Violations des droits humains en Thaïlande, au Soudan et en Azerbaïdjan 

Communiqué de presse 
 
 

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  • Les députés condamnent l’expulsion de réfugiés ouïghours de Thaïlande et la loi sur le crime de lèse-majesté dans le pays 
  • Nécessité urgente de lutter contre les violences sexuelles et les viols d’enfants au Soudan 
  • Le Parlement dénonce la détention arbitraire d’otages arméniens en Azerbaïdjan 

Jeudi, le Parlement a adopté trois résolutions sur la situation des droits humains en Thaïlande, au Soudan et en Azerbaïdjan.

Démocratie et droits humains en Thaïlande, notamment les questions liées à la loi sur le crime de lèse-majesté et à l'expulsion de réfugiés ouïgours

Le Parlement condamne l’expulsion de réfugiés ouïghours vers la Chine et appelle les autorités thaïlandaises à cesser toute nouvelle reconduite forcée vers des pays où la vie des personnes concernées est menacée. Les députés demandent à la Commission de mettre à profit les négociations sur l’accord de libre-échange avec la Thaïlande pour inciter celle-ci à réformer la loi sur le crime de lèse-majesté, libérer les prisonniers politiques, mettre fin aux expulsions de réfugiés ouïghours et ratifier l’ensemble des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Les députés exhortent le gouvernement thaïlandais à garantir au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) un accès sans restriction à l’ensemble des demandeurs d’asile ouïghours en détention et à fournir des informations transparentes sur leur situation. Ils appellent également la Thaïlande à renforcer ses institutions dans le respect des normes internationales en matière de droits humains et à accorder une amnistie aux parlementaires et militants poursuivis ou emprisonnés en vertu de lois répressives, y compris sur la base de condamnations pour crime de lèse-majesté.

Le Parlement demande la suspension des traités d’extradition avec la Chine et rappelle que Pékin doit respecter les droits fondamentaux des Ouïghours expulsés, garantir la transparence sur leur sort, permettre l’accès du HCR et libérer les détenus.

La résolution a été adoptée par 482 voix pour, 57 contre et 68 abstentions. La version intégrale sera disponible ici à partir du 13 mars 2025.

Grave crise politique, humanitaire et des droits humains au Soudan, en particulier violences sexuelles et viols d'enfants

Les députés appellent l’ensemble des parties au conflit au Soudan à cesser immédiatement les hostilités, à rechercher une solution négociée et à respecter pleinement la Déclaration de Djeddah. Ils exigent un accès sans entrave à l’aide humanitaire, notamment pour la distribution d’aide alimentaire et médicale aux millions de civils déplacés dans le pays.

Le Parlement condamne avec la plus grande fermeté les attaques généralisées contre les civils et les violences sexuelles, notamment l’augmentation alarmante des viols d’enfants, perpétrés par les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR). Il souligne la nécessité d’apporter un soutien global aux victimes et que les auteurs de ces crimes soient tenus de rendre compte de leurs actes.

Les députés demandent aux États membres d’adopter des sanctions ciblées contre les principaux responsables, dont Abdel Rahim Hamdan Dagalo et Mohamed Hamdan ‘Hemedti’ Dagalo. Ils plaident en faveur d’un renforcement de l’aide humanitaire, d’un soutien aux enquêtes sur les crimes de guerre et de mesures accrues pour protéger les femmes et les enfants, notamment en mettant fin au recrutement d’enfants soldats.

La résolution a été adoptée par 575 voix pour, 7 contre et 35 abstentions. La version intégrale sera disponible ici à partir du 13 mars 2025.

Détention illicite et simulacre de proc
ès d'otages arméniens, dont des représentants politiques de premier plan du Haut-Karabakh, par l'Azerbaïdjan

Le Parlement condamne la détention illégale d’otages arméniens en Azerbaïdjan et exige leur libération immédiate, leur incarcération reposant sur des procédures judiciaires biaisées et des violations des droits humains. Les députés demandent aux autorités azerbaïdjanaises de garantir aux prisonniers des procès équitables, un accès aux soins médicaux et de permettre l’ouverture d’une enquête indépendante sur les mauvais traitements qui leur sont infligés.

Face à la fermeture des bureaux des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge en Azerbaïdjan, le Parlement réclame leur réouverture et invite les ambassades de l’UE à surveiller les procès et à rendre visite aux détenus.

Les députés demandent l’adoption de sanctions contre les responsables azerbaïdjanais impliqués dans ces violations des droits humains, en particulier les procureurs et juges Jamal Ramazanov, Anar Rzayev et Zeynal Agayev. Ils appellent également la Cour pénale internationale à enquêter sur les déplacements forcés et le nettoyage ethnique de la population arménienne au Haut-Karabakh.

Le Parlement plaide pour la suspension du mémorandum énergétique UE-Azerbaïdjan et souhaite que la conclusion de futurs accords bilatéraux soit conditionnée à des avancées dans le respect des droits de l’homme, la libération des prisonniers politiques et un accord de paix équitable avec l’Arménie.

La résolution a été adoptée par 523 voix pour, 3 contre et 84 abstentions. La version intégrale sera disponible ici à partir du 13 mars 2025.