Mesures prises par l'Union et les États membres pour faire face à l'afflux de réfugiés engendré par le conflit en Syrie (débat)
Frank Engel (PPE). - Monsieur le Président, j'évoquerai trois points. Premièrement, tous ceux qui disent que l'ouverture des frontières des pays voisins a des implications très directes pour l'Europe ont tout à fait raison. Il se trouve que, la Grèce et Chypre sont aussi des pays voisins, et nous ne pouvons pas rester là les bras croisés devant l'afflux de personnes que ces pays auront à maîtriser, si en même temps nous demandons à la Jordanie, au Liban et à d'autres pays de les accueillir. Ce serait hypocrite, ce serait faux, et ce n'est pas digne de nous.
Deuxièmement, j'ai trouvé que le commissaire Barnier a dit des choses très intéressantes, à commencer par la relocalisation d'un certain nombre de personnes et les pays qui seraient disposés à les accueillir. J'ai noté très peu de noms de soi-disant grands pays parmi ceux qui sont disposés à les accueillir. Il semble y avoir une grandeur européenne qui ne paraît plus tellement résider dans la taille des pays concernés. Je suis également reconnaissant au commissaire d'avoir parlé de non-refoulement parce qu'il me semble que le non-refoulement, qui est contesté également dans cette maison par certains, est une nécessité de l'instant.
Enfin, pour terminer, le commissaire a aussi mentionné les combattants étrangers. Il s'agit là de l'essence, je crois, de bien des débats à venir, car nous savons très bien qui fomente de l'intérieur et de l'extérieur ce conflit et qui le fait s'étirer en longueur. Nous savons très bien que ce sont des partenaires de l'Europe. Nous savons très bien que ce sont des pays comme le Qatar, dont le rôle serait à examiner. Voulons-nous que la Syrie éclate? Et que ferons-nous des flux de réfugiés qui résulteraient d'un tel éclatement? Ce sont des questions dont nous aurons à nous occuper politiquement.