Home Sophie WILMÈS

J’ai voté en faveur des modifications apportées au nouveau mécanisme d’ajustement des frontières carbone (CBAM) de l’UE. Cet ajustement, proposé par la Commission européenne, est surtout, à mes yeux, une avancée très positive pour les petites et moyennes entreprises qui se verront exemptées de nouvelles tracasseries administratives. En effet, le CBAM qui entre en vigueur l’année prochaine ne concernera finalement pas les entreprises et les particuliers qui importent moins de 50 tonnes de produits par an. Ces derniers représentent, à eux seuls, 90 % des importateurs dans l’Union européenne. Par contre, et c’était aussi un point d’attention pour moi, l’ambition globale liée au mécanisme n’a pas changé, puisqu’il couvrira plus de 99 % des émissions de CO2 produites par les importations. Dénaturer le CBAM, ce n’est pas seulement affaiblir notre politique climatique, c’est aussi risquer une concurrence déloyale en faveur des entreprises étrangères plus polluantes, voire favoriser les délocalisations dans des pays où les normes environnementales sont moins contraignantes. C’est ce que nous devons éviter.

L’Europe doit continuer à investir dans la recherche sur l’énergie nucléaire ; et ce, pour des raisons climatique (énergie bas carbone), stratégique (autonomie stratégique) et de sécurité énergétique (approvisionnement stable). Étant donné que le programme Euratom 2021-2025 arrive à échéance d’ici à la fin de l’année, il était indispensable d’adopter une proposition de programme de recherche et de formation pour les deux années restantes du cadre financier pluriannuel (2021-2027).
À travers cette proposition, l’objectif est notamment d’améliorer la conception des futures centrales nucléaires, ce qui inclut les petits réacteurs modulaires (SMR). Ces derniers présentent un intérêt significatif car grâce à leur conception standardisée, ils sont beaucoup plus rapides et moins coûteux à produire qu’une centrale nucléaire classique, ce qui explique d’ailleurs qu’au niveau belge aussi l’on souhaite investir davantage dans cette nouvelle manière de produire de l’énergie dans le futur. Je retrouve également dans cette proposition la volonté de l’UE de développer la mise au point de solutions sûres pour l’élimination en amont et le stockage provisoire des déchets (y compris le combustible usé).
Plus globalement, je salue ces perspectives de recherche car elles devraient permettre à la Belgique et aux autres États membres d’avancer dans ce domaine hautement stratégique pour l’UE.