Soutenir les technologies propres et lutter contre la traite des êtres humains
Lors d’un débat avec les Présidents Michel et von der Leyen, les députés ont évalué les conclusions de sommet du 9 février et présenté leurs attentes pour le Conseil des 23 et 24 mars.
Le Président du Conseil européen, Charles Michel, a reconnu le besoin urgent de l’Ukraine de disposer de plus d’armes et de munitions et a confirmé que les dirigeants de l’UE travailleront sur une proposition du Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, d’offrir une assistance à Kiev. Il a déclaré que l’UE soutenait la formule de paix du Président Zelensky, mais a admis que le Kremlin n’avait donné aucune indication de son intérêt pour une désescalade.
Charles Michel a cité les nombreuses mesures mises en place à court terme par l’UE pour faire face aux crises de ces dernières années, tout en soulignant que celles-ci ne devraient pas compromettre la stratégie économique de l’Union à long terme pour une transition écologique et numérique.
Selon lui, l'UE devrait se concentrer sur la mise à disposition d'investissements pour les entreprises, l'encouragement de l'innovation et le soutien au commerce équitable.
Faisant référence aux relations avec les acteurs mondiaux, il a déclaré : "il n’y a pas d’équidistance entre les États-Unis et la Chine". Cependant, "la Chine est une réalité, un acteur clé", avec laquelle l’UE doit s’engager au niveau mondial, a-t-il insisté.
En ce qui concerne la politique migratoire, Charles Michel a appelé à la "rationalité". L’UE devrait "faire plus et mieux" en coopération avec les pays tiers pour lutter contre la traite des êtres humains et il devrait y avoir des canaux de migration légaux et sûrs vers l’Europe, car "nous ne pouvons pas laisser les criminels décider qui vient dans l’UE", a-t-il déclaré.
La Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a rendu compte de sa rencontre avec le Président américain Joe Biden, soulignant qu’il existait "une symétrie frappante entre la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) et le Pacte vert pour l’Europe", car toutes deux visent à lutter contre le changement climatique et à stimuler les investissements et la croissance.
"Nous allons dans la même direction" a-t-elle ajouté, soulignant que des solutions avaient été trouvées pour répondre aux préoccupations concernant l’IRA et que des discussions avaient été lancées, par exemple sur les matières premières et les incitations pour l'industrie des technologies propres.
"La course pour dominer les technologies nettes zéro est en marche", a déclaré Ursula von der Leyen, soulignant que l’Europe devait soutenir son industrie. Elle a annoncé que la Commission présenterait jeudi ses propositions pour une loi sur l’industrie nette zéro et une loi sur les matières premières critiques, à la fois cruciales pour la compétitivité et l’indépendance de l’Europe.
La Présidente von der Leyen a également souligné la nécessité d’atteindre l’objectif consistant à consacrer 3 % du PIB à la recherche et au développement, à limiter la bureaucratie et à veiller à ce que la législation de l’UE ne pèse pas sur les entreprises.
Les députés ont souligné la nécessité urgente pour l’UE d’améliorer sa compétitivité et ont appelé à des mesures visant à garantir des conditions équitables aux fabricants européens, à la lumière des mesures protectionnistes actuellement prises par les États-Unis. Ils ont souligné la nécessité d’investir davantage, se sont félicités de l’adoption d’une stratégie de l’UE pour les matières premières, ont exigé plus d’ambition pour réduire les formalités administratives, ont demandé de stimuler les marchés de capitaux européens et une diplomatie commerciale de l’UE renforcée, afin de parvenir à de nouveaux accords de libre-échange avec les États-Unis et d’autres démocraties.
De nombreux orateurs ont mis l’accent sur l’importance de stimuler l’innovation — notamment dans le domaine des technologies propres— pour que l’UE devienne un champion de "haute valeur" plutôt que de "faibles coûts". Certains ont souligné que le Pacte vert de l'UE devrait également constituer la stratégie de compétitivité de l'Union, notant que l'équité sociale et la rémunération équitable des travailleurs étaient fondamentales pour cette stratégie.
Un certain nombre de députés ont critiqué la Commission pour avoir cédé au lobbying des grandes entreprises énergétiques au détriment des prix à la consommation, tandis que d’autres ont mis en garde contre le transfert de la dépendance énergétique de l’UE de la Russie vers la Chine.
Enfin, les députés ont appelé le Conseil à s’attaquer au problème européen commun de la migration, en veillant à ce que tous les États membres prennent leur part équitable de migrants et de demandeurs d’asile et en luttant contre l’activité illégale aux frontières de l’UE conduisant à des tragédies humaines.
Retrouvez l’intégralité du débat en cliquant ici.
Contacts:
-
Estefanía NARRILLOS
Attachée de presse -
Agnese KRIVADE
Attachée de presse -
Andreas KLEINER
Attaché de presse / coordinateur éditorial