes du Parlement au cours de la procédure de décharge 2019 et invite la Commission à fournir une analyse plus approfondie des recommandations du Parlement.

(1) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(2) JO C 438 du 28.10.2021, p. 137.
(3) JO L 317 du 15.12.2000, p. 3.
(4) JO L 287 du 4.11.2010, p. 3.
(5) JO L 344 du 19.12.2013, p. 1.
(6) JO L 156 du 29.5.1998, p. 108.
(7) JO L 317 du 15.12.2000, p. 355.
(8) JO L 210 du 6.8.2013, p. 1.
(9) JO L 191 du 7.7.1998, p. 53.
(10) JO L 83 du 1.4.2003, p. 1.
(11) JO L 78 du 19.3.2008, p. 1.
(12) JO L 58 du 3.3.2015, p. 17.
(13) JO C 430 du 25.10.2021, p. 7.
(14) JO C 438 du 28.10.2021, p. 137.
(15) JO L 317 du 15.12.2000, p. 3.
(16) JO L 287 du 4.11.2010, p. 3.
(17) JO L 344 du 19.12.2013, p. 1.
(18) JO L 156 du 29.5.1998, p. 108.
(19) JO L 317 du 15.12.2000, p. 355.
(20) JO L 210 du 6.8.2013, p. 1.
(21) JO L 191 du 7.7.1998, p. 53.
(22) JO L 83 du 1.4.2003, p. 1.
(23) JO L 78 du 19.3.2008, p. 1.
(24) JO L 58 du 3.3.2015, p. 17.
(25) Règlement (UE) 2018/1877 du Conseil du 26 novembre 2018 portant règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement, et abrogeant le règlement (UE) 2015/323 (JO L 307 du 3.12.2018, p. 1).
(26) https://www.eca.europa.eu/Lists/ECADocuments/annualreports-2020/annualreports-2020_FR.pdf, point 32.
(27) Règlement (UE) 2021/947 du Parlement européen et du Conseil du 9 juin 2021 établissant l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale – Europe dans le monde, modifiant et abrogeant la décision nº 466/2014/UE du Parlement européen et du Conseil et abrogeant le règlement (UE) 2017/1601 du Parlement européen et du Conseil et le règlement (CE, Euratom) nº 480/2009 du Conseil (JO L 209 du 14.6.2021, p. 1).
(28) https://ec.europa.eu/info/system/files/annual-activity-report-2020-international-partnerships-annexes_en.pdf pp. 446-447.
(29) https://ec.europa.eu/international-partnerships/system/files/budget-support-guidelines-2017_fr.pdf
(30) Tableau de bord du marché des vaccins COVID-19, Division de l’approvisionnement de l’UNICEF https://www.unicef.org/supply/covid-19-vaccine-market-dashboard
(31) Voir articles 43, 48 à 50 et 58 du règlement (UE) 2015/323 du Conseil du 2 mars 2015 portant règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement (JO L 58 du 3.3.2015, p. 17). En 2012, un accord tripartite entre la BEI, la Commission et la Cour (article 134 du règlement (CE) nº 215/2008 du Conseil du 18 février 2008 portant règlement financier applicable au 10e Fonds européen de développement (JO L 78 du 19.3.2008, p. 1)) a défini les règles en matière d’audit de ces opérations par la Cour.
(32) Résolution du Parlement européen du 7 octobre 2021 sur le rapport d’exécution sur les fonds fiduciaires de l’Union et la facilité en faveur des réfugiés en Turquie (2020/2045(INI))
(33) https://ec.europa.eu/info/system/files/annual-activity-report-2020-international-partnerships-annexes_en.pdf, p.731.
(34) https://ec.europa.eu/international-partnerships/system/files/pcd-main-report_en.pdf


Décharge 2020: performance, gestion financière et contrôle des agences de l’Union
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Résolution du Parlement européen du 4 mai 2022 concernant la décharge sur l’exécution du budget des agences de l’Union européenne pour l’exercice 2020: performance, gestion financière et contrôle (2021/2157(DEC))
P9_TA(2022)0196A9-0104/2022

Le Parlement européen,

–  vu ses décisions concernant la décharge sur l’exécution du budget des agences de l’Union européenne pour l’exercice 2020,

–  vu le rapport de la Commission sur le suivi de la décharge pour l’exercice 2019 (COM(2021)0405),

–  vu le rapport annuel de la Cour des comptes sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020, accompagné des réponses des agences(1),

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012(2), et notamment ses articles 68 et 70,

–  vu les articles 32 et 47 du règlement délégué (UE) nº 1271/2013 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l’article 208 du règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil(3),

–  vu le règlement délégué (UE) 2019/715 de la Commission du 18 décembre 2018 portant règlement financier-cadre des organismes créés en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du traité Euratom et visés à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil(4), et notamment son article 105,

–  vu l’article 100 et l’annexe V de son règlement intérieur,

–  vu les avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales et de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures,

–  vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A9-0104/2022),

A.  considérant que la présente résolution comprend, pour chaque organisme visé à l’article 70 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046, les observations transversales accompagnant les décisions de décharge conformément à l’article 262 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 et à l’article 3 de l’annexe V du règlement intérieur du Parlement;

B.  considérant que la présente résolution comprend également, pour l’Agence d’approvisionnement d’Euratom, les observations transversales accompagnant la décision de décharge conformément à l’article 262 du règlement (UE, Euratom) 2018/1046 et à l’article 3 de l’annexe V du règlement intérieur du Parlement;

C.  considérant que les agences de l’Union devraient se concentrer sur des missions présentant une valeur ajoutée européenne claire et que l’organisation de ces missions devrait être optimisée de manière à éviter les chevauchements, dans l’intérêt des contribuables de l’Union;

1.  salue les efforts déployés par les agences pour maintenir leurs normes de travail élevées et leurs rendements de haute qualité en dépit des limitations imposées par la pandémie de COVID-19;

2.  souligne que la pandémie a démontré une fois de plus que les agences jouent un rôle essentiel dans la politique de l’Union, en contrôlant le nombre d’infections à travers les États membres, en autorisant les vaccins et les traitements, en publiant des lignes directrices relatives à l’adaptation des lieux de travail et à la protection des travailleurs, en publiant des recommandations relatives au télétravail, aux achats en ligne et aux services de santé en ligne, en remédiant à la volatilité engendrée par la pandémie sur les marchés qui se trouvent sous leur supervision ainsi qu’en faisant preuve d’énormément de résilience, de flexibilité et d’adaptabilité;

3.  relève que le total cumulé des budgets 2020 des 32 agences décentralisées de l’Union s’élevait à environ 3 040 millions d’EUR en crédits d’engagement, ce qui représente une hausse d’environ 6,55 % par rapport à 2019, et à 2 888 millions d’EUR en crédits de paiement, soit une augmentation de 19,59 % par rapport à 2019; constate au surplus que sur les 2 888 millions d’EUR en crédits de paiement, quelque 2 253 millions d’EUR ont été financés par le budget général de l’Union, ce qui représente 74,1 % du financement total des agences en 2020, contre 74,8 % en 2019; prend également acte du fait que quelque 786 millions d’EUR ont été financés par des redevances et des droits, ainsi que par des contributions directes des pays participants, soit une baisse de 21,0 % par rapport à 2019;

