Violations des droits humains en Russie, en Corée du Nord et au Guatemala 

Communiqué de presse 
 
 

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  • Les autorités russes doivent cesser leurs politiques répressives 
  • Le régime nord-coréen doit mettre un terme à des décennies de politiques de violences  
  • Le Guatemala doit garantir le respect des droits humains et de l'État de droit  

Jeudi, le Parlement a adopté trois résolutions sur la situation des droits humains en Russie, en Corée du Nord et au Guatemala.

Répression croissante en Russie, y compris le cas d’Alexeï Navalny

Le Parlement condamne la répression interne exercée par le régime russe, qui s’est aggravée à la suite de l’invasion russe en l’Ukraine. Il demande aux autorités russes de mettre un terme au harcèlement, à l’intimidation et aux attaques contre tous les manifestants anti-guerre, les organisations indépendantes de la société civile, les ONG et les défenseurs des droits humains.

Les députés affirment que l’agression du régime russe contre la démocratie et le mépris des droits d’autres nations "ont ouvert la voie au despotisme, à l’agression internationale et aux crimes de guerre de la Russie". Ils soulignent qu’une Russie non démocratique constitue une menace constante pour la sécurité et la stabilité de l’Europe.

De plus, le Parlement condamne fermement l’emprisonnement du lauréat du Prix Sakharov Alexeï Navalny et réitère son appel en faveur de sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que celle des centaines d’autres citoyens russes détenus sans aucun fondement au seul motif qu’ils ont eu le courage de manifester en faveur de la démocratie et de la paix.

Enfin, les eurodéputés appellent l'UE à imposer des sanctions contre les représentants russes impliqués dans les actes de répression contre la société civile indépendante, les médias et les manifestants pacifiques, ainsi que contre Alexeï Navalny.

Le texte a été adopté à main levée. Pour plus d'informations, vous pourrez consulter la version complète du rapport ici (07.04.2022).

Les droits humains en Corée du Nord, notamment la persécution des minorités religieuses

Le Parlement réitère sa ferme condamnation de la répression d’État exercée systématiquement depuis des décennies par les dirigeants actuel et passés ainsi que par l’administration de la République populaire démocratique de Corée. Il demande à Kim Jong-un de mettre un terme à la politique d’extermination, de meurtres, d’esclavage, de torture, d’avortements forcés, de transfert forcé de populations et de persécution pour des motifs politiques, religieux, raciaux et de genre.

Les députés sont également profondément préoccupés par les violations systématiques de la liberté de religion et de conviction contre le chamanisme et le christianisme ainsi que d’autres religions en Corée du Nord. Ils dénoncent les arrestations arbitraires, les détentions de longue durée et les meurtres de croyants dans le pays, et prient instamment les autorités de cesser toute violence à l’encontre de ces minorités et de leur accorder le droit à la liberté de religion et de conviction.

Par ailleurs, la résolution fait part de la vive inquiétude des députés devant la gravité de la situation alimentaire à laquelle le pays doit faire face, et devant son incidence sur les droits économiques, sociaux et culturels de la population. Les députés appellent les autorités nord-coréennes à garantir l’accès à une aide alimentaire et humanitaire à tous les citoyens.

Le texte a été adopté à main levée. Il sera disponible ici (07.04.2022).

Les droits humains et l'État de droit au Guatemala

Les députés s’inquiètent de la détérioration de l’État de droit au Guatemala et des actions en justice intentées par la Cour suprême de justice et le procureur général à l’encontre de juges, d’avocats et de procureurs indépendants qui enquêtent sur des structures criminelles liées à des hauts fonctionnaires de l’État et à des propriétaires d’entreprises.

Ils condamnent également la criminalisation, la détention et les actes de harcèlement dont sont victimes les opérateurs judiciaires qui poursuivent des affaires de corruption, ainsi que ceux visant des défenseurs des droits humains et des journalistes. Les eurodéputés demandent instamment aux autorités guatémaltèques de mettre un terme à ces actions et de défendre l’État de droit et le plein respect de l’indépendance des branches du pouvoir.

En outre, ils invitent les autorités guatémaltèques à mener des enquêtes immédiates, approfondies et impartiales sur les menaces, les actes de harcèlement et les campagnes de stigmatisation à l’encontre des fonctionnaires de la justice et des acteurs de la société civile.

La résolution a été adoptée à main levée. Pour plus d'informations, la version complète sera disponible ici (07.04.2022).