Les députés veulent renforcer la production de technologies zéro-net en Europe 

Communiqué de presse 
 
 

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  • Objectif : augmenter la part de l'UE sur le marché mondial des technologies de décarbonation
  • La Loi soutient la fabrication des technologies clés nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques de l'UE
  • Les députés proposent des procédures d'autorisation plus rapides et des clusters industriels zéro-net

Mardi, le Parlement a adopté sa position sur une législation destinée à renforcer la production européenne de technologies nécessaires à la décarbonation.

L'"Acte sur l'industrie Zéro-Net" fixe comme objectif pour l'Europe de produire 40% de ses besoins annuels de déploiement en technologies net-zéro d'ici 2030, sur la base des Plans Nationaux Énergie et Climat (PNEC) et de capturer 25% de la valeur du marché mondial pour ces technologies. Il vise également à relever les défis liés à l'augmentation des capacités de production dans ces technologies.

Dans leurs amendements, les députés européens ont élargi le champ d'application de la législation à l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, y compris les composants, les matériaux et les machines pour produire des technologies zéro-net. Ils proposent une liste plus large et plus complète de technologies à couvrir, qui sera mise à jour périodiquement. Notamment, les députés ont inclus les technologies de fission et de fusion nucléaires, les carburants d'aviation durables (SAF) et certaines technologies industrielles spécifiques.

Vallées de l'industrie net-zéro

La loi conserve deux classifications de projets : les projets de fabrication de technologies net-zéro et les projets stratégiques net-zéro. Elle vise également à rationaliser le processus d'autorisation, en fixant un délai de 9 à 12 mois pour les projets ordinaires et de 6 à 9 mois pour les projets stratégiques afin d'être autorisés. Les députés proposent la création d'initiatives "Vallées de l'Industrie Zéro-Net", accélérant le processus d'autorisation en déléguant une partie de la collecte des preuves d'évaluation environnementale aux États membres.

La législation allouerait des fonds provenant des recettes du système d'échange de quotas d'émission (SEQE) national et pour la plupart des projets stratégiques via la Plateforme des Technologies Stratégiques pour l'Europe (STEP), un pas vers un fonds de Souveraineté européenne, selon les députés.

Citation

"Avec l'adoption de cette proposition, les députés montrent qu'ils sont engagés à rendre l'Europe apte à la fabrication industrielle. Sans ces étapes pour réduire la charge administrative, accélérer les processus et augmenter l'investissement public dans notre industrie et innovation, l'Europe ferait face à la décarbonation par la désindustrialisation. Cette proposition montre que nous pouvons éviter cela", a déclaré le rapporteur Christian Ehler (PPE, DE).

Prochaines étapes

La législation a été adoptée avec 376 voix pour, 139 contre et 116 abstentions. Une fois que le Conseil aura également adopté sa position, les discussions sur la forme finale de la loi pourront commencer.

Contexte

Une quantité considérable de technologies d'énergie propre est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques de l'Europe pour 2030 et 2050. L'Europe importe largement ces technologies, et de nombreux pays non membres de l'UE ont intensifié leurs efforts pour accroître leur capacité de fabrication d'énergie propre. Le règlement proposé vise à garantir qu'en 2030, la capacité de fabrication dans l'UE pour ces technologies stratégiques zéro-net atteigne un repère global d'au moins 40% des besoins annuels de déploiement de l'UE. Il fixerait également un objectif au niveau de l'UE pour la capacité annuelle d'injection de CO2 d'ici 2030 (50 millions de tonnes).

Conférence sur l'avenir de l'Europe

L'"Acte sur l'Industrie Zéro-Net" s'aligne sur les conclusions de la Conférence sur l'Avenir de l'Europe en soutenant l'objectif de l'UE d'améliorer la sécurité énergétique européenne, d'atteindre l'indépendance énergétique et d'assurer une transition juste tout en fournissant une énergie abordable et durable (Proposition 3). Cet objectif s'aligne sur le rôle de l'UE en tant que leader mondial dans la politique énergétique durable et s'aligne sur les objectifs climatiques mondiaux. Spécifiquement, l'Acte reflète la Proposition 3 (mesures 1, 3, 5, 6), la Proposition 11 (mesure 1), la Proposition 12 (mesure 5), la Proposition 17 (mesure 1) et la Proposition 18 (mesure 2), qui visent collectivement à favoriser un cadre énergétique durable, résilient et indépendant au sein de l'UE.