4.  salue la conclusion de la Cour des comptes européenne (ci-après la «Cour») dans son rapport annuel sur les agences de l’Union relatif à l’exercice 2020 (ci-après le «rapport de la Cour») selon laquelle, globalement, l’audit de la Cour concernant les comptes annuels des agences pour l’exercice clos au 31 décembre 2020 ainsi que les recettes sous-jacentes à ces comptes a confirmé les résultats positifs dont elle avait fait état les années précédentes; signale néanmoins que, selon la Cour, des améliorations sont nécessaires dans le domaine des paiements sous-jacents aux comptes;

Principaux risques recensés par la Cour

5.  relève que, selon le rapport de la Cour, le risque global pour la fiabilité des comptes des agences, tels qu’établis conformément aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission et fondées sur les normes comptables internationales, est généralement faible, comme c’était le cas en 2019;

6.  relève que, selon le rapport de la Cour, le risque global pour la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes des agences est faible pour la plupart des agences et moyen pour les agences partiellement autofinancées, auxquels cas des règlements spécifiques sont applicables à la perception des redevances et autres contributions, comme c’était le cas en 2019;

7.  note que la Cour fait état d’un risque jugé globalement moyen pour la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes des agences, bien que ce risque varie de faible à élevé d’un titre du budget à l’autre; note que la Cour fait état d’un risque jugé généralement faible pour le titre I (dépenses de personnel), moyen pour le titre II (dépenses administratives) et faible à élevé pour le titre III (dépenses opérationnelles) selon l’agence considérée et la nature de ses dépenses opérationnelles; souligne que la Cour fait état d’un risque pour le titre III comparable à celui pour le titre II mais que, le titre III portant sur des montants bien plus élevés, les répercussions sont considérées comme étant plus importantes;

8.  note que la Cour fait état d’un risque jugé moyen pour la bonne gestion financière, ce risque étant principalement associé à des procédures de marchés publics qui n’ont pas permis d’assurer une utilisation optimale des ressources;

9.  souligne que la Cour fait état d’un risque jugé faible pour la gestion budgétaire, l’audit de la Cour faisant apparaître des reports élevés de crédits engagés, qui étaient toutefois justifiés par le caractère pluriannuel des opérations ou par des raisons échappant au contrôle des agences;

10.  souligne que la Cour fait référence à un «autre risque» lié à la pandémie de COVID-19, qui a eu des répercussions sur ses travaux, étant donné que les restrictions en matière de déplacements l’ont empêchée de réaliser des contrôles sur place, d’obtenir des documents originaux et de procéder à des entretiens en face à face avec des agents des entités auditées; note avec satisfaction que la Cour a néanmoins effectué ses travaux au moyen de contrôles documentaires et d’entretiens à distance avec des agents des entités auditées; note que la Cour a estimé que, malgré le risque plus élevé de non-détection dû à l’absence de contrôles sur place, les éléments probants qu’elle a obtenus auprès de ses entités auditées lui ont malgré tout permis de terminer ses travaux et de formuler des conclusions à leur sujet; prend acte de l’observation de la Cour selon laquelle, pour organiser leur travail, les agences ont également dû relever plusieurs défis liés à la COVID-19, qui ont eu des implications sur les procédures de marchés publics des agences, sur la gestion et sur l’exécution des contrats, les procédures de recrutement, l’exécution budgétaire ainsi que sur les contrôles internes; salue les observations spécifiques de la Cour à cet égard;

11.  se félicite que la Cour ait déclaré que la plupart des agences ont pris des mesures correctives pour donner suite aux observations des audits des années précédentes et invite les agences JAI à poursuivre leurs efforts pour répondre aux observations de la Cour, en particulier dans les domaines du contrôle interne, des procédures de marchés publics et de la gestion budgétaire;

Gestion budgétaire et financière

12.  note avec satisfaction que, selon le rapport annuel de la Cour, une opinion d’audit sans réserve sur la fiabilité des comptes a été émise pour toutes les agences; constate en outre que la Cour a émis une opinion sans réserve sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes de l’ensemble des agences; constate que la Cour a émis une opinion sans réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes pour toutes les agences, à l’exception de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie (ACER), de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) et de l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA);

13.  relève que, pour ce qui est de la fiabilité des comptes, la Cour a rédigé un paragraphe d’observations relatif à l’Agence européenne des médicaments au sujet du contrat de bail pour ses anciens locaux à Londres, qui court jusqu’en 2039 et ne prévoit pas de résiliation anticipée; note que, d’après le rapport de la Cour, cette agence a sous-loué ses anciens bureaux dans des conditions conformes aux dispositions du bail principal et que le montant des loyers, redevances de service et frais d’assurance «propriétaire» restant à payer par l’Agence jusqu’à la fin du bail a été estimé à 377 millions d’EUR; souligne qu’il s’agit d’une somme importante qui pourrait mettre en péril la continuité financière de l’Agence;

14.  souligne que, pour ce qui est de la légalité et de la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes des agences, la Cour a rédigé deux paragraphes intitulés «autres commentaires» relatifs à l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), l’un au sujet des redevances perçues auprès des agences de notation de crédit et l’autre au sujet des redevances facturées aux référentiels centraux; note que la Cour a observé que les redevances facturées aux agences de notation de crédit sont fondées sur les recettes perçues par elles en tant qu’entité juridique, mais pas en tant que groupe d’entités apparentées, ce qui leur donne l’occasion quasi légitime d’éviter les redevances en transférant les recettes des agences de notation de crédit relevant de la juridiction de l’Union vers leurs entités apparentées établies hors de l’Union; souligne que l’AEMF examine ce risque, par l’intermédiaire de la publication d’un document de consultation, qui a donné lieu à la présentation à la Commission d’un avis technique sur la modification du règlement fondateur de l’AEMF destinée à atténuer le risque identifié; souligne que les redevances des référentiels centraux sont calculées par l’AEMF sur la base du chiffre d’affaires applicable de chaque référentiel central, tel qu’indiqué dans leurs états financiers, pour lesquels des auditeurs indépendants émettent une opinion indiquant s’ils donnent une image fidèle de la situation; note que la Cour a constaté que le nombre de transactions déclarées aux référentiels centraux et le nombre de transactions enregistrées comme en cours au 31 décembre 2019, sur lesquelles se fonde le calcul du chiffre d’affaires pour les redevances, n’ont fait l’objet que d’un examen limité par des auditeurs indépendants et que l’AEMF a publié un document de consultation en mars 2021 dans lequel elle propose une simplification de la méthode utilisée pour déterminer le chiffre d’affaires afin de s’attaquer au problème décelé;

15.  constate que la Cour a émis une opinion vérifiant la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes des Agences pour toutes les agences, à l’exception de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie (ACER), de l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) et de l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA); signale que l’opinion avec réserve relative à l’ACER résultait de plusieurs contrats spécifiques relevant d’un contrat-cadre de services informatiques, que les paiements connexes au cours de l’exercice 2020 se sont élevés à 752 654 EUR (soit 3,7 % de l’ensemble des paiements disponibles en 2020) et que l’ACER a pris des mesures pour prévenir la mauvaise utilisation du contrat-cadre; note que l’opinion avec réserve relative à l’eu-LISA résultait principalement d’un contrat concernant un logiciel, différent de celui offert par le contrat-cadre associé, qui a donné lieu à un écart par rapport au contrat-cadre, une erreur à laquelle l’eu-LISA a déclaré avoir remédié; note que l’opinion avec réserve relative à l’ENISA résultait d’une absence de délégation formelle à un agent qui a ordonnancé des paiements et que l’ENISA a pris des mesures pour garantir que les paiements ne sont effectués qu’avec les délégations nécessaires en place;

