Le Parlement marque le 25e anniversaire de l’accord du vendredi saint 

Communiqué de presse 
 
 

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25e anniversaire de l’accord du vendredi saint © European Union 2023-EP  

Les députés ont aujourd’hui commémoré le 25e anniversaire de l’accord du vendredi saint qui a mis fin à 30 ans de conflit violent en Irlande du Nord.

En ouvrant la cérémonie commémorative, la Présidente du Parlement, Roberta Metsola, a salué l’accord du vendredi saint (également appelé accord de Belfast) comme un accord "qui a apporté l’harmonie entre les peuples”, ajoutant qu’il y avait peu d’exemples dans l’histoire d’un “accord de paix des peuples”. La vie des Irlandais a été transformée grâce à cet accord, a déclaré la Présidente Metsola, ajoutant que tout au long des années précédant 1998, le Parlement européen avait constitué une plateforme pour le dialogue qui a conduit à la paix.

Le Président du Conseil européen, Charles Michel, a salué l’accord comme une "réalisation remarquable" menée par des dirigeants visionnaires qui n'ont pas eu peur du compromis. Cet accord fait écho au traité de Rome de 1957, a-t-il déclaré, rappelant que la tragédie de la Seconde Guerre mondiale avait incité les Européens à adopter un esprit unificateur et à dessiner des frontières qui ne divisent pas. Il a ajouté que les deux événements historiques s'inscrivaient dans le même idéal — tirer le meilleur parti de la richesse de la diversité.

"Il y a 25 ans, l’impossible s’est réalisé", a déclaré la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. L’accord de Belfast a ouvert une nouvelle ère de coopération, "ce fut un nouveau départ" et depuis lors, d’énormes progrès ont été accomplis. En s’engageant à faire fonctionner l’Accord de Windsor, elle a déclaré : "il n’y aura plus jamais de frontière physique sur l’île d’Irlande". La paix et la prospérité doivent être construites jour après jour, génération après génération. "Le Royaume-Uni est peut-être parti, mais la paix reste la promesse européenne", a-t-elle conclu.

Dans une série de contributions au nom des groupes politiques du Parlement, les députés ont salué l’accord du vendredi saint comme un développement historique qui reste essentiel à la paix et à la réconciliation en Irlande du Nord. Ils ont réaffirmé que l’accord était au cœur des négociations de l’UE dans la relation post-Brexit avec le Royaume-Uni, tout comme la prévention de l’établissement d’une frontière physique sur l’île d’Irlande. L’UE, ont-ils déclaré, n’était pas seulement une spectatrice passive de l’accord du vendredi saint, mais une partie engagée et pleinement déterminée à tenir ses promesses.

L’UE a également un rôle à jouer aujourd’hui pour aider à résoudre l’impasse politique en Irlande du Nord. Une coopération stable entre l’UE et le Royaume-Uni à la suite de l’accord sur le cadre de Windsor est essentielle. Les députés ont félicité les négociateurs de la Commission et du gouvernement britannique d’avoir permis ce qu’ils ont appelé un tournant dans la coopération entre l’UE et le Royaume-Uni.

Vous pouvez regarder la cérémonie ici.

Contexte

L’accord du vendredi saint, également connu sous le nom d’accord de Belfast, a été signé le 10 avril 1998 par les gouvernements britannique et irlandais, et confirmé par des référendums en Irlande et en Irlande du Nord en mai de la même année. L’accord a établi des structures de partage du pouvoir politique dévolues aux communautés nationalistes et unionistes d’Irlande du Nord, et a mis fin à la période de 30 ans de conflit violent en Irlande du Nord.