Violations des droits humains en Crimée, au Kirghizstan et en Azerbaïdjan
- Les députés condamnent l'occupation illégale de la Crimée et dénoncent les graves violations des droits humains
- Le Parlement s’alarme des attaques du gouvernement du Kirghizstan contre la liberté d’expression et l’intimidation de l’opposition politique
- Les autorités azerbaïdjanaises doivent mettre fin à la répression contre les médias et les représentants de la société civile, y compris le Dr Gubad Ibadoghlu
Jeudi, le Parlement a adopté trois résolutions sur les droits humains en Crimée, au Kirghizstan et en Azerbaïdjan.
Détérioration de la situation des droits humains en Crimée occupée lors de la 11e année d'occupation par la Russie
Le Parlement condamne l'occupation illégale de la Crimée et de la ville de Sébastopol par la Russie, lors de la 11e année d’annexion illégale. Les députés affirment que les Criméens subissent d'importantes violations des droits humains, en particulier les Tatars de Crimée, les Ukrainiens d’origine et d'autres minorités ethniques. Le Parlement cite les prisonniers politiques Iryna Danylovych, Tofik Abdulhaziiev et Amet Suleymanov comme exemples de la persécution des journalistes, des militants de la société civile et des défenseurs des droits humains par les occupants russes et exige leur libération immédiate et inconditionnelle.
Les députés appellent également la communauté internationale à poursuivre sa politique de non-reconnaissance de l'annexion illégale de la Crimée et à renforcer les sanctions contre les personnes physiques et morales impliquées dans cette annexion.
La résolution a été adoptée par 446 voix pour, 25 contre et 51 abstentions. Pour plus d’informations, la version intégrale du texte est disponible ici (19/12/2024).
Recul démocratique au Kirghizstan, en particulier la détention arbitraire du chef de l'opposition Temirlan Sultanbekov
Les députés sont vivement préoccupés par les attaques du gouvernement kirghize contre la liberté de la presse, la liberté d’expression et l’intimidation de l’opposition politique, y compris l’arrestation de journalistes, de blogueurs et de groupes de la société civile, et plus particulièrement l’arrestation arbitraire du chef de l’opposition Temirlan Sultanbekov. Ils appellent les autorités kirghizes à libérer immédiatement Sultanbekov et d'autres responsables du parti, en garantissant le plein respect de leurs droits politiques et civils et en respectant les normes démocratiques et les libertés fondamentales convenues dans le cadre de l'accord de partenariat et de coopération renforcé UE-Kirghizstan et du système de préférences généralisées Plus (SPG+).
Les députés demandent également au gouvernement kirghize de retirer d’urgence la “loi sur les fausses informations” ainsi que la loi sur les “agents étrangers” et exigent que les autorités kirghizes n’aident pas la Fédération de Russie à se soustraire aux sanctions imposées à la Russie à la suite de sa guerre d’agression contre l’Ukraine.
La résolution a été adoptée par 492 voix pour, 28 contre et 41 abstentions. Pour plus d’informations, la version intégrale du texte est disponible ici (19/12/2024).
La répression constante de la société civile et des médias indépendants en Azerbaïdjan et les cas du Dr Gubad Ibadoghlu, Anar Mammadli, Kamran Mammadli, Rufat Safarov et Meydan TV
Dans la résolution adoptée aujourd'hui, les députés condamnent les violations persistantes des droits humains dans le pays et exhortent les autorités azerbaïdjanaises à mettre fin immédiatement à la répression contre tous les groupes dissidents. Le Parlement souhaite la libération inconditionnelle des défenseurs des droits humains, des journalistes et des militants politiques poursuivis sur la base d'accusations fabriquées de toutes pièces et motivées par des considérations politiques.
Ils déplorent que le Dr. Gubad Ibadoghlu, finaliste du Prix Sakharov 2024 pour la liberté de l’esprit, n’ait pas été autorisé à assister à la cérémonie de remise du Prix à Strasbourg, ni à se connecter à distance, et demandent la levée immédiate de son interdiction de voyager. Les autorités azerbaïdjanaises doivent abandonner toutes les charges retenues contre lui et lui permettre de recevoir des soins médicaux à l'étranger, estiment les députés.
L'Azerbaïdjan doit également lever les restrictions imposées aux médias indépendants et mettre fin à la répression de Meydan TV, Toplum TV, Abaz Media et Kanal 13, déclarent les députés, tout en demandant que des sanctions européennes soient imposées aux fonctionnaires responsables de graves violations des droits humains. Ils insistent sur le fait que tout accord de partenariat entre l'UE et l'Azerbaïdjan, y compris dans le domaine de l'énergie, doit être fortement subordonné au respect des droits fondamentaux et à la libération de tous les prisonniers politiques.
La résolution a été adoptée par 434 voix pour, 30 contre et 89 abstentions. Pour plus d’informations, la version intégrale du texte est disponible ici (19/12/2024).
Contacts:
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Elodie LABORIE
Attachée de presse