16.  note l’observation de la Cour relative aux contributions versées par les pays associés, pour lesquelles l’existence de différentes méthodes de calcul dans les conventions entraîne un risque de mauvaise exécution de ces conventions de contribution; note que la Cour a invité les agences concernées à consulter la Commission pour évaluer si, pour les contributions des pays associés, elles doivent s’aligner sur les conventions de contribution et méthodes de calcul de la Commission; souligne la nécessité pour les organismes de l'Union de recevoir des orientations transversales de la part de la Commission concernant la méthode de calcul des contributions de pays tiers;

17.  note l’observation de la Cour relative aux niveaux excessifs de reports, en particulier pour l’ACER, l’eu-LISA, l’Agence d’approvisionnement d’Euratom (AAE), l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) et l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), ainsi que la recommandation de la Cour selon laquelle les agences concernées devraient encore améliorer leur planification budgétaire et leurs cycles de mise en œuvre;

18.  déplore les autres lacunes mises en lumière par la Cour concernant plusieurs agences au regard de différents aspects, de la gestion des redevances aux retards de paiement, à la publication des contributions reçues et au calcul des contributions des pays tiers au budget des agences;

19.  note que la pandémie de COVID-19 a engendré une volatilité accrue des redevances facturées et perçues par plusieurs agences qui perçoivent des redevances, ce qui a eu des répercussions sur la planification budgétaire et la stabilité financière découlant de fortes baisses des recettes liées aux redevances en 2020; constate que cela a notamment eu des répercussions sur les recettes de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) (7 millions d’EUR de recettes liées aux redevances en moins par rapport au montant inscrit au budget) et de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) (3,2 millions d’EUR de recettes liées aux redevances en moins par rapport à 2019);

20.  relève que la Cour n’a pas contrôlé les comptes du Parquet européen pour l’exercice 2020, celui-ci n’ayant commencé ses activités que le 1er juin 2021;

21.  rappelle qu’il importe d’établir et de maintenir un dialogue actif entre la Commission et les agences sur les ressources appropriées qu’il convient de leur allouer et sur la conception de leurs tableaux d’effectifs respectifs, notamment en ce qui concerne le grade auquel les postes sont attribués.

Performance

22.  souligne le rôle précieux que jouent les agences de l’Union en aidant les institutions de l’Union à concevoir et à mettre en œuvre les politiques, en particulier pour ce qui est des tâches techniques, scientifiques, opérationnelles ou réglementaires spécifiques; salue l’importance et la qualité du travail effectué par les agences qui œuvrent dans le domaine de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion, à savoir le Cedefop, Eurofound, l’EU‑OSHA, l’ETF et l’AET; rappelle à cet égard qu’il est nécessaire de leur affecter des moyens humains et financiers suffisants pour qu’elles puissent continuer à mettre en œuvre leurs programmes de travail avec un taux d’achèvement très élevé; insiste sur l’importance, l’autonomie et la valeur ajoutée de chaque agence dans son domaine d’expertise;

23.  rappelle que l’Autorité européenne du travail (AET) a été créée en mars 2018 et qu’elle a commencé à fonctionner en octobre 2019; se félicite que les locaux de l’AET aient été inaugurés le 9 novembre 2021;

24.  fait observer que l’AET contribuera à garantir que les règles de l’Union sur la mobilité de la main‑d’œuvre et la coordination des systèmes de sécurité sociale sont appliquées de manière efficace et équitable, aidera les autorités nationales à coopérer pour faire respecter ces règles et fera en sorte qu’il soit plus facile pour les citoyens et les entreprises de tirer parti du marché intérieur;

25.  rappelle que l’AET n’a pas fait l’objet d’un audit en 2020 parce que, selon la Cour, elle n’a pas atteint son autonomie financière;

26.  fait ressortir combien il est important de rendre l’AET pleinement opérationnelle sans retard injustifié et insiste sur la nécessité de mettre à disposition des ressources financières suffisantes à cet égard;

27.  souligne qu’en dépit du fait que la Cour a conclu que les constats de son audit pour l’exercice 2020 confirmaient les résultats positifs dont elle avait fait état les années précédentes, en raison de la pandémie de COVID-19, l'année 2020 n’a pas été une année comme les autres; souligne, dans ce contexte, que la Cour a également conclu que, pour ce qui est des programmes de travail et des activités, la pandémie de COVID-19 a entraîné des redéfinitions significatives des priorités en matière de ressources et d’actions planifiées, les exemples les plus notables se trouvant dans le domaine d’action de la santé [le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA)]; relève que d’autres domaines ont également été touchés, que Frontex n’a par exemple pas été à même de mener à bien des activités programmées en raison des restrictions de déplacement imposées partout dans le monde et que les travaux de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) prévus sur le terrain pour la 7e enquête européenne sur les conditions de travail ont considérablement changé, ce qui a notamment perturbé une analyse des tendances des conditions de travail portant sur plus de 20 ans; souligne que les agences ont relevé ces défis au moyen de mesures pertinentes et d’une adaptation de leurs travaux, en accélérant les mesures de passage au numérique ainsi qu’en améliorant leur collaboration et leur manière d’échanger des informations;

28.  note la réponse du réseau des agences de l’Union à l’observation de la décharge de 2019 sur les difficultés à susciter la confiance des citoyens; note que, malgré l’hétérogénéité de l’audience cible des agences, des mesures ont été prises en vue d’accroître les interactions avec les citoyens par l’intermédiaire des canaux de diffusion disponibles, tels que les médias sociaux et la presse; note qu’avec l’aide du réseau des agences de l’Union, un groupe de travail ad hoc a été mis en place pour étudier les caractéristiques principales d’un cadre de communication et définir des piliers stratégiques; admet que les ressources financières et humaines disponibles pour réaliser cette tâche sont limitées et salue les agences pour les progrès qu’elles parviennent malgré tout à accomplir à cet égard;

29.  souligne, sur la base de l’étude intitulée «Cost of Non-EU Agencies Focusing on the Health and Safety Cluster of the EU Decentralised Agencies»(5), que les sept agences de l’Union du domaine de la santé et de la sécurité ont apporté une importante valeur ajoutée au niveau européen et que les États membres et les autres parties prenantes, y compris les entreprises, en sont pleinement conscients; indique plus particulièrement que les agences du domaine de la santé et de la sécurité ont joué un rôle important dans la réaction de l’Union à la pandémie de COVID-19; souligne que l’ECDC et l’EMA ont directement participé à la lutte contre les problèmes dus à la crise par le contrôle des données épidémiologiques et l’approbation des vaccins tandis que d’autres agences ont rédigé des lignes directrices pour la limitation des risques de contracter le virus dans des secteurs spécifiques, telles que le protocole COVID-19 sur la sécurité sanitaire dans l’aviation de l’AESA, les communiqués de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur le risque de contracter la COVID-19 à travers la nourriture et les rapports de l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) sur l’incidence de la COVID-19 sur le transport; note que la pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’ampleur de la collaboration entre les agences;

