Eurobaromètre en France : une adhésion à l'UE jugée de plus en plus bénéfique
L’Eurobaromètre qui interroge les citoyens européens sur l’Union européenne, publie aujourd’hui sa dernière étude intitulée « Un an avant les élections européennes de 2019 ».
Commandée par le Parlement européen, elle a recueilli les opinions de 27 601 personnes des 28 États membres de l'Union européenne, dont 1 042 Français.
L’adhésion à l’UE perçue positivement
Les citoyens de l’Union européenne jugent positive, l’appartenance de leur pays à l’UE. Deux tiers des Européens, 55 % des Français interrogés, sont ainsi convaincus des bénéfices de l’adhésion de leur pays à l’UE. Il s’agit là du plus haut score enregistré depuis 1983.
C’est également la première fois que les Européens considèrent à 48 %, 49 % dans l’Hexagone, que leur voix compte au sein de l’UE.
Thèmes prioritaires de campagne et émergence de nouveaux partis en Europe
La lutte contre le terrorisme et le chômage des jeunes restent deux axes majeurs pour la campagne des élections européennes, aux yeux de la majorité des personnes interrogées. En effet, 60 % des Français pour 49 % des Européens, citent en premier lieu la lutte contre le terrorisme et 55 % d’entre eux (48% pour la moyenne européenne), la lutte contre le chômage des jeunes.
Les Français se sentent plus concernés que les Européens dans leur ensemble par la protection de l’environnement (39 % des personnes interrogées en France, 35 % en Europe) et par la sécurité et la politique de défense (31 % des Français, 29 % des Européens).
Par ailleurs, la croissance économique constitue un thème majeur pour 34 % des Français et 42 % des Européens alors que la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement préoccupent 39 % des Français et 35 % des Européens.
70 % des Européens dont 66 % de Français, ne perçoivent pas l’émergence de nouveaux partis politiques en Europe comme la garantie d’une amélioration. Pour autant, 48 % des Français estiment que des changements sont nécessaires et qu’ils peuvent être initiés par ces partis émergents (56 % des Européens), tandis que 47 % considèrent qu’ils ne constituent pas une menace pour la démocratie (50% des sondés en Europe).
Participation au scrutin
Alors que de forts taux d’abstention avaient marqué les précédents scrutins européens, trois quarts des personnes interrogées dans l’UE estiment qu’il est important d’aller voter et même très important pour 45 % des Français et relativement important pour 34 % d’entre eux.
Selon les personnes sondées, les raisons principales qui incitent les citoyens à aller dans l’isoloir sont :
- L’accomplissement de leur devoir de citoyen (53 % des Français, 47 % des Européens) ;
- Le sentiment d’appartenance à l’Union (33 % des Français, 30 % des Européens) ;
- Leur soutien à l’Union européenne (32 % des Français, 29 % pour l’ensemble de l’Europe) ;
- L’expression d’un mécontentement (31% des Français, 26 % des Européens).
Inversement, les raisons qui pousseraient les citoyens européens à ne pas aller voter, sont :
- La certitude que leur vote ne changera rien (64 % des Français, 60 % pour la moyenne européenne) ;
- Une méfiance envers le système politique (49 % des français et 48 % des Européens) ;
- Un désintérêt pour la politique et les élections en général (40 % en France, 43 % dans l’ensemble de l’UE) ;
- Une méconnaissance du rôle du Parlement européen (38 % des Français et 34 % des Européens).
Démocratie et processus des « Spitzenkandidaten »
Dans l’ensemble, les Européens sont plutôt satisfaits de la façon dont la démocratie fonctionne dans l’UE (46 %). Les Français le sont aussi pour 41 % d’entre eux, soit sept points de plus que l’an dernier.
Le processus des « Spitzenkandidaten » mis en place lors des précédentes élections, au cours duquel les partis politiques européens désignent chacun un candidat au poste de Président de la Commission, encouragerait d’avantage les citoyens de l’UE à se rendre au bureau de vote (49 % des Européens et 43 % des Français). En revanche, 69 % des Français et 70% des Européens n’y accordent du sens que si ce mécanisme est accompagné d’un vrai débat sur les problématiques européennes et le futur de l’UE.
Enfin, les citoyens de l’UE sont 56 % en France et 61 % dans l’ensemble, à le percevoir comme un réel progrès démocratique au sein de l’UE. 55 % des Français estiment même qu’il confère une plus grande légitimité à la Commission européenne.
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Cheida ANDRÉ
Press officer