Le Parlement condamne les violations des droits de l'homme en Iran
Les relations entre l'Iran et l'UE ont été difficiles ces dernières années à cause des violations continues des droits de l'homme dans le pays. Le Parlement a souvent appelé à plus d'action.
Le Parlement rend hommage aux manifestantes iraniennes
Le Prix Sakharov 2023 pour la liberté de l'esprit a été décerné à Jina Mahsa Amini et au mouvement " Femme, Vie, Liberté " en Iran, qui appelle à un renforcement des droits des femmes dans le pays.
D'importantes manifestations ont éclaté en Iran à la suite de la mort de Amini en garde à vue en septembre 2022, après avoir prétendument porté son foulard de manière inappropriée. Le gouvernement a par la suite lancé une violente répression se caractérisant par l'arrestation de manifestants et la fermeture de réseaux sociaux.
En réponse à ces derniers événements, le 19 janvier 2023, le Parlement a appelé à davantage de sanctions contre le régime iranien, affirmant que toutes les personnes responsables de violations des droits de l'homme devraient faire l'objet de sanctions de l'UE, tandis que le Corps des gardiens de la révolution islamique devrait figurer sur la liste des terroristes de l'UE.
Les résolutions du Parlement au sujet de l'Iran
La mort d’Amini, tuée par la police iranienne, est loin d’être la seule fois où les députés européens se sont prononcés contre les graves violations des droits de l’homme dans le pays.
Dans une résolution adoptée en mars 2023, le Parlement a condamné l’empoisonnement de centaines d’écolières en Iran dans le but de les empêcher de fréquenter l'école.
Dans une résolution adoptée en novembre 2023, les députés ont réitéré leur appel à l'ouverture d'enquêtes pénales sur les crimes commis par les autorités iraniennes.
Le Parlement a suivi de près la situation des droits de l'homme en Iran et a adopté diverses résolutions pour attirer l'attention sur :
- la situation des personnes qui sont à la fois des citoyens de l'UE et de l'Iran et qui sont emprisonnées.
- celle des défenseurs des droits de l'homme, comme Nasrin Sotoudeh, éminente avocate des droits de l'homme et lauréate du prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté de l'esprit en 2012
- et celle des défenseurs des droits des femmes.
Les députés ont également critiqué la violente répression des manifestations antigouvernementales et condamné le recours à la peine de mort dans le pays.
Réponse de l'UE aux violations des droits de l'homme en Iran au fil des années
Les relations avec l'Iran se sont révélées problématiques depuis la révolution islamique de 1979, qui a notamment entraîné la restriction des droits des femmes dans le pays ainsi que la détérioration de la situation des droits humains au fil des années.
L'UE est préoccupée par la situation depuis des années et a imposé des sanctions ciblées en 2011 en réponse à de graves violations des droits de l'homme dans le pays. Des mesures restrictives supplémentaires ont été imposées en mars 2012. Elles ont, depuis, été prolongées chaque année.
L'UE a joué un rôle déterminant dans la conclusion d'un accord avec l'Iran en 2015 pour l'empêcher de développer des armes nucléaires en échange de la levée des sanctions. Cela est cependant devenu problématique en 2018 après le retrait des États-Unis de l'accord.
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