30.  estime qu’il conviendrait, lors de la création de futures agences, d’accorder davantage d’attention à la pertinence et à la cohérence, en particulier dans le cadre de domaines de compétence qui se recoupent; est d'avis qu’il conviendrait de définir des règles claires en ce qui concerne l’évolution et la cessation des missions des agences;

31.  prend acte avec satisfaction de la poursuite de la bonne coopération entre les agences relevant de la compétence de la direction générale de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion de la Commission, y compris des échanges d’information réguliers au stade de la planification des programmes de travail respectifs et du partage d'informations continu concernant les évolutions et les observations pertinentes;

32.  est convaincu de la nécessité d'un renforcement du rôle des agences en tant que centres d'expertise ainsi que de la numérisation de ces agences et de leur interopérabilité afin d'atteindre un degré élevé de transparence;

33.  réaffirme l’importance du rôle joué par les agences compétentes de l’Union en matière de justice et d’affaires intérieures (JAI) et du Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) et le soutien utile qu’ils apportent aux institutions, organes et organismes de l’Union ainsi qu’aux États membres dans les domaines des droits fondamentaux, de la sécurité et de la justice en assurant des missions opérationnelles, d’analyse, de gestion et de suivi; réaffirme donc la nécessité de garantir aux agences JAI et au CEPD des ressources financières et humaines suffisantes pour leur permettre de mener à bien les missions qui leur sont confiées en toute transparence et dans le respect intégral des droits fondamentaux;

34.  rappelle que l’échange de vues annuel sur les programmes de travail annuels et les stratégies pluriannuelles des agences au sein de la commission EMPL est essentiel pour garantir que les programmes et stratégies s’inscrivent dans le cadre des véritables priorités politiques, notamment dans le contexte de la mise en œuvre des principes inscrits dans le socle européen des droits sociaux, et contribuent à l’aboutissement du plan d’action relatif à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux;

35.  salue dès lors la coopération approfondie entre les agences dans le cadre du réseau des agences de l’Union européenne, qui est une plateforme majeure de coopération entre agences visant à renforcer la visibilité des agences, à recenser et à promouvoir d’éventuels gains d’efficacité, à apporter une valeur ajoutée et à permettre une communication efficace entre les agences et les parties prenantes concernées, dans le but de partager des services, des connaissances et de l’expertise, et réclame des consultations régulières entre toutes les agences coordonnées par le réseau des agences de l’Union européenne;

36.  salue particulièrement et encourage la collaboration étroite entre les agences dont l’action relève de la compétence de la commission de l’emploi et des affaires sociales en vue de garantir les synergies, la complémentarité et le partage des ressources;

Politique du personnel

37.  note qu’en 2020, les 32 agences décentralisées déclaraient employer un personnel de 9 001 agents (fonctionnaires, agents temporaires et contractuels et experts nationaux détachés compris) en 2020, contre 7 880 en 2019, ce qui constitue une augmentation importante de 14,23 % par rapport à 2019;

38.  prend acte de l’arrêt de la Cour de justice du 11 novembre 2021(6) sur le recours aux travailleurs intérimaires, qui répond à plusieurs questions relatives à l’application de la directive 2008/104/CE(7) sur les travailleurs intérimaires dans les agences de l’Union; invite ces agences à redoubler d’efforts pour réduire le nombre de travailleurs intérimaires remplaçant des membres du personnel;

39.  note que la Cour a observé une augmentation des insuffisances concernant la gestion des ressources humaines, en particulier sur le plan des procédures de recrutement, où la Cour a mis en évidence différents types de lacunes dans six des 22 agences auditées, telles que des mesures insuffisantes pour vérifier le droit aux indemnités des agents temporaires au moment de la prise de fonctions (AESM), des postes d’encadrement vacants pendant trop longtemps (EASO et EFSA), l’absence d’application de contrôles internes efficaces au cours des procédures de recrutement (ACER), des faiblesses dans la désignation des comités de sélection pour les procédures de recrutement (EMA) ainsi que des insuffisances dans la gestion des grades des nouveaux agents (Frontex);

40.  relève dans le rapport de la Cour que les agences ont connu des perturbations des procédures de recrutement et de sélection en raison des mesures de confinement et des restrictions de déplacement dues à la pandémie de COVID-19; note cependant que les agences ont fait preuve de résilience à cet effet à compter de la mi-avril 2020 et que la plupart d’entre elles ont été en mesure de redémarrer et de continuer les recrutements grâce à des procédures de sélection en ligne et à des procédures d’entrée en service à distance; souligne les difficultés signalées par les agences, telles que les problèmes de connexion pendant les entretiens à distance ou l’indisponibilité soudaine des candidats, ainsi que la difficulté pour les candidats de démontrer certaines compétences en ligne; ajoute que le ralentissement des recrutements a créé un risque de futurs goulets d’étranglement en matière de ressources humaines étant donné qu’il faudra mettre en place des procédures adéquates d’entrée en service, créer des dossiers personnels et organiser des formations et des évaluations pour un nombre croissant de futurs agents; demande aux agences de tenir l’autorité de décharge informée de l’augmentation de ces risques ainsi que des mesures d’atténuation adoptées; demande aux agences de partager leur expérience de la gestion de ces risques avec d’autres agences;

41.  souligne qu’il faut éviter la surcharge numérique et que le personnel ne devrait travailler que pendant les heures de travail; accueille favorablement les nouveaux outils que la Fondation européenne pour la formation (ETF) a récemment mis en ligne en vue de l'envoi de messages pendant les heures de travail; engage les autres agences à suivre le bon exemple donné par l’ETF;

42.  constate avec préoccupation le déséquilibre entre les sexes qui existait en 2020 au sein du personnel, avec un déséquilibre hommes-femmes caractérisé par 74,6 % d’hommes et 25,4 % de femmes au niveau de l’encadrement supérieur, 52,7 % d’hommes et 47,3 % de femmes au sein du personnel en général et 63,4 % d’hommes et 36,6 % de femmes au sein des conseils d’administration des agences; rappelle l’ambition des agences de s’aligner sur la Commission en vue d’atteindre un strict équilibre hommes-femmes à tous les niveaux de leur encadrement d’ici la fin de l’année 2024;

43.  souligne, pour ce qui est des observations de suivi relatives à l’équilibre hommes-femmes, que les agences n’ont d’influence ni sur la désignation des membres de leur conseil d’administration ou de leur directeur exécutif et qu’elles n’ont donc pas d'influence sur l’équilibre hommes-femmes qui en résulte; souligne que plusieurs agences ont déclaré qu’elles prendraient des mesures pour améliorer l’équilibre hommes-femmes au sein de leur personnel d’encadrement supérieur lorsque des postes se libèreront; s'inquiète cependant du fait qu’en 2020, l'équilibre hommes-femmes n'était pas atteint dans l'encadrement supérieur et que ces mesures ne semblent donc pas avoir eu d'incidence positive; rappelle avoir demandé aux agences de s’employer à améliorer l’équilibre hommes-femmes au sein de leur personnel d’encadrement supérieur;

44.  observe que l’équilibre géographique du personnel des agences de l’Union suit de légèrement plus près la population des États membres en pourcentage de l’Union des vingt-sept que l’équilibre géographique du personnel de la Commission; constate une sous-représentation pour huit États membres, une surreprésentation pour dix-sept États membres et un équilibre approximatif pour deux États membres; déplore l’absence de mesures visant à améliorer la diversité au sein du personnel dans les différentes agences; invite les agences, ainsi que le réseau, à présenter des plans en vue d'atteindre cet objectif;

