État de droit en Hongrie: la délégation du PE conclut sa visite de trois jours 

Communiqué de presse 
 
 

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Une délégation de la commission des libertés civiles a achevé vendredi une visite en Hongrie au cours de laquelle elle a rencontré le gouvernement, l’opposition, des journalistes et des ONG.

L’objectif de cette visite était d’évaluer sur le terrain le respect de la liberté de la presse et académique, l’indépendance de la justice, les droits de minorités et le contexte plus général de l’État de droit. Les députés ont échangé avec les ministres de la justice et de l’intérieur, le maire de Budapest et des représentants de l’opposition politique. Ils ont également rencontré des organisations de la société civile, des journalistes, le commissaire aux droits fondamentaux, des représentants du monde académique et de plusieurs institutions culturelles.


La délégation menée par Gwendline Delbos-Corfield (Verts/ALE, FR) était composée de Bettina Vollath (S&D, AT), Jorge Buxadé Villalba (ECR, ES), Nicolas Bay (ID, FR), Anna Donáth (Renew Europe, HU), Isabel Wiseler-Lima (PPE, LU) et Malin Björk (The Left, SE).


À la fin du voyage à Budapest, la cheffe de la délégation, Gwendline Delbos-Corfield, a déclaré: ‘‘Ces trois derniers jours à Budapest ont été intenses mais fructueux. Nous avons entendu plus d’une centaine de personnes et leurs témoignages nous aideront à formuler un point de vue bien informé sur ce qui se passe dans différents volets (justice, éducation, médias) de l’État de droit en Hongrie.


Cette visite était prévue depuis des années mais la pandémie l’avait mise en suspens. Il s’agit d’une part essentielle de notre travail régulier en tant que membres de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, qui consiste à soutenir l’État de droit et la démocratie dans toute l’UE, comme nous le faisons dans tous les États membres.


À Budapest, la délégation représentant tous les groupes du Parlement européen a écouté attentivement pendant trois journées chargées tous les points de vue sur les questions allant des droits sociaux à l’indépendance de la justice en passant par la liberté des médias et les droits des minorités. À travers ces dialogues, nous avons non seulement recueilli des informations mais nous avons aussi essayé de percevoir les tendances dominantes et les circonstances dans lesquelles opèrent les différents acteurs du gouvernement et de la société civile. Nous avons échangé avec des ministres, des juges, des députés, des politiciens d’opposition, des organisations de la société civile, des universitaires, des chercheurs et des artistes. Grâce aux informations recueillies, nous allons poursuivre notre travail et présenter au Parlement en décembre un rapport actualisé et affiné sur la situation de l’État de droit en Hongrie.’’


Contexte

En septembre 2018, le Parlement a demandé aux États membres de déterminer, conformément à l’article 7 du traité sur l’UE, si la Hongrie menaçait de violer les valeurs fondatrices de l’UE. Selon les députés, la situation s’est encore détériorée au cours des années qui ont suivi. En juillet 2021, la plénière a adopté une nouvelle résolution critiquant la législation hongroise anti-LGBTIQ et dénonçant le démantèlement de la démocratie et de l'État de droit dans le pays.

Dans son rapport 2021 sur l’État de droit, la Commission européenne a également souligné la dégradation de la situation dans le pays, notant entre autres que le pluralisme des médias est menacé et que les organisations de la société civile critiques à l'égard du gouvernement sont sous pression. Pour la Commission, la transparence et la qualité du processus législatif hongrois restent une source de préoccupation.


Le programme de la délégation est disponible ici.