Le rapport sur la mise en œuvre de la PESC de l’Union européenne dresse un bilan de l’année écoulée. La pandémie et ses conséquences ont favorisé une prise de conscience pour l’Union, celle de la nécessité de construire une politique étrangère plus unie, affirmée et autonome. Ce rapport invite l’Union à assumer un rôle de premier plan pour défendre le multilatéralisme, la démocratie et les droits de l'homme, ainsi qu’à passer à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère, et affirme que notre priorité doit être la construction de notre autonomie stratégique.
Un paragraphe du rapport souligne toutefois l’importance de l’accord de libre-échange conclu avec les pays du Mercosur. Or notre position est claire: nous ne pouvons ratifier cet accord en l’état. Dans sa forme actuelle, il ne permet pas d'assurer une mise en œuvre effective de l'Accord de Paris, de lutter efficacement contre la déforestation et laisse les mains libres au président brésilien pour mener sa politique destructrice de l’Amazonie.
Ainsi, bien qu’il reprenne de nombreuses priorités de notre délégation, la mention positive de l’accord UE-Mercosur nous a contraints à nous abstenir sur ce rapport.