45.  relève que les agences de l’Union ont un rôle crucial à jouer en assurant le dialogue social au sein de leurs propres organisations et engage la Commission à les épauler financièrement aux fins de la tenue de ce dialogue social;

46.  demande que soit élaborée une démarche générale visant à empêcher le remplacement du personnel permanent des agences par des consultants externes plus coûteux, et ce afin de garantir de bonnes conditions de travail et d’éviter la perte de connaissances et d’expérience;

47.  demande que les membres du personnel qui déménagent dans le pays où se situe l’agence bénéficient d’un soutien plus important; suggère, à cet égard, qu’une personne de contact assure, notamment, la mise en relation entre le personnel et les autorités locales;

48.  invite le réseau des agences de l’Union européenne à définir des règles précises pour l’affiliation des membres du personnel au système national de soins de santé; recommande que ces règles mentionnent explicitement l’étendue et la durée de la couverture d’assurance-santé;

49.  note, en se basant sur l’étude intitulée «The Management Boards of the Decentralised Agencies»(8), que les conseils d’administration des agences jouent un rôle clé dans l’instauration d’une bonne gouvernance et la réalisation de solides performances et qu’ils assument une responsabilité essentielle dans la désignation des directeurs exécutifs des agences; note que, selon les conclusions de l’étude, la diversité des dispositifs de gouvernance des agences constitue une expression de leurs mandats divergents; souligne que l’étude a conclu que, de manière générale, les conseils d’administration jouent leur rôle de manière effective et efficiente et qu’aucun changement fondamental n’est nécessaire; constate que l’étude révèle que certaines améliorations sont possibles, telles qu’une augmentation du nombre de réunions, une réorientation de l’attention des enjeux administratifs vers des enjeux plus stratégiques et le renforcement de la représentation des parties prenantes et des procédures de travail de l’agence;

50.  encourage les agences à poursuivre l'élaboration d'un cadre d’action à long terme en matière de ressources humaines qui porte sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sur l’orientation tout au long de la vie et l’évolution de carrière, sur l’équilibre hommes-femmes, sur le télétravail, sur l’équilibre géographique et sur le recrutement et l’intégration des personnes en situation de handicap; souligne l’effet important de la rotation du personnel des agences de l’Union et demande que des politiques sociales et de ressources humaines adéquates soient mises en œuvre pour y remédier;

51.  exprime son inquiétude quant à la taille importante du conseil d'administration de certaines agences, qui rend difficile la prise de décisions et entraîne des coûts administratifs considérables;

52.  invite toutes les agences JAI à encourager et à garantir la diversité dans leur politique de recrutement; prie instamment toutes les agences JAI de définir des politiques et des pratiques internes afin de garantir l’inclusivité et la diversité et de prévenir tout type de discrimination; invite la Cour à rendre systématiquement compte de ces questions dans ses rapports futurs; demande instamment aux agences JAI de mettre en place une politique claire de lutte contre le harcèlement afin de prévenir et de condamner avec force les harcèlements en leur sein; souligne l’effet délétère du taux élevé de rotation du personnel dans certains organes, organismes et agences de l’Union et demande que des politiques sociales et de ressources humaines soient mises en œuvre pour y remédier; souhaite que des solutions soient apportées au problème de la dépendance envers le recrutement externe; prend acte de l’arrêt rendu dans l’affaire C-948/19(9) par la Cour de justice de l’Union européenne;

Marchés publics

53.  prend acte de la recommandation de la Cour selon laquelle l’exécution budgétaire par les agences devrait faire l’objet de contrôles internes efficaces et efficients et que ceux-ci devraient comporter des contrôles ex ante rigoureux destinés à éviter les erreurs et les irrégularités avant l’ordonnancement des opérations; relève que la Cour a également recommandé que, dans le but d’optimiser l’utilisation des deniers au titre des contrats-cadres signés par la Commission européenne sans liste de prix pour l’acquisition de licences de logiciels et de services informatiques, les agences devraient systématiquement effectuer, avant la signature de tout bon de commande, une étude de marché qui devrait comporter une évaluation détaillée des produits et services nécessaires, une analyse des solutions disponibles sur le marché ainsi qu’une estimation des prix pour les éléments en question;

54.  note que la Cour a indiqué que les observations relatives aux procédures de marchés publics étaient presque toutes liées à des paiements irréguliers; note la recommandation de la Cour selon laquelle les agences concernées devraient améliorer encore leurs procédures de marchés publics en garantissant le plein respect des règles applicables;

55.  se réjouit de l’observation de la Cour selon laquelle les agences sont parvenues à maintenir leur fonction de passation des marchés publics tout au long de la pandémie sans recours excessif aux attributions de marchés par entente directe sans mise en concurrence;

56.  se réjouit que les agences de l’Union utilisent de plus en plus les outils de marchés publics en ligne et salue le rôle important que ces outils ont joué pour garantir la continuité des activités liées aux marchés publics dans le cadre du télétravail; relève que les modules e-PRIOR les plus couramment utilisés par les agences sont la publication des appels d’offres par voie électronique, la soumission par voie électronique et la facturation électronique, et que plusieurs agences ont instauré l’utilisation de ces modules au cours de l’année 2020;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts et transparence

57.  note que la plupart des agences demandent aux membres de leur conseil d’administration et à leur personnel d’encadrement supérieur de leur fournir des déclarations d’intérêts, qu’elles publient sur leur site web; indique que deux agences, le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) et l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), ont déclaré être encore en train de demander des déclarations et de les publier sur leur site web, mais que la plupart des déclarations sont déjà disponibles en ligne;

58.  souligne que la plupart des agences publient sur leur site web les curriculums vitæ (CV) des membres de leur conseil d’administration, de leur personnel d’encadrement ainsi que des experts internes et externes; constate l’absence des CV des experts internes de l’ECDC, de l’ECHA et de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE); constate l’absence des CV des experts externes de l’Agence européenne de contrôle des pêches (AECP); constate l’absence des CV des experts internes et externes de Frontex, de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (AFE) et de l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF); rappelle aux agences qu’il est important d’accroître la transparence en ce qui concerne l’expérience des membres de leur conseil d’administration, de leur personnel d’encadrement et de leurs experts internes et externes;

59.  invite toutes les agences à participer au nouvel accord interinstitutionnel sur un registre de transparence obligatoire pour les représentants d’intérêts, signé par la Commission, le Conseil et le Parlement;

60.  note que l’étude intitulée «The Management Boards of the Decentralised Agencies» souligne l’importance de la gestion des conflits d’intérêts actuels et potentiels ainsi que l’importance de cette gestion pour l’obligation de rendre compte, la transparence et la bonne gouvernance des agences; relève que les politiques relatives aux conflits d’intérêts de certaines agences sont plus sophistiquées, car elles établissent une distinction entre différents types d’intérêts, déterminent les responsabilités en matière de filtrage des déclarations d’intérêts et indiquent la manière d’assurer un suivi lorsqu’un conflit survient; note que l’étude recommande l’élaboration, à l’intention des conseils d’administration, d'un code de conduite définissant des principes, des procédures et des mécanismes spécifiques pour traiter les conflits d’intérêts des membres; relève également que l’étude suggère d’élaborer un code de bonne gouvernance qui servirait de cadre général pour les activités des conseils d’administration;

