Le Parlement appelle les États membres à exploiter pleinement la garantie européenne pour la jeunesse 

Communiqué de presse 
 
 

Partager cette page: 

  • Davantage de ressources sont nécessaires pour soutenir l’emploi chez les jeunes 
  • Les députés demandent d’interdire les stages non rémunérés 
  • La garantie pour la jeunesse doit devenir un instrument contraignant afin de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte 

Le chômage des jeunes étant à la hausse dans l’UE, le Parlement souhaite que les États membres prennent des mesures plus fortes pour contrer l’impact de la crise du COVID-19 chez les jeunes.

Dans une résolution adoptée jeudi par 574 voix pour, 77 contre et 43 abstentions, le Parlement européen invite instamment les États membres à veiller à ce que les jeunes qui s’inscrivent à des dispositifs de garantie pour la jeunesse se voient proposer "des offres d’emploi, de formation, d’apprentissage ou de stage de qualité, variées et adaptées".


Au vu du taux de chômage des jeunes dans l’UE qui était de 17,6% en août 2020, contre 14,9% avant la crise du COVID-19, et qui devrait continuer à augmenter de façon significative, le Parlement demande plus de fonds pour renforcer la garantie européenne pour la jeunesse pour la période 2021-2027. Le taux de chômage des jeunes était de 19,8% en France en août, de 15,7% en Belgique en juin et de 23,2% au Luxembourg en août.


Les députés déplorent le fait qu’en juillet 2020, le Conseil européen a revu significativement à la baisse (de 15% à 10%) les ressources du FSE+ qui relèvent de la gestion partagée et qui sont allouées pour soutenir des mesures encourageant l’emploi des jeunes, "ce qui va clairement à l’encontre de l’ambition de l’Union d’investir dans la jeunesse".

Interdire les stages et apprentissages non rémunérés

Le Parlement condamne la pratique des stages et apprentissages non rémunérés, qui constitue une forme d’exploitation du travail des jeunes et une violation de leurs droits. Il appelle la Commission à présenter un cadre juridique pour interdire de façon efficace et concrète ces pratiques.

Lutter contre la discrimination afin de garantir que personne ne soit laissé pour compte

Les députés soulignent que la garantie pour la jeunesse devrait s’inscrire dans un ensemble cohérent de politiques sociales et de protection sociale, afin de garantir que les différents sous-groupes de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation y aient accès. "Toute discrimination dont font l’objet les jeunes, quel qu’en soit le motif, doit être activement combattue dans le cadre des dispositifs de garantie pour la jeunesse", affirment-ils.

Instrument contraignant

Les députés regrettent le caractère volontaire de la garantie pour la jeunesse (une recommandation du Conseil actuellement) et invitent la Commission à proposer un instrument de garantie pour la jeunesse qui soit contraignant pour tous les États membres.

Contexte

Depuis 2013, la garantie pour la jeunesse a aidé 24 millions de jeunes à obtenir une formation, un enseignement ou un emploi. En juillet 2020, la Commission a proposé d’étendre son champ d’application pour inclure les jeunes de moins de 30 ans, aidant ainsi davantage de citoyens à s’adapter aux transitions verte et numérique.


Le renforcement de la garantie pour la jeunesse contribue de façon significative à la mise en œuvre actuelle du socle européen des droits sociaux.


En juillet 2020, le Parlement a approuvé une allocation globale de 145 millions d’euros pour l’initiative pour l’emploi des jeunes, qui soutient les jeunes vivant dans des régions où le taux de chômage des jeunes dépasse 25%.