Le M23 et l'est de la République démocratique du Congo : un problème insoluble ou une occasion de s'engager ?
20-11-2012
Le regain de violence a provoqué le déplacement de plus de 500 000 personnes depuis avril. La création du M23 a donné lieu à un nouvel engagement des acteurs internationaux dans le conflit qui touche l'est de la RDC. Pour l'Union européenne, la réélection de Joseph Kabila en 2011 n'était "pas crédible". En avril, Kabila a fait part de son intention d'arrêter Bosco Ntaganda. Cela a précipité les événements dans la région du Nord-Kivu, provoquant une vague de défections et la création du M23. Le M23 ...
Le regain de violence a provoqué le déplacement de plus de 500 000 personnes depuis avril. La création du M23 a donné lieu à un nouvel engagement des acteurs internationaux dans le conflit qui touche l'est de la RDC. Pour l'Union européenne, la réélection de Joseph Kabila en 2011 n'était "pas crédible". En avril, Kabila a fait part de son intention d'arrêter Bosco Ntaganda. Cela a précipité les événements dans la région du Nord-Kivu, provoquant une vague de défections et la création du M23. Le M23 a été accusé de crimes de guerre. La cause profonde de la rébellion du M23 est l'échec de l'accord de paix de 2009. La communauté internationale a également une part de responsabilité dans cet échec. La propagation rapide du M23 a mis en lumière la fragilité de l'État congolais et a donné lieu à des accusations d'implication extérieure. En juin, un additif au rapport d'étape du groupe d'experts des Nations unies a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles. Les donateurs ont réagi en suspendant le versement des aides militaires et au développement. Le rapport final accuse le Rwanda de commander le M23 et l'Ouganda de soutenir les rebelles. L'armée de la RDC est également complice de la violence. La pression internationale doit être exercée sur tous les acteurs et doit être complétée par une stratégie d'engagement plus large. Un compromis politique est nécessaire pour régler efficacement les conflits à court et à long termes. Un cessez-le feu informel a été rompu lors de l'avancée du M23 sur Goma, qui a affirmé avoir pris la ville le 20 novembre. La CIRGL a organisé des sommets régionaux et a appelé à la création d'une force militaire neutre. La communauté internationale doit obtenir un nouvel engagement politique sans équivoque de tous les acteurs pour mettre fin au conflit.