61.  note que la plupart des agences ont déclaré ne pas avoir enquêté et/ou rendu de conclusion sur des cas de conflits d’intérêts en 2020; relève qu’un cas a été signalé pour Frontex et qu’il a été conclu qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts; constate cependant que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) enquête toujours sur ce cas; constate également que six experts de l’EMA ont annoncé à celle-ci qu’ils avaient l’intention de devenir salariés d’une entreprise pharmaceutique; note qu’en vertu de sa politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts, l’EMA a mis en application les mesures nécessaires pour limiter tout risque d’apparition de cas de conflits d’intérêts potentiels;

62.  note que 13 agences ont déclaré avoir des affaires ouvertes auprès de l’OLAF; note également que les agences ont signalé 34 affaires de harcèlement en cours ou closes en 2020;

63.  prie toutes les agences JAI de prendre des mesures pour respecter pleinement la réglementation de l’Union en matière de transparence, les droits fondamentaux et les normes relatives à la protection des données; demande aux agences JAI de se conformer aux règlements financiers et d’adopter des normes élevées en matière de gestion; estime que la publicité des réunions et des relations entre les agences JAI et les tiers permettrait d’améliorer la transparence des agences JAI, à condition que celle-ci ne compromette pas les opérations; encourage les agences JAI à intensifier leurs efforts dans ce sens;

Contrôle interne

64.  relève que la Cour a rédigé des paragraphes intitulés «autres commentaires» relatifs à l’ACER et à l’ENISA pour attirer l’attention sur le fait que ces agences n’ont adopté aucune règle interne pour assurer la continuité des délégations lorsque des ordonnateurs délégués ou délégant quittent leurs fonctions; demande à toutes les agences de faire attention à ce problème spécifique de manière générale, et plus particulièrement lorsqu’un nouveau directeur (exécutif) prend les rênes de l’agence; rappelle la recommandation de la Cour selon laquelle les agences devraient adopter des règles internes qui contribuent utilement à la gestion des systèmes de contrôle, à la transparence et à l'obligation de rendre compte; souligne l’exemple de l’EMA cité par la Cour comme référence pour ces règles internes;

65.  prend acte de la recommandation de la Cour selon laquelle l’exécution budgétaire par les agences devrait faire l’objet de contrôles internes efficaces et efficients, y compris des contrôles ex ante destinés à éviter les erreurs et les irrégularités avant l’ordonnancement des opérations;

66.  constate que fin 2020, toutes les agences ont indiqué avoir adopté le cadre de contrôle interne (CCI) révisé, fondé sur le COSO, et avoir réalisé une évaluation annuelle, et que certaines agences ont indiqué que l’évaluation du CCI a été effectuée dans le cadre de l’exercice annuel de gestion des risques; admet qu’il existe des similarités entre l’évaluation annuelle des risques et l’évaluation du CCI; invite néanmoins les agences à réaliser tous les ans une évaluation indépendante du CCI afin d’évaluer l’intégration de la gestion des risques dans les processus de contrôle interne et de rendre compte des résultats dans le rapport annuel d’activités; demande à toutes les agences de mettre à disposition, au minimum, les résultats de l’évaluation sur le plan des composantes, mais les encourage néanmoins à fournir des informations plus détaillées, notamment par principe de contrôle interne;

67.  observe qu’en 2020, selon la section du rapport de la Cour consacrée au suivi des observations des années précédentes, 71 observations ont été clôturées, 86 observations étaient toujours en cours ou en attente et quatre observations en attente étaient considérées comme ne dépendant pas (uniquement) des agences, ce qui signifie que des décisions importantes concernant ces quatre observations doivent être prises par la Cour de justice de l’Union européenne, la Commission ou les États membres; invite les agences à donner suite avec diligence aux observations et à continuer d’améliorer leurs cadres de contrôle interne;

Réaction à la COVID-19 et continuité des activités

68.  salue et rappelle l’observation de la Cour selon laquelle les agences se sont bien adaptées à la situation sans précédent causée par la pandémie de COVID-19; souligne que la Cour est parvenue à cette conclusion en se fondant sur une évaluation complémentaire spécifique de la manière dont les agences de l’Union ont géré et organisé leur réaction à la crise de la COVID-19; salue cette analyse complémentaire de la Cour et lui demande de maintenir cette pratique lorsque surviennent des événements susceptibles d’avoir de graves répercussions sur les travaux des agences de l’Union;

69.  note que l’évaluation de la Cour a porté sur trois domaines principaux, à savoir la mise en place de mesures assurant la continuité des activités, la capacité de prise de décisions, les opérations quotidiennes et les procédures de recrutement, ainsi que les mesures prises par les agences pour apporter un soutien en faveur du bien-être et de la résilience de leurs agents;

70.  salue l’observation de la Cour selon laquelle les agences ont activé leurs plans de continuité des activités en temps utile pour garantir la poursuite des principaux processus de gouvernance clés et le bien-être de leurs agents; regrette néanmoins que quatre agences, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), l’Autorité bancaire européenne (ABE), l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) et l’Agence du GNSS européen (devenue l’Agence spatiale européenne), ne possédaient pas de plan de continuité des activités et de rétablissement après sinistre approuvé au début de la pandémie, et que trois agences, l’AECP, l’Agence de soutien à l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (Office de l’ORECE) et le Centre de traduction, n’ont pas activé leurs plans car cela n’était pas nécessaire dans le cadre de leurs premières mesures de réaction; note que les agences ont mis en place des activités de riposte telles que la désignation d’équipes chargées spécifiquement de mener l’organisation et la gestion de la réaction à la COVID-19 par des réunions de coordination organisées quotidiennement au départ, puis deux ou trois fois par semaine ou selon les besoins;

71.  est vivement préoccupé par le fait que certaines agences, comme le Cedefop, ne font pas partie de l’équipe de gestion des crises; souligne qu’il importe d’associer le personnel à la gestion des crises; recommande dès lors de se fonder sur la bonne pratique appliquée par l’ETF et de donner aux membres du personnel la possibilité de signaler les problèmes et d’être en contact avec la direction, en particulier pendant les périodes de télétravail lié à la COVID-19;

72.  note que toutes les agences étaient passées à des modalités de télétravail étendu et avaient demandé à l’ensemble des agents dont la présence au bureau n’était pas indispensable de travailler à domicile à partir du 16 mars 2020; note que même si certaines possibilités de travail à distance étaient déjà en place dans la plupart des agences, ces dernières ont dû renforcer les systèmes de TIC existants, l’analyse de la Cour indiquant qu’aucune agence n’avait fait état de problèmes graves en matière de capacité (largeur de bande passante), de connectivité ou de sécurité des données; note également que six agences, l’ACER, l’Office de l’ORECE, l’ECDC, l’ECHA, l’EFSA et l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP), ont réalisé des tests de résistance de leurs systèmes de TIC avant le lancement, ce qui a donné une assurance supplémentaire concernant le fonctionnement de ceux-ci avant le passage au télétravail généralisé;

73.  note que, selon le rapport de la Cour, pour les agences, la décision de passer au télétravail intégral visait principalement à protéger les agents; salue l’observation de la Cour selon laquelle la priorité accordée au bien-être du personnel figurait dans de nombreux documents internes consultés et a été confirmée lors des entretiens avec des membres de la direction des agences; se réjouit du rôle majeur du groupe consultatif du réseau des agences de l’Union sur les nouvelles méthodes de travail; relève l’observation de la Cour selon laquelle la plupart des membres du personnel des agences avaient généralement bien géré la situation difficile due à la pandémie; s’inquiète du fait que les statistiques sur la gestion du temps établies par les agences ont montré que les agents ont travaillé pendant un plus grand nombre d’heures qu’avant pour réaliser les nouvelles activités qui leur étaient confiées; salue les mesures prises par les agences pour aider les membres de leur personnel pendant cette période;

