Selon une nouvelle enquête, les citoyens souhaitent un budget de l’UE plus important pour faire face à la crise 

Communiqué de presse 
 
 

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Une majorité (56%) estime que l’UE devrait disposer de moyens financiers plus importants pour surmonter les effets de la pandémie. La santé publique est en tête de liste des priorités.

Dans une récente enquête commandée par le Parlement européen, menée au cours de la deuxième moitié du mois de juin 2020, près de 7 personnes interrogées sur 10 (68%) ont déclaré souhaiter que l’Union joue un plus grand rôle dans la lutte contre cette pandémie. Plus de la moitié (56%) estiment que l’Union doit pour ce faire disposer de moyens financiers plus importants, qui devraient être principalement alloués à la lutte contre les conséquences de la pandémie sur le secteur de la santé et l’économie.


Plus de la moitié des personnes interrogées (53%) demeurent insatisfaites de la solidarité entre États membres de l’Union au cours de la pandémie; elles sont toutefois plus nombreuses à avoir à présent une impression plus positive à ce sujet qu’en avril (+5 points).


À propos des résultats de cette enquête, David Sassoli, Président du Parlement, a fait la déclaration suivante:

‘‘Les résultats de cette enquête montrent clairement que les citoyens attendent de l’UE qu’elle fasse preuve d’une plus grande solidarité et qu’elle prenne davantage de mesures pour soutenir la relance. Ils prennent également conscience de la nécessité d’un budget européen plus important pour faire face aux conséquences sans précédent de la pandémie sur notre économie et notre société. Dans le contexte des négociations budgétaires en cours, le Parlement fait cause commune avec les citoyens, qui appellent de leurs vœux une Union plus efficace et plus ambitieuse.’’

Bonne connaissance des mesures prises par l’Union en ce qui concerne le COVID-19 et satisfaction en hausse

Trois citoyens européens sur quatre (76%) ont entendu parler des différentes mesures proposées par l’Union pour lutter contre les conséquences de la pandémie de COVID-19. 36% des personnes interrogées savent également en quoi consistent ces mesures, ce qui représente une augmentation de trois points par rapport à la première enquête de ce type en avril. Parmi ceux qui ont entendu parler des mesures de l’Union contre le COVID-19, 49% en sont satisfaits. Ce chiffre en nette augmentation (près de 7 points de plus en moyenne qu’en avril, où il se situait à 42%) confirme le soutien croissant de l’opinion publique pour les mesures proposées, dont beaucoup n’ont pas encore été mises en œuvre.

Une majorité toujours pas satisfaite de la solidarité entre les États membres de l’Union

Un peu plus de la moitié des personnes interrogées dans l’ensemble de l’Union (53%) ne sont pas satisfaites de la solidarité dont ont fait preuve les États membres de l’Union au cours de la pandémie, tandis que 39% des citoyens de l’Union affirment en moyenne qu’ils sont satisfaits. L’augmentation est en moyenne de 5 points par rapport à avril 2020; elle est particulièrement nette au Portugal et en Espagne (+9 points), en Allemagne, en Grèce, en Roumanie et en Slovaquie (environ +7 points).

L’Union devrait améliorer les outils communs pour faire face à des crises comme celle du COVID-19

Environ deux tiers des personnes interrogées (68%) sont d’accord pour dire que ‘l’Union devrait être dotée de plus larges compétences pour gérer les crises telles que la pandémie de COVID-19’’, affirmation soutenue par une majorité absolue dans 26 États membres. Le soutien le plus fort à une augmentation des compétences de l’Union se rencontre parmi les personnes interrogées au Portugal et au Luxembourg (87%), à Chypre (85%), à Malte (84%), en Estonie (81%), en Irlande (79%), en Italie et en Grèce (78%), ainsi qu’en Roumanie (77%) et en Espagne (75%).

Une majorité absolue des Européens sont favorables à un budget de l’Union plus important pour lutter contre le COVID-19

56% des Européens estiment que l’Union devrait disposer de moyens financiers plus importants pour faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus. Dans 15 États membres, la majorité absolue des personnes interrogées est d’accord avec cette affirmation, surtout en Grèce (79%), à Chypre (74%), en Espagne et au Portugal (71%).

Interrogés sur les domaines d’action auxquels ce budget européen élargi devrait être consacré, les citoyens européens placent la santé publique en tête des priorités. 55% des personnes interrogées estiment que les dépenses en matière de santé publique sont les plus importantes; ces dépenses s’imposent en tête des priorités dans 17 États membres de l’Union. Elles sont suivies par la relance économique et les nouvelles perspectives pour les entreprises (45%), l’emploi et les affaires sociales (37%), ainsi que la lutte contre le changement climatique (36%). En Italie (58%), en Slovénie (55%) et en Lituanie (54%), c’est le financement de la relance économique qui est mentionné en premier. Les citoyens autrichiens (48%) et danois (45%) considèrent que l’UE doit avoir comme première priorité la poursuite de la lutte contre le changement climatique, tandis que les sujets les plus mentionnés en Slovaquie (63%), en Croatie (58%) et en Finlande (46%) sont l’emploi et les affaires sociales.

Les difficultés financières personnelles restent importantes

La situation financière personnelle préoccupante des citoyens européens depuis le début de la pandémie montre bien qu'il est important de prendre au plus vite les décisions qui s’imposent quant au train de mesures pour la relance: 57% des personnes interrogées déclarent avoir connu des difficultés financières personnelles, pourcentage quasiment inchangé depuis avril. Les difficultés mentionnées le plus souvent sont la perte de revenus (28%), qui est citée comme problème essentiel dans 21 États membres; c’est en Hongrie et en Espagne (43%), en Bulgarie et en Grèce (41%), ainsi qu’en Italie (37%), qu’elle est le plus mentionnée.

Moins d’incertitude et de peur, plus d’espoir et de confiance

Une évolution significative est également observée dans l’état d’esprit des personnes interrogées par rapport à la crise: les citoyens de 15 États membres de l’Union ont choisi l’espoir (41% dans l’ensemble) comme sentiment décrivant au mieux leur état d’esprit actuel. Ce sentiment arrive maintenant juste derrière l’incertitude, qui est mentionnée par 45% des personnes interrogées, soit une diminution de 5 points par rapport au mois d’avril (50%). Dans l’ensemble, on note une diminution des sentiments négatifs tels que la peur (17%, -5), la frustration (23%, -4) ou l’impuissance (21%, -8); le sentiment de confiance augmente de 4 points, pour atteindre 24%, et le sentiment d’utilité affiche 2 points de plus, à 16% pour la moyenne européenne.

Note à l'attention des rédactions

L’enquête a été réalisée en ligne (et par téléphone à Malte et à Chypre) par Kantar entre le 11 et le 29 juin 2020, auprès de 24 798 personnes des 27 États membres de l’Union. L’enquête était limitée aux personnes âgées de 16 à 64 ans (de 16 à 54 ans en Bulgarie, en Tchéquie, en Croatie, en Grèce, en Hongrie, en Pologne, au Portugal, en Roumanie, en Slovénie et en Slovaquie). La représentativité au niveau national est assurée par des quotas en fonction du sexe, de l’âge et de la région. Les résultats totaux de l’Union sont pondérés en fonction de la taille de la population de chaque pays étudié.


La publication du rapport complet de cette enquête, y compris l’ensemble complet de données, est prévue pour le début du mois de septembre 2020.