74.  note que la Cour a conclu que les agences étaient parvenues à assurer la continuité opérationnelle de leurs principales fonctions pendant la pandémie car, à la suite de l’annulation des réunions de conseil d’administration en présentiel, les réunions ont été remplacées par des procédures écrites ou organisées en mode virtuel; note que les processus de prise de décision, tels que les débats et les votes, se sont poursuivis, afin de garantir que les budgets, les amendements et même les désignations, entre autres, continuent d’être adoptés et exécutés;

75.  note que la Cour a conclu que, bien qu’il soit difficile d’isoler totalement l’effet de la pandémie, celle-ci a touché à des degrés divers tous les domaines d’activité essentiels des agences; relève l’observation générale de la Cour selon laquelle la pandémie a accéléré les changements dans les méthodes de travail, ce qui a permis de réaliser des économies budgétaires dans plusieurs domaines étant donné que, dans toutes les agences, les budgets pour les frais de missions et de déplacement n’ont pas été intégralement utilisés et ont diminué de près de 90 % dans certaines d’entre elles, des économies ont été réalisées grâce aux retards ou aux annulations de procédures de recrutement, d’examens médicaux préalables à l’embauche et de réunions en présentiel, ainsi qu’à l’organisation en ligne des formations, et les besoins en matière de cantine, de nettoyage, de commodités sur place telles que l’eau et l’électricité, ainsi que de services de sécurité, ont considérablement diminué;

76.  insiste sur l’importance des protocoles sanitaires pour toutes les agences, comprenant les comités internes d’hygiène et de sécurité, une ventilation adaptée et les protocoles de sécurité en cas de pandémie, qui doivent être discutés et mis en œuvre collectivement avec le personnel.

Autres commentaires

77.  salue les mesures prises par les agences pour divulguer et publier les résultats de leurs travaux par l’intermédiaire de différents canaux, y compris sur leurs sites web et sur les médias sociaux; encourage les agences à poursuivre dans ce sens et à continuer de dialoguer avec le public dans le but de diffuser les résultats de leurs travaux;

78.  estime qu'une analyse d'impact devrait être réalisée pour chaque agence et qu'une clause de réexamen relative à l'intérêt de l'agence devrait être ajoutée systématiquement; invite les agences à poursuivre l'élaboration et le réexamen d'indicateurs permettant de mesurer leurs performances annuelles et l'incidence de leurs travaux sur la mise en œuvre des politiques de l'Union; estime que les ressources financières devraient être allouées de manière plus souple, sur la base des besoins ou de l’urgence de la situation;

79.  se félicite que le réseau des agences de l’Union européenne ait adopté en 2020 sa deuxième stratégie pluriannuelle (2021-2027);

80.  rappelle que, depuis l’exercice 2014, l’audit des comptes des agences de l’Union organisé par la Cour est réalisé par des cabinets d’audit externes du secteur privé, les coûts associés étant supportés par les agences, tandis que la Cour est restée responsable à part entière de tous les aspects de ces audits externalisés; rappelle que le fait de faire intervenir des auditeurs du secteur privé a entraîné un accroissement significatif de la charge administrative pesant sur les agences, à la fois sur le plan du temps consacré aux audits et aux marchés publics et sur le plan de la gestion des contrats d’audit, et a occasionné des dépenses supplémentaires;

81.  rappelle qu’il a été estimé que les coûts associés s’élevaient à 447 000 EUR en 2014 et à 424 000 EUR en 2015, et que la charge administrative associée était de 1,5 ETP pour toutes les agences réunies; souligne que, pour l’année 2020, les agences ont indiqué que leurs coûts associés pour les audits des comptes étaient estimés à 566 000 EUR (soit une augmentation de 33,4 % par rapport à 2015) et ont déclaré avoir passé un nombre d’heures équivalent à s’occuper de la charge administrative supplémentaire;

82.  relève que la Cour a testé des procédures automatisées dans le domaine de l’audit des paiements, des salaires, des marchés publics, du budget, des recrutements et des comptes annuels des agences exécutives de l’Union; note que la Cour a également mis en place cinq nouvelles procédures automatisées dans le domaine de l’audit des comptes, notamment des vérifications automatisées ainsi que le rapprochement entre les informations figurant dans les états financiers adoptés et les données sous-jacentes présentées dans le grand livre général et dans la balance générale; note que la Cour a déclaré qu’il s’agissait d’un exemple typique d’activité d’audit à faible risque, qui doit être réalisée afin de garantir que les tests ultérieurs sont réalisés sur la population appropriée à examiner; relève que des gains de temps considérables peuvent être obtenus si davantage de procédures sont automatisées et utilisées pour d’autres activités d’audit; demande à la Cour d’étendre ces pratiques à toutes les agences, étant donnant que l’audit des comptes des agences décentralisées est confié à des cabinets d’audit externes du secteur privé et que le temps gagné permettra donc de faire d’importantes économies;

83.  souligne que 30 agences ont déclaré participer à l’initiative d’écologisation du réseau des agences de l’Union, dont le but est de réduire l’empreinte des activités des agences sur l’environnement; souligne que les agences ont déclaré avoir généralement négocié des contrats avec des fournisseurs d’électricité afin d’obtenir de l’énergie venant de sources renouvelables, mis en place des systèmes financiers sans papier, encouragé, auprès de leur personnel, l’utilisation de moyens de transport respectueux de l’environnement, et mis en place des systèmes pour la publication électronique des appels d’offres, la soumission des appels d’offres par voie électronique et la facturation électronique, tout en améliorant continuellement la gestion de leurs déchets et la modernisation de leur matériel informatique; encourage les agences à poursuivre leurs efforts et à utiliser activement le réseau des agences de l’Union pour partager leurs expériences et unir leurs forces en vue d’améliorer les résultats;

84.  invite toutes les agences JAI à tenir compte de la durabilité dans leurs procédures opérationnelles globales afin d’améliorer la performance environnementale desdites agences, ainsi qu’à rendre compte à l’autorité de décharge des mesures prises et des progrès accomplis à cet égard;

85.  souligne qu’en 2020, sur le plan de la durabilité, toutes les agences sauf une ont déclaré s’employer à améliorer la durabilité de l’organisation et à rendre compte des résultats; souligne que les rapports relatifs à la durabilité, lorsqu’ils sont rédigés par les agences, sont souvent établis dans le cadre du rapport annuel d’activités, et que six agences ont indiqué rédiger un rapport séparé sur ce sujet, dans le cadre de leur système de management environnemental et d’audit (EMAS); souligne que quatre agences ont déclaré avoir adopté et mis en place la passation de marchés publics écologiques, ce qui leur offre des critères qui facilitent l’inclusion de critères écologiques dans les documents de marchés publics;

86.  souligne que l’étude intitulée «Locations of the EU Decentralised Agencies»(10) indique que le choix actuel de l’emplacement des agences décentralisées de l’Union est principalement motivé par des besoins politiques et des critères prédéfinis; relève l’observation du rapport selon laquelle le choix du siège d’une agence devrait faire partie de la procédure législative ordinaire et tenir compte des éventuelles répercussions financières sur le budget de l’Union; relève également que les conclusions de ce rapport indiquent que l’emplacement d’une agence est l’un des éléments qui ont le plus d’influence sur le recrutement de personnel spécialisé; note que l’étude suggère d’inclure dans la proposition de règlement fondateur d’une agence une méthode permettant d’estimer un coefficient correcteur plus proche du coût réel de la vie au lieu d’installation de l’agence; note que le rapport indique qu’une meilleure coopération entre les agences pourrait réduire les incidences négatives de la décentralisation et suggère que le rôle du réseau des agences de l’Union devrait être formalisé et étendu davantage afin de favoriser une meilleure représentation à Bruxelles et d’offrir des services transversaux tels que l’organisation de réunions, de formations ou de passations de marchés publics présentant un intérêt commun; salue le fait que toutes les agences ont assuré la continuité de leurs activités en réponse à la pandémie de COVID-19 en passant à un environnement de travail hybride; note que l’étude suggère que les budgets des agences pour les années à venir devraient continuer d’appuyer le développement des systèmes de communication informatiques afin de faciliter l’organisation de réunions en ligne et le télétravail;

87.  invite les agences à poursuivre le développement de leurs synergies et à élargir la coopération et l'échange de bonnes pratiques avec les autres agences de l'Union afin d'améliorer l'efficience (ressources humaines, gestion immobilière, services informatiques et sécurité);

88.  rappelle qu'il importe d'améliorer la numérisation des agences au regard de leur fonctionnement et de leur gestion internes, également pour accélérer la numérisation des procédures; souligne qu'il faut que les agences continuent de faire preuve d'anticipation à cet égard afin d'éviter à tout prix l'apparition d'un fossé numérique entre elles; attire néanmoins l’attention sur l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter tout risque de sécurité en ligne quant aux informations traitées;

89.  salue la coopération mise en place au sein du réseau des agences JAI; prie les agences JAI de continuer de dégager des synergies et d’élargir la coopération et les échanges de bonnes pratiques entre elles, afin d’améliorer leur efficacité;

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90.  charge sa Présidente de transmettre la présente résolution aux agences soumises à la présente procédure de décharge, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes, et d’en assurer la publication au Journal officiel de l’Union européenne (série L).

(1) JO C 439 du 29.10.2021, p. 3. Rapport annuel de la Cour des comptes européenne sur les agences de l’UE relatif à l’exercice 2020:https://www.eca.europa.eu/Lists/ECADocuments/AGENCIES_2020/agencies_
(2)  JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(3)  JO L 328 du 7.12.2013, p. 42.
(4)  JO L 122 du 10.5.2019, p. 1.
(5)  Étude intitulée «Cost of Non-EU Agencies Focusing on the Health and Safety Cluster of the EU Decentralised Agencies, PE 699.399, octobre 2021 (https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2021/699399/IPOL_STU(2021)699399_EN.pdf).
(6) Arrêt de la Cour du 11 novembre 2021, UAB «Manpower Lit»/E.S. et al., C-948/19, ECLI:EU:C:2021:906.
(7) Directive 2008/104/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative au travail intérimaire (JO L 327 du 5.12.2008, p. 9).
(8) Étude intitulée «The Management Boards of the Decentralised Agencies», PE 699.400, octobre 2021 (https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2021/699400/IPOL_STU(2021)699400_EN.pdf).
(9) Arrêt de la Cour (deuxième chambre) du 11 novembre 2021, UAB «Manpower Lit»/E.S. et. al., C-948/19, ECLI:EU:C:2021:906.
(10) Étude intitulée «Locations of the EU Decentralised Agencies», PE 700.320, novembre 2021 (https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2021/700320/IPOL_STU(2021)700320_EN.pdf).


Non objection à un acte délégué: dispositions transitoires applicables aux certificats d’inspection délivrés en Ukraine
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Décision du Parlement européen de ne pas faire objection au règlement délégué de la Commission du 8 avril 2022 modifiant le règlement délégué (UE) 2021/2306 en ce qui concerne les dispositions transitoires applicables aux certificats d’inspection délivrés en Ukraine (C(2022)02164 – 2022/2637(DEA))
P9_TA(2022)0197B9-0218/2022

Le Parlement européen,

–  vu le règlement délégué de la Commission (C(2022)02164),

–  vu la lettre de la Commission du 11 avril 2022, par laquelle celle-ci lui demande de déclarer qu’il ne fera pas objection au règlement délégué,

–  vu la lettre de la commission de l’agriculture et du développement rural au président de la Conférence des présidents des commissions, en date du 20 avril 2022,

–  vu l’article 290 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu le règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil(1), et notamment son article 38, paragraphe 8, point a), sous-point ii), son article 46, paragraphe 7, point b), et son article 57, paragraphe 3,

–  vu l’article 111, paragraphe 6, de son règlement intérieur,

–  vu la recommandation de décision de la commission de l’agriculture et du développement rural,

–  vu qu'aucune opposition n'a été exprimée dans le délai prévu à l'article 111, paragraphe 6, troisième et quatrième tirets, de son règlement intérieur, qui expirait le 3 mai 2022;

A.  considérant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 place les autorités et organismes de contrôle agréés aux fins de l’exportation de produits biologiques en provenance d’Ukraine vers l’Union devant des difficultés exceptionnelles et sans précédent; que les services postaux ukrainiens connaissent également des perturbations;

B.  considérant que plusieurs autorités et organismes de contrôle reconnus en Ukraine pour l’exportation de produits biologiques vers l’Union ne peuvent délivrer de certificats d’inspection (ci-après «CI») comportant un cachet électronique qualifié, comme l’exige l’article 5, paragraphe 3, du règlement délégué (UE) 2021/2306 de la Commission(2), étant donné que ces autorités et organismes de contrôle ne disposent pas tous d’un cachet électronique;

C.  considérant que les autorités et organismes de contrôle ne peuvent pas non plus faire usage de la possibilité de délivrer le certificat d’inspection sur papier, conformément à la disposition transitoire de l’article 11, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2021/2306, étant donné que les services postaux ukrainiens connaissent actuellement des perturbations;

D.  considérant qu’il est essentiel de faire en sorte que les produits biologiques quittant l’Ukraine puissent continuer à être exportés vers l’Union, la Commission a proposé, dans l’acte délégué (UE) 2021/2306, d’autoriser, jusqu’au 30 juin 2022, les autorités et organismes de contrôle ukrainiens à produire et à soumettre le CI dans TRACES sous format électronique sans apposition d’un cachet électronique;

E.  considérant qu’en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la réaction immédiate qui s’impose, le présent règlement doit s’appliquer rétroactivement à partir du 24 février 2022;

1.  déclare ne pas faire objection au règlement délégué;

2.  charge sa Présidente de transmettre la présente décision au Conseil et à la Commission.

(1) Règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) nº 834/2007 du Conseil (JO L 150 du 14.6.2018, p. 1).
(2) Règlement délégué (UE) 2021/2306 de la Commission du 21 octobre 2021 complétant le règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil par des règles relatives aux contrôles officiels des envois de produits biologiques et de produits en conversion destinés à l’importation dans l’Union et au certificat d’inspection (JO L 461 du 27.12.2021, p. 13).

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